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Pour la quatrième année consécutive, le Lavardin accueillait les festivités de la St Michel, Saint Patron du Fief, du domaine, et figure angélique du seigneur des Lieux rehaussés des Cygnes d'argent et de jais emblèmes du Duc-Pair. Cette année était un peu particulière car la guerre dans le Royaume battait son plein.
Fort heureusement dans le calendrier certaines fêtes offrait des trêves bienvenues aux combattants. La Saint Michel, saint Patron des guerriers de tout poil en était une importante.
Pour la quatrième fois, donc, la Lice avait été dressée, palissades, gradins, oriflammes aux vents claquant fièrement en contre bas du Castel et Forteresse du Lavardin qui dominait et la vallée du Loir et le camp de Noblesse et Lice ou les festivités auraient lieux cette année.
Au bas de la Forteresse du Lavardin, qui dominait le Loir de son à-pic, déjà de nombreuses tentes de nobles se dressaient elles aussi dans le campement sécurisé qui avait été mis à leurs dispositions.
L'heure était encore aux dernières vérifications d'usages et aux ratissages et tamisages, mais non loin de là, les bouquets de senteurs des multiples cuisines à ciel ouvert annonçaient à qui voulez entendre et sentir que les festivités, cette année encore, seraient un grand moment d'automne. de Nombreux gardes veillaient à ce que tout ce passent bien, du moins le mieux possible et pour la sécurité de tous.
Le renforcement était encore plus évident au vu de la conjoncture actuelle. Certes la St Michel était période de trêves et c'est aussi une raison pour laquelle elle est dûment festoyée au Lavardin, mais cela n'empêchait pas la prudence. Certains nobles étaient ennemis de longue date et le fait qu'ils soient assez proches, bien que disposés de façon à ce que les feux ne prennent pas ne devait être traité à la légère.
De longue date le Lavardin avait obtenu la réputation d'un lieu hospitalier ou les règles même de l'Hospitalités étaient tenues fermement et courtoisement, et ceux bien avant même le séjour hivernal du Roy de France Levan en son temps, non qu'il fut mort, mais qu'il n'était plus roy de sa propre volonté. Il y avait quelques années maintenant.
Des années qui paraissait comme des siècles. Certaines rumeurs disaient même que Le Roy Levan pendant ce séjour était tombé amoureux d'un monastère proche et que el Duc Pair du Lavardin, comme il le faisait avant, à son service, avait démissionné de toutes charges royales à sa suite pour pouvoir être présente poursuivre son acte et faicts de protecteur.
Mais vous savez ce qu'on dit des rumeurs n'est ce pas ?
Le Cygne voulait que la St Michel et les festivités attenantes soit un moment de calme et de sérénité. Un moment où les ennemis de toujours puissent oublier leurs griefs entre deux plats et quelques godets.
C'est ainsi qu'on avait vu par le passé un Duc du Berry et celui de Touraine, pourtant en pleine crise à l'époque faire compaing le temps du banquet. Ils avaient pu discuter sans coup férir, se confronter sans se heurter, discourir sans vociférer. Cest ainsi espérait le Cygne que d'autres événements de même acabit se produirait encore pour le bien du Royaume.
C'est qu'aujourd'hui le Duc de Touraine, c'était lui, et qu'en fasse il ne fallait pas compter sur des félons pour faire preuves ni de mesures, ni de respect envers les Lois de l'Hospitalité hélas.
C'est du fait de la guerre et de la conjoncture que "seulement" un peu plus de 60 jouteurs s'est présentés et inscrit, moins que l'an passé certes, mais cela restait un record pour une joute privée.
Ils étaient à donc plus de 60 ... 60 et quelques nobles et chevaliers, venus de tout le Royaume et même de plus loin, pour défendre leurs couleurs et tenter de saisir le titre de Champion du Lavardin.
60 et quelques concurrents pour l'une des plus importantes, si ce n'est la plus importante, joute du royaume de France... du moins pour cette année. Seul peut être le trophée Minerve pourrait le surclassé en terme de grandiose.
C'est donc avec le choix d'une main innocente et de grand yeux de candeur que le Cygne choisit un gamin dans la foule afin qu'il puisse faire le tirage aux sorts des malchanceux du tour préliminaire.
Un à un, les noms s'égrainaient, formant des couples qui allaient devenir les duels.
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