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[RP-Eglise Limoges] Le mariage est un duo ou un duel*

Helie
Affalé dans un coche se rendant à l'église, le jeune Dict du Cougain souriait de toutes ses dents. Content d'être parvenu à échapper au paternel, heureux d'avoir filé à l'anglaise, jubilant de ne pas avoir à servir de cavalier à sa jeune soeur Joséphine. Non qu'il ne l'aimait pas, mais durant le voyage à l'entendre se plaindre et faire mille caprices, à écouter son père dire et redire qu'elle devrait rester avec ses aînés, lui, en avait eut plus qu'assez. Ajoutons à cela le malaise qu'il avait ressenti par la présence de la Comtesse de Minerve, ses sourires et surtout la crainte qu'elle ne conte ses dernières frasques et le tableau est complet.

Tant pis si lorsque son père l'attraperait il se prendrait une soufflante, pour l'heure il allait retrouver sa jumelle, espérait pouvoir échanger deux trois mots avec son demi-frère avant le début de la cérémonie, pour le reste il serait bien temps de voir le moment venu.

La voiture venait de s'arrêter. Il était arrivé. Ouvrant la portière sans attendre, il sortit de la "boîte" et s'empressa d'entrer dans l'église ...



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Eloin
Alors que la plupart des invités étaient déjà en route, le coche frappé des armes de l'évesché de Limoges s'arrêta devant le porche de l'église Sainct-Michel des Lions. Le cocher sauta à terre, ouvrit la porte, descendit le marchepied, et tendit sa main à l'évesque, qui s'en saisit pour descendre sans encombres.

L'orage avait détrempé la rue, et l'abbesse grimaça à la vue de l'eau qui imbibait déjà le bas de sa robe d'un blanc immaculé, avec pour tout ornement une broderie au fil d'argent : c'était l'hirondelle présente sur le blason de sa famille. Le voile des religieuses couvrant sa chevelure protégeait également son cou du vent froid de novembre, et elle se hâta d'enfiler les gants de laine qu'elle avait achetés au début de l'automne, pour remplacer les gants de cuir noir qui ne luy serviraient désormais plus que pour les longs voyages, ou les sorties à cheval.

Eloin releva le bas de sa robe pour ne point la tremper plus qu'elle ne l'était déjà, et traversa le parvis aussi prestement que le pouvaient ses vieilles jambes, avant de s'engouffrer dans la nef, non sans avoir au passage salué d'un simple signe de teste tous ceux qu'elle croisait. Elle remonta la nef d'un pas plus lent, profitant de l'occasion pour admirer l'intérieur de l'église paroissiale, qu'elle n'avait encore jamais visité, puys s'en alla s'asseoir sur un banc au premier rang. Et de se plonger dans la lecture d'un livre de théologie qui l'aidait grandement à comprendre certains aspects de la Foy, en attendant le début de la cérémonie.

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Héraldique
Aldraien
Le fameux jour J.
Fameux, oui, car ça faisait des mois & des mois qu’ils en parlaient, & qu’enfin une date avait été fixée. La Malemort était tout juste rentrée à Limoges lorsqu’elle avait reçu l’invitation de son vieil ami, qu’elle avait accueilli avec un plaisir non dissimulé, bien que ce mariage lui en rappelait un autre qui avait failli avoir lieu. Car oui, Euzen & Aldraien ont été à deux doigts de se marier, grâce à un père & une suzeraine souhaitant caser respectivement fils & vassale. Euzen & elle, c’était une histoire qui durait depuis bien longtemps, avec plusieurs chapitres à celle-ci. Il l’avait ramassé après l’échec de son histoire passionnelle avec Aymeric de Wroclaw, brigand notoire & beau-fils d’une Princesse bretonne à l’époque, il l’avait ramassé après l’épisode Hélios de Penthièvre qui l’avait laissé en miettes & l’avait aidé à se relever.
Ils avaient été proches. Très proches. Trop proches peut-être. Ca avait fini sur une grossesse avortée par une lame dans le bide, lors de la Guerre contre le Ponant, aux portes de Poitiers. Elle était revenue, elle s’était rangée & mariée à Hannibal de Malemort.

L’eau avait coulé sous les ponts depuis, Euzen & la désormais Malemort n’étaient plus qu’amis depuis cette mésaventure qui leur avait à tous les deux coûtée beaucoup. Presque de la même famille, si on prenait en compte le fait que le Montbazon était le Parrain de sa fille, sa dernière-née, Alisa-Nebisa. Deux ans et demi qu’elle était née, déjà. Et son cadet était en route…Au grand dam de notre rouquine préférée, qui ne savait déjà plus où donner de la tête avec toute la tribut dont elle avait la responsabilité.
Un cinquième enfant à mettre au monde. Presque vingt ans après la première. Vingt ans, bon Dieu…vingt ans ! Il s’en était passé des choses en vingt ans, & la voilà qui se mettait à ronchonner devant le miroir où se reflétaient les quelques mèches blanches qui commençaient à parsemer sa chevelure. Ussac, un château gigantesque comme demeure, & des tas de domestiques à son service, les femmes de chambre occupées à courir dans tous les sens autour de la Baronne pour chercher ce qui lui irait le mieux, venant lui présenter une à une les étoffes composant sa garde-robe, sous le regard froncé de la trentenaire.


    - Non, non, et non ! Vous me voyez porter cette robe-ci ? Je l’ai déjà porté, & puis ce n’est pas assez bien pour le mariage d’Euzen, cherchez encore !
Après moult refus, essayages, grognements ; elle avait finit par en arriver à une conclusion : Elle avait pris du poids. Le ventre qui commençait à être visible en était le témoin. Elle ne rentrait dans aucune des robes qu’elle avait essayé, & la situation devenait gênante, d’autant que l’heure du mariage arrivait bien trop vite à son goût.
Une nouvelle hésitation, immédiatement suivie d’une illumination. Il y avait une robe, une seule, qu’elle avait porté au début de sa précédente grossesse & qu’elle savait donc assez large pour pouvoir les accueillir, elle & son bidon.


    - La verte ! La verte que j’ai porté à une cérémonie où Mère officiait !
Quelques dizaines de minutes plus tard, elle était prête.
Et sa fille aussi. C’est toutes les deux qu’elles étaient partie pour l’Eglise de la Capitale, accompagnées de quelques gardes, bien entendu. Le cocher aux armes des Malemort-Carsenac avait lui aussi état pris dans l’embouteillage, & avait été frappé par l’orage, valant à la trentenaire de devoir réconforter son enfant apeurée par les éclairs.
Une fois que le parvis fut libéré & que la porte s’ouvrit, la Baronne prit sa jeune héritière dans les bras, afin de rejoindre au plus vite l’intérieur & découvrir une nef où les bancs étaient déjà pour beaucoup occupés.
Elle allait s’avancer, lorsqu’une silhouette à l’arrière de la nef la fit froncer les sourcils. Cette silhouette, elle pouvait la reconnaitre entre mille. Elle portait d’ailleurs au cou un collier qui lui appartenait, même si la médaille était cachée sous ses vêtements, toujours.


    - Catherine…
Alisa venait de lever le nez pour regarder sa mère. Elle savait qu’un de ses prénoms était Catherine, & forcément se demandait de quoi elle pouvait bien parler. La mère, elle, venait de retrouver celle qu’elle considérait comme sa fille & qu’elle n’avait plus vu depuis bien des semaines. Sa presque fille qui avait été enlevée, dû subir elle-ne-savait quels supplices, qui était revenue pour mieux disparaître à nouveau ; elle s’en voulait d’ailleurs encore de ne pas avoir su la protéger correctement.
S’asseyant un instant à côté d’elle, la mini-rousse sur un genoux, elle posa sa main libre sur l’épaule de Catherine.


    - Faut-il venir dans une église pour pouvoir voir sa fille lorsqu’on la croit disparue on-ne-sait-où ? Tu m’as manqué, Catherine…Je te demanderai plus tard de me raconter ce que tu faisais pendant tout ce temps, mais ce n’est ni le lieu ni l’endroit je pense. Je peux te demander de garder Alisa-Nebisa pendant la cérémonie ? Je suis témoin, il faut donc que j’aille devant soutenir notre Euzen durant la cérémonie. Comme ça au moins, je suis sûre que tu ne disparaitras pas à nouveau…

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Joueuse en cours de déménagement, peu présente mais fait son possible, merci de votre compréhension.
Gauvhin
[Sur les chemins dans la voiture.]

Gauvhin assis dans la voiture regarde sa sœur en essayant de s’apaiser, le mariage, les enfants à venir,

ça lui rappelle des moments heureux, et le plus malheureux de sa vie celui d’avoir perdu Agnes dont il porte toujours le deuil, que de souvenirs.


Ma sœur, tu es resplendissante, ce sera le plus beau jour de ta vie, et je n’espère pas le dernier comme pour moi, après Agnes il n’y a plus rien.

Ses yeux se troublent ...

Mais tu verra, ce sera bien, ce sera beau, c'est le destin des fois ...
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Catherine_elisabeth
Elle n'avait pas osé lever la tête. Peur de croiser le regard de ses amis, sa famille de coeur. Peur qu'ils ne veuillent plus entendre parler d'elle.
L'espace de quelques secondes elle avait même faillit se relever et partir.
Mais une odeur familière, les yeux finissent par se lever quand une voix maternelle se fait entendre/
Ald... Celle qui avait remplacé Lily, sa maman.
Elle retient les larmes qui montent. Ce n'est ni le moment, ni le lieu.
Juste dans un souffle :
"Ald !"et un fin sourire à son attention, comme pour la rassurer, ou lui montrer sa gratitude d'être là pour elle, une fois de plus.

Oui, elles se parleraient plus tard... Elle prit la petite dans ses bras


Oui vas-y, ne t'inquiète pas, je m'en occupe... Tu m'as manqué...

Encore un sourire puis l'attente du début de la cérémonie, et égoïstement de la fin, pour tous les revoir, les serrer forts. Être avec eux, simplement.
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Victoire.
Enfin à l'abri !
Victoire confia la cape d'Alexian à un enfant de coeur qui poireautait là, puis lissa le tombé de sa mmmmerveilleuse robe avant de secouer ses manches qu'elle n'avait pu protéger de quelques gouttes.
Enfin elle était présentable et tant pis si son arrivée avait déclenché un sérieux bazar, il était temps d'entrer. Un coup d'oeil à l'encontre d'Elea qui se retrouvait à présent au bras d'Alexian, et s'il pouvait lui faire la cour ce ne serait que mieux pour leurs affaires. Tandis qu'elle en était à choisir les sièges où s'installer, la bouche en coeur elle lâcha avec surprise,


    Catherine?!


Enfin !
Enfin Catherine avait pu se libérer du couvent, enfin Victoire retrouvait la blondinette chère à son coeur trop longtemps absente de Limoges et de sa vie. D'abord elle salua Aldraien chaleureusement, déposa une bise sur le front de la petite Alisa avant de s'approcher de la Comtesse à qui elle dédia ses mots.


    J'ai craint de ne plus jamais te voir, tu m'as terriblement manquée tu sais.


Une fois qu'en compagnie de son fiancé ils furent installés près d'elle, la jeune duchesse confia une première confidence à l'oreille de son amie. Puis une seconde, laquelle sans nul doute, entraînerait des "Oh" d'étonnement dans la bouche de la blondinette.
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Catherine_elisabeth
Une petite dans les bras, un soulagement au coeur de voir que sa maman de coeur l'aimait toujours, puis l'attente du début/fin de la cérémonie.
Attente...
Qui fut légèrement changée par l'arrivée d'une brunette fleurant bon la noblesse et les ragots appréciaient par les jeunes filles de bonnes famille !


Viic !!

Suivit bien entendu de celui qu'elle qualifiait affectivement de "sale gosse".
La petite peste blonde glissa un bisous sonore sur la joue de son amie de toujours, petite grimace à son fiancé, puis les laissa s'installer, tout en répondant à Vic


Tu m'as manqué aussi ! Je n'ai pas passé un jour sans penser à toi !


Puis les confidences trop longtemps gardées commencèrent à s'échapper de la sublimissime bouche de la duchesse, pour entrer dans la non moins sublimissime oreille impertinente de la comtesse.

Les yeux clairs de la blonde s'écarquillèrent de surprise et pétillèrent en apprenant les dernières nouvelles supra importantes que la brune lui confiait.
Murmuraient en un souffle deux premiers
"Hooooo ! Hoooooo !" glissèrent de sa bouche insolente, puis suivit un "je ne peux y croire ! c'est absolument fabuleux !"accompagné d'un éternel sourire mutin.
La comtesse se pencha vers sa duchesse sucrée pour à son tour commenter les nouvelles en les agrémentant d'une autre toute aussi surprenante...

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Victoire.
    Ah bon ?


Le sourire étriqué laissa place à un plus large pour afficher une mine amusée. Ce que Catherine venait de lui confier était particulièrement inattendu, voire même inouï.

    M'enfin mais que me dis-tu là, tu en es certaine au moins ? Pour une nouvelle c'est une nouvelle, jamais je n'aurais pu imaginer cela, alors là tu m'en bouches un coin.
    Madame Berchoux m'en avait touché deux mots en rentrant du marché, mais j'avoue que je l'avais traitée de vieille pie sans relever plus que cela le ragot.


Se trémoussant sur son siège pour remettre sa robe correctement en place, elle s'abrita avec l'hermine de sa manche pour étouffer ses mots

    Tu sais que je déteste les rumeurs, mais pour le coup là il te faudra t'assurer que tes sources sont fiables, mais c'est quand même incroyable, in-cro-ya-ble ! Tu vas faire quoi alors ?


Puis plus bas encore, parce que cela relevait de l'ultra secret défense, elle ajouta une dernière confidence alors que ses azurs roulaient dans ses orbites comme pour accentuer le caractère important de l'information.
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Catherine_elisabeth
Ce qui se disait là relevait de l'incroyable, l'inimaginable, l'exceptionnel... Elle connaissait grand nombre de personnes prêtes à tuer ou même à se libérer d'un membre pour ne savoir ne serait-ce qu'un millième des informations qui se passaient de duchesse à comtesse en ces secondes précieuses...

La blonde répondit tout d'abord dans un autre murmure à la question de la brune
"incroyable oui... Et pourtant vrai, de source aussi sûres que le sont les espions de la couronne !" un regard énigmatique jeté puis poursuivit de plus en plus bas" je vais faire en sorte que le couronné concerné, ainsi que sa famille, amis, fréquentation, comme Ses Grâces...." le reste fut dit encore plus bas, accompagnés de mimiques de toutes sortes, appuyant sur les noms importants pronnoncés, sur les faits établis et autres.

L'autre confidence de Vic laissa un nouvel
"OoOoOoOohhhhhh" sortir de la bouche de Catherine, une main sur le cœur pour digérer cette autre nouvelle qui ferait retourner les anciens rois et reines dans leur tombes.
Elle s'empressa de commenter cette information en ajoutant au passage des précisions qu'elle avait volé ici et là grâce aux oreilles que certains murs possèdent, même dans des endroits pourtant bien gardés. Cela ne pouvait qu'intéresser la brune duchesse et enflammerait encore la véracité de ces rumeurs

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Ocatherine
« Le mariage est un duo ou un duel. »
de Emile Augier

Demeure d' Alexander Romaric d' Emerask, la veille du mariage:

Il était tard ce soir la, Alex dormait déjà depuis un moment, la flamboyante elle ne faisait que tourner et virer dans son lit sans réussir à rejoindre les bras de Morphée ne serais ce qu'une seule seconde. Elle ne pouvait absolument pas parler des craintes qui taraudait son esprit torturé, son rouquin ne comprendrait pas, peu être même qu'il serait blessé de savoir que ça lui fait quelque chose que son premier amour se marie.

Elle finira par tourner une dernière fois, agacée elle se lèvera alors, enfilant sa robe de nuit, elle prendra la capeline de son tendre, détachant la corde qu'il à noué autour de son coup et sorti de la chambre, une petite bougie à la main. Ses pas la conduisirent dehors, elle fila ensuite vers le petit parc de la ville ,la un banc, elle s’assit dessus lentement, repliant ses jambes contre son corps, ignora le froid ambiant et éteint la bougie la posant sur le bois du meuble. Tremblante et frissonnante elle poussa un long soupir, elle tentait de se faire à l'idée que jamais elle ne sera aimé par le blond, que jamais il ne lui pardonnerait d'avoir fuit même par peur, qu'une autre élèverais son enfant, sa chair, son sang, le fruit d'un amour interdit...


Pourquoi la vie est-elle si compliquée? Pourquoi ne veux t-il pas me pardonner, oui Euzen pourquoi ne comprend tu pas combien c' était destructeur pour moi de te voir si doux avec elle, et avec moi si...froid?

Parce qu'il voulait juste te trousser pauvre pauvre Catherine, quand comprendra tu qu'il s'en fou de toi, ton mioche et ta santé mentale? Il s'en tamponne le coquillard ma jolie ouvre les yeux un peu !

Non je refuse d'y croire, tait toi , toi , je ne veux plus t'entendre, je n'entend plus, tu n'es plus la monstre, créature du malin sort de ma tête!!

Tu sais tres bien que c'est impossible, nous ne faisons qu'un désormais la sauvage, c'est bien comme ça qu'il t'appelle crois tu que c'est une preuve d'amour?

Tais toi je t'en supplie, cesse ça...tait toi...Sort de ma tête TIRE TOIII !!!

Oui la belle rouquine devenait folle , plus l'enfant grandissait dans son ventre rond et accueillant plus elle entendait cette voix lui murmurer à l'oreille. Ça cognait dans son crane à tel point qu'elle vint appuyer sur ses tempes à deux mains, tremblant comme une feuille, le visage ruisselant de larmes, personne ne devait jamais savoir qu'elle entendait cette voix, que le malin l' habitait, est-ce la l'adage des roux? Suis-je vraiment une sorcière pensait-elle.

Elle pris alors une profonde inspiration et se releva, essuyant ses yeux d'un revers de main rapide, froid et sec presque rageur. Non elle ne se laissera plus abattre, qu'il lui fasse la tête, qu'il ne lui parle plus si l’indifférence est le pire des mépris alors elle le lui fera goûter, oui et il va en vomir ses tripes le Montbazon, il va comprendre combien on ne peu pas blesser impunément une sauvage. Bien décidée à le détruire, l’épater, elle rentra chez elle rapidement, remontant à l’étage elle se blottie contre son rouquin et finit par enfin s'endormir, animée par un nouveau désir, celui de la vengeance. Oui elle l'aime lui, à en mourir, oui elle l'a préféré au MN, elle est même prête à se marier avec lui, Alex...trésor de ses nuits, lueur de sa vie. Mais Euzen avait un goût amer dans son esprit, le parfum du passé, aussi âpre et acide soit-il...


Même endroit, le matin du mariage:

La rouquine c' était réveillée aux aurores, aidant son homme à se vêtir de la plus belle des manières. Il en fit de même avec elle lui nouant un collier en cuir et dentelle bien plus discret autour du cou, s'attela même à resserrer son corset le plus possible pour faire ressortir sa poitrine laiteuse et ferme à souhait. Elle poussa d' ailleurs un petit cris de douleur, le corset comprimait son ventre mais maintenant elle s'en moquait instillant tout son dégoût et sa haine après le Montbazon contre l'enfant qu'elle portait. Ce bâtard conçut par un fils trop gâté, lâche et stupide, ce fils de chien qui ressemblerait sûrement à son ordure de père. Plus d'amour pour le Euzen, plus de tendresse, plus de peine, juste de la rage à l’état brut. Sa robe était des plus resplendissante, dans les tons émeraude pale et foncée pour s'allier parfaitement avec la lueur verte de son regard espiègle. Sa chevelure de feu était à peine attachée, simplement quelques mèches relevées sur son crane en une tresse qui faisait le tour de sa tête, le reste de ses cheveux coulant dans son dos en une cascades de flammes qui léchait de manière provocatrice le creux de ses reins, Plus de douleur, plus de peur visible sur son visage angélique, juste cette détermination à ne plus jamais se laisser abattre.



Le flamboyant en bon futur époux avait fait mander et préparer un coche pour conduire sa dulcinée jusqu'au mariage, celle ci étant bien incapable de marcher jusqu’à l’église. Son ventre était rond, gros , non énorme à son sens elle ressemblait à une grosse vache engoncée dans une robe trop serrée. Mais aux yeux de son tendre elle était la plus belle, et tous pourrait sûrement admirer son corps resté fin sauf au niveau de sa bedaine de grossesse. Épuisée elle se laissa conduire par son tendre jusque dans l’église, elle n'accorda un regard à personne, les hormones mêlée à sa rage nouvelle faisait d'elle à ce moment une vrai bombe à retardement bien qu'a l’époque ça n'existait point. Le rouquin l'assis alors sur un des bancs de l'église, la elle poussa un profond soupire de soulagement et observa les personnes présentent, son regard aussi sombre que possible. Elle souffla alors d'une voix douce, toujours aussi suave en réajustant son corset :

- Mon amour tu doit vraiment m'aimer beaucoup pour supporter une vache à lait aussi grosse qu'une barrique d'hydromel...merci...d' être la, je crois que je vais le tuer avant la fin de la cérémonie.

Laissant sa phrase en suspens, qui sait si elle parlait du marié ou de son enfant...


pensée de Catherine = rouge ; sa conscience = bleu

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Gabrielle_montbray
« Un cousin c’est à mi-chemin entre un ami et un frère »
- Franck Oudit -

- Sur les chemins -

Holly Excrement* ! Obligée de se taper le trajet Montpellier-Limoges en voiture. Parce qu’une femme dans son état ne doit plus chavaucher longuement. Parce que si une chute survenait. Parce que c’est dangereux. Parce que… Gabrielle avait du capituler et avait donc voyagé dans un de ses fichus carosses. La dernière fois qu’on lui avait imposé pareille chose, elle avait failli vomir sur les chausses de la Comtesse Alandrisse. Cette fois c’est Cebyss, Comtesse elle aussi, qui échappa au tapissage. Gabrielle fit arrêter la voiture à plusieurs reprises à chaque étape afin d’aller répandre le contenu de son estomac sur les bas côtés. Elle détestait le roulis de la voiture, ce mouvement régulier qui lui soulevait le cœur à coup sûr. Et dire qu’elle allait devoir se taper le retour dans les même conditions. Et Enzo qui la regardait avec son petit sourire narquois. Elle l’aurait baffé. Il n’y était pour rien certes si elle était malade en voiture. Mais il était pleinement responsable de ce qui pointait sous sa robe. Et de tout ce qui en découlait. En plus, avec tout ça, même en machouillant des feuilles de menthe, elle devait avoir une haleine de chacal, il ne voudrait plus jamais l’embrasser, sa vie était fichue et elle détestait l’humanité entière.


- Le jour J -

En fait le seul mariage qui avait plu à Gabrielle c’était le sien. Celui d’Euzen, son cousin germain, proche donc dans la nombreuse lignée des Montbazon-Navailles, n’était ceci dit que le troisième auquel elle se rendait, après celui de Balian, le père d’Euzen et celui d’Hélène, l’ex-sœur d’Enzo.
Enzo qui n’était là que par obligation et qui s’emmerdait royalement il faut bien le dire. Non que Gabrielle soit follement réjouie de patienter sur un banc inconfortable dans une église glacée, mais elle tentait d’y trouver un tant soit peu de plaisir.
Elle avait donc trainé Enzo en avance à la cathédrale, pour visiter, éviter la foule, ne pas saluer cent fois des inconnus, choisir sa place, ce genre de choses. Si on pouvait éviter de lui mater la robe, trop décolletée, trop simple, pas assez ceci, trop cela. Bref, si elle pouvait s’éviter le chœur des bien pensants, Gabrielle aimait autant.
Le parvis était en vue, et il pleuvait, de quelques gouttes au départ, la pluie tombait maintenant drue. Enzo allait ronchonner, et Gabrielle le poussa dans une ruelle si étroite qu’en levant les yeux, on voyait à peine le ciel. Ici, ils étaient presque à l’abri de la pluie. Gabrielle sourit à Enzo.


- La ruelle me rappelle votre exigence d’épousailles et la pluie, le jour de notre mariage.

La main de Gabrielle vient chercher celle d’Enzo, les doigts effleurent leurs doubles, le corps se rapproche un peu plus, la brune se hisse sur la pointe des pieds et vient coller ses lèvres à celles de son mari. Une main glisse dans les cheveux mouillés. Le mariage du cousin attendra un peu, beaucoup, passionnément… à la folie, pour l’amour d’un autre… cousin aussi.

* Put… de m…
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Lanceline
Elle le regarda avec méfiance. Besoin de Suzane ? Mais pour quoi faire ?
Elle l’écouta attentivement tout en hochant la tête. Puis elle se tourna vers Suzane, l’interrogeant du regard. La servante hocha imperceptiblement la tête. Elle lui parlerait d’argent au mariage, demain.


C’est d’accord.

Elle parla encore quelque peu avec lui de la manière dont il conviendrait à la servante de se tenir, de la tenue, puis il partit.

Le lendemain.

Miette vint ouvrir les rideaux. La Balafrée ouvrit les yeux.

Déjà le matin ?

Évidemment qu’elle n’avait pas bien dormi. Elle ne dormait jamais bien. C’était devenu une habitude, mais elle n’aimait toujours pas ne pas dormir sa nuit complète.
Elle s’extirpa de son lit. Sourit à Miette qui attendait.


Bien ! Aide-moi à m’habiller, ensuite, il faudra faire de même pour Suzane.

Sa voix était légèrement glaciale et coupante. Les matins, elle était comme ça, la Line : elle se vengeait sur la première personne qu’elle voyait. Habituellement, c’était Suzane, qui avait pris l’habitude, à force. Là, c’était Miette. La Balafrée eut un sourire pour atténuer la dureté de ses propos.
Elle fut vite habillée, et tandis que Miette lui brossait les cheveux avec soin, Suzane entra et fit une révérence.


Mam’zelle… Z’êtes deb…
Excusez-moi Mam’zelle. J’me suis entraînée toute la nuit. Mais j’ai b’soin d’aide pour ma robe…


La Blonde hocha la tête. Elle montra la robe qu’elle avait choisie pour sa servante. Elles faisaient plus ou moins la même taille. Miette aida Suzane à s’habiller.

Bien ! Nous voilà prêtes. Suzane, n’oublie pas : tu es noble désormais. Je suis Lanceline, l’une de tes amies.
Miette… ?

Regard à la rousse.

Allons-y.

Et les voilà parties à rejoindre la voiture sous la pluie battante.

Allez Gaspard, nous sommes en retard !

Non, ce n’est pas pour l’effet de rime, elles sont vraiment en retard. Enfin un peu. Pas vraiment.

On doit passer chez le messer Balian, Gaspard !
Mais d’abord, à l’auberge des trois faisans, on a Caesar-Milandor à passer chercher !

Elles y arrivent. La Blonde remet sa cape et sort sous la pluie avant d’ouvrir la porte et d’entrer dans la grande salle. Là, elle salue l’aubergiste d’un signe de tête, parcourt la pièce du regard pour s’arrêter sur un jeune homme en train de lire, qui lui tourne le dos. Souriante, elle s’approche le plus silencieusement possible.

Excusez-moi messer… Il se trouve que je cherche un jeune homme répondant au nom de Milou. Vous le connaîtriez ?

Puis, hilare, elle l’entraîne à sa suite et les voilà de retour dans la voiture.

Chez Balian, vite !
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Suzane
Moi… ? Il veut se servir de moi pour se venger ? Non, mais je ne suis pas un objet dont on peut disposer selon ses envies, hein ! Il me regarde avec un de ces airs.. J’en rougirais presque.
Bon, d’accord. Et alors que ma Mistra se tourne vers moi, j’acquiesce brièvement.
Jouer l’amoureuse super-contente d’être à son bras ? Noble ? Je crois que cela va être dur. Dès que j’ouvre la bouche, on voit que je ne viens pas du même milieu que Lanceline… Je les écoute parler encore un peu, puis j’aide ma Mistra à prendre congé & aller se coucher.

Le lendemain, je dors encore quand de l’agitation se fait entendre. J’ouvre un œil. Bon sang, c’est aujourd’hui !
Je sursaute et je m’extirpe du lit. C’est à moi de me charger de la réveiller, et c’est Miette, oui, LA Miette qui a pris ma place. C’est à moi de le faire, normalement ! Que doit penser ma Mistra ?
J’hésite, main levée devant le battant de porte. Je me lève habituellement tôt, mais là, j’ai passé toute la nuit à soigner mon élocution afin de ne pas trahir immédiatement mes origines.
Tant pis. Je fonce.


Mam’zelle… Z’êtes deb…
Excusez-moi Mam’zelle. J’me suis entraînée toute la nuit. Mais j’ai b’soin d’aide pour ma robe…


Robe qu’elle me désigne. Une belle robe en velours rouge, avec quelques pierres serties ici et là. Je regarde avec envie la parure. Et dire qu’aujourd’hui j’aurais le droit de la porter !
Une fois qu’elle est mise, j’écoute les dernières recommandations de Lanceline. Je hoche la tête. Je ferai ainsi, mais j’éviterai de l’appeler. Cela vaudra mieux, j’aurais trop peur de faire une gaffe. Je relève le menton, j’essaie de me tenir comme elle dans la petite voiture. Gaspard ne m’a pas reconnue. Je me sens belle, aujourd’hui !
Nous filons chercher Milandor qui ne me reconnaît pas de suite -d'ailleurs, je me demande comment va Félix-, après quoi nous arrivons chez Balian. Je prends la cape qui m’est destinée, je la passe sur mes épaules et je descends. Je frappe à la porte. Mes dernières craintes s’envolent tout à coup. Je prends une grande inspiration et je me concentre.


Balian, êtes-vous là ? J’suis… C’est Suzane. Pour le mariage. Vous êtes prêt, tout de même, j’espère ?

Milandor
Un mariage royal ? un mariage princier ?
On ne lui avait rien dit. Il n'était même pas sensé invité.
Prévenu à la dernière minute, Milandor avait accepté de remplacer le cavalier de sa cousine Lanceline.
Il était arrivé bien tard la veille à Limoges et n'avait trouvé qu'une petite chambre à "l'auberge des trois Faisans".
Le matin, il s'était vête d'un bel habit pour l'occasion et attendait dans la grande salle que sa cousine passe le chercher.



il s'installa à une table et se mit à lire le gros manuel d'histoire grecque emprunté à la bibliothèque de son château.
Comme d'habuitude, Line serait en retard, il fallait prendre patience.
Le jeune homme sirotait une bière quand il entendit :


Citation:
Excusez-moi messer… Il se trouve que je cherche un jeune homme répondant au nom de Milou. Vous le connaîtriez ?


Qui est ce qui se permettait une telle familiarité ?
"Milou" était le nom que lui donnaient ses proches. Il n'appréciait pas que les inconnus l'appellent ainsi, sauf si l'inconnu se révélait être une charmante inconnue. Il se retourna et reconnut sa cousine. Elle, elle avait le droit de le surnommer ainsi.



Line bonjour !
Sommes-nous en retard ?



Elle ne prend même pas le temps de saluer son cousin que déjà Lanceline lui attrape la main et le traîne en riant vers sa voiture.
Le livre, oublié sur la table avec le verre à peine entâmé. Bon ben ce sera pour plus tard.

Et hop les voilà partis... vers l'église sans doute ?...
Pas sûr.
Il salue Suzane qui est bien belle dans une jolie robe. Tiens Suzanne aussi est invitée ? Drôle d'histoire.
Bon... les mondanités c'est pas trop mon truc. J'espère que je ne vais pas trop m'ennuyer, surtout que je ne connaitrai sans doute personne.

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Melyna.
Voilà plusieurs semaines que le Corniaud était venu la trouver pour un épineux problème : les alliances. Juste à elle ! Comme si cela n'avait pas suffit l'humiliation suprême quand il l'avait repoussé, il fallait en plus que maintenant ce soit elle qui se retrouve en charge des anneaux nuptiaux.

Certes il y avait belle lurette que ses sentiments c'étaient éteins, mais le mini volcan ne savait si cette demande était un marque d'amitié et de confiance, ou encore une façon de lui coller le nez devant ce qu'elle n'aurait jamais.

Quoiqu'il en soit, la brune si elle pardonnait, n'oubliait jamais et elle réservait à Euzen un petit tour à sa façon.

Correctement vêtue sans trop en faire, sa toilette se fondait dans les masses de soieries des invités. L'avantage d'une couturière était de savoir que la simplicité ressortait toujours du lot et qu'une robe doit vous mettre en valeur sans jamais vous voler la vedette.

Etrange comme dans les mariages, toutes les femmes se paraient comme des bêtes de concours alors qu'elles devraient au contraire laisser cela à la mariée. Quoiqu'en temps que commerçante, elle n'allait pas s'en plaindre reconnaissant de ci de là, la griffe de sa mère.

Un léger sourire satisfait aux lèvres, Mely se faufila dans le saint bâtiment, à la recherche de la belle rousse qui l'avait accueillit à son arrivée à Limoges. Bien du temps avait passé depuis, mais Melyna se faisait fort de reconnaitre Aldraien comme celle à qui elle était chargé de remettre le précieux coffret.

C'est sur le devant qu'elle aperçut sa flamboyante chevelure et tout naturellement la rejoignit.
Une révérence plus tard, la brunette se présenta devant elle.


Dame Aldraien, je suis Melyna de Llobregat de la Duranxie, le futur marié, Euzen, m'a chargé de vous remettre les alliances.
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