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[RP] Ne pleurez pas, le Très Haut vous pardonnera.

Anthoyne
[HRP]Ce sujet est semi-ouvert.
La victime est déjà incarnée. Pour les enquêteurs, n'hésitez pas à me contacter.
Ensuite, mari ? Témoins ? Allez-y ! Juste de la cohérence et respecter les règles du RP ! Lisez, s'il vous plaît, l'encart "Récapitulatif" sur mon sujet à SOS RP.

Plus d'informations, les détails et les règles ? Allez sur SOS RP, j'ai un sujet en Post-it. Premier post qui est édité : Encart "Récapitulatif" : http://forum2.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=530056&postdays=0&postorder=asc&start=0[/HRP]

Paris, capitale du grand Royaume de France. Anthoyne aimait cette ville comme nulle autre. De nombreux arguments convergeaient pour expliquer ce sentiment. Elle était à la fois belle et mystérieuse. Elle était également le symbole de la royauté française qu’il chérissait tant. C’était toujours un plaisir pour lui de s’y rendre. Cette fois-ci, ce furent des affaires personnelles qui l’amenèrent dans la future ville des Lumières. Par ce biais, il préférait rester discret et n’avait pas logé dans la demeure familiale. Il avait trouvé refuge dans une auberge plutôt bien entretenu mais surtout très bien isolé ce qui fut l’argument déterminant dans son choix. L’hiver de la transition 1459-1460 était plus doux que les précédents mais il était assez froid pour habiller la France d’un épais tapis blanc et pour frigorifier le Seigneur de Maillé. En cette saison, c’était le seul inconvénient qu’il trouvait à se rendre à Paris. Mais une fois arrivé, il ne regrettait rien et profitait de cette ville et de son âme. Ce qu’il aimait dans cette cité par-dessus tout, c’étaient les rumeurs qui circulaient bon vent. Pour lui, une rumeur même si elle pouvait être déformée à force de transmission cachait toujours un brin de vérité. C’est pour cette raison qu’il était très attentif à chaque bribe de conversation qu’il pouvait ouïr lorsqu’il battait le pavé parisien. Alors qu’il se promenait dans le quartier de riches bourgeois, il entendit vaguement parler d’un bordel luxueux appelé « Le boudoir des sens ». Anthoyne n’était pas un client de ce genre d’endroit mais un détail le frappa dans cette conversation. Il décida de s’arrêter, mimant de s’intéresser à un artisanat, puis il repartit une fois qu’il obtint les informations qui le concernaient. Le sobriquet de « Rouquine » en disant long sur l’une des occupantes de ce bordel. Il passerait y faire un tour, histoire de rencontrer cette femme.

Mais en ce jour, quatrième de son périple parisien, il avait autre chose à faire. Lors de la première journée, il s’était rendu dans un quartier à proximité de sa position actuelle. C’était un arrondissement moins riche que celui où il se trouvait à cet instant mais qui était tout de même constitué de résidences où vivaient des familles bourgeoises qui n’avaient point de mal à joindre les deux bouts. Il avait visité le marché qui regorgeait de denrées diverses… et de proies potentielles. Il en avait d’ailleurs repérée une, la mine ravie, le sourire aux lèvres. Dix huit ans environ, bien vêtue et belle comme tout. Le genre de femme qu’une famille marie par intérêt. Il s’était renseigné auprès d’une vieille femme qui venait de commercer avec elle, en feintant l’innocence et la joie de voir une enfant si ravissante et épanouie. La dame âgée, particulièrement bavarde comme le souhaitait Anthoyne, lui indiqua que la jeune était mariée depuis quelques mois maintenant et que son époux avec qui elle filait le parfait amour, fils de notaire, mais rebelle à sa famille faisant partie de l’armée de sa région, avait été envoyé sur le front contre le Ponant le lendemain de leur mariage. Toutefois le jeune homme avait survécu et lui avait écrit et prévenu qu’en raison de la signature de la fin des combats, il devait rentrer d’ici deux ou trois jours, ce qui expliquait ce sourire radieux sur le visage de la rousse. Une belle histoire d’amour en somme.

Deux ou trois jours étaient risqués pour faire ce qu’il avait à faire. Le lendemain et le surlendemain de sa visite au marché, muni de sa cape, capuche posée sur la tête, il avait suivi la jeune femme pour s’assurer qu’elle vivait bien seule. Toutefois, il restait toujours le risque d’une visite impromptue. Pour cela, il décida d’attendre la tombée de la nuit ce qui limitait les risques qu’une personne vienne la voir.

La journée s’éteignant rapidement en cette période, il n’eut pas à tourner en rond longtemps avant de s’approcher du quartier de la rouquine. Quelques rues avant celle de sa victime, il ajusta une nouvelle fois sa capuche afin de cacher son visage qui maintenant était bien trop reconnaissable à cause de cette cicatrice sur sa joue droite.
L’avantage dans cette histoire est que le jeune couple possédait une maison plus que luxueuse pour leur âge et non un appartement miteux en haut d’un immeuble de quatre étages. Il regardait souvent si on ne le suivait pas jusqu'à qu'il arrive face à la maison et qu'il jette une dernière fois un coup d'oeil. Maintenant, il devait entrer sans éveiller les soupçons. Quoi de mieux que frapper à la fenêtre pas encore caché par les volets ? Cela est plus discret que tambouriner sur la porte et parait comme un geste plutôt amical. Tout au plus, cette entrée éveillerait les plaintes des voisins à cause de la petite vertu de la mariée en l’absence de son époux. Trois coups retentirent sur le carreau, éveillant la curiosité de la bourgeoise qui porta son regard vers l’ouverture. L’expression de son visage montrait très clairement la surprise mais elle fit signe à Anthoyne de se présenter devant la porte qu’elle ne tarda pas à ouvrir. La nuit devenait de plus en plus sombre ce qui suffisait pour cacher sa cicatrice aux personnes se trouvaient à plusieurs mètres de lui. Anthoyne put retirer sa capuche. A l’aide d’un grand sourire, il prit la parole :


Bien le bon jour madame. Je suis extrêmement gêné de vous déranger. Je ne suis qu’un humble marchand de province et m’étant fait voler ma bourse, aujourd’hui, par un petit sacripant, je n’ai nul part où loger. Au marché, une vieille dame m’a dit que peut-être, dans votre grande bonté, vous pourriez m’héberger pour cette nuit.

La jeune femme était hésitante prétextant qu’elle était gênée car son époux n’étant point présent, elle ne voulait pas trop créer de fausses rumeurs en acceptant un homme chez elle alors qu’elle était seule. Anthoyne sentit que la réponse n’allait pas tarder à tomber et qu’elle serait négative. Si elle fermait la porte, il était trop tard. Il se rappela de la pensée qu’il eut avant de frapper à la fenêtre. Une femme de petite vertu qui s’offre à son amant. C’est ainsi que ses voisins verraient l’entrée de cet inconnu. Les idées fusaient dans la tête du meurtrier. Il n’avait que quelques instants pour réfléchir et en même temps, il devait insister un peu pour repousser le moment où elle fermera la porte.

Vous pourriez demander à la vieille dame de se porter garant de cette histoire. Les gens la croiront, n’est-ce pas ? Elle semble honnête et bien aimée à ce que j’ai pu voir.

Trouvé. Là où la rouquine se situait, personne de l’extérieur ne pouvait voir ses réactions et donc apercevoir qu’elle refusait. Il suffisait donc de faire semblant d’être l’amant peu patient et lui sauter dessus comme s’ils allaient se laisser aller à un baiser passionné. Seul bémol, elle ne devait pas crier. Une main sur la bouche suffirait. Bien entendu, il était hors de question qu’il l’embrasse et échange sa salive avec cet être du Sans-Nom même s’il devait écouter ses hormones, c’est ce qu’il ferait. Ni une, ni deux, il plongea sur la femme, la plaquant contre le mur, la main posée sur sa bouche. D’un coup de pied, il ferma la porte. Il lui adressa ensuite un doux sourire alors qu’elle, affolée, essayait de se débattre comme le pouvait. Anthoyne n’attendit pas longtemps avant de l’assommer en bonne et due forme. L’action avait duré trois-quatre secondes tout au plus. Il verrouilla la porte d’entrée puis prit la femme dans ses bras. Il restait toute fois le détail des volets ouverts devant laquelle il devait passer avant d’accéder à l’escalier pour aller à l’étage. Il pouvait lui-même éteindre les bougies puis la porter et le tour était joué. Mais il aimait son histoire d’épouse sans vertu trompant son mari parti pour se battre pour le Royaume. Il coinça les mains de la jeune femme derrière sa nuque, sous son mantel. Si quelqu’un devait l’espionner, qu’il croit bien à un adultère, en voyant l’ombre de la femme enlaçant son amant dont elle est éperdument amoureuse. Ce détail réglé, il fit le tour de la pièce, en se déplaçant doucement pour que les bras de la victime ne retombe pas, afin d’éteindre les bougies. C’était risqué mais ce qu’il lui plaisait de temps en temps. Dès la dernière flamme éteinte, l’obscurité faisait loi dans la pièce ce qui fut un sacré obstacle pour gravir les escaliers. Après quelques trébuchages maîtrisés, Anthoyne accéda enfin à l’étage où il ouvrit une à une les portes pour trouver la chambre. Ce fut la seconde porte qui donna l’accès sur une pièce où se trouvait le lit conjugal, où il déposa doucement sa proie.

Comme les fois précédentes, il entreprit le même rite. Le seul détail prêt qui changeait était la luminosité de la pièce. Cette fois-ci, aucun rayon lumineux ne traversait la chambre pour atterrir sur la rousse mais des dizaines de bougies étaient posées le long des murs octroyant assez de lumière pour qu’Anthoyne puisse effectuer ces actions avec la même précision. Le temps comptait tout de même et il s’empressa de la dévêtir et de l’attacher au cadre du lit, toujours bras et jambes écartées. Ses affaires furent pliées et posées sur la table de chevet laissant tout de même la place pour le bol qu’il partit chercher après avoir bâillonner correctement la pauvre innocente. Il sortit tout son attirail et posa chaque instrument à sa place. La chambre était très ordonnée ce qui perturba peu Anthoyne. D’habitude, il avait le temps de préparer la pièce qu’il avait choisi lui-même mais cette fois-ci, ce n’était pas le cas. Il avait été particulièrement inquiet pour ce détail mais il savait qu’il devait faire ainsi. Aucune rousse ne devait être épargnée même s’il devait faire des sacrifices. Sa mission prévalait sur sa maniaquerie. Dans ce cas-ci, il comprit qu’il ne pouvait attirer cette femme dans une auberge et que ça serait le cas pour d’autres rousses. Il devait prendre sur lui et faire ainsi selon la volonté du Très Haut. A présent, il ne manquait qu’un détail… Il récupéra une croix aristotélicienne en bois qu’il avait trouvé dans la maison et la fixa face à celle qu’il considérait comme un démon. A partir de cet instant, il attendit, tapis dans l’ombre, le réveil de la rousse.

_________________
Madeleine_
« Où… où suis-je ? »

Madeleine, de son petit nom, ouvrit les yeux et chercha désespérément où elle pouvait se trouver. Quelques repères lui donnèrent la réponse. Elle était dans sa propre chambre. Chez elle. Cette idée la rassura un temps. Quelques douleurs lui parcouraient la nuque mais rien de bien grave, elle avait sûrement mal dormi. Son cauchemar où elle se retrouvait attachée, séquestrée lui avait sûrement rendu la nuit agitée. Mais lorsque la rouquine désira se lever, elle s’aperçut qu’elle était réellement attachée. Ce sentiment d’assurance disparut aussitôt lorsque son esprit refit surface à cet instant. Non, elle ne rêvait plus et elle se rendit compte dans quelle situation elle était. Totalement dévêtue et allongée sur le dos, membres écartées, elle se débattit espérant que ses liens allaient céder. En vain. Cet effort ne fit que l’affoler et créer des brûlures le long des poignets et des chevilles.

Comment en était-elle arrivée là ? Elle se souvint. Cet homme qui avait frappé à sa porte. Ses souvenirs la remirent dans un état de panique incontrôlable. Elle se remémora son insistance puis son agression lorsqu’il l’avait brusqué, la main sur sa bouche et lorsqu’il l’assomma. A partir de cet instant, c’était le trou noir. Que lui avait-il fait ? Et où était-il à présent ? Elle leva sa tête et aperçut une forme sombre qui l’effraya.


« Aaah ! Qui êtes-vous ? Qui êtes-vous ?! Détachez-moi ! Je vous en prie, détachez-moi ! Que voulez-vous ? Je vous en prie… Libérez-moi… Mais pourquoi ? Mais qui êtes-vous ? Je n’ai jamais fait de mal à personne ! S’il vous plaît, mon Dieu, aidez-moi ! »

La parisienne tenta de se débattre à nouveau mais ses brûlures autour de ses articulations la rappelèrent à l’ordre. Se débattre était inutile. Que pouvait-elle faire alors ? La diplomatie… Oui elle allait parlementer.

« Ecoutez, je ne sais pas qui vous êtes mais vous vous trompez sûrement. Je n’ai jamais fait de mal à personne. Je suis marié. Mon époux ne devrait pas tarder, d’ailleurs. Vous devez faire une erreur… Ecoutez, le Très Haut peut vous pardonner si vous me libérez. Il ne tiendra pas compte si vous lui demandez pardon. Ne fâchez pas Dieu, vous le regretterez. Libérez-moi. »

Sa voix s’estompa petit à petit puis s’étrangla tandis que quelques larmes commencèrent à couler le long de sa joue.

« S’il vous plaît… Détachez-moi… Je vous en prie… Libérez-moi. Dieu, venez-moi en aide ! »
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