Affaire Andrea_

Holden.caulfield

Holden avait pris la précaution de demander qu'une salle soit ouverte pour recevoir cette cliente étrange, tant elle était jeune et effrontée.

Le jeune avocat s'assit et ouvrit un grimoire, non de droit mais de poésie. Un mauvais garçon et escholier en droit qui avait mal tourné et rimaillait. François de Montcorbier parfois dit Villon.
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Dyvina

Holden lui avait demandé de passer, qu'elle pourrait peut être aider dans cette affaire. Évidement qu'elle le ferait si elle le pouvait. Puis une femme était plus à même d'en comprendre une autre. Impatiente d'en savoir d'avantage, elle se rendit donc dans la salle d'entretien où Holden s'y trouvait déjà. Distribution de sourires, chuchotis et autres ...

La porte fut ouverte. Tous les deux attendaient maintenant sagement la cliente.
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Andrea_

Les longs couloirs s'étaient succédés, et la mine d'Andrea tournait en déconfiture. Un mélange de sentiments vraiment dérangeants s'étaient insinués dans la tête de celle qui habituellement et au grand damne de tous, n'en faisait qu'à sa tête aurisque parfois -pour n'pas dire toujours- de paraître inconsciente.

Lentement elle entre dans la pièce, prenant soin de fermer la lourde porte avec ses mains - important de le préciser...- puis fait face au deux avocats.

Un hochement de tête pour remercier, un plissement de nez pour reconnaître et... un sourire pour le plaisir de retrouver. Des souvenirs lointains refont surface. Dyvina... Toulouse, Castel, des soirées de beuveries mémorables... La Belle savait qu'elle était devenue avocat car elle avait déjà fait appel à elle pour le jugement de sa meilleure amie, mais la voir là, en chair, en os et en robe... Wouaou !

La pile de dossier es posé sur le bureau et la belle les regarde

Alors ? on commence par où ?
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Dyvina

Et elle se lève pour l’accueillir, tout sourire, reconnaissant le visage...
Bonjour Andréa. A croire que le destin a voulu que l'on se croise à nouveau...
Et de rajouter... Ce n'est certainement pas pour rien...

Prenant place à ses côtes, elle se voulut rassurante, ayant noté avec quelle précaution Andréa avait refermé la porte.
Ici il n'y a que nous trois.
En tant qu'avocat Holden et moi sommes soumis au secret professionnel. Ce qui se dira ici, restera ici, sauf à ce qu'aller en parler dehors, serve vos intérêts. Quoi que vous disiez, quoi que vous ayez fait...elle sourit... On ne vous jugera pas.

Allez courage. Commencez par le début de l'histoire. On vous écoute.
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Holden.caulfield

Holden regardaient les deux jeunes femmes, un peu surpris de l'échange de leurs regard qui lui fit lever un sourcil, comme en forme de réflexe et d'interrogation. Un regard à Dyvina qui se repose sur leur cliente.

Nous vous écoutons Damoiselle Andrea_. Parlez sans crainte, c'est nécessaire pour que nous y voyons clair dans votre affaire.
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Andrea_

Le regard balayant les deux avocats et s'attardant forcément sur Dyvina. Un sourire et un hochement de tête, même s'il est vrai que la chiasse l'appréciait, elle se serait bien passé d'une visite comme celle ci...
Note pour plus tard : ne plus attendre d'avoir besoin des gens pour les contacter.

Et bien, Lou' et moi avions décidé d'avoir un enfant, le genre de chose pour laquelle j'étais pas très chaude mais qu'il a réussi à m'faire apprécier Et Nicolas est né

Et toute l'histoire est narrée, du moins elle ne pense pas en avoir oublié, de la naissance de Nicolas sur les routes, à la première fuite d'Andrea. Du fait que la première fois, alors que Nicolas n'avait pas un mois, c'est Louis, qui avait insisté pour garder Nicolas.
Insisté en disant qu'il perdait déjà sa femme, que perdre son fils serai signer son arrêt de mort.
Et j'voulais pas... j'préférais les savoir vivants mais loin...

Toute l'histoire, et même ce retour, quelques semaines plus tard.
Les doutes qui avaient assaillis le père de l'enfant, pour finalement renvoyer la mère comme une malpropre.

Toute l'histoire, et les non réponses à ses courriers. Des missives par dizaine, envoyées à Louis pour finalement n'avoir qu'une réponse, disant qu'il était vivant - ça fait une belle jambe hein?-

J'ai appris dernièrement qu'il l'avait confié. Je ne sais pas à qui.
Je ne veux pas le récupérer. Il n'a connu que son père. Je veux, j'ai BESOIN de le voir, et d'avoir le droit de passer du temps avec lui quand c'est possible. Avoir le droit de lui écrire et d'avoir des réponses.

Importante précision, on n'apprend à devenir moins exigeante avec le temps...
Petite moue alors qu'elle leur explique avoir " payé" une partie de l'hydre pour le faire suivre, pour " avoir" des infos...
Inutile de dire le reste. J'veux dire, personne a b'soin d'savoir qu'il fut un temps elle voulait juste faire tuer le père... L'instinct maternel ça!

Je ne l'ai pas abandonné. Je suis partie, et je ne pouvais pas partir avec notre fils. Je n'avais rien à lui offrir, je ne savais pas où j'allais et son père ne s'en serait pas remis.
J'ai toujours pris des nouvelles, même si son père ne répondait pas.

Je VEUX voir mon fils.

Aucune larme ne coule, jamais. Le visage est éteint, mais elle soutient le regard du couple. La main passe et repasse dans ses fils chataîns alors qu'elle s'attend à des remarques...
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Holden.caulfield

Holden écoute attentivement le récit de la jeune femme qui est évidemment peu à l'aise pour conter son histoire. Son récit achevé, le jeune avocat regarde Dyvina et prend la parole.

Si j'ai bien compris, laissez moi résumer. D'abord, vous avez, à la demande de son père, confié à celui-ci votre fils, en bonne et due forme pour protéger votre enfant. Ensuite, le père de Nicolas s'est abstenu de vous donner de ses nouvelles et a même refusé lorsque vous l'avez questionné. Enfin, le père a confié ou peut être abandonné Nicolas auprès d'une tierce personne.

Vous avez projeté de revoir votre enfant, au besoin au moyen d'actes illicites mais vous n'en êtes restée qu'au stade de l'intention.

Est-ce bien comme cela que les choses se sont passées ? Et quel est le nom de votre ex-compagnon ou époux ? Est-il nobliot ou notable par chez lui ?

Holden se tourne vers Dyvina ... regard, yeux gris du jeune homme cherchant le regard bleu de la jolie blonde.

Je suppose que tu as des choses à ajouter ...
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Dyvina

A la supposition d'Holden elle répondit par un léger hochement de tête. En effet elle en avait des questions, mais pour le moment allait se contenter d'une seule...

Son regard se reporte alors sur la jeune mère.
Andrea, selon vous, pourquoi le père fait-il obstacle à ces retrouvailles ?
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Andrea_

Et elle les regarde, puisque tout passe dans le regard pour ne pas perdre contenance.
Parce que sa fierté est une des rares choses qu'il lui reste, une discipline de fer pour garder la tête haute. Ici, hors de question de faire la "maline", ici on reste calme, ici ...

C'est exactement ça. A un détail près, jamais, et j'insiste sur ce point, le père Nicolas ne l'aurait abandonné. Il l'a confié pour... J'en sais fichtre rien du pourquoi. Mais Louis est le meilleur père que j'ai connu, et j'ai longtemps pensé que... Fichue remise en question que s'il l'éloignait de moi c'était pour le bien de notre fils.
Pour ce qui est des actes illicites c't'un bien grand mot !, oui, intentions enfin... Personne ne lui a fait du mal, ils ont récoltés des informations.

Mordillag de lèvres pour la belle qui réprime son rire et se tourne vers Dyvina, qui n'est sûrement pas sans ignorer leur " emploi"
Il n'est pas noble. hmm, j'dirais même qu'il est pas noble DU TOUT.

Le regard acier se tournant vers celui bleuté de la blonde, haussements d'épaules et de nouveau la déconfiture sur le visage de la chiasse

Il pense que si je l'ai abandonné je n'ai plus aucun droit sur lui.

Dites moi, que vous pouvez faire quelque chose.

Nom Ig de Louis : le_g.

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Dyvina

A la suite d'Andrea elle prit la parole...

Andrea. Si vous êtes ici, c'est bien que vous êtes quelque part consciente de vos droits.
A savoir que en tant que mère de cet enfant, vous avez le droit inaliénable de l'approcher, de passer du temps avec lui, et plus largement de remplir pleinement votre rôle de mère.
Le père dispose des mêmes droits que vous, et pas plus.

Maintenant si l'un des deux parents, s'autorise à ne pas respecter les droits de l'autre, là il y un délit d'entrave aux droits parentals de l'autre parent. Mais il faudra le prouver, pour pouvoir prétendre à une action en justice, et nous n'en sommes pas encore là...

Andrea. J'espérais que vous alliez nous détailler un peu plus la manière dont le père fait obstacle concrètement à ce que vous approchiez votre enfant.
Vous dites lui avoir écrit, même qu'il vous a répondu. Donc l'un et l'autre savez où vous joindre. Le contact n'est alors pas totalement rompu.

Par ailleurs et je vais me faire l'avocate du diable, mais c'est aussi pour vous faire prendre conscience que les choses ne sont pas simples...
Que le père ne daigne pas répondre à vos courriers c'est une chose. Déduire de cela qu'il vous refuse catégoriquement le droit de voir votre enfant, cela peut s'apparenter à de l'interprétation, à de la colère, à de la déception, à de la vengeance, bref à tout ce que nos esprits parfois tordus, peuvent nous laisser imaginer...
Surtout que en tant que mère, c'est votre émotion qui parle, et que j'ai cru comprendre, que vous aviez eu, vous aussi à son égard, des intentions peu cordiales. Et il est peut être au courant, d'où sa réaction..

Maintenant s'il s'opposait par la force ou sournoisement en faisant le sourd à ce que vous approchiez votre enfant, là c'est beaucoup plus grave...

Alors j'ai d'autres questions à vous poser, pour avancer un peu...

Vous êtes vous rendue au domicile du père, depuis qu'il vous a congédiée, et en disant au père que vous vouliez juste voir votre enfant ? Si oui, que s'est-il passé?

Lorsque vous êtes partie qu'aviez vous convenu au sujet de l'enfant?

Disposez vous d'une lettre ou de témoignages de personnes pouvant corroborer le fait que le père ait formulé par écrit ou oralement, son désir impérial de vous interdire d'approcher cet enfant?

Où habite le père précisément?
Quel age a cet enfant aujourd'hui?

Mon avis sur ce qu'il est possible de faire de prime abord...Tentons la conciliation.
Nous pouvons pour vous, adresser un courrier au père, lui rappeler vos droits en tant que mère, et lui signifier non que vous demandez au père une autorisation de jouer à la maman quelques heures avec votre fils, mais bien que vous comptez disposer pleinement et à votre convenance de vos droits de mère, que vous demandez à voir votre enfant, parce que là est votre droit.

Cependant consciente que le père n'est pas à votre disposition, et son domicile pas un moulin à vent, il lui sera proposé un délai raisonnable pour s'organiser et vous permettre de voir votre enfant. Délai à préciser bien sûr. Il ne s'agira pas de vous faire attendre l'année prochaine...
Également lui soumettre l'idée, et à supposer que vous voir lui est insupportable, de faire appel à une tiers personne, afin d'organiser pour le futur, les moments que vous passerez avec votre enfant.

En cas de refus de coopération de la part du père, ou s'il faisait la sourde oreille à ce courrier, je serais d'avis de demander la collaboration des autorités sur place. En informer le prévôt.

Dévisageant Holden...
Ché..euh maître. Auriez vous une autre proposition? ?
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Holden.caulfield

Holden sourit à Dyvina et regarda leur cliente

Je pense qu'il faut seulement que vous nous précisiez les circonstances de votre départ. Il me semble que vous vous êtes résolue à ne pas amener votre fils avec vous à la demande de son père. Comment l'a-t-il demandé ? Etes vous partie rapidement sans un mot ou en laissant un écrit ou avez vous pris le temps de parler avec ... hum ... Louis, de l'avenir de Nicolas et de sa garde ?
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Dyvina

Regarde leur cliente se taire.

Andréa auriez vous besoin d'un verre d'eau?

Mp adressé

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Andrea_

Le regard vide, trop de souvenirs, trop de regrets, cette histoire n'est qu'un ramassis d'âneries, du gâchis à l'état pur.

La main opaline se lève en direction de Dyvina, signe que tout va bien, un art que la chiasse maîtrise à la perfection.

Je... Heu...
Dyvina, je n'ai eu qu'UNE réponse, une seule, en réponse à mes dizaines de courrier.
Il m'a juste répondu que Nicolas allait bien. Et j'en rajoute pas, la missive disait " MOOOOOONNNNNN fils va bien". Point barre.
Je ne sais pas où il est, vous savez il suffit qu'je dise à un pigeon " pour Lou'" et hop, il dégage, j'en sais rien d'où il va!

Lou', 'fin... Louis n'a pas de maison. Il vit dans une roulotte, chaque matin un nouveau paysage, c'est... notre style de vie... Il faut qu'vous compreniez que l'un comme l'autre ne gagnons pas notre vie de façon très... aristotélicienne...

A notre hum.. séparation, il a été décidé qu'il aurait la garde de Nicolas et que lorsque le moment viendra, je pourrais le voir. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé pour que Louis change d'avis, c'est un homme droit, surtout pour quelqu'un qui fait ce... métier.

Profonde inspiration, ne pas s'énerver, ça aggravera son cas, mais l'absence de nouvelles rend quelque peu.. irritable, surtout pour quelqu'un qui 'na pas hérité d'une once de patience.
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Holden.caulfield

Holden l'avait écoutée ainsi que Dyvina.

Je crois que nous pouvons vous proposer une médiation avec Louis. Même si vous êtes convenus tous deux, qu'il aurait la garde de votre fils, la garde ne proscrit pas les rencontres avec l'autre parent et encore moins l'échange de nouvelles.
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Holden.caulfield

Andrea, voulez vous toujours que nous intervenions pour vous. J'ai la possibilité de parler avec Louis Track et de le faire m'écouter un tant soit peu.
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Affaire Andrea_

Holden.caulfield

Dyvina

Andrea_

Dyvina

Holden.caulfield

Andrea_

Holden.caulfield

Dyvina

Andrea_

Nom Ig de Louis : le_g.

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Dyvina

Holden.caulfield

Dyvina

Regarde leur cliente se taire.

Andréa auriez vous besoin d'un verre d'eau?

Mp adressé

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Andrea_

Holden.caulfield

Andrea, voulez vous toujours que nous intervenions pour vous. J'ai la possibilité de parler avec Louis Track et de le faire m'écouter un tant soit peu.
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Andrea_

Bien évidemment, vous savez ce que je souhaite...
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Holden.caulfield

Bien, je vais lui parler de votre fils, lui demander ce qu'il en est et s'il accepte de rencontrer Me Caulfield, Dyvina bien sûr.

Il faudrait que vous nous disiez, enfin à elle surtout, ce que vous souhaitez au minimum et ce que vous souhaiteriez si ... si tout était possible. Et en pensant aussi aux besoin de votre fils et à Louis, au moins comme un père..
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Andrea_

Je souhaite le voir dès que nos emplois du temps nous le permettent, ça c'est mon minimum. Avoir mon fils, deux jours par mois.

Si tout était possible, j'aimerais faire avec Louis une garde... alternée. Puisqu'il est évident que Nicolas a besoin de son père.

Je ne veux pas entendre que je suis une mauvaise mère. On ne naît pas mère, on le devient, et je n'ai pas eu l'occasion "d'apprendre". Je prouverais à tous que j'suis pas plus cruche qu'une autre pour y arriver.
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Holden.caulfield

Nous allons partir sur ce compromis à atteindre.
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Dyvina

Une convocation venait d'être envoyée à Andrea, et la jeune avocate attendait maintenant l'arrivée de sa cliente. Elle voulait lui parler de l'entretien qu'elle avait eu avec son ancien compagnon.

Dyvina était soucieuse. L'échange qu'elle avait eu avec le père avait été des plus froids. L'homme ne semblait pas disposé à coopérer. Le petit Nicolas était son fils, et Andrea n'était plus que celle qui l'avait mis au monde. Soit à ses yeux plus grand chose.

Soupires et attente, les yeux rivés sur la porte...
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Andrea_

LE pigeon tant attendu avait fait son entrée. Et c'est une Andrea pressée mais néanmoins soucieuse qui entre en trombe, oubliant la bienséance qui aurait voulu qu'elle frappe pour s'annoncer.

Un regard vers son avocate et la chiasse comprend bien que l'entretien avec le père de Nicolas a eu lieu, et qu'a priori, il ne s'est pas agit d'échanges cordiaux...

La démarche s'apaise, pour finalement laisser une chataîne pantoise, debout au beau milieu de la pièce.

J4ai fait aussi vite que j'ai pu.
J'vous écoute.

Et faite vite, ou j'me liquéfie sur place, oui elle l'a pas dit, mais elle le pense... Il suffit de voir son air peu sûre d'elle pour comprendre.
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Dyvina

L'attente avait été courte...

Dans l'heure qui suivit Andrea franchit la porte du bureau. Une mère nerveuse, à priori aussi tendue que l'avocate elle même...
Vite se recomposer un visage, et si possible avec une expression réconfortante dessus. L'avocate adresse alors un sourire à sa jeune cliente. Un de ceux qui se veulent rassurants. Enfin elle l'espére...

Bonjour Andrea! Oui vous avez fait vite.

L'avocate esquisse un nouveau sourire et l'invite à s'assoir.

Allez prenez place, que je vous raconte. Alors voilà...
Hier j'ai eu l'occasion de rencontrer messire Track.
Holden m'a demandé de les rejoindre tous les deux dans un autre bureau, et nous avons donc pu lui faire part ensemble, de votre souhait de voir Nicolas. Il faut que vous sachiez qu'il n'a été question que de cela Andrea. Uniquement voir Nicolas et non de garde partagée.

Déjà rien que cette idée, vous laisser voir Nicolas, a suscité chez votre ancien compagnon de fortes inquiétudes. Votre euh..

Petite hésitation de la part de l'avocate qui cherche les bons mots, et fait le tri dans ce qui est nécessaire de répéter et ce qui ne l'est pas...

...Votre métier, vos fréquentations changeantes, ajouté à cela tout ce qui a trait à votre passé commun font qu'il n'a aucune confiance en vous. Votre compagnon craint pour Nicolas, et même pour sa propre vie, à lui...Il vous décrit comme une personne instable.
Il est donc très méfiant, cela peut se comprendre. Cependant je n'ai pas entendu de non définitif. En fait il a conclu en disant qu'il allait réfléchir. Mais...

Elle fixe sa cliente se demandant comment elle va lui annoncer la suite. Là elle aurait bien passé le relai à Holden. Mais il n'est pas là, alors faut bien qu'elle se débrouille seule. Petit raclement de gorge et elle reprend.

Andrea. Je dois aussi vous dire certaines choses..
Nicolas ne sait pas que vous êtes sa mère. Il n'a jamais entendu parler de vous. Votre ancien compagnon a conservé vos trois lettres, mais c'est tout. Nicolas ne connait que la nouvelle compagne de votre ancien compagnon, qui a pris votre place.

Petite pause. Nouvelle petite pause, le temps de laisser à la mère le temps de réaliser ce que cela veut dire...

Andrea. Je lui ai proposé la chose suivante pour tenter d'apaiser ses craintes et arriver à un compromis.
Vous laisser voir Nicolas, sans que vous ne lui dévoiliez votre identité, et en présence d'une tierce personne. Je lui ai donné une semaine de délai pour nous apporter sa réponse. Si d'ici une semaine, il ne se passe rien, alors il faudra envisager de déposer plainte, ce qui implique si le procureur donne suite, un procès, et donc... se battre.

Ce risque lui a été révélé. Si réellement son souhait est de protéger Nicolas comme il le dit, alors il acceptera. Car un procès qu'on le gagne ou pas, fera du bruit et rendra votre histoire publique...et cela n'épargnera pas votre fils.

Au fond de moi je pense qu'il a compris l'intérêt pour lui et Nicolas d'accéder à votre demande. En fait vu la tête qu'il faisait lorsque je les ai quittés, j'en suis même persuadée...On va donc lui laisser une semaine. Pour le moment on ne peut qu'attendre sa réponse. Andrea avez vous bien compris la situation. Avez vous des questions?

Laissant sa cliente digérer les informations qu'elle venait de lui donner, elle poussa vers elle un verre d'eau. L'eau ça aide à faire glisser ce qui coince dans la gorge...
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Andrea_

Abasourdie ? En pleine liquéfaction peut être.
Décontenancée, sûrement. C'est dans ce fabuleux esprit de " cul entre deux chaises" que la Belle refuse d'un simple geste la proposition de s'asseoir, pas pour le moment du moins.
Notre Colombe s'accroche comme elle peut au regard rassurant de son avocate, ça sera dorénavant son point fixe. Les yeux berdol, regarde ses yeux! Ils disent quoi? Ah oui... un petit mélange de " tout va bien se passer" et de " bon, ça va pas être simple, si je pouvais être ailleurs, ça m'arrangerait."

Dyvina se lance dans ses explications de sa rencontre avec Louis Track, le père de Nicolas. Hochant la tête, parfois, serrant les dents, souvent, allant même jusqu'à se mordre la lèvre. Bref, la chiasse entre en décomposition et finalement, préfère s'asseoir ou plutôt se laisser choir sur la chaise. Mieux vaut prendre des forces pendant que ... Oh tiens... Dyvina se racle la gorge, comme c'est élégant, et... de nouveau cette impression qu'elle veut être ailleurs... Hmmm On se cramponne aux accoudoirs, on croise les jambes et, le monde à l'envers, on tente en un regard de rassurer son avocate, ça mange pas de pain et entre femmes, ça devrait passer comme une lettre à la poste.

Andrea. Je dois aussi vous dire certaines choses.. Mais vas-y Dyvina, t'es mon avocate, parle!
Nicolas ne sait pas que vous êtes sa mère.Oh bin non.. tais-toi en fait Il n'a jamais entendu parler de vous. Ohé... tais toi... Votre ancien compagnon a conservé vos trois lettres, mais c'est tout. Nicolas ne connait que la nouvelle compagne de votre ancien compagnon, qui a pris votre place. Bipbip, le numéro que vous demandez n'est plus abonné...

AH... ça se complique, l'avocate marque une pause à moins que ça soit le monde entier qui se soit arrêté ? Ah non, la Chiasse, elle, bouge. Bon c'est pas du grand mouvement hein, mais la bouche s'ouvre grand, sans vouloir se refermer sur l'instant puis se referme après un moment, de façon à pincer les lèvres jusqu'à ce qu'elles en deviennent douloureuses.
La respiration se sacade et la belle en vient à se demander ce qu'elle fait ici, plutôt que de régler ça à sa manière.
Les mots résonnent dans sa tête " Nicolas ne sait pas que vous êtes sa mère, il ne sait pas...que je suis sa mère." Autant dire que le poignard est bien planté, c'est assez... douloureux dirons nous.

La main opaline vient discrètement essuyer une larme salée, avant qu'elle ne se dévoile à la vue de l'avocate, satané fierté, qu'est ce qu'elle donnerait pas pour lâcher un sanglot digne d'un gamin de sept ans à qui on vient de refuser une bille. Un signe de tête et Dyvina continue, le silence étant devenu pesant.

La suite n'est qu'une formalité. Vous n'avez jamais remarqué qu'une fois le " gros" lâché, le reste n'est qu'une formalité ?
Alors que la Chiasse aurait pété un esclandre en entendant la proposition d'une tierce personne, de se présenter comme " pas sa mère", et sûrement d'autres choses, là voilà qui reste silencieuse, uniquement bloquée par le fait que son fils, ne sache pas qui est sa mère.
Le verre d'eau arrive à point nommé, malheureusement, ce qui coince dans la gorge est bien trop gros pour qu'elle puisse boire plus d'une gorgée. Une esquisse de sourire se dessine sur son visage, et attention attention, la Colombe va parler.

Heuuu... C'est un bon début...
Je.... Oui... mais encore?
'Fin je... AH, deux mots, ça se décante donc...
Je suppose que je n'ai pas vraiment le choix, je vais donc attendre. Yeahhh elle s'est lancé, allez la Chiasse, allez la Chiasse!
Sachez juste que je ne lâcherais pas l'affaire. J'ai déjà attendu trop longtemps pour le faire. S'il faut aller en procès, nous irons, s'il faut aller en Cour d'appel, nous irons aussi. Je ne vais pas lui arracher son fils, je veux LE VOIR. Je veux qu'il sache que sa mère ne l'a pas laissé, Alors je veux bien être une simple amie ou de la famille éloignée, mais ça ne durera qu'un temps. Mais on ne l'arrête plus!

Le ton n'est pas sec, il est décidé. C'est simplement le ton d'une mère qui veut voir son enfant.La Colombe se lève et contourne la chaise avant de poser ses main sur le dossier, face à son avocate.

Cependant... Critiquer mon métier alors qu'il fait le même est quand même risible, mes fréquentations n'ont pas changées depuis que nous nous sommes quittés. Je suis toujours en compagnie d'Astana. Pour ce qui est du reste, et bien... On peut dire que je vais là où il y a du travail, désolé de ne pas savoir tricoter !

Léger toussottement, et comme qui dirait l'impression d'être aller un peu loin, Dyvina est avant tout une connaissance, et elle ne lui manquerait donc jamais de respect.

Qu'il craigne pour sa vie est légitime, mais entre nous, s'il n'avait rien à se reprocher il n'aurait rien à craindre... Néanmoins, il me connait fort mal s'il croit que je suis assez bête pour vouloir l'éliminer de la vie de notre enfant. Je ne parle même de la fantaisie de penser que je voudrais du mal à mon propre fils.
Dyvina, je vous remercie, pour tout, vraiment.

Et la Belle respire profondément... Rien n'est gagné, et elle le sait.
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Dyvina

Le lendemain soir l’avocate avait de nouveau fait appeler sa cliente…

Louis avait rapidement pris sa décision durant la nuit après les conseils éclairés de sa nouvelle femme. Elle lui avait conseillé de laisser Andrea voir son fils. L’homme avait donc décidé d’accéder à la demande de la jeune mère.
C’est donc détentrice de cette bonne nouvelle que Dyvina fit son entrée dans le bureau où l’attendait déjà Andrea.
Large sourire à son attention, histoire qu’elle comprenne vite que les choses s’arrangeaient et qu’elle pouvait se détendre un tant soit peu.

Bonjour Andrea j’ai des nouvelles. Bonnes j’ai envie de dire.

Elle esquisse un nouveau sourire et poursuit en la fixant…

Votre ancien compagnon n’a pas eu besoin d’une semaine pour prendre sa décision. Holden m’a informé que son client vient d’accepter que vous puissiez voir votre enfant. Cependant il a posé certaines conditions. Rien de bien méchant cependant.

Elle énumère espérant ne rien oublier…

- Vous devrez y aller seule. Messire Track refuse que vous soyez accompagnée de dame Astana ou qui que ce soit d’autre. Pour votre enfant c’est mieux je crois. Cela sera plus intime que si vous débarquez à plusieurs.

-Il ne veut pas que vous disiez à Nicolas que vous être sa mère. Vous pourrez donc au moins lui dire que vous êtes Andrea. Juste cela. Ne lui mentez pas Andrea. Si Louis souhaite poursuivre dans cette voix avec son fils, c’est son problème pas le votre.

- La rencontre devra se faire en sa présence, sur son campement en gargote bourbonnaise. Bon pour ça j’espère que cela vous est possible, sinon on négocie un autre endroit.

Voilà.Qu’en pensez-vous ? Si vous êtes d’accord, souhaitez vous voir directement avec le père de Nicolas les modalités ( Fofo 2 ?), de cette première rencontre, ou avez vous besoin que je serve encore d’intermédiaire pour régler les détails ?

Petite pause, l’avocate semble réfléchir puis elle reprend …

Enfin tôt ou tard vous allez le revoir votre ancien compagnon. Je pense donc qu’il est préférable de le faire avant que Nicolas ne soit à vos côtés.
Renouez le contact en ne pensant qu’à votre fils commun. Oubliez vos rancœurs personnelles au moins pour tout ce qui aura rapport à votre fils. Je crois qu’il le faut absolument si vous souhaitez tous les deux que tout se passe bien, et que cet enfant ne devienne pas un moyen de pression pour vous deux. En plus il risque de le ressentir…
Si Nicolas est bien en votre présence, il n’y a aucun raison qu’il ne demande pas à vous revoir.
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Andrea_

On pête un coup, on respire profondément et tout va bien se passer. Non. STOP. On se contente de respirer profondément. Le regard acier se pose sur l'avocate qui paraît détendue. Alors on se déride... on reprend des couleurs... on s'assure qu'on est bien assise... on esquisse un sourire... et on demande à son coeur de rester bien en place à l'intérieur, puisque les boum-boums ressentis nous ont donné des doutes quant à cette idée.

La Belle écoute l'avocate et se détend à vue d'oeil.
Entendu? Tout ? Bien sûr.
Mais elle n'en retiendra qu'une seule chose. Elle va revoir son fils.

Un sourire, profond, sincère et la chiasse se lance.

Je vais de ce pas écrire à Lou'. JE reviendrais vers vous pour vous dire si l'on sera amené à se revoir où si nous prenons enfin nos responsabilités de parents et assumons ce petit bouchon tout seuls.

Une étreinte, rapide, parce qu'il faudrait pas que la Colombe en devienne Bisounours, et la Colombe s'envole... gardant dans un coin de sa tête la possibilité de revenir...
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Andrea_

Trouver le sommeil après cette folle journée allait être compliqué.
Peu de gens savaient... et peu de gens sauraient.
Parce qu'elle veut en faire son jardin secret. Parce qu'elle veut protéger ce p'tit bout d'homme des ennemis de sa mère. Parce qu'elle a conscience qu'il faille le protéger.
Pourtant un pigeon s'envole du Bourbonnais pour attérir au salon Danton. Vive les pig'express !

Maître,

C'est une femme comblée qui vous écrit.
J'ai pu ce jour embrasser mon fils. Après des mois de combat, des nuits sans sommeil, ce sont les yeux plein d'étoiles que je m'endormirais - si je m'endors-.

Il est beau Dyvina, il est si beau ! Tellement petit, tellement parfait. Ma chair, mon sang.

Je ne vous remercierais jamais assez.

Prenez soin de vous et de votre époux.

Andrea.

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Affaire Andrea_