Yuliya
HRP : Juste pour rappeler quà lépoque du procès Yuliya est toujours enceinte ^^.
Cétait à son tour, sa dernière prise de parole, sa dernière chance de peut-être convaincre. Yuliya avait écouté les dernières interventions, haussant dun sourcil en entendant le réquisitoire qui ne correspondait pas aux normes judiciaires, du moins à celles quelle connaissait. Mais Syd sétait exprimé, de manière claire, en ayant abordé la plupart des points qui étaient critiquables dans la thèse du procureur.
Messire le Juge, messire le Procureur,
Comme lors de notre première plaidoirie je ne vais que rajouter quelques petites choses ou du moins appuyer sur les propos de Clément.
En effet si jai cette lettre de la Comtesse du Béarn cest bel et bien pour témoigner sur ce détail normalement futile mais qui en ce procès revêt une grande importance : ma rousseur. Elle est une personne qui me connait très bien et que jai côtoyée au conseil comtal béarnais. Azilize dHerbauge est une personne honnête qui ne saurait mentir et encore moins tolérer les brigands. Comme la rappelé Clément un peu plus tôt, à légard des lois poitevines, la voix dun noble vaut plus que celle dun roturier. Nous ne lavons pas inventé, comme je nai pas inventé être et avoir toujours été rousse. Encore une fois, et cela est la parole dune roturière appuyée par celle dune Comtesse en exercice, je ne suis pas la personne représentée sur ce portrait.
Quavons-nous comme pièces alors ? Si nos lettres ne conviennent pas, les portraits présentés par laccusation non plus car formellement démentis par la Comtesse du Béarn, qui comme je viens le dire, apporte un témoignage de poids de par sa haute noblesse et quil serait inconcevable de remettre en cause sans remettre en cause son honneur. La lettre de la prévôté de Guyenne ne va pas à lencontre de notre trajet, et aurait même plutôt tendance à le confirmer. A-t-on de nouveaux éléments ? Pas un seul. Rien, absolument rien, ne prouve notre culpabilité. Cest donc parole contre parole, ce qui me semble bien faible pour condamner deux personnes à des peines respectives de quatre et deux jours de prison plus 30 écus damende, ce qui au passage ne respecte pas la charte de bonne justice, mais ça Clément la déjà évoqué.
Clément a également parlé de « notre vie » en Poitou depuis que nous sommes arrivés ici. Nous avons croisé un bon nombre de personnes charmantes, nous aidant à nous remettre de notre brigandage. Probablement tous savent ce qui nous est reproché, et je vois que certains sont ici présents. Beaucoup nous soutiennent parce quils savent que ce dont on nous accuse est faux, que nous sommes innocents. Moi aussi je les remercie car leur soutien me touche. A mon tour je remercie Maître Cyphus Garion qui de par ses conseils éclairés est un soutien inestimable.
Mais surtout je les remercie car ils savent comme moi que si la peine requise est appliquée, ce serait profondément injuste si lon regarde encore et encore ce dossier qui nest pas bien épais. Injuste car pas de preuves de culpabilité, injuste car se basant finalement et simplement sur des paroles. Injuste parce que condamner quelquun en absence déléments démontrant sa culpabilité par A + B cest prendre le risque de mettre des innocents en prison pour quelque chose quils nont pas commis et cest ce qui se passera si vous validez la peine réclamée. Jai foi en la Justice et cest pour ça que je rejoins Clément en terminant cette dernière plaidoirie en vous disant ceci.
Je vous laisse seul juge.
Merci de mavoir écoutée.
Et la rousse de sasseoir à son tour, sa grossesse commençant vraiment à lépuiser.
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Cétait à son tour, sa dernière prise de parole, sa dernière chance de peut-être convaincre. Yuliya avait écouté les dernières interventions, haussant dun sourcil en entendant le réquisitoire qui ne correspondait pas aux normes judiciaires, du moins à celles quelle connaissait. Mais Syd sétait exprimé, de manière claire, en ayant abordé la plupart des points qui étaient critiquables dans la thèse du procureur.
Messire le Juge, messire le Procureur,
Comme lors de notre première plaidoirie je ne vais que rajouter quelques petites choses ou du moins appuyer sur les propos de Clément.
En effet si jai cette lettre de la Comtesse du Béarn cest bel et bien pour témoigner sur ce détail normalement futile mais qui en ce procès revêt une grande importance : ma rousseur. Elle est une personne qui me connait très bien et que jai côtoyée au conseil comtal béarnais. Azilize dHerbauge est une personne honnête qui ne saurait mentir et encore moins tolérer les brigands. Comme la rappelé Clément un peu plus tôt, à légard des lois poitevines, la voix dun noble vaut plus que celle dun roturier. Nous ne lavons pas inventé, comme je nai pas inventé être et avoir toujours été rousse. Encore une fois, et cela est la parole dune roturière appuyée par celle dune Comtesse en exercice, je ne suis pas la personne représentée sur ce portrait.
Quavons-nous comme pièces alors ? Si nos lettres ne conviennent pas, les portraits présentés par laccusation non plus car formellement démentis par la Comtesse du Béarn, qui comme je viens le dire, apporte un témoignage de poids de par sa haute noblesse et quil serait inconcevable de remettre en cause sans remettre en cause son honneur. La lettre de la prévôté de Guyenne ne va pas à lencontre de notre trajet, et aurait même plutôt tendance à le confirmer. A-t-on de nouveaux éléments ? Pas un seul. Rien, absolument rien, ne prouve notre culpabilité. Cest donc parole contre parole, ce qui me semble bien faible pour condamner deux personnes à des peines respectives de quatre et deux jours de prison plus 30 écus damende, ce qui au passage ne respecte pas la charte de bonne justice, mais ça Clément la déjà évoqué.
Clément a également parlé de « notre vie » en Poitou depuis que nous sommes arrivés ici. Nous avons croisé un bon nombre de personnes charmantes, nous aidant à nous remettre de notre brigandage. Probablement tous savent ce qui nous est reproché, et je vois que certains sont ici présents. Beaucoup nous soutiennent parce quils savent que ce dont on nous accuse est faux, que nous sommes innocents. Moi aussi je les remercie car leur soutien me touche. A mon tour je remercie Maître Cyphus Garion qui de par ses conseils éclairés est un soutien inestimable.
Mais surtout je les remercie car ils savent comme moi que si la peine requise est appliquée, ce serait profondément injuste si lon regarde encore et encore ce dossier qui nest pas bien épais. Injuste car pas de preuves de culpabilité, injuste car se basant finalement et simplement sur des paroles. Injuste parce que condamner quelquun en absence déléments démontrant sa culpabilité par A + B cest prendre le risque de mettre des innocents en prison pour quelque chose quils nont pas commis et cest ce qui se passera si vous validez la peine réclamée. Jai foi en la Justice et cest pour ça que je rejoins Clément en terminant cette dernière plaidoirie en vous disant ceci.
Je vous laisse seul juge.
Merci de mavoir écoutée.
Et la rousse de sasseoir à son tour, sa grossesse commençant vraiment à lépuiser.
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