[RP] Joutons et jurons

Il ne savait si la tirade versifiée était longue ou si l'adversaire mettait du temps à répondre. Si le duel voisin perdurait et se faisait de plus en plus violent. Le temps lui paru tout d'un coup court et à la fois long. Il se concentrait sur sa joute verbale à arbitrer, laisser trainer une oreille sur l'autre combat blondino-rouquin, et avait de plus la tête à l'organisation.
Deux nouvelles personnes arrivent, une vieille connaissance et une vieille inconnue, voilà de quoi s'arracher encore les cheveux.

- Nanar, tiens! Madame.
Du nouveau débat donc. Zeinar, voudrais-tu bien arbitrer une joute verbale entre cet homme et cette femme? désigne de la main la mauvaise herbe et la languenon pendue. Peut être sera t-il possible ensuite pour te trouver un duel aussi. Me voilà un peu dépasser je dois l'avouer? J'aurais bien un thème à imposer mais je pense que tu sauras en trouver un, légèrement corsé tout de même et qui promet de beaux jurons. Cela vous va?

Seul son buste c'était retourné, les pieds restés collé, prêt à se retourner pour écouter la suite de son combat d'insultes.
_________________

Mauvaisherbe regardait les deux derniers intrus alors que tirades étaient encore. La dernière venue, une rombière au popotin aussi large que ses mamelles qui avaient l'outrecuidance d'être en balcon débordé. Héhé se dit-il: Si les mégères viennent étendre leur mots vomis avec postillons, Où allons nous!

La dinde osa même s'imposer comme une mouche à fiente. L'affaire allait se corser, surtout qu'il avait une impression étrange au fond de la gorge. Il pressentait quelque chose mais quoi? Il lui avait semblé aussi qu'elle l'avait dévisager, comme si un contrat était sur sa tête.

Soudain, le dénommé Gabin semblait dépassé par ce dernier évênement et demanda à l'homme d'avant d'intervenir.

Il chassa cette mauvaise impression et attendait maintenant la suite, sur d'écraser cette mouche à fiente de ses bons mots.
_________________

Hé ho l'agitateur, bigorneau mais perceur, creusant votre coquille de moule qui s'déshabille.

Au contraire de l'adversaire de la flamande au teint de lait qui semblait indisposé à l'écoute du menu plantureux qui lui était promis, les deux jouteurs à la langue bien pendue s’échangeaient presque les amabilités sans déglutir, n'offrant au brun qu'un court instant pour frapper.
Bam. La pointe de sa pioche miniature cogna le sommet du crâne de l'homme au visage décoré avec autant d'effet qu'un piqûre de moustique sur le cuir d'un bovin. Qu'importe, le geste prévalait sur l'issue et l'honneur était sauf.

Navré.

Courageux mais pas téméraire, il se retrancha derrière l'autre tête blonde, inatteignable dans son costume de maître du jeu.

Je suis à tes ordres Gabin, tant que tu ne m'affubles plus de ce surnom ridicule. Nos deux tourtereaux ont donc besoin d'un thème. Est-ce qu'une couleur irait ? Le rouge par exemple ?

Si oui, mettez-vous en position, amassez toute votre salive et répétez deux fois et le plus rapidement possible ceci pour prendre la main : "la rousse moche mouche l'homme louche qui se mousse".


Ne nous y trompons pas, cette élocution à l'apparence parfaite masquait un entrainement acharné. Depuis dix jours, l'adolescent qui siégeait dans sa demeure passait ses soirées à inventer des virelangues qu'il tenait absolument à lui faire répéter autant de fois qu'il le fallait, ravi de tenir une raison valable pour arborer ce sourire goguenard qui lui allait à merveille.

Peut-être devrais-tu t'assurer que l'adversaire opposé à Malycia et dont j'ignore l'identité n'est pas tombé raide mort ?, murmura t-il faiblement à l'oreille de l’organisateur.
_________________

Mauvaisherbe fit de gros yeux. Etait-ce à lui que l'on s'adressait? Il n'avait rien compris de ce que voulait dire l'homme. Dire par deux fois une phrase un peu tordue n'était pas si difficile, mais préparer dse jurons sur une simple couleur relevait de l'absurde et limitait les choses. Combien de jurons étaient sur cette couleur? Il était rouge de colère d'être pris pour un benêt.

Il interpella l'homme au simple mot coloré.

J'aimerais vous voir à l'oeuvre pour cet exercice messire. Une couleur n'est point un thème pour trouver des jurons et encore moins pour faire des tirades. Je vous laisse donc à votre imagination de rouge-queue avant que je fasse couler le premier sang en cet endroit. Désolé si je vois tout en noir, mais votre couleur ne m'inspire point. Je dirais même, je suis vert de rage en vous écoutant et préfère ne rien ajouter.

Sans doute la mégère trouvera-elle de bons mots sur cette couleur car une donzelle encore féconde teinte souvent le fond de ses culottes de cette couleur.

Mauvaisherbe regardait la dernière entrée puis émit un petit rire qui voulait en dire long.

Mais je doute que cette pauvrette puisse engendrer une progéniture autre qu'un nain jaune.
_________________

Un vague haussement d'épaules accompagna les remarques de l'homme rendu ronchon. Il avait raison dans une certaine mesure, l'emportement engendré par son esprit tordu l'amenait à commettre quelques impairs. Rien d’irrattrapable.

Vous devriez être flatté, je vous imaginais réaliser l'impossible.
Non sérieusement, on demandait un thème corsé et j'ai sorti la première chose qui m'est venue à l'esprit. Je ne voulais pas vous froisser et je dois reconnaître que c'est effectivement un peu compliqué maintenant que j'y pense, uhuh. Désolé.

Vous semblez intéressé par les oiseaux, alors pourquoi ne pas partir là dessus ? Ou un thème comme le "ciel" ? Si ça ne convient pas : le musique ? L'hiver ? La forêt ? Qu'importe finalement. Ce n'est pas l'essentiel.
_________________

Mauvaisherbe remettait maintenant le messire. Il l'avait rencontré en taverne à Limoges. Ce marchand à deux écus qui veut écouler entre quelques pintes ses articles à deux deniers mais vendus au prix fort. Il se souvint aussi de la gamine qui montrait ses fesses en taverne jsqu'à tard le soir. Pauvre pays se dit-il.

Il espérait que la grognasse fasse choix avant lui car il lui venait l'esprit galant.

Holà de la mégère, choisis donc la première, que je fasse maux de tes mots et fiel de tes sombres pets. Héhé

En regardant son popotin. Puis se tournant vers le dénommé Zeinar:

Comment n'ai je pu me souvenir de vous. héhé vous maraudez en tous coins vous hein?
_________________

Hortensia écouta avec attention l'échange entre les deux blonds, se délectant tout de même des mots audacieux de l'un et de l'autre. Jusqu'à ce que...

Ah le saligaud!! Ah le malpropre! Fallait-il ne pas la connaître pour croire que la soubrette se laisserait parler ainsi!!

- Quoi! Quoi?? J'aurais dû me méfier de vos faux airs de puceau, et de votre tignasse couleur d'épis de maïs. Il ne peut sortir de la bouche d'une canaille de votre espèce que des grossièretés sans nom! Je ne vous permettrai pas de prédire sur mes portées futures, qui ne vous concerne en rien, ni maintenant, ni jamais!

Grognant pour elle-même: Le petit crotté, je lui retournerai la peau des fesses avant de le ramener, la queue entre les jambes chez mes maîtres... Je vais me moquer encore un peu de son faciès de petit poulet avant de dévoiler mes véritables intentions, tiens!

Du coup, l'arbitre du jeu offrit plusieurs thèmes à transfigurer en insultes, tellement que la pauvrette ne savait choisir. Qu'à cela ne tienne, le salopiaud en remettait une couche, oubliant de tourner sept fois sa langue fourchue avant de cracher des goujateries.

La moutarde (jaune) lui monta au nez! Chauffée à blanc, rouge de colère, elle remonta ses manches, et pointa l'index vers le malotru:
- Je ne me laisserai pas insulter par un blanc bec de votre acabit! Je vous enverrais bien au diable vert, si je n'avais pas à régler des comptes avec votre ridicule personne... Vous deviendriez ainsi ma bête noire, et je vous déclarerai de but en blanc que vous êtes bien le premier à me faire voir rouge, mais que je refuse de faire chou-blanc face à votre irrévérence crasse. Et je tirerai à boulets rouges sur votre carcasse, sans vergogne et sans remords! Pour ainsi gagner cette joute de bons mots...

Changeant de ton, elle ajouta:
-Au fait quel est le prix décerné au gagnant?

Mauvaisherbe répondit d'un trait:

Qu'est-ce qu'on gagne? ben par les saintes bourses, faut d'mander à l'arbite c'est lui qu'à l'baston héhéhé.

Bon si la graveleuse baveuse veut pas choisir alors donnez le ton Zeinar et vous faites point attendre car je suis d'humeur à faire un malheur!
_________________

La ronde des mots continuait son manège incessant, qui du blond balafré à la rousse rubicond* et non la rousse au rubis con (ndla:qui a dit qu'il n'existait pas d'insultes sur le thème du rouge?) gagnerait ce duel, elle avait quand même parié 10 écus et l'attente de savoir si elle allait gagner avait plus que duré.
Si il y n'y avait qu'une vertu à lui ôter c'était bien la patience, mais je vous rassure il y en a d'autres qu'on ne peut pas non plus lui accorder.

Bon l'blondinet,on va pas y passer la nuit!
Faudrait finir par les départager, on dirait que votre juge à le même syndrome que mon adversaire, bon...avec ce que je lui ai mit dans les dents, je peux comprendre que la digestion se fasse difficilement, à mon avis un bon bain devrait lui faire le plus grand bien.

L'assurance de ses vingts ans affichés sur ses traits, blafards selon certains, de porcelaine pour d'autres, à Limoges ça n'a rien d'original.
Elle quitte son promontoire pour s'approcher du plus courageux des deux, Zeinar pour ceux qui ne l'auraient pas reconnu.

Trouillard..ça rime aussi.
Répondez donc à la brindille, il réclame qu'on lui donne le ton quand il ne veut pas d'une couleur, avouez que c'est contradictoire.
A moins qu'il ne rêve de vous entendre donner le la, une sonate en muet mineur?
_________________

Hortense écouta tout à chacun discourir et se dit que c'était sans doute le temps de trancher. Et puis on avait pas toute la semaine! Elle devait ramener ce grognard baveux à Montpellier!

- Non non non... la musique adoucit les moeurs et ce n'est exactement pas ça qu'il faut faire ce jourd'hui! On oublie c'thème alors! Je préfère et de loin la forêt et tout ce qui s'y rattache de végétal, d'animal et de minéral! D'ailleurs, Je conseille a notre blondinet de ne pas mettre le doigt entre l'arbre et l'écorce, car qui s'y frotte, s'y pique!! Tout ours qu'il est, je ne saurais me gêner de lui casser du bois sur le dos... Retenez bien ceci, jeune moineau, qu'importe vos tentatives pour me désarçonner, je suis solide comme le chêne!

Assez satisfaite de sa tirade, Hortensia se frotta les mains, le sourire accroché aux lèvres.

Mauvaisherbe rigolait doucement bien que la garce lui ait envoyé moult copeaux. Telle une bucheronne, elle taillait en bois vif mais la partie n’était point gagnée car c’était oublier que le blond n’était point un dentelier. Sortant sa hache et se levant, il fit quelques mouvements de défoulement.

Solide comme un chêne? héhé pour une bécasse vous faites tout bois de pas grand-chose. Vous avez un certains humus, mais je crains fort qu’il ne soit relevé par quelques champignons. Voici comment je détaille votre personne. Votre charme pourrait sans doute convenir à un homme des bois aux mains rendues calleuses par votre écorce vermoulue. Votre silhouette ressemble plus à un arbre tordu qui aurait point eu assez de lumière. Deux jambes de bois dans lesquelles l’on pourrait tailler prothèses pour tout un équipage de marins, car pour soutenir votre popotin il faut de sacrés rondins. Je ne parle pas de votre clairière, où doit y pousser une mousse humide et où quelque animal de forêt y aurait marqué son territoire...

Montrant sa hache

Voyez cette hache? c'est avec joie qu'elle vous coucherait au sol et vous tailler en belles poutres. Epurée de votre masse vous vous vendriez sans doute bien sur le marché héhéhé

Mauvaisherbe ajouta sur sa personne en rangeant sa hache

Vous avez dû en côtoyer des glands dans votre vie non ? Voulez-vous encore que je débite sur vos seins de bois ou votre derrière de forêt boréale ? Cependant, je pense que votre forêt vierge restera inexplorée, sauf si un bucheron vint à s’y abandonner non sans risque.

J’ai encore fort à dire mais je ne veux ajouter à votre mal.

Mauvaisherbe secoua la tête puis se rassit
_________________

[Duel Mahelya contre Nizam]

Doucement la main se leva, et toujours dans une expression théâtrale, la jeune Écarlate prit une fausse expression outrée. Fausse, parce que bien évidemment, elle s'amusait grandement en réalité, la jeune Étincelle. L'homme en face d'elle avait beaucoup de répartie et d'Esprit dans celles-ci. Mais à la guerre comme à la guerre hors de questions de reconnaitre publiquement qu'il était doué. Nous étions là pour Jouter, non pas pour nous envoyer des fleurs. A la rigueur, comme elle en avait eu l'idée un peu plus tôt, lui proposerait-elle d'aller boire un verre après le tournoi verbal.
Bref revenons à nos moutons ... enfin nos loutres surtout...
Donc posture légèrement défensive avec le corps qui se tire vers l'arrière. Yeux écarquillée, et mais cachant une bouche grande ouverte en un parfait "O" feint d'étonnement.

- Quoi ? Vous prévenir lors de ma délivrance ??? Que Poséidon, Neptune et le Très Haut m'en préservent. Vous plaisantez j'espère, je ne souhaiterai pour rien au monde qu'une des premières images de mon enfant soit celle d'une tête de Baudroie , aux yeux de merlan frit, à l'expression aussi intelligente que celle du poisson rouge, et au délicat fumet de morue défraichie. Ce peut être traumatisant pour un enfant. Et puis rendez-vous compte, le soleil dans vos écailles ternes et blanchies pourrait le rendre aveugle. Non non définitivement, je vous laisserai dans l'aquarium avec vos amis les poissons clown. Ainsi vous inventerez ensemble l'école du rire.

Non ! pas de vision d'horreur pour mon enfant. En vous voyant, les algues se planquent, les poissons s'échouent, et les crustacés s'ensablent.

Votre nez est tellement long qu'on dirait un bulot en période de reproduction. La mâchoire aussi large qu'un requin pèlerin. Vos cheveux ressemblent à une anémone de mer. Et vous avez le teint non pas de perle mais d'huitre : Verte bien sur !

Et la position redevint naturel, un léger glissement des sinoples sur Antonia, la Juge, mais celle-ci ne bougeait pas. Alors le vert se fixa à la balafre. Puis doucement elle la pointa du doigt, certes c'était mal poli, c'était pas beau mais ne vient-on pas de dire que tout est bon à prendre dans les joutes ? Promis, elle lui présenterait des excuses après.

-Et ça là ! Cette balafre, c'est quoi ? Un accident de pêche ? L'aileron d'un dauphin qui vous à percuté ? Vous vous êtes pris dans un filet ? Vous avez été harponné ? La coque d'un bateau qui ne vous a pas vu alors que vous vous apprêtiez à rejoindre vos amis les phoques ? Bah quoi ? Vous avez tout de leur haleine tout de même.

Quiconque connaissait un tant soit peu l’Étincelle aurait décelé dans ses yeux, une brillance un peu terne en cet instant. Elle aussi avait une cicatrice sur le visage, certes plus discret, à peine plus épaisse qu'un cheveu qui coupait sa lèvre supérieure, souvenir amer d'une mauvaise rencontre. Et Le très-Haut aurait pu en témoigné, elle n'aurait pas du tout aimé que l'on se moque d'elle à cause de cela. Aussi s'en voulait-elle d'avoir fait cela, et n'ajouta-t-elle rien de plus. Son choix lui vaudrait peut-être une défaite, mais qu'importe.
_________________

[La Frêle VS Le Balafré : fin du round]

Nizam avait haussé les épaules à la remarque du jeune brun, bien lancée certes, mais ce n'était pas encore son tour pour quelques critiques du balafré. Il ne vit pas venir le "coup" de pioche, bien que la pointe fut semblable à une aiguille sur son cuir chevelu, il jeta un soupir et un regard noir à l'inconnu en se frottant la tête, pour sûr qu'il y passerait dès qu'il aura bouclé son affaire avec la rousse.
Elle était d'ailleurs bonne comédienne, il le reconnaissait, même si ses airs avaient plus tendance à le faire ricaner. Ainsi il avait vu juste, la jeune fille n'avait pas encore été mère, et elle semblait déjà savoir ce qui était bon ou non pour le possible rejeton. Il ne lâcha pas son sourire narquois et profita de quelques pauses pour placer ses ripostes.

-Pas'que ce n'est pas traumatisant qu'd'avoir une mère qui fricote avec de la poiscaille ? Moi j'viendrai surtout l'voir par curiosité, si le têtard hérite d'votre figure flasque comme une pieuvre et d'vot' corps d'anchois, j'imagine même pas l'résultat... Au fond j'me demande si ce n'serait pas lui rendre service que de lui ôter la vue.

Le gamin pas encore de ce monde se prenait en avance quelques gentilles remarques... Nizam laissa le futur mioche de côté, et s'affirma davantage quand elle eut terminé de le décrire, à force il va même être flatté de lui inspirer tant de noms, la rousse lisait une encyclopédie du monde marin tous les soirs avant de se coucher ?

-Vous par contre, algues, poissons et crustacés vous suivent à la trace, ça s'voit et ça s'sent. Hahin ! Entre les tentacules et l'bulot, j'savais bien que z'êtiez plus calée en reproduction de mollusques qu'd'humains ! Et même parmi les autres, vous d'vez attirer pas mal d'friture, non ?

Il leva un sourcil et prit une allure dédaigneuse lorsqu'elle le montra du doigt, ou indiqua plus précisément le trait rosé qui lui barrait joues et arrête du nez. La cicatrice était souvent ce que les gens remarquaient en premier, il en jouait parfois, trouvant une explication nouvelle et rocambolesque dès qu'on lui demandait l'origine de l'entaille. Nizam s'attendait donc à ce que le sujet arrive dans leur joute verbale, la marque lui avait valu des surnoms dès le jour où elle lui fut donné, ce n'était pas si lointain... Gardant une certaine rancoeur, ses paroles signifiaient souvent qu'il pouvait plaisanter sur l'estafilade mais que si le sujet devenait trop sérieux, ce serait un terrain glissant pour quiconque osant s'y aventurer.
Pour revenir à la rouquine, elle avait de l'imagination au moins, celles-là, on ne lui avaient jamais faites !

-Z'avez déjà senti l'haleine d'un phoque ou vous prenez la vôtre comme référence ?
Mais oui, j'ai écopé d'cette marque après un combat terrible en mer contre un monstre aussi charmant qu'vous. Même qu'après on s'est réconcilié autour d'un verre d'eau salée et on discutait d'la dernière couleur d'écailles à la mode.

Dernière phrase prononcée avec un large sourire ironique, s'il revoyait un jour le responsable de la blessure, il aurait bien d'autres choses à faire que de parler poissons, mais ce n'était pas le lieu pour y songer. Pour le moment, il avait déjà ce "combat" marin à terminer, tandis que d'autres participants s'attaquaient pour être le plus verbeux, sur d'autres thèmes... Que faisait l'arbitre ?

[Edit prise en compte des post précédents...]

Tant de mots et tant de maux. Tant de morsures et de mort sûre. Tant de temps. Il se suspend, dans la lenteur, dans la vitesse, dans la cacophonie du jeu. Il suffira d'une étincelle pour que la touffe blonde se secoue et les idées lui redeviennent claires.

- Ma délicieuse tripe à la mode de Caen, je doit vous nommé victorieuse de ce combat acharné qui a fait valser la sauce, voler la crème et dépoussiérer la farine, presque. Alors ma petite tarte aux rognons, on fat sa timide? On manque de fibres, de fruits et légumes..

Il avait a peine terminé sa phrase qu'une tomate blèque s'éclata sur le buste de la jeune participante. Il envoya avec douceur à la gagnante une poire tout aussi pourrie afin qu'elle l'a rattrape et se venge de se silence.

- Vous semblez être un bon cordon bleu et il y a justement là au beau sanglier à cuisiner mais je ne voudrais vous imposer ce même thème, donc les ustensiles vous seront attribués. Vous avez bien entendu, j'ose, déblatérais moi de beaux jurons avec des petits outils trop souvent oubliés.

Avant de lancer sa nouvelle joute il se tourna vers les incrusteurs de dernières minutes.

- La forêt très bien, j'avais pensé aux végétaux car on a apparemment une mauvaise herbe et une plante grasse. La forêt donc, soit! Zézé, n'hésite pas à les insulter, tu as tous les droit, ça va stimuler ces petites souches molles.

Et puisqu'il était partout, qu'un blond était activé et qu'une blonde était désactivée, l'organisateur s'initia dans la joute voisine.

- Bien, j'ai entendu des choses ci et là, il me semble qu'il n'est pas difficile de déterminer un gagnant. J'aurai eu tendance à dire que la Roussette était la plus savante en ce domaine mais je l'aurais donné vainqueur pour l'avoir dans mon lit, or le tourteau m'en a bien dissuadé. Heureusement qu'il m'a ouvert les yeux mais ne le voulant pas dans mon lit, je tranche sur un match nul ou sur les acclamations du public.

Le verdict aura peut être changé mais ce qui est certain c'est qu'après il se tournera encore, flexible tel un chiffon tournoyé prêt à claquer un fessier.

- Une cocotte qui sent la cocotte de Malycia face à un tournevis vicelard d'Infirmier. Vous avez de la cuisine à la grange, de la charpenterie au jardin, et tout autres lieux et activités usant d'outils en tout genre, pour vous exprimer. C'est parti.

Quelle idée totalement étrange et bien débile que venait de proposer l'initiateur de toutes ces impolitesses. Ce combat se déroulera, les outils voleront, trancheront, cogneront, taperont, scieront, couperont et tueront le perdant.
Gabin, lui, devra s'occuper de la seconde poule.

- Nizam, Alexandre, voilà votre tour. Puisque je n'aime pas gâcher, je vais recycler. Ainsi, vous les ignares de la cuisine, qui ne savent qu'en dévorer le fruit, votre thème, vous l'aurez comprit est la cuisine. Attention, je veux de la cuisine du terroir, de l'authentique, où vous porterez une grande attention à vous centrer que la matière première, tel que la viande, les légumes, les céréales et les laitages. Vous allez me faire de belles recettes.
La joute entre une tomate pelée et un lait écrémé, c'est maintenant. Clap des mains, sonnant le début du massacre culinaire.
_________________

Reculant de quelques pas sous la menace d’une hache trop bien aiguisée, Hortense se dit qu’il prenait cette joute bien à cœur, le jeune oiselet, faisant flèches de tout bois. D’ailleurs celles-ci ne rataient point la cible, et la moutarde commençait bien à lui monter au nez!
Prendre ses charmes corporels comme cible… quel manque de savoir-hêtre! D’ailleurs ne disait-on pas qu’il ne faut pas juger l’arbre à son écorce… C’était donc sur le même ton que le jeu s’amorçait.
D’abord un petit détail physique : Elle remonta ses manches, signe que l’heure était grave et qu’elle allait montrer à ce coureur, de quel bois elle se chauffe! Pour un peu et elle se serait craché dans les mains !

-Parlant de glands, monsieur l’arbitre, il est fort heureux que celui-ci ait rangé sa hache avant de se blesser lui-même. J’crois bien que c’est faire buisson creux de chercher en cet homme la moindre p’tite graine d’ intelligence. Je ne prétendrais pas qu’Il soit bête à manger de la paille, mais… J’en tremblerais comme feuille de le savoir en autorité quelque part… Tous aux abris!!

-Il m’en faut sacrément plus pour m’avouer vaincue, mais dire que j’ me porte comme un charme serait exagéré, car vous avez mis le doigt entre l’arbre et l’écorce par vos paroles acerbes, taillant sans vergogne dans le vif du sujet et j’oserais dire jusqu’au cœur…

- De peur de me faire passer un sapin, par un ours mal léché qui serait tenté de détaler comme un lièvre, j’ vais cesser ce petit jeu pour dévoiler la vraie raison de ma présence ici… Messire Mauvaisegraine a promis à ma maîtresse un chargement de stères de bois qu’elle aimerait bien récupérer. Inquiète de nourrir un serpent dans son sein, elle m’envoie ramener par la peau des fesses notre homme des bois et la marchandise qu’il lui a promis! Voilà le point final à notre répartie, j’en ai bien peur!