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[RP Royales] Eusaias - un homme fort pour l'hôtel Rochefort

Paquita
La missive serait passée inaperçue à Paquita si le corbeau qui l'avait apportée n'avait mené grand tapage dans sa volière.
Interrogative de ce tumulte, Paquita avait extrait l'intrus et lui avait rendu sa liberté tout en prenant connaissance du message.

Ohoh ... une invite ? que dis-je ? une convocation...

Apprêtée dès son labeur terminé, la Brune chaurienne avait pris la route en passant par chez son acolyte Duflan... Porte close mais un panneau indiquant que le propriétaire serait absent, le temps de faire des provisions de bouche.

Soucieuse, d'arriver sans trop se faire attendre, elle avait donc poursuivi sa route après un mot griffonné à la hâte.




Je suis invitée chez un nobliau. Tu penseras à fermer aux poules, que le renard les agante point. Pis tu frotteras le sol de la taverne avant de changer les chandelles. Paquita


L'esprit tranquille, elle avait voyagé, persuadée que sa maison serait bien gardée par son tavernier.

A l'entrée un homme en livrée avait réclamé son invitation qu'elle se fit un plaisir de lui remettre avant que de pénétrer dans la grande salle.

La voici dans la place. Rapide coup d'oeil à la ronde....

Son regard s'arrête sur un dos large d'un homme. Sa bedaine dépasse généreusement de chaque côté. Si les braies lui semblent connues, la chemise ne lui dit rien, elle va pour continuer son tour d'horizon quand la voix lui parvient.


EUh ben le jour dame , oh suis Duflan du comté de Toulouse

Le doute n'est plus permis. En trois enjambées, elle se place derrière lui et tapote son épaule.
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Bismuth
En voyage comtal dans son Poitou, Bismuth fut surpris de voir un pigeon le retrouver.

Diable même quand on voyage elles arrivent à nous retrouver, ces p'tites bêtes, on peut pas être tranquille 5 minutes

Frappée d'un corbeau, le bossu Trémouillois compris immédiatement que la lettre n'était pas un rappel d'impôts, pas plus une lettre d'admiratrice, ni le courrier d'un éventuel collaborateur en vue de son fabuleux projet d'ouvrir une maison close en Poitou.
Il ouvra le pli et se rappela qu'il était élu au conseil comtal, et compris qu'on l'invitait à Paris.
Enfin quelqu'un lui adressait un peu d'attention en sa qualité d'élu et en plus on lui proposait de voyager. Au vue de l'activité de son conseil, personne ne se rendrait compte de son départ, et il aurait tout le temps de visiter la capitale, et pourquoi pas on lui proposerait des petits fours, du bon vin, et une soirée en maison close. Le trentenaire pourrait y étudier le fonctionnement et en profiter pour faire avancer son fabuleux projet.
Il attendit la fin de son match de soule à Thouars, hélas soldée par une défaite, pris son balluchon, pour rejoindre les routes de Paris.
Un peu perdu dans les rues, il trouva enfin l'hôtel. Les invités y étaient bien vêtus en comparaison de ses vieux haillons sauvages et puants, mais il avait l'habitude, et n'était pas du genre à se dégonfler au dernier moment alors qu'un merveilleux moment se profilait. Il agita sa canne pour se faire remarquer


Bonjour, Je suis Bismuth, bossu de La Trémouille il se retourna rapidement pour montrer son dos, grand amateur de soule et de bon vin

Dans d'autres circonstances il se serait servi directement, ou il aurait montré que son gosier était sec, mais bon, si l'hôte venait à devenir roi, il aurait peut-être intérêt à se montrer correct. Le Poitevin a donc jugé plus subtil de se déclarer comme connaisseur plutôt que comme ivrogne.
Gnia
Et du bon vin, il y en avait. Vus les hôtes, le contraire aurait été étonnant.
Du beau monde aussi, il y en avait, même s'il fallait sortir des basses considérations de vesture ou de tournure pour le réaliser.

Les gens se pressaient peu à peu dans la grand salle, les valets exécutaient un savant ballet consistant à ne jamais laisser un verre vide, et le Balbuzard accueillait petit à petit la fine fleur issue des urnes du Sud.
Ca sentait pas forcément bon, mais ça empêchait pas d'être fin ou fleur. Au choix.

La Saint Just fit son entrée alors que déjà les lieux grouillaient d'activité. Elle salua d'un signe de tête les deux chevaliers puis s'avança vers la seule silhouette qu'elle reconnaissait en dehors du profil d'oiseau de proie de son époux.


La bienvenue en l'Hostel Rochefort, Votre Grandeur Maylis
Ravie de vous recroiser, mettez vous à votre aise.


Et de lui désigner un siège non loin de là où se tenait campé Eusaias avant de le rejoindre. Elle posa une main sur son bras et lui glissa à voix basse

Mon ami, je crois qu'il est temps de faire discours à tous ces gens qui ont répondu à votre invitation, afin qu'ils puissent ensuite vous interroger et poser les questionnements qui leurs tiennent à coeur. Aucun n'osera si vous ne les invitez pas à le faire ni leur donnez substance.
Autre que vin et amuse bouche, s'entend.


Message délivré, elle se mit en retrait, non loin du Languedocien et de la Sauterelle, attendant non sans impatience que la voix du Balbuzard s'élève. Un regard aux derniers arrivants, puis un geste de la main pour leur faire signe d'approcher.
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Eusaias
[Son et Lumière]


Il écouta avec attention son épouse qui lui glissait quelques mots à l’oreille. Mots qu’il acquiesça d’un geste de la tête.

Mon ami, je crois qu'il est temps de faire discours à tous ces gens qui ont répondu à votre invitation, afin qu'ils puissent ensuite vous interroger et poser les questionnements qui leurs tiennent à coeur. Aucun n'osera si vous ne les invitez pas à le faire ni leur donnez substance.
Autre que vin et amuse bouche, s'entend.


Oui ma Mie.

Et de prendre place face à la foule.

Oyez oyez, nobles, prélats, bourgeois et autres gens de France ! Approchez gens du sud, ardents défenseurs du ponant ainsi que les autres seigneurs.

Le Balbuzard porta un gobelet de vin à sa bouche histoire que le rinçage fasse mieux passer les mots qui allaient s’élever de sa voix. Les mains prirent le vélin délicatement et le Bourguignon se lança à haute voix dans la lecture de son discours électoral.



Citation:
À toi, Peuple de France,
À vous, Grands Électeurs,
À vous, Clercs du Royaume,



De nouveau prétendant à la Couronne de France, je réitère l'idée d'une France unie et cimentée dans l'intégralité de ses composantes. Je réitère l'idée d'un Roy qui donnera ordre à tout et retiendra tous les tyranneaux autoproclamés en crainte et en devoir ; l'idée d'un Roy qui châtiera les violents, punira les réfractaires, exterminera les violeurs et les pillards qui font ravage au Sud du Royaume et ailleurs, retranchera les ailes aux ambitieux, fera rendre gorge à toutes les éponges et les larrons qui détournent les deniers publics ou qui plongent leurs provinces dans les affres du déficit pour des intérêts bassement électoraux, fera contenir tout un chacun aux seules limites de sa charge, et parviendra à conserver tout le monde en repos et en tranquillité pour la plus grande gloire et prospérité de cet État.

Mais las ! À quoi assistons-nous donc ? À chaque vacance du pouvoir, ses élections royales. À chaque élection royale, son défilé de promesses. Promesses toujours empreintes de louable vertu, de nobles idéaux, et de pieuses intentions, mais rapidement oubliées sitôt le Sacre acté, car nul ne s'embarrasse du prix de la confiance quand il ne compte pas la payer. Les sujets de France ont depuis longtemps assimilé les ficelles d'une telle campagne, et ce d'autant mieux que ces dernières finissent toujours par leur lier les poignets.

Quelle tristesse que de voir les candidats aux élections royales se métamorphoser à chaque inter-règne en de vieux acteurs qui ressassent toujours les mêmes comptines sans s'apercevoir qu'autour d'eux, le décor a changé. On intervertirait les discours et les promesses des candidats pour cette campagne que nul ne s'en rendrait compte, et même pas eux. Ils portent un masque sur le visage, tous le même le masque, parce qu'ils n'osent pas assumer ce qu'ils sont, admettre ce qu'ils pensent, dévoiler les réseaux envers lesquels ils contractent dettes ou créances, exposer les intérêts réels qui motivent leur ambition. Alors, leurs motivations étant inavouables, ceux-là comblent du vide avec du vent. Tous disent la même chose. Ils disent tous qu'ils sont pour un domaine royal fort auprès de provinces vassales plus autonomes à moins que ce ne soit l'inverse, ils disent tous qu'ils sont pour l'amélioration de la consultation autour d'États Généraux, pour la limitation de la corruption et des trafics d'influence, pour la paix, la justice ... enfin, la liste n'est pas exhaustive. Que leur importe l'âge et les menteries du bouc, du moment que la chèvre soit prête !

Or qui veut régner sur un royaume volcanique comme la France, ne peut se contenter d'endormir les esprits en accouchant d'une pléthore de propositions cosmétiques qui ne tiendront pas face aux réalités d'un règne, de ses exigences, de ses affaires courantes, des impondérables du quotidien, et de ses fatales urgences. Tous, nous le savons. L'important, sujets de France, ce n'est pas ce que les candidats vous disent, mais au contraire ce qu'ils ne vous diront pas. Il est plus fiable de jauger un homme à ses antécédents idéologiques, qu'ils soient bourgeois, ponantais, ou séditieux qu'à ses discours ; plus fiable de mesurer l'honneur aux actes qu'aux intentions. Notre candidature et les aspirations qu'elle porte, nous les mettons en partage en y ajoutant rien à ce que nous nous sommes promis à nous-même.



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En premier lieu, nous témoignons d'une réalité. La France, constituée comme elle est, doit craindre des agrandissements bien plus que les ambitionner. Le renforcement du Domaine Royal qui est le socle de la Couronne est donc un impératif avant de vouloir entrer en guerre contre les indépendantistes Angevins, même si dans notre magnanimité, nous ne refuserons pas que des volontaires aillent porter le fer encadrés par quelques Pairs de France bellicistes, pour peu qu'ils financent pareille expédition sur leurs propres deniers. Ce renforcement du Domaine Royal qui mérite enfin une chance de se développer ne peut que passer par l'élévation de ses provinces vers une plus grande responsabilité en mettant fin aux brimades continuelles et souvent injustifiées dont elles ont pu faire l'objet par le passé. Il est urgent que les Gouverneurs puissent gérer leur province sans que la Curia ne se sente obligée de venir leur tenir la main en les prenant pour les doux attardés qu'ils ne sont pas toujours.


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La guerre civile et fratricide qui a déchiré la France de part en part l'année dernière et le manque de confiance persistant de certaines provinces vis-à-vis de la Couronne a un responsable clair: le climat de défiance qui s'est installé entre les provinces vassales et la royauté. Ce climat de défiance qui a écarté l'Artois de la Couronne, ne saurait être retrouvé qu'au travers du respect et de l'appui inconditionnel qu'elle doit à ses provinces, garants de l'unité et de la confiance sensées lier les provinces à la Couronne. Nulle d'entre elles ne peut continuer à être durablement marginalisée des institutions sous quelque prétexte que ce soit, car les conseils de chacune d'entre elles nous sont précieux. À ce titre, saluons-nous l'entrée d'un Poitevin à la Pairie et nous nous engageons à ce que cette main tendue se renouvèle dans le futur. Que ces provinces recouvrent leur autonomie et jouissent librement de leurs droits, sans nulle ingérence dans leurs affaires intérieures, en sachant qu'à tout moment, la Royauté se présente comme soutien et comme guide.

La sagesse cardinale d'un Roy est d'être disposé à satisfaire quiconque parmi ses Grands Feudataires viendrait lui exposer requêtes ou doléances, si s'y trouve le profit de la France. Car qu'on le veuille ou non, c'est l'amour qu'il porte à sa femme, la France, et à ses enfants, les sujets, qui l'oblige à penser avant tout aux intérêts du royaume. Que les Grands Feudataires se raffermissent dans l'idée que leur devoir de conseil est vital, tant pour la province dont ils ont la charge que pour la conduite des affaires du royaume. Ce sont eux qui par leur rôle prépondérant dans l'assemblée extraordinaire qu'est le Salon des Grands Feudataires forment le conseil quotidien du Roy qui rend obsolète la convocation d'États Généraux. Seule la participation active à cette assemblée permettra au Roy de comprendre les problèmes, de mesurer les enjeux, et d'agir en conséquence ; de lancer réflexions et débats sur les problèmes structurels du royaume, d'y récolter idées, et d'y entendre propositions.


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Les lois royales primant sur toute l'étendue du royaume ont trop souvent souffert d'un mal inacceptable qui est le manque de rigueur, de clarté, et d'exposition. Trois points qu'il faudra nécessairement corriger. Les Grands Offices, la Curia, la Pairie, dont la fidélité n'est plus à prouver, ont également trop longtemps été considérés comme des freins, comme des moralisateurs, comme des garde-fous à la badine trop sévère. Il importe que le respect, la courtoisie, mais surtout la pondération et la neutralité formalisent désormais les rapports qu'entretiennent ces institutions avec ceux qui les sollicitent, pour que cesse définitivement la défiance et la crainte qu'elles peuvent parfois inspirer. À cela et à la compétence effective de chaque officier portant responsabilité royale, serons-nous rigoureusement attentifs.


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Une triste odeur de vase monte des eaux sombres de la Loire, de la Seine, du Rhône, de la Garonne, de la mer du Ponant et de la Méditerranée. Seule une brume de chaleur s'effiloche sous les arches de bois de nos pont glacés. Parfois entendons-nous le choc sourd d'une barque contre un ponton, parfois percevons-nous l'aboi d'un chien perturbant le silence pesant qui règne sur nos âmes endormies, assommées par le gel. Il est temps qu'enfin un vent tiède ne se lève, fasse grincer les girouettes, et ne disperse aux quatre points cardinaux le brouillard fugace porté par l'hérésie. Dans son inexorable lutte pour le Salut des âmes des sujets de France, l'Église Aristotélicienne recevra notre soutien le plus entier dans la crucifixion de tous les non-aristotéliciens qui parlent de Dieu comme les poules parlent de voler et du nécessaire écartèlement des athées, s'ils ne s'affranchissent pas d'une taxe lorsqu'ils prétendent occuper et conserver des fonctions royales. À cela ajoutons que tout Grand Feudataire de France élu par son peuple en étant convaincu d'athéisme devra impérativement se mettre en paix avec le Très Haut s'il désire obtenir reconnaissance royale au nom de la nécessaire unité spirituelle du Royaume incarnée par le Roy sacré par l'Église.


Telles sont nos aspirations pour la France, pour qu'elle se montre forte, indivisible, riche de ses talents et de la pluralité de ses compétences. Parce que jusqu'alors notre pays dispose de tous les talents hormis celui d'en faire usage, comptons-nous employer les qualités et bonne volonté de chacun au service de la gloire et de l'unité de notre État plutôt qu'au service de sa ruine et de sa division. Les pierres de l'édifice sont posées. Il n'appartient qu'à VOUS, Françoys, d'en composer l'inébranlable ciment.




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Je laisse le vélin ici pour qui veut le lire.
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Salvidali
Salvidali en arrivant fut un tantinet impressionné par le nombre de beau linge qui se trouvait ici rassemblés : Comtes ou Comtesses, Ducs ou Duchesses...
Lui qui n'était qu'un simple paysan Béarnais !
Fort heureusement il aperçut Ludivine et rassuré d'apercevoir une tête amicale alla à ses côtés.

Dames et Sires, je me nomme Salvidali.
Je ne suis qu'un simple paysan du Béarn, membre du parti CHOUEPPES et candidat sur la liste du même nom aux dernières élections Comtales tout comme mon amie Ludivine.
C'est à ce titre que j'ai reçu votre invitation Messire Euasias...


Il se courba devant lui.

J'avoue n'avoir qu'une vague idée de ce que vous proposez...
Je viens donc écouter et me faire une idée, si vous le permettez ?


Afin de se donner une contenance il bourra sa pipe et l'allluma...
Leone.
Ayant reçu une convocation ou plutôt une invitation, il s'était fait le serment de se rendre au sein de la ville de Paris pour juger de l'homme. Eusaias, c'est avant tout un nom. Une réputation qui le précède comme celle de Nicolas voire dans une moindre mesure d'Icie. Les noms, voici une chose qui peut parler ou vous sembler totalement obscur. C'est là tout le pouvoir lors d'une élection royale : se faire connaître ou être déjà connu.

Faisant le voyage de Tolosa jusqu'en la Capitale, il trouva le temps long. Et le parcours des plus tortueux. Avec ses nids de poule et autres joyeusetés. Aussi, c'est un homme las et exténué qui fit son entrée à l'hôtel particulier du dit candidat. La bâtisse était royale, espérons que la campagne le soit aussi. Il eut le loisir de reconnaitre de loin quelques Toulousains bien connus comme Paquita, Duflan ou encore la Comtessa. S'approchant du vélin, il en fit une lecture rapide et commença à changer d'avis au fur et à mesure... Il fallait donc réparer ceci.


Addisiàtz Senhèr Eusaias !

Une légère révérence suit ses mots.

Je me présente à vous, Leone Salvatore di Foscari Widmann d'Ibelin, Conseilhèr Comtal per lò Comtat de Tolosa, Italien de naissance, Occitan par le coeur.

Tout d'abord, je salue le courage qui est le votre. Vous êtes sans doute homme bon et loyal pour que des gens suivent votre personne sans sourciller allant jusqu'à risquer leurs vies pour vous lors de précédentes actions armées en le royaume. Je ne puis prétendre à être aussi rassembleur, je ne suis qu'un moindre poids, une piètre menace. Insignifiant jusqu'au bout des ongles, ce qui polit mon âme et la rend malléable au gré des vices et du temps. Je suis comme le mouton ou la girouette, je suis le berger entouré de ses chiens ou je donne la direction du vent qui me porte...

Tolosa a souffert de l'ingérence de la royauté dans ses affaires comtales. Nous citerons l'affaire "Namaycush" qui fut bien triste dans les faits. Un homme aveuglé par sa soif de vengeance et de sang voulant éperdument suivre le vil bric Thoros en Comtat de même. Pillant et usant de ses prérogatives royales liberticides pour les Toulousains. Nous ne voulons plus jamais cela. Tolosa est une terre vassale de la couronne et non partie intégrante du domaine royale. Nous arborons la bannière de l'Occitania qui comprend des principes de Convivencia - coexistence pacifique - de Pretz - de mérite, de noblesse de coeur -, de Paratge - d'égalité -. Malgré ceux qui veulent notre division, nous sommes un peuple uni dans la mesure du possible. Et les Toulousains, lò Pòble - le peuple - a énoncé son mécontentement face à cette crise. Point l’entièreté de ce dernier mais une partie, l'autre proférant son vil fiel, dégoisant plus que de raison ou bien de s'imprégner dans un mutisme abscons. Craignant pour leurs fiefs et leurs titres, la noblesse toulousaine a une grandeur infime, ils se complaisent dans l’étroitesse d'esprit, la petitesse d'âme et une vision étriquée de l'avenir...

Peu importe à vrai dire.

J'en viens aux faits. Êtes-vous un sanguinaire Senhèr Eusaias ? A en juger votre introduction, je dirai que Oui. Or, vous pouvez l'être. Deus est la Nature dans sa simplicité et toute sa complexité. Si telle est votre voie. Toujours est-il que nous préférons le sang lorsqu'il se tient loin de "nos" terres... Nous apprécions la guerre avec tout ce qu'elle comporte d'art stratégique quand elle se passe loin chez nos voisins. Vous parlez de tyrannie mais vos propos ne sont-ils pas autoritaires ? Voulez-vous d'un régime autocrate ? Vous complaisez-vous dans le châtiment ?


Une petite pause, un léger suspens et c'est reparti !

Vous parlez d'une guerre intestine, de conflits ayant gangrenés le Royaume de France mais à côté de cela, vous proposez de porter aux fers, par les armes, l'archiduché d'Anjou faisant lui-même parti du Ponant. Croyez-vous qu'après les actes passés, il est de bon aloi d'aller reconquérir une terre qui ne veut point de la couronne ? Vous parlez de renforcer et non d'agrandir mais vous avez un rêve de reconquête. Vous parlez de paix et d'unité en partant sur un principe guerrier, qui entraînera encore un conflit à grande échelle. Êtes-vous une contradiction Senhèr ?

Poursuivons, vous voulez bien. Je constate que vous avez pris les armes, puisque "Félon repenti". Lors de votre "croisade", vous avez été entouré d'une foultitude de personnes aux convictions religieuses diverses. Notamment des réformés. Ou du moins votre entourage l'est. Or, vous voulez crucifier chaque non-aristotélicien... Allez-vous mettre aux fers vos amis et soutiens ?


Quelle tristesse...que de voir les candidats aux élections royales se prétendent plus papiste que le pape... Le concordat royal dispose que sont religions amies la Spinozie et l'Averroïsme. Pour ce dernier, nous passerons sur le fait qu'il n'existe plus en l'état. Et si une réforme du concordat peut être envisagée, elle doit se faire selon la réalité du terrain. La Spinozie contrairement à la légende populaire n'est point morte. A dire vrai, vous avez un de ses représentants devant vous.

Pitié, ne me pourfendez point !

Bref... Vous escomptez parler de religion. Je doute de votre foi. Nombreux sont ceux qui n'ont pas cirer de leur séant les bancs des églises et devenir de pieux croyants au moment des élections royales. Il est quand même fou de citer le Très Haut à tort et à travers... Deus sive Natura - Dieu, c'est à dire la Nature - m'apprend qu'il n'est point LE juge et que parler en son nom comme...les poules parlent de voler...est des plus mal vu.

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Duflan
Il s'enfourne pâté et vin dans la bouche, mâchant à gorge ouverte et malheur à celui qui se trouve devant

Pour sûr nous à Castelnaudarry, on trace les sillons de travers, l'es pour éviter que le vent fasse courber le blé, et bougre de diou l'es point mauvais cte foutu vin, va en reprendre un coup
Bon, lui c'est surtout parce qu'il est saoul que les sillons sont de travers et l'histoire du vent ça l'arrange bien, il ressert du vin aux autres autour de lui

Dites z'avez du cèpes vous dans vos régions ?, parce que là nous on a gavé les paniers et..Pas le temps de finir son discours, qu'il sent une main lui tapoté sur l'épaule et son visage voit avec déplaisir celui de la maudite.
"mince l'es pas possible ça"


Hein t'es invité toy ? t'aurais du le dire on aurait fait la route ensemble, l'es couillonnon mais bon, déjà qu'il avait pas envie de la faire avec la comtesse c'était pas pour se taper l'autre avec son chignon

Dis tu devrais goûter c'te trucs là, oh ressemble à du pâté mais l'es meilleur...ah chut oh commence...

Ah peine le discours commençait, que Duflan aperçu son ami Leone, et si le Gros avait du mal à comprendre ce que le prétendant à la couronne racontait, cela n'avait pas l'air d'être le cas de son ami, qui s'empressa de poser plusieurs questions.
Duflan releva la tête et mis la bouche en rond pour ne pas avoir mal à la tête pendant qu'il réfléchissait, une technique de Asphykit

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Volkmar
Pour une fois, une rare, très rare fois, sa croix de Genève était cachée sous son col fermé, relevé. Pour une fois, au rouge, il avait adjoint un peu de noir et de blanc, pour, sinon détourner l'oeil, au moins ne pas l'attirer exclusivement.
Mais du reste, il avait toujours sa lame au côté, et la moustache soignée. Dire que Kayhan songeait à la lui couper. Hérésie !
La chevauchée depuis le sud l'avait vivifié.. Pour au moins un temps, il se sentait mieux, plus vivant, plus... Serein. Il en aurait presque emmené la Rouge sur le champ pour lui faire un tour de grande roue. Sauf qu'à l'abord de l'hiver, la pleine saison des foires était terminée, et notamment, hélas, celle du Lendit, probablement la plus importante de toute l'année Parisienne.
Du reste, il avait déjà bravé 'Saias pour passer outre son assentiment, bien qu'inconsciemment.. Alors lui enlever la belette dans l'avent de l'élection, c'eut été fort dommageable pour leurs relations. Et partant de là, plus risqué pour sa propre intégrité physique que pour celle d'Eusaias.

Il se contentait donc de faire acte de présence. Une phrase attira son attention. Le laïus l'interpela. Sans hésiter, il y glissa sa réponse..


"On a vu des hommes parler vrai sans avoir usé, leur âge durant, leurs yeux sur d'antiques carolines.. Nul besoin d'être docte pour avoir la foi. Chacun pour soi même sait de quoi il retourne ; ce qu'il en laisse paraître..."

Un regard à Eusaias.. Pas en arrière, du regard il cherche sa rousse. Il a failli continuer, mais ce n'est pas à lui de parler.
Il aurait pu dire que ce qui est à faire doit être fait. Qu'il n'y a pas de paix dans la division. Qu'il n'y a pas de paix sur cette terre, et que folie est, et reste, de la réclamer à corps et à cris. Car la lutte est chemin, quelque soit sa forme et son apparence. La paix n'est jamais que celle du tombeau. Il en a goûté les prémices, cloîtré dans ses pensées, sombres, cycliques, errantes et aléatoires. Maintenant que la saveur de vivre lui revient un peu, y renoncer n'aurait de sens que... Dans la mort.

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Jusoor
Jusoor n'avait qu'à prêter l'oreille à la voix teintée d'accent pour savoir que le feu de questions - tout à fait légitime- avait débuté. Elle se mordit silencieusement la joue et hâta le pas. Sans bruit, elle entra dans la pièce et se plaça non loin de l'épouse de son père. D'un léger signe de tête elle salua la "horde" compagnonne et posa le regard sur le Rouge quand ce dernier prit la parole. Elle acquiesca mais ne souffla mot, les questions avaient été adressées à son père. Elle reporta donc son attention sur lui, saisissant au passage d'un valet, la boisson offerte à tous. .
Eusaias
L’homme avait sans doute pris sa lecture trop à cœur et était passé à côté de tous les passages clés. Il ne serait pas dit que le Balbuzard puisse se faire reprendre sur son programme.

Alors pour faire simple, je ne suis point un sanguinaire, je suis ferme et point sanguinaire. Quoi de plus normal pour quelqu’un qui se veut roi ? Pour ce côté sanguinaire que je vais vous relire le passage sur l’Anjou qui visiblement vous chagrine.

"Le renforcement du Domaine Royal qui est le socle de la Couronne est donc un impératif avant de vouloir entrer en guerre contre les indépendantistes Angevins, même si dans notre magnanimité, nous ne refuserons pas que des volontaires aillent porter le fer encadrés par quelques Pairs de France bellicistes, pour peu qu'ils financent pareille expédition sur leurs propres deniers."

Avez-vous compris que la condition de cette guerre serait que l’armée soit composée de pairs de France belliqueux et que cette guerre soit purement financée avec leurs propres écus. Si vous y voyez là risque imminent de guerre, je n’y peux rien.

Pour ce qui est de mes proches tous sans exceptions se disent aristotéliciens, qu’ils soient réformés ou romains. Mes amis ne craindront donc pas le fer, pas plus que « les religions amies » définies par le concordat. Pour les autres, avant la crucifixion et autre que l’église romaine pourrait leur réserver, ils pourront encore s’acquitter d’une taxe quand ils veulent occuper des charges royales pour ne point être inquiétés.

Je ne vois pas ce qu’il y a de barbare ou d’inquiétant là dedans.

Pour ce qui est de ma foi, « le papiste » que je suis, excommunié de surcroit, était bien avant ma candidature aux élections royales procureur ecclésiastique de la province de Lyon et licencié lors du séminaire d’inquisition. Je peux donc dire que ma foi se porte bien et que vos doutes sont biens infondés.

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Bender.b.rodriguez
Le padré avait répondu à l'invitation du Blanc Combaz. Il s'était rendu aux portes de la capitale du royaume pour écouter ce qu'il avait à dire et en rapporter éléments à l'assemblée des évêques de France. Il espérait secrètement que le bourguignon serait le prochain Roy, car, il savait qu'il avait la poigne nécessaire à diriger un royaume, mais, de par son allégeance romaine, il devait d'abord écouter, prendre note et retranscrire. Puis, ensemble, le collège des évêques déciderait à qui il apporterait sa voix.

Dans la foule, des visages connus et d'autres non, son regard tomba sur Jusoor qu'il avait croisé il y a bien longtemps en Bourgogne puis vint se fracasser sur le spinoziste qui venait faire esclandre alors qu'il avait la chance de ne pas pendre à un gibet. Le Cardinal s'avança et salua son ami et son épouse, ainsi que toutes celles et tous ceux qu'il connaissait. Il alla s'installer pour écouter et posa une seule question.


"Cher duc, je vais me faire l'avocat de la bête sans nom. Comme vous l'avez bien dit, vous êtes encore sous le coup d'une excommunication, malgré votre profonde foi aristotélicienne comme en témoigne votre passé d'ecclésiaste. Nous nous connaissons, mais pour ma part, une question me vient. Que se passera-t-il si l'inquisition ne lève pas votre excommunication à temps et que vous êtes élu par le royaume ? En quelques sortes, vous ne seriez plus lié au Saint Siège et pourriez ainsi, décider de passer outre votre programme. A cette question s'ajoute une annexe, que ferez-vous de la reconnaissance de personnes, élues par leur peuple, et sous obédiences considérées comme hérétiques par Rome ?"

Le padré avait mit les pieds dans le plat, mais c'était là le seul moyen qu'il avait de convaincre les sceptiques évêque que le Bourguignon ferait un excellent Roy.
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Leone.
Le Salvatore était un enfant dans un monde d'adultes. Il brillait dans la fange mais dès lors qu'il s'elevait auprès de gens de meilleure fortune que lui, il se retrouvait à apprendre. Eternel étudiant qu'il est. Avait-il oublié les principes simples de modestie, de retenue et de réflexion nécessaire du haut de ce qu'un Parisien nommerait la "campagne". Puisque Toulouse était sans nulle doute, une province aux gens et aux moeurs rustres et le Lion bien trop occupé à se charger des cochons avait omis de lire entre les lignes à moins que cela soit le voile des passions, que le firent aller dans la mauvaise direction.

Laissant, un homme d'église prendre la parole, il fit un pas en arrière. Observant l'assemblée présente et profitant des biens faits de l'hôtel. Une fois que la question fut posée, il reprit sa place initiale et...


Aristotélicien certes, mais reconnu comme hérétiques. Cela dit, c'est la raison pour laquelle j'émettais un doute à l'instant de vous poser mes questions. J'ai dit en prime remarque que biens des hommes et des femmes vous suivaient...eux même de confessions autres que la vôtre. Ce qui m'a interpellé quelque part... Aussi, à l'écoute de vos réponses et nonobstant un renversement de situation improbable de la part d'une missive Firenzienne, vous pouvez considérer que je vous soutiens et que si vous avez besoin d'une aide pour relayer votre voix en Toulousain, je serai votre homme !

Légère révérence, reculer jusqu'à s'éclipser ou presque...
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Salvidali
Mesire,

Nous avons avec le Parti CHOUEPPES mené une rude bataille lors des dernières élections Comtales en Béarn où parmi d'autres points, celui de la dénonciation et de l'abrogation du Concordait dont voici le texte fut l'un des principaux points de discussion et de controverse.

Quel est votre point de vue sur cette question qui nous est chère à nous Réformés Béarnais ?




Concordat Sainte Ophélia

Préambule

Par la voix de leurs représentants, le Comté du Béarn et la Sainte Église Aristotélicienne déclarent ce qui suit :

C'est en pleine conscience du dogme de Dieu et de ses responsabilités envers les paroissiens du Comté du Béarn ainsi qu'envers la Création que le Comté du Béarn, par le présent concordat, officialise ses rapports et relations avec la Saincte Église Aristotélicienne et Romaine et la reconnaît comme base historique, culturelle et spirituelle de ses valeurs et de sa culture. Le Comté du Béarn s'affirme donc comme Comté de confession Aristotélicienne Romaine.

C'est en pleine conscience de ses obligations envers les fidèles du Comté du Béarn que la Saincte Église Aristotélicienne Romaine reconnaît le Comté du Béarn comme Comté Aristotélicien et se doit de le guider spirituellement et moralement, ainsi que, sur requête comtale, de le protéger contre les infidèles, les hérétiques ou les attaques païennes même si pour ce faire, il faille intervenir militairement, en coordination avec les forces armées du Comté du Béarn et les forces armées aristotéliciennes reconnues.En échange le Comté du Béarn s'engage à mettre des soldats à disposition des Saintes Armées, en cas de conflit à une distance raisonnable du Comté, dans la mesure où ses effectifs le permettent et si un engagement armé des troupes Béarnaises ne va pas à l'encontre des intérêts du Comté du Béarn.

Formulons l'espoir que le présent concordat, qui lie les présents signataires ainsi que leurs successeurs dans la perpétuité, saura tracer une ligne claire entre les prérogatives temporelles et spirituelles ayant cours dans le Comté du Béarn ainsi qu'au cœur des interactions entre ces deux types de pouvoirs, afin d'assurer concorde, félicité et paix pour les décennies à venir.


I - Du rôle de l'Eglise dans l'organisation spirituelle du Comté

Article I.1 : Le présent Concordat fait de l’Eglise Aristotélicienne Universelle et Romaine, la religion officielle du Comté du Béarn. Le Comté reconnaît la Saincte Église Aristotélicienne et Romaine comme seule, unique et légitime Institution du Tout Puissant, ainsi que seule détentrice de la Véritable Foy. Le Comté du Béarn reconnait l'existence du Saint-Siège et de toutes ses institutions.

Article I.2 : Seul le culte Aristotélicien pourra être exercé en public dans les gargotes, halles, tavernes et autres bâtiments et institutions du Comté du Béarn, ainsi que faire acte de prosélytisme en ces mêmes lieux.

Article I.3 : .

Article I.4 : Le Comté du Béarn reconnait la pleine autorité de l'Église Aristotélicienne et Romaine dans le domaine spirituel et sur les évêchés couvrant en tout ou en partie le Comté et territoires béarnais, dans ce même domaine.

Article I.5 : Le Comte du Béarn peut être couronné par la Sainte Église Aristotélicienne et Romaine en la cathédrale de Tarbes ou en l'Église de Pau par l’Évêque de Tarbes dès lors qu'il est baptisé et fait la demande d'une telle cérémonie. La Sainte Institution reconnait ainsi symboliquement son autorité, qui est issue du Roy, du Peuple et la place sous la protection de Dieu.

Article I.6 : Toute violation grave des dispositions du présent concordat, portant préjudice à l'Eglise de Dieu, sera considérée comme un acte d’apostasie de la part des Membres du Conseil étant à l'origine et soutenant la dite violation.

II - Du rôle de l’Eglise dans l’organisation temporelle du Comté

Article II.1 : Afin d'assister le Conseil Comtal du Béarn et de l'aider à conformer sa politique aux principes Aristotéliciens, pour que les décisions prises soient empreintes de la Véritable Foy, le Comté du Béarn se voit doté d'un Conseil Aristotélicien Béarnais.

Article II. 2 : Le Conseil Aristotélicien Béarnais se compose de l'Archevêque Métropolitain d'Auch, de l'Evêque de Tarbes et du/des représentant(s) de la Congrégation des Affaires du Siècle. Les avis de ce conseil sont consultatifs, sauf si l'affaire concerne le pouvoir intemporel. Le Conseil Comtal Béarnais reste souverain pour toutes ses décisions temporelles.

Article II.3 : Les membres du clergé Aristotélicien sont admissibles à toutes charges temporelles au sein du Comté du Béarn pourvu qu'ils répondent aux critères définis dans le Coutumier Béarnais quant à l'éligibilité. S'ils sont élus, ils sont donc soumis aux mêmes droits et devoirs.

Article II.4 : L'ensemble des clercs Aristotéliciens, qu'ils occupent une charge In Gratibus (IG) ou non, ne peuvent pas devenir Bourgmestre ou se présenter à une élection sans l'autorisation de leur Évêque. Tout manquement au présent article sera jugé par l'officialité épiscopale pour ne pas avoir respecté son vœu d'obéissance. Les prélats sont dispensés de cet accord.

Article II.5 : Le Comte du Béarn nomme au début de son mandat son confesseur, choisi parmi le clergé de l’épiscopat Tarbais.

Article II.6 : Le Comte du Béarn peut être baptisé ou pas. S'il advenait qu'il ne le soit pas, il sera encouragé à faire les démarches nécessaires afin d'accomplir une pastorale et de recevoir le sacrement du baptême.

Article II.7 : Il est fortement recommandé à tout conseiller Comtal d'être fidèle Aristotélicien, mais nulle obligation n'existe à ce niveau. Toutefois, un conseiller Comtal ne pourra assumer sa fonction s'il se trouve être un hérétique reconnu, un excommunié ou une personne ayant fait acte de prosélytisme d'une religion autre que la religion Aristotélicienne dans les Royaumes.

Article II.8 : Les prélats dont les diocèses ou provinces concernés s'étendent sur le Comté du Béarn peuvent comparaître au tribunal temporel en cas de délits ou crimes envers le Comté du Béarn. Néanmoins, si une telle procédure devait être envisagée, le Tribunal Béarnais se devrait au préalable d’en informer l'Archevêché d'Auch et la Saincte Inquisition Romaine qui pourrait si elle le souhaite s'en réserver la primauté quant à l’instruction du procès.
Pour tout délit ou crime d'ordre spirituel, la seule cour habilitée à juger les prélats est la Saincte Inquisition Romaine qui pourra demander l'aide de la Justice et de la Maréchaussée Béarnaise pour l'application des peines In Gratibus.

Article II.9 : Tout clerc n'a de compte à rendre sur son magistère qu'à l'Évêque dont il dépend. Néanmoins, si un fidèle venait à avoir quelque remarque à faire sur ledit magistère, il se devrait de s'adresser à l'Evêque pour que soient prises les mesures adéquates s'il y a lieu, ou à l'Archevêque Métropolitain d'Auch à défaut.

Article II.10 : Un prêt pouvant aller jusqu'à 1000 écus pourra être accordé aux artisans souhaitant devenir théologiens. L'emprunteur s'engage à contracter ce prêt pour accéder au statut d'étudiant dans la voie de l'Eglise, qu'il doit prendre dans les 3 jours suivant l'octroi du prêt, et à le rembourser dès le lendemain suivant l'accès à son nouveau statut.

Article II.11 : Certaines conditions sont requises pour pouvoir prétendre à ce prêt et doivent être apportées lors de toute demande, preuves à l'appui :
* Posséder déjà un minimum de 1500 écus si l'emprunteur a eu une seule échoppe, ou de 1000 écus s'il en a changé.
* Remplir les critères vestimentaires (braies, chemise, ceinture, bas, chapeau, une paire de chausses/poulaines/bottes) et physiques (60 points de force et de charisme, 120 points d'intelligence, 100 points de réputation) requis pour tout étudiant de la voie de l'Eglise.

Article II.12 : L'expression des doléances du clergé du diocèse de Tarbes se doit d'être faite par le concours d'une missive privée destinée au Conseil Comtal du Béarn. Si réponse n'est pas formulée en 96 heures, ou si la réponse est jugée insatisfaisante, la doléance peut être formulée publiquement.

Article II.13 : L'expression des doléances du Conseil Comtal du Béarn envers la Saincte Église Aristotélicienne Romaine se doit d'être faite par le concours d'une missive privée destinée à l'Évêque de Tarbes. Si réponse n'est pas formulée en 96 heures, ou si la réponse est jugée insatisfaisante, la doléance peut être formulée publiquement.

III - Du rôle de l’Eglise dans la vie civile

Article III.1 : Le Sacrement du mariage étant une chose éminemment religieuse, seuls les mariages Aristotéliciens, dûment valides selon le Droit Canon de la Saincte Église Aristotélicienne et Romaine, sont reconnus comme valides sur le territoire du Comté du Béarn.

Article III.2 : Conformément au décret Matrimonium Prohibiti, le "mariage civil", ou toute autre forme d'union de ce genre ayant vocation de lier l'homme à la femme et la femme à l'homme, est strictement interdit sur les terres du Comté du Béarn, que ce soit pour les fidèles ou les non-fidèles.

Article III.3 : L'Église propose, à tous ceux le désirant, l'entrée dans l'amitié Aristotélicienne par le sacrement du baptême. Elle se donne comme mission de donner les derniers sacrements et d'enterrer les corps des défunts Aristotéliciens dans un lieu consacré. Pour ce faire, l'Église Aristotélicienne Romaine, par le biais de la trésorerie de ses paroisses, s'engage à assurer l'entretien des cimetières. Dans une perspective de respect envers chaque être humain, une fosse commune sera aussi entretenue par la Sainte Église Aristotélicienne Romaine destinée à l'usage mortuaire des habitants d'autres confessions.

Article III.4 : L'Église se donne pour mission de veiller à l'aide et aux soins destinés aux plus démunis. Dans ce cadre, ses représentants devront, de manière active, participer aux actions de charité ainsi que, autant que possible, coordonner leurs efforts avec les autorités municipales et comtales.

Article III.5 : L'Église se donne pour mission de participer le plus activement possible à l'éducation du peuple selon les principes de la Vraie Foy. De ce fait, elle s'engage à offrir les cours pastoraux aux habitants du Béarn démontrant sérieux et respect dans leur démarche intellectuelle et spirituelle.

Article III.6 : Les autorités Béarnaises veilleront à associer les autorités religieuses locales lors des manifestations et événements publics ou comtaux. Les grandes fêtes religieuses de l'Église Aristotélicienne seront fêtées en présence du Conseil Comtal, dans la mesure de la disponibilité des conseillers comtaux, afin de favoriser l'unité de la population et la concorde.

Article III.7 : L'Église Aristotélicienne s'engage à tout faire pour placer un curé compétent dans chaque paroisse du territoire Béarnais. Ces efforts seront déployés avec en tête, l'important principe de ne pas diminuer la qualité des clercs au profit de la quantité.

IV - La justice d’Eglise et les Officialités Episcopales

Article IV.1 : Le Comte, comme ses successeurs, s'engage à poursuivre les hérésies sous toutes les formes qu’elles pourraient prendre. Le crime d’hérésie est reconnu comme trouble à l’ordre public car il constitue une atteinte portée contre les fondations de l’autorité Comtale et religieuse.

Article IV.2 : La Très Sainte Inquisition et le tribunal inquisitorial (ou Officialité) de Tarbes, sont institués sur le territoire du Comté du Béarn. Les attributs de la Très Sainte Inquisition et des Officialités sont ceux définis par le droit canonique de la Sainte Eglise Aristotélicienne et Romaine.

- Article IV.2 bis : De surcroît, les juridictions ecclésiastiques (Officialité et Inquisition) sont reconnues en matière spirituelle et disciplinaire interne au clergé, non soumise à l’article V.7.

Article IV.3 : Les tribunaux inquisitoriaux et la Justice d’Eglise sont compétents dans les cas d’hérésie, de schisme, d’apostasie, d’insulte, de blasphème ou de diffamation envers l’Eglise, ses institutions, ses membres ou ses enseignements ; de prévarication et de rupture de serment fait sur les Saintes Ecritures.

Article IV.4 : Les tribunaux religieux feront appliquer les différentes punitions qui leur sont propres et prévues par le Droit Canon à tout prévenu présent en terre du Béarn, via les services de la Vidamie d'Auch.

- Article IV.4 bis : Les sanctions lourdes, conformes à la charte du juge, tels que les bûchers en place publique seront soumises à l’autorisation Comtale.

- Article IV.4 ter : Lorsque les tribunaux ecclésiastiques ne sont pas en mesure de faire appliquer la sentence, le condamné sera déféré devant le tribunal temporel local, et devra se conformer à la sentence prononcée par le juge laïc, elle-même conforme à la demande de la procure ecclésiastique.

Article IV.5 : Les tribunaux ecclésiastiques ont préséance sur les tribunaux temporels, les premiers pouvant dessaisir les seconds pour les cas jugés de son ressort. L’action temporelle In Gratibus s'éteint alors ou, si nécessaire, sert de support à l’application de la sentence prononcée par le tribunal religieux.

Article IV.6 : Les prévenus peuvent faire appel des décisions des tribunaux inquisitoriaux auprès du Tribunal de la Rote Apostolique et de la Cassation à Rome.

Article IV.7 : En cas de désaccord sur l'application d'une peine ou d'un appel ou sur le dessaisissement, une commission quadripartite comprenant un juge d’appel de la Sainte Inquisition, l'évêque Suffragant de Tarbes, le juge du Béarn et le Chancelier de France, se réunira, devant chercher la solution juridique respectant au mieux la forme et les droits de la défense. Le Chancelier a le dernier mot en cas de désaccord.

Article IV.8 : Les jugements de l'Église en matière matrimoniale prennent effet civil.

V. Des Saintes Armées

Article V.1 : Le Comté du Béarn reconnait l'autorité de la Congrégation des Saintes Armées, elle-même placée sous l'autorité du pouvoir spirituel, sur le territoire concordataire. Le Comté du Béarn peut demander au pouvoir spirituel de faire appel à la Congrégation, qui examinera sa requête. Le pouvoir spirituel peut faire appel à la Congrégation des Saintes Armées lorsque :
- Ordre, conseil ou personne menacent les intérêts de l'Eglise Aristotélicienne.
- Ordre, conseil ou personne prônent la remise en cause de la politique de l’Eglise Aristotélicienne.
- Ordre, conseil ou personne développent la haine contre l’Eglise Aristotélicienne.
- Ordre, conseil ou personne menacent d'une quelconque façon un membre du clergé ou un édifice religieux ou appartenant à l'Eglise Aristotélicienne.
- Ordre, conseil ou personne empêchent le bon déroulement de la politique et de la conception Aristotélicienne.
- Ordre, conseil ou personne développent un culte non reconnu par l’église ou par le présent concordat.
- Ordre, conseil ou personne s’opposent à l’implantation d’ordre religieux.
- Ordre, conseil ou personne interdisent la mise en place de la Religion Aristotélicienne.
Si cette liste se veut aussi complète que possible, elle n’est toutefois pas exhaustive.

Article V.2 : Dans un soucis de non-ingérence, la Congrégation de Saintes Armées n'est autorisée à intervenir sur le sol concordataire qu'après avoir reçu l'agrément de l'Assemblée Episcopale de référence.

Article V.3 : Les Ordres Militaro Religieux (OMR) reconnus par Rome ainsi que la Garde Episcopale sont autorisés sur le territoire concordataire et ont libre circulation, mais ils doivent rendre compte de leurs effectifs et de leurs activités au Comte. Ils ne peuvent entreprendre d'action contre les intérêts de la Religion Aristotélicienne. La construction de places fortes et les déplacements armés conséquents seront soumis à l’autorisation du Comte.

Article V.4 : Chaque composante de la Congrégation des Saintes Armées (Ordres Militaro-Religieux et Garde Episcopale) pourra établir un traité précis concernant les modalités spécifiques propres à son domaine de compétence.

Signé à Pau le 29 juin de l'an de grâce 1458



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Bender.b.rodriguez
Bender n'aimait guère les rats qui suivaient le corbeau. Leur attirance pour le Blanc Combaz l'agaçait, car de tous temps, l'homme avait été aristotélicien. Le voir aujourd'hui courtisé par les pires abrutis que l'hérésie ait portée ne le réjouissait pas.
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Isaure.beaumont
Elles y étaient.
Depuis dix bonnes minutes déjà.

Le coche bloquait la circulation provoquant cris et mouvements. Mais son occupante ne semblait pas décidée à s'extraire de l'habitacle de bois. Les yeux rivés sur ses mains, elle jouait nerveusement avec l'anneau d'or qui ornait son annulaire gauche. Elle avait naïvement pensé que l'effervescence parisienne suffirait à lui faire oublier tous ses tracas des derniers jours. Mais ni le calme bolchéen, ni l'agitation de la capitale ne semblait pouvoir apaiser ses tourments. Elle n'avait pas été préparée à tout ça. Ni à ce mariage, ni à cette grossesse survenue si tôt, et encore moins à cette bataille qui faisait rage entre elle et Rosalinde.

Ce fut la voix douce et hésitante de sa suivante qui mit fin à ses interrogations. Elle s'occuperait de savoir comment gérer le domaine plus tard. Pour l'heure, elle avait une tâche à accomplir, et peu lui importait la colère de son époux quand il apprendrait qu'elle avait quitté le calme bourguignon –et donc désobéi – pour le tumulte parisien. Ces mondanités lui changeraient les idées, n'est-ce pas ? Elle offrit un frêle sourire à Gwennaelle, et entreprit sa descente du coche. Emmitouflée dans une chaude cape, elle s'avança vers les portes de l'hôtel Rochefort, antre du royal Blanc Combaz, suivie de sa fidèle compagne et d'un jeune homme portant un coffre de bois, peut-être un peu trop lourd pour lui.

Et tandis que les portes s'ouvraient sur le petit groupe, le coche repartit. Pas un regard pour les murs, ni les plafonds. L'Isaure fouillait la masse de visage pour y découvrir, si tant est que cela soit encore possible, quelques traits familiers et amicaux. S'avançant toujours plus, elle commença à se délester des quelques poids qui entravaient son esprit. Du moins pour quelques temps.


Isaure Von Frayner, se présenta-t-elle à ce qu'elle jugea du coin de l'oeil être un valet. Conduisez-moi à l'une ou l'autre de Leurs Majestés.
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