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[RP] Joutons et jurons

Mahelya
Ainsi son duel l'opposant à un blond balafré, était-il terminé. L’Étincelle reprit donc son expression normale, à savoir un sourire discret mais chaleureux, et un regard pétillant. De son éducation chez les moines, elle n'avait donc pas tout perdu. Mieux encore, La Flammèche avait retenu l'art d'être orateur. Ne l'avaient-ils pas maintes et maintes fois disputée car elle ne savait pas tenir un oratoire ? * Marie ! Ce n'est pas comme ça que tu y arriveras ! Il faut que tu joues un personnage, sachant aussi bien manier l'esprit que la parole ! Là tu te contente d'être toi-même ! Ça fait vingt fois que je te l'explique ! Ce soir tu seras donc charger d'aller l'eau pour tout le dortoir, au puits. Et que je ne trouve pas une seule goutte sur ton passage !*. Qui avait dit que l'enseignement du Très-Haut était de tout repos ? Certainement pas l'Incandescente en tout cas ! Chez les religieux quand on faisait quelque chose de mal, on obtenait une punition. Autant avouer de suite qu'elle en avait eu des tas, surtout en cours de latin. Que voulez-vous, elle n'était tout simplement pas douée.
Bref...
Alors que ces souvenirs lointains et pas forcément agréables, s’immisçaient dans son Esprit, elle s'avança doucement vers son "ancien" adversaire. Lui tendant la main, pour une poignée. Allait-il la saisir ou l'ignorer ? Elle plongea alors son regard dans le sien.


- Bravo, vous avez été un adversaire remarquable, je vous aurai sans doute accordé la Victoire. Je me nomme Marie-Amélya, nous n'avons pas eu le temps de nous présenter un peu plus tôt.

Les sinoples se vrillèrent alors sur la balafre, utilisée plus tôt comme insulte pour la joute. Déglutissement difficile, avant de prendre une bonne goulée d'air. N'ayant pas oublier la promesse qu'elle s'était formulée, le regarde de la Frêle glissa lentement jusqu'à se sceller au sol.


- Je vous prie de bien vouloir accepter mes excuses pour ... enfin je veux dire ... la balafre ... je n'aurai pas du, c'était très indélicat de ma part.

Allait-il accepter ou tout simplement refuser ? Cela Dieu seul, le savait. La Rouquine avait beau être noble, elle n'en oubliait pas pour autant le respect de l'individu. Une visionnaire pour son temps. Mais son parcours atypique expliquait peut-être cela. Enfin, c'est une autre histoire, qui sera conté en d'autres temps. Pour l'heure, un autre duel allait commencer opposant Nizam à Alexandre. Alors, la silhouette au boucles de feu, se déporta sur le côté, trouvant ainsi une place de spéctatrice. Avant de s'être pleinement écartée, elle prononça encore quelques mots à l'attention du blond balafré.

- Bonne chance pour le prochain duel. Et peut-être qu'après la joute, vous accepterez de partager le verre de l'amitié.

La phrase fut ponctuée d'un sourire sincère, et l'Etincelle, s'effaça.

_________________
Nizam
    Match nul ?
    Il s'était évertué à convaincre la foule et à rabrouer la rousse de son imagination marine pour un match nul ? Adieu les dix écus du pari... Nizam croisa ses bras, s'estimant peut-être roulé dans son affaire mais il n'aura pas, dans tous les cas, à goûter à la boue des perdants. Il regarda un instant l'ancienne adversaire face à lui, il est vrai que la joute avait été des plus distrayantes, il avait rencontré peu de jeunes filles avec autant de répondant ou d'assurance, la victoire partagée était méritée. Il aperçut le retour à la "normale" de la rouquine, se demandant s'ils n'auraient pas pu poursuivre leurs rôles et s'envoyer des piques durant encore des heures si l'arbitre ne les avaient pas interrompus. Il la laissa s'approcher de lui et leva un sourcil à son geste. La fine main tendue devant lui le laissa perplexe quelques secondes, il releva son regard pour croiser les sinoples et, de ses doigts rugueux, accepta la poignée, un léger sourire aux lèvres quand elle lui parla.


    -Sans doute me l'aurai-je également accordée.

    Brise ton arrogance, balafré, elle ne doit même pas avoir ses seize printemps. Tandis qu'il relâchait sa main, il retint dans un coin de son esprit le nom qu'elle lui donnait, le blond avait une mémoire affreusement sélective, il ne serait pas étonnant qu'il ait oublié dans un mois la plupart des visages vus ici, néanmoins celui de la rousse fera exception. Il défit donc un moment son masque de cynisme et inclina la tête devant elle.

    -Nizam. Félicitations Marie-Amélya, vous avez mis à l'épreuve mes faux talents de marin.

    A part avoir traîné dans des ports et des marchés, entendu quelques récits de loups de mer, ses connaissances en matière d'écailles ou de navire étaient assez limitées. Il remarqua aisément lorsque les yeux de la frêle dévièrent vers la marque qui ornait son visage. Nullement gêné, il ne faisait que s'énerver parfois quand on le dévisageait de trop, ce fut la phrase prononcée qui le surpris le plus et fit élargir son sourire.

    -En effet, qu'est-ce que c'est indélicat... Eh bien, cette balafre aura fait baisser bien des r'gards. Rel'vez le vôtre, vous m'avez fixé en m'traitant de mille noms d'méduses, ce n'est pas maintenant qu'il faut le regretter. Dites-vous que j'ai connu pire, et rarement des excuses.

    Et puis une jeune noble s'excusant à un gueux au faciès tailladé, il avait un peu de mal à y croire. Il aurait pu s'en servir, ou s'offenser mais il avait préféré minimiser sa comédie. On annonça un autre duel pour ledit blond balafré, contre un homme cette fois-ci ! Il poussa un soupir en découvrant le thème, cuisine... Autant dire terre inconnue. Il se demanda lequel de ces gens était "Alexandre", le futur chanceux pour l'affronter. Il se tourna vers la jeune femme à ses derniers mots, l'arbitre n'avait-il pas prévu une joute pour elle ? Il la vit s'en aller alors qu'elle venait de lui parler de partager un verre, sans plus de réflexion le blond quitta l'estrade, bousculant avec toute sa délicatesse naturelle ceux qui avaient le "bonheur" d'être à côté de lui, et voulut héler la jouteuse.

    -Hep, la rouquine d'eau douce ! Plutôt qu'vous enfuir et à défaut d'jouer, 'pourriez pas aider notre arbitre qu'a l'air d'se couper en quatre -doit pas rester grand chose té- pour juger ? Comme ça, si j'accepte ce verre, vous m'déclarez vainqueur ?

    Il avait sa manière pour persuader les gens... Il risquait fortement de n'avoir aucune réponse, Mahelya s'éclipsant déjà dans la foule, et lui devait retrouver son deuxième adversaire. Dommage.

    -Bon... C'est qui l'marmiton que j'dois renvoyer derrière ses cass'roles ?
Mahelya
Bien qu'elle s'était déjà éloignée de la scène de joutes, fendant la foule avec grave et discrétion, l’Étincelle fit volte face à Nizam, un large sourire sur ses lèvres purpurines, éclairant son visage. C'est vrai ça, elle n'avait peut-être pas de duel pour le moment, mais néanmoins elle pouvait encore servir à quelque chose. Et pourquoi pas aider Gabin dans l'art délicat de l'arbitrage. Aussitôt les petits pied délicats parcoururent dans l'autre sens, le chemin qu'elle venait d'emprunter, les sinoples scellés sur son ancien adversaire.

- Hey le marin des bacs à sable, vous pensiez qu'en même pas que je m'enfuyais ? Je cherchais juste une bonne place pour regarder le spectacle. Bon allez donc saisir le la cuillère et bois et retournez à vos fourneaux ! Je me laisserai bien rassasiée par une bonne joute. Oh et euh la corruption ne fonctionne pas sur moi ! je suis aussi sèche que le saucisson.

Parvenant enfin jusqu'à Gabin qui semblait occupé, ou plutôt concentré sur le déroulement de son animation, la Flammèche parvint à lui murmurer.

- Dites Gabin avez-vous besoin d'aide pour arbitrer ? Je veux bien m'occuper du duel du balafré.
_________________
Mauvaisherbe
[Entre deux feux]

Alors que la rouquine et le balafré tenaient encore draguée à qui voulait entendre, Mauvaisherbe sentit son sang bouillir aux propos de la donzelle dénommée Hortensia. Elle étai donc envoyée par sa marraine qui décidément n’avait aucune confiance en lui.
Ne sachant encore comment agir, il passa sa main droite sur son visage courroucé de rouge jusqu’au blanc des yeux.

Holà la vilaine, dit à ma marraine que j’ai pas bsoin d’une donzelle taillée dans un chêne pour me faire regagner le jardinet. Pis si tu veux pas finir dans du sapin, j’te conseille pas t’frotter à moi.


Se levant d’un bond le blond fit bravache, cependant, il avait besoin d’une escorte pour se rendre là où on le demandait. Une femme pouvait toujours être utile en cas d’attaque de brigands et faire bouclier humain.

Ecoute la vilaine, on va faire l’chmin mais faut pas rester à coté hein ? Tu vas aller bien tranquillement par devant. J’aimerais pas qu’on vienne me d’mander si t’es ma compagne. Pour moi t’es juste un boulet que j’veux trainer par l’devant.

Se grattant le fessier d’une main agitée, Mauvaisherbe ajouta.

Compte pas sur moi pour t’nourrir hein ? Et mange pas du maïs, ça fait trembler les braies et attirer tous les blaireaux du coin. Faut pas déranger dame nature hein !...T’frais fuir l’gibier !


Puis se frottant les mains et la regardant d'un sourire machiavélique.

La particularité d’un arbre c’est d’être muet comme une futaie. Alors j’veux pas t’entendre jacasser comme une pie ou caqueter comme une poule, j’veux juste entendre l’bruit des feuilles qui tombent. Pis si t’a envie d’faire du feu, tu s’ras d’corvée d’bois.

Saluant l’assemblée de mauvais mots en herbe :

Je vous remercie pour cet entre acte. A un de ces jours messire Zeinar!

Se tournant vers la Vicomtesse Flamande il soupira en baissant les yeux, ne trouvant aucun mot pour lui exprimer le chagrin qui le portait à cette heure. Il attendait maintenant Hortensia, mais n’espérait point trop attendre.

Mon perso doit partir donc on peut lui dire aurevoir mais il ne pourra pas répondre.

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Hortensia
Hortense était en colère: Le ton employé envers le garçon blond n'était pas surfait, cette fois-ci.

-Pis quoi encore? Messire va donner ses conditions alors que madame attend son bois depuis des lunes!!?? Tu vas remuer ton arrière train et suivre MES conditions. D'abord, tu restes tout doux quand tu m'causes! Ensuite on file pour Montpellier dès ce soir! C'est pas si difficile! Non?

Rouge comme une pivoine, la boniche ne criait pas contre la mauvaisegraine, mais avait une voix grave, comme pour avertir d'un danger potentiel. C'était sa façon à elle de se préserver en montrant qu'elle n'avait pas peur. Pour de vrai, elle avait la trouille qui lui collait aux tripes devant ce goujat à la hache bien pendue. Ce n'était certes pas la bonne façon qu'elle avait trouvée de faire connaissance que de l''invectiver de la sorte, même dans un jeu.

La méthode douce aurait tout aussi bien fait l'affaire...mais bon ce qui était fait , était fait!

- Maintenant suis-moi, morveux! Que j't'explique ce qu'on attend de toi...

Nizam
    Rien, aucune réaction de la part dudit marmiton qui paraissait alors aussi courageux qu'un navet se cachant sous terre ? Ou il se protégeait dans les jupes d'une matrone ? Nizam croisa ses bras et jaugea du regard les gens l'entourant, si son adversaire ne se présentait pas, il prendrait la victoire sans passer par la case cuisine ! Le balafré se tourna vers la frêle silhouette à côté de lui, à croire que la provocation restait un bon moyen de pêche à la rouquine.

    -Oh y'a pas qu'ça que vous avez en commun avec le saucisson, vous savez...

    Léger sourire, leur joute était terminée, certes, mais il ne put retenir la remarque.

    -Ah j'aimerais, mais y'a personne à cuisiner là, j'voudrais bien vous faire un banquet d'verbes délicieux aux oreilles, ce serait dommage de tout gâcher mais... Je crains que ce soit trop indigeste pour lui et qu'il ait déclaré forfait. Vous en pensez quoi l'arbitre ?

    Il regarda le blond Gabin, tandis que les deux gueux, qui venaient le conforter dans l'idée qu'il n'était pas seul contre des nobles, semblaient quitter le terrain... Moue dubitative, il avait besoin d'un peu d'action pour rester.
Miel.
[Retour quelques instants en arrière]

Alors que sa protectrice joutait avec brio contre le "vieux schnok", couramment nommé Nizam, Miel était dans les vapes. Ou plutôt ... aux anges d'avoir gagné contre Infirmier. La jeunette fut aussi surprise que son adversaire en entendant le verdict, et n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche, que le géant disparut en sautant dans l'eau, sous les yeux écarquillés de la blondinette. (Pour être plus précis, la narratrice préfère le mot châtain clair, mais c'est trop long à écrire, comme adjectif. Revenons à nos moutons.)

C'est donc une gamine désappointée qui suivit attentivement l'autre duel, qui se révélait être palpitant, plein de rebondissements. Tantôt elle soutenait sa rouquine, tantôt l'inconnu. Peu importait de quel camp elle venait, chaque répartie la faisait sourire, voire rire. A en avoir mal aux paumettes.

Si bien qu'elle n'entendit pas la tirade de la bretonne. Absorbée par les répliques qui deviendront cultes un jour -les artistes sont reconnus post-mortem, c'est bien connu-, Miel était comme hypnotisée devant tant de verve. C'te classe!
De fait, elle ne put lui répondre à son adversaire, oubliant la suite du concours.
La jeunette se transformait petit à petit en groupie. Pompom girl avant l'heure, ondulant son corps afin de suivre ses paroles :


Je fais le M! Je fais le A. Je fais le H, je fais le E ...

Mahelya étant trop long à épeler, Miel se contenta du diminutif. Heureusement que la jeunette ne connaissant pas le nom complet de sa coupine, elle aurait été mal barrée! ^^
Au vu de la réaction de la foule, la blondinette s'arrêta rapidement. Soutenir, ok, mais le contrat n'incluait pas les potentiels jets de pommes pourries sur la tronche ... Autant redevenir plus discrète.

[Retour dans le présent]

Et d'applaudir bien fort la décision juste de l'arbitre. Match nul mérité des deux côtés. Le duel étant terminé, la demoiselle remarqua -enfin- la présence de Zeinar et de Mauvaiseherbe, qu'elle salua en souriant.

SPLAF

Miel se frotta le crâne et regarda en arrière, voir qui l'avait frappé en traître, et reconnut la tête ovale d'un rouquin qui lui était cher, qu'elle aimait appeler "Lanterne". Surnom gagné à force d'arpenter les rues avec lui, tard le soir pour la raccompagner une fois sortie de taverne, une torche à la main, garde du corps improvisé, dont le visage amoché effrayait les passants.


- Aouch. Triple buse, tu pourrais faire attention là où tu mets tes grosses paluches.
- Gamine, t'as perdu ta langue? Tu viens de perdre ton second duel.
- ... *moment de pure réflexion*
- ... *soupir*
- Quel second duel? C'était contre qui?
- La baronne bretonne.
- Ah ouaiiiis. Même que le thème était sympa. C'était quoi déjà?
- ... J'sais plus.
- Bah, tu sers à rien. T'aurais du me le dire, que c'était commencé.

Croisement de bras, style 'je boude, gros lard'.
Haussement d'épaules de la part du gueux. Connaissant la tête de mule qu'il avait en face de lui, rentrer dans un débat serait caduc et ne lui servirait pas de leçon. Qu'elle se débrouille.

Miel soupira, légèrement honteuse de s'être fait avoir de la sorte, et préféra battre en retraite, afin de ne pas déranger davantage les participants encore en lice. Et croqua à pleines dents dans une pomme, adossée à un arbre, prête à soutenir les poètes en manque de jurons.

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Môme d'une dizaine d'années.
Protégée de Mahelya. Chieuse en vue, faites gaffe!
Ban' à viendre plus tard.

(Vouaip! Jsuis d'retour! mwouhaha)
Mahelya
Les prunelles vertes balayèrent l'assistance. Bah que se passait-il ? Tout le monde semblait endormi. Il fallait faire quelque chose et Gabin paraissait préoccupé voir occupé. Soit ! Elle reprendrait donc les choses en mains. Se raclant la gorge, elle essaya de se placer au milieu de tout le monde.

- Hum hum bon alors euh ! Si je vous proposais des duels, et en même temps je jouerai le rôle de Juge.

L'index se posa sur les lèvres purpurines, signe que la Flammèche réfléchissait intensément. Alors voyons voir l'inventaire des troupes ?! La Dame Brune, Miel, le Balafré et Zeinar ! Parfait ! deux duels ! Maintenant pensons aux thèmes là aussi elle avait de l'idée.

- Alors tout d'abord, euh Miel contre Nizam et Zeinar contre la Dame Brune dont pardonnez moi je n'ai pas saisi le nom.


Elle adressa un sourire d'excuse à la dite dame avant de se tourner vers Miel et Nizam.

- Pour vous le thème sera : Roulement de tambours. Les animaux !

Puis se tournant vers l'autre couple pour les joutes. Elle leur dit.

- Pour vous ça sera : Roulement de tambours. Les métiers !

- A vous de jouer ! Enfin de jouter !

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Zeinar
La tête brune, longtemps dans la nuages, acquiesçait vigoureusement, faisant retomber ses boucles éparpillées devant son visage animé d'une nouvelle vitalité. Il portait partout son impolitesse: une maladie du sommeil qui le foudroyait sans prévenir et l'amenait à s'éteindre n'importe où. Là, il s'était extirpé de son étourdissement, prêt à jouter comme les autres.

Très bien Mahelya. C'est entendu.

La belle tirade gustative de la flamande n'avait pas résisté au silence assourdissant de son adversaire.
Qu'importe, le souvenir de quelques rimes demeurait dans son esprit, l'amenant à croire qu'elle appréciait le jeu des sonorités. Ca tombait bien, lui aussi.
Face à la jeune femme, sans vergogne, il laissa la galanterie de côté, attaquant sur la première chose qui sautait aux yeux chez elle : son teint de lait. S'il n'était pas en reste de ce côté là, la pâleur de son adversaire semblait d'une autre teneur. Faute à ces lèvres rubis tranchant avec une peau qui en ressortait translucide, à l'image de la méduse qu'il s'était imaginée au cours du dernier duel. A la limite des métiers imposés, tanguant vers le hors-sujet, il déclama pour commencer :


La blanchisseuse aveugle n'est pas une bonne amie
Votre visage exsangue transpire ses infamies
Des sévices répétés qui vous ont enlaidie
Sans que le linge propre en ait perdu ses plis

Craignez pour vos orteils si vous vous endormez
Le croque-mort affamé viendra vous les goûter
Trompé par votre odeur aussi bien que vos pieds
De la couleur des morts, transparents à pleurer

Vous êtes une toile sans vie, sans reflets ni couleurs
D'un artiste oublié au pinceau de fadeur
Condamnée à rougir pour qu'on vous prête un coeur
Aussi vide qu'une barque privée de son pêcheur

Si j'étais un potier, vous seriez ma vilaine
La pire création, rature de porcelaine
Si j'étais coquetier, je vous lancerais un oeuf
Vous qui faites honte au blanc et rendez le jaune veuf

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Miel.
Bin voilà. A peine venait-elle de se trouver une position confortable pour suivre la suite de cette drôle de farce qu'on la rappelle. Rhalalalala. J'vous jure, c'pas une vie ...

Avant de réaliser que c'est contre le vilain blond qu'elle doit se frotter ... Aoutch, il semble fort. Ca va pas être fastoche. Gasp.
Mais pour le moment, Miel brasse du vent, essayant de faire revenir Mahelya sur la voie de la raison et de lui trouver un autre adversaire. Tout sauf lui.


HEINGGG? Et pourquoi c'est contre cette buse que je dois jouter? Il n'est même pas crédible ...

Regarde le. Une tignasse couleur jaune poussin à faire peur, une stature aussi harmonieuse d'une gorille, un comportement digne d'un ours mal léché, et une langue, non pas de vipère -ça serait trop d'honneur-, mais de fourmi : même pas cap' de gagner son autre joute ... Bon, euh, ok, en même temps, c'est parce que t'es hyper forte, mais quand même!

Tu crois VRAIMENT que je vais me battre contre lui?


Grand sourire et yeux plantés dans ceux de Nizam.
Oh? Elle a débuté les hostilités sans le vouloir?
...
Sans dec'? Vous y avez cru, à sa peur d'affronter l'autre hurluberlu?
C'est avec plaisir que Miel relevait le défi. Et le blond pouvait attester de la flamme qui valsait dans ses yeux, la puce était déterminée.

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Môme d'une dizaine d'années.
Protégée de Mahelya. Chieuse en vue, faites gaffe!
Ban' à viendre plus tard.

(Vouaip! Jsuis d'retour! mwouhaha)
Nizam
    Calme total jusqu'à la reprise en main par une rouquine, le large sourire se dessina encore sur les lèvres du blond quand il découvrit son adversaire, et le thème... Mahelya voulait vraiment du spectacle dans ce concours. Tandis que le duel aussi prometteur opposant le piocheur à la vicomtesse débutait, la mioche l'avait attaqué indirectement, la fourbe. Nizam eut un rictus et lança la riposte.

    - Avec ta taille ne dépassant pas celle d'un derrière de cochon, tu ferais mieux d'y réfléchir à deux fois avant d'ouvrir l'bec gamine. Enfin, réfléchir... avec seulement une cervelle de piaf pour t'combler l'vide entre les deux oreilles - elles dignes d'un âne - ça ne doit pas toujours être facile.

    C'était de l'échauffement, il gardait en tête la description donnée par la mini brune. Il répondait avec autant de plaisir à la provocation de Miel, bras croisés et ne la quittant pas du regard.

    - Au fait, ma tignasse de poussin salue la tienne, visiblement aussi drue et 'bourriffée qu'la queue d'une vache. L'ours va essayer de n'pas trop t'effrayer, sûr que j'dois pas ressembler à la peluche qu'tu sers comme un bébé avant d'dormir, si seulement on t'en as d'jà offert une, s'pas ?

    Car la môme ne semblait pas tenir de milieu aisé, comme sa rouquine d'amie, ou était-ce juste une impression ?

    - Alors évidemment qu'tu vas te battre contre moi, et même que tu vas perdre. Par contre, va pas t'mêler à la boue, l'cul terreux du coin te prendrait pour l'une de ses bêtes.
    Quoique, la vie à l'étable te plaira p't'être, une cloche autour du cou et tu t’intégreras parfaitement, biquette.
Mahelya
La Frêle était ravie, les jouteurs et duels improvisés avaient même commencé à s'envoyer une verve, fleurit, poétique, mettant en joie tout ça tout ça. Comment ça j'exagère ? Bon un peu c'est vrai.
La Rousseur, observait chacun avec attention mais sa réelle concentration se portait sur les mots échangés. Miel et Nizam semblaient en grande forme, et la provocation de sa protégée, ne put que lui arracher un sourire amusé. Son attention se porta alors sur Zeinar qui semblait lui aussi bien réveillé et prêt à jouter. Non décidément la seul qui restait silencieuse était la Dame brune - Dont Mahelya fera la connaissance plus tard, Mais ceci est une autre histoire... -
Hum ce silence n'était pas habituel, la Brune c'était montré très loquasse un peu plus tôt. Fallait-il motiver les troupes ? Soit !


- Bah alors ? vous voilà bien silencieuse ! Depuis le Début vous voulez jouter avec Zeinar et maintenant qu'il est là, c'est le calme plat ? Vous avez peur de lui ou quoi ? Et la rouquine de toiser la Flamande. Qui l'eut cru ? Le silence ne vous ressemble pas, allez du Nerf ! Vous laissez pas faire comme ça. Vous vous rendez compte de ce qu'il a dit là ?

Puis se dirigeant vers Nizam et Miel, la jeune fille leur dit dans un sourire provoquant.

- Et Vous alors ?! C'est tout ? En panne d'inspiration le Blond ? Miel il te fait peur c'est ça ? Tu ne va pas le laisser gagner si facilement ?! Misère ... Si je m'étais attendue à ça.


Mais on l'avait dit qu'elle était provocante la Rouquine ? Non ! Allez que Diable ! Que les mots en couleur surgissent de toute part.
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Malycia
Hum?!

A croire que le mal dont était atteint Zeinar s’était répandu, elle-même déconcertée par l’absence de réponse à ses vers s’était à son tour évanouie et n’avait plus très bien suivi la suite qui était donnée à l’évènement auquel elle participait, à part qu’elle avait gagné par abandon, ce qui n’était pas bien reluisant vous l’avouerez, surtout pour elle.
Mais le pire dans tout ça, son pari était lui aussi tombé à l’eau comme le concurrent qu’on lui avait promis, noyé dans le lac où on l’avait jeté.

Mais que venait lui conter la rouquine, elle n’avait pourtant pas réclamé d’avoir à jouter contre cet infâme marchand.

Quoiqu’il en soit elle n’avait pas dit son dernier mot, et ce dernier, qui a lancé les hostilités le premier, est cette fois bien plus coriace à l’écoute de sa tirade, écarquillant dans un premier temps ses yeux d’un noir profond qui tranchait, comme l’avait remarqué son adversaire, à sa peau couleur de lait.
Les vers étaient piquants et en rien gluants, malgré tout un sourire malicieux vient étirer les lèvres écarlates, avisant celui qui lui fait face pour à son tour lui donner la réplique.


Si de sévices j’ai abusé, ils ne sont rien
Comparés à votre visage taillé à la hache
Un bucheron vous aura fait un coup de vache
Moi à sa place, de vous j’aurais fait un lilliputien

Mais que dire de vos bras en forme de miches de rat
Je ne donnerais pas cher de votre peau comme soldat !
Quant à vos cheveux, on dirait un champ de blé
Qu’un cultivateur face au désastre aurait abandonné

Le métier de tisserand vous va comme un gant
A quelle autre utilité auraient pu être tournés
Ces doigts aussi fins que ceux d’une dentellière
Vielle aigrie qui comme vous n’a pas trouvé sa moitié

Qui d’ailleurs voudrait d’un camé qui souvent préfère
Les étroits couloirs sombres et humides des mines
Mais tailleur de pierre est une activité trop masculine
Pour un efféminé fut il commissaire.


Se tournant ensuite vers la jeune rousse.

Je pensais que les rousses avaient un peu plus de mémoire, mon nom est Malycia, M A L Y C I A, je vous l'épelle comme ça peut être que vous vous en rappellerez cette fois.
Enfin vla!
Il me fallait le temps de cogiter pour répondre quelque chose d'un minimum correct après la fessée qu'il venait de me flanquer, même si celle ci ne m'aura donné aucune couleur aux joues.

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