Carles.mathys
Et comme à l'accoutumée, Carles occupa la salle des eaux du Château de Salm durant une éternité. Le Talleyrand aimait particulièrement prendre soin de son jeune corps, tout comme le ferait une mondaine à l'approche de grandes festivités. La peau adoucie par quelques huiles aux origines sauvages, la coiffe parfaitement arrangée et l'allure parfumée, Carles fut convenablement apprêté.
Mais encore fallait-il passer par l'incontournable étape de la mise. Lorsqu'il regagna ses appartements, trois servantes l'y rejoignirent et habillèrent avec difficulté le jeune homme qui maudissait l'incompétence des domestiques qui s'appliquaient à la tâche avec rigueur. Trois essayages, trois refus. Finalement, Carles remercia les servantes, dans un élan d'animosité. Notez bien : ne jamais subir le courroux du Talleyrand.
Le huitième essayage fut le bon. La jeune homme aux caprices princiers opta pour une tenue d'apparat aux tissus anglais, d'un azur éclatant. Après avoir admiré son reflet et les coutures de sa mise durant quelques instants, Carles quitta ses appartements et rejoignit sa jeune soeur, seule. Le Telleyrand fronça les sourcils, étonné de ne pas être le dernier apprêté. Son regard se promena sur les horizons, cherchant avec insistance âme qui vive. Mais non, il était condamné à rester sa cadette. Ô désespoir !
Ma chère soeur, vous voilà fin prête ! Où se trouve notre père ? Il serait déplacé de pas être à l'heure au mariage de notre parente.
Pour ponctuer sa tirade, son index tapota discrètement son bras, signe d'impatience. Bientôt, Carles ferait les cent pas en attendant l'arrivée de son paternel. Oui, le jeune homme ressentait le besoin dextérioriser chacun de ses émotions. Un besoin, ou un caprice ?
L'attente ne le gênait pas. C'était attendre avec Carlotta qui le troublait. Carles replaça une de ses mèches flamboyantes de manière théâtrale, pour attirer l'attention de sa soeur sur sa chevelure. Soeur qui, rappelons-le, avait la phobie de la rousseur. Le Talleyrand afficha un sourire en coin, satisfait de son pic. Que de plus beau que l'amour fraternel ?
Mais encore fallait-il passer par l'incontournable étape de la mise. Lorsqu'il regagna ses appartements, trois servantes l'y rejoignirent et habillèrent avec difficulté le jeune homme qui maudissait l'incompétence des domestiques qui s'appliquaient à la tâche avec rigueur. Trois essayages, trois refus. Finalement, Carles remercia les servantes, dans un élan d'animosité. Notez bien : ne jamais subir le courroux du Talleyrand.
Le huitième essayage fut le bon. La jeune homme aux caprices princiers opta pour une tenue d'apparat aux tissus anglais, d'un azur éclatant. Après avoir admiré son reflet et les coutures de sa mise durant quelques instants, Carles quitta ses appartements et rejoignit sa jeune soeur, seule. Le Telleyrand fronça les sourcils, étonné de ne pas être le dernier apprêté. Son regard se promena sur les horizons, cherchant avec insistance âme qui vive. Mais non, il était condamné à rester sa cadette. Ô désespoir !
Ma chère soeur, vous voilà fin prête ! Où se trouve notre père ? Il serait déplacé de pas être à l'heure au mariage de notre parente.
Pour ponctuer sa tirade, son index tapota discrètement son bras, signe d'impatience. Bientôt, Carles ferait les cent pas en attendant l'arrivée de son paternel. Oui, le jeune homme ressentait le besoin dextérioriser chacun de ses émotions. Un besoin, ou un caprice ?
L'attente ne le gênait pas. C'était attendre avec Carlotta qui le troublait. Carles replaça une de ses mèches flamboyantes de manière théâtrale, pour attirer l'attention de sa soeur sur sa chevelure. Soeur qui, rappelons-le, avait la phobie de la rousseur. Le Talleyrand afficha un sourire en coin, satisfait de son pic. Que de plus beau que l'amour fraternel ?