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[RP] Allo le Berry ? Ici le Limousin !

Nizam.

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    Il avait ri aux menaces de la Frêle, elle, le mater ? Il laissait planer le doute. Nizam avait évité tous regards descendant dangereusement le long des courbes de la Rousseur, la jeune fille devait ignorer à quel point justement elle était provocante. Ne pas y songer lorsqu'il fermera ses yeux allait s'avérer plus difficile que prévu. Il haussa les épaules dès qu'elle précisa dormir peu. *Ouais comment te dire, la nuit sur les ch'mins, y'a pas forcément des messes, moi aussi j'ai appris très vite à ne presque pas dormir.* Il souffla un bonne nuit avant de lui tourner également le dos et d'éteindre la faible bougie posée de son côté. Nizam vint à son tour sous les draps, marquant une limite entre lui et l’Étincelle, il se cala contre matelas et coussin, et évita de bouger. D'habitude le Balafré s'endormait rapidement, une dizaine de minutes pour trouver le sommeil, à peine, l'homme savait profité de chaque instant pour aller contre sa fatigue, mais ce soir, malgré la journée harassante, images et pensées fusaient dans l'esprit du blond, créant des questions dont il n'osait pas connaître les réponses. La petite Flamme l'a troublé, et cela n'aurait pas dû être le cas.
    *Tais-toi, tais-toi. N'y pense pas, ce n'est pas pour toi, tu le sais. Dors !* Il se raisonna, cherchant une morale qu'il avait oublié depuis quelque temps. Le Balafré réussit à se reposer les premières heures, avant de se réveiller en pleine nuit. Insomnie ? Comme tu m'as manqué. Tiré de son rêve, et ne voulant pas songer à ce dernier, il se redressa légèrement sur le lit. Mahelya dormait, du moins n'avait pas grogné à ses mouvements. Nizam se leva et marcha à tâtons jusqu'aux braises éclairant de moins en moins l'âtre. Il les raviva avec un morceau de bûche afin qu'elles durent jusqu'à l'aube, une grille devant la cheminée protégeait le bois environnant, il faudra simplement penser à aérer la pièce. Le blond eut d'ailleurs l'idée de vérifier si la porte avait bien été fermée à clé. Maniaque ? Non, garde. Il tenta de ne pas faire grincer le plancher, et se contorsionna pour être le plus discret possible, si la rouquine ouvrait les yeux à cet instant, l'ombre mouvante avançant sur ses orteils aurait eu l'air bien bête. Lorsqu'enfin tout le satisfit, l'homme revint se coucher, buttant dans ses affaires, il avala un juron et prit des précautions à ne plus être bruyant. Heureusement que la patronne devait avoir un rêve captivant, il lui jeta un regard, avec la lueur de la pièce il distinguait uniquement les boucles rousses bouger au rythme de sa respiration. Dors, Balafré, si tu gardes tes azurs sur elle il est certain que tu ne voudras pas les fermer. Il esquissa un sourire, et retrouva sa position au bord du lit. Réveil difficile, il somnolait depuis que les rayons dorés avaient remplacé ceux de la lune, seule l'une de ses jambes dépassait nonchalamment des couvertures.


    - Hmm...

    Bougonnement dès qu'il entendit la voix féminine, rien ne presse, ils n'étaient pas sur les routes, ils ne craignaient - presque - rien dans cette chambre... Alors pourquoi ne pas dormir quelques minutes de plus ? Juste un peu... A nouveau elle lui parla... Et lui émergea en se souvenant peu à peu de la soirée, et surtout réalisant ce qu'il se passait. Il était allongé à moins d'un mètre d'elle, dans le même lit, même draps, et seuls ses azurs avaient pu se délecter de la peau de perle, à son plus grand reg... Non, non, n'y pense pas. Il se releva un peu soudainement, mèches blondes en bataille - contre l'oppression du matelas - et marques sur la joue en plus de la balafre, il s'assit en tournant toujours le dos à la rouquine. Mahelya, tu as devant toi un Nizam dont l'humeur du matin déjà basse et brouillée d'ordinaire est remise en cause par les multiples images qu'il ne cesse de chasser, il serait vain de lui adresser de suite la parole comme en pleine journée.

    - Hm, moui, allez-y en première pour l'baquet d'eau, j'arrive.

    Yeux plissés, et tentant de faire comme si tout était normal, il enfila sa paire de bottes et se leva enfin. Un étirement plus tard il vint près de la rouquine, buttant à nouveau dans ses affaires, visiblement la leçon de la nuit n'avait pas servie. Reprends-toi Balafré, tu es un garde, juste un garde. Il s'avança jusqu'à la porte et regarda l’Étincelle, constatant qu'elle avait remis des braies.

    - Vous descendez comme ça ? Dépêchez-vous, s'il y a de la brioche, c'n'est plus pour longtemps.

    Il eut un mince sourire au coin des lèvres. Parfait, maintenant trouve un sujet de discussion banal.

    - Bien dormi ?

    Mais pas celui-là.
Mahelya.
Ne pas parler de la soirée ni de la nuit : Ok... Ah bah non, le Blond ramena le sujet sur le tapis. Mordel de Berde. Première réaction intérieure de la Petite Flamme qui jusque là s'en était bien sortie. Jusque là seulement... La question déclencha une avalanche de réactions dans la frêle silhouette de la Rousseur. Tout d'abord le cœur s’emballa, elle avait passé sa nuit à voir le corps de Nizam dénudé dans ses rêves, lui tendant les bras, pour la serrer fort contre lui. La gorge devint sèche, parles petite Flamme, parles mais ne lui dit surtout pas la nature de tes songes. Et doucement le rouge vint à pigmenter les joues aux tâches de rousseurs. Ce n'était pas des pensées correctes pour une jeune fille en fleur. Elle le savait et la honte se dessinait peu à peu sur ses traits. Tournes lui le dos jeune fille. Immédiatement, elle tourna les talons feintant de chercher quelques choses dans ses affaires. Le sang chantant de ses veines raisonnait jusqu'à ses tempes, cognant plus fort, toujours plus fort.

- Bof bof ! J'ai toujours du mal à dormir dans un autre lit que le mien. Et vous bien dormi ? Petite menteuse, mais tu as bien évité le sujet. Débrouilles toi maintenant le Balafré.

Les petites mains blanches s'agitaient toujours à la recherche d'un faux objet. Tu te sens bien maline maintenant n'est-ce pas l’Étincelle ? Que va tu sortir de ta besace. N'oublie pas que tu as quelques sentiments à dissimuler. Après encore quelques instants, la Flammèche sortit un ruban blanc de ses affaires. * Voilà c'était ça que je cherchais, je ne voulais pas du tout éviter le sujet de la nuit. *
De gestes vifs, elle rapporta ses longues boucles en un chignon plus pratique, pour la matinée. Mouais... Et c'est ainsi que le Blond et la Rousse, descendirent déjeuner. Quelques piécettes, et la jeune fille obtint la brioche tant désirée. Le silence régnait à la table, la jeune fille essayait encore de comprendre les émotions qui la troublaient.

Bien vite, un baquet d'eau chaude fut mit à la disposition du couple de voyageur. L’Incandescente fut la première à s'y plonger, profitant, de ces quelques instants de tranquillité pour réfléchir. Encore ... était-elle attirée par le Blondinet ? Non cela ne se pouvait et puis de toutes façon il fallait qu'elle pense à autre chose : La Diplomatie ! N'étaient-ils pas là pour ça au départ ? Si si ! * Chasses donc ses pensées de ton esprit, ses souvenirs de sa peau si attirante de ta mémoire, son visage amoché mais séduisant de ton crâne ! Oublies Étincelle ça vaut mieux pour tout le monde. Et surtout pour toi ! Enfin la place fut cédée à Nizam, et la jeune fille retrouva la quiétude de la chambre, encore seule, le temps du bain du blond, la Frêle en profita pour se changer intégralement, mettre des vêtements propres mais toujours à la garçon.

La matinée était déjà bien avancée quand ils reprirent leurs montures. Le paysage était toujours une forêt dense, et les équidés avançaient au trot bien poussé, à ce rythme, ils arriveraient bien vite à Bourges et alors, l’Étincelle se présenterait pour pouvoir rencontrer le Duc Zelgius. Et peut-être enfin, arriverait-elle à rétablir le dialogue entre les deux provinces qu'étaient le Limousin et le Berry. A défaut de le rétablir entre elle et le Balafré. Car oui, le voyage se déroula en silence. Parfois la Rouquine le brisait pour donner quelques précision sur un lieu, une histoire, un personnage Berrichon... alors qu'ils s'apprêtaient à franchir le dernier chemin qui les séparaient de la Capitale Berrichonne un groupe de milicien les arrêta.


- Ola Gazoute (*) ! Ou vas-tu comme ça ? toi t'es pas Berrichonne ! Et le caniot (**), il t'accompagne ?


Les purpurines se pincèrent un peu avant que la voix cristalline ne raisonne dans le silence de la forêt environnante. On ne tutoie pas comme ça l'ami, personne ne t'a appris les bonnes manières ?

- Marie-Amélya d'Elicahre-Kierkegaard, et Nizam, mon garde ! Je suis en mission diplomatique ! J'ai avertire sa Grâce de ma prochaine visite, amènes-moi donc à lui, au lieu de rester planté là à nous dévisager !

Le visage aux tâches de Rousseur ne trahissait aucune émotion particulière, restant neutre et sur de lui, malgré la peur lancinante qui vrillait les entrailles de la Jolie. Après tout, le bluff pouvait fonctionner non ? Et a priori c'est ce qu'il se passa. Les miliciens découvrirent leurs chefs du chapeau qu'ils portaient !

- Ah oui oui ! Le Duc nous a prévenu ! nous vous conduisons à lui ! Par contre, lui il faudra qu'il dépose ses armes à l'entrée !

Les sinoples se posèrent enfin sur la silhouette du Balafré, et malgré le ouf de soulagement qui agitait l'intérieur de la Flammèche elle n'en laissa rien paraître, et se contenta d'adresser un sourire carnassier au chef de la milice.


- Baziot (***)! Oui l’Étincelle connait quelques mots de Berrichon. Ce ne sont pas de ses armes qu'il faut se méfier, ce sont de ses mains. Mais soit ! Il déposera tout à l'entrée.

L'avertissement, même s'il n'était pas tout à fait exact, était placé, et la Rousseur obtempéra alors rassurée, à l'invitation des miliciens de les suivre. Le soleil entamait sa longue descente à l'horizon et bientôt le petit groupe arrivait au castel Ducal. Ils furent introduits, et Nizam comme convenu laissa ses armes à l'entrée, toutes ? Elle n'en sut rien. Cependant, La Rouquine plaça un avertissement, le Balafré avait intérêt à tout retrouver en l'état à leur retour, elle glissa donc quelques piécettes à l'homme chargé de les surveiller. Il était hors de question que Nizam subissent un quelconque désagrément de ce voyage qu'elle lui avait imposé. Les prunelles émeraudes, se posèrent sur le Blondinet, un instant, bien trop longtemps pour que les images de la veille ressurgissent dans son Esprit. Les dents blanches de la jeune Flamme se plantèrent alors dans le charnu de sa lèvre inférieur. Mordel de Berde ! c'est pas le moment de penser à sa jeune fille. Elle secoua la tête un instant, puis emboita le pas du chef de la milice Berrichonne. Aussitôt, ils furent conduit au bureau de Zelgius. Celui-ci toqua à la porte et les annonça.

- Votre Grâce, nous avons trouvé Marie-Amélya d'Elicahre- Kier ... bref et son garde, le dénommé Nizam. Dois-je les faire entrer ?

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(*) Jeune fille,
(**) Qui a un caractère jeune
(***) Niais
Mots Berrichons

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Nizam.

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    A vouloir éviter le sujet brûlant tant son esprit que celui de l'Etincelle, il avait réussi à le ramener dans leur discussion avec deux simples mots... Le blond avait du talent, c'était indéniable. Le tact de la fille en fleur l'avait sauvée bien qu'il devina la gêne lorsqu'il ne vit plus que des boucles rousses. Regard fuyant et main venue masser sa nuque, lui était plus dans l'embarras que honteux de ses pensées, il aurait pu jouer du trouble qu'il causait chez la Frêle, accentuer et pousser l'audace jusqu'à lui dire qu'il dormait convenablement dans un lit seulement en compagnie d'une femme, mais Mahelya était à la fois sa patronne et celle dont il s'était savamment retenu de toucher, d'effleurer cette nuit, et pourtant Déos savait comme le désir singulier de joindre ses bras autour d'elle l'envahissait parfois. Il bafouilla donc sa réponse en un bâillement, jouant la carte de l'homme levé mais aux cellules grises encore brumeuses.

    - M'oui, mieux que sur le sol en tout cas.

    Le déjeuner fut d'un calme notable, d'ordinaire les deux jeunes gens échangeaient quelques paroles, des remarques, souvent elle parlait, il écoutait; au pire des cas des critiques fusaient sur le temps et la gloutonnerie de l'homme d'armes, celui-ci assaillant la brioche avec son avidité habituelle, mais ce matin ils semblaient porter un intérêt commun à fixer leur écuelle et entretenir le silence à leur table. Nizam s'adapta au nouveau froid s'installant, il avait assez à faire pour remettre de l'ordre dans ses visions d'un rêve avec la rouquine - ah s'il savait qu'elle faisait en ce moment chose similaire.
    Laissé seul dans leur chambre tandis que la rousse goûtait au bain, il prépara affaires et habits, identiques à la journée précédente excepté une chemise de lin. Le Balafré mit ses songes nocturnes de côté pour envisager les éventuelles situations qui se présenteront à eux dès qu'ils auront enfin rencontré ce Duc, de toutes manières il restera en retrait, dans l'ombre de la jeune ambassadrice, il est possible que les gardes soient réticents à le laisser entrer avec sa lame, et Mahelya lui avait bien dit que se présenter armé pour négocier une meilleure entente avait une touche d'ironie. Il se débrouillera, pour l'heure, le baquet d'eau tiède l'attendait ! A son tour il abandonna dans la pièce l'Etincelle, évitant de lui adresser un regard, et profita de l'instant pour se détendre dans le bain, muscles relâchés, peau décrassée et mèches propres. Vois Balafré, l'eau ce n'est pas si horrible, mais ce n'est pas une raison pour penser à celle qui était à ta place il y a peu. Considérant toujours l'utilisation régulière du baquet comme une perte de temps, il en sortit, enfila tissus et bottes avant d'emprisonner à nouveau son torse dans la brigandine noire. La cape couvrant les épaules, ceinture tenant les armes, le blond était fin prêt pour reprendre la route.


    Le silence s'invita encore durant le voyage sans que cela le dérange, la Frêle semblait meubler la conversation avec des indications ou des anecdotes, lui avec des onomatopées plus ou moins inspirées en réponse. Il se tenait proche d'elle quand ils furent arrêtés par des miliciens, main posée sur la garde du messer *L'caniot, l'caniot... Non j'l'accompagne pas, j'suis les rousses pour m'amuser, 'ton avis* Il apprécia la présentation faite par la patronne puisqu'elle eut l'effet escompté. La demande des berrichons à l'égard de ses armes ne l'étonna nullement, Nizam eut un rictus sarcastique, il avait prévu autre chose et la Frêle ignorait à quel point elle avait eu raison de les mettre en garde. Le groupe les guidait, lui fermant la marche il défit l'attache de sa dague turque, et ô ciel une lanière de sa selle était mal mise, le voilà qui se penche puis glisse discrètement la courte lame entre le cuir de la botte et le bas d'hiver. Le fourreau courbé fut remis dans le baluchon alors qu'il observait chacun des miliciens. A l'arrivée, les étalons furent confiés aux palefreniers et le blond, ne se faisant pas fouiller, retira la ceinture à laquelle était retenu le messer. D'un regard il remercia Mahelya de veiller au fait que l'épée lui revienne *sinon ma jolie, tu m'en payes une deuxième comme dédommagement ?*. Il resta au côté de la rouquine jusqu'à ce qu'on les mène au Duc, après tous ces jours passés au frais sur les chemins, il espéra qu'on les reçoive de suite.

    [Edit: Photes...]
Zelgius
- Votre Grâce, nous avons trouvé Marie-Amélya d'Elicahre- Kier ... bref et son garde, le dénommé Nizam. Dois-je les faire entrer ?

Bé dame. Ils ont pris leur temps, vous ne trouvez pas ?

Euh... S... Oui, je trouve moi ida.

Un sourire sur le visage du Champlecy et il reprit une activité qui méritait toute son attention : nourrir Violyn avec une fourchette ! Et dire qu'elle se débrouillait bien s'approchait assez de la vérité en fin de compte. Certes, au début elle se piquait et avait failli s'empaler sur l'ustensile mais avec le temps elle avait fini par s'améliorer et pourrait bientôt manger à table. Enfin déjà faudrait-il qu'il mange à table... Et... Pourquoi je raconte ça moi ? Bref, il s'installa donc pour attendre que Mahelya prenne la parole, se doutant bien que son garde du corps n'était pas là pour... parler ? Peut-être après tout, il était blond ! Il était donc forcément comme Nathan ou Orian, à ne plus pouvoir s'arrêter.
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Mahelya.
Le garde les fit entrer, et L’Étincelle s'avance la première, sourire fleurissant sur son visage aux tâches de rousseurs. Les gestes sont lents et gracieux malgré son apparence garçonne. Rappelons que la seule robe dans ses affaires était prévue pour sa visite à la Chancellerie. Le reste du temps, en voyage, la Rousse s'habillait de braies et de chemises, formes naissantes entravées par quelques bandages. En réalité, là pour l'heure, sa longue chevelure ondulée qui venaient mourir au creux de ses reins, et ses traits fins et délicats, indiquaient que c'était bien une jeune demoiselle qui se présentait devant le Duc du Berry. Quelques pas supplémentaire parés de la grâce qui accompagnait chaque geste de la Flammèche et les sinoples balaient le Bureau, s'arrêtant un instant sur la fouine Violyn. Si le sourcil couleur flamme tressauta devant la situation peu banale, la Frêle se retint tout de même de le arquer plus encore en signe évident de surprise. Il est des choses à ne pas faire devant un Champlecy, frère de Poumona. Doucement les Prunelle se rapporte alors sur ce Duc qui impressionne l'adulescente. Le sourire se fige, mais reste néanmoins sur les lèvres. Et après un bref instant d'observation, la voix cristalline raisonne enfin.

- Votre Grâce Zelgius Champlecy de la Rose Noire.

Les genoux ploient doucement, la révérence est parfaite, tant elle est habituée depuis qu'elle sait marcher, à en réalisée. La posture est maintenue un instant, regard baissé, comme le veut le protocole. Puis doucement les émeraudes glissent sur la silhouette du Duc, pour s'accrocher à son regard tandis que la frêle silhouette se relève doucement. De nouveau le sourire étire les purpurines de la jeune fille, et la voix reprend la parole.

- Bonjour ! Je suis ravie de vous revoir ! Comment ... Nouveau rapide coup d’œil sur la fouine. Décidément chaque fois qu'elle voyait ce Duc, il se montrait de plus en plus étrange. Imperceptiblement le palpitant de la Roussotte s'accélère. C'est que Poumona aussi était étrange parfois. Inquiétude viscérale qui s’immisce insidieusement dans tout son être alors qu'elle reprend la Parole. - Comment allez-vous ?

Une petite pause avant de se scruter des pied à la tête et de reprendre de la même voix douce et posée.

- Veuillez pardonner cette mise qui ne sied pas à une entrevue avec le Duc que vous êtes, c'est que je pensais avoir le temps de me changer avant de vous rencontrer une nouvelle fois.

Et les sinoples observent, guettent, épient. C'est qu'en présence de la copie conforme de la Borgne, l'Etincelle préfère rester sur ses gardes. Heureusement Nizam n'est pas loin...

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Nizam.

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    L'homme d'armes emboîta le pas à la droite de la frêle ambassadrice, toutefois devant le régnant il ne dit mot et se mit en retrait en s'inclinant faiblement lorsque l’Étincelle exécuta sa révérence. Voilà un défaut dans son service à la nobliote, le protocole ! Il ignorait - s'en tamponnait grave, marginal qu'il fut - les détails de l'étiquette, mais savait adapter au besoin sa manière d'être à son interlocuteur, ainsi n'en déplaise au Duc, il n'ira pas tailler bavette avec lui. Bien qu'élevé dans la commérante gueusaille, le blond était rarement enclin au verbiage exaltant avec son prochain, cette particularité variait selon sa sobriété et si "prochain" portait des jupons, ou non, bien sûr. Or, et sauf révélation, le noble assis ne faisait pas dans la dentelle féminine, mais davantage dans... La fouine ? Le scepticisme des azurs eut du mal à être dissimulé face à l'animal, Nizam rangea simplement l'individu dans le groupe des nantis dont la fortune permettait l'excentricité.
    Ne sachant pas encore s'il y avait un danger particulier pour sa patronne, il se contenta d'évaluer le bureau du regard et anticipa une discussion courtoise, mêlant frontières et neige, diplomatie cauteleuse et froid ambiant. Il conserva par habitude une pointe de méfiance, loin d'imaginer les craintes s'insinuant chez la Rousse.
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