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[RP] Triste retour à la réalité

Enjoy
    [Dans l'arrière-cour d'un bouge, à Saumur]


    Une foule de vauriens, du bruit, beaucoup de bruit. Un homme tient les paris, le combat du jour, la belle furette contre deux types. L'un après l'autre, c'est ce qu'elle avait décidé. N'ayant peur de rien, ni de personne. Makto savait aligner trois gus en même temps voire plus. Du moins, elle l'avait déjà vu faire mais elle, jamais. Juste du un contre un, faut dire qu'elle n'était pas aussi douée, aussi forte. Son art était encore perfectible.

    L'arène a une odeur de fange et de transpiration, il y a au sol des flaques de sang provenant des précédentes altercations. Mais aussi des crachats verdâtres parsèment le sol et inspirent une mine de dégoût à la belle. Saluant son premier adversaire d'un signe de tête, elle se met en position "miroir", jambe gauche précédent la droite, les mains ouvertes levées droit, l'oeil vif. Elle entre dans un moment de haute concentration, comme lorsqu'elle médite. Rien ne peut l'atteindre, les hurlements, les encouragements envers les locaux se font silence en son esprit. C'est ainsi que lui a appris son Maître. Le premier gredin a la mine maladive, le teint blafard, le corps squelettique. Ce n'est pas un habitué, sans doute un mendiant qui a trouvé la lice plus lucrative que de tendre les mains vers les nobles ou les bourgeois. Enjoy le regarde sans le sous-estimer, un mauvais coup est si vite arrivé.


    J'suis prêt chienne !

    Un haussement de sourcil à la suite de ce propos. Le duel sera rapide, elle sait déjà d'avance comment cela va se dérouler. Des invectives se font de plus en plus pressantes et elle ne compte donc pas s'éterniser ici. Il manquerait plus que les badauds venant au spectacle ne soient pas satisfaits et qu'ils en viennent à la molester. Elle ne se sent pas en sécurité, pour le coup.

    Prête !

    Si Makto savait comment elle gagne sa vie, il en serait fortement déçu. Mais son amour propre ne lui fera jamais foutre un seul orteil dans une mine ou à labourer les champs. Elle ne vit que pour la baston, et le sang. Les molaires qui volent, les échanges violents. Son ennemi ne se fait pas prier, comme convenu. Il lance un coup de poing des plus désordonné dans sa direction. L'homme est plus bruyant que dangereux et sa force toute relative, à en juger sa condition physique. Le coup est dévié d'un revers de main, puis s'en suit un blocage de l'avant bras contre la poitrine du soiffard, l'oeil mettant moins de temps que l'action à prendre conscience de ce qu'il arrive, elle en profite pour porter un coup de poing au plexus, suivi de son coude plongeant impactant au même endroit, enfin tranchant de la menotte affûtée par les assauts répétés sur le bois, sur la carotide. Elle se saisit ensuite de l'impétueux au niveau des épaules et le termine avec un coup de genoux dans les parties génitales. Il tombe alors lentement au sol, premier affrontement achevé, au suivant...

    En l'occurrence, ce dernier est entraîné et vient souvent. Rageur, impulsif, il ne retient pas ses coups. Et la furette devra se faire prudente pour arriver à toucher la bourse qui lui est promise. Le corps athlétique, la posture droite, les poings fermés durs comme le roc. Pour emporter la victoire, il faudra fragiliser, puis casser.

    Rebelote, prise de position.


    Me battre face à une femme, on aura tout vu. J'devrai me servir que d'une main pour ne pas trop te désavantager ! Ahahaha !

    Considérant, qu'il est prêt, elle lâche juste dans un soupir.

    Oh, la ferme...

    Il s'élance en furie, gauche, droite. La premère est parée, la seconde touche. Directement dans la mâchoire de la mustélide, la faisant reculer. Un grognement sourd se fait entendre. Tandis que l'autre affiche un sourire édenté. Nouvel assaut mais cette fois-ci, elle esquive, puis bloque la main droite ayant frôlée son visage, de ses doigts agiles, elle tient fermement le poignet, le faisant remonter jusqu'à craquer. Le vantard hurle de douleur, tandis qu'elle, s'en amuse. Sans attendre, c'est à son tour d'attaquer, un pas en avant tenant toujours le bras du "futur" malheureux, le coude Enjilien suit l'axe de l'avant bras du péquenot jusqu'à finir sa course dans une gorge martyrisée pour la peine. Ne lui laissant aucun répit, elle enchaîne avec de multiples dextre, senestre en pleine face et un ultime coup partant du bas, au menton, par achever son oeuvre dans la pointe du nez, déplaçant au passage la cloison nasale. Le gus s'écroule, résultat, poignet, nez cassés, lèvre ouverte, langue sectionnée dû au claquement des dents, dont une d'entre elles, s'est fait la malle en passant...

    La foule est furieuse. Aussi, elle se jette sur la mise sans attendre, récupère son bien et les salue bien bas. Jusqu'à la prochaine taverne, de quoi se rassasier et boire une ou deux chopines. Elle garde un méchant bleu sur le visage et les phalanges endolories. Encore une fois, elle s'en sort bien.


    [Saumur encore et toujours, sous un pont]


    Elle soigne ses blessures comme elle a appris à le faire durant son séjour en pleine nature. Mettant une bouchée de pain de temps à autre sous ses ratiches étonnement blanches et saines. Elle avait tout d'une bellâtre, si bien que son destin aurait pu être tout autre. Du genre, à se trouver un beau parti et finir ses jours dans le luxe et l'or. Mais son rapport avec les hommes était des plus étranges, elle s'en servait soit pour s'amuser, soit pour se divertir. Les deux termes pourtant si proches, synonymes même, ont une définition différente selon elle. L'un signifie prendre du plaisir à allumer la gente masculine, même si elle reste définitivement vierge, son attitude peut faire penser tout le contraire, cela dit. L'autre quant elle, lance des piques ou se bastonne contre ou avec eux. On pourrait croire que c'est un vrai garçon manqué, mais en réalité, elle était bien plus féminine qu'elle pouvait le laisser croire. Même si ce négligeant exagérément. On pouvait souvent l'entendre pleurer, une fois la nuit tombée. Mais maintenant, tout ceci devait changer car...

    Citation:
    Maître,

    Je vous demande pardon. J'ai. Je suis une mauvaise fille. Je parle mal aux gens, manque de patience avec les enfants et me fais passer pour celle que je ne suis pas. Ou du moins celle que je ne devrais plus être. Vous m'avez tant enseigné, je ne puis que me remettre à vos préceptes et votre sagesse. Mais depuis mon retour à la civilisation, les choses sont si étranges. J'ai fait de nombreuses connaissances à Craon, elles me manquent. J'ai aussi découvert une de mes cousines à Saumur. En passant d'une ville à l'autre, j'ai changé. Vous étiez si fier de moi, Craonnaise, vous seriez déçu en me voyant Saumuroise. Hier encore, si sociable, enjouée, je suis désormais irrespectueuse et aigrie. Je vais partir pour un long périple dont je ne reviendrai peut être pas, prenez soin de vous Maître.

    Enjoy,


    Les mots choisis étaient simples. le vieillard ne savait pas lire et se faisait faire la lecture par une bonne femme qu'il avait rencontré. En attendant une réponse, elle s'en retourna auprès de sa nouvelle "bande". Retenant qu'à La Flèche, elle avait été sauvage, à Craon, elle-même, à Angers, allumeuse et à Saumur, dure, méchante...

_________________


Makto
La lecture fut faite, la réponse ne se fit pas désirer. Il demanda à sa compagne d'écrire, de nombreuses ratures et pâtés étaient présents sur le parchemin.

Citation:
Enjoy,

N'oublie jamais que nous vivons avant tout pour les autres. Et que le respect et l'altruisme prévalent sur tout le reste. Tu es bonne mais tu as aussi décidée de te servir de ce que je t'ai appris pour faire de mauvaises choses. Crois-tu que je suis sot à croire que tu ne fais que le bien ?

Depuis que je t'ai recueilli et enseigné l'art du combat, tu n'as eu qu'une soif insensée. Celle de vouloir toujours plus. Non, pas une soif d'argent, tu vis pauvrement et sais survivre durement. Mais une de gloire, tu veux qu'on te connaisse en bien ou en mal. Et je crains, que cela soit le mal qui restera. Je sais quel est le nom de ta famille, les Corleone ne sont pas des gens intègres et si tu as trouvé une cousine à toi, je doute qu'elle soit bienveillante. Enjoy, rejette les trois poisons pour l'esprit, qui sont l'avidité, l'ignorance et la jalousie.

N'oublie pas de méditer comme tu le fais souvent, le Spinozisme rejoint ce que je t'ai enseigné. Apprendre à écouter la Nature et autrui, ne jamais dire de mauvaises choses, être poli, calme et posé. Et surtout n'oublie pas de t'entraîner pour entretenir ta forme de corps et d'esprit. Je sais que tu seras tentée à vouloir faire la fière, la forte, prétendre être dure pour impressionner les autres.

Je sais qui tu es, depuis le début, tu es une petite fille qui pleure la nuit.

M
Enjoy
    Elle s'est mise à pleurer à la réception de la lettre. Les larmes s'écoulèrent alors qu'elle quittait le pigeonnier de Saumur pour retourner dans son antre de fortune. Elle relut le courrier plusieurs fois se remémorant son apprentissage, ses rencontres, ses difficultés d'hier. Ce qu'elle était, mi-écossaise, mi-italienne à se peinturlurer le museau en bleu comme si elle partait à la guerre. Poser des collets, perdre patience, s'enivrer de colère, subir les foudres du temps, se casser un bras, s'écorcher les genoux, se faire de multiples blessures suite à une chute en forêt, boire l'eau provenant de la mousse qui pousse sur les arbres, puis pleurer chaque nuit. Jusqu'au jour, où elle le rencontra et de là, elle sut tailler un bout de bois pour en faire une lance, se battre à mains nues à s'en servir comme d'une source de revenue, passer des heures à méditer sans bouger n'écoutant que sa respiration et les bruits de la nature. Devenir ou redevenir jeune dans sa tête, insouciante, enjouée et sociable. Curieuse du monde et de ce qui l'entoure. Respectueuse aussi, gentille et droite. Mais...l'éducation demande des années d'effort alors que le naturel revient toujours...au galop. C'est la raison pour laquelle, de croiser Laell la fit redevenir, ce qu'elle avait longuement chercher à enfouir au plus profond d'elle. Et ce bout de parchemin lui rappela ce qu'elle avait tant appréciée être à Craon, une jeune femme aux sourires innocents. Ne voulant qu'apprendre des autres et se faire des amis.

    ...

    Féline dans les monts de son esprit,

    Dans un coin de verdure à Saumur, quand la Lune s'accroche dans le ciel, elle se laisse prendre au jeu de son entrainement. Ces mouvements de bras suivent ses pas nonchalants, arc-de-cercle, danse seule au milieu de la Nuit. Il s'agit du jeu du chat et de la souris avec des rôles qui s'entremêlent. L'allure pressée d'une main s'évanouit dans une poursuite où la destination est un arrêt brutal. Des réactions inattendues, son Art est un échange où chaque passe est une leçon de vie. Celle d'apprendre à être tour à tour, proie et prédatrice. Réciprocité dans l'échange. Et le silence se pose telle une perle ivoirine provenant des nuages enneigées. L'étoile filante se fait hélianthe au clair de lune. Elle se jauge, s'apprivoise elle-même. Animale sauvage chassant dans la plaine où terre et ciel se cherchent dans un miroir d'obscurité. Au loin, la fumée blanchâtre des chaumières endormies offre un léger contraste. Un présent sur cette toile grandeur nature venant d'un peintre au pinceau habile. Le blanc et le noir, le Bon et le Mauvais. Elle tourbillonne et lance une frappe souple du pied dans ce vide qui l'ensevelit de caresses lorsque le vent se lève et fait porter le doux son de sa voix à ses oreilles. Elle ferme les yeux et continue ses pas, danseuse d'un combat avec son Autre. Son pire ennemie est elle-même, son fort intérieur, ses démons, ses craintes, ses envies...sa soif.

    Quelques heures, plus tard. Elle va retourner à sa couche, non sans écrire à ceux qui lui manquent.


    Citation:
    Cune,

    J'espère que tu te portes bien et que tu bois sans modération. On se connait peu, très peu. Je n'ai passé que deux malheureux jours à Craon et pourtant, tu as une place dans mon coeur. Ma "bande" et ma famille, les Corleone me trouveraient faible à parler de coeur, d'amitié naissante et de manque. Mais pourtant, c'est ce que je ressens. Vous me manquez. Toi, la Nordique, Miam miam, la Duchesse, le "Nous" et la tribunette. Je vais sans doute partir loin, je ne sais où. Possible que je rate la fête, c'est bien dommage. Et je ne sais quand je rentrerai. Craon est ma ville, j'espère y avoir été adoptée même si j'y suis peu restée.

    Demain sera un nouveau jour. Prends soin de toi et des autres. Passe-leur le bonjour de ma part et à bientôt, je l'espère.

    Enjoy,


    Puis une autre pour le Prince.

    Citation:
    Le "Nous", Votre Altesse,

    Je vous écris cette lettre car je suis outrée ! Vous avez, je le sais grâce à mon Maître, publié une annonce pour la mobilisation des Angevins où je cite, il y a :

    "Que tous les hommes, les femmes, les vieillards, les enfants, les infirmes, les nobles, les paysans, les artisans, les pauvres, les riches, les mendiants, les clercs, les réformés, les spinozistes, les alcooliques..."

    Comment osez-vous ?

    Comment osez-vous joindre le mot "Spinoziste", à celui "d'alcoolique" ? Hum ? Je vous le demande le "Nous" ? Comment avez-vous pu ?

    ...

    Quoiqu'il en soit, j'espère que vous vous portez bien et que votre idée stupide de quitter l'Anjou pour aller vous perdre en Armagnac vous est passée. Et de grâce, cessez d'avoir peur des femmes, on dirait un Angevin lambda, qui sont d'une susceptibilité exaspérante. Trouvez-en une ou plusieurs !

    A ce propos, je suis libre...

    Enjoy,


    Elle aurait lâché un "huhu" à la fin de sa lettre mais bon. Le tout fut envoyé et hop, direction la prochaine taverne, dans l'espoir de recevoir une réponse de ceux qu'elle considérait tant.

_________________






Cune_l
[Au chaos (la taverne hein), Angers]


Nan mais c’est quand même fou. Un truc de guedin. Hier, elle n’a pas bu. Hier elle n’a pas pu boire. Hier elle a gouté la tisane. Ce n’était pas joli à voir. Sautes d’humeur et compagnie. Elle conduisait la charrette pour aller où en plus ? Angers !

Mais que la vie est dure !

Que la vie est triste.

Que…Qu’est ce que c’est que ça ? Han trop bien une lettre !


- Regardez j’ai une lettre !

Y a personne. Oui Angers est vide.

Lecture de la missive d’Enjoy.

La réponse ne se fait pas attendre. La poule est déplumée et l’encre est déposée.


Citation:
Enjoy,

GNA MOI FEMME SANS CŒUR, MOI MANGER CŒURS DES PETITS ENFANTS CRUS !
Oui chez moi aussi on associe les sentiments à la faiblesse. Mais là on s’en fiche. J’t’aime…Bien. Hinhin…Malgré le peu de place qu’il reste dans mon cœur, t’es dedans. Han c’est vrai que ça fait cucu quand on parle de cœur hein. Cucu…C’est moi.
Tu es craonnaise ma pauvre ! Donc reviens nous et ne pars pas. Pourquoi tu veux partir d’ailleurs ? Qu’est ce qu’ils t’ont fait à Saumur ? JE VEUX DES NOMS !
Si tu ne sais pas où tu vas, reste à Craon. C’est bien connu comme dicton.

Cucu.



Le pigeon est balancé par la fenêtre.

- Vooooole Cuicuite.

Cuite ! Oubli ! Oubli !

La plume surf sur le vélin.


Citation:
Enjoy,

J’ai oublié le plus important. Je n’ai pas bu hier et j’ai failli en mourir.

Cucu.
Gildwen_thegen
Message, missive, courrier et lettre... Être archimaire n’était pas de tout repos. D'un coup, la popularité. Bon, il était Prince, il avait été formé pour et en avait pris une certaine habitude. Mais, une fois archimaire, c'est la lassitude qui le gagna plus qu'autres chose. Parmi beaucoup, l'une d'entre-elle éveilla son attention.

Enjoy... Hum... Il lui fallut un certain temps et quelques personnes pour se remémorer la personne. Un sourire légers à la lecture, puis de même à la relecture, puis le Prince-Archimaire convoqua l'un de ses serviteurs et lui fit la dictée.


Citation:
A Demoiselle Enjoy,
Salutations,


    Pourquoi commettre autant d'erreur en si peu de mots ? A notre tour de nous en sentir outré. Puisque notre bonté est infinie, et que nulle ne saurait remettre en cause cette évidence, nous consentons donc a partager notre savoir afin de corriger vos erreurs nombreuses.

    D'un premier temps, nous n'avons jamais joint spinozisme et alcoolisme. La virgule aide à la compréhension, chassant tout idée de jonction pour bien noter celle de juxtaposition. Évidemment, cette précision est totalement inutile et inintéressante. Mais nous n'avons pas compris votre intention, sans doute due à une ignorance absolue en ce qu'est le spinozisme, autre qu'une croyance de poilus bourrins. Aussi nous vous prions de bien vouloir corriger ce fait, en nous expliquant le tout de façon la plus claire possible.

    D'un deuxième temps, il nous faut corriger cette ignorance que vous portez à notre princière personne. Sachez donc que nous n'osons rien, nous faisons. La nuance peut paraître mince, mais elle en demeure bien présente. « Comment avez-vous pu ? », c'est de la sorte que vous nous interrogez, sans doute de manière rhétorique. Nous pouvons car nous le faisons. Et c'est ainsi que nous pouvons tout.

    D'un troisième et dernier temps, vous parlez d'« idée stupide ». Si les deux mots doivent en être associé, alors c'est que l'idée n'est pas nôtre. Nulle de nos idées ne sauraient être stupide. Cela signifierait que nous pourrions l'être par instant, ce qui est une hérésie rien à l'imaginer. Une aberration. Nos idées sont réfléchies, princières, Brocéliande et donc... parfaite... par définition même.

    Que d'erreurs.

    Pour toutefois vous répondre, nous nous portons bien. Parfaitement bien même. Notre voyage vers le sud débute enfin, avec pour destination le Comté d'Armagnac et de Commingues, et faussement un désir de prêter serment à Joffrey, Prévôt des Maréchaux. Nous apprécions que vous vous souciez ainsi de notre bien être.

    Restez en cité de Craon. La ville à besoin de personne telle que vous, se souvenant de notre princière personne et commettant de telles erreurs dans le seul but d'apprendre, de se corriger et ainsi pouvoir en corriger nombreux autres en notre place.

    Que le Très Haut vous garde.


Gildwen II de Brocéliande,
Prince de Bretagne, Seigneur de Loyat et Grand-Sauveur de Craon.


Et hop ! Quelques centaines de mots pour au final, ne rien dire. Embêter les gens en les forçant à lire un texte totalement inutile sans qu'ils puissent le savoir avant d'en avoir terminé la pleine lecture. Un génie ce Prince !
_________________
Enjoy
    [Saumur]

    Les journées se ressemblaient. C'était d'une lassitude affligeante d'ailleurs. Et bientôt les nouvelles rencontres laissèrent la place à la routine. Or, elle déteste ça, elle, si enjouée. Enfin, un peu moins depuis qu'elle trainouille avec certains. Mais elle voulait découvrir le monde et tout ce qui l'entoure. Une vraie conquérante. Chaque jour, depuis l'envoi de ses messages, elle passait au pigeonnier. Ayant un sourire non dissimulé à la réception du volatile Cunien. Mais aussi une profonde déception ne voyant pas le Prince lui répondre. Dès lors, le beau temps avait des allures de tristes pluies. Et souvent, elle venait prendre des nouvelles pour savoir si une lettre lui était adressée. En vain.

    De l'ennui naît la bêtise. Si bien qu'elle eut la joie incomparable de prendre son premier procès pour trouble public. Mais au fond, c'était de la faute du procureur qui l'avait frappé le premier. La furette ne pouvait que répondre par une gifle. Et ses alliés du moment se faisaient traîtres. Lorsqu'ils ricanaient devant ses déboires, ce qui ne fit pas froncer du museau la belle. Non pas cette fois. Cette fois, elle fut atteinte de mutisme. Puisqu'elle ne pouvait s'exprimer comme elle le souhaitait autant se taire.

    S'en retournant dans son antre, son fameux pont, elle eut quelques larmes. C'est alors qu'un foutu chien se mit à la courser tout le long de la ville. Y a vraiment des jours sans, faut croire. Elle réussit finalement à le semer. De quoi écrire et elle allait faire mumuse...


    Citation:
    Cune,

    Quelle tristesse ! Mais c'est horrible ! Angers et ne pouvoir boire, ensemble ? Tu vas pas tarder à dépérir. Et puis que fous-tu à la Capitale ? Tu t'es perdue ? Tu m'aimes tellement que tu as voulu me retrouver ? Hinhin. Ah sinon, aucun rapport, j'ai croisé à Saumur le gars qui te faisait gerber. Tu sais le Mainois, là. Théo. Très drôle ce type, faudra que je songe à l'embaucher pour me divertir. Sinon, m'arrive un truc con et honteux. Je me souviens plus comment s'appelle la Nordique ! Et me répond pas : "ben, la Viking qu'elle s'nomme" parce que sinon je viens à Angers t'en coller une.

    Ici, tout va bien. Le procureur m'a frappée lors d'une tentative de viol. Faut dire que roulée comme je suis, je donne des envies mais quand même. Dis, tu m'apprendras le Cunien, un jour ?

    Prends bien soin de toi,
    Enjoy qui t'aime...bien


    Et d'une !

    Citation:
    Le "Nous", Votre Altesse,

    Vous êtes un rustre ! Quitter l'Anjou et notre futur idylle si prometteuse. Certes, je ne suis qu'une roturière, une Corleone de surcroît mais ceci n'empêche pas que vous auriez pu me couvrir de luxe et d'or. Je sais qu'au fond de Vous, vous m'adorez. Puis le "Nous", Nous aurions pu construire ce "Nous", qui Nous aurait caractérisé.

    Hélas, le Nous, vous avez décidé de prendre une autre voie. J'aurai pu être une de vos nombreuses maîtresses. Voire même qu'en papillonnant des cils, j'aurais eu droit à un petit fief, histoire de m'élever de ma condition sociale. Je sais lire, écrire et compter. Si c'est pas beau. J'aurai même pu vous apprendre à vous battre. Je sais que la Nordique s'en occupe. Mais on est jamais assez de deux.

    Enfin, je vous fais une bise sur le museau. Et j'espère que vous et vos bottes à 600 écus pièce, ne souffriront pas trop du voyage. Que vous ne croiserez pas de vils gredins. Concernant Craon, je vais la quitter la mort dans l'âme. Après tout, pourquoi devrai-je rester alors que l'amour de ma vie s'enfuit pour le Sud ?

    Enjoy Corleone,


    Et de deux !

    Citation:
    Alacian,

    J'espère que mon Maître se porte bien. J'ai croisé Finam à Saumur. Quel homme ! J'en suis encore toute chose, j'avais l'oeil pétillant. Et je jure sur ta vie, que j'ai vu sa barbe s'illuminée tellement cet homme est brillant. J'aurais tant aimé l'avoir comme papounet. Cela doit être trop la classe. M'enfin, il est aussi mufle que toi. La preuve, il a dit que les Corleone, c'est caca. En clair, il insulte ma famille ! Ma mère ! Spinoziste de son état, je lui dois ma conviction religieuse et bien d'autres choses. Notamment mes formes affriolantes mais passons. Ne prends pas trop la poussière à Angers, penses bien à faire du prosélytisme. A ce propos, l'archiduc a dit que nous étions des hérétiques ! Tu te rends compte ??!

    Il me tarde de passer mon primo-texto avec toi.

    Enjoy,


    Et de trois !

    Citation:
    Adess,

    J'ai appris que vous avez été élu maire de Craon. Si c'est pas une chance et un honneur que de succéder au "Nous". Je me demande bien ce que c'est. N'allez donc pas ruiner tout son travail, hein. Quoiqu'il en soit, je crains ne pouvoir faire partie de votre conseil municipal. Pourtant, le poste de ramasseuse de feuilles me semblait parfait. On en aurait eu des vertes, des jaunes, des oranges, des rouges, des marrons même ! Cela aurait été de toute beauté. Enfin sans doute pour une autre fois.

    Enjoy,

    P.S : N'oubliez pas de me faire un compte-rendu hebdomadaire de l'état des stocks et de la trésorerie. Je compte sur vous pour avoir des caisses pleines !


    Et de quatre !

    Citation:
    Miam miam,

    J't'aime !

    Enjoy,


    Puis envoie la suite un peu après, genre deux heures plus tard.

    Citation:
    Non, j'déconne. Peux pas te blairer. Si tu fais une fête ou un truc, invite-moi ! C'est un ordre !

    'Jojo


    Et de...? Cinq ? Cela fait un bail que j'ai arrêté de compter, hahin.

    Citation:
    Duchesse,

    Même si vous m'aimez pas. Moi, je vous apprécie. Et puis vous avez bon goût, faut dire que Mumia est un beau parti. Si vous saviez tout ce que l'on a fait dans le foin. Ahlalala. Mais non, chialez pas ! Je plaisante ! J'ai jamais eu l'intention de le toucher. A part pour le frapper. Vous formez un si beau couple, faut dire. Et Miam miam, je le considère un peu comme un grand frère, on se chamaille pour peu.

    Portez-vous bien,
    Enjoy


    Six !

    Citation:
    Guenaella,

    Alors ? Tu as pu aller chercher ta laine et ton bouclier ? Ou il faut encore faire attendre les invités ? Cela dit, on sait très bien qu'on va encore gagner. Cela en devient même pas marrant à la longue. M'enfin, fais gaffe à toi. Craon a besoin de sa fossoyeuse. De sa tribunette, je veux dire ! Je compte sur toi pour entretenir ma légende là-bas, même si elle existe pas. Genre, la dame du lac ou que sais-je encore. Et puis... Non rien.

    A bientôt, j'espère
    Enjoy


    Sept !

    Citation:
    Archichou, Archifou, mon choupinet,

    Vous vous êtes bien amusé à vous faire passer pour un candidat aux élections royales en campagne en Anjou. Ce que je trouvais totalement improbable, ne voulant pas me décliner votre identité. Jusqu'à ce que le "Nous" arrive et me sauve de la perversion de vos excentricités. Sans compter que je voulais m'entretenir avec l'archiduc pour lui demander, si l'Anjou serait prête à accueillir la construction d'un lieu de culte Spinoziste. Mais étant donné que vous nous considérez comme des hérétiques, je crains que la réponse soit non.

    Quoiqu'il en soit depuis ce jour, je me fais passer pour votre femme. Faut dire qu'Enjoy Corleone Archiduchesse d'Anjou consort, cela a son petit effet. Et peut être que la réalité rejoindra la fiction, qui sait. Hinhin.

    Concernant votre procureur : Donnez-lui des cours de défense à mains nues et surtout dîtes-lui qu'on ne frappe pas une Corleone, encore moins votre femme autoproclamée sans se prendre une bonne gifle. Espérant que vous interviendrez pour prendre ma défense, voire mieux me gracier et me couvrir d'honneurs et de fleurs.

    Pleins de bises sur le museau,
    Enjoy, votre femme qui vous aime


    Neuf ! Parce que celle-là, elle compte double.

    Citation:
    Cistude,

    Ouai, j'sais. C'est très con de t'écrire alors que nous sommes dans la même ville. Mais je suis trop impressionnassionnée quand je te vois. Tes pustules. Comment ça, t'en as pas ? Ton odeur pestilentiel, ta cour de gus aux dents jaunâtres, tes mandales sur mon p'tit nez. T'es tellement sale et moi si propre que quand nous sommes toutes deux en taverne, j'ai la sensation de faire tache. Hahin.

    N'oublie pas de lancer ta culotte enfumée dans la salle d'audience. Attentat en Anjou, le Maine risque d'en profiter.

    Crève sale charogne,
    Enjoy


    Puis histoire de se prouver à elle-même qu'en moins d'une semaine, elle connait tout le monde ou presque. Voui, parce qu'on va pas tous les faire.

    Citation:
    Mon Père,

    Votre modestie vous honore. Être duc, curé et garder ses principes allant jusqu'à discuter au petit peuple en taverne. Quelle accessibilité. J'en reste encore toute émue. Cela dit, vous avez commis une très grave erreur, un jour à La Flèche. Alors que presque tous me considéraient comme une étrangère nuisible devant courber l'échine durant des mois pour se faire accepter dans le cocon Flèchois, vous... Vous m'avez adressé la parole et je jure sur la tête du Pape qu'il y a eu aussi quelques sourires. Seulement, voilà...

    Je dois vous l'avouer. Je suis une hérétique. Et discuter avec une personne de ma condition, c'est mal. Aussi, je vous ordonne de réciter dix fois le crédo et de vous flageller en usant d'un chat à neufs queues, cela ôte plus de bouts de chair. Ceci étant dit, après votre pénitence, je puis vous recevoir en entretien. Je vous enseignerai le Spinozisme.

    Qu'Aristote vous pardonne
    Enjoy,


    Enfin...

    Citation:
    Yolanda Isabel de Josselinière, Duchesse de Château-Gontier,

    Prenez donc soin des deux Alix, fléau Angevin. Et ordonnez à leur chaperonne d'être plus vigilante et mieux armée. Faut dire qu'un accident est si vite arrivée. La lame de ma dague qui glisserait malencontreusement sur leurs petites gorges innocentes et viendrait à égorger les deux, chacune leur tour. Oui, c'est effroyable comment ma dague peut glisser parfois ! Sinon, laissez-les moi une journée et je vais m'en occuper comme j'en ai l'habitude avec les chatons. Vous savez ceux que je noie à la rivière.

    Pensez à surveiller vos lieux de beuverie. La mare des amarres est malfamée.

    Enjoy Corleone, Votre Archiduchesse

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Yolanda_isabel
Lettre reçue, lettre qui la fait bien halluciner et entre les murs de Château-Gontier, un cri unique qui résonne.

-« AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAANN ! »

Foutrecul, bordel de dieu, ah putain chier, con ! Si Yolanda est douce, si elle est patiente et qu’elle laisse beaucoup de libéralités à pas mal de gens concernant ce qui peut être dit ou non, il y a des choses qui passent mal, et dans la liste en bonne place, il y a la menace sur personnes aimées. Lettre est rédigée par la main non moins fulminante de l’Anaon sous la dictée pas vraiment classieuse d’une rageuse Josselinière.

-« Je vais la fumer. »
-« Vous êtes enceinte. Je vais la maraver sa mère. »
-« L'arbalète, c'est d'un pratique! Certes ça enlève le coté jouissif d'un combat, mais ça fait quand même sauter quelques chicots, ça peut être joli. »
-« Iark.. Ecrivez toujours. »


Citation:

    A vous, Enjoy Corleone,
    De moi, Yolanda Isabel de Josselinière, Duchesse de Chateau-Gontier,

    salut,


    j'ai connu une femme portant ce nom, elle a tué une reine, ne vous en vantez pas trop, vous pourriez y perdre la tête, Alouette. Ah nan mais j'vous jure hein, des torches pareilles, on devrait les mettre sous verre ! Je veux bien passer sur vos tentatives de putsch, vos combines verreuses, votre usurpation de titre... En revanche, si vous ne la fermez pas tout de suite, mais, définitivement, je vous fais aplatir la gueule par mes gardes. Je sais qu'on rêve beaucoup à votre âge mais personnellement, la condition paysanne, j'me la taille en biseau, surtout pour les personnes dans votre genre.

    Dites, vous savez qu'à solliciter trop souvent la patience des gens, on finit par agacer ? Ce qu'il y a de bien avec les opinions tranchées, c'est qu'ça relance le débat. En somme vous êtes une sorte de provocatrice, quoi, vous mériteriez que je vous foute à la lourde avec les chiens au calcif, parce qu'au bout d'un moment, il va falloir envisager la possibilité de me lâcher la collerette ! Ne vous la racontez pas trop concernant d'éventuelles tentatives de meutre sur mes demoiselles de compagnie, Anaon est enceinte mais pas impotente, et la dernière fois qu'on a chopé un brigand sur les terres de Chateau-Gontier, on l'a cramé, quand sa famille l'a récupéré, c'était plus facile à transporter, alors si vous n'êtes pas aussi tanche que votre conversation le laisse penser - bien que j'en doute - et si vous êtes plus à l'aise avec les situations concrètes, je peux vous proposer de finir sur un gibet pour avoir menacé des nobles. Vous n'avez la notion de rien mais je veux bien éclairer votre lanterne : Touchez à mes filles, et je vous fais crever plus rapidement qu'il ne me faut de temps pour avaler un macaron et rond, petit patapon.

    Certainement pas cordialement, parce que j'ai pas que ça à foutre.

    Moi.


-« Vous trouvez que c’est assez imagé ? »
-« Moi concrètement je lui aurais écrit : mon chaperon elle vous marave la gueule quand vous voulez... Mais vos métaphores seront sans doute plus appréciables. »
-« Ouais.. »


[Si vous trouvez le nombre de citations de Kaamelott utilisées (et revisitées) dans ce post, vous gagnez un sandouiche.]
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En retraite jusqu'à nouvel ordre. Vraie vie attends-moi, j'arrive !
Cune_l
[Craon]

Il y a tellement de monde ici, tellement de choses à faire, tellement de choses à dire. Comment la petite brune cinglée allait trouver le temps de répondre à ces nombreuuuuses (deux) lettres ? COMMENT ? C'était impossible. Overbookée la meuf.
L’écho du soupir Cunien résonne dans la taverne municipale désespérément vide.


- ECHO…ECHO.

Han! Écrivons pour oublier.

Citation:
Enjoy,

C’est Elwynn ! Elwynn la Viking bien sûr. Comment oublier ? J’t’ai raconté l’histoire où elle est entrée dans la taverne et qu’elle a dit « Oh un nouveau paillasson » quand Catterine était tombée ? J’en rirais toujours. Je ne m’en lasse pas. Je raconterai cette histoire à mes enfants.
On m’a parlé de ce procureur misogyne et obsédé. Heureusement que tu sais te défendre ma grande. Ses victimes sont apparemment nombreuses. Sombre histoire. Où va l’Anjou ? On se l’demande. D'ailleurs ne lui dit pas que tu me connais, il faut que je porte plainte moi aussi. Figure toi qu'un type a tenté de m'assassiner avec une chope à Angers. Où va l'Anjou?
Finalement j’ai pas tant dépérit que ça à Angers. J’y ai mangé un bon poulet et j’ai revu Bertrade. Je sais pas si tu la connais. Tu connais tout le monde on va dire que tu la connais. Voilà. Et au cas où je te présente Bertrade. Voilà. C’est fait.
Je suis de retour à Craon. Je fais des petits allers-retours comme ça pour le plaisir. Nan attend ! J’vais inventer une autre histoire. En fait je cherchais un nain pour décorer mon jardin. Malheureusement à Craon il n’y a pas de nain. Enfin si mais ils sont moches. Alors un soir, après ma bouteille de vin heure dix (hinhin) j’ai rencontré une vieille qui m’a donné un bout de parchemin avec une adresse d’échoppe où on vendait des nains de jardin à Angers. Alors j’ai sauté sur mon mouton et j’ai foncé ! Direction Angers ! Mais j’avais oublié l’adresse à la taverne ! « Zut alors » me dis-je. Donc je suis rentrée chercher l’adresse. Mais la vieille avait disparu et le bout de papier aussi. Du coup j’fais des boucliers en attendant le retour de la vieille dame aux nains de jardin.
Voilà voilà.
Ah Théo. C’est bien.
Je viens de vomir.
Oui je t’apprendrai le Cunien avec plaisir. On se revoit quand ? Ils se marient quand Mumu et Caca ? On sera invitées non ? Ça va être la teuf grave ! J’t’apprendrai à ce moment là.
Au fait Craon me tue. Tout me tue finalement. Une vraie chochotte.


Cucu qui t’aime bien. Bien ou bien? Wesh!


Cuicuite le pigeon rachitique a été remplacé par CouatCouat la poule aux yeux d'or. Voyons si elle arrive à destination...
Calyce..
[La Flèche]

Si il y a bien une personne sur terre dont Calyce ne s'attendait pas à recevoir de nouvelles c'est bien l'amazonesque Enjoy.
Lueur amusée dans l'oeil alors qu'elle prend connaissance des mots couchés sur le vélin. Des mots aviveurs de souvenirs craonnais pas si lointains que ça. Plus ou moins mauvais les souvenirs...
Détestait-elle vraiment la sauvageonne un peu lunatique sur les bords ? Non et il était peut-être temps de lui faire savoir.


Citation:
A Enjoy,

Tout d'abord je tiens à m'excuser pour ce que j'ai pu vous dire à Craon...mais je le pensais vraiment ! Je vous écris franchement que je vous ai trouvé un tantinet bizarre et ce n'est pas seulement dû à vos allusions de roulage dans le foin e cetera. J'ai eu l'impression que vous vous cherchiez un peu parmi la masse angevine...Et je vous comprends. Mais je dois vous avouer quelque chose : Je suis bizarre aussi (il parait) alors je crois qu'on pourra s'entendre un jour. Je le souhaite en tous cas. Sincèrement.

Sinon, je vous remercie pour ce qui concerne mon couple. J'ai pleinement conscience de la chance que j'ai et j'ai confiance-p'têt pas en vous mais en lui grave.-

Continuez donc à le considérer comme un frère-de loin- je serais une gentille belle soeur vous verrez, je ne mords pas.

Je vous souhaite de vous trouver.

Prenez soin de vous.

Calyce.


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Mumia_jr
[C'est notre premier rendez-vous ce soir
Une semaine, que je ne dors pas
Elle m'a promis de n'pas être en retard
Ah la voila!... Les voila ?
-"J'te présente Nicolas
-Enchanté Nico, c'est ton frère ?
-C'est mon mec, y fait Art Déco
-Sans dec ?"
Si vous voulez du vin
Si vous voulez du gâteau
Moi ça va j'ai plus faim
J'viens d'me manger un râteau...

La soirée se barre en couilles, la soirée se barre,
La soirée se barre en couilles, la soirée se barre,
La soirée se barre en couilles, la soirée se barre,
La soirée se barre en couilles...]


En fait non. La soirée ne se barre pas en couilles, y'a pas de faux-frère étudiant les beaux-arts, aucun rendez-vous manqué, pas d'mangeage de râteau (au contraire !).
Quand, tout à coup, un n'inconnu vous offre des fleurs. Bon ok. En guise d'inconnu c'est un pigeon et en guise de fleurs un courrier. Enfin...4 ou 5 mots quoi.

Qui le font immédiatement éclater de rire. Cette fille est complètement barge. Son nez doit être encore tuméfié du coup de boule qu'il lui a donné !


Citation:
Miam miam,

J't'aime !

Enjoy,


Non vraiment, il est mdrptdrxptdrloltoutçaenmêmetemps, le miam miam !

Peu de temps après, genre deux heures, il a encore du mal à s'en remettre quand un inconnu lui offre à nouveau des fleurs. Sauf que l'inconnu n'est plus vraiment inconnu mais est toujours un pigeon et que les fleurs restent un courrier, un poil plus fourni celui-là.


Citation:
Non, j'déconne. Peux pas te blairer. Si tu fais une fête ou un truc, invite-moi ! C'est un ordre !

'Jojo


Re-bidonnage. La vérité est ailleurs, disait un grand philosophe de la fin du XXème siècle, agent du FBI et affublé d'un prénom goupilien. Dans le cas présent elle doit pile être entre "je t'aime" et "j'peux pas te blairer".

Un verre pour se remettre de cette franche rigolade et, la bienséance l'exigeant, il répond.


Citation:
Jojo !

Espèce de dégénérée congénitale !!! ça va pas dans l'dedans de ta tête ou quoi ???? j'ai failli mourir (de rire) en lisant tes conneries !

Enjoy m'a tuer. Mortel ! t'es trop con hinhin !

T'sais quoi ? moi aussi j'peux pas t'blairt'aime !

Miamiam.

PS: ton nez manque à mon front mwahahahahahah !

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Adess
Depuis quelques jours, le calme était retombé sur Craon. Les festivités en l'honneur de l'Archiduc étaient achevées et la plupart des Craonnais avait été réquisitionné par l'armée. Et Guénaella était loin... et en colère...

Adess, avachit sur son fauteuil, regarda le tas de paperasse qui trônait sur son bureau. Il soupira longuement puis se prit la tête entre les mains. Pourquoi donc avait-il accepté d'être maire ? Pour empêcher Craon de se faire piller ? Pour faire plaisir à Dame Tiss ?
Il commençait à croire que les autres avaient raison à son sujet, c'était une "bonne poire" !

Il se releva, se saisit d'un feuillet et le parcourut brièvement du regard. Des rapports... encore et toujours des rapports. Des rapports concernant les finances du village, des rapports sur la sécurité du village... Même quand ça allait bien, il y avait des rapports pour le dire !
Le brun soupira de plus belle.



Toc ! Toc ! Toc !


Le maire sursauta, bougonna et enfin, tonna :

Quoi ?!

Un jeune homme entra, s'inclina gauchement et dit d'une voix fluette :

Messire, une missive pour vous...

Adess le dévisagea, se demandant pourquoi quelqu'un lui apportait son courrier. Néanmoins, il sourit au jeune homme, tâchant de se montrer aimable.

Oh... Merci bien...

Il se saisit de la missive et la déplia. Petit sourire à la lecture. Le jeune homme, lui, tourna les talons et ferma doucement la porte.
Adess prit une plume, un morceau de vélin et commença à rédiger une réponse.


Citation:
Enjoy,

Vous êtes une drôle de femme, vous le savez ça ? Je suis sûr que oui...

Enfin, je dois vous avouer ma déception quant au fait de ne pouvoir vous compter au sein de mon conseil. Votre aide m'aurait été précieuse... Avez-vous idée de la quantité de feuilles mortes qu'il va me falloir ramasser, seul ? Enfin, ça en fera plus pour moi !

C'est vrai quoi, tant pis pour vous !

Adess

P.S : Ne vous en faites pas pour la mairie, je serais un maire sérieux.
Alacian
Au milieu du chemin de notre vie, j'étais perdu dans une forêt obscure. Un ciel sans nuage et sans lune illuminait la nuit de ses trouées minuscules que sont les étoiles, les unes clignotantes, à peine visible, les autres béantes de lumière.

Allongé près du feu sur une paillasse, le coude replié, la plume griffonnant un vélin précieux, à la lueur rougeoyante des flambées du feu de camps, ALacian avait laissé choir son chapeau d'Admor. Une épée, un bouclier, un bâton de mage, le tout rangé à portée de mains, il laissa courir ses pensées.

Une brise ténébreuse fit frissonner les fourrés invisibles et les herbes basses. De loin en loin, il entendait fantomatiques les voix humaines éparses de quelques autres camps. Son ami, lointain cousin, le grand érudit et colosse, Gauvain, était parti en esprit dans le monde intérieur des rêves.


ALacian a écrit:

Enjoy,
ma chère petite et grande amie,

Il n'y a rien de plus triste que la réalité. C'est ainsi que la sagesse populaire présente le lieu et la présence en lequel nous vivons. La réalité est triste. Triste constat, comme si nous étions condamné à perpétuité, prisonnier de la vie, à sombrer telle un navire sans capitaine, matelots aveugles et sourds, dans un océan de mélancolie et d'ennui. La mort serait alors en fin de tout compte le meilleur remède à la vie.

Tu m'a fait part de ton envie d'être initié au spinozisme, aux mystère spinozistes, dans cette épreuve qui n'en est pas et se nomme le primo-texto. Saches donc tout de suite que nous autres spinozistes savons qu'il n'y a qu'une réalité qui compte, la notre, celle que nous vivons et aucune autre. Ni la Lune, ni le Soleil, ne sont Enfer ou Paradis et Dieu n'est point cette personne qui crée notre réalité, sa création, pour la fuir dans un paradis artificiel.

Il n'y a pas de mystères si ce n'est de revenir sur terre, là où nous sommes, dans l'Ici et le Maintenant. Dieu, pour nous, n'est pas une croyance, ce besoin des esclaves et des soumis, Il Est. J'ai tout dit, il est celui qui est. Penses simplement que tu n'as pas besoin de "croire" en la réalité du monde pour savoir qu'il est, nous ne pouvons que constater cette réalité. La réalité est là, toute là, entièrement et absolument présente, toi compris dedans, et c'est cela Dieu et rien d'autre.

Par suite, tu t'éprouveras comme étant une parcelle de la divinité, une parcelle finie, une infime part de réalité dans l'infinité et l'éternité de ce qui est. Notre mystique se fonde sur la raison et sur la raison la m.erde comme l'or sont aussi parcelles finies de l'infini de la Nature qui est Dieu. Je n'irai pas plus loin, je ne souhaite pas te submerger, mais tout je finirai par te dire que nous rejetons toute croyance, croire est le refuge de l'ignorance.

S'il fallait te rassurer une dernière fois sur la Foy de ta mère, cette dernière comme tous les spinozistes savaient que le désir est l'essence même de l'homme. Il est cette Force que nous devons cultiver à l'égal de la fleur spinoza qui peut pousser sous les climats les plus arides. Celui ou celle qui vit sa vie et ne se laisse point porter ou contaminer par autre chose que lui-même est celui ou celle qui sera le plus intensément réel, c'est ainsi que notre part divine flamboie tel un fouet de braise en tout notre corps et notre esprit.

Il est temps pour toi maintenant d'adopter le signal de l'éclair fulgurant. J'attends que tu me présentes ton primo-texto. Pour cela tu te feras accompagné de deux témoins, peu importe de leur niveau d'existence, ils seront là pour témoigner de ce que tu diras. Maitre de la parole, je serai accompagné du Tzadik Gauvain, protecteur des bonnes conditions de l'initiation. Rappelles-toi que tu dois seulement conter ta rencontre, ta prime expérience avec le monde, la Nature ou Dieu, qu'importe.

Je tombe de sommeil, je vais remettre quelques buches dans le feu, ou que tu sois je t'attends, âme contre âme, ta rage comme ta douceur, il te faudra te livrer comme tu es.

Vers toi, frémis le divin en tous sur tout.

ALacian d'Ibelin-Ravanel,
Admor de l'Union Spinoza


Il plia la lettre, qu'il cacheta. Un craquement...
Un homme se saisit de la lettre tendue vers lui.


- Je parts sur Craon, elle l'aura bien avant l'aube.
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Admor spinoziste - Qui convoite ou craint quelque chose ne sera jamais libre !
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