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Toulouse.
Un Moulon (pâté de maisons) du Bourg Saint Sernin. [plan]
L'Ostal Maurand et sa haute tour. [plan]
Dont l'ombre s'étend sur l'angle des rues de Taur et du Périgord.
Passé le grand porche s'ouvrant sur le rue de Taur, l'on découvre une cour arborée, fermée par plusieurs bâtiments d'un étage qui constituent l'ensemble de la bâtisse.
Si la vente avait été rapidement conclue, meubler et organiser l'intérieur en vue d'y loger nombreuse mesnie avait pris un temps considérable. L'on avait fait hâter les choses tant parce que la Saint Just en avait assez de louer un étage d'auberge pour caser tout son petit monde que parce que l'on inaugurerai l'installation dans la place par un événement d'ampleur maintenant trop longtemps retardé.
Une union rouge.
Si la salle voutée du rez de chaussée de la tour, chapelle convertie en temple, n'avait d'ostentatoire que la voute magnifique du plafond et les imposantes pierres des murs, la grand salle avait été apprêtée pour un banquet que tout annonçait d'importance et fastueux.
Au silence et au vide de la chapelle, meublée de quelques bancs et chaises de bois, d'une table étroite couverte d'un linge immaculée en guise d'autel et d'un lutrin ouvragé, s'opposait la frénésie qui habitait la grand salle non loin.
De l'escalier qui y menait, l'on pouvait entendre résonner les voix enjouées d'une domesticité affairée à achever de dresser les tables, les pas des allers et venues des valets disposant la vaisselle, le bruit sourd des tonneaux que l'on faisait rouler depuis les réserves jusqu'au lieu de leur future exécution.
Et sans surprise, leur mise à mort se ferait dans la liesse.
La réforme au sein de la mesnie Saint Just n'avait guère d'austérité dans son amour du vin.
Elle n'était toutefois pas tiède dans sa foi, et le culte ne saurait être bâclé pour quelques promesses de libations.
Agnès jeta un dernier regard sur l'architecture soignée de la pièce où l'on allait célébrer le jour des humbles, puis elle passa un doigt léger sur l'aiguière en métal brossé contenant du vin. Le nez frémit sous le fumet dégagé par une épaisse miche de pain à la croute dorée sortant du four, pour l'heure masquée sous un linge.
Une profonde inspiration et le regard se reporta sur la salle vide et, en face, les portes grandes ouvertes qui n'attendaient que de se muer en haie d'honneur.
[HRP : pour les plans du quartier et de la maison ainsi que leur description : source
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Toulouse.
Un Moulon (pâté de maisons) du Bourg Saint Sernin. [plan]
L'Ostal Maurand et sa haute tour. [plan]
Dont l'ombre s'étend sur l'angle des rues de Taur et du Périgord.
Passé le grand porche s'ouvrant sur le rue de Taur, l'on découvre une cour arborée, fermée par plusieurs bâtiments d'un étage qui constituent l'ensemble de la bâtisse.
Si la vente avait été rapidement conclue, meubler et organiser l'intérieur en vue d'y loger nombreuse mesnie avait pris un temps considérable. L'on avait fait hâter les choses tant parce que la Saint Just en avait assez de louer un étage d'auberge pour caser tout son petit monde que parce que l'on inaugurerai l'installation dans la place par un événement d'ampleur maintenant trop longtemps retardé.
Une union rouge.
Si la salle voutée du rez de chaussée de la tour, chapelle convertie en temple, n'avait d'ostentatoire que la voute magnifique du plafond et les imposantes pierres des murs, la grand salle avait été apprêtée pour un banquet que tout annonçait d'importance et fastueux.
Au silence et au vide de la chapelle, meublée de quelques bancs et chaises de bois, d'une table étroite couverte d'un linge immaculée en guise d'autel et d'un lutrin ouvragé, s'opposait la frénésie qui habitait la grand salle non loin.
De l'escalier qui y menait, l'on pouvait entendre résonner les voix enjouées d'une domesticité affairée à achever de dresser les tables, les pas des allers et venues des valets disposant la vaisselle, le bruit sourd des tonneaux que l'on faisait rouler depuis les réserves jusqu'au lieu de leur future exécution.
Et sans surprise, leur mise à mort se ferait dans la liesse.
La réforme au sein de la mesnie Saint Just n'avait guère d'austérité dans son amour du vin.
Elle n'était toutefois pas tiède dans sa foi, et le culte ne saurait être bâclé pour quelques promesses de libations.
Agnès jeta un dernier regard sur l'architecture soignée de la pièce où l'on allait célébrer le jour des humbles, puis elle passa un doigt léger sur l'aiguière en métal brossé contenant du vin. Le nez frémit sous le fumet dégagé par une épaisse miche de pain à la croute dorée sortant du four, pour l'heure masquée sous un linge.
Une profonde inspiration et le regard se reporta sur la salle vide et, en face, les portes grandes ouvertes qui n'attendaient que de se muer en haie d'honneur.
[HRP : pour les plans du quartier et de la maison ainsi que leur description : source
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