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[RP] Attention, chemin fangeux.

Carles.mathys
Après des négociations menées d'une main de fer, son père le laissa partir. Pour la première fois, Carles quitterait le château de Salm et la Lorraine pour visiter son oncle, le Prince de Dinant. La goupil, ravi d'avoir soumis à ses parents un nouveau de ses caprices, se prépara avec une incroyable rapidité pour son futur voyage.

Fier de monter seul dans son coche pour la première fois, le Talleyrand quitta la ville de Nancy. Il savait son oncle en Bretagne, accompagné de son épouse. La route jusqu'à l'ouest était longue. Ainsi, le jeune homme passa le plus clair de son temps à somnoler, se réveillant à chaque arrêt. Lorsqu'il ne dormit pas, l'héritier entreprit d'écrire à ce prince français mais n'osa pas. Il y pensa simplement et secrètement.

Les jours passèrent et la Bretagne s'offrait à l'impérial. La mer était proche, et déjà l'air se chargeait d'un arôme salé. Les paysages qui l'entouraient lui étaient barbares. Finalement, il regrettait l'absence de sa famille à ses côtés et espérait bientôt retrouver son oncle princier. Carles croisa les bras, comme le ferait un enfant mécontent. La Bretagne ne lui plaisait pas.

Un choc. Le goupil fut projeté de son siège, et se rattrapa à celui qui lui faisait face. Le Talleyrand reprit ses esprits et tendit l'oreille. Au dehors, il entendit des voix s'élever, et reconnut celle de son cocher. Rassuré, le jeune homme sortit de sa voiture, mais resta toutefois sur ses gardes. Après tout, ne dit-on pas qu'un accident de coche est digne de la mort d'une Reine ?


Et merde.

Carles soupira longuement, jusqu'à ne plus pouvoir en respirer. Le jeune homme s’avança théâtralement vers la scène, et adressa un regard d'acier à son cocher. Le goupil évalua la gravité de l'accident, sans piper mot. Son coche était imbriqué dans une autre voiture, bien plus endommagée que la sienne. Le Volpilhat s'apprêta à disputer son cocher lorsqu'une portière du véhicule altéré s'ouvrit. Le pire, c'est qu'il allait devoir rembourser.
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Alix_ann
Personne ne parlait dans le coche aux armes de Kervergon qui l'escortait paisiblement jusqu'en Bretagne. Il y avait Alix et son lapin. A vrai dire il y avait bien eut quelqu'un pour la surveillé, deux envoyés spéciaux comme son père avait le secret mais cette fois-ci l'un avait été perdu en route et l'autre et bien, il avait préféré rester tout le long du trajet dehors avec le conducteur. Pépère, sans Alix et sa gueule boudeuse à l'horizon. Elle se souvient vaguement du temps ou son père en envoyait une vingtaine rien que pour la voir elle. Mais maintenant son père devait l'avoir oublié ou la négligeait peut-être parce que l'occasion s'y prêtait. C'est vrai, c'était de si bon jours pour en vouloir à sa défunte épouse songea Alix, amère à l'arrière en train de chouchouter JB. D'une autre main elle agrippe un bout de madeleine au citron, elle les avaient toutes apportées pour patienter durant le voyage. Et le voyage durait, durait et puis durait. Un temps insatiablement long. Encore et toujours. Mais la Fadette perdue dans ce flot d’évènements précipités qu'était devenue sa vie qui décidément virait de plus en plus pathos trouvait toujours de quoi s'occuper en se donnant à penser. Il lui arrivait de partir de rien, tant que ce n'était pas pour penser d'Alesius ou Maman.

Alors forcement, ça elle ne l'avait pas vu venir.
D'abord, il faudrait réfléchir aux nombres de chance qui existaient pour qu'un accident de coche puisse arriver. Et les deux protagonistes faisaient partis des chanceux. Biensur, qu'il faisait nuit. Biensur, qu'on s'était arrêté à l'auberge un peu avant pour que ces valeureux butors se rassasie. Mais ça n'expliquait pas tellement le fond du problème au final. Heureusement, elle n'eut pas tant le laps de temps nécessaire pour y penser. Cela se passa comme il se doit tout en précipitation et c'est subitement que l'accident attaqua les existences pacifiques d'un roux et d'une Fadette. Il en avait fallait de peu pour en arriver là, une simple trajectoire dévier in extremis vers le coté extérieur gauche suffit pour qu'un des destriers essaya de transpercer le décor bleu et or qui se trouvait être le deuxième coche accident.
Ce ne fut pas tant le fait qu'on trouble son goûté du soir qui l'irrita. Ce ne fut pas non plus cette porte qui trouva propice de s'ouvrir pile au moment du choc et qui laissa entrer ce froid polaire ni vraiment la chut inopinée de quelques unes des madeleines par-dessus bord on ne sait pas vraiment comment. Dans cet épisode absurde la Fadette avait été choquée qu'on la sorte de sa rêverie, qu'on la rappelle à ce monde phénoménale qui ne lui laissait aucun répit.

Ses petites mains fines et blanches ont comme premier réflexe de cueillir Jean-Baptiste pour vérifier qu'il allait bien. Ce gaillard-là résistait bien ce qui n'était pas tant le cas du conducteur qui dérapa sur le coté.
Elle soupire, déjà parce qu'elle n'avait pas péri et que ce ne serait pas aujourd'hui qu'elle rencontrerait l'Ankou, pas que ça lui dirait pas... Alors elle se redresse, la petite boule poilue nommée JB dans la main tandis que l'autre passe la main dans ses cheveux dans un effort pour réordonner ça.


Gast, ha kaoc'h ! »


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* Putain, et merde!
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Carles.mathys
Et bingo, il était tombé sur une gamine. Blonde et bretonne qui plus est !

La jeune homme posa sa main devant ses lèvres, mimant un minimum de compassion. Le goupil s’avança à tâtons de la blonde en furie, craignant des représailles à la hauteur de l'état de son coche. Le regard décrit la bretonne avec une grande curiosité. Curiosité accrue lorsque le renardeau aperçoit une boule de poils dans les mains de la jeune fille. Finalement, le Talleyrand releva le menton, bomba le torse et donna quelques lettres de noblesse à son port de tête.


Mademoiselle, veuillez excuser l'incompétence de mon cocher.

Carles saisit une main de la blonde, celle qui ne soutenait pas le lapin, et procéda à un baise-main, comme la coutume l'exigeait au Royaume de Lotharingie. Le jeune homme afficha un sourire charmeur, car il savait pertinemment que son père ferait preuve d'animosité lorsqu'il lui rapportera l'accident. Non, il n'aurait jamais du partir seul.

Laissez votre coche ici, je vous invite à monter dans la mien. Je suppose que vous faites route dans la même direction que moi. Je pourrais vous déposer à la ville la plus proche, pour me faire pardonner.

Durant cette scène, devineriez-vous que les femmes répugnaient le galant Carles ? Non, et pourtant. En bon comédien, le roux savait très bien qu'il fallait se montrer coupable devant une blonde en furie. Mais une femme, blonde, bretonne et adoratrice de lapin, n'en parlons pas !Le goupil invita la bretonne à s'installer dans sa voiture en déroulant son bras avec grâce.

Monte petite, j'ai des bonbons au miel !

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Alix_ann
Elle se tient dans l’embrasure de la petite porte, si il croyait pouvoir la faire descendre avec quelques mots doux il se trompait. Ses doigts viennent fiévreusement taquiner l'entre des oreilles de JB tandis qu'elle examine de bas en haut le jeune homme roux en face d'elle. La Fadette ne descendrait pour rien au monde. Ce coche lui avait été envoyé par son père et l'escorterait surement jusqu'en les terres du Bouguenais là où papa siège avec toute son armée de gros bras : les hermines anciennement nommés les myosotis. Mais Papa n'aimait plus les myosotis, c'est bien pour ça qu'elle voyageait avec des badauds qu'ils avaient du recruter en taverne un soir où il se perdait certainement dans le chouchen, tout ça c'est la faute à maman qui s'était entiché à droite à gauche. Et au final ça lui revenait à la tête comme un mauvais refrain.
Nouveau gros soupire. Elle baisse les yeux sur son lapin, ce n'est pas qu'il soit vilain à voir et de toute façon elle n'a pas grand avis sur la beauté en général, mais elle essaie de retrouver un peu de calme pour y mener sa réflexion sans la vision de cette scène abjecte. Pour synthétiser la situation il y avait son petit convoi de gros bras incapables et celui aux allures de carnaval de ce jeunot qui désormais lui lançait une invitation empoisonnée.


-« Ac'hanta ! Ma n'eo ket trist ! Piv out? »

Elle redresse son petit museau dans sa direction. Aujourd'hui n'était pas un jour propice à de quelconques élans de politesse, il n'y avait pas non plus Yolanda pour réprimer son manque de savoir vivre ni pour rectifier le tir. A ce moment meme elle était entrain de voyager pour rejoindre la Bretagne d'où lui était parvenu une bien funeste nouvelle. Un nouveau pied de nez que lui avait lancé la vie. Il lui vient à l'esprit que peut-être il ne comprendrait pas. Atterrée elle signifie à un des hommes l'escortant de traduire pour elle.

-« Elle vous demande qui vous êtes et... elle vous souhaite bien le bonjour. »

Un peu impatiente elle se mord l'intérieur de la joue et met un peu d'altitude dans ses sourcils. Oui c'est bien comme ça, la petite gamine triste qui s’effarouche. Pourquoi fallait-il que ce soit aujourd'hui qu'un roux décide de se trouver pile dans la trajectoire de son coche. Que vient-il faire ici? Et si ce n'était qu'une tentative de kidnapping bien rodée?

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* Eh bien ! Si ce n'est pas malheureux ! Qui es tu?
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Carles.mathys
Carles était impatient. Terriblement impatient. Le genre d'impatient qui ne peut attendre qu'une bretonne ronchonne et gâtée à souhait daigne enfin se remuer le séant et sauter de son coche en carton. Mais pour paraître diplomate et parce que la responsabilité de l'accident est dans son camp, l'impérial attend. Sans patience, certes, mais il attend. Pour extérioriser sa lassitude, le jeune homme se met à bailler discrètement, tapoter son bras avec son index et faire les cent pas pour se réchauffer.

Mais la gamine se met à parler. En breton, bien évidemment, langage barbare à laquelle le goupil ne comprenait strictement rien. Carles sourit alors. Non pas parce qu'il trouvait son accent enchanteur ou mélodieux, mais parce qu'il se rendit compte que la communication serait délicate. Le jeune homme y vit alors l'espoir de faire route avec cette fille, et de ne pas échanger un mot. Tableau pittoresque, qu'un homme d'escorte de la jeune blonde vint casser violemment.

La petite se révèle polie, malgré ses aboiements. Le goupil hocha rapidement la tête et remercia le valet pour sa traduction. Valet que le Talleyrand aimerait torturer sadiquement pour son bilinguisme. Toutefois, Carles fit bonne figure et se rapprocha encore de la bretonne, pour s'y présenter.


Je suis Carles Mathys de Talleyrand-Volpilhat. Je viens rendre visite à mon oncle le Prince de Dinant, d'où ma venue en Bretagne. Et puis-je avoir l'honneur de savoir à qui je m'adresse ?

Les ébènes du renardeau se posèrent sur le valet, l'invitant à une nouvelle traduction. Carles frissonna, le froid mordant sa chère pourtant recouverte par de multiples couches de tissu. Le regard de l'héritier ne put s'empêcher de reporter sur le lapin que tenait la fillette entre ses mains. Cette boule de poils en guise d'animal de compagnie ? Cela relevait probablement de la folie. Ce qui était sûr, c'était que le voyage ne manquerait d'animation... si la blonde se décidait ENFIN à quitter sa vieillerie.

Excusez-moi mais, pouvez-vous souffler à votre maîtresse que j'ai un peu froid, et que mon cocher nous attend ?

Un pas en avant pour sauter de sa voiture, c'est pas la mort. Mais pardonnons sa lenteur à la jeune blonde : c'est une fille. Une fille, c'est long, ça aime se faire désirer, même par une température glaciale. Et Carles n'aime pas les filles, si ce n'est sa tendre mère. Alors le Talleyrand, avec son impatience masculine, fut condamné à attendre encore et encore la pitié de la femme.
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