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[RP] La roue tourne...

Jehan_le_blond

Rien n'était vraiment comme ailleurs, chez la patronne. Dans une maison normale, les femmes brassaient de la bière, piétinaient les pommes pour faire le cidre, buvaient les deux sans même se le rappeler. Dans une maison normale, les hommes avaient une ceinture qui maintenait leur bedaine avant qu'ils ne s'en servent pour taper. Dans une maison normale, les enfants filaient droit, sans jamais jacasser. Personne ne venait jamais, parce que c'était pas assez grand, ou pas assez propre, ou bien parce que personne n'avaient grand chose à causer.

Mais pas chez les MacFadyen. C'était pas seulement parce que la patronne était noble. Des maisons de la haute, il en avait vu à Sarlat et aucune, pour sûr, aucune, ne ressemblait non plus à ça. La haute du Périgord n'avait visiblement pas grand chose de comparable avec les lairds du grand Nord. Ici, c'était ni la haute, ni le cul de basse fosse, ni comme chez les abrutis qui se donnent de grands airs pour avoir l'air d'avoir le cul emblasonné.

Ici, on vivait avec des nonnes qui portaient des épées. Ici, tout le monde pouvait réciter au moins un ou deux traités. Ici, les enfants avaient leur propre conviction, leur voix au chapitre et leur jardin secret. Ici, un moins que rien, mauvais apprenti pouvait grandir et s'épanouir en paix, devenir secrétaire particulier, et même avocat sans craindre une volée.

Ici, il avait deux magnifiques yeux clairs, gris, froids, passionnants, passionnés qui le fixaient comme personne d'autre ne le regardait.


Qu'il en soit fait selon vos souhaits, m'zelle Una. Parlez et tous vos désirs seront exaucés.

Ici, il pouvait dire ça à l'héritière... et il ne serait même pas chassé.

Saggard ? C'est ça vot' nom, mon père ? Moi, c'est pas éphèbe... non. C'est mestre. Voyez ? C'est comme elle a dit la jeune dame... et vu que ça fait bien plus longtemps que vous qu'j'habite le Phare, savez ? s'pourrait même que dans ma grande mansuétude, je vous cogne pas pour lui avoir mal parlé, à M'zelle Una... Quant à moi, on réglera ça plus tard, quand ch'rais sûr que M'ame Bryn est pas dans la peine... et que M'sieur Arth a pas besoin de moi pour l'aider...

A son tour, il était dans l'escalier, glissant une main sur les reins de la novice pour l'inviter à avancer, inconscient de ce que ce simple geste pourrait, devait, allait... provoquer.
Pere_blaise


Le père tape de la poêle à châtaigne en se relevant d’un coup après avoir entendu les deux pécheurs. Si ces deux inconscients pensaient s’en tirer a si bon compte, ils se foutaient le doigt dans l’œil et pas qu’un peu !!
- Par la barbe d’Aristote !!! ...un nouveau violent coup de poêlepersonne ne monte là haut avant qu’on ait eut une explication !!!
Le moine remonte les manches de la bure, et s’avance au bas de l’escalier.

Il regarde Una et montre l’échelle de meunier…

- Toi ma fille j’te conseil de descendre de ton perchoir : Dans ton état, c’est pas recommandépuis regardant le blondPis vous là, …Mestre …’ voulez les miennes aussi de mains pour aider ? ….Otez vos paluches du fessard de la novice ou je vous fais manger un missel !!!…Retour de l’intérêt sur l’apprentie nonne...Et toi tu le laisses faire ? Devant moi ?....il fronce le front et montre le cielet de surcroit devant Lui !
Le père Blaise tripote machinalement le truc qui pend entre ses jambes nerveuse ; Son chapelet !! Bandes de petits vicieux, vous pensiez a quoi hum ?...Bref, ne sachant plus a quel Saint se vouer, il tentait de garder son calme, afin de faire comprendre a ces deux jeunes écervelés les conséquences de leurs actes..
- Una…Nom d’gu !!!...dit-il presque navrétu t’es vouée corps et âme au Très-Haut, par essence même, tes voies doivent donc elles aussi restées aussi impénétrables que les siennesIl lève les brasc’est pourtant pas compliquer a comprendre non ?...il regarde le blond et hoche négativement la tête l’air dépitéEngrosser une novice, non mais on vous apprend quoi en études de droit ?…C’est le fait de plaider au barreau qui travaille ?...

Il montre la salle à vivre:
-Allez hop !!...on se rassoit…on avoue…je baragouine un truc un latin, …une pénitence chacun et après …mais seulement après…on dit tout à «màmag »
Le père Blaise soupire.
Ces novices …’sont déjà pas foutues d’allumer un cierge, mais elles sont prêtent à batifoler avec la première chandelle qui passe ….
Jehan_le_blond


Le geste... Un seul. Parce que tout se joue toujours en un instant fugace.

Son geste, le premier, pour intimer à Una d'avancer, n'avait rien d'indécent. Peut-être était-il un peu trop familier dans la mesure où il n'appartenait pas au même monde et qu'un manant, fût-il devenu notable par son enseignement, ne peut toucher une héritière décemment.

Son geste, le suivant, le fût bien davantage. Parce qu'il comprit tout à coup qu'elle était en danger. Elle ne pouvait affronter sa mère, si elle avait entendu ce que lui même n'en revenait pas d'entendre et surtout de comprendre. Elle ne pouvait se laisser calomnier par le nouveau confesseur. Personne n'avait le droit de lui parler comme ça ! La main du jeune homme glissa sur la hanche de la novice pour aller se caler naturellement sur son ventre, et la retenir, l'empêcher d'avancer, la retenir, l'empêcher de tomber. Un geste possessif et protecteur, qui en disait long sur ce qu'il ressentait et malheureusement pouvait en dire long sur ce qui n'existait pas.


M'zelle Una, bougez pas...

Le geste, le dernier, tandis qu'il resserrait son étreinte pour se donner du courage, pour la sentir sûrement une dernière fois contre lui et ne rien regretter. Celui qui fait tout basculer. Ses doigts effleuraient la poitrine menue, encore infantile de la jeune fille, tandis que son esprit le laissait vagabonder vers des paysages secrets qu'il aurait pu découvrir si tout ce qu'il venait d'entendre ne l'en avait pas à jamais dissuadé.

Le geste, le dernier, ce fût son autre bras qui s'allongeait, s'allongeait, et sous ses phalanges quelque chose qui craquait alors que son coeur se soulevait de nausée.


M'zelle Una, pour toi le saggart... et tu vas me ravaler toutes tes saletés !
Sofiene


Le gamin aux yeux était partagé en déception et excitation. Il faut dire que les nouvelles bonnes ou mauvaises s’enchainaient à une vitesse suffisamment déconcertante pour un esprit encore jeune. Et en plus, on ne répondait pas plus que ça a leurs questions !!
‘Sont pénible ces grands !!!

D’abord y’avait cette histoire d’abandon : Vrai ou Même pas vrai ? Est- ce qu’on allait les emmener en foret et les perdre pour qu’ils finissent manger par une meute de loup ? Ou…Haaaan !! Pire,….tout en pensant ça, le regard qu’il porte sur son père s’assombrit …p’t’être qu’ils veulent les vendre a un des montreurs d’ours ? C’est vrai ça…Sofiène avait surpris un jour une conversation. Brygh et lui parlait de chose aux quelles il ne comprenait rien mais un mot avait attiré son attention…. « Mariage » Et ça coûte des écus un mariage...
Il se penche vers Hadrien et a voix basse dit
:
- Moi, et ben j’suis sûre qu’ils vont nous vendre pour avoir plein d’écus ….
Ça c’est pour le coté déception

Coté excitation, le fait de voir un bébé que Jehan aurait fait manger a Una pointer l’intéressait au plus haut point. Pourquoi ? Ben, ça pouvait faire comme une sorte d’entrainement…comme ça s’ils voient que les bébés c’est pas rigolos, ben y’aura qu’a dire a la grande comme dit son père qu’elle le laisse pas sortir.
C’est donc un Sofiène un peu curieux qui s’avança vers la porte de la chambre histoire ce qui se passe en bas.
Ils sont là en bas de l’escalier et ça a l’air de discuter fort et le père Blaise agite sa poêle à châtaignes vigoureusement.
Le gamin tour son visage souriant vers son « frère »
:
- C’est Una !!! on va Voir le bé….Soudain un son qu’on a plutôt l’habitude d’entendre sur un terrain de soule suivit du craquement sec de pièces de bois ;

Se demandant ce qui se passe Sofiène se penche à nouveau. Il en ouvre deux grands yeux de surprise puis se tourne vers les parents
:
- Haaaaan !! y’a Jehan il a tapé le curé sur le nez !!! le gamin secoue la main vigoureusement’pis ça saigne drôlement hein !!!
--Una.agnes


Tout, vraiment tout m'a échappé à la troisième marche. D'abord la main de Jehan dans mon dos, chaude et ferme, douce et insistante. Elle me laissa comme une brûlure là où elle s'était posée. Ce n'était pas la première fois, alors pourquoi, maintenant, cela me faisait-il cela ? Parce qu'il faisait très froid dehors... évidemment ! La différence provoquait ce genre d'impression. Etrange tout de même. Comme une impression de ne plus m'appartenir vraiment, d'être Una MacFadyen sans être Mzelle Una, ni soeur Hélène-Adélaïde : d'être juste ce qu'il voyait en moi, un instant, là...

Et puis j'ai entendu cette voix que je n'écoutais plus, que je n'écoutais pas : « Tu t’es vouée corps et âme au Très-Haut, par essence même, tes voies doivent donc elles aussi restées aussi impénétrables que les siennes… » Je n'ai pas compris tout de suite. Quelles voies ? Je savais bien que pour certains, le message du Très Haut à Oane et tout se qui se passa à Oanylone, était incompréhensible, insensé, sans queue ni tête... Incapable qu'ils étaient de suivre la voie de la lumière à trop vouloir la regarder. Ce n'était pas mon cas, la Lumière était toujours en moi. Souvent. Parfois...

Le prêtre s'agite et je recommence à monter. « Engrosser une novice, non mais on vous apprend quoi en études de droit ? » Tout mon sang m'a déserté à cet instant. Ainsi c'était cela. Jehan. Une autre idiote du couvent. Jehan. Son corps immense couvrant celle d'une rougeaude gloussant. Jehan. Il avait distillé en moi l'impression d'être belle, importante et pourtant...

Sa main glissa subrepticement. Il m'enveloppa, possessif, imposant. Fort, il l'était. Fort et caressant. Comme un frère, sans doute, puisqu'il n'était pas mon amant. Non, il était celui d'une autre qui attendait son enfant. Je n'osais plus bouger, je n'avais pas le droit de le réclamer alors qu'une autre l'espérait tout simplement. Je ravalais mes larmes, mon écoeurement. Je le sentis faire un geste puissant qui m'attira dans ses bras, violemment. J'entendis le craquement, ses mots, incompréhensibles un instant.

« Y’a Jehan il a tapé le curé sur le nez !!! » Il ne manquait plus que les enfants. J'étais dans les bras d'un homme, même si ce n'était que Jehan, j'avais sur le visage le sang d'un autre homme qui le pissait par les dents. Je portais les mains sur mon ventre là où il y avait la main du jeune homme. Une fragile seconde, j'avais imaginé ce que je ressentirais, si tout simplement... il avait été dedans.

Mais une autre portait son enfant.
Une autre l'espérait, tout comme moi, tout simplement.
Pere_blaise


{…Shebam ! Pow ! Blop ! Wizz !!...} (*)

Si on lui avait dit que les hommes de lois savaient distribuer les pains avec autant de maitrise, le vieux moine aurait sûrement proposé au blond de rejoindre la communauté des Cénobites Tranquilles qui vivent dans les collines, sur les hauteurs de Castillon.
On imagine tout un tas de trucs avant de recevoir un coup mais en fat, aucun claquement sec, aucun son sourd…ça fait juste « gnoc ! » au pire. Par contre oui, après, si l’on a pas a appris a encaisser, ça fait « crac !», si on s’écroule sur une chaise un peu fatiguée...Ou si emporté par l’élan on traverse un panneau de bois vermoulu…mais par contre la douleur est là, et bien là.
Lui viennent alors en tête les mots, ou presque… du « patron ».


« Touchez, ceci est mon corps… »
Enfin…Son nez plutôt. Son nez qui là, ressemble a un pied de fraise que le talon d’une botte aurait écrasé. La main, et les doigts du moine partent a la rencontre de la masse poisseuse qui trône au milieu de son visage tandis qu’il se relève.
Ses yeux teintés de colère (Mortecouille, un bourre-pif a un ecclésiaste, c’est un coup à finir dans la grande rôtisserie lunaire) ..., et de surprise (Etonnant, ça protège pas tant que ça une poêle a châtaignes) se pose sur le jeune avocat
.
- Hérétique !! dit-il, ne trouvant rien d’autre de mieux.
« Voyez, ceci est mon sang »
Il fait jouer ses doigts poisseux et le sang épais tire de fins filets carmin entre eux. En plus sa tâche, à tous les coups il est bon pour s’acheter une bure neuve. Avec celle-ci toute maculée de sang, il doit plus avoir l’air d’un garçon-boucher que du confesseur d’un couvent qu’il est.
Et ce jeune coq là, doit être tout fier d’avoir fait sa parade nuptiale devant la novice évidemment.

Le père Blaise regarde la jeune Novice. Celle-ci a l’air complément paniquée par la scène qui se déroule sous ses yeux. D’un signe de tête il désigne toujours en se tâtonnant le nez le haut de l’Escalier
.
- Tu peux monter Unadit-il[/i],…mais je t’entendrais en confession, et ce, dés notre retour au couvent, sois-en sure !!…[i]Puis avisant le blondQuand a vous, vous restez làun sourire sadique s’afficheavec moi. Il se pourrait que nous ayons à mettre deux ou trois choses « aux poings ».
Attends mon cochon, se dit le père Blaise….j’vais t’en faire bouffer moi du livre des vertus que même pour toi, avocat, ça va devenir coutumier !!
- De plus….je crois que ce qui doit se discuter là haut ne regarde que la famille proche…
Instinctivement, la main se crispe sur le manche de la poêle a châtaignes….la vocation d’un homme d’église n’est-il pas de tendre la main a son prochain…dusse-t-elle l’être en travers d’un visage le cas échéant.

(*) S. Gainsbourg - "comic strip"
Jehan_le_blond


Elle est toujours dans ses bras, mais elle s'est imperceptiblement raidi. Il a mal à la main. Voilà les deux seuls événements qui occupent la tête du blond sur le moment.

Elle est toujours dans ses bras, mais elle s'est imperceptiblement raidi : elle a forcément compris et il en est mortifié. Il ne peut pas nier qu'il en a rêvé, qu'il l'a imaginé plus d'une fois conquise. Il en a rêvé, oui, depuis qu'ils ont échangé cet étrange baiser, il y a presque un an. Elle était partie si roide, si normale, si comme d'habitude que son rêve n'a fait qu'accroître en intensité, davantage par défi que par nécessité. Il rêvait d'un miracle, il rêvait d'un mirage, il rêvait de ses yeux gris qui le suppliaient, complices. Il rêvait de matins pleins de promesses. Il l'imagine un instant, là, maintenant, grosse de lui, belle à en mourir rien que de la regarder. Mais ce n'est qu'un rêve et pas de ceux qu'on a le droit de réaliser. Ni l'envie, en fait. Il ne veut pas qu'elle perde son enfance qui cohabite avec son intelligence sur ses traits, même si c'était lui, même si ce serait forcément spécial, parce que c'est elle et pas une autre. Elle sera nonne et à jamais, elle gardera cette magie sur son visage. Il continuera de rêver, rassuré de savoir que ni lui ni un autre ne pourra rien y changer. Et ça, malgré les présages du curé. "- Tu peux monter Una… " avait dit cette saleté.


Bien sûr qu'elle peut monter, ou ne pas monter...

Il relache la jeune femme tout à coup et retire son bonnet, les yeux baissés vers ses pieds.

M'zlle Una, en tant que secrétaire de vot' mère, et pisque nous sommes chez elle, comme qui dirait chez vous par le truchement de votre hérédité, il est d'mon d'voir de vous conseiller de faire comme bon vous semble sans écouter, c't enragé. Parlez et JE vous obéïrai... pis y vous obéïra aussi, foi de Jehan. Ses yeux se relèvent. le mal, si mal né.

Il a mal à la main et commence à voir ses articulations gonfler.

Quant à moi, j'aimerais néanmoins monter, parce que c'est ce que vot' maman, MA patronne, m'a ordonné... pis en plus, j'voudrais bien voir avec elle et m'sieur Arth s'ils peuvent m'soigner. S'pas à lui qu'vais d'mander : la soeur Hélène-Astrid avaient des ganglions dans la gorge, maint'nant qu'il m'l'a soigné, en plus, elle a la diarrhée !
--Una.agnes


Tout était au ralenti. Je ne comprenais plus rien. Les mots n'avaient aucun sens tant mon cerveau bouillait. Jehan venait de retirer sa main, comme si elle le brûlait. Elle me brûlait moi, infiniment, autant par sa présence que par son absence. Mais tous les mots qu'il disait n'avait plus aucune résonnance. J'attendais. Un signe, un autre, que le sang du nez du prélat ait fini de pisser, sans doute.

Soit, Jehan. Je dis et tu obéïs... Oui, bien sûr. Monter ? Euh... Monte donc, toi, nous annoncer. Enfin je doute que ce soit utile. Sofiene... il a déjà...

Je redescendis l'escalier et nos corps se frôlèrent. Je me souvenais du visage de mère, un jour à un match de soule, avant qu'elle ne s'affale dans une barrique. Avais-je le même visage désormais lorsque Jehan m'effleurait ? Etait-ce si prévisible, visible, risible ? Jehan était-il aussi aveugle que Père l'avait été ? Cela me rassura juste un moment avant que je ne me remette à cogiter.

Nouveau déglutissement.


Vas-y. Mère n'est pas particulièrement patiente, surtout avec toi ! Mon père, ne bougez pas, je vais vous réparer le pi... le pieux appendice au milieu de votre visage radieux.

J'étais trop décontenancée pour rire ou sourire. Pourquoi Jehan avait-il frappé cet homme ? C'était la première fois que je le voyais être violent. C'était la première fois que je le voyais pour de vrai, sans doute. J'attendais qu'il disparaisse dans l'escalier pour m'approcher de Blaise.

Père Blaise, maintenant... avant que je ne répare ou que je n'achève l'oeuvre de notre factotum. Qui est la novice qu'il a engrossée ?
Père Blaise, incarné par Brygh_ailean
Ce n’est pas qu’il commence à lui courir sur la tonsure le blondinet mais presque.
Protecteur, …attentionné avec la novice …presque trop d’ailleurs pour être honnête il en est aussi arrogant voir méprisant avec lui, homme d’église.
Pourrait-on mettre ça sur le compte d’une vanité de jouvenceau fraichement émoulu de la prestigieuse école des dragons…Peut-être en partie, mais ce n’est pas tout.
Voilà maintenant qu’il remet en cause ses compétences d’herboriste le jeune drôle.


Le père ferme les yeux imaginant le spectacle jouissif de la poêle a châtaignes faisant sauter quelques molaires du visage presque encore enfantin de l’éphèbe….alors qu’il l’entend dire, hautain.

- Quand à moi, j’aimerais néanmoins monter parce que c’est ce que vot’ maman, MA patronne, m’a ordonné …pis en plus, j’voudrais bien voir avec elle et m’sieur s’ils peuvent me soigner. S’pas a lui qu’vais d’mander : La sœur Hélène –Astrid avait des ganglions dans la gorge, maint’nant qu’il m’l’a soigné, en plus elle a la diarrhée !!

Difficile de ne pas répondre hein ?, l’attaque est tellement mesquine et basse...Alors toujours tenant la poêle dans une main et égrenant son chapelet de l’autre :
- Mais oui, montez donc … un sourire en coin nait sur le faciès du moine… Ils s’occuperont de votre cas, soyez en sûr… Tu m’étonnes, le nessien étant plus « baffothérapeute » que passeurs de pommade, pour un peu il aurait presque envie d’assister a la rencontre. La sœur Hélène-Astrid ? … forcément qu’elle a la diarrhée !! cette oie sans cervelle a mangé la racine d’ipéca comme un lapin le ferait avec une carotte !!! puis plissant les yeux, presque méchant ….et puis d’abord ? comment savez vous qu’elle a des ganglions dans la gorge vous ?...c’est vrai !! j’oublie que la moindre protubérance sur un corps féminin vous pousse à un pelotage en règle hein ?... NE NIEZ PAS !!! je viens de vous voir à l’œuvre.

Bon, note pour plus tard ….confesser AUSSI sœur Hélène-Astrid pense le moine en disant a voix basse : J’en connais qui ont pas fini d’arpenter le déambulatoire a genoux moi….

Il laisse le blondinet grimper l’escalier a la demande de la jeune Una ;
Heureusement, la novice est plus tempérée…du moins en apparences ;
D’ailleurs, ne l’invite-t-elle pas à approcher afin de donner les premiers soins à la fraise écrasée qui trône au milieu de son visage ?

- Père Blaise, maintenant, ….avant que je ne répare ou que je n’achève l’œuvre de notre factotum. Qui est la novice qu’il a engrossée ?
- Comment ça ?
demande le moinillon d’abord incrédule puis, méfiant…’tention ma fille !! …que vous mentiez pour cacher votre état soit, je peux le concevoir vu votre vocation…mais ne prenez pas pour un pélican comme dirait votre beau père …vous savez mieux que quiconque l’identité de cette novice… Il la regarde …dois-je aussi vous rappeler que vous êtes la seule novice en ce moment au couvent des Hélènnines ?...n’est-ce pas là la nouvelle qui vous bouleverse et dont vous allez informer votre parenté et fratrie ?...Il tire un tabouret, et après avoir remonté un peu le bas de sa bure, pour être plus a l’aise … Ide plus, un de vos jeunes frère a dit vous avoir vu a plusieurs reprise fricoter avec pestant,…Maistre Jehan…il soupire .

Confesseur une vocation ?....non, non….un sacerdoce.
Brygh_ailean
Ma fille...

Jehan montait. Elle entendait tout ce qui se disait dans l'escalier, sans pour autant avoir le goût ni la force de surenchérir. Mais elle ne voyait pas du tout ce qui se passait et n'avait ni les moyens ni l'autorisation d'intervenir.

Jehan montait en même temps que son impatience à régler un grand nombre de questions, celles qu'elle avait avant d'arriver ici et qui concernaient les moissons, celles qui désormais occupaient tout son esprit et qui relevaient davantage des semailles.


M'ame Bryn, M'sieu Arth, on est là ... 'fin m'zelle Una est là comme vous m'avez d'mandé d'la chercher...
Cesse de faire ton benêt et assieds-toi !
J'fais pas...
...
Bon, bon, d'accord, j'm'asseois. Où ?
Là, sur le tabouret.


Tandis que le blondinet s'exécutait, la grande patientait ou du moins apprenait la patience, en jouant avec le lacet de sa camisole. Un lacet, c'est une toute petite corde, mais ça peut bien étrangler si on sait s'en servir... et la grande révisait.

Jehan, cela fait combien de temps que je t'ai recueilli ?
Han... Chais plus, m'ame Bryn, d'puis que z'êtes revenue de la guerre du Berry avec l'aut' vieille cintrée de Victorine... qu'a marié l'onc' de ma mère et vlà ! Ca fait un moment, m'ame Bryn...
Jehan, je t'ai demandé d'arrêter de parler comme un paysan... tu n'es plus crédible. Tu es Dragon.
Ouais, m'ame Bryn... J'veux dire, oui, votre seigneurie.
Voilà qui est mieux. Et maintenant Jehan que tu vis chez moi depuis des années, quelle est la qualité que j'exiiiiiiiiiiiige de toute ma maisonnée ?
Bah, vous fonctionnez à la confiance, m'ame Bryn... Alors, vous exigez la loyauté. Et à part quand vous croyiez que j'avais engrossé, la Véronique...
Justement !
Justement quoi ? Savez-bien que cette trainée, c'était pas moi. Son drôle, il est tanné comme un maure... J'vous ai pas manqué de loyauté, vous aviez pas à me retirer vot' confiance. C'est juste que j'ai pas su vous expliquer... Et qu'vous vous êtes braquée... Oh pis hein ?! M'avez pas fait asseoir pour me rabattre les oreilles de la Véronique quand même ?!
Non... Je veux te parler de ma fille... MA fille unique, MON héritière, LA MacFadyen en devenir...
Comme si on pouvait comparer Véronique avec M'zelle Una, m'ame Bryn... J'mets ça sur le compte de vot' gros ventre !
Soit moins insolent, triple buse... Je te demande ce qui s'est passé avec ma fille... entre toi et ma fille...
Han !!! Mais comment vous pouvez comparer ? Comment vous osez ? J'dis pas que... 'fin je suis pas un saint du livre des vertus, non. J'avoue... M'zelle Una, ce jour là, elle... bah, elle a pas eu besoin de me demander par deux fois. Mais chuis pas un goujat, j'ai dit oui pour lui rendre service, mais je m'en suis pas vanté !!! Et chuis bien sûr qu'elle avait oublié... 'fin, jusqu'à aujourd'hui, ouais, je croyais... 'fin... Mais vous pouvez vraiment pas comparer, foutrecul ! M'ame Bryn... C'est vot' fille !!!
...
...
Je vais vomir...

_________________

Le RP en PA : « Moi gros-bill, toi ta gueule »... Je suis sûre que vous avez envie, là, non ?
--Una.agnes


Ce qui a suivi de m’appartient plus, ne m’a jamais appartenu. D’abord il y a eu ce mouvement, imperceptible tout d’abord. Et finalement très fort. Un peu comme celui de Jehan, plus courbe néanmoins, pour mieux sentir les dents.

Et puis il y a eu l’escalier. Les marches je n’ai pas pu les compter, mon regard était voilé. Mais mes yeux étaient secs en arrivant, j’ai vu clair dans mon tourment.

Jehan ne babillait plus, il était pâle et inquiet. Il venait de révéler notre secret mais par rapport à ce que maintenant je savais, cela n’avait vraiment plus d’importance. Mon regard se reporta sur Père un instant. Incrédule, il l’était sûrement. Pas plus que moi pourtant.

Mon cœur était trop lourd, trop gros, trop palpitant. Il fallait que ça sorte bien qu’aucun mot ne puisse franchir le seuil de ma gorge à cet instant. Alors, je me suis rappelée qui j’étais : SA fille son héritière et si j’avais un tout petit peu de son talent, alors je saurais faire ce que je l’avais entendu faire si souvent, dans un autre temps.

J’ai fait ce que j’aurais aimé faire alors, que je rêvais de faire encore maintenant : je me suis glissée à ses pieds, enlaçant son mollet, posant ma tempe sur son giron. Et les mots se sont élevés dans l’air à mon corps défendant.


♫♪
Ecoute mon Coeur qui bat pour toi
et qui te dit ce que mes mots ne savent pas.
C’est criant néanmoins, n’est-ce pas ?

Et les années nous rattrapent, je le vois sur ton visage.
La jeunesse et l’innocence ne sont plus que des mirages.

La tristesse me cueille dès l’aube,
Jusqu’au soir elle me taraude.
Pas un instant de répit.

Quand mes genoux m’abandonnent,
Quand la vérité m’assomme.

Les jours de nos vies,
insouciance chérie.
Ils te sautent au visage,
comme un violent éclairage.
Les histoires que j’ai narrées,
Les fausses comme la vérité.
Comme j’aimerais recommencer…

Les années passent à chaque jour.
Ou sont-elles passes ? Ou les as tu ranges ?
Je suis plus vieille pour toujours.

Et les enfants sont partis.
Ils ont tous quitté le nid.
Désormais nous sommes seuls,
avec cette maison pour linceul.

La tristesse me cueille dès l’aube,
Jusqu’au soir elle me taraude.
Pas un instant de répit.

Quand mes genoux m’abandonnent,
Quand la vérité m’assomme.

Les jours de nos vies,
insouciance chérie.
Ils te sautent au visage,
comme un violent éclairage.
Les histoires que j’ai narrées,
Les fausses comme la vérité.
Comme j’aimerais recommencer…


J’ai relevé la tête vers elle, plongeant mon acier dans son rocher.

♫♪
Et dans les yeux de mon enfant,
j’ai revécu tout ces instants.
La peur, et l’étonnement.
Et dans les yeux de mon enfant,
j’ai revécu tout ces instants.
Je ne changerais pas un instant.
Et dans les yeux de mon enfant,
j’ai revécu tout ces instants.
Je ne changerais rien… pas un instant.


Mes lèvres se contentèrent de mimer mon interrogation :

Mamàg ?

Traduction au plus proche en pseudoversifiant de la chanson originale dans le lien.
Arthanagor
Hein ? Comment ça « le père Blaise il saigne drôlement »
Le Nessien lève un sourcil interrogateur. Il y avait bien eut des bruits sourds, des discussions « velues » en bas, même un craquement sec mais…ces deux jeunes fol n’auraient quand même pas osé se servir du père comme d’une quintaine ?


Le blond arrive enfin, on saura peut être le fin mot de l’histoire. Mais si, maintenant qu’il est devenu un ténor du barreau, il y a de forte chance qu’a coup de belles phrases et d’effet de manches, il cherche a retourner la situation, et de coupable, se faire passer victime.
Pas le temps d’ouvrir la bouche, l’Orcadienne ne prend les devants.
D’un coté tant mieux, elle est plus habituée à lui et a ses frasques …
La plaidoirie commence…et l’Highlander ne peut retenir un soupire en entendant les arguments
.
- Rud sam bith !! (*) souffle-t-il« pour lui rendre service »il hoche la tête en se pinçant l’arête du nez ’vaut mieux entendre ça que d’être sourd !
Mouais, mais sourd, il n’entendrait pas un nouveau bruit sourd suivit immédiatement après de la chute d’une chaise et d’un juron bien senti.
‘Sont entrain d’en faire un martyre du curé ou quoi ?

Puis l’escalier craque à nouveau sous les pas d’un visiteur,
Le pas est plus léger, moins pesant que celui se voulant rustre du jeune dragon. Et pour cause, il s’agit de l’apprentie nonne qui fait son entrée
.
Tout de suite, les émeraudes se posent sur les éclaboussures rougeâtres qui sont sur elle et sa vêture. Elle aussi a cogné le père Blaise? …elle aussi a cogné son confesseur ?
Il la regarde s’avancer son œil allant d’elle, a la porte de la chambre d’où on peut entendre monter de la pièce à vivre les jurons du père Blaise.
Ce qui est impressionnant c’est qu’elle est un peu comme sa mère ; On lit ses émotions dans son regard…’fin, pour ceux qui savent lire.
Et là, le Nessien y vois un mélange de colère…d’inquiétude…de remords peut être, le tout arrosé de tristesse. D’ailleurs, elle ne le voit même pas et vient presque se prosterner aux pieds de sa mère. Surpris, Arth regarde sa Brune un instant incrédule.
Incrédulité qui augmente en l’entendant entonner une sorte de complainte
Décidément….
Arth se racle la gorge, une fois la litanie finie et…

- Dis Una…tu comptes te prendre pour Marie Madeleine et laver les pieds de ta mère avec tes cheveux ou tu penses te relever un jour ?!...l’Highlander se lève, et va jusqu'à la porte, jetant un œil en basAch ?! (**)…il tourne la tête vers les deux « tourtereaux »…sibh (***)…ciod e ? (****)….VOUS AVEZ COGNE LE PERE BLAISE ?? !!! le Nessien en revient pasMais vous êtes des grands malades ou quoi ? il se tape la tempe de l’indexGalla !!!. (*****)..toi, une novice !! et l’autre là…avocat… il soupire…avocat du sans nom oui !!!

Traduction du Gaélique Ecossais
(*) N’importe quoi
(*) Mais
(***) Vous
(****) Qu’est ce que c’est ?
(*****) défection !!!

_________________
Sofiene


Et voilà….
C’était presque prévisible, même pour un gamin de son âge. C’est toujours comme ça avec les grands…On pose une question, et puis, ils ne répondent pas vraiment. En général, c’est avec des phrases dont il ne comprend qu’un mot sur quatre environs…ces même phrases se finissent aussi par une « tu comprendras plus tard, quand tu seras grand » ou par « c’est des histoires de grandes personnes… »
Et si son père est là…

Et ben si son père est là, ça fini aussi suivant le cas, par un coup de colère qu’on pourrait presque sentir monter qui explose…un peu comme maintenant.
Le père Blaise qui saigne, c’était rigolo sur le coup, on aurait presque dit qu’il venait de jouer a la soule. Mais à Valeuil, on lui avait appris qu’un curé, ou un évêque...c’est...quasi intouchable !! Et là, même Una et Jehan qui d’habitudes semblaient si calmes et posés lui avait fait « craquer le blaire » comme dit Arthanagor des fois, en match.
S’ils étaient capables de faire ça a un moine, qui lui dit qu’ils ne lui feraient pas pareil ?
Donc même en cas d’abandon, on ne pouvait pas compter sur eux !!!
Livré a eux même lui et Hady ; Et encore Hady pourrait toujours aller rejoindre encore une fois sa fiancée a Castillon !!

Le gamin aux yeux noirs sent monté une bouffée de panique. Ses lèvres commencent à trembler…son souffle à devenir court…il a l’impression d’être comme un de ces poissons que son père sort des filets au petit matin et qui ouvrent sans arrêts la bouche pour respirer
Non !!! On ne l’abandonnera pas cette fois….pas encore !!
C’est lui qui partira !

Alors, retenant une crise de larme parce que s’il doit devenir un homme, ben les hommes, ça ne pleurent pas, il s’élance en bousculant son père vers le l’escalier qu’il dévale avec les plus grandes enjambées qu’il peut faire, et tel un courant d’air, s’en fuit au dehors….
Jehan_le_blond


Et voilà !

Tu le savais. Non. Sinon, tu aurais déjà sauté sur ton destrier blanc. A ben nan, hein : Jehan de la Malville, fils légitime de deux poivrots sarladais morts d'être trop cons, n'a pas de blanc destrier. Il lui arrive de circuler sur un baudet, mais c'est uniquement lorsqu'il fait le fier en tant qu'avocat des Dragons.

Enfin, de toutes façons, la réaction du gosse, t'aurais dû la prévoir. Combien de fois as-tu claqué la porte pour te réfugier près du lac ? Dix fois, vingt fois... Jusqu'à ce que l'oncle te chope et t'emmène chez l'ogresse pour qu'elle fasse ton éducation.

Seulement, là, c'est vraiment différent. Le gosse, il ne sait pas la chance qu'il a : vivre ici avec des gens comme ça, celle qui pourrait être ta mère mais qui ne l'est pas, celle qui pourrait être ta femme mais qui jamais ne le sera, pis tout ses gosses, ses nonnes, cette vie qu'il est impossible d'imaginer de l'autre côté du lac. Même le patron, avec son air bougon, et son silence permanent, tu as rarement vu homme plus vivant. Etrangement...

Tu es partagé entre continuer à les regarder toutes les deux — elles sont si magiques à cet instant ! — et courir après l'enfant.


M'sieur Arth... Laissez-moi faire...

Tu as parlé très calmement, bien plus calmement que ton coeur qui bat trop vite, trop brutalement. L'escalier est dévalé, le moine gueulard et sanglant oublié dans la salle basse, la porte effacée derrière toi, le gamin devant.

Tu remercies le ciel de ses années d'entrainement : en tant que charpentier de marine, puis en tant que marin, et maintenant... l'enfant est à ta portée, mais il ne faut pas le toucher. Pas avec les mains, du moins. Il est intelligent. Il faut le toucher là où ses sentiments et son bon sens vont se croiser.


Dis le drôle, si tu t'en vas... j'peux récupérer ton matelas ? Nan, passqu'une fois que le monstre du lac t'auras dévoré comme un pasté gourmand, moi, j'me dis que s'rait vraiment dommage de gaspiller de la bonne paille et de la carde comme ça... nan ?

Lentement tu t'approches.

C'est vrai que c'est horrible d'avoir deux parents qui s'aiment, et qui aiment suffisamment leurs enfants pour espérer en avoir d'autres... Tu sais ce que c'est que grandir sans famille, le drôle ? C'est comme avoir froid tout le temps... Avoir mal dans le ventre et jamais ça s'en va, et parfois ça te ronge tellement que tu en pleures, sans même savoir pourquoi. Et t'as pas les bras d'une grande sauterelle qui t'entourent les épaules... non. T'as rien, et la douleur continue, tout le temps. Tu vas pas à la soule, personne pour prendre le temps de t'expliquer comment ça se joue...

Tu fais semblant de regarder ailleurs, tout en le surveillant.

C'est vrai que c'est une vie sublime, d'être seul... à huit ans.

Il fait un froid de canard... de gueux, comme dirait ceux de la haute : alors justement, c'est ton temps. Tu retires ta chemise calmenent, tu te baisses.

Tu dois d'abord apprendre à avoir froid et faim... Tu crois que tu peux faire comme moi ? Je te jure que c'est vraiment amusant ! Essaie à ton tour...
sofiene, incarné par Lacienda_longshanks
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