Roxane.
On me trimballe de gauche à droite, et vli, et vlan ! Je suis serrée contre une poitrine, mais pas celle de ma maman, dune personne qui mest familière mais je suis persuadée, que ce nest pas elle. Une peau toute fripée, qui a lair toute vieille, qui a vécu beaucoup de choses, plus toute jeune. Mais cette personne a lair pourtant en très grande forme, elle marche très vite, ses mouvements sont accélérés, elle a lair pressée. Sans doute ma mère qui me réclame. Pour une fois, je ne suis pas avec mon frère jumeau, on est tout le temps ensemble. Où est-il ? Avec mon père et mon grand frère ? Sûrement. Il fait froid, je grelotte alors la dame me réchauffe avec un drap et elle marche encore de plus en plus vite, jentends son cur battre avec rapidité, elle suffoque. Elle qui me parlait pendant tout le chemin, désormais, se tait. Les feuilles mortes sous ses pieds craquent, je sens lodeur de la terre mouillée. Lautomne qui commence.
Tout dun coup, une porte qui claque et elle menlève ma couverture en poussant un grand cri, que se passe-t-il ? Nous sommes arrivées à la maison je reconnais là où elle ma déposé, dans mon couffin. Je ne peux rien voir de la scène alors je me mets sur le côté et enlève un voile qui me cache toute la vue. Je vois la vieille au sol, qui murmure des choses, qui secoue Ma maman ! Ma mère est elle aussi au sol, un garçon arrive et saffole lui aussi. Il me prend dans ses bras pendant que la dame emmène ma mère sur un fauteuil près de la cheminée. Dans les bras du garçon que je nai jamais vu, je peux tout voir, et je vois ma mère qui ouvre ses yeux petit à petit, tout le monde est rassuré, je suis une toute petite créature, je ny comprends rien mais ma mère est là et me sourit, je suis rassurée. Du coup, je reprends ce que je fais tout le temps : pleurer. Pleurer pour réclamer des choses, pour dire que jexiste. Cest le matin et jai très très faim.
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Tout dun coup, une porte qui claque et elle menlève ma couverture en poussant un grand cri, que se passe-t-il ? Nous sommes arrivées à la maison je reconnais là où elle ma déposé, dans mon couffin. Je ne peux rien voir de la scène alors je me mets sur le côté et enlève un voile qui me cache toute la vue. Je vois la vieille au sol, qui murmure des choses, qui secoue Ma maman ! Ma mère est elle aussi au sol, un garçon arrive et saffole lui aussi. Il me prend dans ses bras pendant que la dame emmène ma mère sur un fauteuil près de la cheminée. Dans les bras du garçon que je nai jamais vu, je peux tout voir, et je vois ma mère qui ouvre ses yeux petit à petit, tout le monde est rassuré, je suis une toute petite créature, je ny comprends rien mais ma mère est là et me sourit, je suis rassurée. Du coup, je reprends ce que je fais tout le temps : pleurer. Pleurer pour réclamer des choses, pour dire que jexiste. Cest le matin et jai très très faim.
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