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[RP] Pataclop pataclop.

Saanne
- De Pralognan !

Précisa le chevalier...

- Et je ne vois pas en quoi ces gamineries égalerait pour une once une seule de vos frasques dans les foudres du Très Hauct.

Et sans doute l'irlandais avait choisi le moment le plus approprié pour faire son petit effet :

- Nan mais par ce que vous allez avoir un fils ? Félicitation ! Au moins vous quitterez ce monde en laissant quelqu'un à détester à vos ennemis.
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Finn
Les paupières fiévreuses se plissèrent sur son voisin alité.

- « Vous êtes d’un réconfort édifiant, Chevalier. », siffla le Gaélique entre ses lèvres fines.

Gagné par la fatigue, le vieux seigneur finit par s’étendre lentement sur la couche bourrée de paille rudimentaire.


- « M’en fou. Si vous me survivez, je vous charge de veiller sur lui. »

Et de s’éteindre progressivement, bercé par ce maigre espoir.
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Saanne
Et le chevalier nauséeux de s'esclaffer :

- Mais ça fera un réformé de plus ! Je ferai tout aussi bien de vous achever tout de suite en ce cas, pour son salut !

Il n'empêche, songea le savoyard, que veiller sur plusieurs générations de Finns s’avérerait à la longue problématique, et que plusieurs générations d'Humberts en renfort ne seraient point de trop. Si tant est qu'ils survivent à la matinée, à la journée et à la nuit. Pour le reste on verra.
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Finn
Pour toute réponse à la raillerie du voisin de chambrée, une inconscience grinçante, perturbée par les crissements d’émail d’un Irlandais s’égarant sur les voies tortueuses du sommeil. Non, même endormi, vivre l’expérience Finn n’était pas une sinécure.
Mais rien en comparaison de ce que son pauvre esprit torturé par les causeries précédentes lui faisait endurer…


    Une Rosalinde à moitié avachie tire la gueule des mauvais jours. Jusque-là, rien d’anormal.
    « C’est de votre faute, Wisigoth ! »
    Le ventre arrondi de l’épouse vrombit face à un Finn incrédule.
    « Bon, préparez-vous. Et ne nous couvrez pas de honte cette fois ! »
    Quelque chose lui échappe mais il se tient prêt. L’environnement s’embrume, se verdure et des
    parfums d’enfance viennent couronner l’étrange sentiment familier que dégage le terrain vague.

    « Pull ! »
    Le faciès hémiplégique se dresse et suit la progression du fruit de leur union projeté haut dans les airs.
    Stupeur.
    L’Irlandais court à en perdre haleine. A bout de souffle, il réceptionne entre des mains moites le nourrisson qui, fort de sa glorieuse ascendance, ne manque pas d’originalité en se présentant sous la forme d’une balle en cuir. C’est alors qu’une équipe de quinze ichtus empaillés et copieusement charpentés se ruent sur lui afin de lui dérober son sliotar* de fils.

    « Cours ‘Finest’, cours ! », beugle un copain de l’orphelinat dans les tribunes.
    Ses jambes démarrent au quart de tour. Quatre pas, ni plus ni moins, avant que l’arbitre barbouillé d’une intransigeance Isaurienne ne lui stipule la faute technique d’un grand coup de camán** sur la soupière.


Une paupière après l’autre, le mécanisme rouillé s’éveilla avec l’impression d’avoir passé l’éternité à jouer la foy de sa progéniture. Tâchant de discipliner sa respiration, le vieux garçon s’arc-bouta en avant et écarta les pans de sa chemise afin de vérifier que son torse, à défaut d’être glabre, ne fut point affublé des odieux stigmates de la peste.

Un pied déchaussé s’étira hors des fourrures et frappa son compagnon à la jambe.


- « Ho, camarade, vous êtes mort ? »


*Sliotar: balle de Hurling
**Camán: crosse de Hurling en gaélique irlandais.

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Saanne
« Je prend ça ! » lachâ-t-elle furiblonde. « Et moi ça ! » rétorque l'autre courroussée. Et tchic, et tchac, un bras par-ci, un main par là... Crac, un crâne qui se détache du reste de ce pauvre corps meurtri, délabré. « Là, c'est ce qu'il y a de plus tendre chez lui... », « Ou bien ça ? », et re tchac ! « Mais heu ! » lâche-t-il depuis son point d'observation... Une âme éthérée, flottant en contre-plongé et que nulles ne peut entendre. Il assiste impuissant à la dispersion de ce que fut son être, comme au temps de Clovis, le wergeld a reprit son règne...

Ô toi l'Humbert déchu ! Tombé sans honneur. Tu paie l'amende de ton plus grand crime, celui d'avoir ouvert ton cœur aux femmes. Voit ce qu'elles en font, et piétinent tes entrailles ! Au grand Jamais, tu ne connaîtra le repos devant l'éternelle...

« Mais faisons cesser cette folie ! » hurle-t-il. « Que l'on me donne au moins une sépulture... Vous m'entendez ? ». Ses poings tentent de cogner les murs, passent au travers, immatériels. « Ohimè ! Tout ce sang qui est le mien, arrêtez ça je vous en conjure !!! A moi ! A moi ! On dépèce un chevalier de Bouillon... Finn où êtes-vous donc ? »



« Ho, camarade, vous êtes mort ? » 
- Ah !
 

Déclama-t-il en un sursaut, se redressant de sa couche le visage en sueur, les yeux hagard...

- Mais cette fièvre aura notre peau l'ami !

Il reprit son souffle avec peine, sa cervelle hallucinée peinant à faire la distinction entre la torpeur et l'éveil. Ah ! La gorge sèche !

- N'avons-nous rien à boire qui ne soit point Angevin ?
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Finn
L'Huguenot soulevait un point d'importance. L'Irlandais s'en massa la gorge, éveillé à l'impérieux besoin de trouver de quoi se désaltérer le gosier. La notion du temps restait indéfinie sous la tente mais des ombres dansèrent sur la toile jusqu'à qu'une pelle à défourner le pain charriant leur pitance du jour ne la fendit sans trahir l'identité de son porteur.

- « A la bonne heure. », s'écria le Gaélique en se frottant les mains avant d'attraper sa bouillie et son gobelet... de vin au miel?! « Croyez que c'est Angevin, ça ? »
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Saanne
Rien de telle qu'une bouillie qui tient au corps pour soigner le ventre colérique de nos deux comparses. Le montagnard s'appropria à son tour de sa ration, reniflant le breuvage d'un air suspicieux.

- Buvez donc ! Si ça ressort, nous aurons notre réponse !

Déclama-t-il en enfournant une généreuse bouché de brouet.

- En tout cas, ceci est bien meilleur que votre ragoût !
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Finn
L'Irlandais lança un sale regard de biais à son malheureux compagnon, lequel s'éclaircit d'un demi-sourire sournois, délaissant le douceâtre breuvage.

- « Arrêtez, l'rat n'était pas si mauvais.. »
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Saanne
Le brun ne se démonta pas pour autant. Aux confins de ces terres hostiles, alors que l'ennemi pratiquait la politique de la terre brûlée, tout ce qu'il y avait de comestible à l'exception de cette saleté de volaille, atterrirait bien volontiers dans son assiette.
Mais puisque l'irlandais ne buvait pas, il délaissa à son tour le gobelet, encore un peu secoué par les relents de tout à l'heure...


- Non pas ! Mais cette manie que vous avez outre-manche de bouillir systématiquement la viande, ça en devient effrayant.

Rétorqua-t-il en décrivant un largement mouvement désapprobateur de la tête.

- Et puis, vous auriez au moins pu avoir la décence de peler les oignons.
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