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Les bonnes idées comme ça, il faut les partager!

[RP] Sous l'Océééan

Alix_ann
L'Hiver, c'était bien la saison des marmots. Et Alix ne se soustrait pas à la règle qui voulait que les enfants soient complètement ébahit et prit d'une poussée d'adrénaline le matin en surélevant -non sans peine- les paupières, cherchant déjà l'ouverture de la fenêtre sur un extérieur tout blanc. Ses orteils sont gelés, mais elle n'en à que faire, ce n'est qu'une sombre broutille sur le moment. Elle n'a presque pas dormit de la nuit, tellement elle était euphorique à l'idée de tout les flocons qui venaient petit à petit s'aplatir contre le sol du jardin de Château-Gontier et pour matérialiser un tapis neigeux idéals pour les après-midi à ne rien faire. Après il faut une bonne dose de courage, s'extraire du lit, faire une nouvelle fois fît de ce malencontreux froid de la température. On avait bien essayé de protéger les cheminées comme on a pu... Et puis aller constater par soit même en collant son nez contre la fenêtre à quoi ça ressemblait, en dehors, en restant bien au chaud. Là encore, la fenêtre souffre sûrement de cette exposition par moins huit-milles.
Bref, c'était des geste qui la mettait de bonne humeur ce petit bon hors des lourdes couvertures de laine grisâtre pour l'extérieur. Et encore, c'était pas le plus. De filer chercher de quoi se couvrir rapidement. Cette ambiance poudreuse qui venait les prendre au dépourvu tout les ans, ça la mettait dans tous ses états. Une atmosphère apaisante, presque silencieuse.

Elle laisse Alix, sa comparse de chambre et homonyme dormir dans la couchette. La Fadette choppe JB précieusement. Elle enjambe le couple de mâtins en tachant de ne pas les réveiller du mieux possible, et de ne pas par inadvertance croisé la bave qu'ils émettaient. S'extirper de la chambre devenait un véritable parcours d’obstacle. Furtivité, discrétion, tout était mis en oeuvre alors. Votre niveau d'acrobatie à augmenté, retourner au lit pour passer au niveau supérieur... ou plutôt le vif du sujet : Délicatement elle tourne la poignée de la porte, elle se faufile dans les couloirs du château qui émergeait, petit à petit. Rien de tel pour démarrer la journée qu'une escapade dans les cuisines pour se mettre les idées au clair en prenant des madeleines au citron.
Juste pour améliorer la satiété par ces temps de guerre, juste sans que personne la voit.
Seulement érafler le sol, voilà, comme les fées!

Un réveil normal, en somme, à cette période. Il vient ensuite le temps de revêtir le deuil et des habits de saison. Ce serait dommage qu'elle tombe malade et qu'elle prenne le même chemin qu'Alesius et Maman. Le blanc lui allait bien, et puis il avait le réel avantage de l'assortir à la saison. On bâcla un peu la coiffure, c'est que les cheveux de mademoiselle avaient tendance à se rassembler en petits groupes soudés.
Toute la matinée fut occupée à lire le livre des vertus, ou encore à dorloter la ménagerie dont elle s'était elle même entouré dans le digne exemple que lui donnait Yolanda. Jean-Baptiste le lapin, Ar'charz le chat, Titania et Obéron les mâtins. Elle rencontrait aussi les filles, au détour des couloir ou des leçons. C'était Alix qu'elle actionnait sûrement le plus, sûrement par son aptitude de korrigan, mais p't'être aussi le clivage total avec ses us et coutumes personnels. Dans un univers où elles doivent devenir des Dames... Parce que c'était pour ça qu'elles étaient toutes ici, c'était pour devenir des Dames. La Baccard était drôle, elle faisait pleins de trucs, genre grimper partout, ou parler de combats, la ravitailler en nourriture en pleine nuit. Elle la poussait en dehors de son habituelle docilité et sa célèbre soumission aux règles. Alix se souvient avec nostalgie du temps pas si lointain où elles avaient eut à combattre un monstre en taverne, un véritable colosse. Alienor & Alix & Alix. Les trois gamines coatchées par Anaon qui essayaient de terrasser le colosse... Et à quel prix! Son premier baiser! La Fadette se souvient sur le chemin vers le jardin, en dévalant les escaliers.

-« Obéron ! Non ! » D'un geste de la main elle empêche le chien d'aller détruire toutes les plantations de fleur. Elle ne connaissait pas le nom de celles qui parsemait le domaine du château, à part les myosotis les fleurs était très loin de l'émerveiller. C'est Titania, qui fut plus dur à contenir, mais les chiens n'étaient pas encore bien gros et sous l'emprise de la buze ils se laissaient aussi bien fait que des chatons. C'est pourtant de puissants chiens de guerre à l'état foetal qu'elle détenait!
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« Nous étions mardi – c’était le seul fait réel. »
- Brett Easton Ellis
Elendra
Accoudée à une fenêtre, je ne sais trop où, je regarde dehors toute cette jolie neige blanche, me demandant « Mais quand est-ce que je vais finir par arrêter de me perdre ici!? » Ça devient lassant à la fin! C'est certain, je me perd pas pendant des heures et j'ai arrêté de cacher de la nourriture dans ma robe au cas où je me perdrais en plein milieu d'une fringale, mais tout de même! Devoir s'arrêter pour réfléchir à chaque fois que je veux aller quelque part ça commence à devenir lassant et en plus ça m'aide pas à oublier que je suis loin, loin, loin, loin de chez moi.

Et là, l'ennuie, en cette saison blanche, je le ressens! Croyez-moi! Je me souviens même plus quand je suis partie de chez moi, ni même ça fait combien de temps. Si c'est pas effrayant ça! Même que je commence à m'imaginer des choses! Si, si, je vous jure! Juste là, en ce moment, je vois très clairement Prunille, ma blonde de soeur, qui court là en bas dans la neige avec deux chiens.

Ce qu'elle en faisait des bêtises Prunille! Je me suis d'ailleurs toujours demandé où les trouvait! Moi j'ai jamais d'idées terribles comme les siennes. C'est vrai la bêtise, ça me connait pas. Je suis sage comme une peinture. Mais qu'est-ce que je donnerais en ce moment pour que Prunille soit vraiment là avec une idée idiote… Ça nous faisait bien rigoler!

Et là, aussi soudainement qu'un cheval vous précipite en bas de sa selle une idée me vient à l'esprit! Une mauvaise idée! Ou plutôt… Une expérience, qui si elle tourne bien sera, innoubli-able. Mais pour ça… J'ai besoin d'une petite complice… Et elle se tient là, sous mes yeux.

Pas le temps de me demander où je vais ni par où passer! Je dois récupérer des vêtements un peu plus chauds et rejoindre Alix. C'est ça son nom! Je m'en souviens maintenant! Et Alix, prépares-toi, parce que ce sera la bêt… l'expérience de ta vie! (Bon, allons, de ta journée.)

[Le jour où j'aurais mieux fait de de pas avoir d'idées.]

Aliiiiix??? que je crie en mettant enfin le nez dehors.

C'est Elendraaa! Je sais pas si tu te souviens de moiii! J'ai une idée à te proposeeer!

Si ça te dis…

Et maintenant que j'ai jeté l'appât, reste plus qu'à attendre. Et en attendant je teste la qualité de cette neige blanche. Beaucoup de potentiel je vous dis.
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Alix_ann
Elle l'avait pas vraiment vu venir celle-ci, celle-la même qui déboula dans son champ auditif et viola ses oreilles avant de s'imposer à elle. A ce moment, Alix ne comprit pas forcement ce qui arriva. Elle était entrain de jouer en toute passivité, comme d'habitude, à sa manière d'essayer de déranger le moins possible, même ses petits sauts dans la neige étaient plus ou moins contenu et semblaient presque contraints. On en douterait presque qu'elle s'amuse ! Enfin ne nous éternisons pas trop sur le sujet... Elle préférait simplement prendre un air béat en essayant de comprendre le phénomène blanc, de se perdre dans les méandres de son esprit constipé et rebondir d'un sujet misérable de réflexion à l'autre. Y'a des périodes comme ça vous savez... Alors comprenez que la soudaine célérité qui vient lui gifler de plein fouet sa soudaine admiration pour le phénomène qui se produisait sous ses yeux la surprit.

-« Haa... »

Fit-elle semi-ébahit mais davantage hébétée. Là, tout de suite maintenant? Vous êtes certain? Parce que j'ai tout de même autre chose à faire. Aller essayer de creuser un tas dans la neige pour étudier le déplacement latéral de cette épaisseur de blanc ou bien essayer de concevoir un abris pour Jean-Baptise. Tout à coup c'est tout un champ de possibilité qui s'offre à elle.
Elle scrute avec un peu d'amertume le minuscule amas de neige savamment décortiqué jusqu'alors.
Puis vient un puritain mensonge :

-« Si bien sur que je me souviens de toi ! »

Et le Doué sait combien Alix ment bien ! Comment une gamine avec un air de fée pourrait bien s'abaisser à falsifier la vérité.

Alix ne s'était jamais vraiment sentie à l'abris au milieu de cet univers d'enfantes. Il y avait toujours de nouveaux arrivages subit et même si elle en était venu à se lier plus ou moins d'amitié avec certaines de ces filles elle n'était toujours pas parvenu à toutes les distinguer. Il fallait dire qu'en plus Elendra, elle était peut-être bien un peu petite, mais elle était quand même plus grande qu'elle. A réfléchir elle opte pour une bonne dizaine d'années.

Donc, elle se re-concentra sur son interlocutrice après un bref aperçu de la tête jusqu'aux pieds, sans vraiment songer à être réellement discrète à cet instant. Il faut toujours se méfier des gens qu'on connaît pas trop, et surtout lorsqu'ils étaient plus grand que soit. Elle avait toujours une petite appréhension, dans ces cas là. Ô trois fois rien !
Pourtant au moment ou de ses lèvres franchisse la proposition elle est prise d'un soudain regain de confiance et d'un intérêt non dissimulé. Elle frétillerait presque sur place, la pucelle, lorsqu'il s'agirait qu'on la traîne pour faire un truc quelconque, surtout quand c'était confié sur un ton qui paraissait sérieux et qui grandissait toute l'ampleur de la phrase. Un peu naïve sur les bords, la petite buze. Les idées, c'était pas son truc elle à Alix. Elle a les yeux qui pétillent quand elle croise le regard d'Elendra avant que celle-ci se jete dans l'observation minutieuse de la neige.
Fallait dire que c'était p't'être un truc bien. On était jamais sur.

-« Vraiment ? »

Elle entrouvre la bouche, les yeux papillonnant toute perdue dans tant de suspense.
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« Nous étions mardi – c’était le seul fait réel. »
- Brett Easton Ellis
Elendra
L'important quand on a une idée comme la mienne, c'est de pas trop y repenser une fois qu'on a décidé de tenter de l'appliquer. Parce que si on y pense trop, on se rend vite compte qu'on court tout droit vers la fessée et on serait tentée de ne pas vivre l'expérience à fond! Et puis bon être sage, il faut avouer que c'est ennuyeux des petits bouts.

Et surtout… Je suis nouvelle ici et puis j'ai bien envie de connaître un peu les filles qui sont ici! Si je suis pour vivre avec elles un moment quand même. Et celle-là elle peut juste être gentille, elle ressemble à ma soeur, alors.

Une petite boule de neige en main, j'attend patiemment, me demandant soudainement si j'ai mal mémorisée ma courte liste de noms… Peut-être que c'est pas elle Alix… Me voila donc à rouler les yeux me répétant les noms qui y figurent.

-« Haa... »

Anne…? Nan, ça c'est celle qui est enceinte… Je suis certaine. C'est assez particulier comme signe distinctif ça! Je vais jamais l'oublier son nom à elle c'est certain.

Hm… Qui d'autres est-ce que ça pourrait bien être, que je me demande, commençant à être un peu nerveuse jusqu'à ce que j'entende un : « Si bien sur que je me souviens de toi ! »

Fiouf! Elle se souvient de moi! Et son nom c'est Alix. Deux en deux. Suffit que de lui exposer mon idée et de voir si elle accepte…

Or, je garde le silence et la regarde pendant que la neige fond tranquillement dans ma main.

Il me reste juste à lui expliquer mon idée.

À tout moment maintenant… Quand elle va avoir fini de me regarder de la tête au pied… J'avais oublié à quel point les nobles c'est intimidants… Elle doit avoir quoi… Sept ans, et sûrement parler mieux que moi, savoir plus de mots que moi, s'habiller mieux que moi, avoir trois coffres de robes et de bijoux et au moins deux chevaux à l'écurie… Et moi?

J'ai quelque chose à te proposer si tu veux… Comme je t'ai dis.

C'est un bon début, lâche pas Elendra.

Tu vois, j'aime bien la neige moi et je sais pas si toi et Yolanda vous aimez ça aussi… Mais je pensais que tu sais, ce serait chouette qu'il neige à l'intérieur aussi tu vois?

Et j'avais pensé que on pourrait demander à Yolanda si on peut enlever le toit…

Juste ça…

Mais je me suis dit que s'il pleut ce serait pas pratique tu vois et on peut pas enlever le toit et espérer que juste la neige entre… Et puis aussi tu sais c'est festif la neige et je me suis dis que ça ferait une belle surprise à Yolanda si on décorait Château-Gontier.

Et tu sais, on pourrait mettre de la neige un peu partout et recréer le dehors, mais en dedans! On pourrait même faire un bonhomme de neige! Et on pourrait aller au marché acheter un bonnet de Noël pour pas qu'elle attrape froid!

Tu crois pas que ça lui plairait?! Tu la connais mieux que moi, je suis pas ici depuis très très longtemps… Et puis je parie que personne a jamais pensé à faire ça avant tu sais! Ça la rendrait vraiment très très unique! Tu penses pas?

La Duchesse de Château-Neigier! que je dis en mimant avec mes mains un grand titre de l'AAP, (parce que moi je regarde les images tous-les-jours!)

Plus je parlais, plus je prenais confiance en mon idée. Et avouez… C'est pas génial comme idée tout ça?! Château-Neigier! Allez! Elle sera la seule Duchesse de tous les Royaumes à avoir une pareille décoration d'intérieur! En tout cas, moi, si mes enfants faisaient ça dans ma maison, je serais vraiment contente, parce que la neige c'est tellement beau et dehors ça reste jamais longtemps! Mais qui a essayé de la garder en dedans pour pas qu'elle fonde hein?!

Personne c'est certain!

Bon, c'est sure, je suis pas stupide, je vais pas allumer un feu à côté! Je sais que la neige ça fond à la chaleur! Mais moi quand je me promène dans le Château, des fois j'ai froid, alors je me dis que c'est pareille pour la neige aussi. Pas vrai?
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Alienor_de_sabran
Que fait une Provençale pendant l'hiver ?

Elle se gèle les miches, encore plus qu'une Bretonne ou une Lorraine. Peu habituée à subir de tels frimas sous les auspices cléments de Fréjus ou de Grimaud, la Sabran, qui évidemment était assez peu équipée en fourrures et autres vestures d'hiver, préférait sagement rester au chaud, assise au coin de la cheminée, à gribouiller un lettre à Pôpa.

Lettre dont le contenu devait approximativement avoir cette teneur :

Citation:
Papa Mateù,

Issi il fais froit. Je n'ème pas l'ivère, est la nèje s'est jolie mais s'est froit est sa mouille. Yollanda et malade. J'ai se père pas qu'elle meur parsse que je m'amuse bien avec mais copines Alix et Alix, ont fée la guère au crapot dans la taverne.
S'et quant que je revient en Provance ?

Des bisou

Aliénor


Tes yeux saignent ? C'est pas de chance.

Et alors qu'elle termine sa missive, des cris retentissent au dehors. Des cris de petite fille, elle n'arrive pourtant pas à distinguer laquelle des occupantes de Château-Gontier possède si mélodieuse voix. Qu'à cela ne tienne. Le minois se renfrogne, et le petit nez en trompette de la mini-vicomtesse se fronce.
En deux temps, trois mouvements, elle est debout, et tire une chaise jusqu'à la fenêtre. Grimpe dessus, ouvre grand la croisée, et, telle une poissonnière sur le Vieux Port de Marseille, se met à beugler :

- MOINS FORT MES DONZELLES ! Y'A DES GENS QUI CRAVAILLENT ICI !

Et la douce enfant de diriger son museau courroucé vers Alix et Elendra, bien évidemment responsables de tout ce vacarme.
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On m'appelle le chovalier blanc ! Je vais et je vole au secours d'innoceeeeents !
Alix_ann
Elle écoute attentivement, forcement. Qu'est-ce qu'elle peut faire d'autre? Relever la tête faire le ciel et changer ses pieds de trajectoire pour prendre la dérivée en partant dans son demi tour à l'autre bout du chemin? Non forcement, c'était impossible, c'était vraiment pas son genre à la pisseuse. Elle a les yeux toujours coincés sur le mode béatitude, toute cette sagesse qui d'un coup se dévoile à elle. L'aînée qui accepte de lui divulguer son idée la plus perspicace du moment, pour le meilleur et pour le pire il semblait.

Expenser la neige jusqu'à l'intérieur du château, c'était une solution en or pour assortir le domaine à l’extérieur blanc, pour accessoiriser la décoration. Elles pourraient même faire des iglo pour Perséphone et Hadès ! Pour lui faire encore plus plaisir. Tout le monde serait content, même, si elles réussissaient leur coup. C'était sûr que personne avait eut l'idée pour parfaire les installations déjà présente en cette période.
Bien sur que la neige ça fondait, mais Elendra avait l'air tellement sur de ce qu'elle avançait qu'elle ne voyait pas pourquoi ça faillirait.
De temps en temps, elle hoche la tête, pour bien signifier sa parfaite compréhension de la démarche à suivre. Simplement subtilisé la neige de sa position et la transporter dans le hall de château-gontier. Des allers retour, beaucoup d'aller retour. Vraiment beaucoup.

-« Moi je trouve que c'est une super idée ! »

Elle réfléchit. Sûrement pas assez..
Il va falloir mettre tous ses efforts en place, pour exécuter la surprise à merveille. Il leur faudra être discrètes, furtives, pas du tout repérables. Heureusement que Yolanda était clouée au lit avec son nez qui coulait irrité et coulant, sa surdité et ses petits yeux rougies. Heureusement qu'avec un peu de chance son mal de dos l'empêcherait de venir vérifier! Elles auraient aussi à exécuter tout ça avec une extrême célérité.
Mais surtout fallait que personne entende parler de cette trouvaille propre à l'esprit résolument génial de Elendra.

Et là, d'un coup, un cri transcendant fendant l'air, un de ce qui aurait potentiellement pu exploser le mur du son.

-« MOINS FORT MES DONZELLES ! Y'A DES GENS QUI CRAVAILLENT ICI ! »

Son ouïe gauche décide promptement de faire grève.
Bzzz. Bzzz.
Elle se tapote le côté de la tête en la penchant d'une drôle de manière.

Lentement elle lève les yeux, un peu agacée, lorsque le doux minois de la très discrète elle aussi, délicate et calme, toute relativité et objectivité mise de côté forcement, Alienor de Sabran. Une désormais vieille camarade de guerre d'Alix.

-« Grouilles-toi de descendre on va au marché ! »

Ce qui était quand même mieux que de faire semblant travailler, en soi.
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« Nous étions mardi – c’était le seul fait réel. »
- Brett Easton Ellis
Alienor_de_sabran
Aller au marché ? Mmmmh, la proposition était intéressante. Elle aimait bien aller au marché, ne serait-ce que pour dépenser les sous qu'elle arrivait à extorquer aux gens en taverne, et plus particulièrement, de manière générale, à Judas von Frayner. Elle avait d'ailleurs une belle pièce d'or qu'il lui serait agréable de dépenser en bonbons et pâtisseries, ou, si elle trouvait un commerçant/tavernier assez véreux, en pintes de cervoise. Histoire de faire honneur à la réputation de son cher père.

- J'arriiiiiiiiiiive !

C'était donc décidé, elle irait au marché ! Enfin elle ne pouvait pas y aller comme cela, simplement vêtue de sa robe, il fallut donc qu'elle aille se vêtir de ses atours de reine des neiges. Les gants, en cuir d'agneau et doublés de laine pour ne pas avoir froid aux mimines, puis un manteau et une toque assortis, blancs à fourrure blanche. On a dit reine des neiges, heingh. Et enfin, de bonnes grosses bottes fourrées, histoire qu'elle puisse gambader gaiement dans la poudreuse telle un sautillant bouquetin en liberté.

Et hop, la voilà dévalant les escaliers de Château-Gontier, prête à se ruer dans le jardin. Pour autant, elle ne le fit pas de suite. Non, il y avait quelque chose à faire auparavant, qui consistait en un détour par la cuisine, histoire de chiper une provision de madeleines au citron. Faudrait pas crever la dalle en route ! Et ce ne fut qu'une fois son méfait accompli, et les poches bourrées à craquer de ces délicieuses pâtisseries, que la naine rejoignit ses deux comparses.

- Coucou c'est moi ! On y va, dites ? J'ai pris des madeleines à la cuisine pour pas qu'on a faim sur la route toussa, parce que quand même le froid ça donne faim enfin ça me donne faim à moi en tout cas et dites vous croyez qu'y y'aura du vin chaud au marché parce que cômmême c'est bien bon le vin chaud !

Oui, pour une fois la braillarde avait réduit le volume sonore de ses éructations, et se trouvait déjà à fouiller dans sa poche histoire de se mettre une madeleine sous la dent.
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On m'appelle le chovalier blanc ! Je vais et je vole au secours d'innoceeeeents !
Elendra
Tic.

Tic.

Tic.

Tic.

Et encore tic, ou ne serait-ce un toc...? En tout cas, chose certaine, le temps passé à attendre la réponse de votre interlocutrice après la proposition de votre idée tout à fait géniale mais quelque peu douteuse si on y pense trop longtemps est absolument in-ter-mi-na-ble! Parce qu'avouez que de ne pas savoir si vous aurez droit à un « Non, mais t'es bête ou quoi? » ou un « Haaan t'es trop brillante toi! » c'est tout de même stressant!

Fort heureusement pour moi! (Et en même temps c'est pas étonnant, Z'avez entendu l'idée vous aussi!) Alix a dit, et je cite : « Moi je trouve que c'est une super idée! » Alors ouf! Et Youpi! On va faire une surprise à la Duchesse! Et pas qu'à elle! À tous les habitants de CG aussi! Aujourd'hui sera un jour magique et même historique! Je le prédis!

Bon! Par où commencer maintenant? Le bonhomme de neige? Le chapeau de Noël? La neige? Vérifier que personne ne nous espi...

Quelqu'un nous espionne! Et elle le fait pas dans la discrétion! C'est que cette fille elle crie fort! Et il faut bien le dire, elle me fait un peu peur! A-t-on jamais vu une si petite fille crier si fort?!

Mais moi, docile et effrayée, je hoche la tête et me tourne vers ma comparse prête à discuter de la marche à suivre en chuchotant pour ne pas déranger, lorsque j'entends un : «Grouilles-toi de descendre on va au marché ! »

J'avale difficilement et la regarde, deux constats à l'esprit :

1) Chouette! On va au marcher! Ce sera donc le bonnet de Noël pour commencer!
2) Re-Chouette, Elle vient! Personne osera voler nos écus! Hm...

S'en suit ensuite une attente interminable jusqu'à son arrivée alors que nous ben, on gèle dehors quoi! Enfin... Je sais pas pour Alix, mais moi je gèle. Et pour passer le temps quoi de mieux que de dresser la liste des emplettes!

Alors... On va avoir besoin d'un bonnet de noël c'est sûr. Une carotte, des petits cailloux c'est certain, mais ça je parie qu'on peut en trouver sur la route, tu crois pas? Sinon... Une pelle ce serait bien pratique à mon avis, plus rapide surtout, mais je me demande si ce sera pas trop lourd et trop cher...

Et pendant que je parle mon cerveau réfléchit tout seul et sors la première idée qui passe par là.

Peut-être que si on faisait des boules comme pour le bonhomme, mais qu'on les roule en dedans et qu'après on les écrase... ce serait plus simple pour rentrer tout à l'intérieur... Mais on aura un moins beau résultat, ça aura pas l'air de de la neige tombée du ciel à mon avis...

Petite pause pour réfléchir au comment de la chose.

Après... Je sais pas, c'est la première fois que je fais ça, du coup...

Ça va prendre aussi un col au bonhomme à mon avis! Et puis des branches pour ses bras. Que j'ajoute en ne sautant pas duuu tout du coq à l'âne!

Décidément, cette entreprise était beaucoup plus importante que ce que j'aurais pu le croire en ayant mon idée! Pourvu qu'on puisse terminer avant le coucher du soleil! Mais pour ça, il faudrait bien commencer par partir!

Et d'ailleurs, voilà qui arrive la toute petite dont j'ignore le nom, ou alors dont je ne me rappelle plus le nom, car je l'ai vu une fois ou deux j'en suis certaine! Heureusement, la petite ne cri pas du tout et a même amener des madeleines! En ai-je déjà mangé? Pas dans mon souvenir! Mais il est jamais trop tard pour y goutter.

On t'attendait justement pour partir! Moi c'est Elendra en passant et je trouve que c'est une excellente idée les madeleines!

Amadouer la furie : Fait!
Froncer les sourcils à la mention du vin chaud par une si petite : Fait!

Et en prime :

Quoi? Tes parents te laissent boire du vin?!

Si la vie est pas injuste me direz-vous! Et bien vous avez totalement raison! Pff et moi j'ai même pas le droit de boire de la mirabelle. Quelle injustice! Je suis presqu'une Dame enfin! Une Dame quoi! Et c'est la phrase que je ressasse sans cesse pendant toute notre petite balade jusqu'au marché.

[Post-Emplettes]

Des roches pleins les poches, un bonnet sur la tête, (parce que c'est carrément pas juste si le bonhomme de neige en a un et pas moi!) me voici de retour au château avec mes deux acolytes.

Non mais attendez! Vous imaginez pas la scène? Nous trois en ligne. Mon pompom qui rebondit à chaque pas, parce que c'est ça la classe de nos jours, les bras chargés d'éléments de surprise pour Yolanda. Si c'est pas le plus bel après-midi d'hiver de tous les temps, je me demande ce que c'est!

Et puis bon! En bonne chef d'équipe, parce que oui je me suis auto-proclamée cheffe, mais personne le sait encore donc, chuuut!. Ben quoi? C'est juste logique! C'est mon idée et c'est moi la plus vieille! Ça s'impose d'emblée!

Alors! À mon avis! On devrait commencer par entrer la neige sur le sol pour pas que notre bonhomme fonde quand on va le déposer dessus. Vous en dites quoi?

Et puis aussi! À mon avis! Il faut entrer à l'intérieur et installer un périmètre de sécurité! Parce que si on se fait coincé avant que la surprise soit finie... On est cuite! C'est la fessée assurée! Pire... Peut-être même qu'on va nous donner... en pâture à Gaston!

Je rigole mentalement! Ce que c'est génial d'être la plus grande!

Du coup... On devrait prendre un peu de neige, entrer en silence et faire le tour des couloirs et si y a quelqu'un ben... on se met à tousser pour l'éloigner! Pour sûr il aura trop peur d'attraper le machin de la Duchesse et s'approchera pas de nous! Même que! Peut-être qu'on devrait tousser de temps en temps pendant qu'on prépare la surprise! Ça garderait les gens loin, vous pensez pas?

Ici, il faut s'arrêter un moment et prendre le temps de se demander si je ne vais pas trop loin, si je ne suis pas folle, si je n'exagère pas un peu ou si toutes ces réponses. Et pendant ce temps moi, j'attend que mes deux comparses prenne les rennes de l'opération vérification du périmètre, parce que c'est bien connu, c'est pas le cheffe qui ouvre le chemin. Non?
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Alix.Ann, incarné par Elendra
Alix aussi avait son pompom à elle. Dépenser ses sous c'était dans son patrimoine. Alors quand son regard à croise l'étoffe d'un rouge qui faisait pétiller ses vierges yeux et agressait de plein fouet n'importe qui dans un rayon d'environ un kilomètre. Sans déconner, ou presque. La Fadette le ré-ajuste. La voilà à marcher aux côtés de ses deux acolytes, elle se prend vraiment au jeu. Son matien est aussi digne que possible, sa posture est soutenue avec rigueur. La voilà prête pour affronter le froid quelques heures de plus pour la dure labeur qui les attendait. Impossible mais tout en véracité elles allaient s'atteler à un nouveau défi qui frisait la dangerosité.

Elendra prit soin de leur indiquer les bases de leur plan qu'elle avait sûrement établit avec sagesse et en toutes connaissances de cause. C'était une fois totalement aveugle qu'elle plaçait en elle désormais. Elle avait réussi à l'embarquer dans un tout nouveau défi : rafraîchir un peu la déco de Château Gontier. Quand on vous disait que la gamine était sage c'est qu'on omettait la proportion de sa vulnérabilité à toutes influences extérieurs. La Gamine était au taquet à la première occasion qu'elle avait de mettre les pieds, les deux, jusqu'à la taille même, dans le plat.

Elle aurait bien interrompu la démonstration époustouflante de la petite savoyarde, ou quelque chose dans les parages elle ne sait pas vraiment, pour signifier qu'il serait prudent, quand même, d'aller trouver de quoi prendre des forces en cuisine. Son estomac criait famine, déjà. Il avait suffit de la déplacer jusqu'au marché cet endroit qui la dépassait un tant soit peu par son énormité et surtout par la quantité de gens qui y traînaient. C'était toujours pour elle un épreuve de pas s'arrêter de ci de là aussi pour aller contempler les divers étales, n'importe lesquels lui convenait, et de rattraper au pas de course Elendra et Alienor (qu'on repérait au bruit).

Tout ça pour dire qu'elle écoutait. Voilà. Elle pipait mot parce que déjà elle avait oublié les madeleines. Là voilà sur le qui vive.

-« Un périmètre de sécurité? Vraiment? »

Cette histoire, décidément, devenait terriblement trépidante. A tout moment elle pouvait se faire attraper. L'enjeu était énormissime. il s'agissait de faire la surprise de sa vie; celle dont qui serait jamais égalé comme surprise dans toute la vie de Yolanda. Comme Alix était sa favorite, elle se sentait presque obligée de se surpasser pour essayer de lui faire plaisir. Admettons...

Ses yeux s'écarquilles, ses oreilles sont toujours autant à l’affût. Surtout qu'à tout moment quelqu'un pourrait débarquer pour foutre en l'air tout le plan. Elle hoche la tête lentement, elle signifie par là forcement, qu'elle a bien tout compris. Il va falloir prendre un peu de neige, elle commence à s'y atteler. Elle en a plein, à ses pieds. Elle les prend par poignée et les dépose sur le pan de sa robe qu'elle retient de l'autre main. C'était un support tout à fait adapté pour retenir la neige, pour le moment.

La voilà qui à grand pas, en observant bien la neige qui en petite quantité retourne se viander par terre.

-« Mais... »

De retenir sa phrase, créant comme un effet qui la plongeait semblablement (et seulement) dans une profonde réflexion (le début, sûrement, d'un réflexe de blonde.
Elle lance un coup d'oeil appuyé à ses deux comparses, emprise d'une terrible interrogation.

-« C'est qui, Gaston? »

Là, après, ça devient desuite plus périlleux. Rien de trop pour les trois gamines qui avaient l'air d'avoir fait ça toute leurs vie, c'était sans compter l'expérience de Alienor et Elendre pour faire des conneries, c'est pas niable. Elle compta beaucoup sur elle, et fût tantôt envoyé en éclaireur pour repousser la femme de chambre qui s'entêtait à passer par là pour rejoindre l'autre partie du château. A plusieurs reprises elle a du user de son temps et de son amabilité pour lui expliquer qu'elle se trompait de chemin. Mais ce fût bien utile de prétexter aller éloigner de nouveau la bonne dame pour se faufiler ni vu ni connu, pas du tout remarquable quand elle prend garde aux allers et venus du personnel catrogontérien et qu'elle analyse la situation, qu'elle profite de sa petite taille pour atteindre les madeleines au citron comme si de rien n'était. Ne dérangeant rien sur son passage.

La voilà de retour, elle distribue les madeleine et elle reprend sa besogne. Beaucoup de neige avait déjà abdiquée mais leur entreprise se portait bien. Elendra dirigeait les opérations avec beaucoup de bon sens et elles ne passèrent que quelques temps, heures, dans ces eaux là.
Alix pu même apporter une petite touche final en balançant des boules de neige contre le mur. Le plus dur, au final, fût sûrement le transport du bonhomme pièce par pièce ou encore sa réalisation. Parce qu'on ne s'improvisait pas artiste comme ça et qu'il y eut beaucoup de délibération sur comment placer le nez, si il fait l'incliner un peu vers le haut ou pas, ou si c'est judicieux de lui rajouter quelque chose en guise d'oreilles, mais qu'au final c'est mieux si il a pas d'oreilles, pour pas qu'il est froid.

La Fadette se frotte les mains. Il suffit de consolider un peu la neige et d'aller chercher Yolanda dans les plus brefs délais.
Elendra
Décidément, c'est pas parce que je suis grande que les petites peuvent rien m'apprendre! C'est vrai, moi qui essayait d'empiler le plus possible de neige dans ma main, puis entre moi-même et mon bras, comme on prend un bébé, mais avec de la neige vous savez. Sauf que la p'tite là! Alix, elle, elle a la technique! Se servir de ses jupes comme panier, c'est tout simplement brillant! Et en plus ça écrase pas toute la neige et ça fera un effet encore plus naturel une fois à l'intérieur! Décidément, on fait toute une équipe sur ce projet, je vous le dis!

Et en guise de décoration et pour faire plus réel elle lance même des boules de neige! Si ça c'est pas brillant! Je me permet même d'en lancer une parce que ça a l'air drôlement amusant et je suis pas du tout déçue! Ma mère me laisserait jamais faire ça à la maison, ça c'est certain! (Et cette réflexion aurait dû me mener sur une piste de réflexion quant à ma « brillante » idée, mais pas le temps d'y penser, on va faire le bonhomme de neigeeeee!!)

Ici encore, me voilà attendrie devant la petite alors que je soutenais qu'il fallait absolument mettre des oreilles au bonhomme pour qu'il puisse entendre la réaction de Yolanda, voilà qu'Alix propose de ne pas lui en mettre pour pas qu'il ait froid.

Hoooooooon! Je lui aurais bien pincé les joues à cette petite! Et suite à cette si valable raison, je n'ai eu d'autre choix que de lui concéder la victoire! Pas d'oreilles pour M. Bonhomme de Neige.

Je tape dans mes mains en regardant le résultat. Une partie du couloir couverte de neige, un bonhomme de neige pour vous accueillir quand vous entrez à l'intérieur, des boules de neige écrasées pour vous mettre dans l'ambiance. La totale quoi!

Haaan! Mais c'est magnifique! J'ai vraiment trop hâte de montrer ça à Yolanda! Elle va adorer, j'en suis absolument certaine! Peut-être même que ça va la guérir de sa vilaine toux!

Je souris et je sautille sur place! C'est l'heure! Le moment tant attendu! La raison même de tout ce dur travail! Le dévoilement!

Mais avant de dévoiler! Je remonte mon écharpe sur mon nez et incite les filles à en faire de même.

Je crois qu'il faudrait quand même se cacher le nez et la bouche pour pas que Yolanda nous donne ce qu'elle a, parce quand même, si elle en meurt, moi j'ai pas trop envie de mourir...

Et à ces paroles je souris. J'avais vraiment choisis le bon moment pour cette surprise! Si jamais elle mourrait, ce serait avec le merveilleux souvenir de cette journée magique! Pas que je souhaite qu'elle meurt, au contraire! Je veux qu'elle puisse profiter le plus longtemps possible de son beau décor! Et franchement si elle meurt, j'abandonne pour mon éducation hein, je serai une noble mal éduquée et puis c'est tout!

Et bien? Vous êtes prêtes? que je demande en brandissant le bonnet de Noël acheté au marché pour Yolanda, parce qu'on a tout simplement pas pu résister! Et puis, ça va la protéger du froid qui règne dans CG, surtout avec sa maladie.

Hi hi hi... J'ai tellement hâte de voir sa réaction! Vous croyez qu'elle va toutes nous serrer dans ses bras? Ou sinon nous donner un bisou sur la joue? Ou peut-être qu'elle va demander à ce qu'on nous prépare un tisane! Ou du vin chaud! que j'ajoute en souriant à la plus petite des petites.

Une fois devant la porte de la chambre de la Duchesse, je fais signe aux autres de garder le silence et je frappe tout bas contre la porte avant de tourner la poignée et de passer la tête dans la sombre chambre.

Yo...lan...da....?

Pas de réponse.

Yo..lan...da? que je redemande un peu plus fort.

Pas de réponse... Je fais gigoter le bout de mon nez. C'est embêtant quand même, ça gâche l'excitation de la surprise là! Et pour une petite toux de rien du tout en plus! Je suis patiente, mais il y a quand même des limites! Ça fais des jours qu'elle se cache ici quand même! Et je suis sûre que c'est même pas si grave qu'on le dit!

Hey! Yolanda! Debouuut! On vous a fait une surprise! Faut vous lever! Ça fait des jours que vous dormez! Faut se bouger un peu!

Et hop, je lui fourre le bonnet sur la tête.

Haan! Mais vous êtes toute trempée! que je remarque, me tournant pour attraper un linge à son chevet pour lui essuyer le front avant de me tourner vers les filles.

Je crois que je vais avoir besoin de votre aide pour réussir à la sortir de là!

J'attrape donc le bras lourd et brûlant de la Duchesse.

Mais que vous êtes chaude Yolanda! Il faudrait penser à réduire le nombre de stères dans votre foyer, vous allez finir rôtie!

Allez Yolanda! Debout que je vous dis! Vous serez pas déçue! Et ça va vous faire du bien de passer du temps dans un endroit un peu plus frais! que j'ajoute en faisant un clin d'oeil à mes deux complices. Frais! C'est le cas de le dire! Hi hi hi!

Les deux filles à mes côtes, je les regarde pour leur exposer la marche à suivre, après avoir complètement découvert la Duchesse qui, très clairement, abuse des couvertures.

Bon! Prenez son bras ici, moi je vais prendre l'autre et à trois on tire très très fort pour qu'elle se lève. Et si ça fonctionne pas on essaiera de mettre ses pieds sur le sol avant de retirer sur ses bras, mais d'après moi si on tire, elle va se lever d'elle-même pour pas qu'on lui arrache les bras.

À trois donc!

Un...

Je remonte mon écharpe sur mon nez pour plus de sûreté.

Deux...

Ah et! Si jamais vous sentez qu'on a trop tiré et qu'elle va tomber, surtout! Lâchez tout et reculez!

TROIIAAAAAH! que j'ajoute sans plus attendre, serrant les dents pour tirer de toutes mes forces. Me voilà donc, les pieds bien devant, les fesses vers l'arrière pour faire un contre poids et sortir cette « malade » de son lit.
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Yolanda_isabel
Pendant qu’en bas, d’abominables gamines saccagent des mois de travail pour remettre le domaine et le château en état avec de la neige froide et mouillée, Yolanda, elle, elle meurt. Si, c’est vrai ! Le corps irradié de douleurs sournoises et insidieuses, la gorge tourmentée par des quintes de toux qui la plie en deux voire en quatre, et la peau détrempée de sueur et parcourue de frissons, Yolanda subit les affres des premières rigueurs hivernales avant tout le monde, fragile petit être que cette grande gigue au gros gabarit. Comme quoi, il n’y a pas que la taille qui compte !

Et alors que comme toute personne malade, elle voudrait mourir ou au moins qu’on la laisse en paix, on vient taper à la porte, du moins discerne-t-elle ce genre de bruits, ainsi que des murmures.

-« ..’ssez moi ..’ver.. »

Mais t’as qu’à croire. Et les voix insistent et à travers le délire de la fièvre, elle sent qu’on lui parle, qu’on la touche, ce n’est pas la douceur maternelle de l’Anaon, ce sont des mains maladroites. Un œil s’ouvre et l’autre aussi pour saisir d’où vient tout ce bruit et pourquoi on le malmène ainsi. Les bras lui font plus mal qu’à l’ordinaire et enfin elle comprend que ce sont ses filles qui sont là, et tentent de la sortir du lit.

-« J’arrive.. J’arrive. »

Lentement les jambes sortent de sous les couvertures, grelottante et titubante, elle se hisse sur ses pieds, appuyée contre la Lorraine. Elle est responsable d’elles, ça inclue donc de combattre la maladie pour savoir ce qui les force ainsi à la tirer du lit.

-« Que se passe-t-il ? »

Enfin, oui !

Y a-t-il une réelle raison à l’empêcher de mourir en paix ?
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Vous êtes beaux, je vous aime. Tous.
Alix.ann
Si elle avait cru que Yolanda allait si mal. Voyez sa tête, en entrant dans sa chambre. Elle en devient toute pantoise, toute pâle. Il lui vient à la tête qu'elle pourrait chopper sa crève, qu'elle pourrait clamser bien vite. Qu'elle n'était sûrement solide, un peu comme maman et Alesius. Cela lui arrache l'horrible pensée que Yolanda aussi, pourrait mourir de son mauvais rhume, ou ce qu'elle pensait n'être qu'un simple et inoffensif mauvais rhume. En aucun cas ça l'effleure, à ce moment, que la blonde souffre un martyr dépassant ce qu'elle avait pu penser, un martyr qui dépassait le simple mal de ventre qui l'avait incombé lorsqu'elle faisait ses eaux un peu plus tôt.

Elle qui était venu avec tant d'entrain jusqu'ici...
Alors, sortir Yolanda d'ici pour lui inssufler un peu de joie dans son malheur devient un prérogative et c'est avec hâte qu'elle va aider Elendra.

-« Quelle... grasse... »

Elle souffle un bon coup, elle fait comme elle peut pour soutenir Yolanda. Cette expérience se rapprochant terriblement de celle qui vous force à (su)porter un ami sur-alcoolisé en perte de ses moyens... la seule différence notable était que Yolanda n'était pas bourrée, et puis qu'elle lui toussotait dans le cou, pile poil sur son épiderme. Alix en avait d'autant plus les chocottes.

-« Tenez bon, on vous a préparez une surprise. »

Qui la défrisera sûrement. Mais elle est loin de l'en informer, et de se douter que ce ne sera peut-être pas dans le bon sens.

Elle porte, elle suit ses pas avec minutie, elle suit son rythme limité.
Mon Dieu, mais qu'est-ce qu'ils sont lourds, ces malades...

-« Nous avons réfléchit à quelque chose qui pourrait vous faire plaisir, et nous avons passer l'après-midi entière à sa confection ! »

Leur chemin était au plus près d'aboutir sur le but donner. Elle se demanda si il était prudent de faire descendre Yolanda dans les escaliers. Elle concerte ses comparses du regard.
Ce ne fût pas franchement facile...
Maintenant, y'a plus qu'à observer le résultat.
Elendra
Ouuuf! Quelle lourdeur cette Duchesse qui s'appuie, sans doute de tout son poids, sur mes pauvres petites épaules frêles de coucou sous-alimenté. Prend ton mal en patience mon Elendra, c'est pour une bonne cause. C'est pour lui rendre le sourire. Ça la guérira même sans doute! Sans, aucun, doute.

Tenez bon ma Dame! On est presque rendu! Encore une marche ou deux. Làà… voilà… Doucement….

En fait, c'était surtout pour m'encourager moi et mes comparses. Nous encourager que la descente ducale tire à sa fin, qu'on y est presque. Que la Duchesse ne s'est pas cassé les os en descendant l'escalier et que nos petits os n'ont pas encore cédé sous tant de pression. On y est presque. Le moment tant attendu, le pourquoi de la chose n'est qu'à quelques pas!

Encore deux, puis un. On poste la Duchesse, la soutenant toujours. Tout à coup que tant de beauté lui ramollisse les genoux déjà bien mous!

Surprise!

Comme Alix l'a dit, on a travaillé tout l'après-midi pour vous offrir Château-Neigier! On est même allés au marché pour habiller le bonhomme de neige, là, que vous voyez!

Un sourire. Si ce n'est pas féérique tout ça! Il aurait juste fallu que la Duchesse soit en forme et qu'elle se tienne sur ses propres épaules plutôt que sur les miennes, mais sinon tout est parfait! Mis à part nos boules lancées sur les murs qui commencent à avoir chaud et à suer partout le long du mur… Mais ce n'est qu'un détail! Pour le reste, on se croirait dehors!
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Alienor_de_sabran
En fait, des fois (mais genre... pas souvent, heingh'), ça a des avantages, d'être la plus naine et la plus jeune. Genre maintenant en fait, parce que ce sont Alix et Elendra qui se sont dévoué pour porter soutenir la quasi-mourante. Du coup, la blonde Ali ouvre la marche (et les portes, quand il y en a), en claironnant de sa douce voix.

- Place pour la douchesse de Château-Gontier qui va découvrir sa sourprise !

Ben oui, fallait pas qu'elle faillisse à sa réputation de cheftaine des gueulardes, Elendra y tenait beaucoup !

Et quand elles furent arrivées à destination, la mini-vicomtesse ne put s'empêcher d'aller patauger dans la neige, admirant les belles traces que ses bottes laissaient derrière elle (ce qui lui donnait l'air d'un chien cherchant à apercevoir sa queue, nevermind), avant de compléter de façon tout à fait pertinente les explications de la d'Acoma.

- Parce que c'est d'la neige ! On l'a prise dewors et on l'a mise dedans pour faire comme si c'était dewors alors que c'est dedans !

Au cas où la Josselinière n'aurait pas compris.

Et puis, prise de pitié toute chevaleresque face aux indigents, elle déclara tout de go :

- Je t'aura bien lancé une boule de neige, mais comme t'es malade je lance pas parce que faut pas que tu aies froid quand tu es malade sinon t'es encore plus malade et puis après tu meurs !

Raisonnement parfaitement logique dans toute son atrocité.
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On m'appelle le chovalier blanc ! Je vais et je vole au secours d'innoceeeeents !
Yolanda_isabel
Laissez-moi mourir. Vraiment.

Ce serait sympa de votre part et moi, ça me ferait vraiment plaisir. Mais non. Yolanda ne le pense même pas, ou si peu ! Elle se contente de son mieux de suivre le Monstre de Château-Gontier dans ses déambulations, supportée en cela par la Fadette et la Mirabelle. Sacrée équipe de choc, vous me direz. En attendant, elle n'en mène pas large, la sueur perle sur le visage cireux, des quintes de toux ont manqué les arrêter dans l'escalier, voire carrément les faire basculer en avant. Mais les voilà rendues pour voir la fameuse surprise. Et dans toute sa bonté légendaire, Yolanda puise pour faire mine d'être extasiée à l'idée d'un gros dessin ou d'une quelconque sculpture sur neige. Voyez qu'elle n'est pas trop loin de la réalité..

De la neige.. Partout. Dans son château. De la neige.. Partout sur le sol et les murs, et comme un monstre venu la narguer, ce bonhomme de neige planté là. Que faire alors ?

Pleurer.

Elles ont voulu lui faire plaisir, cela se lit sur leurs visages, comment leur en vouloir alors ? Elles ont mis du cœur à la tache, bien plus qu'à leurs études du reste, surtout pour la benjamine du trio. Comment les fâcher pour cela ? Que faire ..

Pleurer encore.

La voilà secouée de sanglots irrépressibles qui tente pourtant de se contrôler pour ne pas leur faire de la peine, mais bon sang, c'est Château-Gontier qu'on étouffe sous la neige, qu'on noie sous cette eau glacée.

Pleurer toujours.

Ne les a-t-elle pas assez aimé ? Ne leur a-t-elle pas offert plus de cadeaux que de raison ? Est-elle donc si cruelle avec elles qu'en récompense, elle n'obtienne que cela. Laissez-la mourir.

Et pleurer.. Avant de lâcher entre deux hoquets sanglotants.

« C'est gentil de votre part mes chéries. » Je n'en espérais pas tant bordel. « Mais cela va fondre.. » Et tout saloper putain. « J'espère que vous penserez à nettoyer avec les servantes. Ce serait injuste qu'elles ramassent tout cela seules, alors que vous avez bien contribué à l'amener ici. » Bande de monstres. « J'apprécie votre attention, mais je crois que je vais devoir aller me coucher, je ne me sens pas bien. »

Avant d'en pousser une dans la neige et de l'y ensevelir jusqu'à ce que mort s'ensuive, à moins qu'elle ne décide de s'ensevelir elle-même pour ne plus voir le carnage blanc qu'est devenue l'aula noblia.

Personne ne m'aimeuuuuhhhhh.. Oui, elle pleure encore et c'est que le début.
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Vous êtes beaux, je vous aime. Tous.
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