[RP] Bureau de l'évêque de Limoges

Edmond aime les femmes, on l’a déjà dit mais il n’est pas sans savoir que ces adorables créatures sont passées maitres en ce qui concerne les faux semblants. Pourtant, en dépit d’une nature méfiante, alors même qu’il cherche la moquerie dans les propos de l’évêque, rien ne vient, rien que de la sincérité. Femme et sincère, voilà un paradoxe des plus charmants, aussi se détend-il un peu et il s’assied sans inquiétude aucune. On vous l’a dit, il fait confiance aux femmes. Le fou.

Homme d’affaires avant d’être moitié d’homme, à moins que ce ne soit l’inverse, Edmond ne s’est pas embarrassé de pincettes pour exprimer ses vœux et ses désirs. Les femmes sont multi-tâches comme le prouve si bien la Bellecour, mais lui est habitué à gérer plusieurs affaires de front sans sourciller, aussi s’apprête-t-il à poursuivre la discussion en ce sens, quand on frappe à la porte. L’évêque se lève et lui hausse un sourcil, rien de grave. Un instant, un bref instant, il revoit sa nourrice bien pieuse et l’image se superpose à celle de l’abbesse. Pas de mère, puisqu’elle est morte après sa naissance, pas de père puisqu’il s’est ensauvé, ayant en horreur ce fils contrefait. Mais une vieille nourrice aux paroles empreintes de foi, une sœur convaincue que le Très-Haut les aimait. Oui, la Foi a été l’amie d’enfance d’un gamin bien seul.

La voilà qui revient, et l’enjoint à poursuivre.

« Ma sœur a été baptisée, oui. Par l’une de vos comparses.. » Il cherche un instant, car pour être intelligent, il n’a pas pour autant la science infuse. « Eilinn Melani, je crois. » Et ? Pour le corps loin ? « Je.. »

J’ai honte.

« Son corps repose actuellement dans un catafalque, l’affaire a bien longtemps trainé et je gage que personne ne voudra l’ouvrir dorénavant même si j’ai pris garde de le faire entreposer dans une cave. »

Le nez se fronce et une ride vient ternir encore plus le front trop grand du nain, la proéminence imparfaite des sourcils joue son rôle à merveille puisqu’elle dissimule le regard qui s’éteint. J’ai honte. La Lumière est partie et je l’ai laissée se décomposer. Les mains courtaudes viennent frotter la face racornie du nabot comme pour en chasser les pensées sombres. Cela a trop trainé, combien de jours passés devant ce catafalque à continuer à lui parler, comme si repousser cette messe pouvait lui donner l’impression que la mort recule pour lui laisser cette petite sœur retrouvée mais vite disparue.

« Naelhy repose à Paris, mais je pourrai l’amener ailleurs si vous le dési.. » La voix s’est brisée, et cela l’étonne plus que n’importe qui. Est-il donc si faible ? La trentaine avancée et le voilà qui pleure pour les beaux yeux d’une illuminée. « Si vous le désirez évidemment. »

Peut-être qu’elle ne veut pas faire de messes pour un cadavre en putréfaction. Cela se comprendrait, il n’y a bien que lui pour ne pas s’encombrer de cela. Les mains s’abaissent et l’une d’elles vient faire tourner les bagues qu’il y a sur la senestre. Oui, il a bien réussi mais pourquoi ? Pour qui ? Le regard pourtant se pose serein sur l’évêque.

« Quant à moi, en sus de cette confirmation, que faut-il que je fasse pour pouvoir rejoindre les rangs du Très-Haut ? »

Et guider celles qui restent sur le droit chemin, et avec elles, tous les enfants du Très-Haut.
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Ma cousine, ce génie de la peinture

"- Je t'aime.
- C'est vrai ?
Moi aussi, plus que tout.
- Oui.
- Prouve le.
Taquine.
- Tout d'abord épouse moi.
- Ouiiii je t'épouse !
J'en rêve. Un jour oui, mon bel amour, je serais ta femme.
- Allons à l'église alors, allons nous marier. "
Que..Quoiii ? Et mon fief ? Tu es vraiment noble, je ne le suis que de sang encore. Comment...?

Surprise, Anna se laissa entraîner au détour d'une discussion mi taquine mi sentimentale, sa main dans la sienne, ne le lâchant jamais.
Les voilà devant la porte de bois du bureau de l’Évêque au Palais Épiscopale. Ne dérangeraient-ils point en heure si tardive ?
Alors qu'elle attendait, ses yeux scrutèrent le visage de son bien aimé, se surprenant à apprécier sa spontanéité.
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Tout se mettait en place ... Merveille parmi les merveilles ! Elle n'avait pas encore d'aide-mémoire pour les événements personnels, mais à la lumière de ce qui s'annonçait, il lui faudrait peut être investir. Mais pour l'heure, elle était encore capable d'énoncer de tête :

Pour moi il s'agira de Jehan de Proisy-Fortunat et d'Allydou de Lisaran. Ils sont mes parrains et marraine, ils veillent sur moi depuis le décès de maman, et comme leur présence m'était de toute façon nécessaire, je me suis dit que c'était le mieux à faire.

Choupi, interromps-moi si je me trompe, a demandé à Lafa_ de Bussac et Xavix de Beaurepaire.
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Le texte ... ? Ah mais oui, le texte ! Il en faudrait bien un ! Mais lequel ? Après un regard à Choupi qui déjà avait la tête de retour en Poitou, et qui en matière religieuse prenait coutume de s'en remettre à elle, la demoiselle se décida donc.

Oh, tout texte qui vous semblera approprié nous conviendra. Le Livre des Vertus recelle de textes intéressants.
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Il la suit, parce qu'il est nain mais bien élevé, aussi se place-t-il à sa suite, en quête d'une invitation à s'asseoir une fois arrivé dans le bureau privé de l'Evêque. L'étiquette a cela d'amusant qu'elle la place en position de supériorité en dépit même de sa stature de femme, en un mot comme en cent, Edmond l'imagine papillon quand il n'est que chenille, une chenille sur le chemin accidenté de la Foi.

Face à elle, face à cette femme qu'il imagine déjà sanctifiée, le voilà qui hésite, pas sur son désir de rejoindre les rangs des hommes du Très-Haut mais surtout sur la façon d'avancer la chose, et tant de questions se mêlent dans son esprit, tant de sujets qui obombrent cette Foi lumineuse d'une douloureuse inquiétude.

« Je vous remercie de ne pas vous être moquée de mes aspirations. » On s'est si souvent moqué de lui. « Nous avons toujours été de fervents défenseurs de la Foi Aristotélicienne dans ma famille.. Et si ma soeur était encore là, je sais qu'elle m'aurait poussée à développer plus encore cette envie de servir Dieu. Mais elle n'est plus là.. Et.. Procédez-vous aussi aux enterrements ? »

Il croit en Dieu, sans problème. Mais il ne perd pas le Nord et ne perd pas le sens des priorités. Sa soeur est au frais dans une cave mais sous peu de temps, elle ne va pas tarder à être dans un état des plus déplorables.
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Ma cousine, ce génie de la peinture

L'abbesse sourit en oyant la confirmation de la date, avant de sortir un petit carnet pour y noter lieu, date et noms des futurs époux. Son mémorandum ne la quittait jamais, maintenant qu'elle s'était aperçue qu'il luy arrivait de temps à autre d'oublier certains évènements.

Et bien, il me faudrait le nom de vos témoins respectifs, pour le reste je vous fais confiance, en tant que clerc vous saurez comment préparer l'office.
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Héraldique

L'abbesse opéra une brève réflexion, se disant que, si tout se passait bien, elle pourrait effectivement rallier sa paroisse en terre poitevine dans les délais.

Je vais m'arranger pour estre présente au plus tard à la dizaine de mars... L'important est que les bans soient publiés quinze jours au moins avant le début de la cérémonie. Etant donné que la mi-febvrier se trouve dans deux jours, nous devrions pouvoir fixer les épousailles au premier mars...
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Héraldique

Sourire mi-figue , mi Raison , la réponse de l'évêque lui rappela tous les souvenirs qui avait déjà quelques peu retardé la cérémonie

Ma mère,

nous avons du déjà repoussé quelques peu repoussé la date de la cérémonie , pour cause d’événements indépendant de notre volonté , et ne voulant repousser plus ce qui sera le plus beau jour de notre vie , nous aurions en fait désiré que cérémonie se tiennent le plus tôt possible.

De plus ma douce et moi , avons volonté que cette célébration soit effectués en l'église de La Trémouille , chose qui n'était point prévu à l'origine mais à laquelle nous nous sommes finalement résigné

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choupi accompagné la douce blonde au palais épiscopale de Limoges

le voyage de La Trémouille avait été des plus tranquille en fait et rapide, ce qui fit qu'ils arrivèrent un peu en avance par rapport a ce qu'ils avait prévu

il eut le temps de voir le lieu de travail de Malone et s'est tout naturellement qu'ils se retrouvaient devant la porte de la personne qu'ils étaient venus voir plus particulièrement : l'Eveque

il entendit sa douce dire


Mère Eloin devrait avoir la solution, depuis que je la connais, elle a toujours eu une solution dans sa manche.

souriant il ne put que lui susurrer

je te fais toute confiance , ma douce

un peu tendu , car lui , tout comme Malone connaissait la raison de cette visite, et elle était loin d'être anodine en fait
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choupi fut des plus heureux d'un telle accueil de la part de l'évêque , qui en fait ne connaissait pas ni jamais croisé

Merci pour votre accueil , et depuis le temps que Malone me parle de vous c'est un honneur de vous rencontrer

dit il en souriant

Je suis Choupi , et j'accompagne ici lieu , Malone avec qui nous aimerions vous entretenir d'une affaire des plus importante

ou comment refiler la patate chaude, choupi jeta un doux regard vers Malone , l'invitant à prendre la suite
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Décidément, les deux femmes se découvraient plus de points communs qu'il n'y paraissait...

Je suys moy-mesme la chef de ma famille, et c'est effectivement loin d'estre de tout repos quand il faut chercher des informations et des certificats. Encore que, moy qui suys clerc, ais jà un pied dans les registres et autres archives ecclésiastiques...

Eloin hocha la teste en oyant la requeste de la vicomtesse.

Bien sur que vous pourrez venir assister à son baptesme ! Les messes, comme les sacrements, sont ouverts à tous ceux qui le souhaitent, pour peu qu'ils ne dérange point l'office lorsqu'ils ne font point partie de la famille ou des amys.

Elle précisait ce dernier point en rapport avec la mésaventure qui luy était arrivée la dernière foys qu'elle avait officié en cathédrale ; mais elle se doutait que la jeune mariée n'était point femme à faire un scandale au seing mesme de la maison du Très-Haut.
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Héraldique

C'est Phylogène qui s'occupe de la fiche de ma famille. Malgrés la grande charge de travail qu'elle a, cela est assez rapide.
C'est juste que ma tante Marie Alice m'a demandé de mettre nostre fiche à jour car elle s'est mariée depuis peu mais l'héraut m'a demandé d'attendre mon mariage pour éviter de refaire de la paperasse.
Je vous ai un peu préssée et j'en suis désolée mais cela fait déjà quelques mois qu'elle attend. Cela n'a pas que des avantages d'être le chef de la famille.

La blonde adressa un sourire à l'Evesque lorsque cette dernière lui parla de sa petite soeur.

En effet elle m'a parlé de ce souhait, j'en suis très contente qu'elle ait entamé cette démarche ! Elle est comme moi, elle a ce besoin dans les tripes d'être relié à Aristote. C'est une fervente croyante.

D'ailleurs, si cette cérémonie est ouverte au public, je serai heureuse d'y assister, cacher au fond afin de ne déranger personne.
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Un petit sourire accompagna sa réponse lorsque la vicomtesse évoqua l'Hérauderie.

Je comprends, moy-mesme j'attends l'enregistrement de la mise à jour de ma fiche familiale, j'espère que le nouveau Sylvestre sera plus rapide dans son travail que le précédent...

Ah, elle était loin l'époque ou Leah Melani était Sylvestre, en ce temps-là, les demandes ne traînaient guère plus d'une lune !

Elle retint un haussement de sourcils en oyant l'offre de la jeune femme, avant de se souvenir de l'image que son miroir luy avait renvoyé, le matin mesme : des cernes soulignaient ses yeux, plus marqués que d'ordinaire.

Mercè. Pour le moment tout va bien. J'ai reçu demande de vostre sœur, concernant le baptesme. Je l'ai inscrite à la session de pastorale qui va ouvrir sous peu, j'imagine qu'elle vous aura parlé de sa démarche...
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Héraldique

Elle n'avait pas entendu très longtemps, elle en avait profiter pour découvrir les lieux, apprécier les décorations, c'était la première fois qu'elle venait dans ce palais.
L'évêque fit son entrée, un grand sourire, la Vicomtesse s'avança vers elle et lui baisa la main (j'espère que ça se fait^^).

Monseigneur le Bonjour, comment allez vous ?

Sofja se redressa.

Je venais voir si je pouvais obtenir de vostre part le certificat de nostre mariage car je souhaiterai le transmettre à nostre héraut afin de mettre la fiche familliale à jour.
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Faisant un grand sourire,
Je suis ravie de suivre ce séminaire, le temps de faire mes affaires je partirais vendredi matin avant le lever du soleil. Est ce que pourrais être à Noirlac pour lundi 7 janvier 1461ou pas combien de temps de marche, faut il un droit d'entré pour le Duché du Berry. Je resterais combien de temps de vr'ai je resté à Noirlac, c'est pour la Défense Bénévole. Pour ma confirmation on verra ça à la fin du séminaire ?

D'accord pour tout, je suis impatiente, vous me dirais a quel moment faudra faire la confirmation. on se retrouve a l'abbaye et puis je vous souhaite une bonne fin d'année 1460. A l'année prochaine

Oui ma mère j'ai été baptisée. Lors d'une vos missives vous m'avez parler de séminaire primaire, que je n'ai pas suivi, est ce trop tard pour en suivre un ? je vais un peu trop vite peut être..

Rougit par timiditée

Essayant de se souvenir quand avait eu lieu son baptême, ça fait trés longtemps, 30 ans pour être exact
C'était en en aout 1430 à St-Cybranet près de Sarlat dans le comté du Périgord.
Oui justement je veux suivre un des deux séminaires, depuis je suis vos cours la foie me vient de plus en plus, mais je ne savais point que cela existait le séminaire. Vous savez quand a lieu le prochain séminaire des cisterciens ?

Bonjour ma soeur,

pourrais je vous parler ?

Bonjour ma soeur puis je vous apeler ainsi ? Je suis Dame Melval

S'asseoie sur une chaise tout en regardant autour d'elle avec des yeux tout émerveillait

Merci, c'est trés jolie ici

Assise à sa table de travail, l'évesque était en pleine consultation des dernières nouvelles venues de Rome et des articles de presse apportés le matin-mesme par un vas-y-dire, lorsque le chef de la garde vint luy apporter son courrier.

Une réponse du sieur qu'elle avait contacté pour estre sacristain à Tulle, des invitations à voter pour telle ou telle liste comtale, un petit mot de son beau-frère et de sa nièce pour ses... mince, quel âge avait-elle, déjà ? Au moins le demy-siècle, voire un peu plus... Bref, peu importe, au final, elle était vivante, c'était le plus important.

Et une demande de certificat. Cela faisait longtemps, d'ailleurs, qu'elle n'avait point reçu pareille demande. L'abbesse quitte son siège, et ouvre le registre des baptesmes.

Mince ! Marmonne-t-elle en s’apercevant que monseigneur Angelo, officiant dudit baptesme, n'avait point notifié ce sacrement-ci avant de quitter le diocèse.

Un instant plus tard, la moniale avait quitté son bureau, pour aller rejoindre l'enfant de chœur, à cette heure occupé à quelque ouvrage de nettoyage. A l'issue d'une brève discussion, elle obtient les renseignements qu'il luy faut, c'est l'avantage d'avoir un subordonné curieux au point d'assister à toutes les messes pouvant bien avoir lieu en la cathédrale, en sus de ses tâches habituelles...

Viens avec moy, tu vas aller porter ma réponse à une fidèle. Déclara-t-elle simplement avant de retourner à son bureau.

Lorsqu'elle eut terminé, elle confia la missive à Gabriel, avec pour mission de le porter à sa destinataire.

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Héraldique

L'évesque écouta la précision qu'apporta le jeune homme sur le statut des clercs au seing de l'ordre du Temple, avant de luy répondre.

Vous avez d'ores et jà mon aval pour débuter la construction d'une nouvelle église à Guéret. Recrutez maçons, charpentiers, oeuvriers autant qu'il en faudra, et ne regardez point à la dépense : le diocèse règlera salaires et coût des marchandises.

Quant à moy je vais m'entretenir avec monseigneur Bender, et je vous recontacterais dès que j'aurais eu réponse.

Pour ce qui est de vostre séminaire, avez-vous choisi l'endroit où vous souhaitez suivre cet enseignement ?
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Héraldique

Je comprends, et je sais pertinemment qu'il faut des guerriers au service de la Foy, pour résoudre les situations où le Verbe ne suffit plus. Répondit l'abbesse lorsqu'il avoua ne point avoir suivi d'études religieuses.

Je puys vous proposer de venir suivre la licence d'aristologie de l'ordre cistercien, ou bien le séminaire primaire de l'archidiocèse de Bourges, je vous laisse le choix.

Puys l'évesque fit part au jeune homme d'une interrogation.

Dictes-moy, vous estes sur qu'il n'y existe nulle incompatibilité entre l'appartenance à un ordre militaro-religieux et la fonction de diacre ?
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Héraldique

"Je pense que ce serait intéressant de dévenir diacre et surtout utile pour Guéret. Cependant, je ne connais rien à la démarche à suivre, pourriez-vous m'aider, SVP?"

répondit Paul après avoir longuement réflechi

Paul s'inclina devant l'évesque

"Bonjour votre éminence, je vous remercie de me recevoir. En effet, j'aimerais bien faire quelques chose pour l'église de mon village. Je suis parti très loin pour me battre contre l'héresie et maintenant je suis fatigué de la guerre et j'ai envie de construire. L'église de mon village est en ruine, j'ai des bras fortes et je peux faire des choses. Malheureusement, j'avais choisi d'entreprendre des études de diplomatie car j'ai ét" chargé des relations diplomatiques avec l'Eglise pour mon Ordre, puis une longue maladie m'a éloigné de beaucoup de choses. Là je m'apérçois que beaucoup de choses que pour moi étaient importantes en réalité sont des vanités. Je viens donc vous voir sur conseil du recteur de l'Université."

L'abbesse prêta une ouïe attentive aux explications du templier, et haussa un sourcil en apprenant la ruine de l'église de Guéret. La paroisse ne dépendait point réellement du diocèse de Limoges, puisqu'elle était directement rattachée à la province de Bourges, mais, par Sainct-Arnvald, elle ne laisserait point les choses ainsi ! Elle savait l'actuel archevesque de Bourges fort dévoué à son sacerdoce, elle ne doutait point qu'il soutiendrait un projet si elle en proposait un pour cette paroisse.

Vous avez les bras, et le diocèse a les écus, nous pourrons donc reconstruire une église à Guéret. Estes-vous seul à porter ce projet, ou bien avez-vous fait part de vostre envie à d'autres villageois ?

Il fallait qu'elle sache s'il y avait besoin de recruter une équipe de maçons et d'oeuvriers pour élever une nouvelle église, ou si les villageois étaient motivés pour cela.

Le templier semblait en pleine réflexion sur son avenir, aussi la moniale le laissa s'exprimer jusqu'au bout, elle ne tenait point à l'influencer par une quelconque suggestion, du moins pour le moment.

Et que souhaitez vous faire, maintenant que vous avez différencié l'important du futile ?
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Héraldique

Devant le bureau de l'évesque, dans le couloir.

Le chef de la garde n'était jamais bien loin du bureau de l'évesque, veillant à ce que tout se passe au mieux ; et surtout, à ce que monseigneur ne soit point dérangée lorsqu'elle était déjà occupée avec quelqu'un d'autre !

C'est en faisant une ronde dans le palais qu'il remarqua un homme toquant à la porte du bureau de l'évesque. Ni une, ni eux, Charles se dirigea vers luy, et engagea la conversation.

Bonjorn ! Désolé messire, vous ne pourrez point entrer tout de suite, monseigneur de Limoges est actuellement en entretien. Je suys Charles, chef de la garde du palais épiscopal.

En quoi le diocèse peut-il vous aider ?

Bien décidée à complaire à sa marraine, la poupée croisa sagement les mains sur ses genoux tandis que l'évêque lui annonçait sa pénitence. S'arrêter dans chaque ville traversée pour aller prier dans l'église du cru? Ma foi, ça n'était pas trop rude, comme châtiment, il fallait bien le reconnaître. Et puis, la prière qu'on lui assignait était plutôt belle, elle aurait plaisir à la réciter.

Tendant la menotte, elle se saisit du parchemin que lui tendait Eloin et le rangea avec soin dans son aumônière avant de reporter son attention sur sa marraine.

Je le ferai, cara marinia, je te le promets, et sans rechigner.

Elle ne pût en revanche retenir une petite grimace lorsqu'elle entendit la deuxième partie de sa pénitence. Porter la sombre tenue des pénitents pendant un grand mois?

Jusqu'à la Saint Nöel? Tant que ça?

Aïe! Elle qui était si coquette, voilà qui en effet allait être une sévère punition! Avec un gros soupir, elle se résigna néanmoins à cette perspective.

Ma foi, je suppose que je l'ai mérité... Ca aussi marraine, je le ferai...

Elle n'alla tout de même pas, cette fois, jusqu'à promettre de s'exécuter sans renâcler.

Entendant alors toquer à l'huis du bureau, elle se leva pour prendre congé, consciente qu'elle avait déjà largement retenu l'évêque.

Je te remercie de m'avoir écoutée, cara marinia. Cela... Cela m'a fait beaucoup de bien de te parler tu sais, je me sens bien plus sereine qu'à mon arrivée! Pourrais-je revenir te rendre visite avant de quitter Limoges? Pour l'heure, je ne voudrais pas te déranger plus longtemps, je crois bien qu'on te réclame!

Eloin étant l'une des très rares personnes pour lesquelles elle éprouvait assez d'affection pour devenir démonstrative, la quintefeuille s'approcha pour serrer sa marraine dans ses bras avant de prendre congé, le coeur en effet plus léger.
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Le malaise de sa filleule la rassurait, sa repentance et son envie de purifier son âme semblaient sincères.

L'abbesse réfléchit aux modalités de ce pèlerinage. Il fallait quelque chose d'imposant, vu l'importance du pêché commis, mais point trop non plus, car il ne fallait point décourager la fidèle aristotélicienne qu'elle restait maugré cet écart.

Ma foy, je ne vois guère de sainct qui soit particulièrement invoqué contre la forme de pêché qui fut le vostre, mais j'ai ma petite idée... Vous irez prier dans l'église de chaque village que vous traverserez, et vous y réciterez cette prière à Aristote, nostre prophète.

Par le petit garçon qui meurt près de sa mère
Tandis que des enfants s'amusent au parterre
Et par l'oiseau blessé qui ne sait pas comment
Son aile tout à coup s'ensanglante et descend
Par la soif et la faim et le délire ardent
Je vous salue, Aristote.

Par les gosses battus, par l'ivrogne qui rentre
Par l'âne qui reçoit des coups de pied au ventre
Et par l'humiliation de l'innocent châtié
Par la vierge vendue qu'on a déshabillée
Par le fils dont la mère a été insultée
Je vous salue, Aristote.

Par la vieille qui, trébuchant sous trop de poids
S'écrie: " Mon Dieu ! " par le malheureux dont les bras
Ne purent s'appuyer sur une amour humaine
Comme la Croix du Fils sur Simon de Cyrène
Par le cheval tombé sous le chariot qu'il traîne
Je vous salue, Aristote.

Par les quatre horizons qui crucifient le monde
Par tous ceux dont la chair se déchire ou succombe
Par ceux qui sont sans pieds, par ceux qui sont sans mains
Par le malade que l'on opère et qui geint
Et par le juste mis au rang des assassins
Je vous salue, Aristote.

Par la mère apprenant que son fils est guéri
Par l'oiseau rappelant l'oiseau tombé du nid
Par l'herbe qui a soif et recueille l'ondée
Par le baiser perdu par l'amour redonné
Et par le mendiant retrouvant sa monnaie
Je vous salue, Aristote.

Eloin quitta le voisinage de Boucles d'Or pour aller s'installer à son bureau, prit une feuille de parchemin vierge, et s'appliqua à rédiger la prière sur le vélin, avant de le tendre à la fille d'Izarra.

Il vous faudra également porter la tenue de pénitent durant vostre repentance. Vous pourrez considérer vostre pénitence achevée le jour de la Sainct-Noël.

Ce qui ferait un bon moys de repentance, ce serait assez. Et l'évesque d'attendre la réaction d'Elianor. C'était la première foys de toute sa carrière religieuse qu'elle avait à administrer une pénitence, aussi espérait-elle ne point avoir été trop dure...
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Héraldique

L'orgueilleuse quintefeuille courba la tête sous le reproche. Non, il n'était point aristotélicien de prier pour le trépas de qui que ce fût, et encore moins pour celui de son époux. Non, il n'était point aristotélicien de rêver, nuit après nuit, à toutes les morts plus cruelles les unes que les autres qui pourraient la débarrasser de sa moitié. Non, il n'était point aristotélicien d'étouffer de rage à la simple pensée de son conjoint. Et la poupée était encore faite d'un métal trop tendre pour ne point se sentir coupable d'éprouver tant de haine. Mais si forts que fussent ses scrupules, ils ne pouvaient rien changer au constat qui s'imposa à elle tandis qu'assise là, près de sa marraine, elle s'efforçait de regretter ses pensées et ses actes. Cela lui était impossible. Elle avait beau chercher, elle ne trouvait pas en elle le plus petit soupçon de repentir...

Non, cara marinia, tu ne m'apprends rien. Je sais bien que c'est là une conduite indigne...

Elle releva lentement la tête, les joues rougies de honte en oyant les interrogations de l'évêque. Désobligeant ? Plût au ciel que Chlodwig se fût simplement montré désobligeant au lieu de se révéler brutal, cruel, pervers et débauché ! Mais il en aurait fallu bien davantage encore pour qu'elle abdiquât son amour-propre et consentît à avouer coups, sévices et humiliations qui formaient l'ordinaire de sa vie conjugale. Secouant doucement la tête, elle tâcha de minimiser la chose du mieux possible.

Avec moi comme avec autrui, Chlodwig est à la hauteur de sa réputation : cassant, cruel et méprisant. Je suppose que mon tort était de croire qu'en tant qu'épouse, j'aurais droit à un traitement différent. Et puis.... Sans doute ne suis-je pas faite pour l'état de mariage, à voir comme le devoir conjugal me laisse de glace....

Vite, s'éloigner de ce sujet bien trop dangereux.... Exhaler sa colère sur le contrat de mariage était à tout prendre moins humiliant...

Oh il n'a pas eu à confisquer la gestion de mes terres, cara marinia.... Ma bien-aimée famille la lui a tout simplement offerte sur un plateau : notre contrat prévoit que tous les droits attachés à nos fiefs, à nos terres, à nos biens, seront exclusivement exercés par Chlodwig, et par Chlodwig seul. Jusqu'à ce jour, j'ai usé de tous les expédients possibles pour contourner cette infâmie. Guyenne, tu penses bien que je n'allais pas convier mon époux à prêter allégeance pour mes propres terres.... Quant aux autres marches, il semblerait que les hérauts généalogistes n'aient pas transmis la teneur de ce torchon à leurs confrères et consoeurs, qui ont donc pris l'habitude de s'adresser à moi pour Bellesme, Mulsanne et Sillé. Tu t'imagines bien que je n'ai pas été les détromper.... Mais ces mesquines tromperies n'étaient plus suffisantes... Voilà comment j'en suis arrivée à la contrefaçon de scel... Pour pouvoir produire un avenant à ce maudit contrat, qui me laissera libre de gérer nos biens comme je l'entends au lieu de les voir péricliter à cause de l'inertie de mon époux...

Elle s'interrompit et jeta à sa marraine un regard empli de tristesse.

J'imagine que te voici bien déçue par ta filleule, cara marinia... Et je suppose qu'il me faudra faire pénitence pour tout cela ?
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L'abbesse avait vidé son verre avant de le reposer sur le bureau, puys s'était confortablement calée dans son siège, alors que sa filleule entamait le récit de ses pêchés.
Son visage perdit petit à petit toute trace de sourire, tant l'aveu de la quintefeuille était d'importance. Si elle avait été debout, elle serait certainement tombée à la renverse, tant l'acte commis était grave, et dangereux pour la jeune femme s'il venait à estre révélé.

Eloin laissa passer un court instant après que Boucles d'Or se soit tue, le temps pour elle de rassembler ses pensées, et d'accepter le changement qui s'était opéré chez sa protégée depuys son hymen. La frêle et innocente Elianor était définitivement bien loin, désormais, pour qu'elle en vienne à haïr un homme, elle qui n'était mesme point capable d'imaginer avoir à détester quelqu'un quelques années auparavant !

Et bien... Je me doutais que vous ne portiez point Chlodwig en vostre cœur, ces épousailles vous ayant été imposées, et la réputation du duc de l'Aigle l'ayant précédé... Mais j'ignorais qu'il vous repoussait à ce point ! Fut-il si désobligeant envers vous ?

Il devait bien s'estre passé quelque chose, elle connaissait suffisamment la fille d'Izarra pour savoir qu'icelle n'était point méchante pour deux sous. Si elle en était venue à avoir de tels pensées pour son époux, il y était forcément pour quelque chose...

Le clerc que je suys vous enjoins dès à présent de ne plus espérer son trépas ! Mesme si cela vous ôterait un grand poids, ceci n'est point conduite aristotélicienne que de souhaiter la mort de son prochain, je ne vous apprends rien je crois !

Mais, lorsque vous dictes "récupérer" la gestion de vos terres, voulez-vous dire qu'il vous avait confisqué la jouissance des fiefs que vous possédiez en propre avant vos épousailles ?

La moniale n'avait point eu connaissance du contrat d'épousailles, et ne s'était point risquée à interroger qui que ce soit sur son contenu, ne sachant guère comment sa curiosité serait perçue à l'époque. Et sa filleule, très discrète sur tout ce qui concernait le sujet de son union avec l'Impérial, ne luy avait encore jamais parlé des modalités de ce mariage. Il fallait donc qu'elle soit grandement ennuyée par la tournure des choses pour décider de luy en parler maintenant !
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Héraldique

La quintefeuille se trémoussa sur son siège, ne sachant trop par où commencer sa confession. L'exercice était certes sensé être exhaustif; pour autant, elle ne se voyait guère infliger à sa marraine la litanie de péchés véniels auxquels son caractère, que l'évêque connaissait fort bien, l'entraînaient régulièrement. Ces fautes-là, quasiment les errements de tous les jours, ne nécessitaient pas de bien long développements.

Eh bien.... J'imagine que je ne vais guère te surprendre, cara marinia, en m'accusant des péchés d'orgueil et de colère... Malgré mes efforts, je garde une bien vilaine tendance à mépriser mes prochains... Bien peu trouvent grâce à mes yeux et je ne les fréquentent qu'au minimum, me trouvant mieux retranchée en mes demeures que dans la compagnie des autres fidèles....

Mes passages en politique, bien que je me sois efforcée de m'y conduire aristotéliciennement, n'ont pas non plus été dépourvus de fautes: petits arrangements entre amis, libertés prises avec la vérité, colère encore... Colère surtout, face à ceux et celles qui ne pensent pas comme moi...

La poupée s'accoissa quelques instants. Ce qui lui restait à confier pesait bien plus lourdement sur son âme que ces petits travers qu'elle venait d'évoquer.

Mais je crains que ce ne soit pas le plus grave, cara marinia... Le plus grave.... le plus grave c'est que je trahis, jour après jour, mes devoirs d'épouse. Je suis sensée, je le sais bien, aimer et honorer mon époux, le seconder, former avec lui une communauté fondée sur l'amitié et l'amour..... Je m'y suis efforcée, je te l'assure mais....

Elle jeta un regard navré à sa marraine avant de poursuivre, très vite et honteuse.

Mais je n'y parviens pas! Je hais Chlodwig, cara marinia, je hais mon époux! J'ai même été jusqu'à payer un homme de main pour qu'il se fasse agresser à son arrivée en Guyenne... J'ai fait fabriquer une fausse matrice de son scel pour l'utiliser à ma guise et récupérer la gestion de nos terres.... Et, que le Très Haut me pardonne, je ne cesse de prier pour qu'il trépasse!
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Eloin resta un court instant silencieuse, les yeux fixant les reflets se dessinant à la surface de son gobelet, réfléchissant activement au mal dont pouvait souffrir sa filleule. Elle finit par relever la teste, frustrée de ne point trouver sur le champ ce qui pouvait bien perturber la duchesse.

Je ne songes à rien qui pourrait estre une explication de vostre état, mais je vais regarder dans mes ouvrages de médecine, et je vous dirais si j'ai trouvé quelque chose...

Sa question plongea Elianor dans une intense réflexion, qu'elle respecta par son silence, avant d'écouter ses arguments. Un hochement de teste exprima sa satisfaction de la voir finalement trouver une réponse.

Et bien, je ne le connais point assez pour en estre sure, mais je pense qu'il devait avoir quelques projets pour sa dernière demeure, mesme s'il n'a point laissé de testament. C'est d'ailleurs dommage, à cause de cela Beaumont a échu à dauna Karyaan. Ce n'est pas que je n'aime point la nouvelle comtesse, pour l'avoir mariée, je dirais qu'elle doit estre une bonne compagne pour qui la connaît bien ; mais savoir que le fief au seing duquel j'encontrais vostre mère ne fait plus partie des possessions de vostre famille me fend le cœur...

Bref. Je comprends vostre point de vue, je crois que j'aurais la mesme volonté que vous si cela arrivait à l'un de mes familiaux. J'espère simplement qu'il n'aura point atterri dans une fosse commune, autrement il faudra procéder à une excavation...

Et examiner les corps pour retrouver celuy de Guilhem, en espérant que le corps soit suffisamment reconnaissable !
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Héraldique

Une grande lassitude... Répéta mentalement l'abbesse en hochant la teste. La remarque concernant le duc de l'Aigle la fit sourire, tant elle savait ce qui se pouvait dire comme ragots lorsqu'une femme tardait à devenir grosse de son époux.

Ce n'est point par ce moyen qu'une femme devient porteuse de la vie, de fait. Cependant les prières peuvent attirer sur soy la bonté divine, et faciliter les choses dans la plupart des cas. Certaines plantes également, ont la propriété d'augmenter la fertilité, tant masculine que féminine...

Mis à part cette importante lassitude, vous arrive-t-il d'avoir des évanouissements, des vertiges ? Parvenez-vous à vous nourrir correctement ? Et vostre sommeil, est-il paisible, ou au contraire perturbé, vous amenant à vous éveillé une, voire plusieurs foys par nuit ?

Les insomnies se répercutaient dans la journée, provoquant des périodes de somnolences et une grande fatigue. La moniale en savait quelque chose, puisqu'elle souffrait de ce désagrément depuys plusieurs années, sans avoir trouvé de remède efficace.

Bah, le jour viendra bien où Bordeaux retrouvera un archevesque digne de ce nom ! Je connais suffisamment monseigneur Aurélien pour savoir qu'il a quitté Bordeaux après avoir mis en ordre ce qui devait l'estre à l'archevesché, le prochain n'aura donc qu'à prendre ses marques !

Il est vray que c'est une province ecclésiastique assez étendue, qui plus est sur plusieurs duchés et comtés, ce qui peut compliquer la tâche. Mais certains prélats disent que c'est aussi ce qui rend ces postes enrichissants, et je pense qu'ils n'ont point tord.

L'évesque porta également son verre à ses lèvres, et posa un regard compréhensif sur sa filleule.

Je comprends vostre espérance... J'ai moy-mesme fait des pieds et des mains pour que mon frère et ma sœur reposent au cimetière du domaine familial. Seule Gabrielle est inhumée à Vienne, près de ses amis ; il n'empêche que j'ai fait ériger une petite stèle en sa mémoyre, à côté des tombes de Handek et Marye, afin de pouvoir me recueillir près d'elle à loisir.

Mais... Estes-vous sure qu'il aurait voulu cela ?

Elle avait hésité à poser cette dernière question, mais, après tout, certaines femmes âgées colportaient que ne point respecter les dernières volontés d'un défunt étaient aussi graves que commettre un blasphème...
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Héraldique

Elianor installée, l'abbesse se plaça face à elle, sur la deuxième chaise à haut dossier qui servait d'ordinaire à accueillir ses visiteurs. Un bref haussement d'épaules précéda sa réponse, quand la duchesse luy confia craindre un nouvel épisode de possession. La santé de sa filleule n'avait jamais été grande, et c'était certainement cela qui causait cette fatigue intense.

Souffrez-vous d'autres symptômes ? Des maux de teste, des vertiges, des nausées ?

Tout en parlant, la moniale l'observait discrètement, à la recherche de la moindre rondeur de la poitrine, ou de l'abdomen, qui pourrait aiguiller son diagnostic vers une grossesse. Elle savait bien que les deux époux ne se fréquentaient que peu, et que la quintefeuille était bien trop pieuse pour se faire trousser par un autre ; mais il luy fallait vérifier toutes les hypothèses.

Un sourire ourla ses lèvres lorsque les félicitations luy vinrent.

Bah, je préférais me présenter plutost que voir le diocèse laissé à l'abandon durant des moys, comme c'est actuellement le cas pour celuy du Puy ; ou pire, tomber entre les mains d'un prélat qui ne s'intéresserait qu'au titre et aux privilèges qu'il procure ! Je tâche de faire de mon mieux, en tous cas !

La décision n'a point encore été prise pour Bordeaux, en effet. L'appel à candidatures à été publié, mais aucune discussion à ce sujet n'a été ouverte à l'Assemblée Episcopale de France. Il faudra peut-estre plusieurs appels avant qu'un candidat ne se présente, les vocations se font rares, depuys quelques temps...

La politique... Elle avait eu sa période où elle cumulait allègrement service du Tout-Puissant et participation aux listes électorales. Cependant, son élection à la charge d'évesque l'avait fait réfléchir, et elle ne tenait guère à estre assimilée à ces clercs qui mélangeaient politique et religion au point de ne plus savoir faire la différence, voire mesme pire, de s'y perdre.

Je crains que cela ne soit un peu partout pareil, hélas ! Le précédent comte du Limousin et de la Marche avait beau estre motivé lors des élections, il s'est révélé un véritable fantôme une foys élu, et le conseil comtal fit les frais de cette absence...

Vostre mère avait tant fait pour la Guyenne, je doute que le duché retrouve un jour régnant de cette trempe !

Profitez de ce que vous estes jeune pour voyager, de fait, cela ne peut vous faire que du bien, et, qui sait, vous amener à élargir vostre cercle de connaissances !

La cistercienne haussa un sourcil en oyant la demande de sa filleule.

Ah ça, je ne saurais dire, je n'ai jamais eu le cas jusqu'à présent... Marmonna-t-elle avant de se saisir d'un lourd manuscrit à la couverture de cuir reliée, sur lequel, cousu en grosses lettres de fil d'or, se pouvait lire : "Droit Canon".

Le précieux ouvrage ouvert à la page concernant le sacrement des funérailles, l'abbesse s'abîma dans la lecture des recommandations de la Saincte Eglise.

Et bien le Droit Canon ne nous renseigne guère sur ce point... Je pense que cela est possible, sous réserve d'obtenir l'aval de l'évesque dont dépend le lieu d'inhumation. Vous pourriez m'en dire plus ?

Un petit coup retentit à l'huys, et, une foys que l'évesque eut autorisé l'entrée, Gabriel, l'enfant de chœur de Limoges, s'introduisit dans le bureau, porteur du plateau de victuailles mandé à Charles. Il posa son fardeau sur la table, s'inclina respectueusement devant les deux femmes, puys se retira.

Eloin se saisit de la cruche, versa le vin dans les deux gobelets, et en tendit un à sa filleule.

C'est du vin de l'abbaye de Noirlac, il n'est point aussi fameux que ceux issus de vos vignobles, mais ce n'est point pour autant de la piquette ! Précisa-t-elle avec un petit sourire.
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Héraldique

Qu'il était bon de revoir le visage de sa marraine après tant de temps! Qu'il était bon de revoir l'une des très rares personnes à lui prodiguer une affection sincère et désintéressée! Le simple fait de se retrouver seule avec Eloin avait réussi à alléger, encore que modérément, l'humeur de la quintefeuille qui parvint même à esquisser un léger sourire tout en prenant place dans le siège qu'on lui proposait.

Si seulement je le savais, cara marinia! Voici des semaines que je suis en cet état... J'ai cru tout d'abord que j'avais présumé de mes forces à la chancellerie de Guyenne, puis que c'était le voyage jusqu'à Limoges qui m'avait fatigué mais il semble que ce ne soit rien de tout ça: j'ai démissionné de mes fonctions, je suis douillettement installée en auberge depuis plusieurs jours et pourtant mes forces ne me reviennent guère.

Elles avaient beau être seules dans la pièce, la poupée baissa malgré tout la voix pour ajouter, une petite grimace apparaissant sur ses traits.

Je prie pour que ce ne soit pas un revenez-y de ma possession de l'été dernier, je n'ai guère envie de remettre le couvert pour un nouvel exorcisme !

Elle secoua doucement ses boucles. Non, elle n'avait pas envie de revivre cela, et se raccrochait à la réconfortante idée que son état était tout de même nettement moins grave que la totale apathie qui avait été la sienne l'an passé.

Comme pour se convaincre qu'elle portait encore de l'intérêt à ce monde, elle s'empressa d'aborder le point pour lequel elle était venue trouver l'évêque.

Mais je ne suis pas venue pour t'embêter avec mes petits ennuis de santé! A vrai dire, je voulais profiter de ce voyage pour te faire de vive voix la réponse à ta dernière missive. Car je l'ai bien reçue, juste avant de quitter Bordeaux. J'ai été si fière et si heureuse d'apprendre ta nomination! Si quelqu'un mérite bien d'occuper un tel poste, c'est bien toi. Et tes ouailles ont bien de la chance de t'avoir pour évêque! Sais-tu? Je les jalouserais presque ! Si seulement Bordeaux pouvait obtenir un archevêque de ta trempe! Je crois que la décision n'a toujours pas été prise n'est-ce pas?

Cela dit, je ne sais pas si je retournerai en Guyenne. Tu sais à quel point j'aime ce duché, mais pour être franche je suis lasse de l'ambiance délétère qui s'y est installée... Des parvenus à cervelle de moineaux persuadés de tout savoir mieux que tout le monde, des magouilles à n'en plus finir pour pouvoir s'accrocher à une couronne ducale qu'ils sont incapables de porter dignement..... Mère doit se retourner dans sa tombe en voyant ce qu'ils font de sa Guyenne! Et moi... Moi je crois que je vais aller voir du pays, cela me fera du bien....

D'ailleurs, en parlant de tombe, je voulais te poser une question, cara marinia. Elle va sans doute te paraître assez étrange mais.... Est-il possible de faire transférer les restes d'une personne déjà inhumée?
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Mes ... mensurations ?

Elle avait pensé à bien des choses, mais l'habit pour la messe, ça par contre ... Bien sur pourtant, elle ne ferait certainement pas la messe dévêtue ! Mais l'idée de s'habiller pour ce jour là ne lui avait pas encore traversé l'esprit.

Heu ... oui, bien sûr ! Eh bien, quand je suis allée chez une couturière, récemment, on m'a effectivement pris des mesures, je vous les ferai parvenir par pli dès mon retour.

Sa besace n'ayant rien de celle de Mary Poppins, elle n'avait évidemment pas les chiffres en tête, et guère envie de se dévêtir en plein bureau pour les dites mensurations.

Pour l'instant, je n'ai pas d'autres questions, non.
Peut être, en ce cas, vais-je m'en retourner, et tout préparer pour votre arrivée.

A très bientôt, en ce cas, Mère Eloin, et merci pour tout.

Quelques jours plus tard, un pigeon parvint au palais épiscopal, contenant un bref mot de salutations, apportait les dites mensurations.

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Bien sûr, une chambre vous sera préparée à l'auberge municipale. J'y veillerai dès mon retour.

Je vais aller préparer mes affiches, dès que nous aurons fini.

Rangeant le nécessaire à écriture, qui ne lui serait plus utile, la blonde regardait l'évêque, ne sachant s'il restait quelque chose à voir.
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Elle prit la petite bourse, et l'accrocha à sa ceinture, à côté de la sienne.

Merci. J'achèterai quelques miches de pain pour votre arrivée. Et il y en a de toute façon toujours sur le marché, au cas où ce que j'aurais pris ne suffirait pas.

L'Evêque enchaînait déjà, et la blonde se promit d'agir, à son retour.

Je ne suis pas entrée à la sacristie, mais à mon retour à La Trémouille, je ferai nettoyer l'église, je crois qu'on en trouve une clef à la mairie. D'après ce qu'on voit de l'extérieur, l'église n'a été ni pillée ni profanée. Mais je ne sais pas dans quel état seront les étoffes à l'intérieur. Ni ce que les précédents auront laissé ou non derrière eux. Monseigneur Angelo, quand il était venu, ne s'était en tout cas montré inquiet de rien à ce niveau.

Que pouvait-il manquer ? Ou seulement être nécessaire ? Ne s'était-elle pas attaqué à quelque chose qu'elle ne connaissait pas assez ?
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Un soupir passa les lèvres de la future et presque présentement diaconesse.

Je n'ai plus eu aucune nouvelle d'elle depuis bien longtemps, maintenant. Peut être aurais-je du en chercher, d'ailleurs. Je l'ai fait ces derniers mois, mais il semble qu'il était trop tard, ou je n'ai pas cherché dans la bonne direction.

Et revenant aux choses pratiques, Malone revisualisa mentalement la carte de cette région.

Entre Limoges et La Trémouille, il y a un jour à cheval, Victoire. (le point est important) devrait avoir un cheval pour vous également. Et entre Bourganeuf et Limoges, un jour de plus ... C'est bien à Bourganeuf, que vous résidez ?

Les frontières poitevines sont actuellement ouvertes, il n'y aura donc aucun problème pour que vous passiez. La maire de La Trémouille se trouve être ma marraine de baptême, elle sera donc déjà informée de votre venue, et le sergent de police de la ville, demoiselle Aelya, demande régulièrement à voir les messes à nouveau dites, elle vous attendra donc, je pense.

Profitant elle aussi du temps que l'évêque rédige son document, la blonde griffonna sur un vélin sorti de sa besace, avec une plume décoiffée mais fonctionnelle, une courte missive.

J'avais déjà touché un mot à mes cousins, avant de venir vous trouver. La lance de Victoire. (le point est important), menant si tout va bien son frère Jehan-Raphael, et quelques amis et proches, devrait prendre le départ demain, dès qu'ils recevront ce pli, pour venir à vous.

Merci pour ce document, j'en prendrai grand soin. Me faut-il également l'afficher dans ma paroisse, ou vaut-il mieux attendre votre arrivée ?
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Oh ...il me semble ... voire même je suis presque certaine qu'après Dame Virginia de la Vega, Malisende de Marsannay s'est occupée de la cure de La Trémouille. Je ne sais par contre pas à quel titre elle le faisait. Ce fut d'ailleurs à ma connaissance, la dernière à y avoir célébré une messe, en dehors de celles faits par Monseigneur Angelo de Montemayor quand il est venu à nous bien sûr.

Et je placarderai volontiers votre annonce en rentrant à la maison.

Quelque peu étonnée de ne pas voir Malisende figurer sur le dit registre, mais ne s'en formalisant pas plus que cela : on ne célèbre pas la messe pour passer à la postérité, il y avait la politique pour celà, la blonde enchaîna sur les autres propos de Mère Eloin.

S'il y a d'autres cas, leur nature m'intéressera effectivement, mais cela ne presse en rien. L'interdiction est il me semble compréhensible, et elle ne remet pas en cause ma volonté d'engagement.

Comment vont se passer les choses à présent ? Devrez-vous faire le déplacement jusque La Trémouille ? Si c'est comme je le pense le cas, mes cousins Victoire., Jehan-Raphael Devirieux de Montbazon-Navailles, Euzen, et peut-être même Flora et Sirbalian de Montbazon-Navailles vous accompagneront volontiers, et veilleront à ce que rien de fâcheux ne vous arrive en route.

Impatiente, maintenant qu'elle était décidée à suivre cette voie, et ramener ses concitoyens dans le chemin de la vertu, la poitevine s'imposa un calme de façade en attendant la réponse.
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Un hochement de tête indiquant sa bonne compréhension avait répondu aux remarques et requêtes de l'évêque.

Je n'ai que deux questions. Tout d'abord, si les diacres sont subordonnés d'un curé, avant de l'être de l'Evêque, de quel curé serai-je subordonnée ?

Ensuite, vous m'avez parlé de certains cas exceptionnels, pour les armes, de quelle nature sont-ils ? En effet, j'ai eu un engagement militaire par le passé, et depuis toute jeune, j'ai pour habitude d'être présente sur les remparts de ma ville en cas de menace. Cela me sera-t-il interdit ?

Je vous apporterai mon certificat dès ma licence finie, oui.
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"Monseigneur" serait plus approprié, encore que vous pouvez continuer à usiter "Ma Mère", cela ne me dérange point.

Oups ... la gaffe ! La timide qui se soignait ne put empêcher la réaction automatique : virage au rouge instantané. Pourtant, elle avait toujours eu l'habitude de "monseigneur" Angelo, pourquoi donc était-elle allée chercher une Eminence ici ?! Heureusement, cela solutionnait les choses : mère Eloin, c'était toujours ainsi depuis qu'elle entendait parler de l'abbesse, du temps, il lui semblait actuellement éloigné, où Malone était régulièrement invitée par un certain Velden de Mistra à des baptêmes et autres mariages berrichons à Saint Arnvald.

Oh, je ... excusez-moi, et si vous m'y autorisez, oui, mère Eloin sera pour moi plus simple. Tout comme "Malone" suffit à ce que je me reconnaisse. Mon nom de famille est bien trop long pour être utilisé au delà d'une fois pour se présenter.

Un sourire pour ponctuer le tout, une respiration pour faire diminuer le rouge, et écouter la suite des propos de l'évêque.

Mercè, à dire vray, si monseigneur Angelo ne m'avait point annoncé son désir de se rapprocher de ses racines italiennes, je serais certainement restée simple abbesse ! Maintenant il ne me reste plus qu'à faire au moins aussi bien que luy !

Ainsi vous souhaitez devenir diaconesse ? Et bien, je suys heureuse d'accueillir une postulante pour la cure de La Trémouille !

Et je pense que vous y parviendrez. Je vous ai toujours vue disponible et efficace dans ce que vous entreprenez, et ai toujours entendu parler de vous de manière élogieuse.

Eh bien, devenir diaconesse, oui, c'est mon idée, mais j'ai encore parfois du mal à saisir les différences entre une diaconesse et une abbesse, au delà de l'ordination qui interdit le mariage à l'abbesse ? Le port d'armes est il me semble interdit dans les deux cas, mais il doit je pense y avoir d'autres différences ?

Je ne vois point de mention, dans le Droit Canon, d'une quelconque obligation d'avoir passé la licence primaire avant d'estre nommé diacre, le fait de savoir que vous en suivez une actuellement me convient. A quelle leçon estes-vous parvenue ?

En revanche, il me faudrait pouvoir consulter vostre certificat de baptesme.

Et après l'instant de silence dû à la recherche dans le droit canon, vint celui de la recherche du certificat ... Elle avait glissé le fameux document dans l'exemplaire du Livre des Vertus offert par sa grand-mère lors de sa pastorale, lequel livre était protégé par un coffret de bois sur mesure, et un linge enroulé destiné à limité les chocs de la couverture sur le bois du dit coffret ... Toute une manipulation précautionneuse donc, pour atteindre le fameux vélin.

Le scel en a été altéré par le temps, mais les archives de la Chapelle Sainte Radegonde, sur la Baronnie de l'Isle Jourdain, existent encore, je pense. Le voici.

Soeur Neti m'enseigne actuellement la vie des Prophètes, j'ai rendu il y a peu le devoir sur le vie du prophète Aristote, et je dois composer prochainement sur la vie du prophète Christos. C'est donc, je crois, notre septième leçon.
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Des enfilades de bureaux, des livres à ne plus savoir par ceux de quelle pièce on souhaite commencer, et la blonde se retrouva face à celle qu'elle avait jusque là entendu nommer soeur Eloin.

L'une des ces scènes ou la requéreuse en sait plus long sur son interlocutrice que la réciproque. Il faut dire que la nouvelle évêque était une officiante impliquée, et avait de ce fait célébré nombre de cérémonies auxquelles il avait été donné à la poitevine d'assister.

Bonjorn, Vostre Eminence.

Féliciter, ou se présenter en premier ? Cruel dilemne ... bah, qu'importe, au final, les deux seront importants à énoncer.

Tout d'abord, permettez-moi de vous féliciter, soeur Neti m'a appris votre nomination récente.
Je suis Malone Fortunat de Montbazon-Navailles, je viens de La Trémouille, et suite à une discussion avec votre prédécesseur, j'avais décidé d'entamer des études de théologie à Noirlac, où soeur Neti continue de m'enseigner les nombreux textes de l'Eglise Aristotélicienne Romaine. J'ai récemment décidé de poursuivre cette étude au sein de mon Comté également, et le conseiller du Comte m'a ouvert ces derniers jours les portes des universités du Royaume.
Ces avancements sont-ils suffisants pour faire vivre à nouveau l'Eglise de La Trémouille ? Notre paroisse est vide depuis bien trop longtemps, et Saint Karel devient bien triste. Tout cela sans compter les risques que courent nombre de villageois qui ne connaissent plus l'importance de la vertu.
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Angelo leva son capuchon et répondit a la jeune damoiselle

Je crois que c'est votre jour de chance

Vous voulez suivre un séminaire ? très bien je sais a qui vous mener, vous apprendrez comment faire les cérémonies

il lui indiqua la route a prendre et rajouta http://cistercien.forumactif.com/

Vous dites venir de ma part et si possible pour rencontrer Soeur Neti, Mère Eloin ou Monseigneur Bardieu

Pendant votre enseignement, quand vous vous sentirez prête vous viendrez ici et je vous nommerez Diaconese , ensuite si vous souhaitez aller plus loin vous m'en ferez part

Hall d'accueil du palais épiscopal.

Le garde salua la dame d'un hochement de teste, puys écouta sa demande, avant de l'inviter à la suivre. Le nouvel évesque ayant donné pour consigne de luy amener quiconque manderait à la voir, l'homme d'armes s’exécutait, non sans vérifier, de son œil acéré, que le visiteur ne représentait nul menace pour la sécurité de leur nouveau guide spirituel.

La dame à sa suite, il s'engagea dans le long couloir qui desservait tant les bureaux des clercs de la paroisse, que les salles d'études, et s'arrêta devant la première porte sur sa dextre,* puys toqua deux coups à la porte.

Bureau de l'évesque de Limoges.

Elle prenait ses marques, lentement, lisant tous les guides qu'elle pouvait trouver, oyant les conseils de ses connaissances étant ou ayant jà été évesques, espérant que tout se passe au mieux. Monseigneur Angelo l'ayant assurée qu'elle saurait bien se tirer de ce nouveau défi, l'abbesse était pourtant loin de fanfaronner !
Elle leva la teste de sa lecture lorsqu'une visite s'annonça, donna l'ordre d'entrer, et écouta le garde.

Monseigneur. Y a là une dame qui demande à vous parler, à propos de la paroisse de La Trémouille.

Bien, fais-entrer, Charles, et mercè.

L'homme s'effaça pour laisser passer la blonde damoyselle, puys se retira, refermant la porte derrière luy. Le bruit de ses pas s'éloignant résonna dans le couloir.

Eloin salua la jeune femme d'un signe de teste, et luy désigna de la main l'une des deux chaises à haut-dossier qui faisaient face au bureau épiscopal.

Lo bonjorn, donà. Que puys-je pour vous ?

Ce visage-là ne luy semblait point inconnu, peut-estre avait-elle jà croisé sa visiteuse pour une occasion dont elle ne se souvenait point...


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Héraldique

Voilà. Parlons de détails, ce sont les détails qui permettent de ne pas s'appesantir sur les choses plus dures, et à la question de l'évêque, il répond par un mordillement de dents. L'évocation du transfert éventuel du corps de sa soeur lui arrache une grimace, et l'idée même que quelqu'un puisse vouloir lever le couvercle fait naître un sourire. Non, personne ne voudra, vous pouvez le croire, cela fait plusieurs semaines déjà. Personne ne voudra.

Répondre donc à la question, la besace est saisie et une liasse de papiers est sortie, le cordon les retenant est dénoué, et le voilà qui fouille avant d'extraire le certificat qui se trouvait dans les affaires de la défunte et de le tendre à la Bellecour.

« J'ai pensé que vous pourriez en avoir besoin. » En vérité, il conserve précieusement les traces de la vie de Naelhy. Toujours, pas juste actuellement, mais chut. « J'ai quelques économies qui me permettront de lui offrir une messe digne de ce nom aussi, la cathédrale m'ira très bien. Il faudra bien, je pense une quinzaine de jours pour faire venir son corps en Limousin. J'ai des contacts parmi quelques marchands parisiens, s'il vous faut quelque chose pour la messe, dites-moi, je l'achèterai. »

Rien n'est trop beau pour sa soeur, même morte. Quant au célibat..

« Je suis un des derniers Wolback, je crains donc de devoir songer au préalable au diaconat avant de penser au célibat. Le Très-Haut m'est infiniment précieux, mais je ne dois.. peux pas négliger ce qu'il me reste de famille. Et s'il advenait qu'un jour, je ne trouve aucune femme désireuse de s'unir à ma personne, alors je me tournerai vers la prêtrise et son célibat. Dieu l'aura voulu ainsi. Je pourrais le servir tout de même, et il passera toujours en priorité ne vous inquiétez pas. »

Ce n'est pas la soif de luxure qui l'empêche de devenir chaste et prêtre, c'est l'éventualité d'avoir peut-être un jour, un héritier. Peut-être. Un jour. Si Dieu et les femmes le veulent.
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Ma cousine, ce génie de la peinture

Son efficacité est remarquable. Une qualité de plus à ajouter à la liste de la moniale, une qualité grandement appréciée par Edmond qui considère le papier un instant avant de le remettre dans la liasse qu'il noue avec soin. Ne pas l'abimer, même si il a conscience que l'évêque sera certainement la seule et unique personne qui lui demandera ce papier, il ne veut pas l'abimer, il y tient, c'est bête. Pourtant, c'est ainsi.

Trouver des bougies parfumées. Il réfléchit rapidement, et alors que l'évêque parle, la matière grise turbine dans la caboche difforme du nabot, Paris s'inscrit en lettres d'or dans son esprit, il fait l'inventaire des rues et des artisans, ce n'est pas le plan de Paris qui s'affiche, ce sont les ruelles qui défilent, comme s'il y était. Il sait, il connait, et là, dans les Halles, il y a ce qu'ils cherchent.

« Je sais où je pourrai trouver la personne qui me fera cela. »

Un chandelier appartenant à la corporation, un des rares hommes sur lesquels, il sait pouvoir compter, parce qu'il ne tentera pas de l'escroquer ou de lui refourguer de la mauvaise qualité. Ils sont bien trop stricts dans les guildes pour s'y essayer. L'affaire est entendue, dans un recoin de la tête, il note mentalement de joindre une lettre à destination du maître artisan. Quant au reste, il sourit vaguement.

« N'en faîtes rien, monseigneur.. Je vous le demande comme un service. Si les mariages arrangés sont d'une nature coutumière, je ne souffrirai pas l'idée de faire horreur à une jeune fille. Quand le Très-Haut voudra alors, je rencontrerai la femme qu'il aura choisie pour moi et qui saura faire preuve d'amour. »

C'est à gerber, ce que tu dis Edmond. L'amour, c'est pour les glands, hein. Mais pourtant, c'est l'un de ses cauchemars les plus récurrents, épouser une jeune fille qui le haïrait toute sa vie pour ce qu'il est. Difforme, nain, contrefait. La main courtaude vient balayer l'air. Ne parlons pas de sujets qui fâchent. A trente ans, il s'est fait une raison, si cela doit arriver, cela arrivera, m'enfin, n'allons pas traumatiser les pucelles tout de même.

« Ce que je sais de l'Eglise et du Dogme, je l'ai appris quand en le lisant dans des manuscrits. Aucun séminaire, mais l'idée me plaît énormément. Comment cela se passe-t-il ? »

Lire, apprendre, voilà ce qu'il sait faire à la perfection. En plus des négociations.
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Ma cousine, ce génie de la peinture