Faustine.
Avant - Toulousain
La Mère Supérieure mavait fait mander. Javais maintenant lâge de quitter le couvent ou de prononcer mes vux. La seconde option était inenvisageable, éprise de découvertes, je naspirai quà parcourir le monde. Elle minforma, donc, quon mattendrait dés le lendemain et quil me fallait réunir mes maigres affaires.
Je regagnais ma cellule, anxieuse mais néanmoins excitée. Je fis mon baluchon rapidement et, à bien y repenser, je crois que jamais je navais été si prompte à ranger mon paquetage. La nuit fut agitée bien sur, je trouvais le sommeil difficilement. Mes rêves memmenèrent aux quatre coins du Royaume, au-delà des frontières quand sonna loffice de Laudes.
Jallais prier avec les surs avant de récupérer mon bagage ainsi quune lettre scellée. Le destinataire métait inconnu mais je ne tarderai pas à le rencontrer.
Enfin, je passais les portes pour la dernière fois, un couple mattendait. A moi laventure !
Quel jour était-ce ? Je ne men souviens pas. Pourtant, ce matin-là, ma vie allait changer et je nimaginais pas encore à quel point.
Le temps dy croire.
Nous voyageâmes plusieurs jours sans escale. Mes chaperons du moment, gentils et attentifs, semployèrent à éviter les brigands, les armées et mont menée à bon port. Cest à Aurillac quils me confièrent à cette famille singulière.
Dune timidité quasi maladive, jeus de la peine à quitter la chambre dauberge qui me rappelait mon alvéole religieuse. Bientôt, je rencontrais quelques femmes du groupe et je gagnais, doucement, en confiance. Elles étaient un exemple pour moi, du répondant, de lesprit, une force de caractère dont jétais dépourvue. Japprenais en leur compagnie, je me sentais en sécurité et, même, je ne menfuyais plus en présences masculines.
Les hommes meffraient depuis ma plus tendre enfance. Je rougis, je bafouille. Quand lainé de la fratrie a croisé ma route, jai cru mévanouir mais le pli cacheté lui était destiné, il ma fallu lui donner. Il na rien dit, sest contenté de me taquiner avant de partir avec quelques unes. Je ne connais pas leurs occupations, ils sont discrets sur leurs activités et je ne pose pas de question.
La Matriarche, en convalescence, nous sommes restés pour la veiller. Tant de choses se sont passées depuis le Bourbonnais, que je ne saurai men souvenir en détail. La famille fut scindée, les frères en campagne, et je restais seule avec des presque inconnus.
Le temps de savoir.
Un soir que jallais visiter la Slave, Il est apparu. Etait-ce les quelques godets ingurgités ou simplement que jétais assise ? Il me sembla gigantesque, dune froideur pareille à celle de lainé, dune stature similaire aussi, sauf que lui est aussi brun quand lautre est blond. Un regard ma pétrifiée, ses mots blessants alors que japprenais la vérité sur la missive dédiée à Nikolaï. Jai cru mourir. Et dans un sens, jai trépassé ce soir-là, pour renaitre sous son joug.
Hier, je nétais quune jeune fille de 15 ans, honnie par la plupart à cause de ma rousseur.
Aujourdhui, je suis moi je mappelle Faustine et jappartiens au Khan.
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La Mère Supérieure mavait fait mander. Javais maintenant lâge de quitter le couvent ou de prononcer mes vux. La seconde option était inenvisageable, éprise de découvertes, je naspirai quà parcourir le monde. Elle minforma, donc, quon mattendrait dés le lendemain et quil me fallait réunir mes maigres affaires.
Je regagnais ma cellule, anxieuse mais néanmoins excitée. Je fis mon baluchon rapidement et, à bien y repenser, je crois que jamais je navais été si prompte à ranger mon paquetage. La nuit fut agitée bien sur, je trouvais le sommeil difficilement. Mes rêves memmenèrent aux quatre coins du Royaume, au-delà des frontières quand sonna loffice de Laudes.
Jallais prier avec les surs avant de récupérer mon bagage ainsi quune lettre scellée. Le destinataire métait inconnu mais je ne tarderai pas à le rencontrer.
Enfin, je passais les portes pour la dernière fois, un couple mattendait. A moi laventure !
Quel jour était-ce ? Je ne men souviens pas. Pourtant, ce matin-là, ma vie allait changer et je nimaginais pas encore à quel point.
Le temps dy croire.
Nous voyageâmes plusieurs jours sans escale. Mes chaperons du moment, gentils et attentifs, semployèrent à éviter les brigands, les armées et mont menée à bon port. Cest à Aurillac quils me confièrent à cette famille singulière.
Dune timidité quasi maladive, jeus de la peine à quitter la chambre dauberge qui me rappelait mon alvéole religieuse. Bientôt, je rencontrais quelques femmes du groupe et je gagnais, doucement, en confiance. Elles étaient un exemple pour moi, du répondant, de lesprit, une force de caractère dont jétais dépourvue. Japprenais en leur compagnie, je me sentais en sécurité et, même, je ne menfuyais plus en présences masculines.
Les hommes meffraient depuis ma plus tendre enfance. Je rougis, je bafouille. Quand lainé de la fratrie a croisé ma route, jai cru mévanouir mais le pli cacheté lui était destiné, il ma fallu lui donner. Il na rien dit, sest contenté de me taquiner avant de partir avec quelques unes. Je ne connais pas leurs occupations, ils sont discrets sur leurs activités et je ne pose pas de question.
La Matriarche, en convalescence, nous sommes restés pour la veiller. Tant de choses se sont passées depuis le Bourbonnais, que je ne saurai men souvenir en détail. La famille fut scindée, les frères en campagne, et je restais seule avec des presque inconnus.
Le temps de savoir.
Un soir que jallais visiter la Slave, Il est apparu. Etait-ce les quelques godets ingurgités ou simplement que jétais assise ? Il me sembla gigantesque, dune froideur pareille à celle de lainé, dune stature similaire aussi, sauf que lui est aussi brun quand lautre est blond. Un regard ma pétrifiée, ses mots blessants alors que japprenais la vérité sur la missive dédiée à Nikolaï. Jai cru mourir. Et dans un sens, jai trépassé ce soir-là, pour renaitre sous son joug.
Hier, je nétais quune jeune fille de 15 ans, honnie par la plupart à cause de ma rousseur.
Aujourdhui, je suis moi je mappelle Faustine et jappartiens au Khan.
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