Brygh_ailean
La lumière serait bientôt trop faible mais elle navait pas envie de poursuivre à la chandelle. La grande escote caressa le parchemin, sappliquant à relire ce quelle avait noté.
Sur la première page, sétalaient les coûts et les opérations de réaménagement du moulin. Cétait une bonne idée de réhabiliter ce vieux moulin à eau, une idée qui nétait pas delle, mais dun jeune homme qui ne cessait de la surprendre chaque jour. Elle finirait par en faire un garçon bien et peut-être un bon parti. Elle sourit à cette idée saugrenue. Elle était assez fière de ce quelle avait tiré de cet adolescent brouillon. Il était désormais un clerc remarqué et remarquable. Et cétait un Dragon.
Elle trempa à nouveau le style dans lencre et entama la seconde page. Dun geste un peu trop rapide, elle réajusta le lorgnon sur le bout de son nez. Son soupir révélait son embarras : Bryn MacFadyen était passé de la myopie qui lobligeait à plisser les yeux à celle qui lui donnait des migraines et lempêchait de lire correctement. La grossesse y était pour beaucoup. A chaque nouvel enfant, son acuité visuelle en prenait un coup.
Les surs navaient pas encore fini densiler le grain. Les ballots de paille sentassaient dans la cour du couvent et Roparz en ramenait régulièrement au Phare. Le temps pressait, les journées raccourcissaient. La pluie menaçait presque chaque jour. Etrange saison que cet automne trop doux. Etrange oui.
La roue tournait. Son manège formait une litanie qui entrainait lescote dans une rêverie incompatible avec la comptabilité du domaine. Elle sussotait le bout du style sans se rendre compte de lencre dont elle senduisait les doigts. Elle cavalait dans la lande de Hoy. Elle cavalait les cheveux dans le vent, sans limite, sans contrainte.
Lorsque la première tâche macula le parchemin, elle laissa échapper un « galla » avant de reprendre :
Sur la première page, sétalaient les coûts et les opérations de réaménagement du moulin. Cétait une bonne idée de réhabiliter ce vieux moulin à eau, une idée qui nétait pas delle, mais dun jeune homme qui ne cessait de la surprendre chaque jour. Elle finirait par en faire un garçon bien et peut-être un bon parti. Elle sourit à cette idée saugrenue. Elle était assez fière de ce quelle avait tiré de cet adolescent brouillon. Il était désormais un clerc remarqué et remarquable. Et cétait un Dragon.
Elle trempa à nouveau le style dans lencre et entama la seconde page. Dun geste un peu trop rapide, elle réajusta le lorgnon sur le bout de son nez. Son soupir révélait son embarras : Bryn MacFadyen était passé de la myopie qui lobligeait à plisser les yeux à celle qui lui donnait des migraines et lempêchait de lire correctement. La grossesse y était pour beaucoup. A chaque nouvel enfant, son acuité visuelle en prenait un coup.
Les surs navaient pas encore fini densiler le grain. Les ballots de paille sentassaient dans la cour du couvent et Roparz en ramenait régulièrement au Phare. Le temps pressait, les journées raccourcissaient. La pluie menaçait presque chaque jour. Etrange saison que cet automne trop doux. Etrange oui.
La roue tournait. Son manège formait une litanie qui entrainait lescote dans une rêverie incompatible avec la comptabilité du domaine. Elle sussotait le bout du style sans se rendre compte de lencre dont elle senduisait les doigts. Elle cavalait dans la lande de Hoy. Elle cavalait les cheveux dans le vent, sans limite, sans contrainte.
Lorsque la première tâche macula le parchemin, elle laissa échapper un « galla » avant de reprendre :
Citation:
Dix-huit octobre. Achat à Aureo de neuf sacs de blé à onze écus et cinq deniers pièce. Soit nonante neuf écus et quarante cinq deniers. Achat à Filor dun sac de blé à onze écus et vingt deniers.
Vingt-quatre octobre. Production de dix sacs de farine, vendus à Fabullus à treize deniers pièce, soit cent trente deniers.
Vingt-quatre octobre. Production de dix sacs de farine, vendus à Fabullus à treize deniers pièce, soit cent trente deniers.
Voilà Elle avait presque terminé. Elle sabla dune main, relevant sa mèche folle de lautre. Demain, il faudrait compter le blé dans le grenier et commencer à semer celui de lhiver. Encore un instant à révasser encore un instant. Ses yeux la piquaient, le lorgnon lui démangeait le nez. La lande orcadienne se profilait derrière ses paupières. Elle était bien. Oui. Au calme... Encore un instant.
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Le RP en PA : « Moi gros-bill, toi ta gueule »... Je suis sûre que vous avez envie, là, non ?