[RP] Le bal! Le bal! Le bal!

Gugu était là. Adess était là. Ils étaient là. Nous étions là. Voilà.

La main de Cucu chope celle de Gugu au vol. Elle tente au début de se débattre. Sûrement surprise de cette approche sortie de nulle part. L’explication arrive. La blonde suit la brune, entrainée par une étreinte qui se fait de plus en plus forte alors qu’elle tente d’y résister.
Finalement, elles arrivent face à Adess, qui était en fait tout près d’elles…
L’air est grave, le ton est autoritaire, avec une touche de tristesse et une pointe d’ironie. Et un peu de ketchup par-dessus s’il vous plait.

- Étant donné que le concours du plus beau et de la plus belle craonnaise n’a pas eu lieu faute de gens beau, personne n’est prévu pour ouvrir le bal. Donc vous allez ouvrir le bal. Déjà pour montrer l’exemple parce que bon…Vous êtes du conseil archimumune tout ça tout ça. Et aussi parce que vous êtes les seuls à avoir trouvé un cavalier et une cavalière.

Les mirettes sombre et flamboyante (ah bon c’est contradictoire ? Mais si c’est possible rooh).

- Ne vous en faites pas personne ne vous regardera (tout le monde les regardera)… Et puis je vous rejoindrai rapidement avec Georges (qui n’existe pas).

Un signe aux musiciens. La musique change…

Une impulsion légère est donnée pour que la blonde prenne la main du brun. L’étreinte manesque se termine.
Le visage de Cucu est maintenant implorant. Il faut se lancer…Comme un boulet de canon. La métaphore est tellement poétique.
Ne leur laissant pas le temps de tergiverser, larmoyer, plaidoyer, implorer, prier, dramatiser ou autre, ils assistent à une éclipse de Cune.
Elle disparait un instant pour aller voir la nouvelle arrivante, qui était elle aussi juste à coté. Elle l’avait déjà croisé à Laval. Ou peut être pas. Mais si…Mais non.

- Bonsoir ! Je suis Cune ! Bienvenue au baaAaAal ! Regardez, ils vont danser…

Elle croise les bras et elle attend. Alors on danse !
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Derrière son lourd masque de terre, la respiration était malaisée, la vue entravée, et l'ouïe ne valait guère mieux.
Riche idée vraiment!
Alors que les autres se satisfaisaient d'élégants loups ou masques de cuir de la naissante comedia dell'arte, il avait choisi l'antique, le tragique masque grec qui pesait facilement ses 15 livres et mettait une distance certaine entre le monde et lui.
Cette réflexion l'amusa plutôt. Après tout, il était cohérent avec lui même, ombre au bal des ombres.
Des silhouettes s'agitaient à la périphérie de son champ de vision. Celui ci était aussi rempli d'Angles morts que le champ de bataille d'Hastings, et il ne sût dire avec certitude à qui il s'adressait. Du moins la douce fragrance qui flottait lui enseignait que la personne était du beau sexe.

- Bonsoir Ombre, me ferez vous l'honneur de me confier votre bras, et un court moment de votre destinée, que j'allongerai dans le lit de la mienne le temps d'une danse? un refus ferait de ce moment une tragédie telle qu'Euripide n'en conçut pas de plus déchirante!

Les festivités archiducales en finissaient. Dix jours, seulement. Si l'archimaire en avait vaguement planifié et validé, c’était pourtant bien les deux animatrice qui firent l'essentiel du travail. Au point même qu'aucun Craonnais ne pu voir le Prince durant cette courte période, en dehors seulement de la municipalité et de la taverne. Un bilan, déjà, pouvait être établit. Mitigé. L'essentiel des animations n'avaient pas eu grand public et seul quelques personnes avaient acceptées de participer, mais dans le même temps, Craon en était l'une des seules villes d'Anjou à proposer une animation, chose qui n'avait pas eu lieu depuis bien longtemps, si on en excepte un concours de tir à la corde.

Le bal pour la fin. De sa noblesse, son haut statut, le Prince avait un temps refusé ce bal « populaire », mais comment aurait-il pu rester plus longtemps insensible aux arguments de ses administrés ? L'exemple, en premier, qu'il se devait d'exercer pour l'ensemble des Craonnais, les motiver et les attirer. La présence masculine, en second, puisqu'il fallait bien se rendre à l’évidence, Craon en était devenue une ville majoritairement féminine, et hormis le sieur meunier, son maire adjoint, seule les femmes avaient jusqu'à présent acceptées de danser.

Une arrivée qu'il espéra discrète. Un sourire aux lèvres en voyant Cune mettre en pratique un plan machiavélique en pratique, bien que personne ne sache qui est ce fameux Machiavel. Sa tenue, celle réservée aux grandes occasions. D'or et de vert, aux tissus nobles. Un masque, petit, seulement pour en couvrir le haut du visage et en contourner les yeux. Assez absurde, dans le fond, puisque des Craonnais, il n'y en avait pas par centaine, tout le monde aurait bien vite fait de se reconnaître. Mais la règle avait été posée, il en respectait donc.
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Alors que le brun attendait une réponse de la blonde, la folle se saisit de la main de Guéna et l'entraina vers lui.

- Étant donné que le concours du plus beau et de la plus belle craonnaise n’a pas eu lieu faute de gens beau, personne n’est prévu pour ouvrir le bal. Donc vous allez ouvrir le bal. Déjà pour montrer l’exemple parce que bon…Vous êtes du conseil archimumune tout ça tout ça. Et aussi parce que vous êtes les seuls à avoir trouvé un cavalier et une cavalière.

Que... Quoi ?! Comment ?!


Prit de court, il regarda la brune puis la blonde et il répéta l'opération une demi-douzaine de fois.

- Ne vous en faites pas personne ne vous regardera… Et puis je vous rejoindrai rapidement avec Georges


La main de sa Douce entra en contact avec la sienne. Il frissonna. La musique changea et tout le monde attendait visiblement qu'ils se mettent à danser. Seulement, ses jambes refusaient de bouger. Il resta planté là, comme un idiot, pendant une longue minute... Puis, il se reprit. Elle était là, devant lui. Et il était masqué, pas besoin de se sentir gêné de rougir ainsi.
Il la dévora du regard pendant quelques secondes, puis se rapprocha d'elle. Son cœur bondissait dans sa poitrine. Il était si proche d'elle... Il approcha sa bouche de l'oreille de la Belle et lui souffla ces mots :

Il parait que vous avez pris des cours de danse...

Il lui fit un clin d’œil malicieux, posa sa main gauche sur la hanche de Guénaella et commença à se mouvoir avec aisance.
Un petit pas à droite, puis un à gauche. Pied droit en arrière, pied gauche le rejoint. Pied gauche en avant, pied droit le rejoint. Une gracieuse rotation puis on repart dans l'autre sens : un petit pas à gauche, puis un à droite. Pied gauche en arrière, pied droit le rejoint. Pied droit en avant, pied gauche le rejoint.

Il n'avait jamais vraiment appris à danser, il avait seulement vaguement assisté à quelques bals lorsqu'il résidait dans le Bourbonnais Auvergne. Mais il était bien forcé de reconnaitre que, pour un grand maladroit, il se débrouillait plutôt pas mal...

Le plan machiavélique se mettait en place. Machiavélique de Machiavele. Le grand oncle de Cune. Oncle Machiavele, née en 1409, mort en 1452. Connu et reconnu pour avoir mis au point un plan très astucieux pour conquérir le monde. Ce plan n’a jamais été mis en pratique faute de temps et d’argent mais il est resté dans la famille…
Donc le plan MACHIAVELIQUE se mettait en place.

Les deux victimes commençaient à danser quand un mur ambulant fit son entrée. Il se planta devant la brune pour l’inviter à danser. Enfin c’était pas clair. Déjà, comme il ne se trouvait pas tout à fait face à elle, elle ne savait pas si elle était la destinatrice de l’invitation. L’invitation justement...Il était question de lit. Ah le lit de sa main ! Ensuite…Ah non c’est la destinée qu’il fallait allonger dans le lit. Oh ! Le temps d’une danse ? Ca devrait le faire. En guise d’approbation la petite main de la brune fut posée sur la main tendue.


Entrainée sur le Dancefloor elle se questionna finalement. Mais qui était cette pierre mouvante ? La fofolle ne reconnaissait pas les grognements de l’homme ou de la bête qui se cachait derrière le caillou.
Cu² fit alors une tentative. Elle approcha un œil du petit trou par lequel il était censé voir. Elle espionna comme dans le trou d’une serrure. Scrutant une pupille colorée connue. C’était sombre là dedans.

Boum.

Ce devait arriver le front de la brune vint se cogner contre le masque d’une tonne. Voilà, la curiosité la tuera. Enfin…Là, l’accident était passé inaperçu. La bosse n’apparaitra pas tout de suite ? Le rempart animé ne bougea pas. Manquerait plus qu’il tombe et écrase les pieds de la brune. Des chausses toute neuves !


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A bien y regarder... mmmoui... évidemment...
Il s'éloigna du porte manteau à qui il s'adressait quand une petite main se posa sur la sienne, toujours tendue. Un peu surpris, il vit soudain un oeil écarquillé s'inscrire dans l'orbite du masque, fouillant les ténèbres de son incognito. Ne pouvant retenir un recul effaré, il entendit le son creux résonner dans tout le masque, désaxant l'alignement des orbites de celui de ses yeux, obturant complètement son champ de vision déjà fort amoindri.
C'est à tâtons qu'il se laissa guider vers un lieu lisse et glissant où ses sandales menacèrent de s'esquiver à chaque pas, tandis que ses mains agrippaient fébrilement une épaule ou une taille ondulante pour ne point se laisser perdre dans la cécité des inconnus masqués malchanceux!
Sa cavalière lui arrivait à peine au menton, si tant est qu'il sache encore où se trouvait son menton, mais, aveugle et étourdi qu'il était, elle menait clairement la gigue avec entrain et une alerte agilité. Haletant, tanguant comme un esquif sur la houle, il demanda grâce, s'arrêtant le temps de se remettre les yeux en face des trous, et enfin découvrir qui le faisait tourner en bourrique depuis un exténuant moment.
Un sourire espiègle sous un masque fiché à la va vite, l'oeil inquisiteur de ses orbites terreuses était bien un des deux qui pétillaient juste en face des siens, quoi qu'un peu plus bas. Assurément il avait gagné au change et ne regrettait pas le porte manteau qu'il avait invité à danser.

- Seriez vous l'Archi duchesse? On la dit icelieu. Votre Archi Grâce me fait grand honneur. Et danse comme une Archi Muse. Je m'essouffle sous le masque de l'austère hellénisme. A ne plus savoir si mes pieds touchent encore le sol.

Dieu qu'elle maudissait Cune à cet instant, Dieu qu'elle maudissait Craon de ne compter que si peu d'habitants, etc... En l'espace de quelques secondes elle venait de maudire bien plus qu'en 17 printemps. Elle marmonna : "Des cours de danse ? Un seul Adess..."

La jeune femme soupira avant de plonger son regard dans celui du meunier qui faisait battre son cœur, Adess la tenait fermement, il lui avait lui promis de la retenir si jamais elle glissait. Les premiers pas avaient été les plus durs, elle avait même marché sur les pauvres petons de son cavalier.

Puis elle se prit au jeu, elle commençait à aimer ça, un sourire se dessina même sur ses lèvres, juste pour lui. Si tant est qu'il y ait eu des regards sur eux alors Guéna ne les vit pas, à cet instant il n'y avait plus qu'Adess et elle.

Plus besoin de se remémorer les pas dans sa tête, ils venaient naturellement. Finalement elle avait bien fait de pas s'enfuir en courant. Son angoisse passée elle pouvait s'adresser à son partenaire.

_Vous m'aviez caché que vous étiez si bon danseur Monsieur.

La dure réalité de la vie reprit le pas sur le rêve de Cendrillon... Cunégonde ! Le regard de Guéna restait scotché sur son amie, mais que faisait-elle donc seule au milieu de la piste. Plus les jours passaient, plus la brune était étrange et la blonde inquiète.

_Pensez-vous qu'elle ait trop bu ?

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Merci Cucu

Ailein vit une femme, déguisée de fort belle manière, s'avancer vers elle. Lorsqu'elle lui souffla son identité d'un air complice, le visage de la jeunette s'éclaira :

- Ho, lady Catterine. Je heureuse de trouver vous ici. Peu de monde connais.

Une autre femme vint la saluer, se présentant comme Cune. Ailein sourit à nouveau :

- Je... m'appelle Ailein. D'Ecosse. Je viens au bal ici pour première fois à Craon...

Tout le monde semblait jouer le jeu du déguisement ou des beaux vêtements. Ailein, guidée par Catterine, la suivit jusqu'au buffet et goûta quelques douceurs qui lui permettait d'avoir l'air de faire quelque chose alors qu'elle ne savait pas trop où aller. Elle regarda un peu partout autour d'elle, cherchant à reconnaître des visages. Les premiers danseurs se lancèrent...
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L’hilarité intérieure se fait ressentir à l’extérieur dans un léger tremblement.
L’archiduchesse ! Il a cru que c’était l’Archiduchesse. Il a craqué !
L’archiduchesse ! Elle était où d’ailleurs ?
L’archiduchesse ! Il est fou !
L’archiduchesse ! Qui n’a pas rêvé de se retrouver dans les chaussettes de L’archiduchesse ? Sèches, archi sèches en plus.
Peut être que le mur lui offrira des fleurs. Il la couvrira d’or, d’amour et de pommes.
Mais pour cela il aurait fallu qu’ils gardent leurs masques. Et ça, vu la masse de granit mouvante et le masque qui accentuait le louchage de la cinglée, c’était inconcevable.
Vivre de masques et de mensonges, c’est toujours mieux que vivre d’amour et d’eau fraiche non ? Non. Bon...
Vous voulez savoir ce qu’il se passe dans la tête de Cune quand elle réfléchit ? Voilà...

La curiosité : Vire ce stupide masque ! Menace-le.
La raison : …
La folie : Qu’on lui coupe la tête !
L’espièglerie : Tires lui la barbichette !
La curiosité : Il en a une ? Hein hein ? Il en a une ? Une barbichette ? Il en a une ?
La peur : Il va nous tuer. Nous tuer et nous manger. Non ! Nous manger et nous tuer. Nous découper.
La faim : Demain on fait quoi pour le diner ?
La soif : Je ne sais pas mais il faut racheter du vin.
La raison : Je pens…
La folie : Ta gueule.
… Ça peut durer des heures

Finalement, elle se contenta de glousser bêtement.

- Vos pieds sont bien sur le sol. J’ai vérifié pour vous.

Elle ne vérifia qu’après avoir dit cela. Oui, le sol est collé aux pieds.
Et puis après ? Non il fallait lui avouer.

- Par contre ne vous méprenez pas. L’Archiduchesse est bien plus grande. Elle était bien là mais je ne la vois plus.

Elle ne vérifia qu’après avoir dit cela. Pas vue.

- Et pourrais-je savoir la provenance de ce masque tout à fait…Original ? Tout droit d’une tragédie grecque ? Qui a tué qui pour que vous l’obteniez ?
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- Vous avez bien raison. C'est le masque du tueur, du colérique, du méchant des tragédies. Il a sûrement tué quantités de jeunes vierges ou de vieux rois, mais rassurez vous, ce n'est qu'un jeu, du théâtre, une fiction propre à saisir le cœur plus que le corps.
Ce faisant, il affermit sa prise sur la taille de sa danseuse, la trouvant gracile et agréablement tiède. Et puisque ce n'était pas l'Archiduchesse, il pouvait se permettre une promiscuité plus étroite que ce que toléraient les règles de l’Étiquette. Sans être un danseur virtuose, il avait l'expérience de nombreuses voltes, et se savait suffisamment d'adresse pour agréablement mener sa cavalière.
- Mais je ne suis pas cette ombre inquiétante et, si je peux en endosser le rôle, ce n'est pas celui auquel j'aspire quand je tiens vos reins entre mes mains. N'avez vous aucune idée de mon nom? La ville est petite et vos yeux perçants se sont certainement posés déjà sur mon visage nu.
Je vous donne trois chances de me démasquer, mais je suis sûr qu'une suffirait.

Alors qu'ils étaient en train de se mouvoir dans un élégant et somptueux ballet, la jeune femme fixa quelque chose du regard.

_Pensez-vous qu'elle ait trop bu ?

Le jeune meunier ne savait pas de qui elle parlait et il s'en moquait royalement. Il grimaça de dépit, heureusement qu'elle ne pouvait pas voir ses mimiques ! Toutefois, il prit la peine de répondre, entre deux pas.

Je ne sais pas... Maintenant, taisez-vous.

Le ton qu'il avait employé s'était voulu doux et autoritaire à la fois. Il ancra son regard dans le sien et la dévora du regard. La passion qu'il éprouvait pour elle devenait plus physique. Qu'elle était belle ! Il avait envie de l'embrasser, de la serrer contre son corps...
Il raffermit son emprise sur la taille de la jeune femme et réduisit quelque peu la distance qui les séparait l'un de l'autre.

Il se sentait euphorique, ivre de bonheur.

Un jeu. Jouer aux devinettes! C'est pas le principe du masque? Si.
3 chances et puis quoi? Un verre? Une pomme? La mort?
Un, deux, trois et puis t'es morte!
Procédons par élimination pour éviter un cruel destin.
C'était un homme. Donc ce n'était pas une femme. Logique.
Ce n'était pas Adess car il tournoyait avec sa belle à côté.
Ce n'était pas l'Archi M car...Et bien...C'est l'Archi M.
Ce n'était pas Georges car il est mort.
Elle se lança. Au risque d'en perdre une main ou une tête.

- Dun?
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" Maintenant taisez- vous... "

Il resserra l'étreinte et elle se tut, son regard dans le sien elle oublia Cune, les gens, le bal et même la musique. Elle était presque dans ses bras et c'est tout ce qui comptait pour l'instant. Elle était proche de lui, certains diraient peut-être qu'ils étaient trop proche mais elle s'en moquait, elle aurait voulu l'être bien plus encore...

Elle posa son regard sur ses lèvres qu'elle voulait gouter, oserait-elle ? Son cœur battait la chamade, son corps frissonnait à chaque nouvelle emprise sur sa taille. Elle ne tint plus.

Au diable les regards, au sans nom les ragots, elle se rapprocha encore de lui, jusqu’à poser sa bouche contre la sienne. La blonde habituellement discrète en public se laissa aller, elle l'aimait son meunier. L’œil averti le comprendrait, quant aux autres ils délieraient leurs langues, qu'importe. Elle venait d'oser.

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Merci Cucu

Un hochement de tête simplement, pour saluer Catterine qui l'accueillait. Difficile de ne pas la reconnaître, la déduction avait été des plus facile. Déjà, la silhouette seule suffisait. Mais même sans cela, Guenaella était accompagnée de son Adess, Cune s'occupait de les mettre ensemble, l'Archiduchesse ne ressemblait pas à la femme en face de lui, et la charmante écossaise avait un français encore imparfait bien que compréhensible. Ne restait donc que Catterine. Toutefois, pour ne froisser personne, ni même l’événement, le Prince avait décidé de pleinement jouer le jeu, feintant ne reconnaître personne.

A l'exception notable d'une découverte écossaise. La malheureuse n'en avait pas prit le temps de trouver un masque avant de répondre à l'invitation. En soit, rien de bien grave, d'autres en avaient fait de même. L'Archimaire en attendit les premiers pas de danse, l'ouverture du couple se formant, sous un fond de musique parfaitement choisie pour l'occasion. Une fois le temps laissé, le bal parfaitement ouvert, il put exécuter sa promesse.

S’avançant vers l’écossaise, il en inclina doucement la tête avant de formuler quelques mots, tout en l'observant s'occuper du buffet. « Lady Wolback. Accorderiez-vous votre première danse ? » Les habits vert et d'or en trahissait l'identité du blond, mais pour les moins connaisseur, le doute en était sans doute permis.
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