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[RP] Joutes de St Michel du Lavardin 1459

ellesya
~Tribunes~

Sya répondit au couple d'un hochement du chef rehaussé d'un sourire courtois. Son nom allait glisser de ses lèvres en guise de présentations. Mais fut devancé par les mots d'Ingeburge. Ce qu'elle y décela emplit son être d'une allégresse diffuse rehaussée par le contact de leur main.
Les gants lui semblèrent comme les convenances et l'intimité préservée, les protections que la marraine autant que la filleule érigeaient autour de chacun d'elle. Ce qui n'empêchait nullement de ressentir la pression chaleureuse, semblable à l'affection authentique qui les unissait. L'image n'était peut-être pas la plus judicieuse mais Sya sourit à cette pensée qui lui parlait et qu'elle n'aurait pu exprimer en paroles intelligibles.

Le regard vif argent sourit, bien loin de son habituelle flegme. Imperceptiblement, aussi, elle se détendit. Si les deux amoureux à ses côtés semblaient sympathiques, la toundra romantique qu'avait été sa vie la mettait mal à l'aise vis-à-vis des signes évidents de désir amoureux. Pouvoir détourner son attention était donc salvateur pour la petite Valkyrie.


Je suis très heureuse de vous revoir.

C'était une évidence mais elle n'avait pu le retenir. Parfois il était bon de mettre des mots sur des sentiments pour en asseoir la réalité. Cette petite phrase, elle la disait fréquemment sans pour autant qu'elle soit aussi vraie que ce jour.
Sur un ton suffisamment maîtrisé pour ne pas faire profiter toute la travée de leur discussion, elle reprit la parole tandis que son regard s'accrochant souvent à celui d'Ingeburge et, parfois, inspectant la lice et ses environs.


En passant non loin de votre campement, j'y ai entrevu diverses armoiries. Peut-être pourrez vous m'indiquer quels sont vos proches ? Nos chemins se sont éloignés depuis si longtemps que j'ignore tout de votre entourage.

Mais tout d'abord, comment vous portez vous ?


Elle lui adressa un léger sourire, pas très sûre de son entrée en matière.
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Leana.
Un courrier, et puis elle avait pris la route de Montargis... Et puis... Et puis rien... Ils n'avaient pas réussi à se voir... Décidément... Et puis.... l'ennui commence à la gagner...
Un autre courrier, de sa mère celui-là, lui donne l'envie de la rejoindre. Ni une ni deux, elle reprend la route et arrive aux joutes du Lavardin....

De suite l'ambiance, l'agitation, les oriflammes.... lui rappellent de très bons souvenirs... lointains mais toujours présents... Elle descende son géant et le tenant par la bride se met en quête de la bannière des Gambiani de Valrose... Elle en croise du monde, ces gens qu'elle connait au moins de vue mais qui eux ne la reconnaissent sans doute pas. Peu importe en fait... Un regard se pose sur des bannières qu'elle reconnait de suite : Lexhor est présent... Un haussement d'épaules et elle continue sa recherche qui aboutit enfin un peu plus loin : les couleurs volent au vent, les tentes sont montées et... Elle est là, tenant son cheval par la bride. Léana s'avance vers le campement sans attendre:

Surprise ! Bonjour maman ! Bonjour à tous ! Comment allez-vous ?.... Je peux me joindre à votre camp ?

Un sourire s'affiche sur son visage et une sensation de "je suis vraiment chez moi ici" l'envahit.
Valeria053
Val allait prendre sa chopine quand tout à coup elle entendit surprise, maman.
Son cœur frappa sa poitrine sans se retourner elle reconnu sa grande, sa téméraire leana, les larmes montant aux yeux elle se retourna fixa la jeune fille et la prit dans ses bras


Oh nom d'Aristote, ma fille, ma grande, ma ma ma ....


La bouche clouée pour une fois, Val n'en revenais pas, sa fille était là, elle lui avait temps manqué depuis son départ pour l'Alençon.

Je suis si heureuse de te voir. Alors l'Alençon et là tu accompagne messire Ztneik je suppose. Moi j'attends william mais je crois que je vais l'attendre longtemps, il ne répond pas à mes pigeons mais bon pas grave.
Oh que je te ragarde, comme tu as changé, tu es resplendissante, raconte moi tout.
Assis toi, prend une gienlain, ah et je te présente Le seigneur Manulechti mon nouveau vassal sur les terres de la moutonnière.


Val s'arrêta, pris les mains de sa fille et s'assoie

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Guy_de_dampierre
Ingeburge, qui ne connaissait pas Ingeburge? Ou au moins son nom... Sa réputation la précédait de très loin. Et il ne fut pas étonné de la fraicheur de ses paroles. Pour ce qu'il avait entendu de son caractère, cela semblait normal.

Au passage, la duchesse-cardinal apprenait au seigneur de Pibrac et de Lévignac le nom de son obligeante voisine.

Il inclina respectueusement le buste avant d'y aller d'un:


Enchanté, vos grâces... enchanté.

Accompagné d'un franc sourire.

Ne souhaitant pas interrompre la conversation entre marraine et filleule, le jeune homme n'en dit pas plus et retourna son regard vers la lice où les écuyers et maîtres d'armes commençaient à s'agiter. Cependant, il n'y avait encore nul signe des premiers jouteurs. S'il y avait eu des montres bracelets, il aurait sûrement levé le poignet pour y jeter un oeil...

En attendant, cela lui donnait tout le loisir de tenir la main de son épouse d'une main, puis des deux, sur ses genoux.
Lexhor
Le duc hocha la tête tout en souriant à la duchesse de Cany. Un léger détour de la tête pour mirer la lice, toujours vide, avant de plonger de nouveau ses yeux dans ceux de la Normande.

Marché conclu donc. Mais sachez tout de même que les joutes sont un art, non une science, et que c'est bien depuis le sommet que la chute est la plus dure.
Merci de prendre soin de moins en faisait de votre jeune soeur mon médicastre attitré. La chance ne me sourit pas toujours et j'ai bien peur que ce tournois ne soit que très court.
Nous verrons bien.


Regardant Anya.

A plus tard jeune fille, en espérant vous revoir pour fêter un bon résultat et non panser quelques plaies.

Puis, plus bas, vers Etienne.

Veux-tu bien ranger ta langue je te pries...et concentre toi bien, ça ne devrait plus tarder.
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Namaycush
Brumes d’Octobre


Parfois la solitude se révèle aussi éphémère qu’un clignement de cils. Un cri joyeux comme amical fit se dessiner sur le visage de l’officier un sourire, un vrai, un sincère issu du fond de cœur et d’âme…

Mon Pair ! Néanmoins il ne put manquer l’éclair bref et intense qui irradia le brun devenu noisette une fraction d’instant des yeux de son vis-à-vis. D’émeraudes curieuses, il suivit ce regard, ne remarqua rien de spécial derrière lui, hormis, devant, une trop grande joie chez l’Euphor. Ils étaient amis, mais pas plus que tant. Il n’y porta pas plus d’attention que ça. Il lui porta une accolade franche.

Je vais, je vais et toi ? je te dois une fière chandelle, je te la revaudrai.

Le Gascon, homme simple, tutoyait facilement, oubliant souvent le protocole quand il appréciait.

Enfin tout ne s’est pas bien passé, mais inutile de t’embêter avec ceci. Service je te dois, et son père aussi, d’ailleurs il n’est pas très loin.

Hasard, fortune ou infortune, les destins d’Actarius et de Namay allaient s’entremêler mais ceux-ci ne le savaient pas encore.
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Actarius
Eclaircies de Septembre...


Le Coeur d'Oc ne s'étonna guère de son élan spontané vers cet homme si décrié dans les insitutions royales. Les deux guerriers s'étaient côtoyés par le passé, sans jamais véritablement faire connaissance cependant. Ils se devinaient par delà les missives échangées, les souvenirs de leurs rencontres. De fait, ces occurrences ou occasions se comptaient sur les doigts d'une ou deux mains.

Depuis quelques semaines néanmoins, elles se multipliaient et cela n'avait rien d'anodin. Car au centre de ce lien encore fragile, s'élevait sur un socle, un cardinalice objet, un diamant de ténébres où se cristallisaient les affinités, les ressemblances, les évidences. L'une d'entre elles relevait de l'admiration, voire d'une certaine jalousie. Le Carmin, contrairement au Languedocien, avait su préserver son âme guerrière, ne pas la pervertir dans le jeu politique.

Cette rencontre fortuite réjouissait le Phénix, non seulement parce qu'elle résonnait en son esprit comme la confirmation de la présence espérée, mais aussi parce qu'une réelle sympathie avait vu le jour. Et la sympathie, le Vicomte du Tournel l'exprimait par la volubilité, la convivialité et la familiarité. Aussi le "tu" de son "cousin" occitan s'ancra sans peine dans ses propos chaleureusement lancés.


Grogne bleu ! Ne me remercie pas, rétorqua le Phénix sur un ton badin avant de poursuivre, plus sérieux quoique toujours souriant. J'ai agi ainsi que l'aurait fait n'importe quel gentilhomme. Dès que la guerre sera terminée, je compte bien l'inviter ainsi que ses parents à venir partager un bon repas en mon fief d'Aubemare. Tu seras toi aussi le bienvenu. Cependant qu'il parlait, ses pensées voltigeaient déjà vers une spectatrice dans les tribunes, que son regard, posé sur le capitaine, n'avait pas encore aperçue. Aussi inexorablement que la mort, ces pensées finirent par se traduire en mots. Je vois que vous portez les couleurs d'Auxerre, j'ignorais que Son Altesse appréciait ce genre de festivités... je n'imaginais certes pas qu'elle serait présente. Il ne se rendit même pas compte qu'avec cette approche à deux sous, il venait de grossièrement trahir son intérêt marqué pour la Prinzessin et continua dans son oïl spontané et ensoleillé d'oc. Comment va-t-elle ?
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Della
Sous la tente Amahir.

Il n'était pas simple d'installer confortablement un Prince et une femme grosse !
A plusieurs reprises, l'on avait pu entendre une Baronne réprimander les gens chargés de monter la tente aux couleurs des Amahir.
Une fois, le lit de son Altesse n'était pas assez confortable, il fallait refaire la couche, une autre fois, c'était son lit qui était mal placé, elle risquait de prendre froid à cause des courants d'air, et une fois encore, la malle n'était pas correctement placée...Etait-ce la mauvaise humeur visible de son époux, la présence de Charlemagne que l'on menait aux joutes pour la première fois ou tout simplement un bouleversement hormonal qu'il était encore impossible de décrypter ? Allez savoir...

Kéri Kéri Chéri fit son apparition.

Keridil a écrit:
Ma mie, profitez, le jour est doux et je crois que votre mère est ici. Elle sera sans doute en joie à l'idée de vous voir.
Mon père aussi est ici. Mais il a, parait-il, un écuyer.


Un sourcil se leva.
Oui et alors ?
Oui, quoi de plus normal pour un Duc d'avoir un écuyer ? C'est comme si l'on s'étonnait qu'elle-même ait une dizaine de marmitons à ses ordres, dans les cuisines du Louvre !

Oh, tenez...portez donc ceci, mon tendre, pour vous porter chance. Reprit-elle en tendant un voile acheté il y avait déjà un bon moment sur un marché de Paris...Il n'est pas très joli, je vous l'accorde mais j'y tiens beaucoup.
Un sourire à faire damner un saint, tendre et amoureux...Voulez-vous que je vous l'attache ?
J'ai vu que vous joutiez contre le Baron Wolfar...
Ouche, ça allait faire mal...Puissiez-vous vous défendre valeureusement. Et, en pensée : Je prierai pour vous, mon ange.

Soudain inquiète de ne pas entendre ni voir Charlemagne, Della quitta l'alcôve des époux et s'en alla voir du côté du Prince...

Votre Altesse ?
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- Et vot'blason, Duchesse ?
- On s'en occupe, à la Hérauderie ! Encore un peu de patience.
*Parait que je dois être en deuil, on disait que je l'étais.*
Ingeburge
[Pendant que sur la lice, ça paresse; en tribunes, ça cause entre duchesses]


Avec le sourire de Sya, tout s'éclaira, les nuages accumulés sur leur relation achevèrent de se dissiper là où la lettre que sa filleule lui avait adressée en guise de réponse avait commencé de pourfendre les sombres nuées. Bien sûr, comme avec Miguaël, la joie des retrouvailles mettait de côté les questions douloureuses mais avec le temps et cette reprise favorable, toutes deux parviendraient à écarter les dernières ombres. Pour Ingeburge, il était inconcevable que le silence s'installe à nouveau et si, du fait de leurs occupations respectives, elles n'étaient pas en mesure de se fréquenter assidument, l'Auxerroise se promettait déjà de nourrir une correspondance dense et régulière. Revenir aux sources, c'était le mouvement qu'elle suivait depuis quelques mois maintenant et veiller sur ses filleuls Louveterie s'inscrivait dans cette démarche. Et avec le sourire de Sya... les serments prêtés in petto s'affermirent, jamais plus elle ne négligerait cette famille qu'Asdrubael, en quelque part, lui avait si généreusement offerte. De ses parents de sang, il ne restait personne, ou presque et elle regrettait souvent de ne pas avoir entretenu de relation avec eux; elle ne négligerait plus ses parents de cœur. Le Très-Haut lui en était et lui en serait témoin.

Vint alors le temps des échanges plus intimes et la conversation roula naturellement sur l'actualité du moment, les joutes et notamment sur ceux qui avaient accompagné Ingeburge au Lavardin. Adoptant le même ton de confidence, la duchesse d'Auxerre indiqua :

— Je suis venue depuis la Bourgogne avec mon vassal, le seigneur d'Irancy. Nous avons ensuite été rejoints, en Touraine, par le vicomte d'Aubusson dont les couleurs personnelles et celles de sa compagnie, Memento Mori, ont été plantées avec les miennes. Il était à Loches où il suivait une stricte convalescence après un accrochage avec des félons berrichons. Du reste, il a longuement tenu la position de Chinon en compagnie de ses hommes, vous avez sûrement dû en entendre parler.
Et par forcément en bien. De cela, elle ne pipa mot, ce n'était ni le lieu, ni le moment de se laisser à faire montre de l'incompréhension qui était la sienne face aux vexations assénées à Memento. Elle poursuivit donc :
— C'est un ami fidèle et loyal, il portera mes couleurs lors du tournoi. Je me suis d'ailleurs aperçue en arrivant ici que j'avais oublié de lui remettre les rubans argent et azur devant orner ses lances. Ils se trouvent dans mon havresac, j'aurai peut-être l'occasion de les lui confier avant le début des éliminatoires.

Son regard pâle passa du petit sac de cuir posé sur ses genoux au champ-clos, à la recherche de son champion. Les premiers jouteurs, en même temps que les spectateurs, avaient fait leur apparition et elle chercha à trouver Namaycush parmi eux. Son examen des abords de la lice ne fut pas vain puisqu'elle parvint, au bout de quelques secondes, à débusquer le Gascon. Elle s'exclama, se tournant vers la duchesse d'Amboise qu'elle prit à témoin :
— Tenez, le voilà! De ce côté-ci, voyez-vous?
Et ponctuant son indication, elle leva sa main demeurée libre en direction du vicomte. Elle dit encore :
— Juste là, en contrebas.
Et ses yeux allèrent à nouveau se poser sur la lice.

Sya, Namaycush, Akane, Theudbald bientôt; tout concourait à lui faire gagner en sérénité. Mais alors qu'elle s'apprêtait à faire signe au Salmo Salar afin qu'il s'aperçût qu'elle avait déjà pris place dans les gradins, une chape de plomb descendit brutalement sur ses épaules. Sa main s'affaissa, en même temps que sa respiration se coupait et saisie soudain, elle observait le vicomte d'Aubusson donner l'accolade à celui du Tournel. Adieu tranquillité, avec l'arrivée du Phoenix revenait le temps du tourment. Elle eut envie de se lever pour partir, de se mouvoir pour s'enfuir, quitte à bousculer ceux qui devant, derrière, sur les côtés, avaient pris place autour d'elle. Mais elle était prisonnière de ce monde, comme elle était prisonnière des convenances; elle était prisonnière de cette place qu'elle avait choisie comme elle était prisonnière de lui.

Dieu du ciel, il y avait si long qu'elle ne l'avait vu et effarée, elle se rendait compte qu'elle n'avait pas besoin de fouiller sa mémoire pour se souvenir de leur dernière rencontre – juillet, palais des comtes du Maine–; épouvantée, elle constatait qu'elle ne pouvait cesser de l'observer – comment allait-il, était-il fatigué par cette guerre interminable, avait-il été blessé sur le front? Elle n'avait eu aucune nouvelle tangible sur ce qu'il advenait de lui... jusqu'à cette lettre, reçue une semaine plus tôt, juste avant qu'elle n'entre dans le salon du Lys où elle avait été convoquée, par sa faute. L'hébètement ne dura que quelques secondes, songer à l'inattendue épître la fit revenir à elle. Ce qu'il y avait dedans, c'était idiot, tout bonnement idiot et ce rappel de l'irréalité et de l'inconsistance de ce qu'elle y avait lu la tira de sa stupeur. Elle refusait d'y croire car cela lui était parvenu après des semaines de silence; elle refusait d'y croire car cela lui avait été écrit et non dit; elle refusait d'y croire car parce qu'elle ne pouvait pas se permettre de s'abandonner davantage à la faiblesse qui la prenait quand elle l'évoquait... elle refusait d'y croire car elle considérait, sûre de son fait, qu'il avait trahi cette promesse chuchotée au Mans et ensuite jamais honorée puisqu'il l'avait abandonnée.

En apparence refroidie, elle se désintéressa du champ-clos, méconnaissait les élans de son cœur qui n'avait pas encore réussi à se calmer là où elle était redevenue glacée et, se concentrant à nouveau sur Ellesya, elle répondit à la question de celle-ci :

— Je ne me suis jamais aussi bien portée.

Ce qui était absolument vrai. Sauf qu'elle se trompait en partie sur les raisons de son excellent état. Oui, tous ses proches, ou presque, étaient à ses côtés en Touraine; oui, elle était loin des tracas parisiens; oui, elle ne s'interrogeait plus pour savoir où il était, ce qu'il faisait; elle n'avait rien à souhaiter de plus. D'autant plus que lui aussi, était là. En vie. A portée. Mais elle était bien trop blessée et butée pour le reconnaître.

Instinctivement, sa main gantée passa sous l'encolure de sa mante pour aller, timidement, se poser sur la larme de saphirs qui parait le haut de sa gorge pudiquement voilée.

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Just Leave Me The Hell Alone
Liloute
Oui la brune avait vraiment hâte de découvrir les joutes… Tout aurait été parfait si le royal comportement du royal môme, n’avait pas perturbé l’humeur de Keri Keri… Et si la découverte d’un écuyer mystère du père adoré n’avait pas fini de tourner le couteau dans la plaie…

Si Liloute adorait son ami, en revanche elle détestait qu’il tire la tronche… Car un Keri boudeur est un Keri râleur… Et ses humeurs il les passaient sur le petit personnel… D’autant que la Baronne, elle aussi, savait montrer son mécontentement… Liloute l’avais appris en montant la tente…

Enfin, tout le monde installé… Le plus confortablement possible, elle accompagna Keri à l’annonce des combats. La brune y vit quelques visages connus, dont la comtesse du Maine et la charmante cavalière rose… Qu’elle irai saluer plus tard… Du moins, osait-elle l’espérer… Et répondant en un signe de tête…


Toute suite baron…

Elle partit donc s’occuper de la selle et de l’armure du futur combattant… Espérant que plus rien ne vienne perturber les humeurs du couple baronniale…
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Namaycush
Vendanges tardives


Des mots s’envolent, d’autres s’impriment, ciselures de roc, gravures d’esprit…
« Aubemare » raisonnait en tête pourtant dure du Capitan de tous les talus. Eclaircie de la compréhension à l’attitude pour la moins agitée du Pair… Le regard par-dessus l’épaule, la nervosité latente, les coups d’œil en coin vers les tribunes. Oh oui il l’avait vue le Bleuté. L’émeraude se fit ambre, broussaille de sourcils amplifia l’amande de paupières. Couleurs déclinées, pierres d’yeux exacerbèrent leur minéralité.

La pogne droite du milite enserra l’épaule tout aussi droite de l’autre, passant son avant-bras sous sa gorge, son front alla à la rencontre du sien, fermement sans à-coups…

Emeraude dans Sienne à quelques centimètres…
Tu lui demanderas toi-même Aubemare, puisque tu l’as déjà aperçue dans la tribune !

Puis sa joue contre la sienne, ses lèvres contre son oreille, de sa voix rauque accentuée…

Je m’en vais te conter une histoire, une de celles qui ne finissent pas toujours bien !

De cette toise d’hommes à la virilité brute naîtrait une profonde haine ou une amitié peu commune issue des souffrances partagées.

J’attendais le convoi d’Auxerre sur un nœud, lorsque le hasard me fit rencontrer une roturière du Ponant. Cette flaquine, bien au courant de beaucoup de choses, me demanda sans malice pourquoi ce n’étais pas moi qui allait épouser Ingeburge, mais le Giffard de Normandie ! La rouste que je lui assenai alors la fit déguerpir de tout son long.

Il se retira un tantinet, fixa Actarius. Oh jamais il ne lui dirait les rapports exacts le liant à la Pourpre, pour le moment il n’espérait qu’une jalousie monte comme un défi monte dans le sang de ce bleuté…
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Akane
Toujours un léger sourire sur son visage si pâle.
Ses azurs plantés dans les prunelles de l’Alluyes.
D’un ton des plus sérieux, elle répondit brièvement.


- J’en prends bonne note, espérons néanmoins que vous irez loin dans ce tournoi. Bonne chance encore. Messire de Vignoles, à plus tard donc.

A sa suite, elle entraine sa blonde de sœur, aperçoit l’homme qui porte les couleurs de Ingeburge faisant une accolade au vicomte de Tournel. Saluer ce dernier ? Non, elle ne le ferait pas. Il lui semble pourtant entendre son nom « Giffard »... Rêvait elle ? Elle n'était pas au mieux de sa forme, cela était donc possible.
Rapidement son regard se reporte dans les tribunes à la recherche de Son Altesse qui semble droite et fière mais…
Mais quelque chose clochait.

Son visage se rembrunit craignant que des rumeurs non fondées courent encore sur sa famille. Si par malheur cela lui revenait aux oreilles, elle ne pourrait pas se retenir… Elle ennuyait avec parcimonie la duchesse d’Auxerre avec « l’incident » de Lillebonne. Les deux brunes s’étaient expliquées, et l’affaire semblait classée. C’était donc sans compter les langues de vipères du royaume.

En repensant à cela, elle fulminait en atteignant les places à proximité de la Duchesse. Elle s’asseyait, essayait de rien montrer, et invita sa sœur à faire de même, quelques paroles à sa responsable pour des présentations en bonne et due forme.


- Ma chère, duchesse, voilà Anya Giffard de Puycharic, ma jeune soeur duchesse d’Arques en Aure, médicastre à l'Hotel-Dieu , que vous avez du croiser il y’a quelques temps déjà, vous concernant, Votre Altesse. Anya, voici Son Altesse Ingeburge Von Ahlefeldt-Oldenbourg et sa filleule Sa Grace Ellesya De La Louveterie.

Fierté concernant sa blonde de soeur, sa choupinette, elle lui adressa un regard un peu rassurant, même si celui-ci semblait voilé par une certaine colère...
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Semper Paratus Servio
Keridil
La bonne écuyère était partie faire son oeuvre, et le Baron ne tarderait pas à la rejoindre. Il convenait de lui enseigner à retenir déjà quelques visages de la plus fine noblesse française. Nous ne parlerons pas des pécores Orléanais, évidemment. Ceux là, elle les connaissait bien.

Savoir pourquoi le fait que Lexhor ait un écuyer était intéressant le concernait, et finalement, l'épouse ne saurait pas quelle était la cause de la remarque.

Se battre contre Wolfar était irritant aussi.

Merci chère âme. Depuis que Cudot vous a fait chuter aux joutes Orléano-Bourguignonnes, il me tardait par trop de vous venger.
Si je ne réussi point, nous ne dirons point que c'est la faute de votre foulard.

Mais nous le penserons très fort.

Je viendrais à vous dans les gradins, lance tendue vers votre visage.

En essayant de ne tuer personne.

Et vous les accrocherez en bout. J'aime le cérémonieux, comme vous imaginez.


Et puisque l'on se tournait vers l'Altesse, l'Amahir décocha une révérence au Prince avant de quitter la tente, pour s'armer à côté.
Chose faite, il approcha son écuyère.

Prête ? Tu as vu du monde ?
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En deuil, mais de sa chienne de chasse.
Actarius
Dégustations amères


Sienne dans ambre, roc contre roc, souffles entremêlés. Le visage cordial se ferma, le regard rieur s'enflamma d'une nouvelle lueur. Le redoutable guerrier dissimulé sous ses badineries apparut tout à fait. L'approche était franche, soit. Une rencontre virile, d'homme à homme sans détour, soit. Le Phénix ferait face. Pas plus qu'il n'avait posé genou à terre devant Béatrice Ière, il ne flancherait face au Gascon. En Gévaudan aussi, la fierté existait, celle de ne jamais baisser les yeux, de relever tous les défis, même les plus fous, non pas guidé par la déraison mais par ce feu intérieur, cette assurance inexorable de pouvoir tout réussir par sa seule force de caractère.

Puis, les mots jetés en cascade, semblables à des lames aiguisées. Lui, épouser Ingeburge ? Ses entrailles se nouèrent. Il ne cilla pas, résista vaillamment. Mais la suite eut raison de lui. Son regard s'éteignit, son sang se glaça. En cet instant, il lui fut parfaitement impossible de masquer le choc consécutif à cette terrible nouvelle. Il se tenait droit, raidi par le désemparement. Incapable de réfléchir, il en oublia jusqu'à l'impossibilité et l'imporbabilité d'un tel mariage.

Son esprit, vidé de toute sa substance, ne réagissait plus. Tout son être semblait figé. Seul signe de vie, l'extrême paleur qui se répandait comme de la gangrène sur sa peau.
Ah... Ce son étranglé par la douleur aussi vive que subite avait miraculeusement franchi la barrière de ses lèvres. Le granitique languedocien se fissurait. Il n'avait qu'une faiblesse. Il n'existait qu'une pensée pouvant le réduire à cette état de momification avancée: la perdre.

Il n'écouta pas même la suite de cette histoire, car en cet instant, il ne vivait plus. Son âme s'était déchirée. Elle parut même expirer en quelques mots emprunts de résignation et de désespoir, jetés comme un terrible aveu.
Je l'aime...... L'amour, sans doute, fut-ce cela qui le ramena à la conscience. Ses paupières s'abattirent, puis se relevèrent pour dévoiler un regard dévasté par la souffrance. La pâleur de son être s'estompa cependant qu'il réalisait peu à peu ce qu'il s'était passé et ce qu'il venait de lui échapper. Il se sentit affreusement mal à l'aise et ne sut que rajouter. L'idée de partir, de retrouver le front, de s'assurer de trouver la mort dans une charge insensée le traversa. Cette douleur... insupportable... le néant, même l'enfer auraient été un doux réconfort.

Puis, le Sienne de ses iris s'enflamma à nouveau, embrasé par le suc amer des raisins de la colère...

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Leana.
La joie de sa mère lui réchauffa le coeur. Elle s'assit donc en face d'elle et prenant une gienlain entreprit de lui raconter :

L'Alençon est un magnifique Duché où je me plaisais bien. Mais Ztneik ne participe pas aux joutes... Je suis venue ici parce que.... Et bien parce que je m'ennuyais un peu.

Un regard autour d'elles et elle continue : Will n'est pas là ? Accepterais-tu que je le remplace à tes côtés ? Je connais le métier comme tu sais.

Se tournant vers le nouveau vassal de sa mère elle le salue poliment : Enchantée de vous rencontrer messire.

Alors, tu es d'accord ? Je le remplace jusqu'à ce qu'il arrive ?
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