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[RP] La roue tourne...

Pere_blaise


{…A la recherche de la nouvelle st’Arth…épisode II…} (*)

Le père était lui satisfait de voir tout ce beau monde, enfin calmement rassemblé dans la chambre parentale. Non pas que l’endroit soit des plus approprié, mais au moins, tous les esprits semblait c’être calmés. Ce qui vu les cas présents tenait du miracle.
Tiens pour un peu il se signerait. La preuve, même le garçonnet à l’esprit perturbé prenait sur lui, ou aurait-il compris ?, et reprenait sa place dans le clan.
Une scène touchante que le moine regardait en lissant sa barbe.

Ce qui fut touchant, mais a un autre point, c’est le fait que l’Ecossais se mit à chantonner.
Les oreilles du père Blaise plus habituées a entendre les chants grégoriens ou les cantiques lors de offices du Dimanche se mirent a siffler..
Il grimaça et sortie ses « protections auditives » qu'il plaça en prenant soin de ne pas faire faire glisser la tranche de jambon qui lui barrait l'oeil gauche, et écouta, laissant le Nessien finir.
Pour une fois où n l’entendait chanter, …un miracle qu’on vous dit !!
Puis, la dernière note poussée
:
- C’est bien…c’estil se racle la gorgevous chantez comme un ténor italien qu’on voit trainer du coté de Milan, mais plutôt coté pizzaïoloen disant ça il se demande un instant si l’Ecossais va faire en sorte de lui imposer une deuxième tranche de jambon sur le deuxième œil….Alors oui, c’est doux…mielleux même je dirais mais vos intervalles païens là, il soupire….c’est au delà du supportable

Il fait quelques pas et désigne Una :
- Même au couvent j’arrête pas de le leur dire : Unisson…Quarte…Quinteil respireUnisson…Quarte….Quinte… Voilà !! c’est tout ce qu’il y a !!! Unisson… Quarte… Quinte …ET C’EST MARRE !!!....tout le reste c’est de la chansonnette d’hérétiquesil regarde le Nessien et la grandeAristote Merci, vous êtes forgeron et nous avons donc aucun soucis a nous faire pour votre carrière vocale….

Le père Blaise soupire et réajuste sa tranche de jambon, qui décidément, ne veut pas tenir et sourit en coin.
- Taquinerie heinmais il ne peut s’empêcher de penser : Heureusement qu’il ne faisait que fredonner.

(*) Idem que dans le post du précédent.
Una_agnes
J'avais aimé ce petit garçon dès que je l'avais vu. Je ne peux pas dire que je le connaissais, je le reconnaissais seulement — je me reconnaissais en lui. Ses rapports avec son père étaient aussi compliqués que ceux que j'entretenais avec Mère et comme moi, l'autre était un alibi. J'avais fait d'Arth mon confident avant de partir pour Albion, espérant savoir à travers lui, comme Elle allait. Je voyais bien que Sofiene était plus proche de la MacFadyen que de son père souvent, à sa simple façon de la regarder. Ou bien simplement il manquait d'une maman comme je manquais de mon père, d'un père, d'un autre que celui qui avait été le mien aussi.

Là, je le sentais penaud, envieux, curieux et sans doute terrorisé. Gelé aussi, comme Jehan. Je souriais. Alors je l'ai vu s'avancer, sa main tremblait légèrement. Le froid sans doute : un grand garçon comme ça peut faire face à un bébé in utero. Je souriais davantage. Mère était radieuse et je l'enviais tout à coup. Et puis ce que je n'imaginais pas se produisit. Père, notre si Silencieux Père, venait de se mettre à chantonner. Pas n'importe quelle chanson. Savait-il seulement ? Non, il ne savait pas. Pas plus qu'elle ne pouvait savoir. C'était la chanson que la vieille dame me chantait lorsque les coups et les cris dans la chambre du bas couvraient tout. C'était la chanson que ma mère avait entendu en premier lorsqu'elle était née. C'est la vieille dame qui me l'avait dit. C'est la vieille dame qui lui avait appris. Qui était-elle ? Ma grand-mère ? Non. La MacFadyen était morte avant que le Danois ne mette la main sur notre terre... Une tante ? Peut-être après tout... La vieille dame avait-elle aussi apprise la chanson à d'autres enfants ? A Caoillain ? A Arthanagor, le nessien ? Ou bien... Comme la petite alouette, j'avais longtemps dormi dans les vagues de l'océan. Et j'avais très mal dormi. Maintenant j'avais des frères et deux parents, comme les feuilles entre lesquelles je m'étais endormie, et je dormais si bien. Désormais...

Même au couvent j’arrête pas de le leur dire : Unisson…Quarte…Quinte…il respire…Unisson…Quarte….Quinte… Voilà !! c’est tout ce qu’il y a !!! Unisson… Quarte… Quinte …ET C’EST MARRE !!!....tout le reste c’est de la chansonnette d’hérétiques… Aristote Merci, vous êtes forgeron et nous avons donc aucun soucis a nous faire pour votre carrière vocale….

Je me suis sentie obligée de me lever pour faire quelques pas vers la cacophonie provoquée par le prélat.

Vous ! Vous n'en avez pas assez de toutes vos fadaises... Cela ne vous a pas suffi les dégats que vous avez provoqués aujourd'hui ? Pour l'Amour d'Oane,fermez-la : vous faites peur au gamin ! Diantre, je ne me reconnaissais pas. Je ressemblais à la MacFadyen, celle devant moi.

Taquinerie hein… Je me penchais vers son oreille, soulevant le cache de fortune : Encore un mot et je vous en colle une...
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Pere_blaise


{…Oane ...Oane, ne vois-tu rien venir ?...}

Le père Blaise se doutait que la novice passionaria n’allait pas le louper. Et comme de bien entendu, la chose ne se fit pas attendre. C’est vrai que parfois, il s’emportait. Surtout dés que ça concernait l’art lyrique.

Que voulez-vous, les années passées à écouter de vieilles bigotes envelourées à la voix de crécelle dans une paroisse quasi abandonnée avant de rejoindre l’ordre des Hélènnines avaient sérieusement malmené ses tympans
.
- Jeune Una, je vous prierais de laisser Oane en dehors de ça , dit le moine en rajustant la tranche de jambonil fait preuve d’un peu plus de discernement que vous devriez en faire de même :,…Il prend les choses une a une,…et ce avec une très grande déterminationle père Blaise soupire, ajoutant :…et oui, Oane tout trie fort, comme on disait au séminairepuis se penchant vers elle pour répondre a sa dernière remarque :…si vous comptez sur moi pour tendre la gauche, vous vous foutez le doigt dans ‘œil : J’vous fais bouffer un missel !
Le père Blaise, un sourire narquois barrant son visage à moitié mangé par une tranche de jambon fait un rapide signe de bénédiction sur le front de la novice avant de s’avancé un peu.

A tout en lissant sa barbe, il fait quelques pas et va presque paternellement ébouriffer la tignasse de l’enfant, se penchant pour lui glisser a l’oreille :
- Tu vois ?...ce n’était pas si difficile que ça.
Puis il se redresse, fait quelques pas à travers la pièce, allant un instant regarder les reflets du lac par le fenestron non sans avoir glisser une phrase rassurante envers l’autre jeune garçon. Après tout, s’il avait bien suivit, lui aussi craignait d’être abandonné.

Un adage populaire, dis « aide-toi, le ciel t’aidera. » …ce que le moine avait une fâcheuse tendance à traduire par : « Il faut parfois foutre les pieds dans le plats pour faire avancer les choses ». C’est ainsi qu’il se tourna en se grattant la tonsure pour faire face au couple, et demanda le plus naturellement du monde:

- Et vous comptez avoir cet enfant sans vous marier ? ....le moine grimacele « patron » aime pas ça j’aime autant vous prévenir !!
Arthanagor
Même lui ne se croyait pas capable de ce genre de choses.
Pensez donc !! Pousser la chansonnette, comme ça là, en publique ?!.
Il y a encore un an, on l’aurait placé perdant à 100/1.
Mais à circonstances exceptionnelles, réactions exceptionnelles.

Et celle-ci en était une.
Un peu comme ce soir, sur l’ile, où poussé dans ses derniers retranchements et réagissant par bravade, il avait déclamé en vers improvisés le feu qui l’habitait.
En fait, ça rassurait le môme pensait-il…ça rassurait la mère aussi ….peut-être même Una. Et puisqu’on en est là, mais ça il ne l’avouera pas : ça le rassurait lui aussi.
Oui, parce que finalement. Il avait tout raté de ses enfants jusque là…Alors, chanter cette berceuse, ici là…devant eux, ça lui donnait confiance. Oh, pas beaucoup non…mais suffisamment pour que le changement soit notoire, même pour son esprit borné de Nessien.
Alors qu’importe que ses doigts se soient crispés sur ceux de l’Orcadienne…elle n’est pas dupe. Elle ne l’a jamais été vis a vis de lui d’ailleurs semble-t-il.
La passe d’armes verbale entre le moine et la novice le tire des pensées dans lesquelles il était.
Il la regarde,…Una.

Doit-il la remercier d’avoir trainé sa mère ce jour là sur le terrain de soule ? Surement !!…
Una sa fille, ça lui est venu naturellement tout à l’heure. Saura-t-il un jour le lui dire en face qu’ils ne sont pas ennemis, …mais alliés.
Ça aussi, il faudra que ça sorte un jour…bientôt. Le Nessien ferme les yeux et lève les sourcils se massant les joues : ça risque d’être un grand moment ça aussi…
Et puis…et puis y’a ça
:
- Et vous comptez avoir cet enfant sans vous marier ?....Le Nessien fronce les sourcils. Peut être que la Méthode Una est la bonne finalement….Le « patron « aime pas ça, j’aime autant vous prévenir…

L’Highlander regarde le moine…puis Brygh…et de nouveau le moine.
Il prend une inspiration lasse et l’air presque navré se pince l’arête du nez
.
- Aaaaah !!! il le regarde….Nous y voilàààà !!! Mo Althairvous venez de commettre votre premier faux-pas. Y’a des femmes qui révèlent a leur mari toute une vie d’infidélité, mais vous, vous venez d’avouer six mois de soupçons…c’est pire…..nouveau soupire... ’mériteriez presque une baffe de plus Mais bon, puisqu’il faut rassurer, rassuronscet enfant ne sera pas illégitime ….il regarde le ventre de Brygh, lui souriant. Puis se tournant vers le moine il ajoute :….Et avant que vous le disiez vous même: On sait…le temps presse !!
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Una_agnes
Décidément, le nouveau confesseur auto-proclamé du couvent des héllénines m'insupportait par de nombreux aspects. Interrompre le cours de notre rêverie, le fil de cette nostalgie que j'étais sûre nous ressentions tous ici, par ces considérations bassement matérielles, m'exaspérait.

J'avais vu les doigts d'Arth se fondre avec ceux de mère, et machinalement j'avais glissé ma main dans celle de Jehan. Délicatement, il avait refermé sa paume sur la mienne, bienveillant et réconfortant. Le sentiment qui m'habitait quelques instants auparavant s'était évanoui pour me laisser celui d'être auprès d'un ami qui me comprenait. Le réconfort produit était aussi fort que le désir qu'il avait suscité, sans la violence et la fébrilité. Je préférais nettement.

J'écoutais, j'écoutais encore. C'est essentiel, pour un serviteur de notre Seigneur, d'écouter le coeur des hommes pour y puiser l'Amitié qu'il a prônée. J'écoutais le moine se plaindre, ou geindre, ou je ne sais pas quoi. Déjà, c'est à se demander ce qu'il fichait là. J'écoutais mon père lui répondre, ferme et froid, ça pour l'extérieur, serein et heureux, ça se voyait, à l'intérieur.

La promesse d'une baffe m'arracha un sourire de contentement, celui de l'hyménée prochaine de ma mère, un soupir de soulagement. Je ne cessais de les regarder, de voir à travers leurs traits la jeunesse que leur conféraient leurs sentiments, la fraicheur de leurs traits, la complicité de leurs regards. Mère était d'une beauté nouvelle, pas seulement cette beauté qui lui venait de son énergie et de sa taille, ni celle qui lui venait de sa grossesse. Quelque chose de plus rayonnant encore, dès que père était dans la pièce. Et lui, il était très beau aussi, pas seulement parce que notre première rencontre m'avait convié à voir davantage de son anatomie que la décence ne le permettait, mais simplement parce qu'avec Mère, les coins de ses lèvres remontaient, légèrement, esquissant ce qui chez un autre aurait été imperceptible, mais s'appelait chez lui un sourire éclatant.


Les enfants, maintenant que vous savez ce qu'il en est, je pense qu'il est temps d'embrasser Mère et de la féliciter, puis nous irons boire un verre de cidre en bas pour la laisser se reposer...

Les deux petits garçons étaient devant moi, obéissant. Je me contentais de poser mes lèvres sur la joue de celui qui deviendrait bientôt mon père, officiellement. Et de lui glisser doucement : Toutes les félicitations, Père. Et cette fois-ci, arrangez-vous entre vous pour me tenir au courant... avant.
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