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[RP] La petite boutique des horreurs

Sorianne
Ouvert à tous bien sûr! Laissez votre imagination faire! Du moment qu'on tombe pas dans des trucs impossibles^^




Le temps était électrique, tournait à l'orage. Il avait fait un temps radieux une bonne partie de la journée, et maintenant qu'elle était bien avancée, le soleil faisait grise mine. So venait d'emmener ses monstres à la vieille dame. Sa chienne allait mettre bas et elle avait demandé si les jumeaux pouvaient l'assister. L'excuse... Mais So accepta. De toutes façons ses enfants la boudant, ils seraient bien avec la grand mère à penser à autre chose. Quand est-ce qu'ils allaient cesser de lui en vouloir? Elle n'y était pour rien dans tout ça, elle avait subi. Il fallait leur laisser du temps, et c'est bien ce qu'elle comptait faire, même si c'était douloureux de se faire bouder.

Elle se sentait mieux. Comme si on lui avait retiré un poids des épaules. Celui qu'elle portait depuis si longtemps. Période sombre, qui resterait présente à jamais, mais elle faisait de son mieux pour ne plus y penser. Le fait de reprendre du service au poste de tribun n'y était surement pas étranger, revoir du monde et s'occuper l'empêchait de retomber dans le trou qu'elle remontait. Bracelets toujours au poignets, cachant les marques indélébile profondément ancrées, marques qu'elle regretterait jusqu'à la fin, mais elles étaient là et n'en bougeraient plus, autant l'assumer. Ou pas... En l'occurrence, pas.

La jeune femme eut le malheur de passer une main le long d'une mèche de cheveux pour l'arranger. Mais l'atmosphère chargée ne fit qu'une chose, rabattre cette mèche sur son visage. Rhaaa! Impossible de s'en débarasser! Les cheveux lui collaient à la peau, sorcellerie! Après avoir réussi à remettre cette maudite mèche à sa place, elle s'aperçut qu'elle était dans la ruelle où se trouvait la boutique étrange dans laquelle elle était entrée lors de la pénurie de bougies. Qu'est-ce qu'il cachait dans son échoppe? Qu'est-ce qu'il y avait dans ces flacons couverts de poussières et derrière la porte qu'il cachait derrière son rideau de velours?

Elle en était à se demander si elle devait rentrer ou ne pas rentrer quand elle entendit quelqu'un arriver.

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Avoir de l'or faux est un malheur supportable et facile à découvrir ;
mais le faux ami, c'est ce qu'il y a de plus pénible à découvrir.
Théognis
Missjones
Miss s'ennuyait, tout était en ordre au pigeonnier, l'auberge était impécable, le verger le lui disait rien aujourd'hui et comme cela faisait longtemps qu'elle ne s'était promenée dans les rues d'angoulême elle décida de sortir. Elle enfila à la hâte une capeline. Bien que les journées commençaient à se réchauffer, de temps en temps un petit vent froid venait glacer les os des pauvres quidams osant s'aventurer au dehors.

Miss cheminait dans les ruelles d'Angoulême, regardant les vitrines des échoppes, admirant avec envie les beaux vêtements exposés chez les tisserands, elle passa devant l'échoppe de Dama toujours fermée et se dit qu'il était plus que temps de lui envoyer un pigeon ainsi qu'à Rubiconde. Celle-ci lui manquait énormément.

Miss en était là, perdue dans ses pensées, marchant sans regarder où elle mettait les pieds quand elle télescopa quelqu'un.

Elle murmura un vague
Excusez-moi quand elle se rendit compte qu'il s'agissait de So

Oh !!! So ... j'avais l'esprit ailleurs ... je ne t'ai pas fait mal j'espère ..
Comment vas tu ? Tu te promènes aussi ?

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Garde Territoriale
Conseillère Filière Fruits & Responsable du verger
Propriétaire de l'auberge "A la Belle Angoulême" et du "Pigeonnier"
--Hyppolite



Je me nomme Hyppolite.
Hyppolite Hypocrace.
Rebouteux de grand père en père, de père en fils et de fils en chèvre. Une vraie passion de famille pour les os brisés, les humeurs purulentes et les plaies gangreneuses. Un sacerdoce, un chemin de foi, une destinée.
Je me nomme Hyppolite et ce soir j’ai tué.

Mais avant de vous relater tout cela, laissez-moi dérouler le fil des événements…


***

Le soleil avait déjà bien entamé sa course quand Hyppolite sortit de sa réserve, un petit sourire au coin des lèvres. La face satisfaite, pas peu fier de sa personne il se permit de bomber le torse pour le seul spectateur de la boutique : Morille, un sac à puces vieux comme le monde, frétillant de la queue à la moindre petite caresse.

Béh mon vieux, j’ai fait l’infaisable. Tu ne vas pas p’t’être pas me croire, mais j’ai réussi ce dont je te parlais hier. Les deux membres se sont rassemblés en un seul bloc de la plus jolie des manières… J’étais presque ému en constatant la merveille.

Il se courba avec un petit grognement, son dos le faisant toujours souffrir alors qu’il venait de passer des heures penchées sur son dernier « projet ». Tiens j’ai ça pour toi Morille… Le vieil homme ouvrit sa main et le chien plongea dessus en un claquement de mâchoires. Le lard je sais que c’est ton pêché mignon… Hyppolite se releva satisfait et entreprit de rallier le comptoir de sa boutique.

L’homme était court de jambes, de proéminence moyenne, des cheveux rares et filasses camouflaient de la plus hideuse des façons un crâne proéminent et chauve, tandis qu’une barbe jaunâtre battait ses joues avec insistance. Sa face rougeaude ne respirait pas la modestie et ses petits yeux chassieux enfoncés dans leurs orbites lui donnaient presque un air vicelard. Ses mains étaient à l’opposée du reste de son corps : musclées, entretenues, elles remettaient les chevilles en place rapidement et de belle façon. Un seul craquement se faisait entendre quand le vieux rebouteux donnait de sa personne aux malheureux qui s’étaient tordus le pied. Il était plus que bon dans son domaine : il fallait bien lui reconnaître ceci !

Hyppolite, de famille peu aisée, avait réussi à prendre boutique après des années de dur labeur. Il avait œuvré au mieux et fini par dénicher cette petite maison prés des remparts Nord de la ville. Sur le chemin des tavernes, son entreprise hétéroclite avait été très utile : bougies, vin, corde, seaux,… Et il avait vendu ainsi de tout pour tout le monde durant de nombreuses années. Mais ces derniers mois, de nature discrète, l’esprit occupé par un projet un peu fou il avait de plus en plus souvent fermé boutique en journée et les clients s’étaient raréfiés. Maintenant une couche de poussière recouvrait la plupart de ses biens, et les araignées avaient pris logement dans tous les angles de la pièce.

Morille suivait son patron un peu partout, balayant des moutons de poussière de sa large queue pendante. Son morceau de lard terminait il attendit patiemment qu’on lui serve une petit écuelle d’eau.


Oui, oui mon vieux… Ca vient… Hyppolite passa alors dans l’arrière boutique pour s’atteler à la tâche.
Sorianne
Elle était tellement absorbée dans sa contemplation de la boutique, que So n'entendit, ni ne vit arriver Miss. Elle ne la sentit que quand elles se percutèrent de plein fouet. Reculant sous le choc, la jeune femme mit un instant avant de se rendre compte de qui il s'agissait.

Miss! Euh...

So se regarda, elle semblait entière, et ne sentait rien,

Non ça va! Pas de mal, et ce n'est rien, je ne regardais pas du tout moi non plus! Et toi comment vas-tu?

La brune jeta de nouveau un oeil à travers la poussière qui recouvrait la devanture avant de sourire à son amie.

Oui je me ballade, il ne fait pas froid, autant en profiter.

Elle finit par désigner la boutique.

Tu es déjà allée là dedans? Il y a plein de choses bizarres...

La curieuse revenait en trombes... Pas bien...
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Théognis
Missjones
So désigna l'échoppe

Tu es déjà allée là dedans? Il y a plein de choses bizarres...


Oh non jamais, je ne sais pas pourquoi, mais cette échoppe me flanque la trouille. Je me suis contentée de regarder par la vitre, mais il fait très sombre ... à croire que le proprio a quelque chose à cacher.

Et toi ... tu connais ? On peut y aller si tu veux .... à deux j'aurai moins peur enfin je crois


Miss observait à travers la vitre en attendant la réponse de So. Mais pourquoi lui faire cette proposition ? Elle n'avait besoin de rien .... enfin .... si ce n'est satisfaire sa curiosité
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Garde Territoriale
Conseillère Filière Fruits & Responsable du verger
Propriétaire de l'auberge "A la Belle Angoulême" et du "Pigeonnier"
Plantajeunet
Comme chaque jour je passais par le marché pour suveiller les prix des denrées au detour d'une ruelle , je fus surpris de voir So, et Miss regarder à travers les vitres sombres d'une échoppe!

Magazin ma fois que je ne connaissais pas à vrai dire ni ayant jamais mis les pieds.

Il est vrai que So m'en avait déja parlé à l'époque ou je m'étais perdu dans les ruelles de la ville à la recherche du cadastre. Je me souviens qu'elle m'avais dit qu'un jour si je le voulais elle me ferait visiter cette étrange boutique,
je pense que le moment était venu .

Bonjour mesdames!!
Leurs dis-je d'un large sourire.

Que faites vous là? Je remarque que l'échoppe vous intrigues ?
Intriguante en effet elle était

Je vous avourez que j'ai toujour une drole d'impression quand je passe devant.

A chaque passage devant la boutique j'avais comme un froid dans le dos en y repensant ...
Dailleur je ni suis jamais rentré peut etre que le moment est venu d'en faire le tour.
So toi qui la connais ! Peut tu nous faire le guide ?

Comme tu me l'avais proposé il y quelque temps de cela si on y rentrés tous ensembles ?
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Suivre la loi c'est respecter soi-même et les autres.
--Hyppolite




Tandis que l’écuelle de terre cuite se remplissait pour se vider aussitôt, bruits de lapements réguliers à l’appuie, Hyppolite entendit qu’on conversait devant sa boutique. Telle une fouine pernicieuse prenant la posture du crabe (si si… c’est possible…) il abandonna Morille tout à son activité et s’enquit des mots échangés l’oreille collée contre le mur de torchis.

Blablablabla…
Blablablablabla…


Encore des conversations de femmes… Futilité que ceci

Le vieil homme ronchonna et entreprit de rallier son arrière boutique pour s’y préparer une petite collation. Son projet n’avait rien de très physique, mais l’occupation de l’esprit creusait son homme ! Le ventre gargouillant à souhait Hyppolite décrocha un des jambons qui pendaient, attachés aux mansardes, afin de s’en tailler une tranche. Deux carottes de son potager personnel complétèrent la pitance et il alla se traîner jusqu’à un large fauteuil prés de la cheminée. Là, flambait du petit bois, il donnait à la pièce une moiteur étouffante, mêlée à une odeur de graisse.

Le boutiquier glissait lentement vers les bras de Morphée quand une voix masculine le ramena à la surface. Il tendit ses vieilles esgourdes vers la porte de son commerce, et comprit avec retard que les bavards dehors souhaitaient entrer dans sa boutique.

Nom d’une pipe ! Morille bloque la porte ! L’escogriffe se leva, toute la ventripotence à l’air (oui la sieste est bien meilleure quand on ouvre sa chemise…), et entreprit de s’extirper avec grand mal de son fauteuil. Ses petits pieds sabotés de bois raclaient avec frénésie le sol de terre battu, alors que ses bras, serres tenaces, remontaient le long des accoudoirs pour essayer de redresser ce corps gras.

Morille ! Le sac à puces, posé sur son arrière train, la tête légèrement penchée, regardait son maître qui gigotait curieusement. Il se donnait l’air de celui qui souhaitait cerner la situation sans y arriver vraiment…

Peste soit les chiens ! Saleté de sac à vermines ! Je te jure que je ne t’achèterai plus de lard ! Tu m’entends Morille : plus jamais !

Ce dernier gémit légèrement, s’appuya sur ses pattes arrière, et avec toute la légèreté que lui permettait son âge avancé, il s’élança les deux pattes avant sur un des accoudoirs de l’assise de son maître. D’un coup de mâchoire il attrapa une des manches de l’homme et se laissa retomber lourdement sur le sol emportant avec lui ce qu’il tenait. Un craquement de tissu se fit entendre, mais le mouvement de balancier permit à Hyppolite de sortir de son fauteuil-piège.

Il remettait de l’ordre dans sa tenue quand un bruit de clochettes annonça que les « intrus » venaient de rentrer.

Mortes couilles… murmura notre homme.
Sorianne
Hmm... So restait pensive en regardant la devanture. Décidément elle avait de plus en plus l'envie de s'y aventurer et d'aller voir de plus prés ce qu'elle avait aperçu au nouvel an. Le contenu de ces bocaux l'intriguait fortement depuis qu'elle s'était faite prendre par le tenancier de la boutique.

Je n'y suis rentrée qu'une fois et c'était pour savoir s'il avait des bougies... Mais il y avait plein de trucs bizarres dedans, j'ai pas eu le temps de tout bien voir...

Y aller? Ne pas y aller? Et si elles se faisaient chiper en train de chercher ces choses qui attisaient la curiosité? Sur ces pensées Planta arriva et So le salua chaleureusement, un grand sourire au visage.

Ca va bien? Hum, connaitre est un bien grand mot... Je n'y suis entrée qu'une seule fois hein!

Le regard émeraude passait de la porte, à la devanture et à ses amis... Y aller ou pas? La curiosité la démangeait sacrément... Le lourd registre des arrivants pesait son poids dans sa besace et elle était attendue... Nouvelle interrogation, ils avaient l'air de vouloir satisfaire leurs curiosité autant qu'elle...


Boh, allez, qu'est-ce qu'on risque... A part ne plus y remettre les pieds, pas grands choses! Et puis on a le lieutenant avec nous!

La jeune femme avança de quelques pas et poussa doucement la porte... C'était sans compter sur la clochette qui retentit à travers la boutique. So stoppa son geste, le temps que le carillon se calme et regarda ses compagnons.


Je crois qu'on s'est fait remarquer... Raté pour l'arrivée en douce...

Inconsciemment ou non, c'est sur la pointe des pieds que So entra, tenant la porte pour que ses amis passent sans bruits. Mais elle oublia le carillon et la porte refit une magnifique cacophonie en se refermant. Bon sang que c'était pas discret!

Chuuuuuuuuuuut...

Elle marqua une pause, regardant tout autour si le gérant de la boutique ne pointait pas le bout de son nez.

Vous trouvez une excuse s'il arrive hein...

Attrapant un lacet de cuir dans sa besace, la jeune femme ramena ses cheveux en une queue de cheval, libérant ainsi ses épaules et lui permettant plus de mouvements. Un tour d'horizon tout d'abord. La disposition avait quelque peu changée. Les bougeoirs n'étaient pas placés là la dernière fois qu'elle y était venu. Oh et ces terrines non plus.
La jeune femme s'approcha d'une série de bocaux en terre, sur lesquels étaient dessinés des herbes. Un médicastre? Des bougies brûlaient de ci de là, certaines sur des bougeoir en fer plus hauts qu'elle... Bien sûr, elle prenait soin de les éviter en avançant et tenait sa besace à la main. Pas le moment de cogner dans quelque chose. Bon, ce qui l'intéressait le plus était caché par un rideau... Mais il fallait le retrouver...

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Théognis
Plantajeunet
Nous avancions doucement dans la boutique et regardions de si de la tous les objets sur les étales.
Nos pas se faisait aussi légés que la plume , mais le planché de la boutique etait de bois et grincé à chaque pas.


Pour une entré des plus discréte on repassera !

disais-je doucement , mes personne ne venait.

Peut être que le marchand etait dur d'oreilles ?

La boutique parraissait lugubre, peut de lumiere,poussiéreuse
So!!! fait pas beaucoup le ménage ici le marchand, pourrais un peu nettoyerAh c'est mot je me mis à éternuer sans crié garde sans doute lié à l'exé de poussiére
Je regardais So et Miss tout embarassé
Excusez moi la poussiére! Atchoummm!!
Je regardais à droite à gauche un mouchoir sur le nez pour eviter de faire plus de bruit encore , ha !!!la crise etait passé vous croyez qu'il ma entendu ??
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Missjones
Excusez moi la poussiére! Atchoummm!! vous croyez qu'il ma entendu ??

Ben s'il n'a pas entendu la clochette, m'étonnerais qu'il t'entende éternuer.


Miss avait suivi de près Planta. Elle regardait avec curiosité ce qui se trouvait dans l'échoppe, effleurant du doigt certains objets. So avait l'air d'être chez elle et cherchait visiblement quelque chose. Miss s'approcha d'elle et chuchota


Tu cherches quelque chose en particulier So ?^^ Mais pourquoi est ce que je chuchote, y'a personne ici .... c'est bizarre quand même .... le boutiquier aurait du fermer sa porte avant de partir !!!
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Garde Territoriale
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--Hyppolite




Un bruit de clochettes...
Des pas intrus dans SA boutique...
Un éternuement à décoiffer la chaumière...
Et pour couronner le tout des critiques en chuchotis à lui faire défriser les rouflaquettes !

Hyppolite allait s'avancer pour coller son oeil à un interstice de la porte quand Morille attrapa le bas de ses braies dans la gueule et tira dessus de tout son poids, immobilisant ainsi son maître à mi-chemin vers la porte. Toute récompense méritait son due, aussi attendait-il sagement que son maître sans souvienne. Après tout il venait de tirer le gros de sa chaise, et l'effort n'avait pas été moindre vu le poids du bonhomme...


Satané sac à puces de malheur ! Comment je t'ai éduqué hein ? Bon à rien ! Bavouilleur de première ! Tout en égrainant son chapelet d'insultes, le vieil homme tournait sur lui même telle une girouette, n'attisant que les grondements du chien. En nage, rouge comme une tomate, il se décida à satisfaire la requête de l'animal et lui colla un morceau de lard sous le museau. Ce dernier, réellement bien éduqué dans le sens des valeurs, ne lâcha le tissu qu'une fois le lard dans sa gamelle. Auquel cas, il écopa en même temps que la charcuterie d'un prodigieux coup de sabot dans l'arrière train, ce qui le fit gémir de belle manière.

Et tais toi donc, vieux tas de poils... Hyppolite remonta ses braies d'une main experte et s'avança vers la porte menant à sa boutique. Il colla rapidement un oeil dans une fente, mais ne vit qu'une demoiselle de dos, qui, sa foi, avait de bien beaux atours... Enfin, il se lissa les quelques cheveux qui se dressaient sur son crâne, essuya les filets de sueur qui maculaient son visage et fit son plus sourire, du moins essaya-t-il.

Enchan... Sa voix mourut quand il aperçut le jeune homme qui farfouillait de ses doigts voleurs vers des bocaux de grande fortune "oeufs de lézard" et "ailes de chauves souris", au final la jeune femme n'était pas seule... Il prit sa face de circonstance.

Ptsssss Ptsssss... Non mais que vois-je là ? Messire voudrait bien ôter ses doigts peu délicats de mes produits rares. De son ventre il accula petit à petit Plantajeunet contre une étagère. Vous ne voudriez pas payer le prix fort pour de la casse...? N'est ce pas...? Son oeil se plissa pour devenir une fente étroite par laquelle on ne distinguait qu'une pupille noire et pernicieuse.

Suffit ! J'ai rien à vendre à des gens comme vous. Il toisa les deux femmes et s'attarda sur les vêtements de ses dernières. Dentelles, velours et fanfreluche ne sont pas de mises ici. Car vous êtes dans l'antre d'un scientifique ! Il leva son index, se donnant ainsi une fausse importance. Une des brunes avaient la bouche ouverte, tandis que l'autre fouillait des yeux ses étagères. Lentement, mais sûrement, il tourna amenant le groupe dans sa "danse" et les obligea ainsi à refaire dos à la porte de sa boutique. Ils ne devaient surtout pas se diriger vers la cave. Il y jeta quelques coups d’œils anxieux, se pourléchant la lèvre inférieure de façon inquiétante.

Alors qu'il préparait une phrase cinglante pour les mettre dehors un gémissement lugubre se fit entendre de la cuisine.

Morille ! Hyppolite pâlit et partit à fond de train vers l'arrière boutique.
Sorianne
Bon, il fallait retrouver cette étagère, ce passage derrière le rideau. Un éternuement à décorner les bœufs retentit soudain dans la boutique et la tête entre les épaules, So se tourna avec une grimace vers Planta. Pas discreeeeeeeeeeet! Elle lui fit les gros yeux en mettant l'index devant ses lèvres. Elle ne put résister...

Pour l'entrée discrète on repassera...

Elle lui fit un large sourire, essayant de ne pas rire. C'est qu'elle n'avait pas envie de recroiser le tenancier! Sait-on jamais s'il se souvenait de son passage au nouvel an et de sa curiosité presque maladive... Hum... La jeune femme regardait avec un air intéressé tout ce qui se trouvait à porter d'yeux quand Miss vint lui demander ce qu'elle cherchait. Chuchotant sa réponse, la So espérait que son amie les avait vu quelque part.

En fait, il a des bocaux qui avait attiré mon attention la dernière fois, et quand j'ai voulu les regarder, je me suis faite chasser... Du coup je me demande ce qu'il y avait dedans, il y avait tellement de poussière que je n'ai rien vu...

So essaya de se remémorer un peu. Et tilta rapidement!

Il a tiré une grande tenture rouge foncé. Et j'ai cru voir un passage. Vous avez vu ce qu'il vend? C'est un sorcier?


Elle venait d'attraper un bocal suspect sur une table... Le portant à hauteur d'yeux, elle louchait pour voir à travers le carreau... Grimaçant de concentration, essayant de deviner ce qu'il s'y trouvait, elle n'entendit pas de suite le bruit, et finit par lâcher le pot rapidement en voyant ce que c'était, en même temps qu'on s'adressait à elles deux. Un bruit de verre brisé se fit entendre, ne pipait mot la So, partagée entre la vision de cauchemar des yeux l'observant à travers le bocal et la déconvenue dans laquelle elle était à avoir cassé le bocal et s'être fait prendre en flagrant délit, encore une fois. Un haussement de sourcil se fit néanmoins lorsqu'il parla de science. Les sciences, c'est le Sans-Nom! Cet homme était un sorcier! Voilà pourquoi les yeux dans le bocal! Une curiosité sans faille la taraudait, et elle cherchait des yeux l'emplacement de ce rideau qui cachait d'autres secrets. Tout en suivant le mouvement des autres, restant à distance raisonnable de l'homme, So aurait aimé passer outre... Elle venait de repérer le rideau...

Déglutissant avec du mal au son qui s'était échappé de la pièce voisine, So se tourna vers ses amis au moment où partait le sieur boutiquier.


Vous croyez que c'était quoi ce bruit?

Jetant un nouveau coup d'œil en direction de la tenture, elle ne put résister plus longtemps à la tentation et après s'être mordillé les lèvres, de peser le bien et le mal, elle attrapa ses jupes, laissant sa besace posée là sur une table, et s'y rendit.

C'est là qu'ils étaient!

So poussa le rideau, pas trop mais suffisament pour avoir un minimum de lumière. Un trou béant, descendant sûrement dans les entrailles des Enfers, sombre et lugubre, d'où s'échappait une odeur âcre et étrange... (Une simple porte laissée ouverte en fin de compte, c'est dingue ce que peut faire l'imagination) Des marches qui semblaient s'enfoncer dans les profondeurs de la Terre... So rechigna un peu... Et si c'était hanté!? Mais peu importaient les marches, elle regardait les gros bocaux qui lui faisaient maintenant face.

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Théognis
--Hyppolite



La queue branlante, la gueule bavante, notre bon Morille s'était coincé une patte dans un attrape souris. Le fromage reluisant avait attiré la truffe fouineuse, un coup de griffe plus tard le pauvre chien c'était fait âper. Il avait alors gémi de toutes ses forces, espérant que son maître ne lui en voudrait pas suffisamment du coup précédent pour le reléguer dans l'arrière boutique la papatte prisonnière d'un bout de métal tordu.

La porte grinça sur ses gonds et la face rougeaude d'Hyppolite apparue à l'animal qui n'en gémit que plus.

Triple buse tais toi donc, vieux bougre... Regarde où tu t'es encore fourré... Nons mais vraiment, je ne te nourris pas assez pour que tu fasses les pièges à souris ? Tu aurais pu te briser quelque chose... Allons donne moi la patte! Morille! Le chien couina une dernière fois et se dandina vers son propriétaire. Brave...

D'une main robuste le vieux saisit l'instrument de "torture" et défit précautionneusement Morille de l'entourloupe ferrée. Voilà l'ami... Un coup de langue le gratifia, et il caressa nonchalamment la lourde tête avant de se remémorer ce qui l'attendait dans le magasin. Comme un père envers son fils, le vieux magasinier couva du regard le chien, le traitant de vieux pépère avec une tendresse feinte. Puis soudain, il se redressa, repris son air revêche et regagna la pièce principale.

Elle était vide... Misère... Où avaient-ils filé? Avait-il eu raison d'eux et de leur curiosité ?

Le rideau de sa cave lui donna réponse. Il était tiré à l'inverse de ce que lui même avait fait, ouvrant la voix vers son sous sol adoré. Empreint d'une vive colère Hyppolite se saisit d'une planche en bois, et descendit vers l'antre sombre le visage fermé...
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