Osfrid
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Il était là, attendant que la confrontation ait lieu. Seule ou accompagnée, elle ny échapperait pas
il attendait depuis trop longtemps pour faire taire ce quil avait sur le cur. Ça aurait pu être un moment de retrouvailles normales dans la vie dune famille normale mais voilà, les de Courcy ne faisaient pas partie des familles dites normales.
Un mouvement dans les escaliers attira son attention, une latte de bois qui grinça sous les pas et Osfrid tourna la tête dans la bonne direction. Le regard acéré, la main crispée sur le pommeau de son épée, il laurait reconnu entre mille ce pas et voilà quil avait lombre en face de lui. Un salut de la tête, un « bonjour mon cousin » sur un ton revêche, Osfrid serra la mâchoire, se retenant encore un peu. Une réponse à son salut fut faite, du bout des lèvres et puis elle se mit à parler Le soupir qui sen suivit se répandit dans toute la taverne, les pupilles du danois sassombrirent, la tempête monta dun cran. Il lança un regard à la petite chose qui était à une table et cette dernière pris rapidement ses affaires sous son bras histoire daller voir ailleurs si elle y était. Et une fois cela fait, Osfrid déplia sa longue silhouette, vint se planter devant sa cousine et sa main sabattit sur la joue, envoyant balader la tête et le corps avec.
Aucune retenue dans le geste, aucun remord dans le regard, presque même lenvie de recommencer. Mais le danois se recula légèrement avant de pointer son doigt sur son nez, menaçant.
- Ça cest pour ce que vous LUI faites vivre, lenfer dans lequel vous la plongez par vos actions inconstantes et irrespectueuses même envers vos propres enfants. Si cela navait pas été pour Briana, vous auriez pu crever pour que je vous aide mais jai fait le serment de la protéger jusqu'à ma mort s'il le faut et je tiendrais mon serment . Mais viendra le jour où cela sera de vous que je la protégerais Continuez ainsi et je vous jure sur ce que jai de plus cher que cest ce qui va arriver
Un rire, peut-être même un haussement de ton de la part de sa cousine, un mot, rien quun petit et cela mit le feu aux poudres. Osfrid sortit sa lame et vient lappuyer sur le cou dAdeline.
- Vous navez aucun sens moral, vous vous cachez derrière votre politique pour crier aux loups, que les menaces viennent de vos adversaires parce que vous êtes incapable de vous rendre compte que vous écrasez les gens autour de vous, que vous ne pensez qu'à vous Même sans la politique Vous ne vous souciez uniquement que de votre petite personne
Osfrid inspira profondément, appuyant un peu plus fortement la lame, libérant une petite goutte de sang. Et les reproches tombèrent encore jusquà ce que Adeline lui hurle de la tuer, que ça arrangerait tout le monde. Lenvie qui avait germé dans lesprit du Nordique sémerveilla de cette offre mais la parole suivante sortit de la bouche de cette perfide parente quand elle suggéra ce que penserait Briana de ce quil aurait fait à sa mère, comment elle le verrait avec ses yeux denfants alors le danois se mit à hurler en retirant sa lame de sur son cou, venant frapper une chaise qui navait rien demandé.
- Vous nêtes quune garce de la pire espèce un vil serpent qui joue les pauvres femmes sans défenses à qui tout le monde en veut mais cest linverse vous manipulez votre monde à votre guise. Jamais vous nobtiendrez ce que vous désirez jamais vous le lobtiendrez de moi si la mort vous dit, allez vous pendre et assumez votre geste. Que votre fille sache que vous navez aucun amour pour elle, que vous préférez mourir plutôt que de vivre pour elle Votre tentative pour me pousser à bout était bien vu vous faisiez dune pierre deux coups tant votre amertume à me savoir proche de Briana vous ronge. Je vous offrais la paix éternelle et vous méloigniez de votre enfant
Osfrid revint vers Adeline et lui tapota la joue avant de sourire presque méchamment.
- Je devrais vous remercier mais je nen ferais rien. Maintenant que les choses soient claires entre nous. Vous êtes ici pour vous mettre à labri et vous ferez ce que vous voudrez dans la mesure où cela néclabousse personne Vos agissements, votre façon de traiter les gens même ordinaires vous vous les gardez pour vous... j'ai vu ce que ça donnait avec moi et si j'apprends que vous avez été odieuse avec une seule personne de ma connaissance, je vous le ferais regretter... Quant à vos parties de jambes en lair dont vous avez l'habitude, faites-les avec qui vous voulez mais que votre fille soit épargnée par vos murs légères sinon je serais moins conciliant avec vous ! N'oubliez pas qu'elle va vivre avec vous et être témoin de vos faits et gestes, ça vous changera... Quant au reste je pense quon sait vous et moi à quoi nous en tenir nous concernant. Vous ne maimez pas, je vous hais. Les bases sont posées Vous restez loin de moi et tout se passera bien !
La sentence était sans appel. Trop de choses étaient nées entre eux depuis des mois. Les baffes, les reproches, les menaces chaque rencontre était plus dure que la précédente et demandait à Osfrid un sang-froid dont il espérait garder encore longtemps conscience sinon il ne répondait plus de rien non de rien. Mais pour lamour dune enfant, leffort serait de mise Encore !
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