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[RP] Le Prix à Payer.

Johanara
Chez la Comtesse de la Souche.

Comme toute jeune fille noble, Johanara passait une bonne partie de son temps en visite chez d’autres couronnées. C’était son côté femme du monde, respectée et respectable. L’autre facette se pintait la trogne tous les soirs dans les bouges insalubres de Limoges et jouait avec des cadavres de poisson.

Cet après-midi, la rousse prenait le thé avec cette courge perruquée de comtesse de la Souche. Celle qui avait tapissé ses murs des broderies infâmes de la Baronne.

Elles palabraient. Des ragots, des rumeurs, dont semblait tant friande la De la Souche. Johanara écoutait les jérémiades de la Comtesse avec peu d’intérêt jusqu’à ce qu’il fut questions de ses récentes fiançailles….


Ma chère Baronne, on m’a conté une drôle d’histoire… Je n’ai bien sûr pas prêté foi à ses fabulations ne visant qu’à ternir votre réputation. C’est comme votre penchant pour la bouteille je suis certaine que c’est exagéré ! N’est-ce pas ?
Mais bref. Figurez-vous qu’il se dit que votre promis vous porte si peu en son cœur, qu’il n’a pas daigné vous offrir une bague de fiançailles. J’ose espérer que tout ceci n’est que vils racontars et je gage que la si fière Baronne de Lignières ne souffrirait un mariage sans diamant !


La garce jubilait ! Johanara lui offrit un sourire de façade, tout en dissimulant aux yeux inquisiteurs les mains liliales où ne brillait nul anneau prénuptial !

Et bien Baronne ? Vous ne me montrez pas le joyau qui vous fut offert par votre futur époux ? Dois-je croire aux billevesées qui crachent qu’il vous déteste ?

La dame de Saint Lys releva fièrement le menton et assassina la perfide de son regard prasin.

Ne dites pas de sottise, votre Grandeur. Mon fiancé m’a fait présent d’une bague merveilleuse au diapason avec les sentiments qu’il nourrit à mon égard. Cependant l’anneau étant trop large, mon Seigneur l’a rapporté chez l’orfèvre afin que je ne le perde pas. Vous ne connaissez pas ce genre de soucis avec vos palmes bouffies et vos doigts boudinés.

Et paf ! Non mais ! Un biscuit, quelques politesses, et la Baronne décampait, furieuse.

C’est que la vieille pie avait raison ! Depuis des semaines, elle attendait sa bague de fiançailles, en vain.

Il était grand temps de souffler dans les bronches de ce fichu goujon, prince de la goujaterie !

Mais la belle désirait plus. Un simple caillou ne la satisferait pas. Elle voulait piquer son intérêt qui semblait s’émousser ces derniers temps. Balian passait le plus clair de son temps enfermé dans son office de juge et lorsqu’il l’honorait de sa présence, le brun seigneur était froid et prompt aux réprimandes.

A l’écouter elle ne ferait ni une bonne mère, ni une bonne épouse, ni une bonne amante.

Alors qu’elle faisait de son mieux pour élever ses enfants. Quant aux restes, il s’obstinait à ériger un mur entre eux.

Il était grand temps de le fissurer… D’égratigner un peu le loup solitaire…

Citation:
A Balian de Montbazon-Navet, seigneur des Lilas,
De Johanara Bérénice d’Ambroise, votre promise.

Salutations.

J’ose espérer que vous vous portez pour le mieux. Vous ne sortez guère de votre tribunal et lorsque vous vous montrez, vous êtes bien maussade.

Aussi suis-je hésitante à vous demander ce qui me paraît pourtant nécessaire à tout bon mariage.

Quand allez-vous, vous décider à m’offrir une bague de fiançailles ?

Connaissant bien l’animal, je gage qu’il me sera difficile de vous faire desserrer les cordons de la bourse pour mon simple plaisir. J’ai déjà eu à quémander hier, une marque d’affection de votre part, et après votre refus public de me pendre dans vos bras, j’ai retenu la leçon.

Dorénavant c’est donnant-donnant.

Un diamant contre quelque chose que vous me réclamiez naguère…

Vous en aurez pour votre argent.

J’attends donc que vous m’ameniez chez l’orfèvre, à moins que vous ne vous en chargiez seul…
*Votre* raturé La Baronne.




_________________
Sirbalian
Ces derniers temps, Balian avait été moins présent prétextant souvent une surcharge de travail au tribunal. Pourtant celui-ci n'était pas vraiment débordé.
Le montbazon ressentait le besoin d'être seul surtout depuis qu'il avait appris que sa future épouse était en fait la Baronne de lignières.

Il ne cessait de se demander s'il prenait la bonne décision et appréhendait l'avenir.
De longues balades à travers la forêt, des nuits agitées, voilà ce qui rendait le brun fatigué ces temps-ci. Et parfois lorsque ses nerfs étaient à vif, il allait se détendre en s'acharnant sur quelques carcasses dans sa boucherie, ah pour sur çà faisait marcher le commerce.

Son humeur n'arrêtait pas de changer. Par moment il se laissait aller à se prendre au doux jeu de l'amour.. mais bien vite il se ressaisissait et se forcait à être froid, limite méchant afin de garder ses distances. Car non, le brun était bien décidé à ne plus laisser son coeur prendre le dessus. Non il ne voulait plus aimer.. il ne voulait plus souffrir... mais il n'était pas facile de refouler ses sentiments.

Ce matin, il s'était réveillé de mauvais poil, comme souvent depuis quelques jours.
Et aucune idée de comment s'était déroulé la soirée précédente. Cela lui arrivait fréquement ces derniers temps.. comme si ces vieux démons le reprenaient, sa mémoire lui jouant à nouveau des tours. Il avait passé la matinée à veiller à ce qu'on s'occupe bien de ses champs et boucherie, puis était passé voir le Comte pour devenir Erudit. Il avait choisit la voie de l'Etat et de l'armée après quelques réfléctions puis ses pas le menèrent jusqu'a son office de juge ou un pli l'attendait.

Il reconnut bien vite le sceau qui ornait le pli et instinctivement leva le pli jusqu'a ses narines comme pour tenter d'humer un reste d'odeur du parfum de sa promise.
Mais hélas, il avait du finir par s'estomper.

Un rictus orna d'abord ses lèvres au "Seigneur des Lilas", c'était original et bien plus joli que Ferrassières. Puis au fil des mots couchés sur le papier, son visage se crispa quelque peu. La demande de la baronne était pourtant simple et compréhensible.
Le contrat de fiancailles étaient scellé, dans l'ordre des choses, une bague aurait du faire son apparition. Et Balian l'avait completement zappé.
Mais maintenant qu'elle le lui faisait y penser, nul moyen d'y échapper.

Contrairement à ce que l'Ambroise pouvait penser, le navet senior n'avait pas peur de desserrer les cordons de sa bourse, il avait d'ailleurs été toujours très.. trop ? généreux avec ses compagnes.
Mais là ce qui le fit ticquer.. c'était bel et bien la bague.
Car elle venait de lui faire rappeller qu'Asarine détenait toujours la bague de fiancailles qu'il lui avait offerte.. et ce n'était pas n'importe quel bague.
C'était une bague de famille qui avait appartenu à sa mère, à sa grand-mère auparavant et suivait les générations.

Et balian se disait déjà qu'il allait le lui expliquer quand il lut la suite...
Donnant-Donnant...
Mais que lui réclamait il naguère ?
Raah foutue mémoire et les soirées arrossées n'allaient pas aider.

Qu'avait il donc bien pu réclamer ?
un baiser... hum il y avait eu droit déjà...
un baiser plus appuyé... aussi...
une libération des deux monts ou son regard avait tendance à vouloir plonger... l'avait il demandé ?
une nuit en sa demeure... en tout bien tout honneur...
un voyage...
une partie de ramponneau...

Elle venait de réussir à piquer sa curiosité et aurait à présent toute son attention.





De nous, Balian Montbazon-NAVAILLES, Seigneur de Ferrassières
A vous, Johanara Bérénice d'Ambroise, Baronne de Lignières, dame de Saint-Lys,

Salutations,

Je vous remercie de vous enquérir de ma santé, j'ai été ravi pour ma part de voir que vous aviez retrouvé la vue mais hélas pas perdu de votre... "éloquence".

Sachez que j'ai quelques soucis de mémoire et de sommeil.
J'ai eu par le passé une grosse perte de mémoire suite à un naufrage, se pourrait il avec le temps que ce problème revienne, je ne sais guère.

Concernant votre demande, je ne puis que constater mes tords.
Je pensais vous offrir une bague à forte valeur sentimentale et familiale, mais nul moyen de mettre la main dessus...
Les semaines passent et nous ne pouvons plus attrendre plus.

Je vous amenerai donc chez l'orfèvre dès demain si cela vous convient, je préfère votre présence, ne connaissant point votre.. doigté.

Je me rejouie d'avance de ce petit contrat "donnant-donnant" pourriez vous me parler un peu plus de cette carotte avec laquelle vous m'appatez histoire de me mettre en apétit.

Votre promis.


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Johanara
La Baronne avait retourné ses appartements de fond en comble. Ses effets s’étalaient dans tous les recoins, sur le grand lit à baldaquins, sur la banquette, sur les chaises de velours, et la table. Des robes somptueuses à manches bouffantes, des jupes à vertugadin, des coiffes à plumes… Tout cela prenait beaucoup de place et la jeune fille les contemplait sans savoir laquelle se prêtait le mieux pour l’occasion.

Cette abondance de choix, lui procurait un immense plaisir et atténuait la misère qui avait frappé son domaine depuis près d’un an.
Il lui fallait une toilette de circonstance…Balian finirait peut être par s’apercevoir qu’il épousait l’une des plus belles femmes du pays.

Yzie la conseilla tant bien que mal, il semblait bien difficile de contenir la Baronne lorsqu’elle était dans cet état d’impatience.

Finalement la jeune camériste l’aida à enfiler une chemise en dentelle brodée de perles d’argent. Johanara frémit d’excitation en enfilant sur ses longues jambes fines les bas de soie, puis se glissa dans les jupons froufroutants. La veste courte et cintrée laissait entrevoir un corsage de soie noire, le tricorne assorti s’ornait d’une longue plume d’autruche noire qui lui retombait sous le menton. La jupe de brocart d’un ton cuivré et richement brodé de fils d’or était ornée de zibeline. Cet habit adorablement exocentrique coûtait une fortune.
Il fallait au moins ça pour choisir sa bague de fiançailles !
Une ombre pourtant cernait ses grands yeux emplis de joie tandis que le coche frappé aux armes de Lignières prenait la direction du Tribunal de Limoges.

Johanara n’était guère idiote. Ce bijou de famille dont il était fait mention dans la missive de son fiancé et qui soit disant s’était égaré dans les limbes obscures… Pour sûr que le bougre l’avait donné à quelque gourgandine vénale qui lui ouvrait sa couche de temps à autre. Ou bien à Asarine.

La rouquine chassa cette pensée prestement. Il l’avait aimé, peut-être encore aujourd’hui avait-elle son affection. Asarine fiancée désirée quand elle-même semblait la cinquième roue du carrosse…

Mais qu’importe, ce jour il serait à elle et la surprise qu’elle lui réservait était de taille.

Pour l’heure elle se rua dans son bureau sans se faire annoncer, un sourire radieux étirant ses lèvres purpurines.


Je vous ai pris au mot mon cher ami… Et qu’il ne soit pas question de vous endormir !

Malicieuse, ses doigts délicats s’agitèrent sous le museau du Juge.

J’ai hâte de la porter ! On y va ?

A peine eut il le temps de rouspéter et de se saisir de son mantel, que la belle s’accrochait à son bras les yeux rieurs.

Nous avons tant de chose à préparer…. Vous ai-je parlé de mon projet de Fête des glaces pour les noces ???
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Sirbalian
Il s'était enfin décidé à rendre verdict dans deux affaires qui trainaient depuis plusieurs jours pour ne pas dire semaines..
Et voilà que sans crier gare, une flambloyante déboula dans son bureau sans se faire annoncer. En voilà des manières se serait il écrier si on lui en avait seulement laissé le temps.

Car la rouquine, qui devait avoir revêtu l'une de ses plus belle toilettes pour l'occasion, semblait radieuse et bien décidée à extirper le juge de son bureau.
Alors qu'elle agitait ses doigts sous le nez de Balian, celui-ci releva son regard vers son visage. Qu'il était bon de la voir de bonne humeur, les yeux rieurs et le sourire aux lèvres.

Dans ces moments là, le montbazon se serait facilement perdu en quelques compliments, mais la belle l'entrainait littéralement dehors, ne lui laissant le temps que d'attraper son mantel. Bien sur il allait protester, plus par habitude que par réelle envie


Grand Dieu quelle tenue !!

Nul détail de plus, la laissant ainsi dans le doute de savoir s'il disait cela tant elle était belle ou trop fantasque.

Et bien heureusement que j'ai quémander des amendes dans mes verdicts de ce matin.. me voilà plus lourd de quelques écus.

Sourire malicieux au coin des lèvres. Evidement que les amendes ne venaient pas dans sa poche, mais l'humour du brun n'était pas toujours compris de tous.

Allons bon... une fête des glaces pour les noces ?
En voilà une drôle d'idée.. il faudrait peut être fixer une date déjà ? qu'en dites vous ?


A mesure qu'il la contemplait, il oubliait de gromeler et en sortant du bureau, la baronne à son bras, on aurait pu le surprendre à sourire...
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Johanara
Dans le coche frappé aux armes de Lignières qui filait vers le quartier commerçant, la discussion était plaisante, le ton badin et agréable.

Pour une fois le brun seigneur ne semblait guère enclin à la blesser par de vilaines paroles.

Et la Baronne avait troqué son masque d’hystérique suicidaire contre celui plus charmant d’une jeune fille ravie de préparer ses noces aux côtés de son fiancé.


Mmmh ? La Saint Ambroise…Le 7 décembre… C’est une date qui me plait. Il va falloir se pencher sur la liste des invités… Pour l’instant j’ai plus de demoiselles d’honneur que de convives…. Le lieu ? Pourquoi pas à Lignières ? J’ai une adorable Chapelle consacrée.

L’Eglise Saint Louis avait été témoin du premier mariage en grande pompe de l’Ambroise et du bonheur incommensurable de se lier à son âme sœur.

Y pensait-elle tandis qu’elle taquinait son fiancé sur le nombre de navets présents à la cérémonie ?

Nenni. Toutes ses pensées semblaient tournées vers l’Autel et ce jour qui la verrait devenir l’épouse de Balian.
Avait-elle vraiment soufflé entre deux rires cristallins qu’elle avait hâte ? Avant de se reprendre les pommettes empourprées et l’œil empli de trouble.
Balian écarta une mèche chatoyante de ses prunelles de jade. Un geste qu’il avait coutume de faire mais qui à chaque fois chavirait le cœur de la rousse.
Elle ressentit le besoin brûlant de le toucher, de goûter sa saveur. Terrasser l’ours… Ou être terrassée.

Une conquête facile aurait peut-être lassé la Baronne mais son fiancé se montrait distant, souvent indifférent.

Perdue dans ses pensées, la rousse ne remarqua point que la voiture venait de s’arrêter dans la grande rue animée de la Capitale où enseignes et boutiques foisonnaient.

Souriant le seigneur des Lilas lui tendit les mains pour l’aider mais la Baronne d’un geste gracieux se leva seule, en lui offrant une vue charmante de sa lourde poitrine.


Avez-vous une adresse à me conseiller ? Hiiiii je suis toute…hiiiii une bague !
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Sirbalian
Tandis qu'ils discutaient dans le coche, Balian repensa à sa tentative de mariage raté avec Asarine, non pas qu'il pensait à Asarine en cet instant bien au contraire.
Mais il avait laissé à son fils le soin de tout orchestrer pour ce mariage là. Euzen avait vraiment mis la main à la patte et s'était occupé de tout pour au final un mariage abandonné en pleine cérémonie.

Alors cette fois, le montbazon senior ne pouvait plus rien lui demander, et quand bien meme il le pouvait, il ne le voulait pas. Il devrait donc prendre tout en charge lui meme, ou avec l'aide de sa promise.

Elle semblait déjà d'ailleurs avoir plusieurs idées et des attentes bien précises.
La date semblait tout trouvée, marier une Ambroise à la Saint Ambroise c'était amusant. Cela lui porterait peut être bonheur qui sait.


Va pour le 7 décembre. Pour les invités.. je ne sais pas.. Petit ou grand comité ?
Il y aura déjà du monde rien qu'avec la famille.

Combien de demoiselles d'honneur avez vous pris ? et qui ?


Voilà qu'il s'inquietait car la baronne était connue pour ses fantasques.. Elle était capable d'avoir prévu toute une suite de demoiselle d'honneur.

Va pour Lignières, Ferrassières est trop loin et comme çà j'aurais l'occasion de visiter vos Terres.

Alors que l'espace d'un instant ils avaient partagé un moment de tendresse, voilà le coche qui s'arrêtait. S'appretant à l'aider pour se lever, il fut agréablement surpris de la voir le faire seule tout en lui offrant une vue imprenable sur son décoletté. Le brun ne put qu'y plonger le regard bien vite submergé par des envies de gouter à ses monts. Si longtemps qu'il n'avait plus commis le péché de chair.. ses sens en éveil. Mais la raison de cette sortie repointa le bout de son nez et sorti Balian de ses songes...

Je ne m'y connais guère...

En fait, c'était Asarine l'experte en bijou, tenant elle-même une orfévrerie du temps ou ils habitaient à Briançon. Du coup, il n'avait jamais mis les pieds dans celles de Limoges.

Il parait qu'une maison réputée se tient au milieu de la grande rue des commerces. Mais j'ai un budget limité, n'allez pas de suite nous mettre sur la paille.

Elle avait beau le lui répêter, il n'arrivait pas à se faire à l'idée qu'une fois marié, ils seraient plein aux as. Lui qui avait pris l'habitude de toujours faire des économies sur tout afin de ne manquer de rien, allait pouvoir dépenser sans compter.. mais pas sur qu'il y arrive un jour. Non pas qu'il soit pingre.. radin.. mais il venait de rien.
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Johanara
Tout en se dirigeant vers l’orfèvrerie d’un pas enjoué, la belle continua son joyeux babillage.

Pour mes demoiselles d’honneur et bien… Il y a presque toute votre famille. Flora, Eléa, Ange… Guilianna et Yzie en seront surement. Catherine et Vera… Mes sœurs…

Seule Victoire manque à l’appel car je lui ai demandé d’être mon témoin. Je sais que ce mariage vous chagrine mais consolez-vous, aucun épouse sur cette terre ne pourrait aimer les vôtres comme je les aime déjà.


Depuis la guerre, Johanara boitillait légèrement. Lorsque l’hiver était trop rude et que les frimas réveillaient de lancinantes douleurs à la cheville, elle devait même s’astreindre à utiliser sa canne d’acajou, dont le pommeau, énorme rubis finement ciselé, chatoyait au diapason avec l’éclat de sa crinière rousse.

Pour l’heure, elle s’aidait du bras de son promis pour évoluer sans claudiquer outre mesure.

L’enseigne semblait fort luxueuse, et les yeux de jade de la Baronne étincelaient plus encore que les pierreries.


Ne vous en faites pas pour l’argent. C’est un prêté pour un rendu. Pensez à cet héritage…

Mais déjà elle sautillait devant l’employé qui s’était précipité à leur rencontre flairant à la tenue de la jeune femme qu’il allait surement réaliser la vente de l’année.

Ce genre de noble excentrique et raffiné ne souffrait pas le vulgaire d’un solitaire commun.
Il leur fallait, The Ring !


Non. Trop petite. Trop banale. Oh non trop discret. Pas assez cher. Voulez-vous qu’on nous prenne pour des petites gens ?
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Sirbalian
Mais enfin ! Vous n'allez pas toutes les prendre comme demoiselle d'honneur !!!

Si Balian avait bien retenu quelque chose du contrat qu'il avait signé. C'était que les frais du mariage étaient à sa charge. Alors héritage ou pas héritage, dans tous les cas il allait lui falloir débourser en premier et qui sait s'il toucherait une fois marié.
Il venait de passer des mois à calculer la moindre dépenses, achetant du pain à bas prix pour le revendre en taverne, tout en elevant des cochons qu'il faisait tuer dans sa boucherie.. Il n'avait pas compté les heures, ni les embauches.. et il mettait tout ce qu'il gagnait de coté.. non pas pour payer le mariage.. mais pour passer Erudit.

Et voilà chose faite depuis quelques jours, il avait enfin accès à l'université et allait pouvoir se cultiver un peu. Lui qui venait de rien, qui avait fuit le monastère et avait du devenir un homme seul... était en train de se prouver des choses à lui même. Il avait dépensé ses précieux écus pour avoir le droit d'aller à l'université et voilà qu'il allait lui falloir le peu qu'il lui restait.

Il soupesa sa bourse attachée à sa ceinture... Des écus sonnants, mais il n'avait pas tout prix. Pas folle la chèvre !
Il avait pris la moitié de ses économies, c'est à dire 1000écus et espérait en dépenser au pire la moitié également. Mais au vu du comportement de la baronne il n'allait pas en être ainsi.

Et alors que l'employé de la bijouterie renommée s'employait à montrer les bagues à la baronne, Balian tentait de lui faire un signe. Un simple clin d'oeil ou mouvement de doigt comme pour signifier de ne pas trop s'emballer tandis que la baronne s'exclaffait déjà.

Trop petite, trop banale.. pas assez cher.. des ptites gens.
Sa promise était complexe. Comment pouvait on à la fois vouloir recueillir sur ces terres toute la misère du monde et risquer sa propre fortune pour cela... Et en même temps s'employer à dépenser des fortunes en coquetterie diverse..
Non le brun n'y comprennait rien et cela ne s'arrangerait sans doute pas avec le temps.



Ohhh doucement ! Prenez donc celle qui vous plaira mais je ne dépenserai pas plus de 500écus !

Vu le nombre de demoiselle d'honneur et d'invités, ce mariage va me couter une fortune ! Fortune que je n'ai pas. Allez vous me ronger jusqu'à la moelle ?

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Johanara
La rousse Baronne plissa le nez devant les remontrances pécuniaires et autres semonces de son fiancé.

500 écus ? C’est une plaisanterie j’espère ??? Vous mettrez cela sur notre note Messire puisque mon futur époux joue les pleure-pain. Nous vous réglerons lorsque mon tendre ami aura recouvré la raison. Je ne sortirai pas d’icelieu sans une bague à 2000 écus à mon doigt ! Pensez-vous que le prix est trop haut Messire mhh quel est votre petit nom ?

Ses yeux de biche caressèrent un instant le minois empourpré de l’orfèvre, tandis qu’un sourire enjôleur étira ses lèvres purpurines. Il faudrait au moins ça pour que le boutiquier leur laisse un joyau à crédit.

Ce dernier bredouilla quelques mots inaudibles avant de desserrer le nœud de son col et de déglutir.


Gaspard. Gaspard la Broche. Amusant n’est-ce pas pour un joaillier ? Hinhin. A crédit dites-vous ? C’est que la maison n’a pas pour habitude…Bien sûr nous vous connaissons de réputation… Mais c’est que…

La Baronne le coupa, posant une main délicate sur l’avant-bras de l’employé. Son rire cristallin, forcé mais parfaitement maîtrisé fusa dans l’air.

Oh oui c’est plaisant à souhait ! La Broche… Mais vos paroles me contrarient… *Lippe boudeuse, regard mutin* Vous ne souhaitez pas me contrarier Gaspard ? * Œil un brin concupiscant* Vous savez mon futur époux est Juge, il est souvent absent, je gage que j’aurais de longues heures pour venir flâner dans votre boutique…

Pour le bijoutier c’était trop. Un filet de bave s’écoula sur son menton tandis qu’il reluquait la poitrine opulente de la jeune noble.

Pour le fiancé aussi c’en était trop ! Mais la jolie rousse pressa sa bouche gourmande contre la sienne avant qu’il n’ait pu émettre le moindre grognement contestataire.

Lorsqu’elle relâcha les lèvres captives, elle souffla dans un murmure :


Je n’ai que faire de ce lombric adipeux, mais apprenez que les berrichons ont le sens des affaires ! Je négocie comme personne !

Balian découvrait dès lors une facette de la personnalité de la Baronne qu’il ne connaissait guère. Il ne voyait jamais la séductrice, la menteuse, la noble hautaine et méprisante qu’elle devenait parfois pour obtenir ce qu’elle voulait. Il avait toujours eu le droit à la meilleure part de la rousse : la sincère, la passionnée, la bienveillante au grand cœur.

Tout ce que vous voudrez Madame. A crédit. Quand vous pourrez. Tenez voilà le plateau de nos plus belles créations…

Elle ne prit même pas la peine de le remercier, ses grands yeux brillants ancrés aux bagues toutes plus belles les unes que les autres.

En son for intérieur, Johanara saignait imperceptiblement de ne pouvoir porter un bijou familial ou ancien. Quelque chose qui aurait appartenu à la mère ou à la grand-mère de son fiancé…
Qu’importe une nouvelle histoire s’écrirait avec une nouvelle pierre….


Celle la.

Les doigts effleurèrent le bijou avec délicatesse. C’était une pure merveille en or blanc. Un rubis énorme oscillant entre le grenat et le rouge amarante, monté sur une couronne de diamants noirs et blancs.
Elle se tourna hésitante vers Balian et tendit sa main.

Un bref instant elle se souvint…

Valezy d’Emerask, d’à peine cinq ans son aîné, fier seigneur à la chevelure longue et cuivrée et aux prunelles d’azur à nulles autres pareille. Sa demande en mariage sous un soleil couchant en Auvergne. Le ciel déchiré par le crépuscule pourpre et or… Et ses yeux, ses grands yeux safres…

Il avait enserré sa main dans la sienne, l’émotion les faisant trembler tous deux. Puis il avait baisé ses doigts avec une infinie tendresse avant d’y glisser l’anneau scellant ainsi leurs fiançailles.

Ce baiser sur ses doigts… Et les mots emplis d’amour qu’il avait prononcé sur cette colline…

Ses paupières s’ébrouèrent sur ses larges prunelles de jade, chassant quelque larme furtive et elle leur offrit un sourire triste à fendre l’âme du plus dur des mercenaires.

Balian penserait-il qu’elle regrettait à présent ce mariage que l’échéance approchait irrémédiablement ?

Pourtant non, mais la rouquine trouvait tout cela si formel… Si peu… Si vide de…
D’amour.

Son fiancé l’avait scandé à maintes reprises et même répété devant la duchesse Victoire. Il n’éprouvait aucun sentiment pour elle et ne désirait surtout pas que la situation change.

Et elle, pauvre courge, s’était laissée prendre au jeu…

Implorant, quémandant secrètement quelques miettes d’affection.

Elle se ressaisirait plus tard. Pour l’heure, la femme fatale qui avait tantôt assujetti le pauvre bijoutier s’était totalement effacée devant une jeune fille aux jolis yeux humides et à la lèvre tremblante :


Faites graver quelque chose…S’il vous plait…Je sais que c’est un mariage arrangé et que vous n’avez pas plus envie de m’épouser que de vous jeter du haut d’une montagne… Mais puisque nous voilà bientôt enchainés l’un à l’autre… J’aimerai me souvenir de cette journée sans un trop gros pincement au cœur… N’importe quoi qui… s’il vous plait…
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Sirbalian
« Il suffit parfois de si peu de chose pour allumer un amour qui ira jusqu'au bout de la vie ! »

de Daniel Ange

500 écus, comme si cela pouvait accomoder la baronne.
Evidement que non, il aurait du s'en douter.
Et en plus de maugréer, la voilà qu'elle joue l'enjoleuse auprès du bijoutier.
Le juge regarde la scene d'un oeil mauvais, s'il y avait bien une chose qu'il n'appréciait pas, c'était de voir un autre que lui proche de la baronne. Mais là, c'était la baronne elle même qui jouait la séductrice.
Mais pas le temps de gromeler qu'elle posa ses levres sur les siennes et lui expliquer dans un murmure que tout ceci n'était que négociation.

Les femmes.. elles étaient capable de tout lorsqu'il s'agissait de bijoux ou de vêtements.

Et une fois le plateau des merveilles devant les yeux, il captiva toute l'attention de la Baronne qui ne m'y pas longtemps pour faire son choix.
Etonnement, si Balian aurait du en choisir une, son choix se serait porté sur la même que celle désignée par la Baronne. Le montbazon avait un faible pour tout ce qui se rapprochait au rouge. L'or blanc allait à merveille avec le rubis sur son tapis de diamants.

Elle se tourna vers lui en lui tendant la main.
C'est à cet instant que le brun se rendit compte vraiment de l'importance de ce genre de moment. Combien de fois avait il déjà fait de demande en mariage... Beaucoup trop à vrai dire. En taverne, en privé, avec un poème, un jeu de piste,...
Il la regarda un long instant. Certes il s'était juré de ne plus tomber en amour, certes tout ceci était un mariage arrangé, mais à voir le minoi de la Dame de Lignières, tout ceci la rendait triste.

Etait ce du au fait de se marier avec le montbazon senior ? le trouvait elle si peu à son gout ou bien etait ce du à tant de formalité dépourvu d'amour ?
Dans tous les cas, Balian prit conscience à ce moment, qu'elle ne méritait pas tant de froideur. Ils allaient être lié jusqu'à ce que la mort les sépare après tout...


Faites graver quelque chose…S’il vous plait…Je sais que c’est un mariage arrangé et que vous n’avez pas plus envie de m’épouser que de vous jeter du haut d’une montagne… Mais puisque nous voilà bientôt enchainés l’un à l’autre… J’aimerai me souvenir de cette journée sans un trop gros pincement au cœur… N’importe quoi qui… s’il vous plait…

Comment faisait elle ?
Pour passer de la femme fatale, séductrice.. à une jeune femme qui semble sans défense.
Comment pouvait elle penser qu'il préférait se jeter du haut d'une montagne plutot que de l'épouser ?
Certes il savait se montrer froid et indifférent par moment, mais il savait apprécier sa beauté et ses qualités lorsqu'elle ne petait pas un plomb.
Elle le suppliait presque, et il débordait de remords.

Il prit la bague qu'elle avait choisit sur le plateau avisant le bijoutier que çà serait celle là. Et se rapprocha de lui pour lui murmurer à l'oreille le choix de la gravure :
"Not the First... Be the last..." puis prit la main de Johanara.
Il n'avait rien préparé et était doué pour dire des choses parfois inapropriées...
Mettre un genou à terre, il y pensa, mais leur contrat était déjà signé, tout deux savaient l'issue de ceci, nul besoin de poser une question quand vous connaissez déjà la réponse.

Alors il se contenta d''approcher la bague du doigt de la Baronne tout en prenant la parole pour dire quelques mots à mesure qu'il la lui passait au doigt.


Johanara Bérénice d'Ambroise

Il ne l'appellait quasi jamais par son prénom et espérait qu'elle n'allait pas une fois de plus le réprimander.

Je sais que ce n'est pas ce que vous imaginiez comme avenir et votre sacrifice pour votre famille me montre quelle femme vous êtes.
Malgré tout ce que vous pouvez penser et mes taquineries perpétuelles... Gagez que je puis me rejouir de vous avoir pour promise et que je m'efforcerai de rendre votre vie agréable...


Se disant il avait fini de lui passer la bague au doigt. Il rajouta une dernière phrase qui pouvait paraître simple pourtant pour Balian elle était pleine de sens...

Johanara Bérénice d'Ambroise...
Vous ne serez pas ma première.. Soyez simplement ma dernière..

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Johanara
« L’important n’est pas d’être le premier amant d’une femme, mais le dernier. »

La Baronne resta un instant muette de stupeur, le fixant béatement de ses larges miroirs de jade.

Son fiancé n’avait émis aucune protestation quant au rubis et à son prix exorbitant. Elle battit des cils, incrédule, lorsqu’il désigna la bague au bijoutier avec l’air d’apprécier son choix.

Quant à la gravure… Pantelante, la Baronne l’écouta choisir ses mots, les joues empourprées.

Le visage de sa bonne s’imposa en son esprit. Du linge encore mouillé plein les bras, et elle, qui l’asticotait sans cesse pour connaître le responsable de sa cinquième grossesse.

Comme toujours elles avaient fini par parler de Balian. De sa froideur, de son indifférence… Mais aussi de ses crises de jalousies, de son désir pour elle qu’il avait toutes les peines à dissimuler….

"Il ne me laisse jamais seule lorsque je suis en colère ou peinée. Maladroitement certes, il est toujours là et bien que la cause de mon affliction vienne souvent de lui, c’est aussi l’épaule qui me réconforte et la main qui sèche mes larmes. Il n’arrive jamais à rester loin de moi bien longtemps… Parfois on dirait…"

Et la jeune femme s’interrompit incapable de prononcer ces mots tant redoutés. Mais Mathilde lui rétorqua, touchante de naïveté :

"Ce qui ressemble à L’Amour, est toujours de l’Amour. "

Johanara Bérénice d’Ambroise… Un homme qui ne tenait pas à elle aurait-il pris la peine de rendre ce simulacre de fiançailles aussi touchantes que solennelles…

Elle n’avait pas de mot. Peut-être se retenait-elle depuis trop longtemps de lui murmurer les choses tendres qu’il lui inspirait. Aussi se contenta d’elle de serrer sa main avec force avant de nicher son visage dans le creux de son cou et de souffler un merci …

Mais maintenant il lui fallait payer le prix… Et tenir sa promesse.
Sauf que… Ce qui n’était qu’un plan scabreux, un piège pour attirer Balian entre ses griffes et lui donner une bonne leçon, prenait une toute autre dimension à la lumière de ce qui venait de se passer entre eux dans la bijouterie.

Johanara se sentit soudain intimidée. Mais jamais l’Ambroise ne recule….


Balian… Vous vous souvenez de ma promesse de vous montrer comment je nage… J’ai loué les bains romains pour toute la journée, nous sommes les seuls à pouvoir y entrer.

Elle prononça ses mots avec détermination pour dissimuler la gêne qui commençait à poindre.

La bouche de son fiancé s’arrondit tandis qu’une petite lueur commençait à danser dans ses prunelles sombres.

Johanara frémit de voir le trouble allumer ses iris. Il n’était plus possible de renoncer alors autant le faire avec panache !

Et d’ajouter le minois mutin.


J’y suis passée ce matin pour régler les derniers détails. C’est un lieu luxueux et…décadent. En marbre blanc et bleu azur. Les bains font presque cent mètres de long et deux de profondeur. On raconte que les courtisanes très audacieuses s’y baignaient nues.

Petite pause. Les mains liliales de la Baronne tremblaient mais sa voix était suave et assurée.

Il y a une tribune. Au-dessus des bains. Vous regarderez votre fiancée nager de là-haut…

Et pour lui, elle serait de ces courtisanes audacieuses, parée uniquement de son courage et de son insolente beauté.

Il fallait bien une sirène pour terrasser ce vieux loup de mer séducteur. Oui, elle lui montrerait qu’en étant la dernière, il gardait le meilleur pour la fin…

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Sirbalian
Il n'avait pu résister à l'envie de faire çà bien, de voir du bonheur sur le visage de la baronne et consciement ou non, son bonheur à elle faisait le sien tout autant.

Elle le remercia et lui expliqua enfin son cadeau.. ce qui au départ l'avait motivé à accepter cette sortie...

Un bain mais pas n'importe lequel. Les bains romains.. pour eux seuls.
Il l'avait souvent taquiner à vouloir la voir nue.. et voilà que çà allait se réaliser.
Elle allait nager nue et il pourrait la regarder.

Mais il en voulait toujours plus évidement, il se voyait déjà nager nu avec elle, comptenpler son corps.. la toucher..
Un moment rien qu'à eux, ce qui était assez rare en fait.

Elle était toujours dans ses bras, et il avait déjà hate d'y être.
Petit sourire qui nait au coin de ses lèvres, déjà une idée pointe le bout de son nez.
A son tour il lui susurre à l'oreille...


Pour des boucles d'oreilles assorties, je pourrai me baigner avec vous ?

Peu importe sa réponse, car la perspective des bains et de la nudité de la Baronne a déjà émoustillé l'homme qui est bien sage depuis plusieurs mois..
Ses sens s'affolent à la moindre alerte, toujours pret à se mettre au garde à vous, il en oublie ses gromelements habituels et hèle le bijoutier à nouveau.


Trouvez nous les parures d'oreille assortie à la bague je vous prie et mettez le tout sur mon ardoise ! Nous sommes pressés !
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Johanara
La jeune Baronne étouffa un rire gracieux avant de nicher son minois dans le creux du cou de son fiancé.

Ses pommettes s’empourprèrent tandis qu’elle se félicitait de l’attitude de Balian. Sa surprise semblait visiblement produire sur lui l’effet escompté…
Et ce n’était guère le seul ! Le pauvre bijoutier aux anges, trop heureux de refourguer sa quincaillerie à 5000 écus se précipita vers les coffres pour dégoter les pendants d’oreilles assortis.


M’enfin non je n’ai pas besoin de boucles d’oreille, cette bague est bien assez… Han ! Oh ! Mon dieu ! Quelle merveille ! Mettez les moi !!! Mettez les moi !!! Attendez ! aie mes cheveux ! Empoté ! Hiii un miroir !

Les pendants chatoyaient sur l’opale des lobes d’oreilles de la Baronne. Deux diamants noirs entourés deux brisures de diamants blancs retenaient deux énormes rubis en forme de goutte. Les pierres étincelaient mirant les reflets cuivrés de la lourde chevelure de la jeune femme.

Il n’était plus question de les rendre à présent que les merveilles avaient effleuré sa peau de nacre. C’était pure folie. Mais la Baronne remettait déjà sa cape, signe qu’elle comptait bien quitter la boutique parée comme une reine.

Le coche les laissèrent aux abords de le grande place de Limoges et ils poursuivirent à pied le reste du chemin jusqu’aux bains romains. Les rues grouillaient de marchands, des laitières aux rémouleurs. Devant ses regards insistants, il lui offrit une brassée de roses blanches pleinement écloses. Au somment de leur beauté elles exaltaient un enivrant parfum. La rouquine enfouit son visage dans le bouquet de fleurs et respira profondément. Elle se montrait excessive en toute chose et le sourire qu’elle offrit à Balian pour le remercier de ses attentions semblait plus lumineux que les boucles d’oreilles qui se balançaient fièrement entre les boucles rutilantes.

La splendeur des bains lui arracha un énième sourire. L’eau chatoyante l’invitait à se couler dans les reflets azurés.
Observant son fiancé monter vers la tribune en marmonnant, Johanara sut exactement ce qu’elle allait faire. Elle entra dans une des cabines pour se déshabiller ôtant même le jupon qu’elle avait pensé garder. Pour lui elle se baignerait nue.

Elle défit ses longues tresses qui retenaient une partie de sa lourde chevelure, et le feu de ses boucles roula jusqu’à ses fesses rebondies.
Cachant sa poitrine dans le bouquet de roses, elle s’avança vers le bord du bassin et offrit à son fiancé le spectacle saisissant de sa nudité. Son corps élancé aux rondeurs exquises, son corps à se damner, il le découvrait enfin…

Elle se glissa délicatement dans l’eau tandis que les roses blanches se rependaient à la surface. Avec une grâce infinie elle se retourna sur le dos et flotta ainsi, sa magnifique chevelure d’or et de cuivre flottant derrière elle. Elle s’éloigna de l’autre côté et revint lentement. Au milieu des roses , elle se remit sur le dos.

Et leva les yeux vers lui…



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Sirbalian
"Ah qu'il est bon de découvrir une merveille pour la première fois... "

Il l'avait enfin sa surprise... son cadeau..
S'il était bien une chose que Balian venait de découvrir chez la baronne, ou de le redécouvrir chez une femme, c'était cet éclat qui brillait dans ses yeux lorsqu'elle était heureuse. Il avait oublié à quel point il était agréable de faire plaisir et de lire le bonheur dans les yeux d'un être qui nous est cher.

Oui.. il nourrissait pour elle des sentiments de plus en plus fort malgré leurs chamailleries quotidiennes qui s'estompaient quand même petit à petit.

Elle avait réussi à le convaincre de lui offrir des fleurs sur le chemin qui menait aux bains. Il faut dire qu'il aurait accepté beaucoup de chose juste pour accélérer leur arrivée.

A présent, elle s'était dévétue.. tout en suptilité et grâce. Les roses cachant sa poitrine avant de se glisser dans l'eau. Il était allé s'assoir mais au fond, il n'avait qu'une envie.. la rejoindre.
Après avoir nagé un peu elle revint vers lui et se remit sur le dos au milieu des roses. Un vrai tableau.. un peintre aurait sans nul doute pu peindre la scène.

Sa chevelure flamboyante, la pureté de son visage, ses formes voluptueuses, un corps à se damner.. Il soutenait son regard, la dévorait des yeux plutot, s'attardant sur toutes ses formes avant de revenir à ses yeux. Il prenait enfin conscience de la chance qu'il avait. Il allait épouser une jeune femme sublime, une Baronne, ils seraient riche et malgré son grin de folie, elle ne manquit pas de qualité. Qu'il était dangereux de s'en approcher de si près lorsqu'on ne veut plus tomber amoureux...

Il se leva et se rapprocha du bord. Il brulait d'envie se baigner avec elle et comptait bien le faire. Le brun retira ses bottes une à une puis ses bas et entreprit de défaire sa ceinture.


Vous êtes sublime Baronne ! Permettez que je me joigne à vous ? L'eau a l'air divine en cet instant...
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Johanara
Son fiancé appuyé à la rambarde de la tribune semblait s’émerveiller du spectacle qu’elle lui offrait. Une sirène sortie d’un conte des Mille et une Nuit qui ne nageait que pour son bon plaisir…

Elle lui sourit avant de lui envoyer un baiser de la main. Que comprit le brun seigneur en voyant son geste ? Une chose semblait certaine, il souhaitait partager la baignade avec elle…

Johanara s’apercevant qu’il s’apprêtait à la rejoindre, fut hors de l’eau en un instant, montrant par la même, que si elle savait fanfaronner en tenue d’Eve telle la plus sensuelle des naïades, sa brasse coulée était des plus redoutables !

Il fut pourtant très rapide, elle eut juste le temps d’enfiler une fine chemise que déjà il l’enserrait de ses bras. Elle ne put atteindre sa robe…

Un sentiment de panique envahit la jeune femme. Ils étaient au bord de l’eau, la chemise mouillée collait à ses formes vallonnées et Balian avait déjà commencé à se dévêtir. L’avait-elle enflammé au point de lui faire perdre la tête ? Voudrait-il la faire sienne au milieu des bains romains ?

Romantique, la Baronne avait toujours imaginé sa première nuit avec Balian au milieu des draps de satin blanc de Lignières la nuit de leurs épousailles. Il aurait enlevé la tiare de diamants –Laissez la rêver !- étincelant dans les boucles fauves et soyeuses avant de l’allonger sur la couche et de contempler l’ivoire s’éclairer du feu de sa crinière. Ses mains auraient repoussé les jupes immenses et la dentelle de la robe de mariée, défait les rubans, dégrafé les attaches pour libérer de son écrin les charmes baronnesques… Et il l’aurait faite sienne sous le regard bienveillant du Tres-haut et de ses anges.

Mais là… à peine un mois avant les noces…Dans un lieu public…voire dans l’eau… !

Elle tenta de se dégager de son étreinte, mais ne réussit qu’à faire soulever sa chemise, dévoilant sa saisissante poitrine. Johanara ne savait plus où se couvrir, de son poitrail victorieux au triangle de boucles cuivrées que le fin tissu peinait grandement à dissimuler.


Mes cheveux sont trop mouillés… pas ici non…Comment ça prendre votre chemise pour les sécher… Non non !

Elle manqua défaillir, chancela mais se retient à lui.
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