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[R.P] Le cinquième élément...(*)

Arthanagor
{…Il faut que tu respires, et ça, c’est rien de le dire…(*)}

Il a à peine finit d’essuyer cette larme qui perlait qu’elle lui prend les mains, le coupant dans son élan. L’Ecossais est un peu décontenancé.
Oui, il le sait : Protecteur,….trop. Inquiet aussi, et trop….également.
Elle le lui fait remarquer de temps en temps
.
- Tha…Mais arrête-toi un peu, tu me donnes le tournis la pression sur ses mains se fait plus insistante, pressante. Alors, il prend le temps de la regarder. De la voir autrement peut être…C’est vrai qu’il est dans son domaine. Il lui parle peu, ou comme ce qui lui est naturel pour lui l’était également pour elle…erreur grossière. - Inspirations….expirations. Retrouver un semblant de calme. Reprendre le cours des choses.
Il hoche la tête, et tout en gardant sa main dans les siennes, il prend appuie sur la table qui lui sert de desserte.
Elle ajoute, d’une voix légèrement teintée d’émotions
.
- Arth….c’est ma première épée…

Des baffes….il mérite des baffes.
Elle te l’avait dit, t’as oublié ? Il grimace, gêné de sa maladresse…
- Ceart-gu-leòr…tha mi duilich (**)…il porte sa main a ses lèvres….c’est ce qui te fait….il cherche le motte perturbe ?

Traduction du Gaélique Ecossais et divers
(*)Mickey 3D – Respire
(**) D’accord…je suis désolé…

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Brygh_ailean
Voilà. Il s'est enfin "arrêté". Elle sourit, tandis que le calme apparent continue à masquer la tempête qui fait ravage en elle.

Ca ne me perturbe pas... Je ne sais pas ce que ça me fait. Je me sens comme un meunier*... Le grand-père MacQuarry l'était... Le sang des fées...

Une inspiration. Un silence. Se replonger si loin en arrière. Au temps du bonheur et des choses simples. Comme maintenant. Le sourire de ses frères, les petits pains de grand-mère. La chaleur du foyer. L'odeur du feu, destiné à protéger et nourrir. Les poneys, des dizaines de poneys... Le sourire de son Père...

L'épée... dans la maison... Elle m'a toujours protégée...

Les poneys couverts de sang. Le ciel noir et bas. L'odeur du feu qui calcine et qui ronge. L'épée tendue vers elle, par une main sans vie désormais.

Comment je vais faire maintenant ?

* Dans le folklore écossais, le meunier est un benêt mais il est protégé par les fées. Toute l'histoire des MacFadyen repose sur ce détail...
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Extrait du dico francobrynesque selon Arth : Selon le corpus forgus du forgeron, il faut quatre convocations devant temoin pour estre accusé d'être une lame...
Arthanagor
{…Amulette, ou artefact ….}

Attentif…
Il pense l’avoir toujours été pour ce qui la concerne. Il en a toujours été ainsi, même avant.

Alors forcément maintenant…c’est exacerbé, amplifié...
Le ton de sa voix dans un premier temps lui est nostalgique lorsqu’elle évoque le grand père Mac Quarry…Un meunier précise-t-elle.
Il hoche la tête.
Ces types là étaient toujours un peu étranges : Celui qui ne vivait pas très loin de son village était particulièrement gratiné. Arth sourit en y repensant. Il courait tout nu dans la lande les soirs sans lune en poussant des cris aigus
Puis, plus gravement, un soupçon d’inquiétude dans la gorge elle ajouta
:
- L’Epée… dans la maison … elle m’a toujours protégée…. une pause confirmant l’inquiétudecomment je vais faire maintenant ?

Il sourit, doucement, et tapote doucement des doigts ses mains qui retiennent les siennes dans un geste qu’il veut rassurant :
- Elle te protègera toujours mo rùin, dit-il, rien ne change…sauf que celle-ci sera tienne.

Aurait-il commis quelques maladresses en forgeant cette lame pour elle ?
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Brygh_ailean
La superstition consiste toujours, sans doute, à expliquer des effets véritables par des causes surnaturelles.* Il n'en allait pas autrement dans la caboche de la très logique et indécrottable rationaliste Bryn MacFadyen. Parce qu'il en va d'un temps où elle n'était pas encore si logique, et que la vie et la mort ne sont pas des états raisonnables. Aussi regardait-elle fixement son doigt, fraichement cautérisé.

Comment vais-je faire sans le sang des fées ?

      1442. Stromness, Orcades.
      - Tu en as combien ?
      - Une bonne vingtaine, Ailean, de braves bêtes reprises aux Danois ! Le baron Erikssen va moins faire le fier, là… crois-moi…
      - Vous avez dû vous battre ?
      - Oui da, soeurette. Avec la longe du bai que tu vois là-bas…
      De suivre des rires.
      - On les embarque quand ?
      - Dès que la barge d’Oengus apparaitra… On les descend dans l’eau à ce moment là...

De regarder son mari. De regarder son doigt. De porter l’autre main sur ce ventre qui ne se voyait encore pas. De regarder la lame qu’elle venait de meuler avec lui.

La barge d’Oengus n’est jamais arrivée, ce jour-là… Oengus, tu sais ? Le frère de Kildara…

      1442. Stromness, Orcades.
      - C’est normal qu’Oengus mette si longtemps ?
      - Nan, Ailean, mais ne t’inquiète pas. Il sera bientôt là.
      - Dis, Niall, ça brille derrière les rochers là…
      - Ca… brille ? Montre-moi…
      - Là, juste là…
      - … Cache-toi… dépêche-toi et cache-toi…
      - Mais Niall !
      - Ailean, bordel, obéis ! Cache-toi !

Niall est resté là, devant le montjoie qui me masquait. Tout le temps… J’ai entendu sa voix et celles des fées à chaque fois qu’il frappait. J’ai senti le sang qui coulait au dessus de moi… Lorsqu'il est tombé, sa claymore me barrait le dos. Comme il se doit... Les fées, Arth. Tout le temps, elles étaient là...

Le silence.

Tu comprends ?

* Alain.
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Extrait du dico francobrynesque selon Arth : Selon le corpus forgus du forgeron, il faut quatre convocations devant temoin pour estre accusé d'être une lame...
Arthanagor
{…Avant…}

C’était avant…
Où est-il le temps où il arrivait à la rassurer d’une phrase, …d’un mot ?
Où est-il le temps où, une simple pression de la main dissipait ses craintes ?….
Pisser dans une viole semblerait plus efficace : au moins ça ferais de la musique peut-être.


C’est comme si elle n’avait pas entendu,…pas cru ce qu’il venait de dire.
La voilà qui parle de façon confuse. Le sang des fées….Ouais il connaît : Même un le plus demeuré des nessiens connaît…Le cousin Oengus ?...un illustre inconnue pour lui, frère de Kildara ou pas.
P’tain !! Il ne comprend pas un traitre mot de ce qu’elle raconte là.
Il hoche la tête, semblant approuver ses dires, pour ne pas la couper dans son élan : Ce serait pire !!
Niall ?...la pression de sa main se fait plus forte lorsqu’elle en parle. Oui Niall, le frère. Arth hoche la tête de nouveau, voulant dire ainsi : oui, je connais, au moins de nom. Celui dont l’épée trône sur la cheminée du phare aux coté de la siennes lorsqu’elle n’est pas dans son dos. Elle lui en a déjà parlé une fois, brièvement.
Et encore cet histoire de fées ….


Elle marque un temps et lâche.
- Tu comprends ?
Ses émeraudes croisent les perles grises. Comprendre ? …rien…. Pas un traitre mot. Elle aurait fait un exposé sur le prix de revient du quintal de minerais extrait par un mineur à la pioche émoussé que ce serait la même chose.
Il hoche la tête…

- Ouidit-il. Pourquoi ? Comme ça, pour tenter de la rassurer sûrement,… oui je croisil se passe la main sur la figurenon !... grimace en soupirant j’comprends rien du tout en fait, si ce n’est que cette épée te fait peuril désigne la lame posé sur l’enclumeelle,…moi, ou autre chose….il tente un léger sourire….mais ce n’est pas grave….non, rien est grave, c’est ce qu’on dit en général.

Où est-il ce temps ?...
Où est-il,-lui ?
C’était avant….

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Brygh_ailean
Son regard redevient un instant plus perçant. Elle est sortie de sa torpeur. Elle fixe le nessien, un peu abrutie encore. C’est à son tour de ne pas tout comprendre. Enfin si : il ne l’a pas comprise. Ouais, non, mais ça… comment dire… c’était un peu obligé. Reprendre tout ce qui vient de lui passer par la tête, cela lui semble un peu compliqué.

Je ne sais pas de quand date l’épée de Niall, Arth. Ni par qui ni comment elle est forgée. Tout ce que je sais c’est que depuis sa mort, ce fût ma seule épée… J’étais encore une petite fille, j’ai toujours cru au sang des fées. Je n’ai jamais appris à férir… je me suis toujours crue protégée. Et c’est vrai que j’ai eu la chance de n’être que légèrement blessée.

Son sourire s’élargit.

Je ne sais pas non plus comment choisir la garde ni la poignée… Je ne sais pas grand-chose si ce n’est…

De se relever doucement, empreinte d’une soudaine énergie.

Je n’ai pas peur, non. Plus peur. Je me sens protégée… et je vais apprendre… grâce à mon mari...
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Extrait du dico francobrynesque selon Arth : Selon le corpus forgus du forgeron, il faut quatre convocations devant temoin pour estre accusé d'être une lame...
Arthanagor
{Enclume : (def.) Pierre philosophique ?...}

Là haut dans le nord, le gris du ciel peut prendre plusieurs nuances, suivant le temps.
Ce ciel, il croit le voir là, dans ses yeux. Le gris tempête fait place au gris annonciateur d’éclaircie prochaine dans les cieux des Orcades
.

Et étrangement là, dans ces perles, il aime le gris. Sous toutes ses nuances.
Le nessien, écoute, attentif alors que le voyant décontenancé, la grande expliques le flot de paroles qu’elle a déversé l’instant d’avant. Il hoche la tête. Comprenant vraiment ce qu’elle ressent. Il a connu cet attachement lui aussi, ou du moins quelque choses de similaires.
P’tain !! Pourquoi ça l’étonne qu’à moitié ça ?
Elle dit ne rien savoir: Il lui apprendra si besoin, si elle veut… dans la modeste mesure de ses possibilités.
Et Aristote sait qu’elles sont….bref, passons
.

Alors qu’elle se lève, il ne lâche pas sa main.
- Pour la poignée c’est simple….c’est une question de sensations, dit-il, …ça ne s’apprend pas. Tu touches, tu ressens….il dit ça, en lui pressant doucement la mainc’estil cherche ses motsc’est plus,… la matière qui te choisit que toi, il soupire, …c’est vivant une épée, ça doit être un prolongement de soi…‘finil hausse les épaules, à mon avis.

Objets inanimés, avez-vous donc une âme…..
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Brygh_ailean
Il avait raison. Il fallait commencer. Comme dit le dicton : « On n’a rien, sans rien. » Et ce qui compte, c’est toujours le premier pas. Aussi se leva-t-elle vers le bac, pour se laisser choisir par les matières. Des yeux d’abord, puis le bout des doigts vint se joindre au ballet. Une sorte de parade amoureuse, l’idée la fit sourire.

Elle s’apprêtait à se retourner vers Arth, lorsque un rayon de soleil se posa sur un rondin particulier. Etait-ce un signe des fées, pour elle, qui depuis trente ans n’avait de cesse de les chercher ? L’écorce grise semblait faite de vagues, comme celle de la mer de la colère se projetant sur les falaises de Hoy. L’écorce ressemblait à ses couches de pierre, posées les unes sur les autres, sur ces falaises regrettées.

La grande porta instinctivement le rondin à son nez… Les larmes se remirent à couler légèrement…
Seudar… L’arbre de vie. Elle avait été choisie. Elle le savait : le parfum entêtant qui repoussait la vermine, la fragilité et la force des lignes, cassantes mais imputrécibles, le symbole de l’immortalité. Cèdre, alors, elle serait... une continuité de sa main... une continuité de son âme.

Seudar, mo ruin… Bha mi roghnaichte…

Du cèdre
Du cèdre, mon amour... J'ai été choisie.

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Extrait du dico francobrynesque selon Arth : Selon le corpus forgus du forgeron, il faut quatre convocations devant temoin pour estre accusé d'être une lame...
Arthanagor
{…Un bois dont on ne fait pas les flûtes…}

« Ce n’est pas toi qui choisis…ce sont les choses qui te choisissent. »
Et si c’était vrai ?


Dans cette forge ou tout semble surnaturel, cela n’aurait presque rien d’étonnant. A cet instant, tout pourrait arriver, …tout.
L’Highlander se lève à son tour et va donner machinalement un coup de chiffon sur lame. Non pas qu’elle soit sale, disons que c’est surtout une sorte de reflexe, de besoin… Tout en faisant ça, il regarde du coin de l’œil la grande trifouiller dans la caissette a la recherche d’une poignée, ou de quelques choses qui y ressemble. Et puis au bout d’un moment, il entend : « Seudar… »
Il marque un temps d’arrêt, et doucement repose l’épée en disant:

- Ciod ?....dé chanas tu ?(*)
- Seudar, mo rùin…bah mi roghnaichte…
Du cèdre ?...Il n’y a pas de cèdre dans la caisse. Arth se lève et se dirige vers elle. Il se trompe, il y a du cèdre…mais ce serait vraiment trop si…
Bref, il faut en avoir le cœur net
.

Une fois près d’elle, il regarde le rondin qu’elle tient dans les mains, et qu’elle respire et n’ose en croire ses yeux. Comme au ralentit, sa main rejoint la sienne, et il ressent comme une légère décharge au contact du bois.
- Nenagh (**)…dit-il à voix basse….is (***)…il se passe la main dans sa barbe naissante, et ne peut retenir un petit rire teinté d’émotionsSmaoineachail!!! (****)…

Il plante son regard dans le siens.
Les émeraudes aussi peuvent brillées parfois alors qu’il lui dit
:
- Une inéluctable évidence….

Traduction du gaélique Ecossais:
(*) Quoi ? Que dis-tu ?
(**) Étrange
(***) C’est…
(****) Incroyable…

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Brygh_ailean
Les mots n'ont pas pour tous la même résonance.

L'inéluctabilité a généralement ce parfum amer de la perte de liberté, d'une destinée toute tracée à laquelle nul ne pourrait échapper. Une sorte de prison divine... un cachot sombre du libre-arbitre.
L'évidence, cela relève du lieu commun. Rien n'est moins évident à cerner que l'évidence. Tout le monde s'en méfie par prudence car l'évidence est bien loin de la vérité.

Pour la brune escote, l'inéluctable évidence, n'avait pas le même goût pourtant. Ni le même sens pour ses sens : le goût de miel et d'épices d'une bouche qui vous embrasse, le regard qui glisse sur la courbe d'un dos musclé, l'odeur de musc et de cuir d'une peau sur laquelle on frotte son nez, le picotement d'une barbe naissante qu'on caresse du bout des doigts, le bruit de deux corps qui s'embrasent... avant de terminer sur des mots enflammés : Tha ghoal agam ort.

L'odeur et la couleur du feu, l'odeur et la douceur du cèdre, le rouge, le gris, le vert... La tête lui tourne légèrement, elle sourit. Son souffle est plus court, ses yeux dilatés légèrement. Ses lèvres s'entrouvrent sans parler. Ne plus bouger... évidemment... inéluctablement... être attirée.

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Extrait du dico francobrynesque selon Arth : Selon le corpus forgus du forgeron, il faut quatre convocations devant temoin pour estre accusé d'être une lame...
Arthanagor
Attirance conjuguée a tous les temps que de la voir là.
Evidence apparaissant, chaque jour d’avantage : C’est toi, et toi seule. Cela fut, est et restera …a jamais. Deux souffles se rejoignent, pour un instant volé d’éternité dans un échange de promesse silencieuse
.

Le nessien dégage du bout d’un doigt une mèche qui vient barrer les perles de la sylphide.
Le cèdre. Ce n’est pas l’essence qui importe non, mais le morceau de bois qui la choisit, elle.
Oh Brygh, si tu savais ce que tu tiens là, en main.
Doucement, il prend de ses doigts fins le rondin de bois A son tour il le caresse, le sent. Une vague d’émotions, contrôlable encore envahie son esprit.
« C’est la matière qui te choisit » ...S’il devait en avoir la preuve, c’était là.
Nouveau baiser, plus furtif mais pas moins tendre qu’il dépose ses lèvres avant de lui glisser le rondin dans la main et de refermer ses doigts dessus
.
- C’est un signe fort du destindit-il la regardantCe rondin est dans le clan depuis plusieurs générationsil grimace gêné,…une histoire d’ancêtre, de croisade. Gilmore disait,…tiens, c’est la première fois qu’il l’affuble pas affectueusement de « vieux »,…que c’est la poignée de l’épée de Alasdair Urquarth, qui aurait été tué en croisade ; j’ais toujours vu ce rondin dans la forge du vieux Gilmoreil sourit doucementune sorte de relique.
L’Highlander délaisse la grande le temps d’aller chercher sa lame et de revenir près d’elle.
Il lui sourit doucement:

- Tha mi toilichte (*) dit-il en posant la lame devant elle sur la dessertele sang des MacFadyen sur la lameil lui retire le rondin une nouvelle fois pour le positionner provisoirement celui d’un Urquhart sur la poignée…nos deux clans réunis en une armeil lève es yeux sur elleDo slaighre mo rùin (**)

Ses bras viennent ceindre la taille de l’Orcadienne….Attirance
Ses émeraudes se perdent dans ses perles….Errance
Les corps se frôlent…Dance
Elle toujours
Elle encore
Elle…


Traduction du Gaélique Ecossais
(*) Je suis content
(**) Ton épée mon amour

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Arthanagor
{…Adoubement...}

Cela avait pris du temps, mais elle était enfin prête.

Toutes les pièces, …les éléments, …s’étaient emboitées pour ne former qu’une seule chose.
Elle avait été polie, plusieurs fois, passée a la pierre a eau…essuyée, rincée à l’eau pure du lac. La lame avait un bel éclat argent. Suivant l’angle sous laquelle on la regardait, on aurait pu la croire faite de flamme, mais ce n’était là que le reflet du foyer de forge sur l’acier
.
- is seachad(*)…dit-il passant un ultime coup de chiffonelle est prête.

Il avait voulu faire de cette arme une sorte de chef-d’œuvre y mettant tout son savoir faire.
Cette épée, semblait lourde et massive, Mais il n’en était rien.
Elle respirait l’équilibre. Son œil aguerri de Mestre fèvre brillait de satisfaction.
Il porta l’arme a son regard, un peu comme s’il visait avec une arbalète : Aucune imperfection sur la lame, des deux cotés : Seule la gouttière venait en casser la ligne.
Important la gouttière .On ne la trouve que sur les armes de tailles. Elle sert à économiser l’acier et à alléger le fort, que l’arme soit plus légère. Inconvénient, elle nuit a la rigidité de la lame. La grande aurait voulu une rapière, la lame aurait eut une arête pour un rigidifier la lame.


Le Nessien fit quelques mouvements lents avec, jugeant de l’équilibre.
On la tenait bien en main, et même avec la plus grande amplitude dans les mouvements, on n’était pas entrainé plus que de raison.
Retrouvant des gestes plus familiers, le Nessien laisse glisser ses doigts le long de la lame partant de la pointe, effleurant le faible jusqu'au fort. Le tranchant du fil, il le ressent lorsque la pulpe de ses doigts passe dessus. Rien à redire.
En partant de la garde le fort de la lame est gainé d’un cuir épais sur une hauteur d’environ deux mains : cela permettait de tenir l’arme par la lame dans certaine phase de en évitant les coupures.
Précaution utile s’il en est
.

Et puis venait la garde. Il l’avait travaillé d’une seule pièce. Une lame adverse s’y prendrait aisément au piège en cas de combat rapprochés. Du bout d’un doigt, il suivit les fines rainures qui la couvraient. De discrets entrelacs aux motifs celtiques couraient : Pictes plus précisément….N’était-elle pas originaire de ces régions reculées ? Ses doigts prirent en main la fusée…cette pièce de bois quelle, ou, qui l’avait choisi.
Un morceau de cèdre venu d’orient gainé de cuir lui aussi pour en assuré la prise
.

Et enfin le pommeau.
C’est lui qui assurait l’équilibre de l’arme en servant de contrepoids …ou d’armes. Car d’expérience il savait qu’un coup asséné au visage par cette partie de l’arme pouvait faire des dégâts, du moins suffisamment pour reprendre un avantage qui serait…Fatal sur l’adversaire
Parfois il arrivait que le pommeau soit creux, et contienne une relique. Point de relique ici,
Arth expliqua la chose a la grande Peut être le savait-elle, ou pas. Si tel était le cas, elle ne pouvait savoir ce qu’il allait dire
:
- Aucune relique pour toi : pas de dentelette de Ste Rolande ou autredit-il levant ses yeux émeraudes sur elle, …juste,…Il maque un temps…, une poignée de terre de cette île.

Et de la lui présenter….

Traduction du Gaélique Ecossais
(*) C’est fini…

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Brygh_ailean
Un jour, un don. Tous les jours....

Il lui tendait la lame. Elle porta la main à sa bouche, surprise, émue : un peu suffoquée. Elle avait attendu davantage de leur étreinte et s'en trouvait frustrée. La lame l'éblouit un instant, lui rappelant un autre instant de silence face à une lame qui l'éblouissait. Elle ferma les yeux laissant s'échapper des larmes de bien-être. A la frustration, faisait place un sentiment plus fort, qui n'avait rien à voir avec l'attirance charnelle que le nessien lui inspirait.

Tapadh leat*

Deux mots qui eurent du mal à traverser la boule dans sa gorge. Deux mots qu'elle n'avait pas pu dire lorsque la lame avait brillé devant elle la première fois. Ce n'était pas la même lame, pas la même occasion. Juste le même homme, et quel homme. Elle rouvrit les yeux, les glissa de la lame aux émeraudes de son compagnon, dans un aveu silencieux de sa reconnaissance et de son amour, puis de nouveau vers la lame.

Fragarach...

C'était le seul mot qui parvint à sa bouche tandis qu'elle essuyait ses mains sur sa camisole pour prendre l'objet sans ses mains. Cette épée était un trésor, l'un des quatre qu'Arthanagor lui avait donnés. Elle se sentit un instant comme la déesse, celle dont en fidèle aristotélicienne elle ne devait parler mais à laquelle tout en elle faisait référence. Le quatrième joyau était dans ses mains, tandis que le troisième grandissait dans son ventre, et le premier envahissait tout son être à chaque seconde.

Fragarach...

Répéta-t-elle encore, sans bouger, sans même ciller. Ne jamais connaitre la morsure de l'épée. Jamais.

* Merci
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Extrait du dico francobrynesque selon Arth : Selon le corpus forgus du forgeron, il faut quatre convocations devant temoin pour estre accusé d'être une lame...
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