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[RP] Salle du Plaid du Palais Ducal du Duché de Bourgogne.

Aegon
Très attentif lui aussi, le prêtre n'eut que raisons de reprendre un air étonné et de froncer un peu le sourcil. S'inclinant légèrement au départ de la duchesse, il approcha doucement Great.

Mon fils, serais-tu en train de me dire que tu souhaites que soit mis en place une bande de bourguignons portés à l'excès sur la boisson, coupables du péché de Gourmandise, pour qu'elle aille répandre les malheureuses habitudes de ses membres auprès des Bourguignons, cela dans l'espoir de les amener à procréer par la prévention d'inhibitions aussi naturelles que saines pour les choses de la chair, qui, en dehors du mariage, sont péchés de Luxure?

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Greatremy
Great sourit. C'etait un excellent resumé de ce qu'il etait venu proposer au Duché

Exactement, on peut dire que tu as saisi toute la quintessence de mon plan destiné a revigorer la bourgogne. Evidement, je ne suis pas persuadé que tu partages ma maniere, de voir, j'avoue que ce serait même etonnant. Ton ministère fait que je sens pointer quelques reticences, pas vrai ?

Great goutait tout le piquant de la situation. mais bon, choisir un ecclesiastique comme porte parole, ça avait ses bons et ses mauvais côtés. Le principal etant qu'il agisse en porte parole, et non en religieux dans sa fonction.

Aussi n'est ce point ton avis personnel que je sollicite, mais juste que tu te fasses l'intermediaire aupres du Conseil ducal afin qu'il se prononce sur la faisabilité de la chose. Je ne doute pas que tu seras un fidele messager de mes dires, comme tout porte parole qui se respecte.

Comment faire passer l'amertume de la medecine que Great se proposait de mettre en oeuvre au pere Aegon? a voir son air plus que sceptique, ça n'allait pas être simple... Avec toute la mauvaise fois dont il rtait capable, Great rajouta quelques mots

et pi tu sais, c'est quand même une tres belle oportunité pour l'eglise. imagine toutes ces petites têtes blondes à baptiser, et à amener dans le chemin lumineux d'Aristote... m'est avis que dans les 5 membres de la brigade, un prêtre serait même du meilleur effet !


Il fouilla a nouveau dans sa besace, en ressortant une poignee de mirabelles.


je ne peux pas partager le pain et le vin, moi, mais c'est de bon coeur que je t'offre la moitié de ces fruits. Et je serai ravi de confronter un de ces jours nos manieres de voir en taverne devant une biere, ou une tisane si vraiment la biere t'indispose à ce point.

Il avala une mirabelle, se disant qu'il ne manquait que Nans pour en recuperer le noyau...

bien, et alors, quelle est la marche a suivre, maintenant? j'attend ici tranquillement la reponse du duché? je rentre a tonnerre et je guette ma voliere? j'avoue que je suis tres peu familier des us et coutumes de la salle de plaids, ce serait bien d'eclairer ma lanterne.
Aegon
Tout en reprenant son hochement de tête.

Je puis, naturellement, transmettre tes suggestions, le plaid est là pour cela. Un autre usage très sain de cette salle est de discuter ces suggestions, si cela est possible, pour les présenter sous le meilleur jour au Conseil ducal.


Sourit.

Pour le coup, je comprends l'idée, la cause, le procédé et la finalité recherchée. Cependant, je crains que l'aspect financier et moral ne soit un obstacle.

Cela pour deux grandes raisons, qui sont d'abord que tout en pesant sur le trésor ducal, la rémunération de la brigade ne profiterait pas à tous les bourguignons de manière uniforme, mais uniquement à ceux qui seront en taverne en même temps que la brigade.
Tu me diras, la finalité étant les naissances, cela compense, de nouvelles personnes étant, in fine, des contribuables potentiels. Mais 200 écus par semaine, ce n'est franchement pas rien.

Il y a aussi, seconde raison, un aspect moral à la chose: je ne regarde pas là la question en tant que prêtre, mais en tant que Porte-Parole d'un duché aristotélicien. Comprends bien, on payerait là des gens pour qu'ils boivent et fassent boire, et à l'excès. Dans le dessein d'encourager, éventuellement, la luxure.
Autrement dit, c'est le duché de Bourgogne, ancien et révéré phare de l'Aristotélité, qui endosserait la responsabilité, finance à l'appui, d'encourager ses propres populations au péché. Cela ne se peut.

Le Pépé retourna s'assoir dans la cathèdre.

En l'état, je me vois mal présenter ce projet en débat ducal. Les méthodes proposées pour encourager la croissance démographique sont tout bonnement inconcevables, surtout quelques mois à peine après les mouvements qu'ont créé en Bourgogne certains odieux comportements en taverne, qui avaient même fait réagir les autorités ecclésiastiques.

Tout en se frottant le menton.

Mais... Peut-être en révisant méthode et formulation? S'il est parfaitement inconcevable d'officialiser l'encouragement aux péchés de Gourmandise et de Luxure, l'on peut en revanche concevoir d'encourager la consommation raisonnable de boisson, au motif qu'il est connu que l'alcool est bon pour le sang. Et que des Bourguignons en bonne santé sont plus susceptibles de procréer, dans le cadre, bien sûr, d'une union légitime.

Répandre la bonne humeur, aussi, est un motif acceptable et sain. Et, pourquoi pas, répandre la bonne morale, encourageant les gens à recevoir baptême et à forger des unions maritales.

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Greatremy
Aegon a écrit:
Et, pourquoi pas, répandre la bonne morale, encourageant les gens à recevoir baptême et à forger des unions maritales.


Great retint un sourire

euh, p'tet pas jusque là, faudrait pas effrayer le client non plus ! le but est quand même pas de plomber l'ambiance.

bon, ecoute, presente la chose comme bon te semble, le principal est que le duché soit informé. Je suis sûr qu'il sauront faire le tri...

ah, et aussi... ça m'ennuie d'insister, mais je parle, je parle, et personne ne m'a encore offert à boire. ça se perd, on dirait, l'hospitalité bourguignonne. Et apres tu vas t'etonner que je cherche a amener du monde en taverne !
Aegon
Tout en lui tendant sa gourde de Beaune, le Pépé appela à lui un autre varlet, et donna des instructions à voix basse, en profitant pour demander où cela en était de la demande de Lison.

Héhé, c'est que nous n'avons pas de boisson en Salle du Plaid, hormis la mienne. Mais je vais arranger cela. J'ai demandé qu'on apporte quelques caisses de nos vins, et même un réchaud pour le vin chaud, avec de la cannelle et tout!

En effet, quelques minutes plus tard, réchaud et caisses arrivèrent dans la Salle et furent disposés derrière la cathèdre. Se tournant vers Lison, le padre ajouta:

Des dispositions sont prises pour traiter au plus vite vostre affaire, je vous prie de patienter encore un moment; on ne vous oublie pas, rassurez-vous.

Puis, de nouveau vers Greatremy.


C'est bien, je vais remonter ta proposition fort intéressante au Conseil ducal. Je te remercie au nom de Sa Grasce et de son Conseil pour ta participation et j'espère que d'autres suivront ton exemple.
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Linon
Bien sûr, elle n'avait pu s'empêcher d'entendre la conversation, et légèrement souri, car elle avait proposé le même genre de chose dans un programme électoral d'avant son arrivée en Bourgogne.
Mais ne voulant pas interférer avec les bourguignons de souche, elle s'était tue, se contentant de saluer le plaideur et la duchesse d'un signe de tête.

Quand le porte-parole s'adressa à elle, Linon leva le regard, et ne put retenir une petite remarque acerbe.



Bien sûr, je comprends. Ce casier qui était suffisamment en haut de la pile pour qu'on me reproche son existence il y quelques heures est sans doute repassé tout en bas....
Pour finir en bougonnant à mi-voix ça m'a l'air drôlement bien rangé à la prévôté...

Avec un petit soupir, Linon étendit un peu les jambes et croisa les bras pour attendre un peu plus confortablement.
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Aegon
Quelques instants plus tard, un messager arriva dans la Salle et tendit un papier au Porte-Parole. Après l'avoir lu brièvement, il se tourna vers Lison.

Dame Lison, j'ai du nouveau. Il apparaît que nous n'avons pu trouver trace d'un casier judiciaire à vostre nom, soit dans nos archives judiciaires, soit au niveau de la prévosté de Bourgogne, soit au niveau de la Grande Prévosté de France.

Il semble donc que la mention d'un tel casier soit une erreur.

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Aegon
Plusieurs jours plus tard, le Porte-Parole fit ouvrir de bon matin la Salle du Plaid, attendit que le jour avance pour que les gens puissent venir, et, lors que le Soleil approchait de midi, prit place devant la cathèdre et demanda l'attention des plaideurs et auditeurs.

Oyez, oyez!

Avec un peu de retard, je vais lire aux analphabètes et à ceux qui n'auraient point vu les dernières annonces du duché de Bourgogne, le compte-rendu des travaux du Conseil.

A cette occasion, les Bourguignons sont invités à commenter, suggérer, et même critiquer ces travaux. Je serais ici pour donner réponse à vos questions, remonter vos suggestions, supporter vos critiques.


D'une voix forte, le prélat entama.

Citation:


              Compte rendu des travaux du Conseil ducal




    Voilà deux semaines que le Conseil ducal s'est assemblé suite au mandat confié à ses membres par les suffrages des Bourguignons pour les représenter. Aujourd'hui, le Conseil présente au peuple l'état d'avancement de ses travaux.


    • En Economie, un débat sur la surimposition des potagers pour en décourager la culture et favoriser la consommation de fruits suit son cours.

      Par ailleurs, le Conseil s'est penché sur la législation en matière de commerce et à favorablement avisé Sa Grasce de l'opportunité du décret sur la libération du commerce en Bourgogne désormais en vigueur.


    • Des affaires de Diplomatie ont également retenu l'attention du Conseil ducal, notamment sur l'opportunité de rouvrir des ambassades, ce qui a débouché sur la réouverture des ambassades des provinces du Ponant, exception faite de l'Anjou.

      La situation tourangelle a aussi donné lieu à d'intenses délibérations.


    • En matière de Justice , le Conseil s'est penché sur les cas de double sanction lorsqu'une personne condamnée par un tribunal bourguignon se faisait poutrer par une armée bourguignonne. Ces discussions ont abouti sur un vote favorable à une déclaration devant mettre fin à cette situation publiée le 11 novembre dernier.

      La procédure en cas de brigandage fait également l'objet d'examens en vue d'une possible révision.


    • Concernant la Sécurité, le Conseil discute des possibles améliorations en matière de communication entre les divers acteurs, Ost, prévosté, défense civile, etc., et de rationalisation des services de prévôté.

      Un projet de guide à destination des bourgmestres devant les aider dans la défense de leurs villes, est à l'étude.


    • En Communication, la Salle du Plaid bénéficie de toute l'écoute du Conseil ducal et de Sa Grasce; une proposition concernant la natalité et les tavernes a été portée à l'attention des Conseillers et Consultants et fait débat.

      Une proposition de tournée ducale a également fait l'objet de débats: le Conseil s'est prononcé défavorablement à cette proposition.




    Faict le 16 de novembre de l'An de Grasce 1460 au Palais des Ducs de Bourgogne,
    Par Monseigneur Aegon, Porte-Parole de Bourgogne,
    Au nom du Conseil et pour Sa Grasce la duchesse de Bourgogne

    Signé et scellé par icelle







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Alexandre_delots
Alexandre était de passage au palais ducal pour une livraison.
Il en profita pour déambuler dans la demeure burgonde et se retrouva dans la salle du Plaid.
Nouvellement aménagée, cette salle, richement décorée, devait marquer les esprits gourds des pauvres pécores bourguignons. Faisant parti de cette sombre mais néanmoins nécessaire engeance, Alexandre comme tout badaud resta bouche bée devant tant de munificence!

Sur ces entrefaites, le parte-parole de la Duchesse Maud avança pour procéder à la lecture du premier compte-rendu publique de la nouvelle mandature.

Cette lecture emmena chez Alexandre un intense réflexion.
Réflexion qui porta, bien évidemment sur ce qui pouvait le toucher au plus haut point, à savoir la question maraichère.


"Messire mon Père, permettez-moi de vous interpeler au sujet des jardins maraichers qui sont à l'étude au conseil ducal. Je m'en vais de ce pas vous livrer mes réflexions, réflexions paysannes s'il en est, et que bien certainement le conseil aura déjà examiné, mais, voyez-vous, tel que je suis, il me faut vous les dire."

Après ce préambule digne des meilleurs chapeaux littéraires, Alexandre poursuivi.


"Le Conseil semble vouloir inciter à limiter voir supprimer la culture maraichère afin de favoriser l'exploitation des vergers bourguignons.
Noble tache que cela, je vois cependant, à ce but ultime, quelques limites si vous n'y employiez que le moyen de l’impôt foncier.
Pour régler cette question, il y faudrait, je pense quatre points, à savoir, l’impôt, les taxes, circulation et une aide à la reconversion.

Si vous ne jouez que le levier de l’impôt, il y a le risque que dans certaines mairies, cette surimposition soit répartie sur l'ensemble des propriétés et donc augmenterait globalement l’impôt. Cette surimposition est donc nécessaire mais pas suffisante.

Si vous commencez à augmenter les taxes sur les légumes, vous toucherez ainsi d'autres acteurs de la distribution, et ainsi, les marchands ambulants contribueraient au même titre que les maraichers, ce qui rendrait cette mesure plus égalitaire.

Ces dispositions contribueraient à l'amélioration des vergers. Il faudrait néanmoins ne pas oublier de livrer en quantités suffisantes les villes qui n'en produisent pas afin de limiter encore plus l'attrait des cultures de légumineuses.

Enfin, afin de ne pas enfermer les-dits maraichers dans cette spirale, il faudrait nécessairement les inciter et les aider, voire financièrement, à la reconversion de leurs parcelle maraichère... Il se pourrait que le revenu produit par la surimposition et de la surtaxation alimente un fond chargé de faciliter la transition pour les maraicher de cette culture vers une autre plus rentable, à la fois pour le duché et pour eux-mêmes.

Une fois la plupart des champs de légumes reconverti, il faudrait certainement envisager de restreindre ces mesures pécuniaires...

Qu'en pensez-vous?"
s'enquit Alexandre après avoir parlé presque sans reprendre son souffle...

En l'attente d'une réponse - le saint homme avait prit un air dubitatif quand Alexandre prit la parole - l'humble dijonnais se recula d'un pas pour ne point oppresser son interlocuteur.
Aegon
Lorsqu'il eut finit d'exposer le compte-rendu des travaux, un auditeur s'avança vers lui pour l'entretenir du point d'économie portant sur les potagers.

Je vous écoute, mon fils, dit Monseigneur Aegon.

S'asseyant sur la modeste cathèdre, il écouta en hochant doucement la tête l'exposé du paysan, puis, une fois celui-ci terminé, ajusta son étole en souriant.

Mon fils, vous structurez si bien vostre propos qu'il me sera facile et agréable de vous répondre, sur chacun de vos quatre points.

Concernant la mesure de surimposition d'abord. Elle ne concernerait que les potagers, et en aucun cas les autres cultures. En effet, le duché ne fait pas que fixer l'impôt global par mairie, mais aussi le taux d'imposition par culture. Il n'y aura donc aucune cause d'augmentation globale, celle-ci n'étant pas de l'autorité des mairies.

Concernant les taxes, je crois que la question n'a pas encore été abordée, et je me ferais un devoir de rapporter vostre sentiment sur la question à l'attention du Conseil.

Pour ce qui est des livraisons de fruits aux villes ne disposant pas d'un verger, le duché de Bourgogne ne peut malheureusement prendre à sa charge la circulation du commerce intervilles. Néanmoins, ainsi que toujours, le Commissaire au Commerce se tient à disposition des bourgmestres pour des demandes de livraisons, que ce soit depuis les entrepôts ducaux, ou depuis d'autres villes par le biais de mandats intervilles.
Cela est particulièrement vray pour les fruits, dont le duché possède des réserves suffisantes pour approvisionner toutes les villes dont le bourgmestre souhaiterait procéder à importation, selon le tarif indiqués au Conseil financier auquel ces bourgmestres ont accès.

Quant à l'aide à la reconversion des maraîchers, cette possibilité, qui alors s'ajouterait à la mesure de surimposition, est en débat au Conseil.



Et le prélat d'y aller d'un sourire supplémentaire.
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Letiti
Il parait que la chance sourit aux audacieux. Titi ne se considérait pas spécialement audacieux mais d’autres lui assuraient le contraire, bien qu’en pensant plutôt tout bas au terme inconscient. Aussi il se dit qu’il devait forcer quelque peu le destin. Il prit soin de porter avec attention son chapeau le désignant comme Maje et se présenta à la salle du plaid son bourdon dans une main et un épais dossier d’ans l’autre.
Il s’adressa directement au responsable Aegon, un curé - il allait surement falloir la jouer plus fine. Ces bêtes la adorent discuter pour un rien :


Mon père, j’espère que vous vous portez bien.
Je suis le Maje Titi et vient au sujet du projet.


Il se pencha en avant, haussa un sourcil et finit sur le ton de la confidence :

LE projet !
Insistant, mais siiii, vous savez bien, le fameux projet!
Ne lâchant pas prise, celui qui est secret.

Normalement un interlocuteur décent devait pour préserver sa fierté faire semblant d’avoir compris et entrer dans son jeu. Pour être bien sur que ce fut le cas, le Maje préféra en remettre une belle couche :

Le projet demandé par Eusaias, appuyé par la duchesse de la Mirandole et validé par la duchesse élue Fraude !

La c’était forcément du tout cuit. Aussi se redressa t il et prit la première feuille de son dossier, les autres étant vides ou étaient de vieilles lettres permettant d’assurer un volume conséquent au document. Il agita la lettre sous le nez du père :

L’estimation est terminée, vous serez content d’apprendre que cela sera moins cher que ce qui était prévu.
Il me faut donc 2000écus des caisses du duché.
Je vous prie d’aller me les chercher, je vous signerai un reçu.
Termina t il magnanine

Titi laissa au curé le papier gribouillé qui expliquait que les 2000écus demandés seraient complètement utilisés à la réalisation du Projet. Un sourire satisfait aux lèvres, les épaules dégagées, le petit bonhomme attendait que la bourse arrive.

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Aegon
Audacieux, l'homme qui se présentait à lui l'était sûrement. D'abord disposé à l'écouter, Monseigneur Aegon, qui n'était point curé, posa sur lui un regard bénin et tout paternel, celui qui exprimait la patience, tout en hochant doucement la tête.

Bonjour, mon fils. Je vous écoute. Il y a de nombreux projets qui sont discutés au Conseil.

Aux précisions du sieur Maje Titi, le prélat ne put que lever des sourcils étonnés.

La duchesse Fraude? Qui est-ce donc? Un projet du duc de Bouillon, appuyé par la Mirandole? Mais qu'est ceci?


De plus en plus étonné, il afficha à mesure que l'homme continuait de parler une mine passant de la stupéfaction au scepticisme le plus achevé.


Moins cher? Ah oui, ravi, oui...

2000 écus, oui oui, naturellement...

Un reçu, oui, naturellement, cela serait plus honnête...


Se forçant à sourire, il fit signe au sieur d'attendre là par un geste de la main qui voulait aussi dire: oui oui, j'ai compris, ne dites plus rien, cela va.
Se tournant à demi sur la cathèdre, il regarda alors au fond de la salle et appela simplement:


Gardes?

Reposant alors son regard sur le pétitionnaire, fit passer sa main, paume ouverte vers le haut, devant lui dans un ample geste, comme pour inviter l'homme à dire encore quelques mots avant de se faire jeter dehors.

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Letiti
Monseigneur Aegon, qui n'était point curé - heureusement que titi tient sa langue - le recut rapidement et l'écouta patiemment. en revanche Titi fut étonné fut fort mari de voir qu'au lieu d’acquiescer benoitement, il posait des questions.
Il reprit confiance quand enfin celui-ci se rangea à ses dires. Confiance bien vite balayée par les gardes approchant:


Euh... mon père, ne vous en faites pas, le secret est bien gardé, pas besoin d'en rajouter... des gardes...

Il reprit un ton plus sur de lui:

La duchesse Bode voyons, celle élue du peuple, qui dirige en ce moment.
Vous semblez bien fatigué mon père.
Je peux vous concocter un petit remontant si vous le souhaitez.


Tachant de ne pas se faire mettre dehors, il accéléra son débit et agita le dossier:

J'suis le Maje du duc de Blanc-Combaz voyez.
Et la duchesse de la Mirandole admire énormément mes travaux voyez.


Quelques petits mensonges ne faisaient pas de mal. Et puis ce n'étais pas vraiment des mensonges du point de vu du Maje. Eusaias serait surement flatté de l'avoir comme Maje à ses côtés et Angélyque admirerait surement ses sorts si elle les avait vu.
Sentant qu'il marquait des points, il enchaina:


Et donc j'ai suggéré au duc qu'il serait probablement intéressant pour lui de montrer au peuple que le très-Haut le soutient.
C'est ca le projet secret!
J'ai imaginé un tour de majie lui permettant dans une démonstration publique de s'afficher porté par le Très-Haut sur le trône!


Titi avait oublié à qui il s'adressait et ne vit pas sur le coup les ignominies qui sortaient de sa bouche face à un homme d'église. Il sourit et termina:

Forcément j'aurais besoin de fond, et comme ca participera à la rénovation de l'entrée d'une église, le duché par l'intermédiaire de l'accord de la duchesse doit me verser des fonds, les 2000écus.


Il fit un clin d'oeil à Aegon ainsi qu'un hochement de tête. il était fier de son idée, idée qui n'avait dans les faits été partagée avec personne, mais c'était un détail. Comme Eusaias et Angélyque, Maud accepterait forcément. il ne faisait qu'accélérer le processus.

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Aegon
Un lent clignement des yeux signifia au pétitionnaire qu'il pouvait poursuivre, pour le moment... La seule vue des gardes semblait en effet l'avoir ramené à des dispositions plus raisonnables.

Citation:
La duchesse Bode voyons, celle élue du peuple, qui dirige en ce moment.
Vous semblez bien fatigué mon père.
Je peux vous concocter un petit remontant si vous le souhaitez.


Nouveau clignement des yeux, soutenu mais doux, celui là exprimait l'effort de patience du Porte-Parole.

Citation:
J'suis le Maje du duc de Blanc-Combaz voyez.
Et la duchesse de la Mirandole admire énormément mes travaux voyez.


Nouveaux clignements deux yeux, pluriel cette fois, et très rapides. C'était là un réflexe nerveux qui exprimait le retour de la perplexité dans l'esprit du prélat qui avait prit le mot Maje pour une partie du nom du pétitionnaire, ou pour une bizarrerie de patois provincial comme il y en avait toujours voulant dire Messire ou Maître.

Le Mage du duc de Bouillon?

Le prélat appela à lui des forces de patience et de composition insoupçonnés pour écouter la suite sans bondir. Au lieu d'exploser dans une rage folle, le doux recteur dit d'un ton mielleux.


Un tour de magie... De magie, oui, je vois... Pour faire croire au bon peuple que le Très-Haut soutient le duc de Bouillon dans ses entreprises royales...

Mais alors, ce tour, comment se ferait-il? Cela sera-t-il simple mécanique ruineuse ou y aura-t-il quelques sorts habiles et prodigieux?


Tandis qu'il prononçait ces mots, Monseigneur Aegon fixa un regard plus que perçant, comme qui dirait inquisiteur, sur le personnage.
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Letiti
Aux yeux de titi, il n'avait pas l'air malin l'homme d'église à cligner des yeux comme cela. Les femmes avaient tendance à battre élégamment des cils, mais là... Ca n'avait pas tout à fait le même effet!

Enfin il avait compris! Pas Titi en tous cas:


Voilaaaaa.
Le Maje Titi.

Par contre je me dois de vous détromper!


Il leva un index et prit un air professoral:

Il n'est aucunement question de berner qui que ce soit, mais bien de prouver l'assentiment du Très Haut dans les entreprises royales du duc de Bouillon.
Voyons mon père, mon... don vient du Très Haut, donc logiquement s'il me permet de mettre en évidence le duc, c'est que le Très Haut approuve.
Ca me semble d'une logique imparable.


Se penchant un peu plus près à l'oreille d'Aegon, il ajouta en pouffant:


Mais j'suis pas naïf au point d'vous dire comment opère ma majie.
Voyons mon père, vous comme moi devons garder les petites ficelles de nos modestes démonstrations.


Ayant mal analysé les réels sentiments d'Aegon, il conclut tout haut et bien fier:

Le résultat sera prodigieux en tous cas, ne vous en faites pas!
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