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[RP] Tout mariage sans amour est la prostitution consacrée.*

Leopold_le_valet
Berry, Chapelle Saint Louis , Jour j.


Dans la campagne berrichonne, s’élevait l’imposant castel de Lignières. Véritable havre de paix –mon œil- entouré d’une sylve dense et luxuriante. Et au milieu d’une clairière, l’Eglise qui devait abriter pour la seconde fois les épousailles de sa chatelaine.

Clin d’œil du Très-Haut, il avait neigé aux premières lueurs du jour comme pour mieux mettre en valeur le Thème des noces échafaudé par Nathan, le cousin snobinard : Le diamant et la pureté du Blanc.

Le tapis immaculé servait d’écrin au domaine qui pour l’occasion avait paré ses plus beaux atours de nacre, de marbre blanc, de tentures ivoirines et scintillantes, de grands candélabres et de lustres brillants.

Les invités étaient attendus devant les herses du domaine en liesse à l’occasion du mariage, pour être conduits par quelques serviteurs chaleureux et cordiaux – du moins c’est ce qu’avait exigé la rouquine sous peine de leur faire bouffer leurs chapeaux- à travers les jardins de simples et de fleurs jusqu’à s’enfoncer dans un bosquet pour découvrir la chapelle Saint Louis. Edifice modeste mais coquet à l’architecture gothique de son temps et entouré de chênes majestueux qui projettaient leurs ombres sur le bâtiment.




A l’intérieur, une série de bancs recouverts de tulle immaculé pour le mariage, alignée de part et d’autres du lieu de culte, encadrait l’allée qui conduisait à l’autel. C’était dans ce dernier que reposait la relique du défunt roi de France qui avait donné son nom à la Chapelle, et plus précisément l’auriculaire embaumé de sa main dextre… C’était du moins ce qu’avait prétendu le chasseur de relique qui l’avait cédé à la baronne pour une somme qui, quant à elle, était tout sauf modeste.

Mais trêve de détails morbides…

Pour l’occasion, en outre de la pâle lueur que laissaient entrer les riches vitraux colorés qui ornaient les murs, les lieux étaient éclairés par de grands candélabres qui laissaient émaner la douce senteur des cierges confectionnés dans de la cire de miel.

Cette senteur semblait se mêler à ravir avec le parfum des nombreux bouquets de lys pourpres, d’arums, de pivoines et de roses blanches, qui décoraient la pièce.

Léopold posté devant l’entrée depuis l’aube, ordre de la Baronne, grelottant sous le froid glacial malgré un lourd mantel de laine, s’était vu donné comme mission d’accompagner les convives de marque jusqu’au premiers rangs, de veiller à ce que ceux qui se détestaient ne soient pas l’un près de l’autre, et surtout à faire barrage à Suzanne, cette vile vipère qui tentait par tous les moyens de s’accaparer Balian ! Mais le blond valet ignorait tout de la tournure de la ribaude.

Brune, plutôt jolie, plutôt insignifiante et fluette. L’œil azur.

Comment allait-il la reconnaître ?
Guy_de_dampierre
Le carosse allait bon train vers le nord, vers la baronnie de Lignières. Alors que Cerise avait fermé les yeux pour faire un petit somme avant d'arriver, Guy regardait le paysage défiler, se blanchissant petit à petit au fur et à mesure que l'on remontait vers le septentrion.

Il espérait que la neige n'allait pas trop vite fondre. La boue qui en résultait était habituellement la plus effroyable de toutes: une bonne grosse boue humide et salissante. Il ne manquerait plus qu'une roue s'y laisse emprisonner...

Mais heureusement, rien de cela ne se produisit, et quand le véhicule pénétra dans le domaine, le tapis de neige recouvrait toujours le sol, gommant toutes ses imperfections. Espérons que cela serait de bon augure pour les futurs mariés.

Le jeune homme ne les connaissait que très peu. Il ne les avait rencontré que très récemment lors de son séjour limougeaud. Pour l'heure, l'a priori était bon, et d'autant meilleur que son épouse était une grande amie de la baronne. Néanmoins, en tant que "pièce rapportée", il appréhendait un peu ces réunions où tout le monde se connaissait déjà... et pire, où les convives ne s'étaient plus vu depuis longtemps.

Il était un peu perdu dans ses pensées quand ses yeux le ramenèrent à la réalité à la vision de la petit chapelle gothique tendue de blanc.

Il secoua doucement la renarde pour la réveiller, mais tout de même assez fort pour ne pas être cofondu avec le mouvement de la route.


Ma chérie, réveille-toi, nous sommes arrivés.
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Nathan
« Elle m’avait dit –enfin je crois- : « je veux un mariage parfait ! » elle l’aura avec des dizaines de factures. »de Nathan.



Après avoir viré le fleuriste qui en réalité était un incapable de première catégorie, Nathan eut le désagréable sentiment de se sentir bête. Il n’avait plus de fleuriste ! La panique le gagnait petit à petit. Cependant son dernier mot, n’était pas encore prononcé. Au prix de nombreuses factures aux montants mirobolants, l’affaire florale fut réglée en un clin d’œil. Le jeune blond se demandait si sa cousine allait apprécier les dépenses pour ce mariage la somme avait atteint des sommets assez impressionnants… Pour le moment il s’en fichait, tout allait pour le mieux et il espérait que cette mécanique qui s’était installée miraculeusement pour une fois allait se poursuivre.


Il rentra sur Bourges en milieu d’après-midi dans l’unique but de se trouver des nouveaux vêtements pour le mariage. Bien sûr il aurait pu prendre de vieux vêtement vu l’immensité du choix qui se dressait à lui dans sa garde-robe de Louvières. Nathan était un acheteur compulsif amoureux des belles choses, si vous mélangez le tout, cela donnera une collection démesurée à la taille de son orgueil hors normes.


La soirée à Louvières fut assez calme enfin tout est relatif, Nathan avait plusieurs amis à passer la soirée avec lui. Elle fut accompagnée par des jeux de cartes de l’alcool entres autres. Nathan en ressorti ivre.


Il se réveilla vautré dans un canapé en soie. Il était très confortable, mais ivre, on pouvait dormir n’importe où. Les cheveux ébouriffés, la marque du coussin se faisait visible sur sa joue droite. Un bâillement se fit entendre et juste après un spectacle fort amusant se jouait dans le petit salon de Louvières. Nathan bondit du canapé, trébucha contre un guéridon la maladresse faisant tomber une statuette qui se brisa en deux. Le jeune blondinet prit la pendule qui était arboré sur le haut de la cheminée. Elle était belle cette pendule, elle lui avait coûté cher aussi. Les personnes sur la place de Bourges n’avait pas du comprendre pourquoi elle avait était jeté à travers la vitre. S’ensuivit une cascade de directive à son personnel. Nathan Sidjéno d’Ambroise allait être en retard pour le mariage de sa cousine.


Cependant, un bain fut pris, une tenue complexe enfilée, des regards adressés aux différents miroirs de Louvières. Et Nathan se précipita dans son coche qui le conduisit en direction de la chapelle de Lignières, Nathan avait demandé à son cocher de ne pas passer dans le patelin, trop de mauvais souvenirs. Un détour fut pris pour au final arriver le premier à la chapelle de Lignières. Il avait juste mal lu l’heure.


Il descendit de son coche, l’élégance et le raffinement de l’homme étaient fièrement arboré sur lui. Vêtu en blanc et cyan, de matières nobles et de son traditionnel chapeau à plume, Nathan attendit que quelqu’un vienne à lui. Il avait juste oublié une seule chose. Calixte !

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Stromboli
Mariage, vous avez dit mariage...?


Cela faisait longtemps, trèèèèès longtemps qu'il n'avait pas eu des nouvelles de la baronne...

Il avait reçu, quelques jour auparavant, une missive bien étrange. Le pigeon guindé avait tout de suite réveillé dans son esprit l'image de la furie rousse.

Johanara...

Un sourire s'étira sur son visage alors qu'il détachait le fin rouleau de parchemin. Il lut le message, et son visage vira à l'étonné, l'incrédule même. Il relu une deuxième fois pour en être sûr. Incroyable... La baronne avait réussi à trouver un homme... Ou plutôt un homme avait réussi à dompter cette tempête ambulante, fichée d'un sale caractère, d'un égo démesurée, d'un esprit noble exacerbé, et d'une garde-robe dont le montant qu'il avait vaguement estimé lui donnait des vertiges...

Qu'à cela ne tienne. Il irait.



Jour J


Et le grand jour était arrivé. Avec Matou, Stromb avait fait le voyage, malgré le froid et la distance, jusqu'au domaine de Lignières.

Il avait réfléchi pendant le trajet. Ses souvenirs étaient remonté jusqu'au printemps dernier, lorsque le groupe qu'il menait avait commencé à se disloquer. Jo était resté en Berry, promettant de les rejoindre plus tard en Normandie. Étrangement, il avait su ce soir là qu'il ne la reverrai plus d'un très long moment... Et presque la moitié d'une année plus tard, il allait pouvoir la voir à nouveau. Ils avaient pour sûr pas mal de choses à se dire... Il ne connaissait même pas le futur marié.

Ils arrivèrent devant les herses du domaine. Il crut reconnaitre le vallet de la baronne non loin, et le héla.


- Ohé !! Par ici !! On se les gèle !
Strakastre
Il était temps d'arriver sur les lieux pour les deux cavaliers qui venaient de franchir les portes du domaine de Lignières. La neige remplissait progressivement son office de manteau blanc, endormant la nature environnante et refroidissant les corps en mouvement, surtout à dos de cheval...

Joffrey et Charles mirent pied à terre non loin des écuries, où ils laissèrent leurs montures aux bons soins des gens de maison... Prenant le temps de retirer les blancs flocons sur leurs habits un peu humides, ils purent observer l'un l'autre les signes de fatigue d'un voyage un peu rapide... la faute à une invitation tardive et des préparatifs d'urgence.

Mais au final, ils étaient arrivés à bon port. D'autant que ce voyage aura permis à Charles, en plus d'assister aux noces d'une de ses amies les plus chères, de retrouver sa non moins chère fille Cerise avec la plus grande impatience.

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en cours de réfection
Calixte
Mariage, Il manquait plus que ça!!!

Le blond n'avait plus le gout a rien depuis elle. Il avait reçu une missive de Nathan, lui demandant de le retrouver. Il avait longuement hésité mais avait fini par prendre la route désireux de quitter au plus vite le Berry et plus que celui-ci, celle à qui il avait tout voulu offrir, mais n'avait visiblement pas assez. Il avait donc entrepris son périple espérant faire quelques mauvaise rencontre en route, mais bien entendu rien n'arrive lorsque vous le souhaitez et c'est donc sans encombre qu'il arriva à destination.
Il fut d'ailleurs ravi de retrouver non seulement son faux blond mais aussi la plus belle des baronne, qui lui asséna un coup derrière la tête lorsqu'elle lui apprit qu'elle devait se marier et qu'il était invité.
Le jeune homme resta pensif un long moment et fini par accepter l'invitation de son amie.
Mais un mariage en Berry...Il manquait plus que ça, lui qui avait le cœur brisait et ne souhaitait plus mettre les pieds en terre berrichonne, c’était raté.
Erwin
Jour du mariage au petit matin...

Ecuyer...
Non, mais sans blague, ECUYER !


Lui qui ne pouvait pas supporter l'odeur d'un canasson le voilà écuyer !

Non, mais quelle idée aussi ! Maintenant pour faire la cour à une demoiselle faut l'accord de la Baronne... Et moi pauvre idiot, profitant de son état d'ébriété je dis "oui amen" à tout, en me disant "demain elle aura oublié, avec la cuite qu'elle tient".... ben tiens ! Elle consomme plus qu'une lampe à huile mal réglée la Baronne !

Arrivé au domaine à la nuit tombée, car arrivé à pied, la Baronne ayant refusé qu'il accroche à la calèche sa brouette de transport, il avait trouvé un coin pour dormir sans éveiller les soupçons quant à son arrivée. En effet, entendre un troupeau de donzelles glousser et s'émerveiller devant des robes et des toilettes quand vous avez marché une journée entière, faut avouer que ça ne donne pas envie...

Alors quand en plus, au matin, vous vous faites réveiller par un coup de fourche dans le derrière, ça n'annonce jamais un bon présage...

Hey toi, triple idiot ! Ca ne va pas ! Tu ne l'as pas vu le balluchon au dessus ! On ne t'a jamais dit que quand il y a un balluchon, y a un gars en dessous qui pionce !
Non mais c'est quoi ce palefrenier de troisième zone, tu vas voir quand je vais m'occuper de ton derrière !Tu n'auras pas besoin de baisser tes braies pour pisser, tu auras le cul qui aura tellement de fuites que quand tu boiras tu auras le cul trempé dans le même temps !


Tout en se relevant et en ôtant la paille qu'il avait dans les cheveux, il se redressa, fier comme un gérant de bar tabac et toisa le pauvre homme qui le regardé avec un air moitié ébahi, moitié incrédule.

Quoi ! Tu ne sais pas qui je suis ? Hein ? Non ? Elle a rien dit Zonara, heu, la Baronnounette ? Enfin, la Baronne, quoi !
Ben c'est moi qui suis chargé de vous superviser ! Et toi, ben toi, toi, tu ne marques pas des points !


Un regard qu'il espère noir, et au loin, le bruit de sabots qui approchent...

Va donc t'occuper des arrivants pendant que je vais me faire propre !
Je suis invité au mariage moi ! Hé oui ! Allez au boulot tas de fainéants !!!


Phrase qu'il avait apprise tout petit, et qu'un idiot ressassait tous le temps car lui même ne savait pas ce qu'il y avait à faire...

Et de quitter le bout des écuries, fièrement et de se diriger vers l'entrée principale du domaine... mais doucement, pas pressé d'entendre les jérémiades et autres cris d'extases de ces dames, et de retrouver les "prout prout" et autres nobliauds....

Journée de M**** qui s'annonce, et en plus le temps est de la parti.... Ah j'te jure, les femmes et toi... Elles te feront faire n'importe quoi...

Voilà ce qu'il ruminait tout en approchant de l'entrée...
Antonia
Profond soupire.
Et pas le premier. Il lui semblait que cela faisait des heures que c’était la seule chose qui avait traversé ses lèvres : des soupires. L’Azur toujours aussi vide se perdait en regardant la campagne berrichonne couverte de neige qui défilait au rythme du coche. Et une seule question lui revenait sans cesse alors que l’air dégagé par son soupir se transformait en fumer à cause du froid. Qu’est-ce qu’elle fichait là ?
Et plus elle torturait cette question dans sa tête, moins elle y trouvait réponse. En fait, elle cherchait plutôt des raisons pour ne plus être là. Comme un enfant qui traine des pieds pour aller à l’école, elle avait tout imaginé. Dire qu’elle n’avait pas de robe, être malade, imaginant même se forcer à vomir et avait même demandé à son filleul de l’enlever pour échapper à cette corvée. Mais elle avait finalement laissé tomber ces idées. Surtout, parce que des robes elle en avait et que ça se savait, que se forcer à vomir était quand même vraiment dégoûtant et qu’Erabal avait refusé de l’enlever.

Et pourtant c’était bel et bien une corvée pour elle. Outre le froid, qui avait déjà un pouvoir très récalcitrant pour la blondeur. Il y avait déjà cette histoire de Berry. Elle n’aimait pas le Berry, ne l’avait jamais aimé et ce bien avant la guerre l’opposant au LM. Elle avait vécu assez longtemps en BA pour ne pas aimer le Berry et surtout pas le Poussin chez qui ils étaient sensés résider au départ. Et puis le Berry, c’était plein d’autres mauvais souvenirs liés à un passé qu’elle préférait oublier. Toujours est-il qu’à cause de tout cela, elle avait toujours refusé d’y mettre les pieds. Même lorsqu’ils avaient quitté l’escorte royal, lors de la tournée de Levan, pour rejoindre le LM. Il avait fallu qu’elle ait des livres à y lire pour y aller. Et voilà qu’ils faisaient route pour ce Duché. Et encore, Poumona était morte, si elle avait été encore en vie, ça aurait été encore autre chose…

Et le pire c’est qu’ils allaient en Berry pour un mariage. Aussi étonnant que cela puisse paraître pour une femme, Antonia détestait les mariages. Il avait toujours des minauderies, des femmes pour pleurer au moment du oui et pour s’extasier devant un lâché de roses. Elle ne comprenait rien au romantisme et encore moins à l’émotion de ce genre d’instant. Et pas seulement parce qu’elle était que de glace depuis un certain temps. Non cela avait toujours été. Elle se rappelle encore de Clothilde lui expliquant la demande au mariage de Delv sur le banc de leur première rencontre, les yeux dans les yeux. Et son regard à elle, tentant de ne pas dire une ânerie. Sa filleule la connaissait et ne s’était même pas étonnée plus que ça.
A tout réfléchir, les seuls mariages où elle s’était amusée était celui de Zeroukay, parce qu’avec quelques aurillacois, au moment où tout le monde pleurait, ils avaient lancé du maïs sur les mariés et qu’elle avait bien ri avec la petite bande lors de la fête. Y compris lorsque Lafouine l’avait invitée à danser juste parce qu’Ari avait dansé avec Ninja avant son arrivée. Bon, ça avait légèrement tourné au vinaigre après quand elle a cru qu’Ari lui en voulait, mais ce n’était pas le cas.
Le second mariage c’était celui d’Ibn et Rosa parce que c’était du n’importe quoi, mais du n’importe quoi marrant.
A vrai dire, le seul mariage qui lui avait donné envie de pleurer était le sien tant il avait tourné en eau de boudin. Et depuis, elle aimait encore moins les mariages.

Pourquoi elle était là alors ? La question ne se posait même pas en fait. Encore et toujours pour Carmody. Voilà bien longtemps que ses envies et ses plaisirs à elle étaient relégués au second plan pour passer les siens au premier. Et il voulait y aller. Mais voilà, peu avant le départ, il lui avait assené le coup de grâce avec ses idées sur sa tenue. C’est juste après l’avoir appris, d’ailleurs, qu’elle avait demandé à son filleul de l’enlever. Elle s’était bien sûr maudite de lui avoir raconté ce qu’elle avait entendu sur les cadeaux que Nathan ferait aux femmes. Mais elle n’avait même pas tenté de le faire changer d’avis. Pourtant elle était persuadée qu’il avait vu que ça lui déplaisait mais qu’il s’en moquait comme de sa première lange.
Elle, qui n’avait jamais aimé les mondanités, les aimait encore ces derniers temps. Et des mondanités où elle ne connaissait quasiment personne, c’était pire. Surtout quand son cavalier avait décidé de se transformer en cavalière. Autant dire qu’elle n’avait même pas envie d’y danser dans ces conditions.

Alors qu’un nouveau soupire franchissait ses lèvres, elle tenta de briser le silence par une dernière tentative de fuite.

Qu’est-ce qu’il peut faire froid. Pas un temps à voyager. Tu sais, je crois que nous ne sommes pas si loin de Gouzon que ça. Je pense que ta sœur ne nous en voudrait pas si nous allions là-bas. Cela permettrait de nous réchauffer ? Nous ne sommes pas si pressés ? Si ?

Et peut-être perdrions-nous assez de temps pour ne pas y aller du tout ? Mais ça elle se garda bien de le lui dire. Ultime tentative après il ne lui resterait plus qu’à sauter du coche en marche et courir dans la neige.
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Johanara
Berry, Chapelle Saint Louis. Dans la sacristie dissimulée des regards…

Quelques heures plus tôt les femmes avaient quitté le Castel, tout en froufrous, dentelles et pierreries précieuses. Les demoiselles d’honneur allaient par deux, Eléa et Véra, les brunes ardentes, Flora et Yzie, délicates aux cheveux d’or et les sœurs cadettes de la Baronne, les rousses Seleys et Amaelle. Leurs toilettes, toutes parmes balançaient leur tissu vaporeux dans les allées fleuries. La duchesse Victoire et la précieuse Danaé, toutes deux témoins tenaient chacune un bras de la belle Baronne qui semblait avoir le plus grand mal avec sa tenue luxuriante.

Puis, en la sacristie, loin des tumultes de la petite entrée ornée de lys pourpres et de roses blanches de la Chapelle Saint-Louis où déjà quelques personnes se pressaient afin d’avoir place convenable, la future mariée entourée du cortège de ses nymphes patientait, ses longues mains liliales tendues nerveusement sur un long ruban de satin purpurin.


Ils en font un raffut! Vous allez voir qu’ils vont m’abîmer les meubles et dévaster les rosiers!

Je jette un coup d’œil!


On la retient tant bien que mal et plus mal que bien, puisque quelques instant plus tard, elle entrouvrait délicatement la porte donnant sur le chœur et se glissait derrière la tenture qui la masquait afin de contempler la nef. Personne n’aurait pu croire que l’excitée du bocal avait voulu se jeter du haut du clocher la veille !

Norf de norf! Mes invités … Personne de la famille à part Nathan. Quant à la vôtre vous êtes presque toutes là. Malepeste, espérons qu’ils se tiennent et qu’il y aura assez à manger après les noces! Vous savez comment sont les gens, ils viennent voir la robe de la mariée, cancaner et médire les uns sur les autres, s’assurer que les épousailles ne cachent pas quelque grossesse honteuse mais surtout faire ripaille au banquet!

Plissant son nez moucheté de quelques tâches de rousseur, la jeune femme prolongea son inspection de l’assemblée, ses larges prunelles vertes ourlées de miel s’attachant à quelque coiffe grotesque ou damoiseau particulièrement séduisant en collants rosés.

Allons bon! Certains arborent des défroques aussi élimées et râpées que ma pauvre cuisinière!

Je ne vous parle pas des affublements de certaines nobles! Mais! Sanguienne! Certains entrent les bottes toutes crottées! Mes dallages! Mes sols! Manants!!!

Je ne vois ni Balian ni Euzen. Flora, approchez, mon cousin est magnifique. Yzie, Erwin vient d’arriver! Je lui ai demandé de surveiller les candélabres ! Voilà Léopold qui les installe tous… Strakastre et sa famille… Ce coquin de Stromboli qui a fait le voyage… Mon cher Calixte…


Son corset lui coupait la respiration ce qui l‘obligea, Aristote soit loué , à se taire. Plus tôt sa camériste avait serré les fins lacets de soie telle une forcenée , se vengeant probablement de l’attitude de sa maîtresse qui par matin avait mené ses gens à la baguette , enragée et exaspérante d’impatience et d’excitation, sa jolie voix harmonieuse bourdonnant aux oreilles de tous tant elle avait maintes et maintes fois brailler ses ordres et ses récriminations.

Du moins , sa poitrine opulente solidement corsetée était du plus bel effet , semblant jaillir à chacune de ses respirations du tissu moiré de sa somptueuse robe de mariée.

Parlons en tien de la toilette affriolante, sang et or admirablement cousue par les mains de fée d’une tisserande experte mais aussi admirablement échancrée! Bien que sur le corps long et sculptural de la rouquine , la robe semblait merveille , chatoyant sur les courbes voluptueuses à la douce lumière des candélabres, Johanara pesta in petto contre les macarons dont elle s’était gavé toutes la nuit.

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Kerry_duncan
    La grande jeune fille est vêtue de sa jolie robe beige, la version hivers bien sûr, la neige commence à blanchir le le paysage, il ne faudrait pas attraper mal maintenant. Des bas blancs et sa paire de chausse habituelle, ainsi que son châle bien arrangé autour du cou, elle veillerait à ce qu'il ne bouge pas d'un pouce, elle ne voulait pas dévoiler son Secret et encore moins pendant le mariage de la Baronne.
    Les cheveux sont arrangé soigneusement, les petits nœuds son enlevés pour cette fois, il fallait être parfaite pour cet évènement, plus que parfaite même.


    - Victoria ?!
    - Que fais-tu, tu es prête ?!


    Kerry s'impatientait légèrement, elle préférait être trop à l'avance que pile à l'heure ou bien en retard. Être en retard était impardonnable de son point du vu surtout à un tel évènement.

    Elle se lève et tente de se regarder dans un carreau pour vérifier que tout est en place


    - Victoria, je t'en prie, dis moi que tu es prête !

    Son tic la reprend, elle lisse la robe du dos de la main en essayant d'imaginer à quoi va ressembler la mariée.

    - Bien, si tu n'es pas prête je m'en vais sans toi, je te préviens !

    C'est le dernier avertissement, Kerry est à la porte et toc en même temps qu'elle parle
Gaspard_de_la_nuit


Elle lui avait dit .. des fleurs .. pour l'autel.. file prestement ! Le ton avait été cinglant, à peine aimable. Jamais Gaspard n'avait vu sa maitresse aussi tracassée. Et tracassée n'etait qu'un faible mot au vu du visage fermé qu'elle lui avait offert.

Il avait trouvé quelques fleurs, aussi belles qu'il avait pu trouver pour ce cadeau qu'elle lui avait demandé de livrer à l'eglise.

[...]



Visiblement un peu en retard au vu des invités qui commençaient d'arriver, il déposa le bouquet au pied de l'autel et s'éclipsa sans un mot ainsi qu'elle le lui avait ordonné. Un petit parchemin accroché sans signature :


Tous mes voeux de bonheur !

[Bonjour, Bonsoir,
Image retirée car hors norme (supérieure à 250 p x250 p). Cf Règles d’Or .
Bon jeu.
Modo Euzen.]
Gaell



Gael ne savait pas trop dans quelle galère il allait se fourrer allégrement. Un mariage… L’avait pas bien compris où ils allaient. Mais elle voulait y aller. Elle parlait, il écoutait.

Elle lui était tombée dessus comme un coup de tonnerre. Ou plutôt comme un coup de foudre.

Dans une taverne de Bourges, le Berrichon l’avait vu débouler en pleurs. Une toute jeune fille, même pas 15 ans, les cheveux entortillés maladroitement autour d’un visage angélique mais rongé par la tristesse.
Et la gamine n’en finissait plus de chialer. Bien sûr les pécores du coin s’étaient regroupés autour de l’agnelle en quête de quelques détails sordides à se mettre sous la dent.

Rien de tel. Juste les espoirs brisés d’une donzelle qui apprenait les peines de cœur. Une histoire de parrain, bien plus vieux qu’elle, dont elle s’était amourachée, mais qui aimait sa mère, pis qu’avait fini par délaisser tout ce beau monde.

Il ne s’en était pas mêlé. Déjà il ne comprenait pas que la petite soit tombée en émoi devant le soupirant de sa mère. Ce n’était pas des choses à faire. Et puis c’était son parrain. Non vraiment c’était un brin sale cette histoire.
Daria. L’avait appris son nom de la bouche d’une commère qui piaillait que la jolie jeune fille était la gosse d’une Baronne du coin. Une noble… Raison de plus de ne point s’en approcher.

Le jeune homme avait 20 ans. Du plus loin que remontaient ses souvenirs il avait toujours vécu en Berry. Sans famille, sans attache, l’orphelin avait été recueilli par l’Eglise où il avait appris le dur labeur de script. Et puis il était entré au service d’un jeune noble du duché au goût prononcé pour le luxe et le faste. Il accomplissait pour lui les besognes les plus fastidieuses mais pour l’heure son jeune maître était en goguette et il avait quartier libre dans le vaste domaine de Louvières.

La gamine était revenue le lendemain. Et le jour d’après. Puis le suivant. Avec le temps ses larmes avaient fait place à un gentil sourire et ses jolis yeux en amande s’égayaient parmi les bonnes femmes qui la choyaient et la cajolaient. Tous les jours elle leur lisait une lettre de sa mère au milieu des rires et même lui avait bien du mal à garder son sérieux. Cette femme semblait marcher sur un fil, tanguer entre rires et larmes, et chaque missive était une vraie pièce de théâtre.

Il l’observait à la dérobée, étudiant ses manières, ses gestes familiers, ses mimiques. Souvent elle écartait une longue mèche d’or de ses prunelles de jais. Lorsqu’elle parlait de sa génitrice, sa voix se faisait miel. Et elle mangeait comme un rongeur, grignotant sa miche de pain et trempant la mie dans du lait.

"C’est dégueu nan du pain dans du lait ?"

Daria avait tourné sa jolie tête vers lui et Gael lui avait adressé un sourire taquin s’attendant à ce qu’elle le rabroue gentiment, malicieuse et taquine comme elle semblait l’être.

Mais elle avait baissé les yeux, son minois s’empourprant et ses petites mains tortillant des mèches ambrées devant son front pâle. Darria avait bégayé quelques mots inaudibles avant d’être capable de lui rétorquer quelque chose d’intelligent.

Sur la place du village, au marché, il l’avait aperçu près des étals. Elle achetait du tissu. Entre deux voilages, leurs yeux se croisèrent. Gael lui avait souri poliment puis avait continué ses emplettes. Mais les prunelles sombres semblaient ne plus vouloir se détacher de lui.

Incrédule, il se traita d’idiot. Comment pourrait-elle l’avoir remarqué ? Lui fils de rien, sans charme et sans talent. Gael n'était pas laid. Loin de là. Une tignasse châtain indomptable, ondulait sur un visage à la mâchoire carrée. Il était grand, très large, avec des muscles lourds et saillants. Ses cuisses énormes gonflaient les braies noires qui les contenaient avec peine. Mais il était trapu, peu gracieux dans le pourpoint qui dissimulait mal son embonpoint.

Un soir alors qu’ils se caressaient du regard et trouvaient n’importe quel prétexte pour se frôler ou s’effleurer, un ivrogne leur avait lancé avec complaisance qu’il en avait marre de leurs minauderies et qu’à trop se chercher, ils allaient finir par se perdre.

Daria l’avait regardé, hésitante. Il avait simplement ouvert ses bras et depuis, elle ne les avait guère quitté.

Pour l’impressionner il s’était inventé une vie, Chatelain de Louvières avec preuves à l’appui. Et la petite s’était émerveillée devant la luxueuse demeure. Pour elle, il était devenu Nathan, jeune noble argenté pour qui rien n’est trop beau.


Arrête de rêvasser. Voilà la Chapelle. Oh que c’est beau ! Maman a tout décoré avec des brillants ! Bonjour Léopold ! Tout le monde va bien ? J’ai un amoureux !

Gael avait ri, sortant de ses pensées et glissant une main avec tendresse dans l’or de la chevelure dénouée.

Pénétrant dans l’Eglise, la jeune fille à son bras, il resta admiratif un instant avant de se glacer d’effroi.

Son maître ! Au premier rang ! N’était-il pas censé être en Limousin le Bougre ? Pour sûr il allait le faire pendre. Pire encore, sa belle demoiselle le détesterait pour tous ses mensonges.

Gael voulut faire demi-tour. Mais quand on est un colosse et qu’on tient à son bras, la fille de la mariée, il ne faut pas s’attendre à passer inaperçu !
Arator
Le jour du mariage

Les temps étaient durs. La guerre faisait rage dans le royaume. L'intendant de la baronne avait été mobilisé pour combattre dans le nord. Par chance, lors de son passage en Berry il pu obtenir une permission pour assister au mariage de la baronne, une vieille amie.

L'intendant, n'étant pas accompagné, fit son entrée dans la Chapelle Saint Louis. L'homme voyageait léger à cause de la guerre, mais sachant qu'il devait assister au mariage de la baronne, l'hospitalier s'était tout de même prévu quelques vêtements pour l'occasion. Cela lui faisait du bien de porter ses vêtements civils. En effet, cela faisait déjà plusieurs jours qu'il était vêtu d'une lourde cotte de maille surmontée d'un tabard blanc ornée de la croix de malte.

Les lieux étaient remplie. L'intendant se souvint alors qu'il y a quelques semaines encore l'intendant discutait de l'organisation du mariage avec la baronne et que cette dernière lui avait explicité formulé le désir d'avoir une cérémonie intime. Il faut croire que ce n'est pas tous qui avait la même façon de voir les choses.

Malgré ses obligations, il était hors de question pour Arator de manquer ce mariage même pour tout l'or du monde. La baronne avait toujours été là pour lui du temps qu'ils vivaient en Berry et Arator, pour sa part, lui avait toujours été d'une grande loyauté.

Il parcourut d'abord la pièce du regard, puis il s'y faufila afin de repérer des visages familiers. Aucun signe de la baronne. Il balaya une fois de plus la salle du regard afin de voir s'il ne trouverais pas son élève, Jade, la fille de la baronne. Il ne la voyait pas nulpart.
Ambre..
    [Au matin du mariage, apparements où logent les Montbazon.]


Papa !! PAPAAAAA ! Mais enfin, mais qu'est-ce tu faaaaaais !! On va être retaaaard !!!

Trépignant dans le couloir, Ambre était déjà prête, maquillée comme une vraie demoiselle et vêtue de sa robe pour le mariage. La petite fille aurait sans doute eu l'air déguisée si la dame de compagnie qu'on lui avait assignée - ou plutôt collée aux basques - n'avait pas insisté pour lui débarbouiller la frimousse et la remaquiller correctement.

La jeune fille du seigneur Balian s'impatientait donc devant la porte de son père, puis allait frapper à celle de sa soeur jumelle.


PAPAAAAAA mais dépêche-toaaAAAaaa !! Tu veux pas t'marier, ou quoaaa ?

Exaspérée, et ayant tellement hâte de marier son père à la baronne qu'elle adorait, Ambre donna un coup de pied dans la porte de la chambre de Balian. Celle-ci s'ouvrit à la volée, dévoilant... une chambre vide. Ambre poussa un rugissement de rage - oui, Ambre était encore loin de posséder toute la délicatesse et la retenue exigée par son rang de fille de seigneur - et frappa ses cuisses de ses poings, avant d'aller faire subir le même traitement à un mur du couloir. Un sentiment de trahison envahit la petite qui sentit les larmes lui piquer les yeux, mais elle ravala cette envie rageuse de pleurer et se précipita à la chambre de sa jumelle.

Viens Rose, on s'en va, y sont partis sans nous ces sales petites crottes de grenouille !

Et sans attendre l'assentiment de sa soeur, elle la prit par le bras et la traîna derrière elle. Dans le couloir, elle brailla :

Marie ! Ici tout d'suite! On part et j'espère que t'es prête !!


Ambre, traiter sa servante comme un chien ? Meuh non, vous avez mal lu. Elle est juste passablement énervée. Traînant sa jumelle comme un paquet, la fillette traversa la maison comme une tornade et s'engouffra dans la calèche qui attendait devant la porte, comme prévu depuis l'avant-veille. La Marie se hâta de rejoindre ses protégées, bien qu'elle fut à peine mieux coiffée que si elle sortait du lit, et Ambre cria au cocher de partir au plus vite. L'attelage s'ébranla donc, avec une Ambre furieuse, une Rose à l'air un peu perdu et une servante maltraitée.
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Calixte
Mariage, Il manquait plus que ça!!!Le jour du mariage

Le Blond après s'être signé et agenouillé, s’était dirigé en direction du premier banc qui l'inspira. Il regardait de droite et de gauche essayant d'apprécier au mieux la décoration. Il avait passé la nuit à nettoyer les rares vêtements qu'il avait et avait fini par demandé à Nathan de lui en prêter pour l'occasion. le bleu lui allait bien, lui avait-on déjà dit et faisait ressortir la couleur de ses yeux bleus gris. Il avait passé la matinée à se préparer et Nathan lui avait envoyé son barbier personnel. Le faux blond avait cela qu'il ne manquait vraiment de rien et ne se privait pas. Calixte avait refusé un temps, mais lorsque l'homme à genoux le supplia sous peine d’être répudié par son maitre, il ne pu qu'accepter.
Toujours était-il, qu'il était là maintenant à attendre, alors qu'il avait horreur d'attendre et préparé comme surement jamais il ne le serait jamais plus.
Il se demandait encore ce qu'il faisait ici et s’était rendu seul en ce lieu, alors qu'il pensait que Nathan devait venir le recupérer.



-PFFF!!! J’espère que ça va pas durer de plomb, laissa-t-il échapper


La baronne avait toujours des drôles d'idées, mais la se marier quand même, pensa-t-il enfin.
Il regarda une nouvelle fois s'il était assez bien mis pour que la baronne ne soit pas trop déçue de l'avoir invité, de sorte qu'il gesticula de droite et de gauche, le séant posait sur sa planche de bois, comme si quelques puces l'avaient parcouru.
Il réajusta son colle et jeta enfin un regard à toutes les personnes présentes, faisait quelques signes de tête pour les saluer.



-Je vais être le seul à ne pas être accompagné, marmonna-t-il, j'aurai pas du venir.
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