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[RP-Eglise Limoges] Le mariage est un duo ou un duel*

Rapha13
Le cistercien répondit aux dernières paroles du futur marié en riant

Evidemment, vous serrez assis sur des sièges voyons, le prie-dieu est pour ma réflexion personnelle mon cher.

D'un coup, un des domestiques entra dans la pièce en disant au clerc,

Sir, sir, un convoi vient d'arriver, il vient tout droit du Berry des Terres d'Aigurande et il porte les armes de Sa Grâce George Le Poilu !

Le diacre souriant et heureux que sa missive fût découverte à temps, dit en se dirigeant derrière l'Eglise par une porte de la sacristie

C'est l'alcool pour ton mariage qui arrive là mon petit !

Regardant le futur marié il lui dit

Vas dans l'Eglise accueillir tous ceux qui sont venus pour ce grand jour et fait un gros bisou à la baronne de ma part.

Puis le diacre alla derrière l'Eglise pour réceptionner l’alcool
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Euzen
        « Le sage n’a pas besoin de demander, mais l’idiot demande en vain. »
          D’Ursula Le Guin



    Et lui savait à présent, à quelle catégorie il appartenait …


    Ne pas avoir compris que le prie-Dieu n’était ni pour lui, ni pour sa Muse mais uniquement pour l’homme d’église, donnait au Montbazon l’impression d’être le plus simple benêt de la ville. Sensation désagréable. Très désagréable. Qui s’ajouta au lot déjà bien fourni de sentiment négatif de la journée. Quel serait donc le prochain ? Il aurait aimé que cette question fût sans réponse. Pourtant, elle le fut et rapidement. En un sens, elle l’arrangea bien, car l’arrivée des domestiques détourna l’attention générale de sa personne et de ces inepties. On apprécie rarement d’être l’acteur d’une scène dans laquelle on tenait le rôle de dindon de la farce. Toute diversion était donc bonne à prendre. Et celle-ci tomba à point nommé. Du moins jusqu’à que le valet et le diacre ouvrirent la bouche … Comment ça l’alcool de son mariage ?!



    - Il doit y avoir erreur mon Père … Pourquoi les bouteilles viennent-elles du Berry ? Certes la future Mariée est une baronne mais ce n’est pas … la vôtre … Qu’Aristote l’en préserve de cela. Il n’y a donc pas de raison qu’elles viennent de là-bas.


    Le Corniaud ou l’art de la dénégation.


    Le quoi du pourquoi du comment n’était pourtant pas si compliqué à deviner mais en ce jour bénit du trois novembre mille-quatre-cent-soixante, l’esprit du Corniaud avait décidé de faire honneur sa coloration capillaire en refusant toute compréhension simple des choses. Heureusement que l’on ne se mariait pas tous les jours ! Néanmoins, il n’eut pas le loisir d’entendre l’explication si explication il y eu car déjà Augustin entreprenait de le revêtir de ces vêtements de cérémonies. Certes ceux du berrichon lui allaient, quoi qu’un peu serrer, mais pour un jour tel que celui-ci … s’était un peu limite. Il n’aurait pas fallu que l’on confonde le futur marié de l’officiant quand même !



    - La cape ne sera pas sèche ...
    - Tant pis, je ferais sans.


    Et ce ne fut qu’une fois ces vêtements réajusté avec l’aide de l’espagnol qu’il remarqua que le berrichon l’observait. Venait-il de se tourner vers lui ou le contemplait-il depuis un moment déjà ? Malaise. Toutossetement. Le Corniaud avait de nombreux vis mais pas encore celui de faire dans la relation adultère vis-à-vis d’Aristote lui-même. Quoi que … Il eut une brève pensée pour celle qu’il l’eut baptisé, Camille. Un petit sourire lui échappa. Oui, quoi que …

    Finalement, il fut simplement et proprement mis à la porte de la sacristie, tel un enfant dont la présence devient gênante quand les adultes veulent parler de chose sérieuse. Pour peu, il serait véritablement retombé dans cette période bénite … ou pas … de l’enfance, en sortant tête basse et marmonnant, si les dernières parole de Rapha, ne l’eurent pas stoppé dans son élan. Un gros bisou à la baronne … Regard en biais du Cornaud vers le diacre, avec la réflexion plus que transparente dans ces orbites : Avait-il prit un coup sur la tête ?



    - Vous lui ferez vous-même … Elle n’en sera que plus enchanté encore, j’en suis certain.


    Ne laissant pas le temps à Rapha de commenter ou protester, le Corniaud s’en fut de la sacristie. Et ce qui le surprit tout d’abord, fut le monde. Tant d’arrivée en si peu de temps … Coup d’œil à l’entrée de l’église. Sa Muse n’y était pas. En quelques pas, il fut prêt de l’autel et y retrouva une rousse baronne … non berrichonne, celle-là … et l’une des fées tisserandes, alors qu’un coffret passait de l’une à l’autre. Non cette fois, il n’aurait pas l’absurdité de demander ce qu’il contenait, il le devinait aisément. La demande particulière qu’il avait adressé la brune quelques semaines auparavant, il l’avait par pure confiance. Pas un instant, le souvenir de l’aveu que la jeune femme lui avait adressé quelques mois auparavant n’était venu lui chatouiller l’esprit. Une mémoire sélective le Seigneur ? Certainement. Oubliant le malaise que cela avait engendré, il l’avait classé dans ces réactions, parfois insensé, que des jeunes filles naïves et innocente avaient parfois au mépris de tout bon sens. Certes, il n’était pas un modèle de bon sens mais la mini tornade le connaissait, qu’avait-elle bien pu espérer à l’époque ? Le Corniaud n’en savait rien et, encore aujourd’hui, ne voulait pas le savoir.


    - Aldraien, Melyna. Le bon jour. Salue de la tête à la seconde. Bise déposait sur la tempe de la première avant de murmurer. Merci d’être là …


    De nouveau, il risqua un regard sur l’entrée de la bâtisse puis sur l’ensemble de la salle. Alandrisse. Malone. Ses filles. Johanara, sans Balian mais avec son cousin à première vue … plus rien ne l’étonnait. Jade. Son mentor. Ange. Kylian. Ambre. Catherine-Elisab … Quoi ? Clignant de l’oeil une ou deux fois, le borgne finit par réaliser que oui, la jeune comtesse était bien là. Des semaines qu’ils ne la voyaient plus et n’avaient plus de nouvelle. Mais elle était pourtant bel et bien là. Résistant à l’envie de la rejoindre pour échanger quelques mots avec elle, quand bien même se serait des banalités, il se contenta de lui adresser un fin sourire. Il émit la prière qu’elle ne s’envole pas d’ici la fin de la cérémonie. Victoire était à son coté. Elle aussi avait pu venir. Nouveau réconfort. Son fiancé, Tugdual. Elea. Alexander. Salva. Il ne releva pas la colère qu’il lut quand leurs regards se croisèrent.


    Puis, il cessa là son inspection car tous prenaient place. Se balançant d’un pied sur l’autre, il tenta de prendre son mal en patience et, pour cela, accompagna son jeu de jambe d’un serrage et desserrage de poings.


    A présent, il ne manquait plus que la mariée …


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Sirbalian
Jour J

On frappe à la porte. Balian a mal dormi, et ce n'est qu'en voyant Suzanne sur le pas de sa porte qu'ilse rappelle son coup de nerf du soir avant. Aller au mariage de son fils avec une servante déguisée en noble à son bras... encoreune merveilleuse idée du Hérisson senior.

Il s'en veut déjà mais il est trop tard pour reculer. Suzane est méconnaisable, ravissante dans une robe de sa maitresse. Il faudra juste éviter qu'elle ne parle de trop.

Heureusement il est pret, Mathilde l'a harcelé dès l'aube afin d'être sur qu'il soit pret à temps por le mariage de son fils.

Il rejint le carosse de Lanceline et salue son cavalier, Suzanne penant place à ses cotés.


Nul besoin de parler si çà n'est pas nécessaire...
Dorénavent vous êtes la Comtesse de Ségur, une amie de votre maitresse.
Tachez de jouer l'amourachée.


Les dernières recommandations sont faites et les voilà qui arrivent.
Les cloches ont sonné et les invités sont pour la plupart entré dans l'église.
Ce retard les empecherait de passer inapercu à présent.. l'effet n'en serait que plus fort encore..

Mais les remords le submerge juste avant d'entrer dans l'église.
Qu'allait penser son fils ? Il ne voulait pas le décevoir un peu plus mais il étit trop tard...

Il laissa passer Lanceline puis fit son entrée dans l'allée de l'égilse avec Suzane à son bras.. effacant les remords de son visage pour afficher un sourire. Au bout de l'allée, son fils... qui sembait des plus anxieux.La baronne était là, tous les montbazon également.. d'autres invités et Catherine-Elisabeth. Balian haussa un sourcil de surprise avant que son sourire forcé ne s'estompe en voyant ses filles déja présentes et en allant les rejoindre.

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Alexander_d_emerask
Installés dans l'église, les amoureux attendaient comme tout le monde que la cérémonie commence.
C'est la première fois qu'il entendait des mots aussi durs dans la bouche de sa future épouse et il la regarda un peu inquiet, sans se douter des idées qui habitaient l'esprit de sa Rousse.
Son regard était plus dur, plus froid qu'à son habitude, ce mariage était une nouvelle épreuve pour elle, sans commune mesure à celle qu'elle aurait bientôt à traverser, d'ailleurs.


Main non tu ne tueras personne, tiens toi tranquille et imagine nous là devant dans à peu près un mois...

Il se voulait aussi rassurant, la délivrance de la rouquine arriverait bientôt, pas dans cet endroit, du moins, il l'espérait, mais le plus tôt serait le mieux.
Sans plus rien ajouter, il entrelaça leurs doigts et déposa leurs mains jointes sur sa cuisse.
Il laissa ensuite son regard vagabonder dans l'imposante bâtisse, admirant l'architecture et les décorations, puis dévisageant l'assemblée.
Amis, ennemis, inconnus, gens de Limoges et d'ailleurs.
Son amie Elisa n'était pas présente, elle sortait de moins en moins, au contraire de son affreuse demi-sœur, dont la présence n'avait pas échappé au Rouquin.

Pourvu qu'elle s'abstienne de faire de l'esclandre et se donner en spectacle, cette vieille folle...

Après cette pensée, il détourna le regard, évitant qu'elle le remarque, dans l'intérêt de tous.

Il reporta son attention sur sa Catherine et lui vola rapidement un baiser avant de se rasseoir et de rajuster ses effets.
Elle lui avait choisi une tenue assortie à la sienne, verte et élégante.


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Icie
[Jour J]
[Auberge "Le Chat-Pitre"]

Mais non, ce n'est pas la peine de tant serrer, je vais finir étouffer à force. Puis, bon, ma poitrine n'a pas besoin d'être mise en avant. Je ne suis plus une midinette.

Fin des découvertes que recelait le coffre. Finalement Manon avait bien œuvré. Tout était là, prêt, propre, repassé. Elle avait même pensé au pommadère serti de filagramme d'argent et de pierres précieuses qui contenait son parfum favori. Un accessoire indispensable au côtoiement de certains personnages qui jugeaient que le bain usait la peau.

Enfin apprêtée, pomponnée, bichonnée, un léger voile de samit sur ces cheveux tressés, la comtesse posa sa cape d'hermine sur sa robe de brocart bleu.
Il était temps de rejoindre l'Eglise. Elle n'avait pu se rendre chez sa fille pour surveiller.........humm, surveiller? elle aurait aimé mais certainement pas Nahysse, non dirons plutôt "observer", l'accoutrement de sa fille.
Elle imaginait que trop bien son état d'excitation. Elle, si soucieuse de son élégance que sa mère avait du serrer les cordons de la bourse pour éviter que les terres de Lusignan ne soient la proie de trop de dépenses. Sans nul doute que la taille épaissie ne se prêtait pas forcement aux robes somptueuses.


[Arrivée dans l'Eglise]

Difficile de passer inaperçu lorsque l'on entre dans les derniers. Mais public était sa personne, elle devait l'assumer. Icie s'avança jusqu'au premier rang, non sans saluer à droite et à gauche.

Le jeune Euzen était déjà là. A chaque discussion, la comtesse en appréciait de plus en plus la personnalité et ses premiers doutes laissaient place à une relation amicale et sincère. Surtout depuis qu'il avait rejoint son équipe de campagne pour les élections royales.
L'issue en restait une grande interrogation mais au moins, elle était ravie d'avoir découvert des caractères, des idées qui laissait présager qu'il y avait encore en France, des âmes non corrompues par les clans et aptes à servir le Royaume sans courir après les titres et les arrangements douteux.


Cher Euzen, je vous complimente. Votre mise est sobre mais de bonne facture. Au delà de ce concept d'apparence, je suis ravie qu'en ce jour, votre union soit bénie.

Regard inquiet vers la grande porte. Sa fille, comme à son habitude, se faisait attendre mais en ce jour là, personne ne lui en voudrait.
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Johanara
Tandis que Johanara se perdait dans la contemplation des lieux et du futur marié qui était encore plus beau qu'à l'accoutumée, la main de Mathilde vint doucement se poser sur celle de sa maîtresse. Ses jolis yeux noisette l’enveloppèrent avec douceur tandis qu’elle soufflait :

Vot’fiancé est là m’dame. Vous tournez pas non ! Z’allez chialer. Et c’pas le moment ! J’vous préviens… L’est jolie. Toute mignonnette et richement vêtue. Mais z’avez la grâce d’une Reine ma Baronne. Sublime dans votre robe d’apparat… D’ailleurs devriez pas montrer … Vous l’aimez… Secouez pas la trogne, vous l’aimez ! ça risque d’le fâcher … Restez assise de grâce…

La Baronne se raidit. Tout espoir de couler des jours heureux auprès de Balian venait subitement de la quitter. Il avait osé… Pourtant elle s’en était persuadée tout le long du chemin, il ne pouvait lui faire l’offense de fanfaronner au bras d’une femme qui n’était guère de sa famille ou de son cercle d’amies proches.

Une œillade furtive lui confirma que si. La jeune brune accrochée à son bras lui était parfaitement inconnue. Et elle portait du rouge. .. La couleur préférée de son fiancé. Peut-être même qu’il lui avait offert la toilette. Ses grands yeux verts ourlés de miel s’ancrèrent un instant à ceux de son fiancé. Aucune animosité ne faisait briller les émeraudes de la jeune femme. Mais de la mélancolie jusqu’au bord des yeux…

Ses mirettes se détournèrent et se baissèrent sur la main de sa chambrière qu’elle enserra tendrement.

Mathilde avait raison. A quoi bon se voiler la face, elle n’était qu’une gourde amourachée. Elle n’avait que lui au cœur et au fond de ses larges prunelles.

Johanara se vit un instant, franchir les quelques bancs qui les séparaient pour cueillir aux lèvres de son fiancé un baiser empli d’amour puis glisser son sulfureux séant entre la brunette et son futur époux pour faire cesser cette mascarade.

Mais elle était Baronne. Et son père lui contait des légendes qui faisait remonter ses origines à de fières princesses vikings aux hanches larges et au regard d’acier.

Alors la jeune fille se leva faisant mine d’être gênée par la lourdeur de son mantel et ordonna à Mathilde d’entrer dans son jeu.

La servante empourprée jusqu’à la racine de ses cheveux clairs, craignant à l’avance le scandale qu’allait provoquer la jeune noble s’empara de la fourrure hésitante. Mais inutile de s’entêter lorsque les grands yeux verts de mer étincelaient de la sorte, mieux ne valait point tenter la contredire… La lutte acharnée contre l’opulente chevelure bouclée de sa maîtresse l’avait suffisamment épuisée.

Lorsque le lourd manteau glissa le long du corps sculptural de la rouquine, quelques murmures étonnés se firent entendre et moult regards glissèrent le long de son échine dénudée.

La robe était échancrée à outrance dévoilant la nuque gracieuse, le dos de miel et la naissance de la chute de reins tatouée de quelques lys. Une fine résille couvrait la peau si bien que même ainsi mise en valeur, elle restait décemment vêtue. Il y a bien longtemps que Johanara n’avait osé pareille tournure mais l’affront ne résidait point dans sa féminité ainsi surexposée aux yeux des autres mâles.

Une fine chaine d’or traversait son dos et se terminait au cou d’une panthère d’or et d’émeraude, joyau imposant sur la peau d’albâtre.
Mathilde connaissait sa réplique par cœur et s’exécuta malgré ses réticences, assez fort pour que Balian entende :


Ce bijou est magnifique. Plus encore que votre bague de fiançailles.

Peut-être que certains ne verraient là que coquetterie féminine ou une cambrure incendiaire à reluquer pendant les prières.

Mais Balian savait. Oui, il savait qu’un comte à la chevelure ambrée surnommait sa fiancé, Tigresse. Il ne pourrait que se faire des idées…

Ce pentacol brillant sur le grain de satin raisonnait comme un aveu dans la grande Cathédrale.

Pour le Montbazon, il aurait certainement le goût amer de la trahison. Mais pour la Baronne, les affres de la jalousie faisaient écho aux émois de l’Amour naissant.

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Rapha13
Le diacre regarda discrètement par la porte de la sacristie, l'Eglise se remplissait et était presque à son comble.

Il n'avais jamais vu autant de monde dans celle-ci, c'est ainsi qu'il referma la porte et donna les dernières instructions aux enfants de choeurs.

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Gildwen
[La veille du mariage à Tulle]

Gildwen finit de régler les affaires courantes du domaine avec son vieil intendant. Il se lève de son fauteuil pour faire quelques pas vers la fenêtre qui donne sur le parc. Après un moment de silence il se tourne vers son serviteur.

Amaury, dites à Damoiselle Helwena que je voudrais la voir.

Bien Messire…

L’intendant incline la tête et prend congé.

Après quelques minutes, on frappe à la porte.

Entrez. Ah ! Damoiselle… asseyez-vous. Je voulais m’entretenir avec vous pour la journée de demain. Nous allons partir de bonne heure pour Limoges.
Je vous garde à mes côtés comme convenu j’en serai plus rassuré. Voilà 18 ans que je ne suis pas revenu en ces terres et votre présence me rassurera.


Le jeune homme vient s’appuyer sur le rebord du bureau en face d’elle et pose son regard sur elle.

Ça ira pour vous ?
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Helwena
[ Tulle - Demeure d'un Montbazon-Navailles ]

La jeune femme était occupée à aiguiser sa lame quand l'intendant frappa à sa porte et lui dit que le maître voulait la voir. Sans poser de question, elle posa son arme et sortit de sa chambre pour rejoindre le jeune Montbazon-Navailles.

Entrez. Ah ! Damoiselle… asseyez-vous. Je voulais m’entretenir avec vous pour la journée de demain. Nous allons partir de bonne heure pour Limoges.
Je vous garde à mes côtés comme convenu j’en serai plus rassuré. Voilà 18 ans que je ne suis pas revenu en ces terres et votre présence me rassurera.


Bien Sir. Cependant je ne pense pas que vous devriez vous inquiéter. Votre cousin, Sir Euzen, sait que vous venez, c'est le principal après tout.

Son travail était de s'assurer de la sécurité de son jeune maître mais par cela elle s'occuper aussi d'apaiser ses craintes du mieux qu'elle pouvait. Après tout, c'était un peu de la sécurité émotionnelle.

Ça ira pour vous ?

Ne vous en faîtes pas pour moi Sir. Je serais toujours à vos côtés...prête.
La seule chose qui peut m'inquiéter sera la tenue. Je ne veux point faire honte à mon seigneur. Toute fois je vous promets de me parer de la plus belle tenue qui soit en ma possession.


Tout en parlant, la jeune escorte réfléchissait à sa garde robe. Elle opterait surement pour une chemise, des braies et une veste sans manche. Tout cela en noir bien sûr pour ne pas se faire remarquer. Elle allait devoir faire briller sa tenue maintenant.

Ce sera tout Sir ? Puis-je disposer afin de préparer tout cela pour demain ?

Son maître hocha la tête et la jeune femme salua par un léger inclinement. Il était temps pour tout deux de se préparer pour demain.
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Gildwen
[Jour des noces]


Aux premières lueurs du jour, Gildwen est déjà debout. Pour lui la nuit a été agité, le fait de revoir sa famille après de si longues années le rend nerveux. Il passe sa tenue prévu pour la cérémonie et descend prendre une rapide collation.





Le jeune homme appelle les femmes de chambre qui apparaissent dans la salle à manger.


J’aurai besoin que vous montiez cette tenue à Damoiselle Helwena, et aidez-la à se préparer.

Les femmes de chambre inclinent la tête, Manon récupère le paquet et elles montent rejoindre Helwena dans sa chambre.

Gildwen se tourne ensuite vers son intendant.

Fais préparer le carrosse nous partons sous peu.

Bien Messire, je vais veiller à ce que Tristan attelle les chevaux.

Le jeune homme patiente devant la cheminée du salon. Voilà presque une heure qu’il attend. N'en pouvant plus il décide de monter, pour savoir si Helwena est bientôt prête.
Il passe dans le hall et lève les yeux vers l’escalier pour apercevoir la jeune femme qui descend. Il manque un temps d’arrêt, figé par la beauté et la grâce de la Damoiselle.
Gildwen reprend un peu d’aplomb et lui sourit.


Vous êtes ravissante Damoiselle, d'une beauté a couper le souffle... Notre carrosse nous attend…

Il fait signe à Amaury qui arrive avec des capes.

Nous avons le droit à un orage Maitre, il faut vous couvrir afin de ne point mouiller vos tenues d’apparats.

Manon aide Helwena à passer sa cape et Amaury aide son maitre. Les deux montent rapidement dans le carrosse qui prend la route de Limoges.


[Limoges parvis de l’église]


Le voyage a été plus long que prévu à cause du mauvais temps. Le carrosse s’arrête pour laisser descendre Gildwen et la Damoiselle.
Ils se hâtent de passer les portes de l’église alors que les enfants de cœur les referment.
Les voici enfin dans l’église. Gildwen regarde autour de lui tous ces visages qui ont beaucoup changé ou qui lui sont totalement inconnus.
Ils restent tous deux dans le fond de l’église se cherchant une place, mais il n’y a l’air de ne plus en rester. Ils trouvent enfin deux places dans le fond et si installent.
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Suzane
Je remontai dans la voiture, il s’assit à mon côté. Je lançai un regard à ma Mistra, puis regardai Milandor. Très-Haut, que j’étais anxieuse ! Et il en rajoutait en m’enjoignant de parler le moins possible. Je lui jetai un regard noir et me raclai la gorge. Attention, Suzane, attention !

Auriez-vous peur, mon cher, qu’une Comtesse n’sa… Ne sache se tenir ?

J’eus un sourire satisfait, et redressai fièrement le menton en voyant le regard étonné de Lanceline. Ha ! Quand j’avais dit que je m’étais entraînée toute la nuit !
Enfin nous arrivâmes. Je serrai le poing, descendit au bras de Balian, et pris une grande inspiration. Je ne pouvais plus reculer. Je défis un pli de ma robe et je m’avançai, tout sourire, papillonnant des cils. Je me penchai vers lui et lui murmurai :


M’laissez pas tomber.

Puis je me redressai, défiant tout le monde du regard. Je savais qui était l’Ennemie. Enfin, « ennemie »… En me montrant au bras de l’homme qui était à mes côtés, c’était certain qu’on le deviendrait. Et pourtant, moi, je ne lui voulais pas de mal…
Souris, Suzane, souris. Je me serrai plus encore contre lui. Il voulait de l’amourachée ? Il en aurait, tiens !
Je le regardai amoureusement.


Balian, je n’en reviens pas que vous m’ayiez offert une telle robe. Elle a dû vous coûter une fortune ! Et ces pierres !

J’eus un sourire béat. Ah, quelles pierres ! Je posai ma tête sur son épaule, et caressai sa main du bout de mon index, presque distraitement.
Quelles pierres… !


Sirbalian
La bataille avait commencé et le brun n'avait rien vu venir.
Alors qu'ils avaient fait leur entrée dans l'église, Balian découvrit d'abord sa promise de dos au coté de sa chambrière. Puis elle leur jetta un coup d'oeil et Balian se mordit légerement la lèvre inférieure de l'intérieur.

Des remords déjà pointaient le bout de leur nez.
Foutu fierté qu'ils avaient chacun les entrainant toujours dans un combat de coq pour ne pas céder le premier. La baronne resta presque de marbre en le découvrant accompagné, mais le montbazon cru l'espace d'un instant entrevoir une pointe de mélancolie dans son regard... avant...

Avant.. qu'elle ne retire son manteau hivernal.
Et là le choc fut brutal, réveillant d'un coup l'ours grincheux qui somnolait.
Elle avait osé une tenue tape à l'oeil qui ne manquerait pas d'attirer tous les regards.. celui du juge en premier lieu.
De sa nuque en descendant lentement le long de son dos, pour finir à la chute de ses reins et y découvrir quelques lys tatoués.
Ainsi elle avait dit vrai, elle était vraiment tatouée...
Il eut du mal à déglutir tant la vue semblait irréelle surtout dans une église.

Et en la détaillant il remarqua qu'une fine chaine traversait son dos, son regard suivit la chaine le long de son dos pour finir sur une..
... panthère en or.
Son sang ne fit qu'un tour ! Il avait osé !
Ce Comte de pacotille, ce gredin insolant, ce rouquin mal éduqué...
Cela ne faisait aucun doute pour Balian. Carmody avait offert un présent à celle qu'il se plaisait à nommer "Ma tigresse"
Comme si elle était sa possession, sa féline à lui...
Ce qui avait don d'énerver le brun au plus haut point, à lui faire dresser ses épis d'hérisson !
Une seule envie.. trouver Charles et lui faire ravaler sa pomme d'adam.

Mais çà n'était pas le moment.
S'il était presque décidé à cesser ce petit jeu pour aller retrouver Johanara il y a encore quelques instants, à présent il était plus que disposé à jouer le jeu un peu plus.
Seul hic.. tenter de cacher sa jalousie et toute la rage qui l'habitait en ce moment...


Balian, je n’en reviens pas que vous m’ayiez offert une telle robe. Elle a dû vous coûter une fortune ! Et ces pierres !

Un sourire béat, elle avait glissé sa tête contre son épaule et lui caressait la main.
Balian joua le jeu et appuya légèrement sa tête contre la sienne tout en couvrant sa main de la sienne.


Nul robe ou bijou n'arrive à la cheville de votre beauté !
Je serai bientot riche il parait, nul besoin de regarder à la dépense.

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Helwena
[ Tulle - Demeure d'un Montbazon-Navailles ]

A peine le soleil avait-il pointé le bout de son nez qu'elle était déjà debout. Aujourd'hui elle devait accompagner son Maître. Aujourd'hui c'était la première fois pour lui depuis 18 ans qui allait revoir les membres de sa famille. La nouvelle du décès de son frère jumeau, Léandre, l'avait affecté, il n'était donc pas question qu'elle lui fasse honte et que les retrouvailles se fassent mal.

Lavée, séchée et enroulée dans un drap, la jeune fille surveilla une nouvelle fois l'état de sa tenue. Les bottes étaient brossées, le nombre de bouton de sa veste comptés et recomptés et la chemise inspectée afin d'être sûr qu'aucune trace de poussière n'y soit présente.
Posant son drap elle commença à se vêtir de ses braies et de sa chemise quand on frappa à la porte.


Damoiselle Helwena ?

Oui ?

S’inquiétant d'être en retard, la jeune femme regarda le soleil dans le ciel afin de juger de l'heure tandis que Manon et Eugénie entrèrent dans la chambre.

Un problème mes dames ? Je suis en retard ? Le maître est déjà prêt et me réclame ?

Le maître a plutôt un présent pour vous Damoiselle. Il aimerait que vous portiez ceci pour le mariage.

Écoutant Eugénie, Helwena porta ses yeux vers le paquet que Manon déballait. Elle s'en approcha et en eu le souffle coupé.
Le Maître n'était que trop généreux avec elle et elle regarda les deux servantes qui arboraient un large sourire.


C'est ... ?

Nul le temps de continuer, voila que les deux femmes l'avaient prise comme "otage" et c'est bien une heure après qu'elle fut libérée, parée de sa robe. Sa démarche n'était pas sûr et c'est lentement qu'elle se présenta en haut des escaliers. En bas, son maître. La jeune femme descendit les escaliers et s'approcha de lui.

Vous êtes ravissante Damoiselle, d'une beauté a couper le souffle... Notre carrosse nous attend…

Merci Sir. Excusez moi pour le retard. Je n'ai pas l'habitude de porter de telle robe et vos femmes de chambre ont voulu tester d'innombrables coiffures. J'espère que celle-ci vous convient.

La jeune femme inclina la tête. De toutes les coiffures testées c'était finalement la plus simple que les deux servantes avaient choisie et c'était celle qu'Helwena préférait. Les deux femmes l'avaient torturé à coup d'épingles à cheveux et filet et elle était ravie d'en avoir le minimum sur la tête.

Manon descendit avec Eugénie puis elle s'approcha d'Helwena et l'aida à passer une cape de couleur beige, à large capuche. La jeune servante l'aida à placer la capuche sur ses cheveux afin qu'elle ne défasse pas sa coiffure.

Le carrosse avancé, les deux jeunes gens montèrent à bord et prirent la direction de Limoges.



[ Limoges - Parvis de l’église ]

La pluie était toujours présente mais la jeune escorte n'en avait cure. Ce n'était pas quelques gouttes d'eau qui allaient lui faire peur même si devoir salir la robe que son maître lui avait offerte ne l'enchantait guère.

Le maître l'aida à descendre et tout deux se dirigèrent vers l'église avant que celle-ci ne se referme derrière eux.
Le bâtiment religieux était pleins à craquer et un léger malaise lui prit. Elle assurait la sécurité du jeune Montbazon-Navailles mais là, tout à coup, devant tant de personnes de la haute, c'est elle qui aurait aimé être protégée. Protéger d'un faux pas.
La jeune fille leva les yeux vers son maître et se découvrit la tête, gardant sa cape sur ses épaules pour rester au chaud. Elle lui fit un léger sourire et le suivit jusqu'aux deux places encore libre dans le fond de l'église.
De là, au moins, elle ne se faisait pas remarquer, elle pouvait surveiller et elle pouvait admirer toutes les parures.

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Nathan
« Vous savez que j’affectionne tout particulièrement vos simagrées ? » De Nathan.




Le jeune homme s’était donc rendu à l’intérieur de l’église de Limoges avec sa cousine, qu’il suivait à deux pas en arrière. De nombreuses personnes qu’il ne connaissait pas étaient présentes. Assurément, Nathan appréciait le fait de voir de nouvelles têtes, ça lui changeait les idées. Car des idées fusaient à tout va en lui. Comment devait-il s’habiller, devait-il garnir la sébile de sa cousine. Devait-il retourner en Berry. Devait-il adresser un sourire à cette jeune blonde. Oui les préoccupations de Nathan étaient très… Égocentrique. Il ne pensait pas qu’à lui mais pas dans la totalité de son esprit, oui il possédait une pitié pour sa cousine qui hurlait intérieurement.



Il suivait donc Johanara qui s’assit. Le jeune Berrichon connaissait très bien les églises et savait comment ça fonctionnait. Vous faisiez un geste vous étiez regardé, analysé, jugé et au centre des rumeurs des venelles. Il en avait fait un jeu, et quel terrain de jeu était propice ? L’église de Limoges. La partie débuta quand Nathan alla s’asseoir aux côtés de sa chère cousine. Le chapeau fut ôté, les gants aussi, posé à sa droite pour éviter d’être collé par quelqu’un. La place est réservée. Belle excuse et tout à fait incontestable. Mais pour qui pouvait-elle être réservée ? Personne à l’évidence. C’était un désert amical chez le blondinet.



Installé, l’inconfort du banc l’importuné, pourquoi la pauvreté devait-elle être une des vertus de l’église ? Question qu’il se posait et se posera toujours. Il détourna son regard vers l’arrière et vit l’objet de la rage intérieure de sa cousine. Oh que c’était amusant, les simagrées allaient pouvoir entrer en jeu. De nombreuses critiques acerbes pouvaient se joindre à ce petit jeu, mais les Ambroises étaient du genre à se moquer de celles-ci du moment que l’objectif était atteint. Il se retourne, se redressa et détourna sa tête vers sa cousine. Le chuchotement n’était d’habitude en aucun cas de rigueur chez le blond. Mais les circonstances faisaient que… Il se pencha avec la plus grande des délicatesses et les simagrées d’un chuchotement qui devait se faire voir accompagnèrent le tout. Le grotesque se présentait indéniablement et Johanara eut ces paroles à son oreille : «
Chère cousine, que c’est amusant, votre fiancé ou je ne sais quoi est dernière nous rien de mieux ! Si si je vous assure. Oh que vous avez de belles boucles d’oreilles. Vous avez bon goût. Bref là n’est pas le sujet, les compliments se feront après. Vous vous souvenez du Berry ? Question rhétorique vous vous en souvenez. Bref ! Nos jeux d’enfants un quelconque souvenir ? Souvenez-vous de votre deuxième ou troisième petit-ami, je le détestais comme tous les autres soit disant passant. On avait réussi à le faire pleurer à un banquet ! Vous étiez cruelle à l’époque il avait fait un compliment à l’autre blonde… Quoiqu’il en soit ça avait marché. Là je ne pense pas que Balian pleurera, mais il sera surement énervé de nous voir se moquer de lui, surtout avec sa barbichette. Bref, ma chère cousine, quand je vais me redresser, vous vous retournerez et vous ferez un petit rire, genre, frivole le rire accompagné de la simagrée qui s’en accommode. Si nous répétons l’opération plusieurs fois je suis certain qu’il sera enragé. Puis nous avons toute une cérémonie pour le faire culpabiliser, n’est-ce pas génial ? Nous allons bien nous amuser je peux vous l’assurer ! »



Etait-ce le chuchotement le plus long de l’histoire ? Surement, cependant le sourire que Nathan adressa à sa cousine en se redressant voulu tout dire.

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Johanara
« Dans la vengeance et en amour, la femme est plus barbare que l'homme. » De Friedrich Nietzsche

Mais point en public sous le regard implacable d’un homme d’Eglise et de ses fidèles.

Johanara sentait qu’elle en avait déjà trop fait en exhibant ainsi sa chute de reins insolente en la Cathédrale. Quant à ce pendentif qui balançait fièrement le long de sa croupe, elle ignorait si Balian l’avait seulement remarqué tout occupé qu’il était à conter fleurette à sa brune cavalière.
Les chuchotements de son cousin frôlèrent sa délicate oreille, sans qu’aucun mot ne vienne s’ancrer à son esprit.

La colère et la haine s’emparèrent de Johanara. Ses pensées se brouillèrent, elle n’entendait plus, ne pensait plus…

Mais les paroles de Balian raisonnaient en mille échos. Il vantait la beauté de sa compagne… Pourquoi étaient-ils assis si prêts ? N’avaient-ils aucune décence ? Quelle femme du monde pouvait accepter de parader ainsi au bras d’un homme fiancé et devant de sa promise ?

Ce goujat ne se contentait pas d’une présence féminine à ses côtés. Ils étaient proches. Leurs mains se cherchaient. Lorsqu’elle se pencha vers son cousin pour entrer dans son jeu qu’elle finit par comprendre, ses mirettes surprirent un geste d’une grande tendresse. Son fiancé venait de poser son front contre celui de l’inconnue.

Le rustre lui jetait en pleine face l’une des pires insultes qu’elle avait eu à subir de toute sa vie. Quelle humiliation. Elle essaya de parler mais les mots s’étranglèrent dans sa gorge d’albâtre. Elle porta la main à son cou pour trouver sa respiration sous le regard inquiet de Mathilde qui craignait que sa maîtresse ne perdit connaissance.

Les cils de la jeune femme papillotèrent comme les ailes d’une libellule mourante. En d’autres temps, l’affront lui aurait coûté par orgueil et par fierté. Comment pouvait on lui préférer une autre femme, elle dont la beauté enchanteresse incitait les poètes et les peintres de tout le pays à venir jusqu’à sa demeure pour immortaliser ses traits par quelque esquisse ou sonnet …

Pour l’heure, si sa vanité était malmenée, son cœur surtout lui saignait. Quelle sotte. Elle avait cru que son fiancé gardait ses distances par crainte de succomber à ses charmes et au jeu ravageur de l’Amour. Mais il en aimait une autre. Et ce mariage ne serait rien de plus pour lui qu’une transaction financière…

La vengeance procède toujours de la faiblesse de l’âme, qui n’est pas capable de supporter les injures. L’orgueil lui, aurait guéri. Quand on a l’assurance de la Baronne, on ne trébuche guère au premier obstacle. Mais le palpitant ne s’en remettrait point.

Elle le blesserait. Peut-être dans l’intimité de leur chambrée, lorsqu’elle serait sa femme.

« Je suis à votre disposition Monseigneur, ordonnez et vous serez obéi. Souhaitez-vous copuler avec moi ? Qu’à cela ne tienne. »

Alors elle écarterait les cuisses, immobile, le regard froid. Il n’obtiendrait rien de plus de son épouse, qu’un corps glacé et inerte. La plupart du temps. Car elle lui laisserait découvrir, lors de rares nuitées, l’amante redoutable qu’elle aurait pu être s’il l’avait traité avec plus de déférence et de respect. Elle lui montrerait qu’elle n’avait pas son pareil pour les jeux de l’Amour et il se lamenterait que cette Vénus insatiable n’apparaisse qu’une fois l’an.

D’autres plans échauffèrent ses pensées. Des histoires de bâtards, d’infidélités, d’enfants morts nés ou difformes… Mais elle savait déjà que sa vertu et son affection grandissante l’empêcheraient de les mettre en œuvre.

Johanara releva la tête, prête à défier n’importe quel regard de pitié ou condamnation. Son menton fièrement relevé, elle adressa à son cousin un sourire rassurant. Et une fois encore, son caractère emporté lui fit dire des horreurs :


Mon fiancé a raison de trouver auprès d’une autre toute l’affection qu’il n’aura jamais de ma part. Depuis le commencement, j’ai été frappé par ses mauvaises manières, son inconstance, et son mépris égoïste des sentiments d’autrui. Il n’y avait pas un mois que je le connaissais et déjà je savais qu’il était le dernier homme de ce monde que je consentirais à épouser. Cette union n’est que le fruit d’un hasard bien cruel. J’espère que cette charmante enfant le tiendra éloigné de ma couche.
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