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[RP]Dis, Marraine ... ?

Malone
C'était il y a quelques temps déjà, quand une Excellence se retrouvait en dentelles en taverne Trémouilloise - fort seyantes les dentelles, soit dit en passant ! - que des rochelais se promenaient en ces terres trémouilloises toujours, qu'un mariage était encore en cours de préparatifs, et Saint Valentin semblait être présent en cette ville pas si endormie que ça (quoique). Alors, autour de quelques verres, l'on s'était pris à rêver, à former des couples, certains étaient formés depuis longtemps, certains s'officialisaient ... et Malone, l'éternelle célibataire, avait fini par laisser sa Raine, comme elle le disait souvent, et celle qui ne savait pas encore à l'époque qu'elle serait la Comtesse, réfléchir pour elle. Parce que la Malone était, est, et sera toujours une blonde, il est donc de ce fait parfois préférable que d'autres réfléchissent pour elle. Ca évite les bêtises. En tous temps.

Un nom était sorti de la réflexion, un nom des plus appropriés, et l'on s'était prises à rêver ... puis le temps avait passé, les rochelais étaient repartis près de l'océan, promettant de continuer depuis l'autre bout de creuser le canal qui amènerait enfin l'océan à La Trémouille, le calme était revenu, la blonde avait renoncé, jusqu'à un certain courrier, dont elle avait été persuadée que c'était la main de la future Comtesse qui l'avait proposé. Celui dont il avait été question, le seul au sujet duquel tout le monde s'était accordé qu'il serait une bonne idée, voulait venir se faire baptiser ... comment refuser ? Un ami de toujours ! Et puis s'il était baptisé ... ce serait toujours une démarche de plus de faite !

Seulement voilà, le baptême s'était déroulé ... normalement. Pleine d'idées, toutes plus tordues les unes que les autres, ayant imaginé tous les scénarios, la jeune diaconesse s'était retrouvée avec un baptême normal ! Rien, à part un petit sourire dont elle ne savait finalement s'il y avait vraiment matière à y penser ... rien !

Perplexe, revoici notre blonde, toujours aussi blonde, qui après les réjouissances va rejoindre sa marraine, son mentor, celle qui lui a expliqué tant de choses sur les gens.

Dis, Marraine ... comment je pourrais faire pour faire comprendre à un homme qu'il m'intéresse ?
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Allydou
Lundi, jour de foire dans la capitale Poitevine.

A l’approche des fêtes de fin d’année, l’envie de voir d’autres chalands prend forme dans l’esprit d’Ally.
Faut dire que le marché Trémouillois, elle commence à le connaitre, en long, en large et même en travers. Elle est sûre que les yeux fermés elle saurait y retrouver une mercière vendeuse de rubans...

Marie, récemment élue à la mairie est retenue en ville, Aelya elle c’est au poste de police. Chacune sa croix.

Auxence est déjà sorti quand la brune se décide.

C’est donc tout naturellement que la jolie blondinette a été ... invitée à participer à « l’aventure ».

Cap sur la place de la grande foire.

Quelques heures plus tard, les pieds en feu et les bras chargés, le duo est attablé dans une taverne bordant la place. Après l’effort, elles s’offrent le réconfort d’un bon repas et surtout... Oui, on le sait, de quelques bons verres !

Si elles sont, pour le moment encore, silencieuses, la brune ne se doute pas que la sérénité de sa journée va être balayé d’une simple et innocente question dans...

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Dis, Marraine ...

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Comment je pourrais faire pour faire comprendre à un homme qu'il m'intéresse ?

On vous passera les détails en couleurs, mais sachez, au cas ou, que ce n’était pas la question à poser, pile au moment où elle venait de prendre une gorgée en bouche....

Gloups... Toussotement et yeux qui piquent. La totale.

Et les réponses, toutes abandonnées avant de franchir la barrière de ses lèvres, se pressent dans le cerveau.

Tu ne vois pas que je suis occupée ! A boire... d’ailleurs, Taverniiiiiier au secours !

Pourquoi moi, tu demanderas à Jehan ! Le temps qu’elle le trouve, l’homme sera loin...

Une jeune fille de ton âge ne se pose pas cette question ! Oui enfin... Elle a 20 printemps la jeune fille en question. Quand même....

Qui ?!

Oh ma joliiiiiiiie..... Ca y eeeeest ? *mode gâteuse et voix qui frise le bisounourisme aggravé si on ne l’arrête pas très vite*

Allez, on va lui accorder une dernière quinte de toux, une dernière larmichette qu’elle pourra créditer à l’étranglement, avant de répondre, d’une voix devenue enrouée.

Heu.... Tu lui sautes dessus et quand il ne peut plus respirer, il capitule !

A bien y réfléchir, il y a sans aucun doute plusieurs étapes avant d’en arriver à cette extrémité... C'est certainement ce qu'a voulu faire comprendre leur voisine -qui n'a pas perdu une miette de l'échange - dans son pas discrèt du tout raclement de gorge...
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Choupi22
Choupi22 regretté la plage de La Rochelle , la vue de la Mer ainsi que cri des mouettes et l'air iodée

Après avoir fait un petit voyage vers La Trémouille pour son baptème, il y était allé mais avait du remonté rapidement sur Poitiers pour prendre sa fonction de juge Comtale

Et voila plusieurs jours qu'il arpentait les salles du tribunal du Comté , et quand il n'y était pas , il était en son bureau a faire du classement et à préparer les verdicts.

Tout cela commencé à le peser , cette vie de solitaire au service du Comté commençait à le peser et il se dit que peut être un jour il changerait
Il avait bien eu des rencontres , mais le Seigneur de Beauvoir était bien moins timide avec une épée à la main qu'avec les femmes et il n'avait jamais trouvé le courage de le faire , cela s'était limité à des jeux de regards tout simplement , mais il pensait de plus en plus .
La dernière fois , lors de son baptême , même et il en avait presque honte d'y penser en un tel événement , mais les sentiments ne se contrôlent pas .......


C'est la tête noire de toutes ces pensées qu'il décida d'aller s'aérer

Il profita ce jour de foire en la capitale pour enfin sortir du Castel , se promenant dans les rues de la ville , afin d'assister aux spectacles de ce genre de manifestation , croiser des personnes qu'il connaissait , discutant avec un peu tout le monde, cela faisait du bien de s'aérer la tête

et c'est tout naturellement qu'il se retrouva devant un taverne vers laquelle il se dirigea afin de se restaurer et se désaltérer

entre plein de gens attablées , il reconnut immédiatement deux trés bonnes connaissances , Allydou et Malone, vers qui il se dirigea avec un grand sourire sur le visage afin de les saluer tout simplement

Bonjour les filles , une bien belle journée
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Malone
Oups, elle n'était pas passée loin d'un marrainicide involontaire ! Confuse, la blonde se leva pour tapoter le dos de la brune, tentant avec plus ou moins d'efficacité de dégager les gouttelettes mal inspirées descendues dans la trachée, puis les bronches d'Allydou.

Pardonne-moi Ally, je ... hum, désolée.

Elle n'allait pas non plus retirer sa question : la réponse, en l'instant, l'intéressait vraiment. Bon, le lieu était peut être mal choisi : en ce jour de foire, même certains maires des villes voisines avaient délaissé leurs marchés communaux pour profiter des bonnes affaires en la capitale. Mais la question l'avait tant travaillée ces derniers jours, non mois ... ou peut être années, à bien y réfléchir, qu'il fallait bien un jour y apporter réponse. Ce qu'Allydou, toujours de bon conseil, finit par faire. Enfin de bon conseil ... le toussotement de la voisine, et puis sa propre jugeotte soudainement en action firent naître une moue des plus dubitatives.
L'étouffer ? Oui mais l'étouffer comment ? Le but n'était pas de le tuer ... Et si on le faisait avec la bouche, comme elle savait peut être trop bien que les amoureux faisaient, et que c'était finalement pas si désagréable, impossible de demander une capitulation en même temps : même les plus doués et expérimentés n'avaient jamais à sa connaissance réussi à embrasser et parler dans le même temps. C'était donc et par conséquent d'une version de l'étouffée plus martiale que la marraine parlait, sûr et certain. Et une manière martiale, pour une ancienne femme d'armes, même reconvertie, tachant d'approcher un militaire émérite, rien d'anormal, n'est-ce pas ?

Citation:
Bonjour les filles , une bien belle journée


Ah ben quand on parle du loup ... on en entend le bout de la voix !
Dans un tressaillement, la blonde fixa l'espace d'une seconde sa marraine : pas à douter, c'était justement Choupi qui débarquait. Si elle hésitait, il se débattrait, et elle n'en viendrait jamais suffisamment à bout pour qu'il capitule. Dans la vie, parfois, il fallait se décider.

Alors, dans une volte-face soudaine, la blonde tenta un plaquage qui se voulait digne des plus grands joueurs de soule. Dans les faits, le style n'y était peut-être pas tout à fait, mais le résultat suffisant pour lui permettre de plaquer une main ferme sur la bouche du chauve, pincer le nez de l'autre ... Et avoir encore à peu près assez de souffle pour poser la question conseillée par Ally.

Tu capitules ?!

On ne vous avait peut-être pas avertis ? Malone est blonde ... terriblement blonde dans certains cas.
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Choupi22
sans rien comprendre , Choupi22 se retrouva allongé sur le dos avec une blonde a califourchon sur lui.

il n'avait pas eu le temps de réagir, ne se tenant jamais sur ses gardes quand il était avec des amis

Avec une main posée sur la bouche et l'autre sur son nez , il ne pouvait presque respirer

il entendit
Citation:
Tu capitules ?!


il n'aurait eu aucun problème pour se libérer , mais le voulait il vraiment en fait.
Toute sa timidité se retrouvait balayer par l'audace de la jeune femme pour laquelle il n'était jamais resté insensible en fait
Décidant de se laisser aller , il ferma les yeux , puis attrapa Malone par les hanches il ne dit qu'une seule chose

Mpppeteuteu grpumh peeeeeee

pas facile de parler avec le nez et la bouche fermée par des mains , il était en facheuse posture et il ne servait à rien de lutter pour le moment ,
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Malone.
Ah, effectivement, le plan d'Ally avait une faille, et une faille de taille à laquelle la blonde n'avait pas songé en lançant l'assaut : comment le chauve était-il censé reconnaître sa capitulation, s'il ne pouvait respirer ? Parce que là manifestement, il essayait de dire quelque chose, mais à part mouiller la main qui l'étouffait, ça n'avait pas grand résultat.

Un regard un rien (ou un tout, plutôt ?) perdu vers la marraine, l'air d'un "et je fais quoi maintenant, hein ?!" fut vite interrompu par le mouvement de mains de sa victime. Les yeux émeraudes revinrent bien vite à Choupi.
Hélas,c'était l'autre désavantage du plan : impossible de plaquer, bâillonner ET empêcher les mouvements de mains à la fois ... le guerrier était trop imposant pour la frêle Malone. D'ailleurs, en parlant carrures et rapports de forces, il était plutôt étonnant qu'elle n'aie pas encore valsé. Peut - être que c'était ça, le signe de capitulation qu'il fallait obtenir ? Ou la main à la taille ? Pas si déplaisant que ça d'ailleurs, finalement, ce truc, peut-être était-ce pour ça que Ally aimait tant rester près d'Auxence en taverne ?

mais à l'instant présent, elle n'avait pas vraiment le temps d'y réfléchir plus avant : si elle continuait à tergiverser, ce n'était pas une capitulation qu'elle allait obtenir, mais un évanouissement ... levant les deux mains, mais pas le reste, au cas où la capitulation ne serait pas complète, la blonde définitivement blonde eut l'élocution la plus développée sans doute que l'on puisse attendre en pareille circonstance ...

Hein ?!
Choupi22
alors qu'il avait les yeux fermés , il sentit l'étreinte des mains de la blonde se relacher et se retirer de son visage , entendant l'expression la plus féminine possible .

imaginé quand même Un homme couché sur le dos avec une femme a califourchon sur lui , et tout cela en taverne , on ne peut pas dire que cela est commun

heinnnn

Ses sentiments refoulés qu'il ressentaient montèrent à la surface mais il ne savait toujours pas comment il devrait prendre l'audace de la Dame .

Tout simplement un jeu , ou autre chose a laquelle il pensait mais dont il n'aurait jamais imaginé cela possible.

Il réouvrit les yeux et vit le regard émeraude de Malone plongé droit dans ses yeux

Parler il ne le pouvait point , la gorge serrée , comme cela pouvait lui été arrivé quand il mené la charge de cavalerie sur un champs de bataille, une peur intérieure ,dissimulée , génératrice d'une grande passion et force mais vite dissipée en général mais cette fois ci , face à Malone , qui restait là.

Il relâcha la taille de la dame de sa main droite , qui alla se poser sur la joue gauche de Malone , et sans rien dire il continua à la regarder , sans rien dire , il ne le pouvait se défaire de son regard

Et bêtement il ne trouva qu'une chose à faire , il sourit , continuant de le regarder , une main sur sa taille , l'autre caressant sa joue .

Il n'y a parfois des regards qui parlent pour vous, celui ci en faisait partie , et il voulait dire beaucoup de choses pour Choupi22 , espérant intérieurement qu'il est la même signification pour Malone.

Le moment été comme figé pour le Seigneur de Beauvoir Sur Mer
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Lafa_
La grande foire de Poitiers ... Comment une Comtesse digne de ce nom pouvait la rater ? Enfin ... Comment une femme pouvait-elle rater le fait de se retrouver au milieu de tissus, frou-frou ? Oui bon non ce n'était pas le genre de Lafa et ça n'avait jamais été son genre, quoique les essayages de robe bleue étaient toujours source de bonne humeur chez la jeune femme ...

Jour de foire ? Elle trouverait forcément des amis à elle, en taverne ... Elle avait tendance à avoir des amis champions du levé de coude ...

C'est donc dans cette optique qu'elle scrutait les tavernes pictaves et vit son amie, enfin celle qu'elle était sure de ne pas louper lors d'un tel évènement ... Ally ...

Elle entra tout naturellement se disant que si son excellence la cherchait il penserait à passer vers les tavernes ...


Ally !!!!

Un grand sourire aux lèvres elle se dirigea vers la trémouilloise quand elle sentit une présence ... Instinctivement elle tourna la tête et écarquilla les yeux ... Malone ... Choupi ... Malone sur Choupi ... Et qu'est-ce qu'Ally foutait au milieu, enfin pas exactement mais presque, de tout ça ! A bien regarder Choupi ne semblait pas en danger, limite la comtesse se sentait comme un chien dans un jeu de quilles... Son regard se dirigea vers Ally, elle s'avança un peu plus discrètement vers elle et n'osant prononcer un mot elle fit un regard à Ally, celui qui veut dire : "Heu tu m'expliques là ? "


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Allydou
Mais c’est quoi s’bordel ?

Voilà à quoi pense notre brune alors même qu’elle n’a pas plus le temps de dire bonjour à Choupi que de retenir sa jolie blonde. Quant à réagir, n’y songeons pas.

Elle entend simplement le « Pardonne-moi Ally, je ... hum, désolée » suivi du « Bonjour les filles, une bien belle journée ».

Et ensuite tout s’enchaine. Elle voit Malone se lever et sauter littéralement sur Choupi. Ni une ni deux, un placage Chabalesque est effectué ! Si si au moins !

Mais ... Malone ?!

Elle en est encore à se demander ce qu’il se passe. En ancien capitaine du Poitou, peut être que Malone a repéré un danger qui aurait échappé à ses yeux, ou alors peut être est –ce le Très Haut qui lui aura fait passer un message...

Mais c’est en entendant « Tu capitules ?! » qu’elle comprend enfin.... Et se détourne vivement pour cacher son large sourire. Ainsi l’homme en question est bien celui à qui elles pensaient, Lafa et elle, quand il s’agissait encore de plaisanter sur l’éventuel futur mari à trouver.

Oooooooh !!!!!!

Une chance qu’elle arrive à se contenir, plus ou moins, sinon on la verrait déjà se frotter les mains, juste avant de penser à la robe à commander et la liste des invités à prévoir.... Un tantinet rapide non ?

Double chance –ou pas finalement- c’est ce moment aussi que choisi la seconde marieuse, et attention on ne prend pas n’importe qui, rien de moins qu’une Comtesse s’il vous plait, pour faire son entrée.

Agitant la main avec une mine de comploteuse dans ses grands jours, Ally lui fait signe d’approcher rapidement, tout en surveillant les tourtereaux du coin de l’œil.

Faudrait voir à ce que, quand même, la demoiselle ignorante, n’étouffe pas le Juge. Ca fait désordre !

Puis en tirant une chaise pour Lafa et sans attendre qu’elle soit vraiment assise, la voilà qui se penche et entreprend d’expliquer ce qu’elle a raté.

Roooooo un peu plus et tu loupais le meilleur Comtesse ! T’imagine.... On était là tranquilles pour se remettre de la foire et vla pas que Malone me d’mande comment attirer un homme dans ses filets.
Bon, je ne suis pas une collectionneuse moi. Et puis c’est Malone quoi ! J’ai pensé qu’en répondant avec un brin d’humour, j’allais m’en sortir par une pirouette.... Le temps de trouver mieux !

Et.....

Un index se tend alors vers le « couple ».

Voilà comment elle a interprété mon.... conseil.

On laisse quelques secondes à la dernière venue pour assimiler l’info, le temps de lui servir une chopine en fait et on continue encore plus bas.

On va y arriver à les marier les deux ! On est pas trop fortes quand même ?!
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Mariechen74
La foire comtale, la foire comtale... bien sûr qu'elle veut y aller ! Elle a des échanges à y faire pour la mairie, et puis des achats à faire pour elle aussi. Les fêtes de fin d'année approchent à grands pas, et les échoppes regorgent probablement de petits plaisirs à offrir ou à s'offrir : bougies odorantes, étoffes soyeuses, pains d'épices, marrons glacés... Les yeux de Mariechen se sont donc mis à pétiller lorsqu'Allydou est venue lui parler de son excursion à la capitale, mais hélas ! Il faut encore finir l'inventaire de la mairie et faire la tournée matinale du marché.

Je vous rejoins dès que possible, Ally : réserve-moi une place au chaud et une chope au frais !

Plus tard dans la matinée, elle peut enfin prendre la route à son tour pour Poitiers. L'activité de la capitale du Poitou la surprend, comme à chaque fois qu'elle effectue le déplacement : il faut dire que la vie à la Trémouille est plutôt calme, très calme... Sexte a sonné depuis longtemps au clocher lorsqu'elle entre à son tour dans la taverne où elle doit retrouver ses amies, ravie d'y voir plus de monde que dans la taverne municipale trémouilloise où elle "officie" régulièrement.
Repérant Allydou à une table, elle s'en approche rapidement, identifiant bientôt Lafa à ses côtés. Elle a eu le plaisir de faire brièvement la connaissance de l'actuelle Comtesse du Poitou à la Trémouille, et apprécie et estime la dame de Bussac. Sourire aux lèvres, elle salue les deux femmes.

Oh, bonjour Comtesse ! C'est un plaisir de te croiser ici ! Tu as réussi à te libérer quelques heures pour aider Ally et Malone à dévaliser les échoppes pictaves ?

Tiens d'ailleurs... où est Malone ?

Prenant place à son tour à la table après avoir ôté sa cape, Mariechen cherche la blonde diaconesse du regard. C'est alors seulement qu'elle prend conscience de l'étrange spectacle qui se tient, non pas à hauteur d'yeux, mais... au sol. Bouche bée, elle ne parvient à articuler qu'au bout de quelques secondes :

Mais ? Malone ?! Qu'est-ce que tu fais ?

Pour ne pas comprendre, elle ne comprend pas. Elle a beau savoir que Malone a un passé militaire, elle connaît par ailleurs sa noble éducation et a du mal à concevoir qu'elle ait pu se jeter ainsi sur un client de la taverne. A moins qu'il l'ait agressée ? Non, ça n'a pas l'air... Fronçant les sourcils, elle finit par identifier Choupi en l'homme étendu sous Malone : lui, c'est lors de son baptême à la Trémouille quelques temps auparavant qu'elle l'a rencontré. Ce qui n'éclaire pas sa lanterne pour autant : le seigneur de Beauvoir n'aurait assurément pas agressé Malone !

Je ne... ? Vous... ? Mais enfin, ... ?

Perplexe, elle se tourne vers Ally et Lafa, et les interroge d'un regard abasourdi.
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Edemias
Elle était parti coté chiffons , lui l'avait semé à l'embranchement entre les achalandages froufrous, dentelles et bagatelles nénettes, pour virer vers l'allée agriculture , outillages, élevage pour étalon .
Oui bref, vous aurez compris , ou pas, le bric à brac genre machin plus viril , mais question étalon, là , vous aurez pas compris ! Le Démias, sur ce coup là , cherchez pas la petite bête pour le targuer de macho, c'est qu'il cherche un bestiau. Quoique l'homme est assez couill(u)on pour s'apparenter à l'animal, question d’Ego, mais là c'est le modèle réduit qu'il veut essayer de dénicher.

Arthie va avoir six ans, et l'idée , soufflée par sa chers et tendre Lafa , lui avait paru de génie , pour le cadeau de leur bambin , un quadripède pas trop sauvage , pour lui apprendre à monter , et assez docile et mignon pour plaire au gamin.

Justement, approchant d'un box, son regard accroche un poney gris , jeune et joueur qui plaît au Démias. On repère son propriétaire, pour vérifier ensuite les qualités de l'animal . Dentition saine , oreilles bien dressées, muscles solides et fermes, sabots parfaits . Reste à convaincre sa Comtesse que c'est LE poney idéal pour Arthur. Et on se dépêche , car les bonnes affaires n'attendent pas au risque de vous filer sous le nez. Le propriétaire accepte de le réserver pour une heure , le temps de voir avec la Dame . Edémias remarque bien l’œil désapprobateur du bougre, sauf que, l'avis de sa belle , valait mieux le prendre , car elle avait fixé ses exigences, niveau docilité pour palier aux risques de chute. Alors on file rapidement ou déjà ? Ed traverse rapidement les lès multicolores qui encombrent les étales sans la voir , et au final, c'est tout naturellement qu'il va chercher coté taverne .

Ah la voilà !

Il entre, elle est bien là en compagnie d'Ally et de Mariechen . Hmm, réunion de nénettes ! À ce qu'il voit, alors le mieux c'est de faire vite avant d'être pris à partie pour discuter chiffons . Son seul critère, de toute façon,s'il avait un avis à donner, c'est tout, sauf du rouge , donc il serait de mauvais conseil .
A la cantonade , il lance un joyeux :

Bonjour gentes Dames !

Pour s'approcher dans l'idée de prendre la main de Lafa et la mener dans un coin discret pour lui parler de son affaire … sauf qu'il trébuche sur une godille, se rattrape comme il peut à une table et regarde effaré au sol . Ah beh ! Ils ne les avait pas vu ces deux là ! Edémias observe une seconde Malone et Choupi22, il lui semble avoir vécu un moment pareil quelques minutes plus tôt mais, lui c'est un poney qu'il jaugeait et auscultait ! Alors il demande ahuris :

Euh Malone , tu recrutes pour servir la messe ? Ou un majordome pour tenir le presbytère ?

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Jehan_de_proisy
Bon il était temps d’aller se désaltérer non ? Bien beau de rester à écrire ses mémoires tandis que la goutte vous tenait la jambe mais cela ne pouvait durer éternellement.

Alors puisque la goutte semblait disposer à aller passer les fêtes de fin d’année chez un autre habitant, Jehan fait sa toilette, se rasa avec soin et se vêt chaudement. Pas le moment d’aller choper une fluxion de poitrine, une cape de laine, un chapeau à larges bords, des gants et des bottes et voilà notre homme prêt à affronter les intempéries en direction de la grande foire Pictave.

Il parcourt les achalandages mis en place et salue ici ou là une connaissance. Il picore ici une tranche de saucisson, là une autre de museau de porc, là encore un bout de fromage. En fait quand on est bien organisé sur une foire, rien qu’en dégustant les échantillons proposés on arrive quasiment à faire une repue correcte. Le plus difficile en fait c’est de boire. Oui car pour les boissons les marchands sont pingres et ne vous offrent en général à la dégustation qu’un vin de second choix gardant les premiers crus pour les vrais acheteurs. Dame il serait difficile de leur en vouloir…

Donc une fois la panse en partie remplie, Jehan se dirige vers une auberge. Il y a peu de chance qu’il y rencontre une connaissance depuis le temps qu’il a quitté la vie publique rares sont désormais ceux qui le reconnaissent. Il va jouir d’un certain incognito et c’est, pour l’heure, bien ainsi. Quand il voudra voir des gens qui lui importent il retournera à La Trémouille.

Il pousse la porte et s’arrête car une scène peu courante semble se dérouler icelieu et il songe un instant à faire retrait voulant éviter les escarmouches des adeptes de la dive carafe.

Un homme, à ce qu’il semble, est allongé à terre. Banal dans une taverne où d’aucuns abusent et se retrouvent ainsi allongés avant qu’une âme charitable les relève et les jette dans l’abreuvoir devant la taverne.

Une donzelle blonde est à califourchon sur l’homme et semble chercher à l’étouffer ou alors à l’empêcher de vomir. Ce doit être la servante de l’auberge qui n’a pas envie de voir son pavé, récemment lavé, souillé par les déjections stomacales de l’ivrogne.

D’ailleurs d’autres femmes regardent le spectacle et ne paraissent pas surprises à première vue. A mieux y regarder une main de l’homme est sur la taille de la donzelle, l’autre sur sa joue…Personne ne semble effarouché… Un froncement de sourcil…

Désormais Poitiers aurait-il une taverne galante ou l’on déniaise les Damoiseaux ? Cela expliquerait les trois femmes qui regardent, celle chevauchant l’homme à terre et sans doute un ami d’icelui qui l’a accompagné pour qu’il ait moins peur.

Jehan sourit mais n’ayant pas un caractère de voyeur, décide de ne pas rester pour tenir la chandelle…Il a passé l’âge. Une des femmes se tourne légèrement…tient elle ressemble à…hein ?

Dès lors le regard scrute la scène plus en détail et tant pis s’il se fait traiter de voyeur ! Un doute vient de s’insinuer en lui…Une blonde chevelure, un corps gracile mais musclé. Cette blondeur hélas il n’y a pas deux femmes qui la détiennent. La première fût Elliandra, et la seconde…sa fille…

Malone descend tout de suite de là !

Rapide bilan :- en principe l’éducation de Malone n’a pas comporté d’agression d’homme pour la faribole. Bon il est vrai que Jehan ne lui a pas enseigné grand-chose sur les rapports hommes/femmes, espérant qu’Allydou s’en charge…tient en parlant d’Allydou n’est ce point elle qui s’est retournée l’incitant à regarder de plus près. Ben voyons…pour sûr que c’est elle !

Mais revenons à Malone. Elle a embrassé la voie religieuse enfin en partie. Serait-ce sa façon de baptiser ses ouailles ? Ou de convertir les païens ?

Scrutant la scène Jehan s’avance…

Ventre Saint Gris ! La Comtesse ! Pfft c’en est fait de la réputation de Malone et de la moralité de Jehan et de sa famille ! Son regard se porte sur la dernière femme et là il a du mal à déglutir…l’ancienne Comtesse Mariechen, l’épouse de l’ami de toujours ! Un rapide coup d’œil à l’homme debout…la malepeste ! Edémias un de ses protégés de la Chancellerie ! Finalement Jehan jette un œil à la « victime » c’est-à-dire l’homme atterré (ben oui il est à terre non ?). Choupi ? Comment réparer ?

ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
Mon bras qu'avec respect toute la France admire,
Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire,
Tant de fois affermi le trône de son Comte,
Trahit donc ma querelle, et ne fait que ma honte ?
ô cruel souvenir de ma gloire passée !
Œuvre de tant de jours en un jour effacée !
Nouvelle dignité fatale à mon bonheur !
Précipice élevé d'où tombe mon honneur !
Faut-il de votre éclat voir triompher la honte,
Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ?...

Bon ça c’est ce qu’il aurait pu dire, mais il est plus pratique.

- Malone je te prie de descendre immédiatement de…de…bref du Sire Choupi !

- Allydou j’attends tes explications,

- Vos Grandeurs passées et présentes je vous prie d’accepter mes plus humbles excuses pour le comportement de ma jeune filleule confiée à son aînée mon autre filleule.

- Excellence je vous présente également mes excuses pour ce triste spectacle…

Tout en discutant Jehan tend la main à Choupi…

Hum mon ami pardon…en général Malone n’agresse que ceux qui s’en prennent au Poitou ou à la famille…

Il est ainsi des jours où l’on se dit que l’on aurait mieux fait de rester couché bien au chaud sous la couette à se faire dorloter par ses gens…S’il avait su il n’aurait, pour un royaume, quitté l’Hostel Particulier des Fortunat près du Château. Celui construit par Magoo.

Magoooo…Levant les yeux au ciel Jehan lui adresse une muette prière d’excuse mais sûr que le jour où il va être récupéré par le Très Haut, Magoo et Elliandra vont lui demander des comptes…Et comme ce sera pour l’éternité il y a de grandes chances qu’il en ouïsse durant pfft…des siècles et des siècles !

Bref atterré (ben oui même s’il n’est pas à terre), Jehan chope une chope et la vide cul sec ! Pur réflexe mâle devant une situation complexe. Ensuite chercher un responsable…héhé Ally fera l’affaire !

- Tu es injuste!

Lui murmure une petite voix intérieure,

- Ally n’y est sans doute pour rien…

- Que nenni elle devait veiller sur Malone…

- Oui et toi ?

- Quoi moi ?

- Oui toi n’as-tu pas fais serment de veiller sur les deux petites ?

- Oui bon et alors je ne peux être partout hein ?

- Hmm la belle affaire ! Tu peux me dire par quelle mission divine ou urgente tu étais occupé ?

- Euhh…moi je…je travaillais à mes mémoires…

- Tes mémoires ! Pftt dis plutôt que tu boudais dans ton coin et jouait les roys fainéants

Jehan s’assied lourdement sur un tabouret qui par chance se trouve pile sur la trajectoire de son séant et sa main comme par habitude cramponne une seconde chope et la vide aussi cul sec…

Mais qu'allais je donc faire dans cette galère? songe notre Jehan.
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Lafa_
Lafa écouta l'explication de la brune, tantôt abasourdie ... Amusée ... Des petits regards sur les deux protagonistes, histoire qu'elle ne loupe pas LE moment ...
La comtesse murmura à Ally ...

Mais tu lui as donné quoi comme conseil ? Parce que bon là, la blondinette je la trouve plutôt ... Directe. Mais si ça amène à un mariage, donc banquet ... Moi ça me va !

Un sourire en coin, elle plongea un instant dans ses pensées quand une autre trémouilloise dit son apparition ... Lafa se demanda l'espace d'une seconde si elle était bien à Poitiers ou si elle devait prévenir le prévôt de l'invasion prochaine de la capitale par l'est poitevin.

Bonjour Marie, je crois que j'ai bien fait de me libérer à en croire ce qu'il se passe ici ...

Elle rit doucement et se disait que le couple allait manquer terriblement d'intimité, surtout que pour le coup, autant les brunettes avaient été discrètes, autant Marie, elle ne s'était pas génée.
Elle haussa les épaules au regard de Marie et fit un léger signe de tête signifiant : "adresse toi à leur marraine et ses bons conseils"

Et voilà le plus beau ! Elle savait qu'il la trouverait. Elle s'était bien rendue compte qu'il l'avait semée quand elle s'était engouffrée dans l'allée des tisserands alors qu'elle avait un magnifique foulard pourpre à lui montrer rien que pour lui, du coup elle en prit un rouge. D'ailleurs elle avait laissé dépasser celui ci, emprunté au tisserand le temps de la journée, de sa besace rien que pour agacer le Démias qui l'avait lachement abandonnée. Un petit sourire malicieux elle mit son sac bien en évidence sur la table quand il fit une entrée fracassante.

Elle réprima un petit rire à sa remarque et lui fit signe de venir à côté d'elle.

Laisse les donc ils sont très occupés tu ne vois pas ?

Son sourire se transforma en une sorte de grimace au moment où la porte s'ouvrait à nouveau ... Pas lui ... Surtout pas à ce moment là ... Elle était ravie de le voir ici mais bon c'était pas le bon moment surtout que le visage du Fortunat se décomposait chaque seconde passée dans la taverne. Elle se fit alors toute petite regardant ailleurs ... mais ne pouvait s'empêcher de se pincer les lèvres pour ne pas rire et de sortir,

Et bien Vicomte, je vois que chez les Fortunat les moeurs ont bien changé ...

Elle fit un regard malicieux se disant que la journée promettait d'être très intéressante.
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Allydou
Mais tu lui as donné quoi comme conseil ? Parce que bon là, la blondinette je la trouve plutôt ... Directe. Mais si ça amène à un mariage, donc banquet ... Moi ça me va !

Entre deux gloussements la brune a le temps de répondre, avant que l'apocalyspe ne se produise.

Ben....."Juste" de sauter sur l'homme en question et de ne le lâcher qu'une fois qu'il capitule. Je pensais pas qu'elle essayerait si vite. Ni que c'était lui, l'homme.

....


A croire que tout le gotha du Poitou s’est donné rendez-vous précisément dans cette auberge à la même heure. Après la Comtesse aux pieds nus, c’est l’ex Comtesse consort qui entre, peu avant l’Excellence au tablier.

Et forcément tout ce petit monde ne peut QUE remarquer l’étrange comportement des deux encore au sol. Sinon faut bien avouer que ça ne serait pas drôle....

Jusque là, pour la brune, tout va bien. La jolie blonde n’est pas encore au point, mais après tout, pourquoi pas y aller franco hein ? Choupi ne semble pas se débattre plus que ça.
Les renforts sont arrivés et elles vont l’aider à imaginer la suite.

Tout est parf....

Et là, c’est le drame. A peine le carillon au dessus de la porte se fait-il entendre à nouveau, qu’un sixième sens alerte la marraine.

Là, ça va chauffer pour son matricule. C’est quand même pas d’bol qu’après tant de semaines et de mois, sages et patientes, ni Malone ni elle, n’ont réussi à voir Jehan et là, quand il aurait presque fallu qu’il soit loin....

Malone descend tout de suite de là !

Si seulement elle avait pensé qu’il vienne à la foire lui aussi, jamais elle n’aurait proposé cette méthode. Du moins pas ici, en taverne Pictave ou le moindre geste peut être épié, rapporté, déformé...
Et elle, elle laisse la filleule commune se conduire aussi légèrement. Elle en sourit même.

En général elle assume Ally. Ses soirées de beuveries en ville. Ses coups de gueule fréquents et son mauvais caractère. Sa mauvaise foi aussi. Tout.

....Mais devant son parrain, là, c’est impossible d’assumer être à l’origine de....ça ! Déjà, il va lui falloir user de toute sa persuasion pour faire croire au grand blond qu’elle n’a pas eu le temps de réagir, qu’il est entré tout pile au moment ou tout à basculer... enfin surtout les deux là !

Oui c’est pas mal ça. Si Lafa et Marie entrent dans le jeu, elle a peut être une chance, minime, de sauver sa tête.

On parlait de mauvaise foi ? Elle va en user et en abuser.... Sans honte !

Choupi, lâche la m'enfin !

Et hop. Il faut bien un coupable. Et Choupi en fera un parfait cette fois. Le temps de quitter son banc et pendant que Jehan descend ses deux premières pintes, elle essaye un clin d’œil accompagné d’une grimace d’excuse. Navrée Choup....

Et c’est parti pour la grande scène du 2. Acte 3 !

Oh Jehan ! Ces jeunes je te jure, ils m’épuisent ! Ces deux là, je n’ai rien compris. Nous étions là, avec la Comtesse, à parler de la force du Poitou et en un battement de cil....

Hahum bon, mentir elle ne sait pas trop faire. A lui encore moins. Alors elle abrège et préfère se taire pour le moment.
En plus, la course ne va pas tarder à débuter, elle en est sûre. Pas le marathon. Pas le Poitiersthon. Non tout simplement celle qui va opposer les deux « grandes » filleules, pour être plus rapide que l’autre à se jeter dans les bras aimants. Peu importe qu’il soit en colère ou non.

Alors sans plus attendre, elle enjambe le chauve et la blonde avant qu’ils ne bougent et se rue sur l’homme assis, les bras en avant.

Ce que tu m’as manqué toi !
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Malone.
Et soudain, le temps se suspendit ... le brouhaha de la taverne disparu, ils n'étaient plus que deux, seuls au monde, pendant une heure, une seconde, un instant, une éternité.

Les prunelles émeraude - héritage Montbazon - se plongent dans leurs homologues, une main fine vient rejoindre celle plus large qui s'est posée sur sa joue. Respirent-ils encore ? Ils seraient bien incapables de le dire. Ils ne sont nulle part, mais totalement présents dans le même temps.

Citation:
Mais ? Malone ?! Qu'est-ce que tu fais ?


Est-ce elle qu'on appelle ? Le son parait si sourd, comme étouffé par une épaisse bulle, et puis a-t-elle vraiment entendu ? A peine ... pas assez pour seulement tourner la tête.


Citation:
Euh Malone , tu recrutes pour servir la messe ? Ou un majordome pour tenir le presbytère ?


Tout ça n'avait aucun sens ... et puis ça semblait si loin ... Et puis ce contact sur sa joue, cette chaleur, cette émotion soudaine ... Ca n'avait rien à voir avec un persbytère, non, on parlait sans doute à une autre Malone, ou bien elle avait mal compris... En cet instant, tous ses sens n'étaient tournés que vers Choupi, et son esprit n'était capable d'intégrer que sa seule existence, enfin jusqu'à ...

Citation:
Malone descend tout de suite de là !


A vous dessouler, même rond comme une queue de pelle !
Cette voix, à nulle autre pareille, connue depuis toujours mais si peu entendue ces temps derniers ... Jehan !
Un bond, et la blonde plutôt que de descendre, remonte sur ses jambes plus vite qu'elle n'en était descendue.

C'est Ally qui m'a dit qu'il fallait faire comme ça !

Balance ?! Mais non, si peu ... Et puis c'était vrai, en plus !
Mais à l'instant, un autre combat allait s'engager, d'une importance toute autre celui-là : une bataille rangée entre filleules pour obtenir la prime bisouille du blond entrant. Bougon ou pas, il n'y couperait sans doute pas.

En attendant, voilà le parrain parti pour s'excuser devant ... devant ... qu'est-ce qu'ils font tous là d'abord ? Et pourquoi ils ont tous l'air de les regarder ? Comme si ils étaient restés longtemps par terre ! Elle a même pas eu le temps d'étouffer Choupi, d'abord ... Ca n'a duré qu'une seconde ! Oui, bon, une seconde pendant laquelle Lafa_, Marie, Edemias, puis Jehan ont eu le temps d'entrer, traverser une taverne bondée jusqu'à eux, se saluer ... Une grosses seconde, disons ? Très grosse ? Bon ça va, elle s'était complètement perdue dans les yeux du chauve, mais ... mais c'était la faute au chauve, d'abord, l'avait qu'à pas la regarder comme ça !

Virant instantanément au pourpre, la blonde regarde tout le monde.

Hum, bonjour tous ... je ... vous avais pas vus arriver.

Pas ce qu'il fallait dire ? Ils s'en étaient aperçus ? Elle s'enfonçait toute seule à une vitesse prodigieuse, et s'en apercevait, mais seulement en entendant les mots sortir de sa bouche. Après le regard du Seigneur de Beauvoir-sur-Mer, un autre abyme sans fond se présente à notre blonde : le grand moment de solitude.

Parrain, t'excuse pas comme si j'avais fait une grosse bêtise, j'ai juste fait ce qu'Ally me conseillait ... Et je suis sûre que Choupi est même pas fâché !

Quitte à être dans le bain, autant ne pas y être seule, n'est-pas ?!
D'ailleurs, notre imprévisible blonde, soudainement passée de la passion naissante à la contrition, décide qu'elle a bien besoin de réconfort ... et de se rattraper un rien aux yeux du parrain.

Et puis depuis le temps que j'ai pas eu de bisouille de mon parrain ...

Hop ! Preum's au cou du blond trémouillois ! Enfin presque. Collision habituelle avec la brune filleule et marraine, et à deux, elles accueillent leur parrain comme d'habitude.
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