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[RP] Y'a un medicastre dans la halle ?

Armoria
Elle avait lu et relu les deux courriers, se perdant en questionnements. Elle avait farfouillé dans ce qui lui servait d'aide-mémoire, les quelques dessins ornés de lettres maladroites, legs de son aïeule, accompagnés de ce qu'elle avait elle-même écrit, les enseignements ancestraux, retranscrits pour sa propre fille avant que Dieu n'en provoque la perte en la rappelant à Lui avant d'avoir pu à son tour transmettre ce précieux savoir rassemblé par des générations de femmes de sa famille.

Lire, relire, réfléchir.

Rien.

Rien de ce qu'elle savait ne donnait la réponse à ces symptômes. Il fallait donc en informer ces pauvres gens.




Damoiselle,

J'ai eu beau me perdre en recherches, je n'ai trouvé mie quant au mal qui s'est emparé de votre ami. Je sais que vous aviez bon espoir que je trouve réponse et peut-être soins appropriés, et je suis désolée de devoir vous annoncer ceci. Sachez cependant que je ne suis point médicastre, et qu'un homme de l'art vous pourra aider, sans doute. J'ai appris que votre ami est noir de peau, peut-être que dans son pays d'origine, les maladies sont différentes ? J'avoue l'ignorer.

En revanche, si vous êtes toujours dans les parages de Sémur, il vous faut savoir que notre église abrite la dépouille mortelle de Sainct Bynarr. Il était si bon que, certainement, une prière sincère saura trouver son oreille. Etant le saint patron de la Bourgogne, ce sont les prières des Bourguignons qu'il entend le mieux, j'en reste convaincue.

Tenez-moi au courant si vous le souhaitez faire, et je joindrai mes prières aux vôtres, si toutefois je me trouve encore à Sémur.

Cordialement,
Armoria de Mortain

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Vous pouvez utiliser mes lettres RP.Héraldique
Della
Qui va là?
La blonde en question sortit de dessous la charriote-barque, les yeux cernés et les cheveux en bataille. C'était peut-être elle, la malade. Dans ce cas, le diagnostic serait aisé : RE-POS !
J'ouvris la bouche avec l'intention de me présenter et d'expliquer de façon posée que je venais suite à l'affiche mais je n'eus pas le loisir de le faire, la blonde reprit aussitôt :

Z'y connaissez en plantes? Ou autre? je ne sais plus vraiment qu'y faire.. Comment y remédier. Allez y voir c'que z'en pensez.
Donc, visiblement, c'était pas elle qui était mal en point. Bigre, qu'est-ce qu'il devait y avoir dans le fond de cette charrette si déjà celle-là était dans un tel état !
Elle voulait qu'on aille voir le malade...Oui mais s'il était contagieux ? Même pas un petit mot d'explication ? Bizarre, cette affaire-là !
Je ne me sentais pas rassurée.
D'un signe de la main, j'intimai à Jullius de rester en arrière et de tenir le chien.
Je m'approchai de la blonde assise, maintenant, stylet en main.

Hum...dites voir, ma dame. La personne malade, elle est dans la charrette ? Elle a quoi au juste, les symptômes, quels sont-ils ? Et vous, vous n'êtes pas souffrante ? Z'avez pas l'air en forme non plus ? Maladie contagieuse, peut-être ?
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Brillantin
Kar1 a écrit:


MAAAaaaaaaaaaaac...
BRIIIllaaaaant


Un cri de profond désespoir... Mais alors le Brillantin n'y connaissait rien en guérison. Un folle espoir l'avait saisit lorsqu'il avait entendu qu'une princesse royale allait s'en mêler. Le pêcheur faisait parti de ces superstitieux qui pensaient que le Roy guérissait les lépreux. Sa Brue devait bien avoir quelque magie du même acabit....

Pire encore, Brillantin faisait parti de ces individus qui, face a quelque chose qu'il ne comprenais pas, reléguais tout au surnaturel.


Faut un Curé... C'est un maléfice.... Un sorcier rusé nous l'as envouté le Liam.... Peut être qu'on lui a volé son âme?

Ces paroles étaient bien loin de rassuré Karine... Évidemment, mais l'expérience du jeune homme ne côtoie pas la mort.... L'enterrement du maire de Chinon était le première enterrement qu'il voyait... Encore qu'il ne s'était guère approché...

Il voulait donner de violents coups de pieds au noir... Pour le réveiller... Ça n'allait pas et personne ne savait pourquoi... De folles pensées se bousculait dans la tête du blanc bec: Liam n'allait jamais a l'Eglise, Liam n'était pas baptiser... Une proie pour le Sans Nom... Sa Grand Mère lui avait parler des peuples du sud a la peau noir comme celle de Liam, ces gens sans éducation idolâtraient de faux dieux.... et le payait...

Peut être est ce que c'est ce qu'il se passait?
Mac_hyavel
Pater noster, qui es in caelis
sanctificetur nomen tuum
adveniat regnum tuum
fiat voluntas tua
sicut in caelo et in terra.

Panem nostrum quotidianum
da nobis hodie
et dimitte nobis debita nostra
sicut et nos dimittimus
debitoribus nostris
et ne nos inducas in tentationem
sed libera nos a malo.

Amen.

Les prières ne marchent que si elles viennent du fond du coeur, souviens t'en Francis

Ave Maria, gracia plena,
Dominus tecum :
benedicta tu in mulieribus,
et benedictus fructus ventris tui, Jesus.

Sancta Maria, Mater Dei,
ora pro nobis peccatoribus,
nunc et in hora mortis nostrae.

Amen


Tu pries oui, mais qui donc ? Qui implores tu en t'agenouillant de la sorte ?


Cela faisait un moment que le dialogue entre sa conscience qui prenait momentanément la voix de son père, et ses prières, destinées à Dieu et aux cieux mais qui n'atterrissaient nulle part, s'était établi. Un si long instant qu'il en avait oublié les ressentis provoqués par les postures autres que la génuflexion.
De ses doigts qui s'agitaient par la peur, peur inexplicable pour qui n'est pas un minimum croyant et attaché à son entourage, n'en restaient plus que des lambeaux de chairs baignant dans un sang répandu sur ses mains, qui étaient devenues, et pour un léger moment dans sa vie, pieuses.

Quand on ne sait trop quoi faire hormis espérer et attendre, il faut bien s'affairer d'une manière ou d'une autre; et s'automutiler à force de murmurer des psaumes en manipulant un chapelet bon marché en est une comme une autre. Karine lui avait dit que la princesse avait peut être entraperçu une solution, et il espérait que leurs suppliques jointes aux siennes allaient influer considérablement l'état de santé de plus en plus inquiétant du noir.


Quelques temps après ses prières pour le moins éprouvantes physiquement, Mac Hyavel se dirigea vers ce qu'il lui sembla être la carriole qu'il commençait à bien connaître. Que faisait elle ici à présent, comment avait elle été transportée ? Ceci il l'ignorait, et à vrai dire, toute cette histoire de maléfice le dépassait au plus haut point. Cependant un sourire, de satisfaction dirons nous, se dessina sur ses lèvres à la vue de la charrette. Il s'époumona à grand coup de Karine, Liam, puis, voyant la blonde sortir de dessous la barque ornementant son véhicule, l'air un peu grincheux; il en déduisit que l'état de son ami ne s'était guère amélioré, mais ceci il le supposait déjà. Puis, la blonde, voyant les bandages qu'il s'était lui même confectionné-bandages particulièrement mal fagottés par ailleurs- et lui ayant demandé les raisons d'un tel état, s'émut et pria l'écossais de lui apprendre l'art d'utiliser un chapelet.

Tout d'abord tu te signes. Puis tu récites le Pater, suite après, 10 Ave Maria, pas un de plus, pas un de moins. Et pour terminer un Gloria Patri. Les boules elles, te servent à te rapeller où tu en es. Tu me suis ? Les prières ne marchent que si elles viennent du fond du coeur, souviens t'en Karine...

Quelques temps après cette leçon, le corps de Mac Hyavel était étendu sur le sol, près de la carriole. Les bras en croix, face contre terre, les yeux clos et la respiration terriblement lente et métronomée : il dormait...
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Ami lecteur auras tu compris l'allusion ? ^^

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Ombre de ses propres pensées
Brillantin
Maaaaaaaccccc!

Hurlement à l'oreille de l'endormis, Brillantin beuglais comme si sa vie en dépendait. Et il était persuadé que c'était le vie de l'écossais qui en dépendais.

Lui même n'avais dormis que quelques heures cette nuit. Doté d'une hantise qu'une ombre se glissait dans la nuit pour dérober les âmes des gens. Le sol de Bourgogne était maudit... Il y a quelques mois, dans la bonne ville de Sémur, un cadavre était sorti seul de sa tombe. Et maintenant, les gens ne se réveillait plus.

Loin de lui l'idée qu'un Mac Hyavel épuisé puisse avoir naturellement besoin de sommeil. Toutes fermeture des paupières était désormais l'acte du Sans Nom... Le petite troupe était maudite c'est sûr, et il convenais de rester éveillé afin d'éviter la cruelle malédiction....
Liamchaa
Un cri.
Que dis je.
Un hurlement.
Un œil qui s'ouvre.
Puis un second.
Pognes qui les frottent.
Il est ou?
Qui glapit ainsi?
Il se lève.
A mal partout.
Une armée lui serait passé dessus?
Pas pire.

Des voix.
Il en a entendu.
De toutes les couleurs.
Mais celle là.
C'est Brillant.
Il la reconnaitrait partout.
Même dans l'eau dela.

Il sort de la charrette.
Un attroupement.
Un Mac au sol.
Bizarre.
Un Brillant beuglant.
Normal.
Une Blonde.
Tiens...
L'est ou la Blonde.

Puis... y sont ou???
Une bière.
Un morceau de barbaque.
Il a faim.
Mac_hyavel
Ses paupières s'ouvrirent lentement, mues par un réflexe protecteur, et firent battre ses cils tels deux ailes noires de lépidoptères : la pièce dans laquelle reposait son corps baignait dans un soleil printanier. De vagues relents de fumiers embaumaient l'air et s'associaient avec les effluves de l'humus dans un mélange hétérogène, donnant ainsi au caractère olfactif de la pièce un trait à la fois ineffable et désagréable. Les deux odeurs semblaient s'accorder difficilement pour composer une bien étrange symphonie des parfums; les adeptes des cocktails d'un genre nouveau, s'amusant à accommoder un breuvage à la robe pure, et un plus adapté aux besoins des palais brûlés à force d'ingurgiter l'alcool à l'état pur, seraient aisés de se trouver en lieu et place de l'écossais. Déjà l'odeur infecte avait envahi sa gorge, et son répugnant goût termina l'éveil de l'alité. Une furieuse envie de régurgiter cet aliment sans consistance, composé uniquement de saveur, s'empara de Mac Hyavel, et, dans un profond dégoût, mima l'ivrogne dans son état nocturne - ou même diurne, pourquoi restreindre les choses ?- bien qu'aucune bile ne sortit de son orifice buccal.

"Où suis je ?" fut la première question posée. Elle le fut mentalement et n'obtint pas de réponses satisfaisante. Mac Hyavel tenta alors de soumettre son esprit à la question; sans grand succès par ailleurs : toute tentative mnémonique était vouée indubitablement à l'échec le plus total et pour cause, son corps avait été au prix de moult effort, déplacé en un endroit plus approprié à son état ensommeillé. Il ne pouvait donc pas deviner sa demeure au prix de lentes élucubrations, si ceci nous le savons, lui cependant l'ignorait, mais il était à présent piégé dans le terrible engrenage qu'il avait lui même enclenché. Déjà des bribes d'images remontaient lentement et se superposaient dans son esprit. Un pain noir et une carafe de lait à moitié entamée volaient dessus les draps chiffonnés. Le goût du lait soudain revint à sa mémoire, un goût légèrement différent de celui qu’il aurait du avoir, cela il en était certain. Il n’arrivait pas à déterminer l’exacte nuance de la chose, cependant il n’avait aucun doute sur ce fait. Puis, peu de temps après, à peine le temps de sortir de la roulotte, son corps ne répondant plus aux injonctions de son cerveau s’effondra à même le sol. Et il se trouvait là…

Satisfait de ses pérégrinations dans ses pensées, convaincu qu’il ne pourrait en tirer guère plus ; Mac Hyavel se leva gauchement et sortit de sa prison composée de bois et de draps. Il était temps à présent de découvrir sa cellule, son nouvel habitat qu’il espérait temporaire. Austère aurait pu être un mot convenable pour la décrire, cependant l’adjectif ne paraît pas ici assez fort ; spartiate convient assurément mieux. D’ailleurs l’homme s’attendait à ce que ses repas ne soient composés que de brouets noirs. La pièce mesurait près de 12 mètres carrés, et ne recelait en tout et pour tout que le lit sur lequel il était précédemment allongé et un crucifix accroché à la va vite au mur, ce dernier décorant un tant soit peu l’alcôve. Las et encore un peu somnolent, l’écossais habillé de rouge (même quand il dort) se dirigea vers l’ouverture aérant la chambre, dans le double but d’à la fois stopper l’agacement de ses narines, et en découvrir sa cause. Les mains posées sur le rebord de la percée, son regard ne put s’empêcher de se tourner vers le bas, et la vertigineuse descente du mur du monastère. Nul doute que si il tombait de là, s’en était finis de Mac Hyavel.
Après s’être informé de l’ampleur de l’édifice dans lequel il séjournait, il se décida à reporter son attention sur le paysage s’étendant à ses yeux. Grand bien lui pris : peu de temps après cette décision, il remarqua un champ non loin de la. Trouver une plantation non loin d’un monastère en cette époque composée essentiellement d’agriculture, de beuverie et de brigandages pour le petit peuple n’est pas en soit un exploit digne d’être relaté je l’accorde. Toutefois le lecteur qui aura suivi l’histoire (un fou sans nul doute) sera bien aisé d’apprendre que sur ce champ ; ce ridicule bout de terrain servant à peine à nourrir une famille qui a si ça se trouve-et c’est même fort probable-pléthore de marmots râlant auprès de leur parents leur faim, se trouvait la raison de l’inconfort du niortais d’adoption. Tout homme à droit à son heure de gloire, son moment d’orgueil ; et pour cette famille là, ce moment est venu. Il vient de se terminer : nous n’allons pas ici endormir l’auditoire à raconter le labeur de ces gueux, déjà que nous l’ennuyons à énumérer les pseudos histoires de Mac Hyavel…

Donc revenons à nos verts champs : celui qui nous occupe ici ne devait mesurer guère plus de 5 déciares. Situé à une distance convenable de l’abbaye, il était bordé d’une prairie sur laquelle trônait un bourrin. Les excréments frais de ce dernier étaient la cause du trouble du Niortais. Ayant enfin toutes les réponses possibles à ses interrogations, Mac Hyavel referma les vitres de la pièce l’air absorbé. Il cru discerner un bruit de l’autre côté de la porte, et il posa la question, peu de temps avant de se morigéner sur la stupidité de cette parole :


Qui est ce ?
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Ombre de ses propres pensées
Amaelle
Quelques jours qu’elle suivait la petite troupe, discrètement, depuis Tonnerre. La fatigue était un peu présente mais sa monture lui évitait une marche qui elle l’aurait épuisée bien d’avantage. Galen trottait à ses cotés, cherchant comme à son habitude à attraper les oiseaux qui s’aventuraient un peu trop prêt. Elle s’en amusait, émerveillée par les paysages qui défilaient sous ses yeux. Le Bourbonnais lui semblait à cet instant si loin… et le monde si grand à découvrir. Quand elle posa son regard vers la carriole, Mac en était absent… son clébard lui ronflait dans la charrette. Elle fronça les sourcils. Où était-il passé ? Elle demanda à l’un de ses compagnons de route s’ils l’avaient vus … non… Personne ne savait. Inquiète elle regarda derrière eux. Songeant à cette sorte de malédiction qui pesait sur le petit groupe, elle l’imagina étendu au beau milieu de la route, en amont de leur chemin. Le sang d’Amaelle ne fit qu’un tour, elle siffla Galen, appela à la suivre le clébard de Mac et rebroussa chemin à vive allure. Elle ne se rendit compte qu’après coup qu’elle n’avait prévenu personne. Tant pis…
C’est aux abords d’Autun qu’elle vit étendu au sol le corps de son compagnon. Les chiens furent plus rapides à le rejoindre et le reniflèrent un temps en jappant jusqu’à ce qu’elle les rejoigne. Son cœur commençait à s’emballer dans sa poitrine. Elle ne comprenait ni l’inquiétude qui la gagnait ni ce qui se passait vraiment. Elle mit rapidement pied a terre aux côté de Mac et s’agenouilla près de lui. Elle vérifia qu’il respirait toujours… que son cœur battait… il semblait tout simplement paisiblement endormi… Galen le reniflait de plus belle et elle l’écarta.


Pousse toi mon gros …

Elle se redressa et amena la monture au plus près. S’adressant au cheval :

Je vais avoir besoin de ton aide…

Elle s’accroupit et passa un bras de Mac atour de son cou, de l’autre elle le saisit à la taille et se redressa. Il lui fallu un effort surhumain, pour hisser le corps de l’homme sur le cheval un peu nerveux. Elle eut un petit rire nerveux en l’y voyant, celui-ci se trouvant dans une position identique à celle d’un vulgaire sac. Elle grimpa derrière, le maintenant d’une main pour ne pas qu’il glisse et reprit sa route jusqu’à Autun. Là bas, on lui indiqua rapidement le monastère le plus proche et à la tombée de la nuit, les moines l’aidèrent à déposer le corps sur une paillasse d’une cellule monacale. Elle resta un moment avec lui puis on la mena à une cellule plus isolée. Elle s’endormi rapidement, épuisée par la journée de voyage et de frayeurs.

Au petit matin, elle fut réveillée par Galen qui grattait à la porte de la chambre pour en sortir. Ses yeux eurent du mal à s’accommoder à la lumière du soleil. Pourtant, après un effort elle réussit à se lever pour ouvrir la porte au chien. Elle fit brièvement sa toilette et enfila une robe pourpre de son paquetage. Elle sorti de la cellule et traversa les couloirs jusqu’à l’endroit ou Mac reposait. La lourde porte en bois lui semblait si épaisse. Elle avait le cœur palpitant en se souvenant l’image du corps de son aimé endormi, étendu sur la route. Elle voulu l’ouvrir et puis… retint son geste. S’il s’était réveillé… ? elle en avait peu d’espoir et soupira tout en frappant tout de même poliment. Son cœur se serra quand elle entendit une voix lui demander « qui est-ce… ? ». Il lui fallu un bon moment avant de se ressaisir et de se calmer afin de répondre à voix intelligible


C’est Amaelle…

Elle attendit un moment après s’être annoncée pour entrer dans la pièce. Son cœur faisait mal tant il battait. Elle découvrit un Mac à la mine un peu terne. Elle s’approcha doucement de lui et lui souffla au creux de l’oreille « tu m’as fais une belle peur… ». elle le dévisageait un peu s’attendant à le voir s’écrouler à nouveau.
Della
Ahem...
La blonde semblait absolument absorbée par ses écritures et ne répondait pas ! De plus, tout autour de la charrette, s'activaient des gens arrivés plic ploc. L'un priait, l'autre...tiens que faisait l'autre ? Difficile à dire !
Bref, je n'avais plus rien à faire ici !

Salut, la compagnie !
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Mac_hyavel
L'action qui suit se déroule dans la même cellule austère du même monastère dans lequel nous avons précédemment laissé Mac Hyavel et Amaelle...

La réponse n'avait pas tardé, amenant avec elle son lot de surprise. Sitôt la question échappée de ses lèvres, le cerveau de l'écossais suggéra l'idée que la réponse la plus logique dans un monastère (car il ne voyait pas quel autre bâtisse celle là pouvait être) était bel et bien un pieux silence. Son corps approuva cette remarque avec un vif enthousiasme, et déjà il pestait intérieurement contre la stupidité de la question, mais ceci a déjà été dit. Avec ceci, il développait le sentiment paradoxal de la fierté : celle de tenir un raisonnement cohérent, doté d'une analyse claire nette et précise de la situation, et contenant une logique imparable. Aussi, quand la voix, douce à son oreille autant que peut l'être un son, claire fraîche et articulée énonça un "C’est Amaelle…", son sang ne fit qu'un tour. Déjà il sentait le vertige se saisir de sa poitrine, ne sachant trop comment calmer les battements de son coeur. Non seulement son raisonnement, qu'il pensait si parfait, se trouvait mis à mal, mais en plus la personne qu'il n'allait pas tarder à appercevoir se trouvait être celle qu'il désirait regarder et sentir sa présence par dessus tout.

Il se passa un certain temps, insupportable et qui lui donna une vague impression d'éternité, mais dès que la jeune blonde pénétra dans la cellule, celle-ci changea de dimension, prenant une part surnaturelle; comme si la présence de l'adolescente faisait tomber en pamoison les murs délimitant la pièce. L'homme sentit, une fois n'est pas coutume, son latin s'effilocher, et son regard se posa sur l'élément responsable de cet état de fait. Tant de choses à lui dire, mais si peu de mots venant à sa bouche. Se voyant incapable de prononcer le moindre mot, il se décida à reporter son attention sur le corps de son aimée. Elle avait troqué une de ses jupes si affriolantes pour une robe plus prude; et il ne savait pas si c'était par souci de coquetterie, ou bien par désir de ne pas trop éveiller ceux des moines, se méfiant ainsi de l'eau qui dort...Il avait besoin de réfléchir le bougre : restez donc comme lui deux jours à dormir sans interruptions, et vous sentirez à vôtre tour ce besoin urgent de se sentir doué de raisonnements. Cependant la présence de la blonde le perturbait, agréablement certes, mais le perturbait quand même, et déjà il sentait son raisonnement se perdre dans le labyrinthe de ses cheveux, ses pensées être tronquées par l'envie brutale d'embrasser ces lèvres à présent à une distance suffisamment proche de sa bouche vorace.

La bouche d'Amaelle, objet de contemplation de ses yeux admirateurs, s'approcha de son esgourde, et se mua en Zéphyr le temps de transmettre à son destinataire un message contenant des peurs passées. L'homme posa sa sénestre sur la joue droite de la blonde, colla sa propre pommette contre le visage de la fille en présence, et murmura dans une réponse :
"Y'a plus d'raison de s'inquiéter... " Puis n'y tenant plus, posa sur sa lippe un bien chaste baiser, à peine agrémenté d'un léger mordillement. Il la regarda encore quelques secondes, puis, désireux de satisfaire sa curiosité se lança dans un discours auquel il essaya de donner une tournure agréable à l'ouïe.

Mais en réalité je te le dis (le voilà qui se prenait pour un prophète) , ô objet de mes désirs; je n'arrive à situer, ni avec exactitude, ni même grossièrement, la position de l'édifice dans lequel nous nous trouvons. De même je ne sais ni même ne vois, le miracle par lequel je me suis retrouvé ici. Ma mémoire me joue des tours je ne sais : seuls viennent à moi les souvenirs de la carriole, j'ai à peine goûté le repas du Liam que je me retrouvais dans son état léthargique...
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Ombre de ses propres pensées
Amaelle
Son cœur battait un peu moins vite maintenant qu’il était sous ses yeux, qu’elle le serrait contre elle. Et bien qu’il prononçât nombre de paroles rassurantes, elle ne les entendit pas. Elle se perdait dans l’instant, les bras autour de lui. L’inquiétude qui avait pesé sur elle disparaissait, lui laissant le contre coup de cela, l’angoisse qu’elle avait ressentit se transformait peu à peu en larme qui coula sur sa joue et qu’elle chassa rapidement. Quand elle le libéra de son étreinte, son regard son plongea dans celui de son compagnon. Il était doux ce regard. Apaisant. Quand il posa sur sa joue et sur ses lèvres un tendre baiser, elle senti ses jambes flageoler. Elle s’assit sur la couche sommaire sur laquelle Mac avait passé la nuit, et le contempla un long moment, un peu silencieuse, après l’avoir entendu s’interroger sur le lieu dans lequel ils se trouvaient.

Nous sommes dans un monastère tout près d’Autun. Tu as du sombré quand nous avons voulu en partir et comme il faisait sombre… personne n’a rien vu. Quand j’ai prit conscience de la chose j’ai rebroussé chemin et je t’ai trouvé là… au milieu de la route. Alors je t’ai emmené là où tu serais accueilli jusqu’à ton réveil. Ton chien n’est pas loin avec Galen…

Elle se tût un instant le dévisageant.

Les moines ont été gentils, on peut rester aussi longtemps qu’on le souhaite. Je pensais aller prier pour toi ce matin.

A nouveau elle se terra dans le silence. Elle ne savait que dire, elle avait peur de le fatiguer trop à parler. Alors elle le regardait. Sa main attrapa doucement celle de son aimé et elle la porta à ses lèvres.

Nous gagneront Autun dès que tu te porteras mieux. Je te laisserai chevaucher jusqu’à la ville et marcherai à tes cotés.

Un instant, ses yeux se fermèrent. Elle était encore si fatiguée… L’envie de s’allonger était forte mais elle lutta un peu. Quand elle les rouvrit elle observa à nouveau son compagnon et le questionna sur sa santé, son état, ses envies, ses besoins… Elle voulait qu’il ne manque vraiment de rien. L’odeur de la chambre avait quelque chose de macabre qui lui rappelait les catacombes de Tournemire. Pourtant, le lieu lui-même appelait à se recueillir et l’apaisait un peu. C’était étrange comme sensation, et enivrant à la foi. Les couloirs semblaient si silencieux malgré les moines érudits qui les traversaient régulièrement. Elle envisageait de leur parler plus tard, avant de s’en aller, d’apprendre d’eux quelques enseignements qu’elle ne trouverait jamais dans les livres, des histoires du passé, des sciences diverses, de la théologie…
Mac_hyavel
Quelques jours plus tard...

Le groupe dans lequel voyageait Mac Hyavel était depuis longtemps restreint aux trois quadrupèdes (un cheval, un chien et un chiot) et leur maîtres respectifs : à savoir Amaelle sa nouvelle compagne, et lui même. Karine, Liamchaa et Brillantin, eux, se dirigeaient à présent à pas rapide vers la Suisse. Le noir s'était réveillé, mais on ne connaissait toujours pas la raison de sa précédente léthargie. Mac Hyavel n'avait encore correspondu avec l'un ou l'autre des membres du groupe, mais il se morigénait de sa fainéantise. Les deux amants, eux, prenaient la route à l'exact opposé : à savoir le Nord Ouest direction Tonnerre, lieu de résidence de la belle blonde.

A vrai dire, la perspective d'un séjour dans la ville fantôme n'enchantait guère l'écossais; et il espérait que sa tendre et douce n'aurait pas besoin d'y rester longtemps. Certes il comptait s'affairer à rendre la halle attractive, mais bon, l'un n'empêche pas l'autre bien au contraire. Aussi quand le clocher -ne servant encore à préserver la ville de la foudre, la faute à Benjamin Franklin et sa naissance trop tardive- se dressa orgueilleusement dans le paysage s'étendant aux yeux du groupe aux quatorze pattes et neuf yeux, l'écossais ne put réprimer un long soupir venant du fond de son cœur. Il jeta un oeil discret à la blonde, histoire de voir si elle ne tempêtait pas trop devant son humeur râleuse, mais son regard goguenard le rassura au plus haut point : elle préférait en rire qu'en pleurer l'Amaelle de la désapprobation de son partenaire quand au choix de son habitat pour sa nouvelle vie...

Le long des derniers pas séparant leur lieu actuel de leur destination, l'écossais ne put s'empêcher de triturer une dernière fois son chapelet. Aux dernières nouvelles (mais elles commençaient à remonter, la faute à la paresse masculine) le noir se portait bien, et l'aide d'un médicastre s'était révélé inutile pour le personnage. Comble de l'ironie, au moment même où il se réveilla, ce fut l'écossais qui lui s'endormit. Les prières communes des moines veillant sur son corps lui furent d'un plus grand secours qu'autour du noir. Mac Hyavel interprétait cela à la couleur de peau de Liamchaa, comme si cela influait la puissance des pieuses paroles, mais le lecteur qui aura péniblement suivi cette histoire confuse, lui aura compris que le noir avait été empoisonné, que l'écossais aura goûté de son repas, mais à plus faible dose... Il est d'ailleurs intéressant de voir à quel point les somnifères étaient puissants : à peine quelques gorgées permirent à l'homme de dormir deux jours durant.
Chapelet, sans nom, folie de l'empoisonneuse, amour, princesses, amitié, voyage et rencontres s'étaient entremêlés confusément dans cette histoire, perdant les protagonistes eux mêmes dans les méandres d'un scénario peu clairement défini, la faute au destin, cette plume versatile, qui s'amuse à mélanger les genres sans prendre la peine de voir si une harmonie se créé. Le brouillard opaque de cette mésaventure n'était pas encore dissipé, et ne le serait probablement jamais complètement, néanmoins Mac Hyavel pouvait à présent voir son chemin un peu plus clairement. Le sien se ferait en compagnie d'Amaelle, même si il ne savait encore où les pas de cette nouvelle aventure le guiderait, et pour combien de temps il marcherait à ses côtés...

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Ombre de ses propres pensées
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