Enjoy
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[L'Enjoy nouvelle est arrivée !]
Lors de la bataille d'Orléans, certains ont eu de gros bobos vilains pabos qui font mal. D'autres sont restés sur le carreau et une autre catégorie ont pris des coups, qui à première vue se résorbent bien vite mais en réalité laissent quelques séquelles. Et c'était le cas de la Furette. Passant son temps à éviter les assauts d'un demeuré qui l'avait pris pour cible. Juste une fraction de seconde pour chercher du regard ses cousines dans la pagaille, qui tombèrent une à une, qu'elle fut touchée. Pestant, grognant, elle recula sûrement aidée par ceux qui n'ont pas eu sa chance. Et soudain le désordre organisé céda sa place à la débandade lorsque tout le monde ou presque bat en retraite. Ramassent les éclopés et filent en courant direction Saumur. Cette ville qu'elle déteste au plus haut point. Mais au final, elle ne se sent nulle part chez elle, c'est peut être la raison de son aversion pour cet endroit comme pour un autre. Elle est atteinte de bougeotine aiguë, alors quand elle apprend qu'elle devra rester ici pour quelques jours, elle bout intérieurement. Dans cette bourgade, comme en Anjou d'ailleurs, il n'y a rien à faire. Et la mustélide lorsqu'elle s'ennuie, elle fait des conneries. Sa première lubie eut été de déménager dans le patelin. A regret parce que Craon la calme est quand même plus profitable. Et puis, elle y avait laissé quelques bricoles là-bas mais bon. C'est la vie comme dirait l'autre.
Pour se trouver un point de chute convenable, elle avait fureté toute la journée. Voyant des bicoques plus miteuses les unes que les autres. On y ferait dormir tout juste un chien et encore, on aurait peur qu'il y attrape des puces. C'est dire. Finalement, à force de persévérance, elle trouva le lieu idéal. Une maisonnette bleue. Elle aime cette couleur, cela lui rappelle son clan. Quand on pense qu'elle a même pas eu le temps de se peinturlurer le visage pour la tite fête. Sacrilège !
La matinée entamée, l'après-midi passa à une vitesse folle. Tout juste le temps d'enfiler un tablier et de dépoussiérer l'endroit que voilà, c'était déjà l'heure de la soupe. Une miche de pain pour sustenter sa faim. Et de nouveau reprendre son ouvrage. Elle avait une chance innée pour le coup, le foyer de la cheminée était intact. Au même titre que les vitres, les volets et même la toiture ! Aucune fuite à déplorer. Rien, que dalle ! Si c'est pas beau. Prise par l'engouement, après une nuit dans son petit nid d'amour, elle se rend au marché en quête de fruits confis. Les éléments durement sélectionnés finissent un à un dans son panier en osier. Prenant le chemin de la boulangerie en chantonnant. Quelques heures plus tard, à son logis, on peut humer la douce senteur de la pâte qui cuit doucement sous un feu crépitant, dont les flammes lèchent avec envie le plat confectionné. S'ajoute aux senteurs exquises, le doux parfum des fruits qui mêlent leurs sucs pour un mariage magnifique. C'est magique !
Dans un petit coffre, elle dépose son bâton ainsi que les lanières en cuir qui bandent ses mains lors des combats. A ce propos, elle n'est plus allée dans l'arrière-cour habituelle pour empocher la mise des bastons clandestines où se jouent les sorts heureux ou malheureux des parieurs et des lutteurs. Son visage rayonne, les blessures d'hier ne sont plus. Elle fredonne des airs mélodieux et se paye le luxe de siffloter avec joyeuseté. Sa demeure dépareille dans la rue rayonnante d'une innocence retrouvée. Sur la table, nous trouvons la tarte fraîchement cuisinée, manque plus que ses invités. Huhu !
Citation:
Ma chère Laell d'amour,
J'ai passé ma journée aux fourneaux pour te préparer un petit plat. Je suis toute émue rien qu'à l'idée de te voir en manger. C'est pourquoi par la présente, je t'invite à venir. Toi et ceux qui veulent, en fait. Y en aura pour tout le monde. Je suis la plus heureuse des femmes. Il me manque qu'un gentil mari et des enfants, plus un bébé chien.
Trois p'tits lapins sur les chemins, Nous deux nous tenant la main,
Nous ne ferons que le Bien, De la Nuit au petit matin, Aujourd'hui et Demain,
Ta cousine qui t'aime,
Joy
P.S : Je crois que la vie de mercenaire n'est pas faite pour moi. Et fais venir Elwenn !
J'ai passé ma journée aux fourneaux pour te préparer un petit plat. Je suis toute émue rien qu'à l'idée de te voir en manger. C'est pourquoi par la présente, je t'invite à venir. Toi et ceux qui veulent, en fait. Y en aura pour tout le monde. Je suis la plus heureuse des femmes. Il me manque qu'un gentil mari et des enfants, plus un bébé chien.
Trois p'tits lapins sur les chemins, Nous deux nous tenant la main,
Nous ne ferons que le Bien, De la Nuit au petit matin, Aujourd'hui et Demain,
Ta cousine qui t'aime,
Joy
P.S : Je crois que la vie de mercenaire n'est pas faite pour moi. Et fais venir Elwenn !
Passant la lettre à la fleur d'oranger pour qu'elle soit agréable à l'odorat, elle envoie le tout de son plus beau pigeon. Il est tellement blanc qu'on croirait que c'est une colombe. En attendant que Laell adorée ait réception du message, elle se met à broder. Une vraie femme d'intérieure cette furette ! Aurait-elle pris un coup sur la tête ?!
Pouêt !
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