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[RP] Joutons et jurons

Mahelya
Le sourire s'esquissait doucement mais surement sur le visage aux tâches de rousseurs. L’Étincelle était amusée, et pour sur le sieur devant elle faisait preuve d'une grande imagination. Peut-être l'inviterait-elle à partager un godet de vin après le tournois. Il était doué dans son art, et cette fois-ci, il ne s'en prenait pas à Miel. Aussi l'humeur de la Flammèche était de nouveau excellente. Elle en aurait presque sautillé sur place. Et plus le blond restait blasée et plus elle s'amusait.

- Si j'ai déjà navigué ? bien plus que vous pirate d'eau douce qui n'a jamais connu ni vent, ni marée et qui se gosse de naviguer sur une petite chaloupe.

Les sinoples, durant la petite pause, vrillèrent vers sa protégée, qui semblait s'en sortir à merveille. Yeahhhhhhh ! les pine-co sont dans la place. Souquez les artimuses.(*)

- Vous savez, mieux vaut être une sirène des marécages qu'un Cachalot de vase tel que vous. La sirène reste l'idéal, le cachalot impressionne mais piégé dans la vase, n'effraie pas plus qu'une sardine à l'huile. Vous vous enlisez l'ami. Larguez les amarres et abandonnez cette navigation qui vous est que trop hasardeuse. Les vents sont contre vous. Bougre de capitaine de barque à quai. Nagez, nagez à contre courant et allez donc vous cacher dans le corail avant que le requin ne vous flaire, car il ne fera qu'une bouchée de vous, petite truite d'eau douce qui même salée n'a pas de gout.


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(*) Astérix Mission Cléopâtre le film.
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Gabin
Aussitôt engagé les paroles fusées. Des paris en premier lieu, il n'y avait pas pensait et s'en voulait, il aurait pu se faire une belle marge dessus. Puis on ne jurait que par les jurons. Le duel que l'organisateur arbitrait était composé d'une petite hargneuse et d'un grand élégant. Ils venaient de créer le ping-pong verbal, ils se donnaient la réplique ou plutôt se l'envoyaient en plein dans la face. Si cela continuait encore longtemps un torticolis lui paralyserait certainement le cou.

- Allons allons bande de civelles sans cervelle. Vous avez bien su agiter les flots, les passants de calmes à tempétueux mais il m'a semblait qu'un corsaire à mieux tenu la barre que l'autre, pour dompter la vague, que dis-je, la surfer. La décision est bien entendu subjective mais je dois saluer la performance de...

Il s'approcha, comme si de rien n'était, du perdant avec une perche.

- La jeune Miel pour son ton agressive qui m'a paru percutant. Bravo matelot!
Maintenant, mon pauvre loup de mer, je suis désolé mais il va falloir plonger.

Il le menaça de sa perche (en bois).

- Le jeu c'est le jeu, autant que ça vienne de toi, une petite baignade c'est toujours revigorant et sa reste dans le thème. Allez hop, la tête la première!

Se retournant vers les deux candidates de la poule.

- Miel tu es échauffé, Malycia il va falloir prendre le train en route. Votre Thème sera: La cuisine. Pas le lieu bien entendu, juste les mets culinaires, les plats mijotés et les légumes de saison.

Il était partout le blond, maintenant il devait accueillir cette nouvelle personne.

- Vous voulez donc participer? Je ne sais pas encore comment, peut être après les poules, sauf si quelqu'un d'autre arrive, ce qui serait l'idéal. Vous n'êtes pas pressé? Votre nom ?
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Mauvaisherbe
Mauvaisherbe releva la tête voyant que ces paroles s'dressaient à lui, du moins le pensait-il.

C'est à moi que vous vous adressez le loqueteux? Je me nomme Mauvaisherbe de partout, mais...

Désignant la vicomtesse Malycia dit la colonel.

Cette donzelle m'appelle Pavot, sans doute à cause de son penchant pour les plantes de mauvaises graines.

N'ajustant pas son vocabulaire il poursuivit:

Je suis ici et là. Sans doute devrais-je prolonger mon séjour si je dois gagner la prison pour avoir voyagé sans LP. Donc si j'esgourde bien, je dois me moquer de la basse cour? Des dindes en tous genres? J'en ai déjà repéré quelques unes ici même. Vous prenez un risque car bien des plumes pouraient voler d'ici peu.

Souraint de toutes ses dents le blond rangea son coutelas après avoir expulsé quelques crottes d'ongles.
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On meurt toujours d'un manque de savoir vivre!
Nizam
    Le balafré avait peut-être sous-estimé le caractère de la petite, à peine impressionnée par le géant qu'elle "affrontait", la scène le faisait sourire, en attendant une réponse si possible cinglante de la rouquine. Pirate... Il mettrait un cache-oeil et un sabre à sa ceinture, Nizam serait redoutable, ou presque.

    -Petite chaloupe ? Je préfère toujours une barque à l'épave percée sur laquelle vous semblez tanguer depuis 'taleur. La tempête approche, vielle crevette de bassine, et vous vous écraserez contre des pics plus durs qu'votre peau salée d'morue.

    Histoire de ne pas se laisser faire, même si la jeune femme devant lui devait être certainement plus fraîche que la plupart des matrones du Comté, toutes insultes entraient dans le jeu non ? Il retint un second sourire, pour conserver son allure si lasse de son adversaire et lança une autre attaque.

    -Allons bon, vous voulez m'effrayer ? Comme l'a précisé un barbu ci présent, la sirène est mi femme, mi thon, je crois que les proportions ne sont pas exactement respectées en ce qui vous concerne, votre grâce est bien celle d'un poisson hors de l'eau, babillant et s'trémoussant. A vous de retourner dans les profondeurs, mais je vous déconseille d'aller nager au lac le plus proche, la légende d'un nouveau monstre marin serait si vite répandue si l'on vous aperçoit; cachalot, venant d'vous, ça frôle le compliment.

    Malgré ça, il accepterait quand même le godet de vin hein, mais le moment ne s'y prêtait pas encore. Il réfléchit rapidement à une suite, ah s'il savait que dans un univers parallèle on avait inventé un moyen simple et efficace pour gagner une joute verbale...

    -Certes, je me méfie des requins, vous cependant, vous n'avez rien à craindre, ces bêtes auront assez d'instinct pour ne pas toucher à votre viande avariée ! Je vous en prie, continuez donc, même en vain, de prouver qu'vous avez plus de répartie qu'une pétoncle fêlée.


[Edit ortho]
Infirmier2008
Infirmier écouta le verdict.

Quoi? J'ai perdu? Soit, la voix de l'arbitre est sacrée mais il va me le payer. pensa-t-il.

En ce cas.

La berge n'étant pas trop loin et Gabin tendant son morceau de bois, Infirmier le saisit et sauta à l'eau en tirant dessus. Il se débrouilla pour atterrir en "bombe" dans l'eau pour éclabousser un maximum de personne et de manière plus ciblée le Sieur Gabin qui n'était aussi impartial que prévu, mais avec une donzelle, fut-elle très jeune, dans l'équation, ce n'était pas étonnant.
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Malycia, incarné par Seleina
Malycia a écrit:

La mauvaise herbe qui se pointe comme un cheveu sur la soupe, démarrait en fanfare les hostilités, même si dans le jeu il n’était pas encore entré.
Les échanges fusent, mais deviennent répétitif, la mer a pourtant bien des ressources, et ils n’ont même pas songé à évoquer les poulpes.
Première salve terminée à son tour d’entrer dans l’arène, faire mouche au premier coup était dans ses projets, déhanché exagéré en passant devant le pavot accompagné d’un clin d’œil complice.


C’est moi que vous nommez donzelle, tenez-vous prêt alors à vous faire pardonner car je ne sais pas nager.
Un bain par ce temps, faut tout de même ne pas exagérer, je les soupçonne de vouloir nourrir les poissons.


S’approchant pour lui murmurer, invitez donc notre ami commun le commissaire aux mines, vous savez Zeinar, celui dont j’étais sensée oublier le nom.

Son sourire s’étire, malicieux , avant de s’avancer sur son promontoire et déclamer ses vers. Oui car l’effort de la rime est à noter.

Comme tout repas il faut commencer par l’entrée,
Et en vous regardant j’en venais à me demander
Ne serait-ce le lardon d’une quiche à la cervelle d’oiseau
Qui se serait fait enfler par une tête de veau.

D’ailleurs, vot’ géniteur vous a fait cadeau d’son regard,
Vitreux et globuleux aussi vide que celui d’un têtard
Dont mère grenouille vient de perdre sa paire de cuisses,
Sautée dans un beurre persillé j’vous jure c’est un délice.

Que peut comprendre en cuisine pareille andouille,
Petite courge qui ne ferait même pas une bonne ratatouille.
Mais Limoges est surtout connue pour ses limousines,
Grosses vaches dont vous n’avez encore la poitrine

Deux œufs trop petits pour en faire une omelette.
Mais un jour ou l’autre vous finirez dans une assiette
Comme toutes les dindes qui se font farcir par des glands
La châtaigne étant trop noble pour vot’face de flanc.

A moins que vous ne deveniez aussi grosse qu’une truie
Dans ce cas aucun risque de finir en méchoui,
De votre sang de cochonne on ferait du boudin,
Et de vos pieds de porc un véritable festin.

Mais comme à tout repas il faut une fin
Et que celui-ci d’ailleurs m’a donné faim
Terminons sur une note sucrée par un dessert
Un trait dont votre esprit n’est jamais traversé
Un éclair !



Posté en pnj signé avec accord de la joueuse il va de soi, le perso Malycia n'étant hélas plus en LM.
Mahelya
La Rousse esquissait l'ombre d'un sourire, les bras croisé contre son corset, la tête légèrement baissée, laissant glisser ses longues boucles rousse devant son visage. Elle écoutait les yeux fermés les insultes qui fusaient. Ce jeu était vraiment amusant. La tirade fut finit et l’Étincelle se tourna vers l'assemblée, levant les bras théâtralement.

- Oyé oyé ! le scyphozoa a parlé et a montré sa science et son art de piquer en plusieurs endroit en même temps... Le fourbe gluant. Sachez que si je suis un thon vous avez tout de la méduse. En clair vous êtes transparent, une simple petite forme visqueuse, insignifiante. Et le plus amusant réside dans le fait que vous êtes mon met favoris. Prenez garde à ne pas finir dans mon buffet marin. Oh et pour votre gouverne dans le milieu maritime on ne parle pas de viande mais de chairs. Et comme l'a si bien dit ma jeune protégée, thon et sirène n'est-ce pas un savoureux mélange. J'envoute et me délecte d’ectoplasme d'eau douce tel que vous.

Doucement la Frêle se retourne vers son adversaire et lui sourit à présent franchement.

- Maintenant trêve de plaisanterie ! Si vous étiez un radeau, je serai la vague qui vous ferez chavirer. Si vous étiez une barque, je serais le récif qui vous fracasserai, si vous étiez une galère, je serai la peste qui décimerai votre équipage. Si vous étiez une méduse, je serai le thon qui vous dégusterai. Si vous étiez un marin, je serai la sirène qui vous envouterai pour mieux vous noyez. Si vous étiez Poséidon, je serai Ulysse qui vous défierai sans cesse.

De nouveau les bras se croisèrent sur le jolie corset. Et le sourire ne quittait pas les lèvre purpurines de la Rouquine.

- Pour moi vous n'êtes qu'un minuscule ver gesticulant au bout d'un hameçon, quand moi le frétillant poisson ait le choix ou non de mordre à l’appât.
Vous n'êtes rien de plus qu'un vieux maquereau échoué sur la plage, suffoquant, agonisant d'avoir voulu un jour côtoyer le soleil de plus près. Vos écailles ne scintillent plus et sèches et moi je vous ramasserai pour en faire des rillettes et vous servirai en mise en Bouche à mes amis les thons.

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Mauvaisherbe
Mauvaisherbe avait fort aimé les coups pellés de la ronce Flamande. Elle avait tenté de parader devant lui, trémoussant son séant de fort jolie façon. Le déhanché lui rappelait quelque peu celui des oies passants devant le Jar, espérant qu’il montre son dard. La parade n’était point vaine car le Pavot esquissa un sourire épanouie. La Ronce donzelle lui murmura à l’oreille mais ne pipa mot. Seul son œil intéressé reluquait la Vicomtesse qu’il aurait aimé hameçonner. Il l’aurait sans doute fait couiner comme une truie, jalousant toute la basse-cour, mais son désir n’était sans doute point partagé.

La Ronce montra tout son art culinaire. Il eut plaisir à écouter le menu enflammé où, à chaque phrase l’on pouvait y boire en vers. Par belle verve, elle sut éructer avec grande faculté. Cette ronce portait bien des épines, qu’elle savait étendre sans attendre. L’attaque était bien sa première défense et bien peu d’hommes auraient pu digérer un menu aussi copieux en si peu de temps.

Après la tirade, il salua l'épineuse Vicomtesse d’un air admiratif. Il applaudit doucement puis écouta la rouquine qui, dans son histoire commencée, incarnait un triste thon. Malgré tous ses efforts, son ton paraissait tout écaillé face au menu précédemment détaillé. Telle une amphore poussée par le ressac, l’histoire se termina sur une plage abandonnée.

Mauvaisherbe attendait maintenant les prochaines tirades car il était resté sur sa faim. Lui qui aimait les femmes et la morue, il était un peu déçu cette histoire à petit menue. Il espérait un autre buffet où le verbe graveleux, boiteux par pied bot, allait encore émoustiller ses papilles de fin gourmet. L’art de faire maux lui venait si bien, qu’il aurait pris la parole sans attendre mais il attendait qu’on vint l’inviter…Pour l’heure, la Vicomtesse surclassait le monde marin de son plat culinaire.
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Gabin
Un regard envers le barbu perdant qui avait bien réussi son coup, il avait maintenant les braies trempées. Ordinairement il se serait jeter dessus, quitte à plonger, pour couler le provocateur. Or là on le demandait, il devait répondre présent, mais il ne payerait rien pour attendre celui là. Le dernier arrivé donc, aux paroles déjà bien vives.

- Vous pourrez vous moquer de qui vous voulez, peut être même pourrait vous vous venger par jalousie des roses parfumées alors que vous n'êtes qu'un simple pissenlit, mais je vous sens déjà bien échauffé vocalement pour cogner de beaux jurons.

L'organisateur s'interrompit, ce n'était pas à lui de jouer, il se devait d'écouter et déjà l'étrangère débutait fort, une tirade versifiée que son adversaire aurait du mal à encaisser.
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Nizam
    La rousse ne lâchait pas prise, s'il sourit en écoutant d'une oreille le délicieux menu donné par la Vicomtesse, il préféra conserver toute son attention à la jeune femme face à lui. Voilà qu'elle jouait le rôle de thon... Il haussa un sourcil, surpris un instant, et la vit prendre à partie les badauds qui les entouraient. Nizam répondait toujours au sourire de la rouquine avec le même dédain qu'ils semblaient mimer depuis le début du jeu.

    -Vous voilà bien renseignée sur les thons, vous confirmez donc votre appartenance à cette famille écaillée et faisant le bonheur des pêcheurs, cela n'est pas si étonnant. Parfait, je parlerai désormais de votre chair puisque vous vous considérez entièrement comme animal marin, vous m'facilitez la tâche.

    Le balafré gardait en travers l'analogie avec le... le scypho quelque chose ? Fallait-il qu'elle montre sa science pour dire qu'il avait une tronche de mollusque ?

    -Je vous pique à ce point pour que vous parliez de méduse ? Mes mots vous brûlent ? Attendons, peut-être que vous enflerez bientôt, quelques cloques feront leur apparition et s'ajouteront à votre beauté digne des limandes défigurées, si tant est que l'on puisse leur attribuer un visage, votre regard vers moi se croise et se perd. Vous savez, il semble aussi pensif que ces sardines vendues sur les marchés du port, vous irez voir un jour, non celles qui brillent mais qui passent leur journée au fond du cageot, l'oeil morne, le corps dur et sec, rejetant une odeur pestilentielle, lorsque l'air marin pourrit plus qu'il ne vivifie.

    Elle y était allé fort aussi, mais il n'allait pas joué maintenant l'air contrarié pour lui faire plaisir. Il s'approcha simplement d'elle, faisant mine de quelques concessions.

    -Vous êtes coriace, je le reconnais, moi qui vous voyait déjà aussi rêche et tendue qu'une vieille corde à voile, malheureusement pour vous, je ne suis ni un navire à prendre, ni un marin à charmer. Ceci dit gardez le rôle de la peste en tête, de tous ceux que vous avez cités, vraiment, celui-ci vous conviendra le mieux le jour où vous voudrez faire des "ravages" parmi les hommes. C'est sûr que ce n'est pas avec vot' teint naturel d'écrevisse et votre corset vous rendant aussi plate qu'une raie qu'vous y arriverez !

    Un énième sourire vint sur ses lèvres, avant qu'il ne s'arrête et qu'il imite volontairement la posture de Mahelya, bras croisés, non pas contre un jolie corset pour lui, mais une chemise qu'il porte déjà depuis quelques jours.

    -Attention, misérable moule sans coquille, vous me répétez, vous voulez inverser les rôles pour le hameçon... Mordez à l'appât, nous verrons qui de nous deux est la véritable proie. Voyons, si vous souhaitez me déguster en tant que rillettes de maquereau, ce sera certainement sous cette seule forme où je vous serai agréable, je n'ose imaginer le festin !

    Il eut un rire forcé, et reprit son sérieux se logeant dans son allure blasée au possible pour finir enfin sa tirade.

    -Vous êtes aussi crédible qu'un baleinier en plein lac... Ces gens ne sont pas dupes, comme dirait l'autre y'a anguille sous "cloche", ça vous va bien... 'Savez, vous avez surtout l'vent en poupe pour terminer votre naufrage verbal dans la boue. Vous voulez continuer à naviguer sur ces eaux-là ? Avec toutes ces bourrasques, vous êtes presque plus habile qu'une mouette empêtrée et déplumée. A vous de lâcher la barre et capituler, mousse d'barcasse à jupons, je ne voudrais vraiment pas vous faire l'supplice de la planche... Sautez donc !

    Il lui désigna à nouveau d'un revers du pouce la terre boueuse autour d'eux, que le barbu avait eu l'honneur d'essayer en premier, le blond ne souhaitait pas être le second.
Zeinar
Une cascade de mots fleuris lui insufflait sa mélodie, douce et claire comme un chant de rossignol. Un petit oiseau flamand s'égosillait joliment depuis sa pointe de terre, certainement décidée à ne pas plonger d'une simple poussette.
Le menu s'annonçait copieux, donnant quelques formes supplémentaires à la brune si pâle qu'elle lui rendait des couleurs. Qui l'eût cru ? La neige d'hiver visitait parfois le printemps limousin et perpétuait ainsi la légende : le comté des Flandres effrayait même le soleil.

Le thon rouge et glouton se repaissait d'une méduse déjà suffisamment entaillée, l'émiettant encore pour la servir au buffet. La demoiselle des mers se bâfrait aussi proprement que Malycia, aiguisant son propre appétit. La méduse ne s'en laissait compter, évoquant avec amour une histoire de raie, de moule et de mouette. Ceux deux là n'iraient pas pêcher ensemble.

Un sceptre d'autorité, pioche aux dimensions ridicules, brassait de l'air, souhaitant attirer l'attention de l'organisateur qui devait en baver pour compter les points.


Ohé les affamés.
S'il reste de la place pour jurer, arbitrer, châtier ou n'importe quoi, dites le moi.


Un noble aussi pouvait jurer dans une journée.
Face à une Atalante mal fagotée. Sous un nuage noir prêt à cracher la foudre. Contre un âne convaincu de braire. Dans une mine d'or abandonnée. Derrière une limace au marché. Après des légumes mal taillés.


Ce qui ne l'empêcha pas d'ajouter, espiègle, une remarque périlleuse (répétez dix fois les deux derniers mots sans vous arrêter, vous comprendrez) :

Mais c'est moche de sortir autant d'horreurs sans s'excuser, surtout pour un balafré qui défigure une limande, laissez-moi vous le dire bande de seiches asséchées.
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Nizam
    Il venait de conclure lorsqu'un homme jugea bon d'ajouter un commentaire. Ledit balafré se tourna vers lui, les mots lui auraient presque arraché un autre sourire moqueur, il est vrai que l'estafilade coupant ses joues et son nez entravait légèrement l'harmonie du visage, pour ne pas dire que c'était la première chose que l'on remarquait chez lui, outre c'te blondeur naturelle -ouais, lui aussi il cumule- mais il avait bien dû accepter la marque au fil du temps. Nizam observa brièvement l'inconnu, pariant sur un noble : Bordel encore un, c'pas possible, ils les cachent leurs gueux ou quoi ?
    Il savait que ça pullulait dans le comté, mais quand même. Le jeune homme ne put contenir sa réponse, gardant avec ironie sa lancée sur le milieu marin.

    -Alors quoi, l'bigorneau à pioche, besoin d'vase dans les oreilles pour voir si vous entendrez toujours les mêmes horreurs après ? J'peux vous aider, hein.

    Toujours prêt à rendre service. Il attendit la réplique de la rouquine, ou peut-être du nouveau participant, en espérant que s'il était venu ici, le noble devait avoir un minimum de répartie.


[Edit:Photes!]
Hortensia
Depuis des jours qu'Hortensia trimballait son petit cul de soubrette sur les routes poussiéreuses du Limousin, à califourchon sur une bourrique qui n'avait du canasson que les fers! Elle en avait avalé du pavé depuis Montpellier!

Madame l'envoyait comme huissier quérir son filleul qui lui devait bois et écus! Le petit routard faisait le jars dans les tavernes à ce qu'on racontait! Non pas qu’elle rechignait à servir sa maîtresse, mais, soyons sérieux, avait-elle le gabarit pour ramener de force un coureur des bois, coureur de jupons par surcroît? Certes, à coups de becs et d’ongles finirait-elle par convaincre le puceau de se ramener en BA, surtout que dame Éléonoreh avait été catégorique : - Dès que tu le retrouves, tu le suis partout où il va, jusqu’à ce qu’il obtempère! Ne t’avise pas de revenir sans lui!


Ouais… Elle ne savait pas trop ce que ça voulait dire : obtempère, mais à la mine sévère de madame, elle en avait déduit qu’elle avait intérêt à lui mettre le grappin dessus!
À force de tendre l’oreille et de poser des questions, la boniche l’avait retracé et s’était amenée jusqu’ici, déterminée à lui faire entendre raison, quoi qu’il lui en coûte… Elle savait jouer de ses atours aussi quand il le fallait.
Et maintenant quoi? S’étant taillé un chemin dans la foule, elle avait écouté quelques échanges, sourit quelques fois, se demandant à quoi pouvait bien servir un exercice de ce genre. La mauvaise graine… euh le dénommé Mauvais Herbe se trouvait parmi les jouteurs, impatient de prêter sa langue au jeu. Elle le reconnu sans peine, selon la description infaillible que lui avait fait son demi-frère. Sa marraine lui en avait même fait croquis pour qu’elle le reconnaisse de loin. Le blondinet ne la connaissait pas et il vint à Hortensia l’idée de se mêler aux antagonistes, seulement pour jauger son adversaire.


-Ohla! J’peux-ty jouer moi aussi à votre jeu de langues bien pendues? J’me nomme Hortensia et j’ai pas la mienne dans ma poche. Eh toi, les cheveux de paille! Viens voir un peu comment tu causes?Je m'prendrais bien contre toi pardi!

Mahelya
Le Balafré s'approchait de la Frêle et celle-ci se recula immédiatement. Toujours dans la représentation théâtrale, elle se passa le nez, fronçant son visage en une mine dégoutée. Certes à présent elle avait une petite voix de canard.

- De Grâce taisez-vous le poisson rouge ! Vous m'avez déjà attaqué sur l'odeur poisseuse tout à l'heure. Êtes-vous en manque d'inspiration ou perdez-vous simplement la mémoire ? L'océan n'est-il pas assez grand pour le petit plancton que vous êtes ?

Puis sur cet entre-fait, Zeinar arriva, l’Étincelle le salua, un léger sourire flottant sur ses lèvres purpurines. Pour sur si le CAM rentrait dans la danse, cela promettait de bon gros moment de rigolade. Progressivement les sinoples retournèrent à la contemplation de son adversaire. C'était très agréable de voir que l'animation proposée par Gabin rencontrait un petit succès même auprès des voyageurs. Cependant, elle ne devait pas en oublier son duel. La langue claqua sur son palais, c'était sa façon à elle de l'affuter. Les doigts toujours serrant le nez aux tâches de rousseur.

- Bon on en était où face d'espadon ? Ah oui ! Passez donc à autre chose l'odeur c'est du déjà vu. Surtout, qu'en parlant de ça, sans vouloir vous vexer l'odeur de marée vient de vous. Pour sur c'est pas une perle que vous dissimulez mais bien des algues rances.

Doucement les doigts se retirèrent du nez délicat, toujours froncé. Puis l'expression redevint neutre, juste ce léger sourire sur le visage. et la main qui s'en était écartée, revint se croiser sur le jolie corset. Vite ! vite ! une idée... C'est que le thème maritime commençait à être épuisé. Mais que faisait donc la Juge ?

- Translucide et nauséabond... L'on vous sent plus que l'on vous remarque. Comprenez que je préfère mon teint d'écrevisse.
Vous ne servez donc à rien et nous parfumez de votre odeur fétide. C'est quoi ? Essence de Cabillaud N° 5 ? Bref... Inutile et puant, un vrai calamar donc.
Oh et où cachez-vous donc vos tentacules ? Les braies ? AAAAaaaaahhhh ! Mais c'est de là que vient l'odeur alors !!! Attention aux vers alors.
Et puis je suis peut-être un thon ou une limande, mais n'espérez pas hameçonner des femmes avec vos ventouses, la multiplication des bras à plus tendance à faire fuir qu'autre chose. C'est un peu comme les mâles efféminés mais vous savez de quoi je parle hein ? M'sieur l'Hippocampe. Vous en êtes à combien de gestation ? Un bon moment en tout cas.


Et les prunelle de se poser sur la silhouette du blond.

- Si je ne savais pas que vous étiez un homme, je penserai que vous êtes une baleine bleue tant votre ventre est distendu.
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Nizam
    Il jouait encore son rôle, plongeant dans la représentation que donnait la si Frêle rouquine, il sourit à chacune de ses attaques, ne déviant pas son regard du sien pour que l'azur affronte le sinople avec une arrogance qui perdurait depuis le début du duel. L'odeur corporelle n'était pas une gêne particulière pour Nizam, lorsque celui-ci voyageait ou travaillait plusieurs jours à la suite, il accumulait bien le temps passé sans se décrasser. Néanmoins son passage récent au dispensaire de Guéret et la détermination d'Arthaud pour le faire aller dans l'eau l'avait légèrement fait changer d'avis. Il fut ravi de voir la jeune femme continuer sur le chemin de l'odorat, mais il aurait presque pu se vexer puisqu'elle lui ajoutait des tentacules et un ventre rond qu'il n'avait pas sous sa chemise malgré les bières qu'il s'enfilait en taverne -merci jeunesse- c'est de bonne guerre.

    -Vous vous y connaissez en parfum d'ce genre non ? Si je parle d'odeur, c'est que j'ai la vôtre en pleine face depuis que j'vous parle, et malgré vos yeux d'crabes et vot' bouche d'lamproie étouffée, j'arrive pas à en faire abstraction.

    Elle attaquait quelque chose de sensible en parlant de ses braies... Il la fixa un instant, ricanant aux remarques remettant en doute la virilité, bien que tentaculaire dans ses paroles, du balafré.

    -Dites, la sainte pucelle des océans, c'vous qui m'parlez d'tentacules sous les braies ? Moi j'suis sûr qu'votre huître a encore sa perle, 'voyez c'que j'veux dire ? Vous devez plus vous y connaître en reproduction d'moules que de marins.

    Il pariait sur l'âge de la rousse, bien jeune, sans doute le corps trop "frêle" pour avoir déjà porter un enfant, espérant qu'elle ne soit pas mariée ou promise; elle a voulu en première aborder le sujet sous la ceinture, hein.

    -Oh l'hameçon n'est point ces ventouses, mais ce que votre ignorance vous fait prendre pour tentacule. Nul besoin d'appât pour que ces femmes trouvent ce qu'elles cherchent dans mes bras et mes braies. Mon ventre s'porte très bien, s'il vous est équivalent à une baleine, j'imagine à peine c'que vous direz quand z'en aurez un qui vous f'ra comme une bouée d'plusieurs mois.
    Tiens, prévenez-moi à votre première ponte dans l'récif, j'sens venir la catastrophe en "mer", té.
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