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[RP] L'honneur défend des actes que la loi tolère*

Soren
For fanden! On dirait que tout le monde se donne le mot pour empiler des dossiers sur mon bureau! D'abord, ce pauvre hère qui vient tester les défenses de Bergerac, ensuite les on-dit qui viennent de Sarlat à propos d'une possible tentative d'empoisonnement, et maintenant cette plainte contre Flex pour des propos tenus à l'encontre de Pertacus. Oui, moi, j'aurais été bien mieux en taverne avec eux que dans le bureau du procureur du comté à essayer d'employer un jargon juridique. En attendant, il y a une plainte! Et je ne peux décemment pas la laisser traîner sur le bureau en attendant que la vase se tasse au fond de la rivière.

Citation:

De Søren MacFadyen Eriksen
A Pertacus de Montbazon-Navailles

Sieur, suite au dépôt de votre plainte à l'encontre de Enguerrand Louis-Perceval de la Mirandole-Rochefoucauld et de Dublith dict Flex, je vous propose de vous présenter ce jour aux bureaux de la Procure à Périgueux afin d'avoir une première entrevue entre vous, Flex et moi.

Respectueusement,

Søren MacFadyen Eriksen


Et voilà pour la parti A! Pas de fla-fla inutile! N'empêche que si ça continue comme ça, je vais devoir facturer au maire de Périgueux les coûts d'approvisionnement de la procure en encre! Ça n'a pas de foutu bon sens d'avoir un nom aussi long que ça! Allez! Maintenant, à la partie B!

Citation:

De Søren MacFadyen Eriksen
A Enguerrand Louis-Perceval de la Mirandole-Rochefoucauld et de Dublith

Sieur, suite au dépôt d'une plainte à votre encontre de la part d'un de vos administré en la personne de Pertacus, je vous propose de vous présenter ce jour aux bureaux de la Procure à Périgueux afin d'avoir une première entrevue entre vous, Pertacus et moi.

Respectueusement,

Søren MacFadyen Eriksen


Et re-voilà ! Tout aussi original que la première! Bang! Bang! Je cachète les deux plis et de la porte entr'ouverte, je hèle...

- Hep vous! Faites mander Henry! ....Quoi? Mais non, pas le Comte voyons! Le messager! Donnez-lui ces deux plis à remettre au plus tôt et en mains propres. L'un au maire de Périgueux, l'autre au Prévôt du Périgord! Et appelez-moi Patricia! ..quoi? Non, non, et non...pas la connétable! La donzelle qui s'occupe de l'intendance ici...et juste ici! Demandez-lui de m'apporter 3 chopes, 3 godets, un pichet de bière, une bouteille de vin, quelques tranches de jambon et de saucisson...et euh...hum...Deux épées à lames fines! Ah! Et dites-lui de se dépêcher et d'être discrète! Tout doit m'être livré avant l'arrivée de Pertacus et de Flex. C'est compris?


* Sénèque. Merci à la personne qui m'a donné ce titre. Elle se reconnaitra
_________________
Patricia_


L'avantage de passer ses journées à l'intendance, pour la jeune et jolie Patricia, était double. D'une, elle était au chaud l'hiver et au frais l'été, de deux, elle pouvait se servir dans les multiples caisses, malles et coffres entassés dans les sous-sol. Depuis que l'ancien maire du palais avait quitté ses fonctions, elle avait même réussi à soudoyer le serrurier du château pour qu'il lui fasse un double des clés des fameuses caves secrètes. Celles-ci, remplies d'alcools les plus prisés avaient échappé à bien des tentatives de cambriolage, certains Périgourdins, voire même Angoumoisins, avaient fait preuve de ruses incroyables, mais heureusement pour notre brune, en vain.

Quand le jeune valet boutonneux et rougissant montre son museau dans son antre, la délurée passe sa langue sur ses lèvres et offre au pauvre garçons un sourire ravageur. Elle s'approche de sa démarche chaloupée, pose ses coudes sur le guichets, appuie son menton dans ses mains et plante ses grands yeux noirs sur le garçon.


Bonjour beau gosse. Que puis-je pour toi le Toine ?

L'autre déglutit et devient encore plus rouge.

Heu... J'suis beau c'est vrai ?
... C'est le proc, il veut plein de trucs, l'intendant m'a tout écrit sur un billet... tenez m'zelle Patricia.


La chipie se redresse, mettant son décolleté presque sous le nez de l'adolescent aux yeux exorbités et arrache vivement le mot griffonné de ses mains.

Le beau procureur ? Hm...

Pendant que l'énamouré reste en plan, l'air un peu boudeur après avoir entendu la dernière phrase sortie de la bouche parfaite de l'objet de ses rêves les plus fous, la jeune fille elle, l'a déjà oublié et s'empresse d'entasser sur un plateau les alcools demandés, et la nourriture, y rajoutant même une miche de pain croustillante. Ensuite, elle disparait dans une autre pièce, pour revenir avec deux lourdes épées dans leur fourreau. Après avoir attaché ses derniers de chaque côtés de ses hanches, elle cale de plateau contre sa taille et file comme le vent et parcourent couloirs et escaliers jusqu'à l'étage désiré en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Après un bref arrêt devant la lourde porte afin de reprendre son souffle et d'arranger un peu ses cheveux d'ébène, elle toque, ouvre dans la foulée et entre dans le bureau du conseiller si bel homme.

Bonjour Messire Procureur, je vous ai apporté tout ce que vous avez commandé. J'ai été discrète, n'ayez crainte. Où puis-je poser tout cela ?

L'intendante avait été discrète certes, mais son parfum de fleurs sauvages et sa silhouette si avenante, n'avaient pas laisser les différentes personnes croisées indifférentes...

Soren
- For fanden! Vous pourriez attendre avant d'ouvrir la....porte.

Me mirant devant le plat de fruits en métal poli, je suis brutalement interrompu dans mon auto-contemplation par l'ouverture subite de la porte. Je me retourne immédiatement pour houspiller l'impétrant quand j'aperçois une brune splendide franchir entrer dans la pièce! Bon sang! Mais c'est un trouble à l'ordre public à elle seule ce genre de donzelle! Et quand elle entre ainsi vêtue dans le bureau d'un procureur, c'est même de la trahison envers le comté! Faut quand même que le Très-Haut soit pas mal retors pour être une telle créature sur mon chemin!

En attendant l'arrivée de Pertacus et Flex, j'avais décidé d'essayer ma tenue de procureur. Et plus je me regarde, plus je trouve que vraiment, cela ne me va pas du tout! Mettez une tenue de moniale à une catin et vous n'aurez pas quelqu'un qui ressemble à une sœur! Eh bien, pour moi, c'est pareil avec cette tenue de procureur!


- Posez nourritures et boissons sur le bureau s'il vous plait. Quand aux épées, placez-les dans l'armoire du fond. Mieux vaut qu'elles ne soient pas visible dès le début de l'entretien avec nos deux compères...

Dites...vous me trouvez comment dans cette tenue?


Coup d’œil sur le profil droit... puis sur le profil gauche. Ouais! Non! Ça ne va pas du tout! J'ai l'air d'un phoque se trémoussant sur une plage dedans! Sans attendre la réponse de l'incendiaire intendante, je balance un à un les vêtements laids, sans aucune personnalité et si loin de mes gouts. Un morceau de fourrure dans le coin gauche près de la porte, un jabot sur le dessus de l'armoire, une robe de magistrat juste derrière le bureau et une chemise blanche qui atterrit sur une pile de dossier au dessus du bureau.

- Inutile de répondre à ma question! Je viens de le faire! ... Dites-moi...

Je porte un peu plus attention à la nouvelle venue. Des formes avenantes... bien plus intéressantes que les formes d'un procès. Quand aux vices...n'en parlons pas! Un regard de braise, à la fois séduisant et ravageur. Une chevelure qui ondule subtilement dans le dos. Un buste... élégamment mis en valeur et des mains qui doivent avoir bien plus de qualité que de porter des paquets et des plateaux à longueur de journée. Il n'y a pas de doute: cette femme, c'est une arme à elle seule!

Torse nu, je me dirige vers la petite armoire basse de pin écru dans laquelle je range vêtements, bières et autres affaires de première urgence comme un poignard danois...enfin...entre autre. J'enfile une chemise propre qui sent bon le frais et les sous-bois, ainsi qu'une nouvelle ceinture de cuir noire.


- Il portait vraiment ces oripeaux horribles mon prédécesseur? Mais il faut être acédique ou sur le point de le devenir pour vouloir porter ça! En attendant que je termine de m'habiller, pouvez-vous me servir un godet de Bergerac? ... Hum... Oui, oui, le Bergerac! Laissez-moi m'habituer tout doucement au vin! Pour l'instant le Bergerac...le Castillon, ce sera... sans doute dans une autre vie!

Bon sang! Je commence à douter que ça travaille fort à l'intendance avec une donzelle pareille. Il doit y avoir la moitié du personnel qui bave d'envie pendant que l'autre la jalouse. Tiens... Et c'est quoi cette odeur de fleurs sauvages?
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Patricia_


La jolie brune ne peut cacher son petit sourire lorsqu'elle se rend compte de l'intérêt qui brille dans le regard du Procureur. Obtempérant à ses instructions, elle dépose le plateau sur le bureau et va ranger les épées dans la grande armoire qui lui est désignée.
Mais quand la question suivante tombe, à peine a-t-elle le temps de murmurer une réponse inintelligible que son interlocuteur comment à se déshabiller. Évidemment, la donzelle n'en perd pas une miette, c'est que non seulement il est grand par rapport à ses congénères, mais l'homme est bien bâti.


Je ne saurais vous répondre Messire, votre prédécesseur ne m'a jamais sollicitée. A vrai dire, je ne sais même pas qui c'était, vous savez dans ce château, certains s'incrustent, mais ça défile en général. Mais je vous le concède, cette tenue ne mettait absolument pas en valeur votre formidable carrure.

Patricia se déplace jusqu'au plateau de sa démarche chaloupée et sert un verre de Bergerac au magistrat. Elle lui tend avec un sourire malicieux.

Tenez Messire, je l'ai choisi exprès pour vous, vous m'en direz des nouvelles. J'espère que vous serez satisfait de mes services, mais je ne vais pas vous déranger plus longtemps.
Vous devez avoir fort à faire...


La demoiselle le frôle en laissant sa main glisser le long de la grande table et prend la direction de la porte.


Flex
Sénèque, célèbre philosophe, joua un rôle important dans le souverain-bien mais aussi dans la Justice. Ainsi l'honneur défend des actes que la loi tolère ne signifiait pas qu'un individu pouvait tout faire au nom de l'honneur : au nom de l'amour les hommes se faisaient bien la guerre depuis des siècles. Or, l’honneur est une forme d’estime dont on jouit : pour être qualifié d’honorable, il faut avoir fait la guerre. Ce que Sénèque voulait dire, c'est qu'en agissant de manière juste, la Justice n'aura pas de procès à vous faire.
Enguerrand de la Mirandole se trouvait être un sujet de justice puisqu'un dossier de plainte le dénonçait comme trouble feteur. Lui, un trouble feteur. Bien sûr. Mondain et amuseur de galerie, poète et hurleur de bonnes lettres, dandy et flatteur, par dessus-tout galant homme et digne d'être une femme ; mais trouble feteur, Flex aurait entendu de tout.

Aujourd'hui il reçut une invitation de la part du procureur vis à vis de la plainte déposée par Pertacus de Montbazon.


« - Petit puceau piétiné par plusieurs putains. Rien rajoute les rimes à votre rabais ridicule. Sucez, sucez, sale suceur, si c'est cet intérêt que vous suscité.

Les exercices vocaux du borgne se terminèrent bientôt, tout l'alphabet des insultes y était passé. Une fois le labeur finit, le borne se saisit d'une fiole de lait frais pour se rafraichir le gosier.

Combien de fois puis-je avoir l'opportunité de réduire à un néant un manant sans rien ne craindre ni de la justice ni de mon père.

Flex n'avait pas énoncé son épouse. Il engagea le pas en direction du château en scelle d'une monture aussi magnifique que robuste.



Ha ! Mon cher ami, vous procureur ! »

Le borgne bouscula Pattricia sans gêne, les bras grands ouverts et fit une accolade à Soren MAcFayden.
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Soren
Le plus talentueux des avocats, le plus doué des orateurs, et le plus charismatique des chefs ne sont rien comparé à cette donzelle-là! Les mots ne peuvent tenir la comparaison face à un tel profil, une telle cambrure, un tel déhanché. Le Très-haut a fait l'homme faible face au pouvoir de séduction. Pourquoi? Tout simplement parce qu'il est le plus important. Parce qu'il doit gouverner le monde. Sans séduction, point de reproduction. Sans reproduction, c'est toute la race humaine qui s'éteint. Hum...vous avez suivi? Oui? Non? Pas grave... Je vais essayer de toute ré-expliquer une autre fois à tête reposée.

Il parait que certains périgourdins me classent dans la catégorie des séducteurs. Il parait même que certains hommes mettent leur compagne en garde contre moi. Ils se trompent. Et largement en plus! Un séducteur n'aurait pas laissé une telle créature quitter le bureau ainsi. Un séducteur l'aurait invité à prendre une bière à la taverne du coin, ou mieux encore...directement chez lui. Un séducteur l'aurait invité à manger...ou à danser. Il aurait cherché une excuse pour la suivre à l'intendance, à l'abri des regards indiscrets.

Non! Moi, je suis simplement ce qu'on appelle un homme courtois. Oh, je sais oui...La plupart d'entre vous doivent sourire à l'évocation de ce terme. Certains doivent me trouver modeste, d'autres faux-jeton. D'autres encore doivent déjà être roulés par terre à se tenir les côtes en riant. Et pourtant, c'est vrai. Avec une donzelle qui est soumise à mon autorité (Tssss.... Je ne parle juste que de l'organigramme de la procure, rien d'autre), demander à se faire servir un godet de vin comme je l'ai fait, c'est en réalité faire un test, une façon détournée de tester l'intérêt de la personne sans se mettre trop en avant. En pareille situation, un seul godet signifie : n'insiste pas. Tu ne m'auras jamais... ou pas maintenant. Deux godets signifient : ouverte à plus d'affinités. Dans ma main, je serre l'unique godet qu'elle a versé. Mieux vaut la laisser partir... pour l'instant. J'allais donc lui signifier son congé lorsqu'entre dans la pièce le de la Mirandole. Ça, c'est un séducteur! Un séducteur, ça arrive toujours au bon moment! Et le bon moment en l’occurrence, c'est quand elle passe la porte pour pouvoir la frôler...Voyez-vous, sieurs qui mettez vos compagnes en garde contre moi, ce qu'est un vrai séducteur?


- Eh bien Baron! Vous tombez à pic! Je vous présente Patricia, l'intendante de la procure!

Je contourne le bureau pour venir accueillir le premier de mes invités, et je réponds à son accolade par une autre accolade. Ça a un gros avantage les accolades...ça permet les chuchots!

- Jolie brin de fille n'est-ce pas? Sans aucun doute la plus belle des gorges entre le Tarn et le Verdon! Quand la nature est si bien mise en valeur, on ne peut y rester insensible n'est-ce pas?

Par dessus l'épaule de Flex, en direction de celle qui enflamme l'imagination...

- Patricia? Pouvez-vous préciser au garde de ne laisser entrer désormais que le prévôt Pertacus?

Puis de nouveau vers Flex...

- Cela ne devrait pas être très long cher Maire. En attendant, vous pouvez, si vous le voulez, prendre connaissance de la plainte déposée contre vous. Dès que Pertacus est arrivé, je vous présenterai à tous deux ma décision sur le sujet.

Bras tendu, je lui présente la plainte prise par le maréchal Di Stéphano Pendragon.

- dites-moi Enguerrand, vous êtes marié n'est-ce pas? Mettriez-vous votre femme en garde contre les soi-disant talents de séducteur du procureur du comté?
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Patricia_



Le drogué borgne du PA fait son entrée au moment où elle va pour ouvrir la porte et il en profite pour la bousculer, si il avait pu, sans doute l'aurait-il piétinée, mais la jolie brune n'en n'a cure. Tout au plus fait-elle discrètement dans son dos un signe de malédiction et marmonne t-elle un sort inintelligible pour les deux hommes. N'importe qui mettrait cela sur le compte d'un vague grognement d'avoir été ainsi traitée, et encore si on la remarque. Le borgne du PA n'est pas du genre à remarquer les personnes de modeste condition, sauf si il y a un intérêt, ce qui n'est pas le cas présent.

Le Procureur ne semble pas remarquer ce qu'il y a de mauvais chez cet homme, et encore moins son dédain pour les petites gens, surement parce que lui-même n'est pas fait du même métal. Cela rassure la jeune fille qui aurait été déçue de le découvrir identique à l'autre. Elle se contente de lui adresser son sourire le plus ravageur à sa dernière demande et file discrètement. Une fois la porte close dans son dos, elle transmets la demande de Soren et disparait dans les couloirs aussi discrètement qu'elle était venue.


Pertacus
Perta arriva en retard comme a son habitude , etait ce pour se faire desirer ou seulement car il n'arrivait jamais a etre pret a l'heure ?

Il se fit annoncer et accompagner au lieu de la rencontre. Il gardait une lettre du comte dans sa main



-Bonjour Monsieur le Procureur , Messire Flex


Un petit sourire au procureur pour le salué , le Montbazon etait serein , sur de lui , il laissa le temps de repondre puis repris


-Il me semble que le comte veuille prendre les choses en main, il a fait ecrire une lettre


Il leurs tendit

Henry_de_silly a écrit:
Citation:





    Nous, Henry de Silly, XXXIe Comte du Périgord et de l'Angoumois,
    Par la volonté des hommes, de feu le Roy et d'Aristote,



    A notre Prévôt des Maréchaux et vassal, Pertacus de Monbazon-Navailles,
    A notre vassal et Maire de Périgueux, Enguerrand Louis-Perceval de la Mirandole et de Dublith,
    Et à tous ceux qui pourront ouïr ou lire la présente,
    Salut.


    Suite aux informations alarmantes qui nous ont été rapportées concernant des mésententes graves entre deux serviteurs du Comté,


    Avons décidé et décidons de convoquer le Duc de Charolais et le Seigneur de Chaban par devant Nous.


    La discorde les concernant portant atteinte à l'équilibre du Comté, leur présence est requise en leurs qualités de Vassaux, de Conseiller Comtal et de Maire, afin de prendre leurs conseils et avis sur la plus juste manière de mettre fin aux litiges les concernant.


    Aussi Nous les attendons ce lundi cinquième jour de novembre en la Salle du Trône du Castel Comtal.



    Qu'il en soit ainsi.


    Donnée à Périgueux, ce quatrième jour du mois de Novembre de l'an de grâce 1460.








-Peut etre devrions nous le rejoindre la bas vous ne pensez pas ?
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Soren
Et voilà! Pertacus arrivé, la famille est réunie. Nous pouvons maintenant commencer le bal! D'entrée le moustachu sort de sa manche un vélin. Sourcil arqué, je prends connaissance du texte comtal.

- Vous pouvez vous servir pendant que je m'informe de tout ceci. Il y a du vin, de la bière, de la boustifaille... tout ça sorti tout droit de l'intendance de la procure! Messieurs, vous êtes témoin qu'on est bien traité ici, n'est-ce pas? Et c'est pareil pour les accusés! Foi de danois!

Bon! Elle dit quoi cette lettre? Hum...Oui... Convocation...Le comte...Les vassaux... tout ça! Disons que je n'avais pas pensé qu'une intervention comtale eut été nécessaire mais quand je souviens qu'Henry doit aussi être héraut du Périgord, ça a du sens! Par dessus le vélin, je jette un coup à mes deux interlocuteurs. L'un comme l'autre semble décontracté. C'est tant mieux! Dans ce genre d'affaires, le pire qui puisse arriver est de réagir sous l'impulsion exagéré des sentiments. Dommage que le comte s'en soit mêlé, j'avoue que... Ouais! J'imagine que les coutumes du Jutland ne sont pas celles du Périgord.

Je ne sais pourquoi mais la cicatrice de Flex obnubile mon esprit depuis qu'il est entré...mais oui! je sais pourquoi finalement! Je me demande comment il l'a récupéré. Hum...En guerre? Dans le lit d'une donzelle qui avait des ongles acérés ou...en duel? D'un geste souple, je repose le vélin sur le bureau.


- Sieurs, je vous avais convoqué pour vous stipuler ma décision dans cette affaire. Après avoir pris connaissance de la plainte de vous Pertacus contre vous Flex, après avoir questionné quelques habitants de votre ville, j'ai décidé que tout ceci ne me concernait pas. Si jamais j'initie un procès pour un tel comportement, alors je risque vite d'être submergé de plaintes émanant des quatre coins du comté! Et oserais-je vous avouer que venir du Jutland pour finir par traiter en cour jusqu'aux disputes des poissonniers contre leurs clients, ça ne me tente pas du tout!

Je marque un instant de répit. Les bras dans le dos, je contourne mes invités par leurs arrières et vient prendre place dans mon fauteuil, derrière le bureau. Totalement décontracté, les pieds bottés viennent se croiser sur le bord du meuble.

- Messieurs, si la loi tolère ce genre d'actes, je comprends, Pertacus, que vous considériez les propos de Flex comme une tâche à votre honneur. Quand à vous Flex, j'imagine aisément que ces paroles reflètent votre vérité. Messieurs, n'eut été de cette lettre comtale, je vous aurais proposé à tous les deux de laver l'affront par le sang. Un duel! En lice! Pertacus de Montbazon-Navailles contre Enguerrand Louis-Percival...euh...de la Mirandole! Au premier sang! C'est ainsi qu'on lave son honneur chez moi! J'imagine, qu'à peu de choses près, il en est de même ici non?

Doigts joints, j'esquisse un petit sourire amical.

- J'avais même fait préparer deux épées pour vous au cas où vous auriez décidé d'en découdre rapidement!

Plissant les yeux, je scrute la réaction de mes invités. A quoi peuvent-ils penser? Comment prennent-ils ma déclaration? Je paierai cher pour pouvoir lire dans leurs esprits.

- Maintenant...

J'exhibe la lettre comtale du bout des doigts.

- ... Notre comte, qui est aussi le héraut du Périgord, désire vous voir. J'imagine qu'il veut s'entretenir avec ses deux vassaux de la situation. Ceci est une affaire qui relève désormais de la noblesse du Périgord.

- Je me lève et d'un geste du bras les invite à quitter la salle.

- Messieurs, on vous attend dans la salle du trône. Messire Pertacus? Messire Flex? Y allons-nous? Je vais me faire un plaisir de vous accompagner jusqu'à l'entrée du château. Nous pourrons ainsi deviser en chemin si le cœur vous en dit!
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Flex
Pattricia était au goût du borgne, elle avait de la chair là où ses atouts féminins attiraient les abeilles avec du miel. Le borgne la jugea de bas en haut, tandis que le procureur du comté murmurait à son oreille une brimade dont il ne comprit que le sens bien plus tard. S'il fallait qualifier l'intendante de Soren, elle serait une femme redoutable dans un lupanar. Flex saisit irrémédiablement son jeu de charme envers le procureur qui avait fait mouche : le MacFayden la donnait déjà comme déesse.

« - Certes-oui !

Répondit-il très fort,

mais je crains messire MacFayden, que sa grâce mon épouse est un roseau : elle plie mais ne rompt point, tandis que je suis son chêne ; elle ne répond qu'à ma poésie, et fera de vous, son jouet attitré.

Il y avait de la crainte dans sa confection, mais aussi de l'honneur d'avoir épousé sa sœur adoptive au caractère bien trempé. Il était monnaie courante que le couple soit prit régulièrement par des accrochages à cause de leur personnalité. L'harmonie était d'autant plus compliquée puisque Enguerrand était un époux qui revendiquait sa liberté. Le départ de Pattricia et l'arrivée de Pertacus mirent fin à cet épisode de chamaillerie.

Ha, vous voilà.

Le ton fut ferme, et le salut bref.

Quelle manière d'arriviste que voici.

Le duc n'appréciait guère ces manières de manants. La conversation était coupée nette, et le sujet de discussion s'envolait aussi vite que Pertacus était arrivé. Les valeurs de la noblesse n'étaient pas dessinées sur le blason du Montbazon apparemment. Le borgne avait encore à dire avec le procureur car il est homme un de bonne controverse : ses ébats en gargote périgourdine trouvèrent un écho auprès des oreilles de Flex.

Soren MacFayden interpella son attention. Sa longue tirade laisserait des questions sans réponses, mais le procureur avait les yeux bons. Le borgne aussi, avait l'oeil vif, et n'appréciait pas être dévisagé. Pas à ce point là pour autant susciter l’intérêt du procureur. Que diable pouvait-il espérer si ce n'était que de le mettre mal à l'aise ? Enguerrand de la Mirandole adorait être admirer, mais pas d'être examiné... Surtout son faciès, qui était un visage d'autant de masques que de personnalité.


A peu de choses près. Il en est de même ici.

Le borgne répéta les propos du procureur. Après avoir laissé un court silence s'installer, il reprit :

A peu de choses près, que le Montbazon est endetté de duel : il doit déjà en faire un avec un Pendragon à Périguers.

Un rire moqueur conclut cette information.
Soren ajouta un détail particulièrement fort puisqu'il fit référence au comte du Périgord-Angoumois. Le visage du borgne se fit instantanément plus humble et il prit la parole sereinement.


Si ceci est le souhait du suzerain je me fierai à son jugement.

Le serment ne représentait pas seulement un vulgaire discours appris par cœur que chaque noble de ce comté copiait collait à chaque cérémonie, mais selon le borgne, il vivait chaque jour cet engagement le plus stoïque possible. A l'évidence, il était l'héritier de la famille de la Mirandole et l'honneur de sa maison reposait sur ses épaules : décevoir son père en ne respectant pas les valeurs de la famille serait le pire des châtiments. Flex baissa la tête humblement et son choix était déjà fait.

J'ai pour ordre de conseiller mon suzerain Soren, alors allons-y prestement. »

Son implication sans faille était palpable tellement elle était présente à ce moment.
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Soren
Post replacé ici pour une meilleure cohérence RP


Nous quittons la place Keyfeya pour rejoindre la rue Limogeane. Pertacus est parti devant nous. J'accompagne le Maire de Périgueux jusqu'au Castel comtal. Certes, comme dirait le balafré, j'aurais préféré être en plus galante compagnie mais depuis que je connais Flex, j'avoue que le bonhomme me plait assez. D'aucun disent qu'il traine derrière lui une réputation assez sulfureuse. Peut-être est-ce cela qui m'intrigue? Il parait qu'il n'aime pas la roture? Bah! Qu'il essaie et il trouvera à qui parler! En attendant, ce qu'il a dit dans le bureau me plait bien.

- Dites…euh… Baron? Comte? Duc? Enfin…Hum…Dites-moi, j'ai aimé votre réflexion concernant la demande du comte. Vous savez, je trouve justement que certains nobles d'ici prennent leur serment d'allégeance un peu trop à la légère. Je ne suis pas noble du Périgord et j'ai été déchu de mes titres danois mais la parole donnée à un suzerain est essentielle. C'est le mortier de toute notre société! Il faut la respecter tant sur la forme que sur le fond… Enfin…

Je souris en pensant à mes opinions concernant la façon de traiter la justice dans le royaume de France.

- …surtout sur le fond. On ne peut critiquer ouvertement et publiquement son suzerain… même si on est en désaccord avec lui.

T'entends-tu parler Seurn? C'est toi qui dit ça? Toi qui te retrouve interdit de rentrer en terre danoise? Aurais-tu oublié ce qui fait que tu te retrouves dans cette situation? Hum?

- Enfin… à moins d'en accepter les conséquences. Un jour, il faudrait que je vous conte ce qui m'a amené dans le royaume. Il se pourrait que cela initie une discussion des plus passionnante! Mais dites-moi sieur, vous allez faire quoi maintenant? Vous ne m'avez pas dit…Accepterez un duel en lice contre le sieur Pertacus?
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Flex
« - Sire.

Le borgne répondit naturellement de quelle manière il fallait le nommer. Enguerrand n'a jamais été à cheval sur ces appellations, des personnes proches qui ne possédaient aucuns titres de noblesses le surnommait, tandis qu'il n'acceptait pas être familier avec d'autres. C'était une question de feeling et de bon sens. Le borgne hocha la tête à plusieurs reprises et étaya les propos de Soren :

Si le vassal considère que le suzerain est dans l'erreur, il est dans le devoir de le lui informer. Quand vous faites une erreur d'appréciation dans votre office, vos subordonnés ne hurlent point à l’infâme au tribunal : ils vous le soufflent à l'oreille.

Flex se massait la tempe, sur le chemin du château périgourdin, il en profita pour tenir la conversation avec Soren.

Vous savez, en Périgord et vous l'avez vous-même remarqué, la noblesse et plus particulièrement la vassalité a perdu beaucoup de son sens. Les comtes distribuent les fiefs par dizaine et cela est vulgaire.
D'autre part, la vassalité est affaire de fidélité et de loyauté. Je considère mes vassaux comme mes pairs. Nous sommes complémentaires. Hors, dans ce comté ce n'est plus le cas. Je citerai mon père sa grâce le duc Vaxilart de la Mirandole, qui tient cette devise de son père, qui la tenait lui-même de son père : « La noblesse doit être un éperon pour la vertu et non un étrier pour l’orgueil. » Combien de nobles dans ce comté devinrent des fantômes du jour au lendemain après avoir acquit leur titre de noblesse ? Beaucoup trop. L'orgueil étant comblé, ils crèvent.


Flex avait beaucoup parlé. La marche et sa tirade l’essoufflèrent un peu. Fort heureusement la salle du trône se dessinait devant ses yeux.

Tout m'ira. Je suis l'un des dix meilleurs jouteurs du royaume de France. Je connais très bien aussi la lice de Périguers. Ce qu'ils croiront être des bâtons dans les roues ne sera malheureusement qu'un jeu pour moy. Mais ça, ils ne le savent point. »

Enguerrand essaya un clin d’œil : à son plus grand dam, le sourire qu'il eut l'intention de faire fut transformé en une vilaine grimace par sa balafre imposante. L'huissier comtal était là, le borgne laissait seul Soren MacFayden.
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Soren
La nuit est déjà tombée quand je sors de la taverne pour rentrer au bureau de la procure. Pour une fois, j'ai à peine descendu une demi-pinte de bière. J'avais juste envie de parler avec des inconnus, découvrir de nouvelles têtes. A cette heure, je me demande si Pertacus et le "Sire" de la Mirandole ont réussi à régler leur différend ou pas. Ont-ils sorti les épées? L'ont-ils prévu? J'ai parlé un peu en taverne du possible duel Pertacus contre Flex. Ça a d'abord rit parce que les gens simples se foutent comme de leur première braie de la façon dont les nobles règlent leurs affaires… Mais quand j'ai commencé à évoquer quelques facettes intéressantes du duel comme le fait que cela pouvait attirer du monde de tout le comté, monde qu'il faudrait nourrir, héberger et amuser, j'ai vu des esgourdes qui se dressaient et des mirettes qui commençaient à pétiller. Faites tinter les écus et les gens de tout bord rappliquent. J'ai même évoqué l'idée d'organiser des paris. Ici, on est loin de Sarlace. Le jeu n'est pas un territoire réservé pour mécréants et autres genres de racailles.

Au coin de rue Limogeanne et de la place du Coderc, un passant me bouscule. Je suis sur le point de me retourner pour houspiller l'impudent lorsque je sens une pression au niveau de la bouche et un bras vigoureux qui écrase les miens contre mon torse. J'essaie de me défaire de l'emprise pendant que celui qui m'a bousculé fouille mon sac et cherche quelque chose au niveau de la taille. La poigne de fer est aussi solide que celle de la Montagne. Je peux à peine gesticuler dans cet étau vivant. J'essaie de me débattre, de donner des coups de pieds. En vain.


- Le gueux! Il n'a même pas de bourse sur lui!

Et alors? Tu es déçu? Tu vas me poursuivre en justice pour non-port de la bourse réglementaire la nuit dans les rues de la capitale? Allez, fini de jouer! Un coup de genou envoie valser contre le mur d'en face l'abruti qui a osé me bousculer. J'essaie de m'abaisser pour passer au dessus de moi celui qui est dans mon dos, mais il est plus vif. Un premier coup sur s'abat sur ma nuque. Je suis sonné. Je cherche à reprendre conscience, à savoir où je me trouve, ce que je fais ici. Je n'ai pas trop le temps de répondre à toutes ces questions philosophiques que l'homme à la bourse écrasée revient vers moi, le visage déformé par la rage et la douleur. Son poing s'abat avec violence sur ma joue, fendant au passage la paumette. Et bang! Un autre coup de la gauche vers la droite. Cette fois, c'est la lèvre qui éclate sous le coup de bœuf. Ma conscience vacille sous l'impact. Mes jambes perdent de leur force et ont peine à me soutenir. Le deuxième manant m'assène un nouveau coup dans le dos et me voilà à quatre pattes, au sol, tentant de retrouver ma respiration et mes idées. Alors que les manants tournent le coin de la rue, j'ai la bouche ouverte. Je recherche de l'air et j'essaie d'expirer la douleur qui s'empare de moi. Quelques gouttes de sang dégoulinent le long de mon menton et atterrissent sur le sol pétrocorien. Je me traine jusqu'au mur d'en-face et m'y adosse lourdement. La tête ballote de gauche à droite. Les yeux mi-clos luttent pour ne pas rouler. Je glisse inexorablement le long de la paroi. Basculant sur le côté, j'essaie péniblement de me remettre sur pieds. Je me traine au sol quelques instants avant de retrouver mon équilibre. Prenant appui contre les murs des demeures silencieuses, je quitte péniblement cette ruelle sombre où le silence n'est brisé que par quelques cris d'oiseaux de temps à autre.

Arrivé au bureau de la procure, j'ai enfin repris tous mes esprits. Je suis contusionné de partout et j'ai la tête aussi secoué qu'un épi de blé passé sous un fléau. Je monte au premier étage, là où j'ai mon bureau. Tout le bâtiment est plongé dans l'obscurité la plus totale. Ils sont tous rentrés chez eux, tous ceux qui travaillent ici. La meilleure chose que j'ai à faire ce soir, c'est de dormir dans mon bureau. Bon sang! Quel mal de tête! Je passe la paume de mes doigts sur mon visage tuméfié. Je grimace de douleur et même cette grimace me procure encore de la douleur. Il ne me reste plus qu'à pousser la porte pour trouver un repos bienfaiteur...et de quoi me soigner, me rendre présentable.


For fanden! Mais ce n'est pas vrai!!!! Qui a bien pu donc fermer cette porte?!?!?!?!?
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Flex
A la sortie de la salle du trône où sa présence fut ignorée, Enguerrand de la Mirandole se retrouva seul. Le procureur du comté avait disparu ne laissant derrière lui qu'un vide dont le silence ne troublait pas la curiosité du borgne.

« - Quelle galanterie,

dit-il en maugréant contre Soren,

il aurait pu m'attendre le scandinave.

L'absence de Soren confirmait la règle du borgne : ne jamais se fier à la roture. Du moins, le jeune homme méprisait cette classe sociale tellement aucun d'entre eux ne voulait se sortir de ce statut impur. A ces pensées, le jeune homme fort-marri se demandait bien comment il pourrait passer la fin de sa journée. Pour quelles raisons Soren aurait-il pu lui poser un lapin ? Flex secoua la tête afin de se vider l'esprit, et songeait à cet instant, de retrouver sa solitude dans son tripot à Périgueux. Au moins elle lui était fidèle depuis de nombreuses années. Avant cela, le borgne prit la décision de demander des comptes : tout de même, lâcher sa si bonne compagnie pour quoi.. Une putain ? Une partie de carte ? Cela agaçait le borgne rien qu'à y penser ! Rendre visite une dernière fois, pour aujourd'hui, dans le bureau du procureur pour lui faire une leçon serait-au moins un essai à ne pas rater.


Palsembleu Soren ! Vous étiez où ? »

En voyant la silhouette du procureur, il lui demandait bien des choses.
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Soren
Il y a des jours comme ça, où le destin ne veut pas tourner dans le sens que l'on désire. Je me résous finalement à forcer la porte branlante d'un coup d'épaule! Bien mal m'en prend! Dans l'état de douleur et de courbatures où je suis, je ne remarque même pas que l'épaule est, elle aussi, endolorie. Bang! La porte cède et l'épaule râle de plus bel contre ce nouveau coup du sort qu'elle vient d'encaisser! Satané porte! La douleur me fait envoyer un coup de pied dans la battant qui claque contre le mur. Je grimace de douleur pour l'ensemble de l'oeuvre. Maudite journée! Il me faut maintenant allumer quelques chandelles et une lanterne pour y voir un peu plus clair. Étape numéro un : nettoyer ces plaies et se changer.La chemise crasseuse et maculée de sang est déjà à terre lorsqu'une voix retentit derrière moi. Je me retourne aussi vite que le permet ma condition en évitant de trop faire souffrir le corporel.

- Où j'étais?

Ah ben! Il en de de bien bonnes le de la Mirandole! J'ai envie de lui balancer la première bêtise qui me vient en tête genre… J'ai croisé l'intendante de la procure. Elle se trouvait à veiller tard la nuit dans nos bureaux. Elle a entendu un bruit. Elle ne savait que faire. Du coup, elle me cherchait. On est retourné ensemble ici et on est tombé sur un avocat du Dragon qui voulait avoir des renseignements secrets sur l'acte d'accusation de l'un de ses clients, mais sans oser le demander poliment!… Mais bon! Sachant qu'en tant que roturier, je ne dois pas être très haut dans l'estime du "Sire", mieux vaut essayer de grimper quelques échelons! Et pour cela…

- Bah! Une catin un peu trop sauvage… Faut croire que la donzelle n'appréciait pas ma façon d'embrasser…

En parlant, j'avais débouché la bouteille de Bergerac que Patricia nous avait amené auparavant et j'en avais imbibé un lambeau de ma chemise. Maintenant, il me faut nettoyer la lèvre fendue, la paumette contusionnée et tant qu'à faire rincer le gosier de toute la fange qui a pu s'y nicher lors de cette pénible soirée.

- Asseyez-vous donc et racontez-moi comment ça s'est passé au Palais! Je ne pensais pas vous voir ce soir! La plupart du temps, ce genre d'affaires se termine en d'interminables bla-bla non? Alors dites-moi…Ce duel avec Pertacus, il a lieu quand? Je vais déjà le noter quelque part. Je ne tiens pas à manquer ça…même pour la meilleure des bières du pays!

…Parce qu'évidemment tout le monde sait que les bières françoises ne sont toutes de que de la petite bibine en comparaison à ce qui se brasse au Danemark! D'ailleurs, les vrais blonds, je veux dire par là les scandinaves, vous le diront tous : brasser et embrasser…Deux spécialités nordiques! J'aurais ajouté à ça le smorrebrød et quelques autres plaisirs variés, mais là, je crois que je m'égare…

Bon! Ce n'est pas tout, il me faut maintenant compléter ma remise en condition opérationnelle. L'armoire s'ouvre en grand devant moi. Je prends la première chemise blanche qui passe et je l'envoie du côté du bureau. Puis vient le tour des braies, des bas et du col!


- Je suis tenté de parier sur vous! J'ai besoin de quelques écus supplémentaires en ce moment et tant qu'à faire, avec ce duel, autant combiner l'utile à l'agréable non?

Ça, c'est la pudeur scandinave! Flex n'étant pas une donzelle, je balance les oripeaux du séducteur en même temps que les braies et les bas sales qui atterrissent dans un coin de la pièce. Puis je passe tranquillement un ensemble de vêtements qui sentent le propre. Talons sur le bureau, je termine en renfilant mes bottes! Elles, je n'en n'ai qu'une paire. Dommage…

- Hum… Nous disions?
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