[RP fermé] retour aux sources ...

[raison et sentiments*]

fatiguée, elle doit être fatiguée . et si elle arrive pas à l'être, ben elle s'y oblige . c'est que c'est pas si facile que ça, d'être fatiguée tout le temps . croyez moi, c'est un vrai boulot à plein temps. faut se surveiller sans cesse et, ben ça devient vite épuisant . comme quoi, y a pas de secret . elle se repose, donc . elle se repose et regarde son ventre prendre du volume . le bébé bouge et il grossit . elle en est persuadée, il grossit à vue d'oeil ! et, autant sa première grossesse menée à terme l'avait, pas enchantée, faut pas non plus pousser, mais elle avait découvert, un peu intriguée, l'avancée des "travaux" . impatiente, gaie, joueuse ... bref, elle l'avait bien vécu . et l'enfant qui allait en sortir (sous l'explosion à laquelle elle s'était préparée), elle l'attendait, l'aimait, lui parlait ... alors que celui là ... celui qui la bloque au lit . ben elle en vient à ne pas en vouloir, ne pas l'aimer et s'il entend sa voix, c'est uniquement lorsqu'elle parle à quelqu'un d'autre . Julian, par exemple ... Julian dont elle ne peut plus s'occuper . pas qu'elle est manchote ou cul de jatte . non, même pas . mais elle doit se reposer . alors, l'enfant à venir lui enlève même son fils .... parasite !

elle n'a pas le choix, elle doit le porter, le nourrir ... mais dès qu'il devient trop encombrant, son ventre est un peu mal mené . elle appuie dessus, jusqu'à se faire mal . l'enfant riposte, pensant à un jeu, surement . tu vas voir comme je vais te faire jouer, moi ... ouep, la lorraine est pas des plus enjouée d'avoir cet enfant ... ce voleur de vie . c'est l'enfant de l'homme qu'elle aime, et pour ça, elle ne lui fera aucun mal, vraiment . mais lui porter de l'amour, de l'attention ... ben ça part mal, déjà ... elle doit regarder SA famille vivre, sans elle . les jeux, les moments câlins ... la vaisselle, la lessive ... bon, on doit reconnaitre, quand même, que quelque part, ça n'a pas que des mauvais cotés, d'être au repos . mais à force, ben même la vaisselle, même la lessive (l'eau gelée qui crevasse les doigts, ou bouillante qui vous fait ressembler à un homard bien cuit) devient attractive ! pour vous dire comme elle s'ennuie, au fond de son lit ... dès qu'elle est seule, elle se lève . rapidement, du moins, aussi rapidement que ça coquille d'escargot ventrale, ne lui permet . elle erre dans cette espace vide où elle est seule . elle sait que ça va pas durer . son ange, inquiet, va vite revenir . elle doit profiter de chaque moment pour délier les muscles de ses jambes . tenter de reprendre un galbe fessier normal . comment ? vous ne connaissez pas le syndrome de la fesse plate ? ben à force d'être assise dessus ... bref, entre massage fessier et étirement . échauffements, trottinements et retours au lit . comment qu'elle le déteste, aussi, le lit ! c'est plus un endroit de douceur et de câlin, c'est un endroit de torture . elle se prendrait bien pour un fakir, tiens . si elle savait ce que c'est , bien sur . le matelas de plume (et oui, le Jerone, il en prend soin de ses invités) commence sérieusement à lui faire l'effet de tesson de verre . pourtant, pas faute à l'époux de venir lui faire gonfler tout ça . matelas, oreillers, édredon ... tout est bien rebondi et plusieurs fois par jour, même . mais rien à faire, elle ressent toutes les tiges qui viennent crever le drap pour ensuite venir percer sa chemise et lui érafler la peau . ne lui demandez pas de vous montrer les marques, elle vous en trouverez, là où il n'y en a pas . elle en est même à se demander, si c'est bien du duvet et non des plumes de la même taille que celles dont on se sert pour écrire . elle s'est fait tout un délire, s'auto persuadant que de minuscules êtres entraient dans le matelas pour aiguiser le bout des tiges plumesque . histoire qu'elle souffre un peu plus . et oui, faut pas la laisser à rien faire . parce qu'aussitôt, l'esprit part en cavale . déjà qu'elle ne manque pas d'imagination habituellement, je vous raconte pas quand elle est inoccupée .

mais, quelques fois, c'est jour de fête !! si si ! vrai de vrai ! elle a l'autorisation de sortir ! attention, que personne ne se méprenne ! elle n'est pas en geôle, loin de là . l'amour qu'on lui porte est même infini . elle est choyée, coccoonée et tout ... et pensez vous qu'elle en serait reconnaissante ? ben non ! rrrhhhaaa ces femmes !! jamais contente ! ça se plaint de ne pas avoir assez d'attention et quand ça en a ... ben ça se sent prisonnière . par la plus douce prison au monde, ça, on peut pas dire (à part ce crétin de matelas, bien sur). mais bon, elle l'a décidé, son homme, elle va tout faire pour qu'il soit bien . et si ça doit passer par se reposer, ben ce n'est qu'une petite obligation qu'elle fera sans problème . pis après tout, ce n'est que le temps de la grossesse, non ?! après, elle retrouvera sa liberté !! mais nous nous égarons, nous en étions à parler de jour de fête . et aujourd'hui, c'en est un !! oui oui oui !! son ange arrive, toujours avec Julian . le petit semblant se satisfaire un quignon de pain, pour une fois, pour satisfaire ses envies de restructurations de mobilier . et voyant, sans doute, le teint un peu pâlot de sa "douce" qu'il a même pas intérêt à l’appeler comme ça en face sinon elle va te le bouffer tout cru . 'fin pâlot... grisâtre plutôt . parce que la lorraine de blanchit pas, me demandez pas pourquoi, j'ai jamais compris, mais elle grisonne ! et pas de la crinière !! bref, il doit la voir changer de couleur, parce qu'il lui annonce que ce soir, c'est jour de sortie !! alors là, comment qu'il a LE sourire ! celui que même grisâtre, ben ça lui rend le visage tout illuminé . surement une case qui vient de s'allumer à l'intérieur . bref, elle va pouvoir mettre le nez dehors !!! non ,non, elle a pas sautillé ! non ! même pas vrai d'abord ! non, non, elle est resté bien sage ! bon, on reconnaitra que sortir la nuit, ça va pas aider à prendre des couleurs . ou alors, encore plus grisâtres, mais la toute petite brune, elle s'en fout ! elle va prendre l'air, et pas seulement parce que la fenêtre est ouverte !!!

et comme à chaque fois que vous attendez quelque chose qui ne doit arriver que le soir, ben la journée est looooongue !! mais longue !!! plus longue que d'habitude, ce qui faisait déjà pas mal . mais elle ne peste pas, ne râle pas . fait même tout un tas de sourire que c'en est étonnant . même elle, elle se souvenait plus qu'elle avait tout les muscles du sourire en état de marche, c'est vous dire ... et faut croire que plus vous attendez un truc, plus le sommeil vous prend en traitre . elle fini par s'endormir, faut dire qu'elle avait pas trop grand chose d'autre à faire . et lorsqu'elle se réveille, ben il fait nuit ! rrrhhhaaa !!! comment que le soleil (quoi que nous pourrions plus parler de lumière du jour) lui a même pas fait signe avant d'aller voir à l'horizon s'il y était ! c'est une honte !! et son homme, lui, est déjà parti . assurément pour lui préparer la place, pour quand elle arrivera . et elle, au lieu de se dépêcher, ben elle trainasse au lit ! lit, qui si vous vous souvenez bien, est devenu un lieu de torture ! faut croire qu'elle aime ça ! ben non, elle aime pas . et c'est plus rapide que le vol de l'hirondelle au printemps qu'elle se lève . 'fin, plus vite que la limace par temps de pluie . et la voilà qui trottine dans les rues . que c'est beau de la voir trottiner, dans les rues . imaginez une dinde (l'animal pas l'idiote, quoi que ....). une grosse dinde noire et ventrue qui se dandine . plumes au vent et le teint grisâtre ... ben vous aurait la lorraine en train de profiter de son moment sortie .

arrivée dans la rue elle regarde par la fenêtre . il est là, à l'attendre, comme elle le pensait . que va t elle faire ? le suspens est à son comble !! ben elle va tenter une entrée, tiens ! sauf que la porte, ben elle refuse . rrrhhhhaaaa !! elle en est sure, c'est de la faute du parasite ! saleté ! non seulement il l'oblige a resté au repos mais il lui bloque la porte . elle sait pas comment il fait ça, mais ça ne peut être que lui (non elle se pose pas la question de savoir si c'est une fille ! c'est "il" un point c'est tout). doit on vous raconter comment elle peste et rage ? comment elle frappe (mais pas trop fort parce que ça fait mal) son ventre, l'insulte et tout ? nooooon !! à quoi bon . gardons un minimum de dignité à cette lorraine . et elle en met, du temps, à pouvoir pousser cette maudite porte . elle a même tenté de passer par la fenêtre, mais son ventre ne lui permet plus de telles acrobaties . pas faute d'avoir tenté de mettre cette protubérance de coté . mais rien à faire . veut pas bouger de d'vant ! une chose est sur, c'est que la moitié lorraine est bien implantée . plus têtue qu'une mule . alors, à coup d'épaule, à coup de pieds, elle finie par l'avoir à l'usure .

et la voilà partie pour une soirée de fête !! parce que mine de rien, ben même si elle est pas dehors vraiment, elle est quand même hors de la charpenterie . et ça .... ben ça se fête . et justement, son ange d'amooooouuuuur , ben il lui a dégoté une super idée, pour fêter ça . partir .... partir d'ici . partir de cette ville où que tu peux travailler autant que tu veux dans la milice, rester dans le groupe même quand tu y es plus mais que pour être payé, ben faut t'accrocher aux branches . faut aller pleurer, mendier et tout ... elle avait encore jamais vu ça . et comment qu'ils t'embrouillent pas tête, en plus . limite qu'elle les soupçonneraient de mal honnêteté, tiens . tu travailles deux fois à 3/4 jours d'intervalles, tu dois pleurer ta paie, mais comme, tu as travaillé après, ben tu reçois une paie mais après les deux emplois, du coup, va savoir, toi, quel jour t'est payé, en fait . surtout pour elle et ses petits problèmes de calculs . va t elle râler ? y a des chances, mais en entendant le mot "voyage", d'un coup, ben ça paie (qu'elle en a besoin pour manger, faut quand même pas pousser) passe à l'as . partir, voyager, bouger .... aaahhhh si vous saviez comme ça met la toute petite brune en transe ! aahhh elle en aimerait tout le monde,tiens . même la chuchoteuse clouteuse de vêtements d'homme même pas à elle, d'abord ! ouep , même elle . c'est pas qu'elle l'aime pas, mais à chaque fois qu'elles se sont rencontrées, ben l'autre brune à carrément fait comme si elle existait pas . et les autres fois, elle la voyait tourner autours de son homme ... alors faut pas trop pousser . déjà qu'elle est raide jalouse de tout ce qui s'approche à moins de deux lieux et que porte une poitrine qui dépasse de plus de deux centimètres ... alors, la brune .. ben voilà quoi . et comme elle cherche même pas à lui parler amicalement, à elle, ben faut pas chercher plus loin ... mais nous y reviendrons un peu plus tard, revenons aux rêves de voyages ... elle en est déjà à faire des plans, à prendre des notes mentalement et ..... ben non !!! c'est plus la fête ! c'est même la cata !! que dis je ....? LA CATA ! parce qu'avant, son homme, son époux, son ange, son amour .... ben il se met à parler prévôt . vous me direz, en soit, ça n'est pas très grave ... ben si !

parce qu'attention, la personne avec qui il communique ben c'est une femme . bon, jusque là, elle se tient à peu près . hein qu'elle fait des efforts ? hein que c'est beau ? hein que ça va pas durer ? parce qu'il a la bonne idée, après lui avoir dit qu'il ne la connaissait pas, de lui montrer la dernière missive qu'il a reçu d'elle . bon, on peut dire une chose avant d'attaquer la partie délicate, c'est qu'elle a pas grand chose à lire . une ligne tout au plus . ça ne lui abîme pas les yeux, ni rien . mais la signature .... il se fout d'elle, là ? il serait pas en train de lui raconter n'importe quoi ? non parce qu'il lui dit qu'elle s'appelle Heloise trucmachinchose (ou pas, on sait plus) et elle signe Helo . alors, même en imaginant que la demoiselle (elle a plutôt intérêt à être mariée et fidèle) soit d'origine angloise ben d'une, elle pourrait apprendre à écrire sa langue correctement parce que même elle, et ses origines germane, elle savent écrire "hello" . et de deux, ben pour un personnage publique, elle pourrait apprendre que le "hello", ça se met en début de missive et pas en fin . ou alors .... c'est son surnom et là .... ben dans les yeux de jais, ben ça passe mal . ça égratigne la cornée, lacère l'iris, crève la pupille .. comment, s'ils ne se connaissent pas, elle peut écrire un surnom ? c'est pas logique . elle, quand elle écrit un papier à des inconnus, voir des instances dirigeantes elle signe "Ryxende" voir, si vraiment elle veut en imposer, son nom en entier avec tout ses prénoms et ses titres . non mais oh, faut bien que ça serve, des fois . mais jamais, jamais elle n'écrit "Ryx" . ça, c'est réservé aux "amis", aux relations ..... alors le Helo ....... ben il passe pas . mais elle dit rien . elle dit rien parce qu'elle a la colère froide, très froide, glaciale, même . et, le pauvre époux, même s'il semble se rendre compte que deux trois trucs, il poursuit sur l'idée voyage, des fois que ça fasse passer le truc . et ça aurait pu marcher . oui, ça aurait pu ... ça aurait même dû . sauf que .....

elle se rend compte qu'elle n'est rien . plus rien . par amour, elle a éjecté tout son répertoire de contact . parce que faut pas croire, l'époux, il est jaloux, aussi . bref, lorsqu'il s'est aperçut de l'épaisseur de ses contacts, oh , il n'a pas hurlé, tempêté ni rien . non, il n'est pas comme ça . mais le regard triste, le toute petite moue qu'il a, le sourire lointain .... et ils en ont discuté, calmement . et elle a fini par déchirer et bruler la plupart des pages de son petits carnet mystère . aaahhhh le fameux petit carnet mystère, tant recherché par certain .. ben le voilà amputé de presque sa moitié . mais depuis .... ben elle ne peut plus prendre de renseignements . oh, elle se douterait bien que ce changement radicale de vie serait difficile . et c'est vrai, qu'au début, elle s'est senti comme, nue . mais ça commençait à passer .. jusqu'à ce soir là . elle ne peut plus rien faire . faire des demandes de laissez passer ? oui, mais en général, elle s'assurait de connaitre du monde avant . du monde bien vu, bien sur . et savoir qui trainait sur les routes, où ..... tout ça .. elle ne peut plus . savoir si ils peuvent passer sans risque .... elle peut plus . elle se retrouve dans la peau de simple suiveuse . un boulet . ça fait tellement longtemps, voir jamais, qu'elle a été ça . un boulet ! un double boulet, même vu son tour de taille . et ça, ben croyez moi si vous le voulez, mais ben ça la met pas de super bonne humeur, voyez . et, du coup, le truc de la Helo, ben ça passe encore moins . elle le regarde tout préparer, faire des prévisions, prévoir le parcourt, parler renseignements qu'il devra prendre ... et ça la bouffe . ça la ronge de l'intérieur . elle en crève . elle n'avait que ça, comme "talent" mais elle le faisait bien . elle n'a plus rien, n'est plus rien . une suiveuse .... rien que le mot ressemble à une insulte . elle est devenue une "normale" ! lorsque l'autorisation de sortie (comprendre : lorsqu'elle fatigue pour de vrai) expire, elle se lève et son ange veut l'aider . elle se dégage de ses bras, doucement, certes, mais elle se dégage . Julian, il faut qu'il prenne Julian . puisqu'elle, elle ne peut plus s'en occuper, il faut qu'il s'en occupe . bonne excuse, me direz vous ? oui, pas mal trouvé, hein ?! et encore, elle se force pas, là . et les voilà partis se reposer pour la nuit . nuit qui passe, parce qu'elle n'a rien d'autre à faire de sa vie que de passer durant le sommeil des gens ...


[les brunes comptent pas pour des ....**]

et comme la nuit est passée, ben c'est au tours du jour, de le faire . comme quoi, lui comme elle, ils courent mais foutent pas grand chose d'autre, feignasses va ! et que fait la lorraine durant tout ce temps ? ben elle se repose, tiens ! et attention, c'est pas du tout pareil que pour le jour et la nuit . c'est pas une feignasse, elle ! non, non ,non ! elle, c'est un ordre, alors .... et croyez bien que ça l'amuse pas plus que ça . mais elle tient bon . du coup, elle remâche cette histoire de juste suiveuse et d'Helo ... bon, pour le "suiveuse", elle peut pas grand chose . mais pour la Helo ... lui vient des idées . des idées comme elle seule peut en avoir . genre ? rrhhhoooo ... petits curieux !! sachez que toutes ses idées sont brevetées alors, même pas en rêve que vous pouvez les reprendre à votre compte . d'ailleurs, je pense sérieusement à lui en faire faire commerce, de ses idées . après tout, va bien falloir l'occuper, maintenant qu'elle n'est plus rien, non ?! ben si, autrement les idées vont déborder et ça ... je gage que ça plaira à personne . bref, elle formente déjà comment remonter la piste de la Helo , elle doit bien avoir un bureau, ou un truc dans le genre ... aller manifester avec pancarte à l'appuie ? non, déjà fait pour aller voir un personnage nettement plus important, le roy de France, même . bon, elle l'a vu, il l'a vu, mais elle, elle le sait même pas . faut dire que bon, elle s'était battu, quand elle a fait armé qu'elle a pas aimé, d'ailleurs, pour lui, contre les Eusaiasiens, alors quand il s'est présenté comme se nommant Louis elle sait plus quoi ... ben faut pas la prendre pour une idiote, non plus . elle sait très bien qu'il s'appelle Vonafred . alors, oui, la lorraine s'est trouvé face au roy de France, mais elle n'en a pas fait cas . c'est comme ça .. alors refaire, pour une Helo ce qu'elle a fait pour un Roy ... non, faut pas exagérer . trouver autre chose à faire ? pas dur, elle se voit apporter mirabelle et pain et s'assoir, en tailleur, sur son bureau . faire en sorte de mettre un maximum de miette partout, que limite elle mettrait plus de miette qu'elle ne mangerait de pain et renverser de la mirabelle ? arf !! gâcher de la mirabelle pour une Helo .... ? non, elle trouvera autre chose .

et c'est tout à ses idées de vengeance qu'elle voit son homme arriver . elle lève les deux bras, l'air de dire : j'ai pas bougé ! j'suis sage ! t'as vu ? et le sourire (parce que cet homme a toujours le sourire lorsqu'il la voit; ou plutôt, presque toujours, quand elle lui fait pas un sale coup) de son homme la conforte dans le fait qu'elle a tout bien fait comme il faut . la preuve ? elle a même la permission de re sortir ce soir !!! n'empêche, c'est drôlement bien, d'obéir, pas drôle en soi, mais elle va essayer de changer ça . mais ce soir .... oui oui oui !! elle sort !!! aaaahhhhh !! comme d'un coup, elle sent des forces revenir ! comme elle se sent prête à bouffer du lion !! et à la place du lion ......

la journée passe (on vous le refait pas, hein ?!) mais rien de bien intéressant ne se passe . le soir arrive et hop hop , la toute petite brune va prendre sa bouffée d'extérieur . et direction les tavernes , où son homme doit déjà l'attendre . elle passe en presque courant devant toutes pour se diriger vers leur habituelle .. mais un coup d'oeil, en passant, dans une autre, la fait s'arrêter, lentement, avant de faire marche arrière . elle a rêvé, ou .... de retours devant la fenêtre soupçonnée d mauvaise vision, elle regarde mieux . mais oui, c'est bien lui . c'est son ange ... dans cette taverne ???? mais qu'y fait il donc ? oohh il parle avec un blond tout jeune . la toute petite brune se recule, regarde l'enseigne ... hhhooouuulllàààààààà !! LA taverne où elle évite de mettre les pieds depuis un bon moment ... LA taverne de la brune ... petite moue , regard à droite, puis à gauche, des fois que l'autre arriverait tel le taureau furieux chargeant . non, personne, les rues sont vides .. le regard sombre tombe sur le panneau d'affichage à l'extérieur .. ah ? amis lorrains bienvenus ? ah ? ben plus lorraine qu'elle, c'est pas possible . alors, elle pousse la porte et entre . après tout, c'est écrit, elle est bienvenue .

ça papote, ça papote ... le bourgmestre ? euh ... lui ???? mais euh ... et la municipale, alors ....? et elle lui en fait part, d'ailleurs . mais il semblerait que sa "soeurette" tienne cette taverne, donc, surement une question de ... contentement familiale . n'empêche, elle lui dirait bien que ... mouais, elle va lui dire ... sauf que la "soeurette" ben c'est la chuchoteuse . ah ben, pas le temps de dire quoi que ce soit, la lorraine en mode : franchement, je ne vous félicite pas . que voulez vous .. elle est comme ça . et comme de bien entendu, la propriétaire passant par là, se précipite dans son établissement . comment que ça a dû lui retourner les sangs, de voir la lorraine chez elle . ça, elle imagine bien . bon, on reprend le sujet de la municipale, elle va pourvoir dire que .... ah non, elle va rien dire, elle sourit, même . parce que la brune, pas la lorraine, l'autre, ben elle se montre agressive . et bé ... elle pense même faire mouche en parlant de vivre avec son temps ... limite que ça arracherait un soupir à la toute petite brune . et la voilà qui part dans un délire cochonseté . là, faut vouer que ni l'ange, ni la lorraine, n'ont vraiment compris . on les envoie à la municipale pour faire des cochonsetés . étrange façon, pour un bourgmestre et sa soeur de valoriser la ville . la taverne représentant leur cité devenant un repaire de ribaude et autre joyeusetés ? et bé .... bon, si c'est ce qu'ils veulent, elle en fera donc cette publicité dans le royaume, et l'empire . après tout, ce sont des paroles de personnes sachant mieux qu'elle comment fonctionne leurs établissement publics, non ?!

bon, comme la lorraine n'est pas du genre à ne pas vérifier une information ( on perd pas les bonnes habitudes de travail) elle décide, avec son homme, de laisser les gens en famille et d'aller voir comment ils ont pu transformer la taverne municipale . non parce qu'il va falloir qu'elle prévienne les gens et tout ... elle se lève et salue, entrelaçant ses doigts à ceux de son époux, ouvre la porte et .... arf, elle n'a pas le temps de sortir que les paroles agressives la poursuive . elle serait ... euh ..quoi ? rassie ? non, c'est pas ça . R assiste ? non, toujours pas . rat sis te ? non ... pourtant elle est sur que c'est un truc comme ça . elle aurait bien pensé à Cistre ... mais en y réfléchissant, non, c'est pas ça . pis la brune n'ayant aucun moyen de savoir son véritable nom et ses titres ... à moins de faire montre de sorcellerie (ce dont elle doute, vu qu'elle est pas lorraine, elle) .... non, elle est accusée d'être un truc, qu'elle comprend pas ... vivre avec son temps, oui, mais elle a déjà, tellement de mal avec leur langage barbare, si en plus il parle un langage futuriste ... comment voulez vous qu'elle s'en sorte ?

et les voilà dans la FAMEUSE municipale . elle la connait bien ,cette taverne, du temps où Jenah était bourgmestre, où les Julie n'était pas encore là, où l'hydre jouait les rats, où les meuniers prêtaient leur moulin pour dormir .... bref, elle la connait bien . elle regarde partout ... mais rien ne semble avoir changé . et pas une femme de petite vie en vue ! hhhmmm... serait ce qu'on les aurait mis dans le secret des dieux ? un projet en cour, peut être .... et son ange lui apprend que le bourgmestre il voulait même pas l'être, en fait . ah ben ... cette ville a bien changé, quand même ... devenir bourgmestre sans le vouloir, ça c'est très fort, quand même . elle comprend mieux pourquoi la taverne représentant leur ville va devenir une ribaudière . d'ailleurs, ils pourraient changer le nom, pour que ça soit plus explicite, non ?!

mais rassurez vous, la lorraine veille au bon fonctionnement de tout ! elle va faire en sorte de prévenir tout le monde et même plus . elle ne voudrait pas que des familles se retrouve dans un endroit pensant entrer dans un autre ... et qu'on se rassure, elle va, aussi, raconter l'accueil fait aux lorrains ... la bienvenue Luxovienne n'est pas la même que la sienne, mais tout est un point de vue personnel, ça ne se juge pas .....


*roman de Jane Austen
** prunes chanson de Lio
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[6+6 ça fait 12 ... 12 travaux pour la lorraine]

bon en était où, déjà ? la lorraine malheureuse . pire extrêmement malheureuse . pire au désespoir ! pire, mais y a pas de mot pour exprimer comme elle se sent . à part dire qu'elle se sent vide et morte, on voit pas comment faire ? bref, notre petite brune achevée ! les yeux n'en finissant pas de ruisseler, qu'on se demande encore s'il reste une goutte d'eau dans son corps et il semblerait bien que oui . la lorraine, plus forte que les nappes phréatiques !! les mains tremblant tellement qu'elle a faillit s'éborgner en voulant s'essuyer les yeux . l'éclairage publique interne même plus en mode veilleuse .... et, pour couronner le tout, un ventre commençant à devenir énorme ! limite qu'on le verrait pas arriver avant de la voir elle, voyez ?! MAIS ...

la lorraine réagit !
la lorraine réfléchit !
la lorraine écrit !
la lorraine bouge !
la lorraine a fait un choix !
la lorraine lit !

tout n'est pas perdu, me direz vous ? ah ben ça .... même moi, je peux pas vous le dire, j'en sais fichtre rien . voyons où elle en est, maintenant et surtout, surtout, ce qui nous tient tous en haleine ... que va t il donc bien pouvoir se passer, maintenant !!! le suspens est, quasi, insoutenable !!!!!!

le vélin, enfin, dans le bon sens, elle peut lire . et cette fois, pas de simulacre de langue venue d'ailleurs, bien que ça soit du françois et que, quelque part (et même ici) pour elle, c'est déjà ailleurs . elle lit une première fois mais rien ne se passe . rrhhaa fichues bougies de préchauffage en rade ! ben quoi ?! vous avez jamais vu ça, vous ? une chandelle qu'on veut allumer, mais que la mèche s'enflamme pas ? ou qu'elle s'enflamme mais d'une flamme ridicule qui s’éteint d'elle même ? non ? ben c'est que vos bougies de préchauffages sont le top du top . elle, ben elle doit avoir du recyclé et pas de la meilleure qualité . parce qu'à la place d'une belle flamme bien brillante et droite, elle a un "ppsscchhhhhhiiiiiiittttttttt" et puis plus rien . çay est , je viens de comprendre !!! en faite, son cerveau s'est rempli d'eau ! d'où les larmes intarissables (c'était pas possible qu'autant de larmes existent sous de simples paupières) ! et surtout, les mèches de ses bougies internes humides qui veulent pas s'allumer !!

donc, elle reprend du début . presque mot à mot ... c'est presque héroïque de la voir décrypter . elle reconnait l'écriture pour l'avoir lu tant et tant de fois . il y a encore peu, il lui écrivait, tout les jours, même lorsqu'ils étaient ensemble . un moment où ils ne se voyaient pas été propice à déverser ses pensées sur vélin . ce souvenir fait fleurir un sourire au coin de ses lèvres . sourire noyé sous un torrent de larme parce que c'est LUI ! oh, elle se souvient du souvenir dont il parle, oh oui . pourquoi les larmes veulent pas s'arrêter ? pourquoi ? ça aide franchement pas à la lecture !! ça fait loupe, ça dédouble, ça tremblotte, ça floute ... ah oui, tiens, ça fait combien de temps qu'elle n'a pas vu une taverne se flouter ? aaahhh le floutage !! remarquez, elle, elle en a pas besoin, là . elle l'a sans même avoir bu une seule goutte d'alcool . c'est y pas beau ?! bof, en fait ! et l'enfant, installer entre ses jambes, cherche à comprendre ...

c'est marrant tout ces trous partout . c'est un nouveau jeu ? tu dois envoyer un message codé qu'il en manque des bouts et celui qui le reçoit il doit les combler ? wwwooouuhhhaaa mais c'est vraiment trop bien !! franchement, il faisait comment, avant ? c'est pour ton boulot, m'man ?

et on reprend ... slurp ! slurp ! slurp !! (bruit du suçage de pouce)

arrivé en bas du message, ses mains tremblent tellement que de toute façon elle pourrait pas lire plus loin . c'est tout bonnement impossible . mais elle a compris tout les mots, n'a eu aucun mal à combler les vides . elle est épuisée . il paraitrait, l'avancée de la médecine ayant fait un grand bond en avant, que pleurer fait marcher plus de muscles du visage que rire . maintenant, savoir à quoi ça sert de le savoir ... ça, c'est une autre histoire . mais du coup, tout ses abdos de visage, ben ça l'a épuisé . faut comprendre, aussi . et ce mot, laissé sous un caillou, ben, c'est l'abdo de trop ! heureusement qu'elle est assise par terre, moi j'vous l'dis . mais là, faut pas lui demander de ce relever tout d'suite . là encore, doit y avoir un lien visage jambes .... parce que de trop pleurer ben ça lui a coupé les jambes . y aurait peut être une expérience à faire, là . mais ... euh ... Ryx ... y se passe quoi ??? le dos vient de se redresser, légèrement mais quand même . oh oh ....

septième travail effectué ! la lorraine comprend !

et pour comprendre, je crois qu'elle a bien compris . elle relit la lettre ... mais cette fois, la relation yeux/bouche fonctionne à merveille et dans la bonne langue parce que ....

tiens donc .... ton amour ? je serais donc ton amour ?

euh ... Ryx, t'es pas sensé être à l'article de la mort pour cause de chagrin excessif ? hein ?! non ?! parce qu'on avait cru . ah si !! d'accord ! alors euh......

n'empêche, on peut pas dire que t'es un rapide, question comprenette .... ou alors c'est le froid extérieur qui t'a remis les idées en place ? la prochaine fois, j'te jure, on discute dehors! ça ira plus vite !

alors là ... si quelqu'un peut m'expliquer, ça m'arrangerait assez, quand même . ce serait un truc comme le dernier sursaut avant le dernier souffle ? tiens, et pourquoi qu'elle fronce les sourcils ? hein ?! pourquoi ? faut dire qu'avec ses paupières bouffies, ses joues humides, ses mèches collées ... le froncement de sourcils, ça donne un effet boeuf, pas de doute . mais la question n'étant pas de savoir quelle tête elle peut bien avoir (bien que je reconnaisse que elle ferait une digne femme au sieur Quasimodo) mais bien le pourquoi de ce mouvement facial . elle n'a pas encore assez musclé tout ça ? non ? les sourcils, ça compte pas ? ah ? bon ben ....

quelle précision, vraiment, tu me sidères ! j'avoue être, moi même, adepte des petites choses qui font que tout est bien clair pour tout le monde mais .... de qui d'autre pourrais je être enceinte ? hein ?

y a pas, elle doit avoir des gènes de chat, elle. comment, par un simple mot laissé, on retrouve notre petite brune !! un instant agonisante, l'autre prête à mordre . et attention, elle ne mord pas n'importe qui !! non non non ! la morsure, ça se mérite !! mais là ...

ooohhh mais tu sais que tu as de l'idée, toi ? te poignarder ? tu veux que j't'aide ? j'sais pas .... j'peux t'prêter ma dague ! ah non, tu vas m'la salir .

les mots suivants radoucissent ses traits (si c'est possible avec la tête qu'elle se paie, du coup) . il ne l'abandonne pas ! non ! elle le savait, qu'il était pas comme les autres !! elle le savait !! oui, bon, en a un peu omis les heures juste avant la lecture compréhensive . ces heures où, limite, elle le mettait dans le même sac que l'Helvète, le Gaucher et .... ah non, c'est tout . comme quoi .... ces heures où elle jurait que les hommes étaient tous pareils !!!

tu me supplies ? hhhmmm..... tu me supplies .....

oh oh ... c'est assez difficile à voir mais vient de s'allumer une lueur bien étrange, dans l'oeil de la toute petite brune . y a pas, cet homme là, il a le chic pour la mettre dans tout les sens . comment qu'il arrive à la mettre à terre (au sens premier du terme) pour la remettre sur ses pieds (au sens figuré du terme) . et tout ça, en quelques heures !

et paf ! les poumons s'ouvrent en grands, d'un coup . ça lui en fait même tourner la tête, à la lorraine, tellement l'oxygène la sature . les derniers mots sont ceux qu'elle attendait . ben oui, les femmes, c'est comme ça . ça dit rien, à la rigueur ça lance quelques perches mais ça attend . étrangement, l'homme, lui, il entend les silences, ne voit absolument pas les perches et attend, aussi . c'est pourtant pas bien difficile !! les femmes, elles vont pas, non plus, tout dire . après c'est plus du romantisme, après, c'est du prémâché ! et ça, je peux vous dire une chose, c'est que les femmes, elles aiment pas le prémâché ! elles aiment le ferme, le goutu .... alors, elle disent rien et l'homme, lui . ben il comprend pas qu'il doit (parce que oui, il doit!) faire preuve d'un peu d'imagination, de parvenir à sortir un peu de ce qu'ils ont à l'intérieur ... quoi de pire qu'un attentiste !!!! la hantise totale !! l'homme qui attend juste que la femme lui indique quoi dire, quoi faire .... on peut être femme, sans être leur mère, que diable !! et les perches tendues ... la femme est fine , tellement fine, peut être un peu trop fine, d'ailleurs . ou alors, c'est que l'homme a de trop grosse main . parce que rien à faire, les perches, il les attrape pas . doivent se perdre entre elle et lui .... et pourtant, j'suis sure que s'il prenait juste la peine d'écouter vraiment, ben qu'est ce qu'il en saurait, des choses .... du coup, elle attend, il attend ... hhhmmm .. me serais je égarée quelque part ? euh ...

et comme faut croire qu'il y a aussi une relation entre l'état de la lorraine et son habitant/e ben se regain de vitalité donne au bébé, intra utérin une pêche d'enfer . un futur/e joueur/se de soule, à n'en pas douter ... et comme Julian en est, encore, à somnoler entre les jambes de sa mère ...

ooohhhh !! mais c'est quoi, ça ??? M'MAN !!! t'as une digestion vachement difficile, j'trouve ! d'ailleurs, j'osais pas t'le dire mais ... t'aurais pas pris un peu de poids ? oh trois fois rien, hein ?! mais quand même . tu m'fais penser à ses tonneaux qu'on voit à la porte du tonton Jerone ... mais l'prend pas mal, c'est drôlement beau, un tonneau . r'garde p'pa, s'il pouvait, il en ramènerait un à la maison, pour te dire comme c'est chouette !!!

pointant le doigt sur le ventre commençant à être distendu ... pas beau ! vilain !

les yeux de jais rouge (modèle déposé par notre lorraine internationale) se pose sur l'enfant ... et là, mesdames, messieurs, là ... y LE sourire qui se pointe !

huitième travail effectué ! la lorraine parle !!!

arf de arf ... avec tout ça, elle n'a pas pensé à expliquer son "état" à son fils ... faut dire que bon, vu que son "état" est une des choses qui on faillit broyer son couple ... elle qui prenait des plantes pour ne plus tomber enceinte .... une semaine d'oublie, une toute petite semaine, la semaine où elle n'avait plus sa tête à elle . mais on vous racontera ça, une autre fois, peut être ... mais cette fichue semaine à suffit . faut dire qu'il est actif, l'époux . très actif et demandeur . et c'est pas pour lui déplaire, à la lorraine . bien au contraire . et sa vigueur n'a d'égale que celle de ses spermatozoïdes, faut croire !!! une semaine en VLAN !!! les symptômes se pointent ... l'envie de refaire la déco intérieur de chaque pièce dès qu'on parle nourriture trop grasse ... déco extérieur qu'on refait chaque matin au levé . les seins qui gonflent et qui font mal . l'énergie qui déborde sans cesse mais dont les vannes sont coupées d'un coup sans prévenir ... et je vous passe l'humeur qui en découle ... les envies de dévorer des carottes encore terreuses (parce que c'est la terre qui lui donne le gout) ou d'avaler du fromage tartiner de miel (faut essayer avant d'être dégouté . pour elle, s'est fait, et elle est dégoutée à vie) ... bref, les joies d'une grossesse normale, quoi ...

euh ... Julian, je crois que ..

et voilà !! comment expliquer ça ? pppffff et son homme qu'est pas là pour l'aider !! mais où il est passé, encore ? c'est à croire qu'il le fait exprès !!

euh ... Ryx, tu l'as foutu dehors et t'as fermé à clé . tu t'souviens ?

rrhhhaa oui, c'est vrai !! mais c'est pas une raison !! il devrait être là, c'est aussi son fils, quoi ?! pis c'est son bébé, que j'porte !!

euh ... vu la lettre, il ne demande qu'à revenir, j'pense ... pourquoi tu lui demandes pas de venir ?

ah oui, j'pourrais, c'est vrai ... mais n'empêche qu'il aurait pu venir mourir devant la porte, quoi !! d'une part ça aurait été plus ... romantique (tout est affaire de point de vue, non ?!) d'autre part, j'l'aurais eu son la main direct !!! franchement, j'crois qu'il le cherche !

euh .... mouais, non, laisses tomber ....

la logique lorraine ne souffre aucune explication . d'ailleurs, nous serions bien en peine de vous en fournir . je pense qu'il vaut mieux la prendre comme elle est, surtout, sans se poser de question . ça lui donne ce petit charme particulier qu'on pas les autres . cette fraicheur sans limite de date de péremption . vous trouvez pas ? mais siiiiiiii !!! rhhhoooo !!!

euh ... tu vois mon ventre ? et ... tu as senti les coups ? ben ... c'est parce que c'est habité, tu vois ?

MAIS T'ES FOLLE !!! FERME LA FENÊTRE, AU MOINS !!! TU T'RENDS PAS COMPTE,TOI !!! COMMENT QUE TU VAS TE R'TROUVER SUR LE BUCHER POUR POSSESSION QUE CA VA PAS TARDER !!!

il est super méga attentif, le tout ptit brun : entre ? coups ? bité ?

c'est vrai qu'il fait pas chaud, la fenêtre étant restée ouverte . et le léger frisson de l'enfant, le lui indique . elle ne fait que se redresser et en tendant le bras, pousse le vantail venant s'emboiter dans son logement . bon, l'air froid passe encore mais nettement moins, quand même . et on peut reprendre l'explication tour de taille tonnesque !

y a .... un bébé, dedans . un ptit frère ou une ptite soeur ....

et la petite main féminine, celle qui tient pas le vélin déchiré, qui vient prendre une petite main enfantine, celle qui n'a pas de pouce dans la bouche, et la pose sur son ventre ... la mettant bien à plat .

m'man ? dis moi, qu'tu m'as pas fait ça !! dis moi le ! t'as pas osé, hein ?! j'suis fais pour être fils unique, moi ! celui à qui on passe tout, celui qu'à tout pour lui tout seul, celui qui partage pas ! dis moi qu'c'est pas vrai ! ou alors, dis moi qui a osé ...

qu'est ce qu'il comprend vite, ce petit : bébé ? Ulian bébé maman !

moui, là, ça va devenir coton ... elle sent comme une certaine réticence, du coté Julian . il doit bloqué quelque part, lui qui , ordinairement, comprend tout... pis, il est pas tout à fait fils unique, il semble l'oublier . bien qu'on doive reconnaitre que ne vivant pas avec son grand frère ....

oui, tu es mon bébé ... et papa m'en a offert un autre, tu vois ?! mais ça veut pas dire qu'on t'aimera moins . non, on t'aimera tout pareil ...

alors c'est p'pa le coupable ? il t'a offert un autre bébé ! te l'a fourré dans l'ventre ! euh .. mais au fait, comment il a fait ça ? il est entré par où ? non parce qu'entre toi et moi, si on trouve par où il l'a fait entrer, suffira d'mettre un truc pour boucher et il pourra jamais sortir, tu vois ?!

petit malin, va : bébé , papa !

euh ... non mais ... on va pas lui mettre un bouchon, hein ?! c'est pas humain, ça ! pis comment il est entré ... comment il est entré ... on lui en pose, des questions, au ptit bonhomme, nous ?! non ! bon alors il se calme et il arrête c'est truc vachement délicat à répondre . si encore c'était une fille, elle aurait moins de mal . quoi que .... et le papa qui joue les grands absents invisibles ... ah il a beau jeu, lui !!! on se prend pour un papa et on est pas là au moment critique ...

oui, c'est le bébé de papa et de maman et de Julian ... ça sera notre bébé à tout les trois, tu veux ?

aahhh comme c'est beau !! il a pris les mimiques maternelles . du moins certaines . il se met à hocher vivement en riant . c'est même à ce demander si ça n'est pas juste pour se foutre d'elle, tiens ...

un peu que j'veux .. comment que j'vais t'le faire souffrir, moi, ce parasite ! non mais avoues, il vit à tes crochets ! même pas que tu peux le poser pour qu'il court partout . c'est lamentable ! pis qu'ça soit pas une fille, hein ?! j'en veux pas d'fille !! ça sait rien faire que couiner !! pis qu'ça soit pas un garçon, hein ?! j'en veux pas d'garçon ! j'suis l'seul garçon et ça m'va trèèèèès bien ! non mais oh ! y croit quoi, que j'vais lui filer ma balle ? tiens, d'ailleurs, l'est où, ma balle ? ça fait un moment que j'l'ai pas vu ...

et voilà, la boucle est bouclée : bébé, papa, mama, Ulian !!

euh .. une balle ? quelle balle ? euh .. LA balle ? le seul jouet que le petit avait ? cette boule de bois dont il se servait plus pour faire ses dents que pour faire rouler ? cette balle même pas vraiment ronde ? euh .. cette balle là ? ben .... euh ... doit on lui dire qu'elle est partie dans la main ensanglantée d'un rouquin ? doit on lui dire qu'elle est partie rejoindre son père, histoire qu'il se souvienne de ce qu'ils ont dit ? .... doit on vraiment ? et ... si on faisait comme si on avait pas entendu, hein ?! elle se débrouillera pour lui dégoter un autre jouet . elle sait pas encore quoi, mais elle trouvera bien quelque chose . un billot . ou un tonneau, tiens, puisqu'il a l'air de trouver ça joli ....

elle sourit et regarde la lettre encore dans sa main ... bon, c'est pas l'tout, de reprendre des forces avec juste quelques mots mis au bas d'un vélin, mais va falloir en dépenser un peu pour répondre . non parce que l'écrit c'est bien, mais va falloir qu'ils discutent . et pour ça .... faudrait déjà qu'il soit là, l'époux !!!

neuvième travail effectué ! la lorraine soutient un dialogue logique !

le bébé bouge, Julian s'enlève des jambes pour filer entreprendre d'escalader le lit parental. et on reconnaitra qu'il a une certaine technique . accroché aux couvertures il commence par se hisser à la force des bras (c'est fou la force que peut avoir un enfant) avant de poser ses petits pieds sur le rebord et de pousser tout en s'aidant des dents pour se tirer . le buste en équilibre il jette ses bras le plus loin possible tout en patinant des jambes . et voilà le travail !! il se glisse sous une couverture et reprend le suçage de pouce intensif ...

la lorraine, elle, se lève pesamment, tangue un peu .. et se dirige à pas lents et comptés vers le bureau . oui, elle a un regain d'énergie mais elle n'en est pas encore à non faire des sauts de puce, voyez ?! le bureau est atteint et elle s'affale sur le fauteuil . la missive reçue est lissée et posée, bien à plat, devant elle . un vélin vierge, la plume abandonnée un peu plus tôt, l'encrier encore ouvert ... et le début de la fin commence .....



faudrait pas, non plus, que dès le début il pense que c'est du tout cuit, hein ?! non, il lui a fait du mal, beaucoup de mal, il va payer ! pas trop quand même . elle l'aime . mais quand même ...



c'est pas tout à fait faux, en plus . oui, elle faisait le ménage ! le ménage dans ce qu'il lui restait de vie . le ménage dans son idée fixe, lui . le ménage quoi ?! il a pas besoin de savoir tout, non plus . il a l'air de s'en vouloir, déjà . et c'est tant mieux ! il est tellement ... rrrhhhaaaaa !!! fait pas attention ! il pense bien faire en VLAN ! il tombe à coté ! ça nous rappelle quelqu'un tient ! pas vous ? mais si !!! une petite bonne femme ! une brune ! avec une crinière ! un accent german à couper au couteau ! ça vous dit toujours rien, ça ? mais on voit plus facilement le mal chez les autres que chez soi, c'est bien connu . mais il est tellement adorable !! tellement touchant !! y a pas, il a beaucoup de chance qu'elle soit de bonne constitution . et surtout, absolument jamais, mais alors, jamais de mauvaise foi !



euh ... quoi proposer ? réfléchit, Ryx, réfléchit ! maintenant que tu peux, c'est pas l'moment de te planter . faut la jouer fine . faut qu'il vienne mais faut pas qu'il ait l'impression que ça va lui tomber tout cuit entre les mains . certes, elle attend déjà qu'une chose, qu'il lui dise qu'il l'aime et qu'il l'embrasse mais, étrangement, elle doute que ça sera les premières choses qu'il fera ou dira . et pourtant ... il suffirait qu'il dise juste ces petits mots et qu'il pose ses lèvres sur les siennes pour qu'elle fonde immédiatement . c'est comme quand il cherche à la faire rire (ce qui marche à tout les coups, d'ailleurs) pour effacer les colères qu'elle peut avoir . mais les hommes, y s'y pensent jamais ! oups lààààà !! on s'égare encore, là . à moins que ça ne soit un message caché ... allez savoir ....



qu'est ce qu'elle est maline, quand même !! ne pas le faire venir directement ici . ne pas lui laisser l'occasion de l'amener s'assoir sur le lit, on sait tous comment ça fini avant même que les discutions ne soient allées au bout des choses . le bout des choses est atteint, certes, et c'est très ... agréable, re certes, mais faut quand même régler le problème avant ! le soir, quand la nuit sera tombée ... hé hé ... comment qu'il aura moins de chance de voir sa tête de mort !! les lumière seront moins violentes qu'en plein jour et y aura tout plein d'ombre avec lesquelles elle pourra jouer pour faire croire à de la fatigue ou juste à l'éclairage limite hors jeu ... ben quoi ?! faut être femme pour avoir ce genre d'idée ??? ne me dites pas que les hommes n'en ont pas !!



si ça, c'est pas de la perche tendue, elle sait pas ce que c'est ! si ça veut pas dire : "j'aimerais bien que tu penses à m'embrasser quand on se verra" mais un homme peut il comprendre la finesse de cette perche ? on verra bien .



non parce que ça .... c'est plus qu'une évidence ! pis c'est comme ça . bon plus qu'à envoyer, maintenant . c'est qu'il indique pas où il se trouve ... un pigeon servira à rien ... hhhmmm.... tiens, voilà une idée ...

dixième travail effectué ! la lorraine retrouve sa mauvaise foi !

l'encre sèche sous le souffle retrouvé . il était pas trop tôt, n'empêche . le vélin est roulé et attaché avec un bout de ficelle . le rouleau en main, elle revient vers la fenêtre pas vraiment fermée . coup d'oeil vers le lit ou le pouce n'est plus sucé . il a été délogé par l’attraction terrestre . Julian après toutes ses aventures et ses leçons de morales à sa mère, c'est endormi . elle n'en revient pas comme il est beau . elle se souvient comme elle a cru mourir, lorsqu'on lui a arraché . et elle était prête à le donner à son père ? mais quelle folie c'était donc emparée d'elle, pour qu'elle pense à ça ? aaaahhhh ce que ferait faire l'amour, quand même !!!

la fenêtre est atteinte . ouverte . et elle observe la rue, en contre bas . elle attend, parce que oui, la lorraine est patiente . elle observe tous le petit monde qui vit sa vie sans savoir qu'un drame c'est passé ici . et va, peut être, se passer ce soir, en taverne . petite fourmis vivant leur vie . et voilà qu'arrive, au bout de la rue, la personne qu'elle espérait bien voir ... comme quoi, des fois, la chance, c'est vachement bien . la jeune fille qu'elle observe avancer est vêtue à la mode paysanne, n'est pas très gracieuse, d'allure massive, de teint rougeaud .... bref, LA fille qu'elle terrorise à loisir . celle que son époux, qui ne l'était pas encore, avait chargé de surveiller Julian avant de partir chez les moines . et le sourire en coin qui se dessine aux coins des lèvres de la toute petite brune en dit long sur la façon dont elle va obtenir ce qu'elle veut .

attendre, encore un peu ... ne pas s'impatienter . et lorsqu'elle est presque sous elle ...

oh, toi, tu m'reconnais ? j'ai b'sin d'toi !

holààààà il semblerait même, que la jeune paysanne se souvienne bien de la voix . parce qu'elle se fige et ne lève même pas la tête . on dirait qu'elle est bloquée . la lorraine, jubile de l'intérieur mais rien ne transparait de l'extérieur . ça commence bien! très bien, même .

dis, tu m'entends ? tu pourrais répondre, quoi ! j'ai b'sin d'toi, j'te dis !

la jeune paysanne finie, bien malgré elle, par lever le visage vers la voix . et là, on voit, dans le regard supra intelligent, de la jeune fille, que quelque chose ne colle pas . c'est pourtant bien la voix de la sauvage qu'on comprend presque rien de ce qu'elle dit tellement elle a un accent de barbare . elle pourrait pas parler le patois d'ici, comme tout le monde ? bref, c'est bien la voix mais le visage ....

c'ben vous ? c'passe quoué ?

qu'est ce qu'elle déteste cette façon de parler !! elle qui apprend le françois depuis qu'elle voyage, elle se fait toujours pas aux terminaisons foireuses (et nerveuses, puisque ça lui met les nerfs en pelote) .

tu peux pas apprendre à parler françois, d'jà ? bon, rapplique, j'ai un travail pour toi !

mais la jeune fille ne semble pas dans de bonne disposition . allez comprendre pourquoi, vous ! elle recule (elle aurait pu avancer, comme ça, elle aurait perdu de vue la lorraine et aurait pu fuir, mais non, elle recule) . un pas, puis un autre, les yeux toujours fixés sur le visage ravagé . les traits, disgracieux, se crispe de peur ... non, elle veut pas y aller, non non non!!! et la tête se secoue lentement . la négation faite femme ! mais la lorraine ne va pas la laisser partir comme ça, faut pas croire ...

hep lààààà !! t'en vas pas ! * et après un léger soupir* tu voudrais pas m'obliger à descendre, hein ?! non, j'suis sure que tu voudrais pas

ooohhh non, il semblerait qu'elle veuille pas ça . elle voudrait beaucoup de chose, oui, comme être jamais passé par là . que la lorraine meurt . mais qu'elle descende ... non, ça elle veut pas . mais elle veut pas, non plus, monter . et pourtant, va falloir trouver quelque chose pour s'en débarrasser de façon durable . et surtout, sans que ça tourne à l'empoignade . c'est qu'elle a beau pas être bien grosse ni grande (bien que si elle n'a pas prit de pouces elle a tout de même pris quelques tailles en tour de braies) elle frappe sec et fort, la ptite ! pire que sa mère, c'est vous dire . pis sa façon de parler, ça fait peur, et si jamais elle crie ... ben c'est pire !!! non, décidément, la jeune paysanne, elle l'aime pas, la lorraine ! elle sait pas où c'est mais du coup, elle aime pas la Lorraine non plus, tiens ! c'est une relation de cause à effet, que voulez vous .

vous m'voulez quoué ?

bon, elle a décidé de pas y mettre du sien question langage, la gamine . la lorraine est sure qu'elle le fait exprès, rien que pour l'agacer . elle profite du fait qu'elle soit en bas et qu'elle, elle soit enceinte pour la défier ! ça se paiera, ça, un jour . tout se paie, ma ptite, saches le . mais comme elle a besoin d'elle, elle passe son bras par dessus le rebord de la fenêtre, tenant le rouleau ...

faudrait qu't'amènes ça à mon mari . tu sais, le type qui t'a fait v'nir pour garder Julian ...

ooohhh le sourire qui s'étale sur le visage gras !!! ooohh le sourire qui dit : aaahhh le beau mec ? celui qu'il aurait pas besoin de payer que je ferais ce qu'il veut ? celui qui t'a choisi on sait pas pourquoi tellement t'es vilaine et méchante et qu'il est beau et gentil et doux et souriant et patient ..... et ce sourire, ben il arrive direct dans les prunelles de jais ! ça a même faillit lui crever un œil ! et du coup, le regard qui arrive en pleine face de l'amoureuse transit que l'homme c'est pas l'sien et qu'elle a intérêt à faire gaffe à ses miches si elle veut pas se retrouver à plus pouvoir s'assoir pendant une année ou deux, ben c'est LE regard assassin que tu le vois, tu commences déjà à mourir !

j'vois qu'tu vois d'qui j'parle ... alors, tu vas m'le trouver (et tu l'touches pas même du regard! tu t'débrouilles comme tu veux) et tu vas lui donner ça !

rien que le hochement de tête indique à la brune que l'autre à tout compris . elle a pas le choix, elle doit lui donner et lui faire confiance . comment que l'époux, il va être flairé, l'air de rien. ausculté, toujours l'air de rien, non plus . et si jamais il sent, ne serait ce que de loin, l'étable ... si jamais elle voit une marque autre que celle qu'elle a faite... la gamine, elle va souffrir looooongtemps, avant de trépasser . le rouleau est jeté et étrangement, plutôt bien rattrapée . même pas qu'il touche le sol . et la toute petite brune a même pas le temps de parler écus que la gamine fiche le camp ...

gggrrrrrrr !! si jamais elle compte se faire payer en nature avec son homme ... du liquide, elle va en rendre, en monnaie . et autant que la lorraine pourra en faire sortir en pressant !!! et la regardant courir, la toute petite brune se dit qu'il va,quand même falloir qu'elle tente de se faire une tête à peu près convenable ... elle va avoir juste le temps, il lui reste à peine 5h ...

onzième travail effectué ! la lorraine fait peur !

la fenêtre refermée, elle se retourne . bon , on lui a dit quoi, déjà, pour avoir le teint frais, l'oeil pétillant et tout et tout ? euh ... elle se souvient plus bien . faut dire que c'est pas une mignonne obsédée par son physique, la lorraine . elle ne se farde pas, ne s'enduit pas les lèvres de couleur, n'étouffe pas la peau de son visage sous des poudres et onguents, elle ne démêle même pas sa crinière tout les jours, c'est pour dire ... alors se préparer ... ça devient vite une vraie prise de tête . il lui semble, mais elle est plus très sure, qu'on lui a parlé orties et peau de fruits .. des agrumes il lui semble . mais elle sait même pas ce que c'est que trucs qui enlèvent les grumes . mais surement que la peau des carottes devraient faire pareil !! et la voilà en train d'éplucher, aussi rapidement qu'elle peut, des carottes !!! les pelures s'amoncellent . et lorsqu'elle juge qu'elle en a assez, elle chope un pot de miel et y trempe les toutes nues avant de les croquer ! envie de femme enceinte ou spécialités Lorraine ? ça, on ne saura jamais ... mais rien ne se perd, chez elle . et des orties .... ben ça, y en a en toutes saisons, hiver comme été alors ... il lui semble même en avoir vu pousser sur le coin du rebord de la fenêtre donnant dans la cuisine . aller hop, une carotte crue sucrée (ancêtre de la sucette, surement) en bouche, elle file, lentement, ouvrir la dite fenêtre ...

et ouiiiiii, elle a toujours aussi bonne mémoire . les orties, pas bien grandes, sont bien là . bien vertes et tout ! c'est dingue comme ça gèle pas cette saleté . mais si ça peut aidé à lui faire une meilleure tête ... vive les plantes vivaces et surtout, coriaces !!! la main se tend avant de revenir en arrière immédiatement . mais ça pique, ça !!! pis après, ça brule !!! elle suce la partie brulante avant de retenter l'expérience . mais euuuuhhhhhh !!! aaahhh ça veut jouer à ça ?! ben tant pis ! elle va souffrir mais les orties vont mourir !!! et, effectivement, elle souffre mais les végétaux sont arrachés . non mais oh ! on passera sur cette sensation de main qui enfle . sur les cloques qui apparaissent . sur la furieuse envie de se gratter . oui, on passera sur tout ça, parce que l'important, c'est que les herbes urticantes sont jetées sur la table à coté des restes des toutes nues, du pot de miel et des épluchures .

bon et maintenant, on en fait quoi, de tout ça ? hhhmmm... elle se souvient pas qu'on lui ai expliqué . ben .... ça doit pas être compliqué quand même . si les blondes y arrivent elle devrait pas avoir de mal a y arriver aussi . ce dont elle se souvient, c'est que ça se met sur le visage . bon ben ... elle attrape les pelures et entreprend de se les appliquer . elle en met une, qui tombe dès qu'elle baisse le visage pour en prendre une autre ... elle la remet, appuyant plus fort . mais elle fiche encore le camp . rrrhhhaaa !! ça commence bien, tient ! elle observe les pelures ... et ses yeux tombent sur .... et ben voilà de quoi coller ! les doigts se trempent dans le miel avant d'en enduire les pelures et de les coller sur le visage !! voilààà , comme ça, ça tient ! et tout fière d'elle, elle continu son oeuvre . en pas laisser un espace libre ...

une fois le visage ressemblant plus à un masque d'Halloween . une avant gardiste, je vous dis ! et maintenant que la peau est recouverte de pelures gluantes on fait quoi ? y reste bien les orties mais ... faut les mettre où ? pis rien qu'à voie l'état de ses mains ... pas sur que ça soit une bonne idée, ça . si ça se trouve, on lui a dit ça pour qu'elle se retrouve avec des cloques plein la figure et qu'elle soit encore plus vilaine que d'habitude . la jalousie des femmes, n'a pas de limite . même lorsque la proie est moins jolie qu'elles, elles peuvent pas s'en empêcher ! tiens, mais cest pas bête ça ... elle connait une jeune paysanne ou même une brune chuchoteuse à qui elle pourrait conseiller l'application des orties pour rendre la peau douce ... comment ça, elle est exactement ce qu'elle soupçonne les autres d'être ?! jalouse ? ELLE ????? mais non, voyons !!! ça n'a rien à voir avec la jalousie ! c'est euh .... de la ... prévoyance ? sauvegarde ? bref, tout mais pas de la jalousie ! mais les orties, on oublie !!

bon, et maintenant, les pelures collantes, on doit les garder combien de temps ? arf de arf !!! le soleil se couche déjà !!! va falloir qu'elle se dépêche, là . un coup dans la crinière et on enlèvera le masque . sauf que ... miel plus cheveux qui se mettent partout .. ben ça aide pas pour passer un peigne . des mèches viennent se fixer avec les carottes et plus elle tente de les enlever, plus y en a qui s'y mettent !! et ça l'agaaaaaaaaaaaaaace !! et au bout d'une bonne heure à tenter de faire quelque chose de potable mais n'arrivant qu'à en mettre encore plus partout ... elle arrache le tout (cheveux compris) se jette un peu d'eau par dessus en pestant et s'aperçoit qu'il est déjà l'heure . parce que la nuit est déjà bien entamée . bon ben .... on espère que ça à fait quelque chose parce qu'elle a pas le temps de vérifier .

elle parcourt les rues de la ville avec Julian bien planqué sous son manteau . et s'il ne venait pas ? et si la gamine l'avait détourné ? et si il en avait, déjà, trouvé une autre ? et si ... et si ... et s'il était là, à l'attendre ? parce qu'il y est, elle le voit à travers la fenêtre .... grande respiration, après avoir pris un moment pour le contempler ... et que le spectacle commence !!!

douzième travail effectué ! la lorraine a des idées !

n'empêche, y en a un qui peut aller se rhabiller .. c'est le Hercule avec ses douze travaux minables !! les siens, à la lorraine, étaient nettement plus complexes et compliqués !!


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[Voyage au centre de la terre... 6 pieds pour commencer]

*VLAN*

Tel était le bruit de la porte qui se refermait devant le nez de Djal. Bruit certainement anodin pour bien des gens, mais pas pour le brigandier. Pas comme ça. Pas aujourd'hui. Pas alors qu'il avait tout pour que sa famille soit la plus heureuse. Et le verrou est mis. Les pleurs sont entendus, et la phrase... cruelle, assassine...

t'as ... t'as plus .. de papa, mon bébé ....

Djal tomba à genoux devant cette porte fermée, le coeur en miettes, trop abasourdi pour laisser ses larmes sortir. Un courrier. Un simple courrier venait de ruiner son couple, et le pire dans tout ça, c'est qu'il n'était même pas méchant... Il venait de sa filleule de coeur qui lui demandait de venir être son parrain pour son baptême. Mais que ça tombait mal, malgré tout... Et même pas de quoi laisser un mot à sa belle... Il fallait réagir, et vite, avant de n'avoir plus aucune solution. Se relevant, il se rendit en ville en titubant un peu, se sentant terriblement seul, et accosta chaque personne qu'il croisait en demandant un vélin et de quoi écrire. Bien entendu, il se fit refouler à chaque fois, les gens criant "au voleur", "au secours", et autre phrases du même acabit. Mais il se fichait bien de savoir qu'il faisait peur, rien d'autre que sa belle et leur fils ne comptait à ses yeux. Et par miracle, il trouva enfin quelqu'un qui vit au-delà des apparences, et lui prêta ce qu'il fallait. Le brigandier écrivit son courrier d'une traite, les mots étant mal choisis, les phrases mal tournées, mais il fallait qu'il explique son erreur avant que sa douce ne parte.



Son courrier écrit, il donna à l'inconnu un

Merci...

qui venait du fond de son coeur, et repartit le plus rapidement possible en direction de la charpenterie. Arrivé en haut des escaliers, il ne put se résoudre à frapper, et déposa son courrier sur le bord de la fenêtre, une petite pierre par dessus pour qu'il ne s'envole pas, mais lorsqu'il vit sa belle en pleurs et son fils, ses propres larmes commencèrent à couler. Cette vue lui déchira encore plus le coeur, et il fuit comme le monstre qu'il était. Si sa belle ne répondait pas au courrier, plus rien ne le retiendrait sur cette terre. Rien ni personne. Lui d'ordinaire si plein de vie et d'espoir voyait son monde s'écrouler autour de lui, et il ne voyait pas de solution au problème. Ses pas leur portèrent vers l'endroit où il passerait le reste de son temps si sa belle ne revenait pas. Arrivant au cimetière, il rencontra le fossoyeur, qui lui fit froid dans le dos car il semblait l'attendre... Ce dernier tendit une pelle au brigandier, qui se mit à creuser son dernier lit, pleurant toutes les larmes de son corps. Chaque coup de pelle était comme un coup de poignard dans son coeur, ou plutôt ce qui en restait.

Un long moment plus tard, sa dernière demeure était faite. Lachant la pelle, Djal sortit du cimetière et laissa ses pieds le guider. Arrivé au bord de l'eau, il se laissa glisser au sol, et se sentit seul. Terriblement seul. Et c'est ainsi qu'il s'endormit, sans nouvelles, recroquevillé, espérant avoir fait le pire des cauchemars, et si tel n'était pas le cas, souhaitant ne jamais se réveiller...
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Du Jour Au Lendemain...

[Le hasard de la vie]

Il était par là, Le Gaucher, traînant avec sa famille, se traînant serait plus approprié. Il a lâché prise, il ne cherche plus à comprendre quoi que ce soit, il vit, c'est tout. Sans haine, sans colère, rien, il est juste là, dans sa roulotte, il la mène, il sait même pas où, ne faisant que suivre les indications.

La veille au soir, il avait taquiné une maréchale, et ce n'est que pendant la nuit qu'il avait réalisé... Franche Comté... Il avait demandé, gentiment en plus ! Ouaip ! Même que d'abord, c'était trop trop meugnon : "Pour piller légal'ment la mairie, faut passer par la fenêtre, ou par la porte ?" et il avait même rajouter un "s'il vous plait" ! Nan parce qu'il était honnête hein ! Et pis la maréchale, elle avait dit qu'y avait un décret ! Alors ouaip, il avait pas voulu s'faire foutre en prison pour avoir pas pris la mairie conformément au décret... Avouez que ça aurait été con ! M'enfin, c'qu'il trouvait encore plus con, c'était qu'ils fassent des décrets sur le pillage des mairies, bientôt, ils allaient leur faire un manuel aussi ? Et pis des cours : comment piller une ville en dix leçons, comment piller un Comté en vingt leçons... comment brigander un marchand ou un péquenot en deux leçons ?

Bref, avec tout ça, il avait pas trop réfléchit au reste... Boulot avant tout hein ! Mais la nuit... des images, celles de Julian... Il se relève quinze fois pendant la nuit, déjà courte, vu qu'ils doivent bouger le convoi, et qu'il fini par, au petit matin, s'arrêter dans une auberge et envoyer une missive à sa... son ancienne maîtresse, la femme d'son second fils.

Il réfléchit, et retourne voir la maréchale. Pontarlier ? Nan, FatumVille on a dit, et puis FC c'est pour Fatum Corporation... Logique implacable nan ? Bah lui, il le pense.... ou pas... bref, il s'étire, et revient à sa missive.

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Ryxende et Djal avaient vécu pas mal d'aventures ici. De passage une première fois dans la ville, ils avaient fini par revenir quelques temps plus tard. Une chose était certaine, il n'avaient pas eu le temps de s'ennuyer : entre explications et souvenirs de leur passé avec Jerone, la recherche de légumes sur le marché, la défense de la ville contre les intrus, les péripéties amoureuses, et, Ô bonheur, leur mariage, on peut dire que leur vie a été bien remplie. Mais voilà. Tout à une fin, et voila qu'ils quitteront bientôt cette ville qui n'est pas la leur. Mais, avant de partir, il restait une chose à faire, et pas la moins importante : dire un grand merci pour l'accueil reçu. Et pour cela, le brigandier employa les grands moyens. Certes, cela lui avait coûté beaucoup d'écus, mais cette surprise lui tenait vraiment à coeur. Et bien entendu, qui dit « surprise » dit « préparation ». Il avait fallu trouver une salle pour préparer ça, trouver un endroit où faire profiter le plus de monde possible, trouver les livreurs, gérer les stock, la préparation, etc.

[Quelques temps plus tôt…]

La charpenterie était en pleine effervescence. Les courriers s’amoncelaient, les pigeons voyageaient presque de façon ininterrompue entre leur habitat et les différents lieux de commande, et on aurait presque pu croire que la race des pigeons migrateurs existait. Mais point de tout cela, seulement les préparatifs soigneusement orchestrés. Car il fallait que tout ceci soit inoubliable. Djal avait vu grand. Très grand, même. Et ainsi, quelques jours plus tard, ce fut au tour des livreurs migrateurs d’apparaître. Des dizaines et des dizaines de livreurs venaient former une file continuelle devant la porte des nouveaux mariés. Et l’espace vint à manquer. Djal avait d’ailleurs contacté la tribun actuelle de la ville, qui plus est sœur du bourgmestre nouvellement élu, pour se faire prêter un lieu de stockage, se disant qu’en tant que tribun, elle allait tenter de l’aider, mais après avoir envoyé deux courriers à plusieurs jours d’intervalles, il n’avait reçu aucune réponse. Bien heureusement, une autre personne de la ville leur avait gentiment loué un espace pour stocker tout ça le temps de mettre en place le tout, et Djal aiguilla les livreurs vers la nouvelle adresse. Une vraie petite armée de fourmis que nous avions là, même si bien entendu, quelques blessures arrivèrent. Rien de bien grave, une boite mal tenue qui tombe, ou une crampe à force de tenir un paquet lourd, mais cela demandait quand même quelques petits soins. Et bien entendu, les premiers livreurs blessés allèrent voir sa belle pour se faire soigner. Quand Djal vit ça, il s’apprêta à aller faire parler Brise-Tête, son fidèle baton, mais il n’en eut pas le loisir. En effet, Ryxende connaissait la jalousie de son homme, et le premier livreur vit sa main devenir plus blanche que son bandage tant celui-ci avait été serré fortement. Ses cris avaient d’ailleurs dissuadé les autres de venir, et Djal fit un tendre sourire à sa belle en voyant cela. Mais le tout était quand même rondement mené, et enfin, tout fut prêt.

[Jour J, pendant la nuit]

Le grand jour était arrivé. Il ne restait plus qu’à mettre en place la petite surprise. Et pour cela, il fallait choisir un lieu propice au spectacle. Naturellement, le brigandier choisit la taverne qui recevrait normalement le plus de monde : la taverne de la tribun ! Il fallait que le plus grand nombre de personnes puisse assister à la scène, sinon cela ne servirait pas à grand-chose. Commencèrent alors les allers-retours avec déballage des paquets : du bois en graaaaaaaaaande quantité, plusieurs protection contre les flammes, quelques chiffons, deux marmites énormes, et beaucoup, vraiment beaucoup de nougat. En effet, après expérience, Djal avait remarqué que le nougat explosait lorsqu’il était trop chauffé, mais que cela donnait une jolie décoration au mur, et que par-dessus tout, ça sentait alors extrêmement bon ! Il avait donc décidé de remercier la ville de cette façon, se doutant que l’odeur attirerait en plus tous les gourmands des alentours. Tout content de rendre service à la ville, le brigandier accrocha les chiffons sur les fenêtres, mit autant de nougat qu’il pouvait dans les différentes marmites, les déposa sur le bois prêt à être allumé, disposa les protections autour de tout ça (il ne fallait quand même pas mettre le feu à la taverne !), et alluma le bois. Ne restait plus qu’à attendre que le tout chauffe et que le nougat chauffé fasse son office. Mais mieux valait ne pas rester dans les environs, vu la puissance de la réaction. Aussi, Djal vérifia une dernière fois que personne n’était dans le bâtiment, puis sortit se mettre à l’abris, tout en surveillant que personne n’entre. Un long moment plus tard, une délicieuse odeur vint chatouiller ses narines, et soudain…

BLAAAAAAAAAAAAAAAMMMMMM

Le bridandier sourit en grand, et partit voir l’intérieur de la taverne. Ouvrant précautionneusement la porte, il vit avec satisfaction que toute la taverne était maintenant redécorée de nougat, du sol au plafond, en passant par les chaises, les tables, le comptoir, la cuisine, absolument tout. Il enleva les chiffons des fenêtres, laissant ainsi les vitres parfaitement propres, enleva le bois qui restait, les protections, retira les marmites, et rentra chez lui, tout heureux du bienfait qu’il allait apporter à la ville. Dès que les gens seraient au courant de cette histoire, nul doute qu’ils viendraient voir cette taverne unique au monde, relançant par la même occasion l’attractivité de la ville.

Ainsi était Djal, un homme discret aimant faire le bien autour de lui.
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Du Jour Au Lendemain...

[comment se faire des ennemis en une leçon ou, viens partager les pensées de la lorraine, ça vaut le détour]

comment que ça faisait longtemps qu'elle était pas sorti faire un petit tour dans le monde des vivants ! pas qu'elle était morte, faut pas rêver, mais les lieux public telle que les tavernes, n'avait pas eu la déveine de la voir durant un bon moment . faut dire qu'on ne peut pas être partout . à la chasse aux légumes et dans les lieux publics . quoi que .... si ça se trouve, y en a, des légumes, dans les tavernes ! pourquoi n'y a t elle pas pensé plus tôt ????? rrhhhaa quand je vous dis qu'elle n'est pas bien réfléchit ... voyez comme c'est véridique ! bref, ce soir là, elle se décide à sortir son fils pour autre chose que la chasse aux légumes . c'est pas croyable comme les légumes peuvent courir vite .

comme à son habitude, elle passe et repasse longuement dans la rue pavée de bonnes et moins bonnes intentions . elle regarde par les fenêtres, scrute l'intérieur pour voir si elle connait du monde ou non , et surtout, si le dit monde, qu'elle connait, serait amène de lui faire passer une bonne soirée, ou pas . et oui, avec elle, c'est comme ça . et me demandez surtout pas si elle préfère passer une bonne soirée ou pas .. ça, y a qu'elle qui le sait . bref, toujours comme à son habitude, elle décide d'entrer dans une taverne vide . celle qui se trouve tout en bas de la rue . celle qui est le moins éclairée . celle qui pour y entrer alors qu'elle y est déjà, c'est que c'est obligé que tu viennes pour la voir . elle, elle aime pas s'imposer, et comme elle a toujours l'impression de s'imposer quelque part ... ben elle s'isole . on sait, on sait . nombres de personnes pensent qu'elle refuse de les voir, qu'elle est limite asociale . et bien .... associable, elle l'est surement mais ça veut pas dire qu'elle veut pas voir du monde, sinon, ben elle irait pas en taverne . mais avec son soucis de langage et surtout de compréhension, ben elle se doute bien qu'une soirée agréable peut vite tourner en grand n'importe quoi et d'ailleurs, en parlant de grand n'importe quoi ... ça commence assez fort .

Julian joue sagement à courir après tout et rien, sous la haute surveillance de sa mère . même pas qu'il a le droit de s'approcher à moins de deux mètres d'une fenêtre ou de la porte . il peut courir, autant qu'il veut, où il veut, tant que ça reste à longueur de bras de la lorraine . le syndrome de l'après enlèvement semble assez récurant et comme elle a une longueur de bras toute elle, c'est à dire qu'elle est super bien proportionnée et pas grande ... ben le petit bonhomme fait le tour de la chaise où elle est assise . oh, il tente bien quelques évasions mais on a pas la toute petite brune comme ça, faut pas croire . c'est même à se demander si elle aurait pas des yeux derrière la tête . et entre deux rattrapage au vol des tentatives d'évasion Julianesque, elle arrive à écrire à pigeon . elle est trop forte, elle ! quand soudain ......

un homme entre ! oui, m'sieurs dames, un homme ! et attention, pas n'importe lequel, un "ami" de trèèèèèèèèèèèèès longue date . ça papote tranquillement avant que Julian ne se fasse remarquer . présentations presque en bonnes et dues formes et hop, un petit bout de bonhomme dans les bras de "l'ami" . "ami" qui annonce qu'il sort de maladie que même il a pas pu manger . rrhhhhaaaaaa !!! dans l'esprit lorrain ça donne : ben mon bonhomme, si jamais le médicaste te refile un traitement à base de légumes, tu vas passer de sales moment, c'est moi qui te le dis . et même que de l'esprit à la bouche doit pas y avoir grand chemin parce que à peine pensé, ben c'est sorti . aller, hop, ça c'est dit, au suivant !!

et en parlant de suivant ... voilà t y pas que son ange, décide de rentrer pile poil au moment où Julian s'installe confortablement contre "l'ami" . limite, elle le soupçonnerait d'avoir été derrière la fenêtre depuis un moment à surveiller . d'ailleurs, elle fait plus que soupçonner, elle y croit . et aller hoplàààààà !! un mari jaloux, un !!! et pas qu'un peu, même . le doux, le tendre, le calme Djal en mode : toi, l'ami, si tu fais un geste brusque, t'es mort . et pensez vous que la toute petite brune aurait calmé le jeu .. ben non . bien au contraire, elle se place entre les deux et, tente, d'expliquer . et comme son ange semble, un peu, se calmer, elle en remet pas du tout une couche . mais noooooooonnnnn ! sourire taquin, elle se tourne vers "l'ami" qui semble assez mal à l'aise et veut lui redonner son fils ....

il aurait pu être le tien, tu peux le garder encore un peu .

et oui, elle exagère et pas qu'un peu . mais que voulez vous, voir son ange jaloux ça .... ben ça lui fait quelque chose, faut dire ce qui est . ça la ferait sourire, même . oui, oui , sourire . pour certains, la jalousie est un tue l'amour, mais pas pour elle . ou alors c'est que son ange fait tellement bien la jalousie qu'elle ne peut qu’apprécier . faut dire, qu'il fait toujours tout bien, alors .... et croyez moi que la petite phrase, elle ne reste pas sans .... réaction . et des deux cotés, en plus . elle la sent, la pression qui monte . l'un essayant, presque désespérément de se débarrasser de l'enfant, l'autre foudroyant le "rival" du regard .... aaaahhh qu'il est bon, parfois, d'être une femme !!! et, l'entrée d'une femme, change la donne . "l'ami" en profite pour refourguer l'enfant à sa mère tandis que l'époux se fait chuchoter dans l'oreille par l'arrivante . hoouuuulllllllààààààààààààààààààà !!!!! "l'ami" fuit, la lorraine sent qu'une bougie va bientôt devoir se faire souffler . et oui, elle aussi, elle est jalouse, et pas qu'un peu, même ! y en a une qui a une chance de tout les diables . c'est que la toute petite brune elle ait son fils dans les bras . sinon, ça serait le massacre assuré ! et pensez vous qu'elle écoute ce qu'on lui dit ? ben non, elle est dans son délire perso de: tu t'es trop approché de mon homme, tu vas banquer sévère ! et comme, la vie est bien mal faite, quand même, elle ne peut pas arracher les yeux de l'intrigante qui ose ... ben elle n'a plus qu'une défense, c'est l'attaque via son cerveau malade ! et oui, faut reconnaitre ce qui est , la lorraine n'est pas toute nette . bref, elle se souvient, d'un coup, comme ça, que son ami a dit être malade . et, me demandez pas le pourquoi du comment, mais la lorraine s'auto persuade, que le brune chuchoteuse l'est aussi ! et qu'elle est en train de contaminer son homme ! peut on faire pire, question interprétation ? oui, peut être, surement, mais là, sur le moment, elle a pas trouvé pire . et sa vengeance de femme jalouse se fera sentir bien plus énergiquement face à son homme, croyez le . comment qu'elle va te le convaincre .... et bien appuyer sur la plaie encore béante ... mais, ça, ce sera un peu plus tard, parce que oui, la lorraine à le don de patience .... et la vengeance, c'est vachement bon, froid !

c'est donc, grâce en soit rendu à Deos, une brune innocente qui sort indemne de la taverne . le regard de jais, meurtrier, la suit jusqu'à ce que la porte soit fermée . et là, explications ! parce que oui, c'est le seul et unique mot qui franchit ses lèvres . elle en veut, il bafouille, s'embrouille et il n'en fallait pas plus à la lorraine pour se persuader qu'elle avait raison ! ah aaaaaahhhhh !!! ils ne perdent rien pour attendre, ces deux là ! et comme, il faut le reconnaitre, la toute petite brune est un brin retors .... la discution dévie sur autre chose, laissant à penser que tout est oublié . hé hé .... comment qu'elle va leur faire l'effet de surprise de leur vie ! bref, ça parle d'autre chose et, toujours aller savoir le pourquoi du comment, ben elle en vient à repenser à ces femmes qu'elle a rencontré, durant ses voyages . ces femmes qui se disaient enfin soulagée et heureuse parce qu'elles étaient veuves . seulement, si les femmes ont bien dit ça, personne n'a pensé expliquer ce qu'était le veuvage à la lorraine . et, on ne le répétera jamais assez, elle ne comprend pas tout bien les expressions françoise . loin s'en faut . il en a fallut, du temps, pour qu'elle comprenne le coup de fil invisible de la conversation qui était perdu . le fil, pas la conversation ! ou alors si ... rrrhhhaaaa !! en fait d'un coup, elle est pas sure du tout d'avoir compris . bref, les françois et leur langue méga trop compliquée ! et parce qu'elle ne sait absolument pas ce qu'est le veuvage sauf qu'il faut être marié, ben elle aussi, elle veut être soulagée ET heureuse . y a pas de raison! et pour ça, ben elle en parle directement au concerné . et il accepte, si c'est ce qu'elle veut !!! il prend un air un peu triste mais accepte . toute contente, la toute petite brune . elle va pouvoir, enfin, être veuve ! voyez comme il lui en faut peut . bon, y a un truc qui passe pas, par contre, c'est qu'à peine le mariage fait, son ange décide de partir . haussement de sourcils en règle ...

et ... tu comptes aller où ?

question classique pour une femme juste mariée qui apprend que son compagnon, devenu son époux, veut ficher le camp . il lui explique qu'il doit aller sous terre pour qu'elle soit veuve . ah ? faut ça ? ah ? elle savait pas . le regard de jais se pose sur le plancher de la taverne, puis remonte sur son ange, pour redescendre, doucement, sur les lattes de bois . bon ben .... puisqu'il faut ça, elle va l'aider ... elle pose son fils au sol et entreprend de démonter le plancher . une latte ne tarde pas à pouvoir servir de petit bois pour le feu de cheminée . et il continu de parler pendant qu'elle oeuvre . limite s'il ne la remercie pas de son aide . ben c'est normal, quand même ! il accepte le veuvage, la moindre des choses c'est de l'aider un peu . et une deuxième latte vient rejoindre la première . bon, rien qu'à voir, elle sait qu'il lui faut en enlever, une autre . et elle s'acharne sur la troisième en l'écoutant distraitement . la troisième résiste .... rrrhhhaaa mais comment qu'elle va te la faire céder . et elle la fini à grands coups de bottes avant qu'elle n'entende le "couic" . parce que oui, il y a eu un couic ! et même deux à la suite . elle regarde son homme, penche légèrement la tête de coté et ...après quelques mots plus ... précis, dirons nous, elle comprend enfin, veuve c'est la mort de son mari .... le bois est vite balancé dans le trou fait ( on espère, d'ailleurs, que personne n'entrant dans la taverne l'Cave des FRIPOUILLES, n'est tombé ou/et ne s'est blessé) parce que non, elle veut plus être veuve . c'est moche d'être veuve . ça veut dire que son mari est décédé genre mort, voyez ?! et ça, ben jamais . elle l'aime trop, son ange, pour le faire décédermourir !

bon, on passe le nombre incalculable de glissade que son homme fait, même quand ils sont assis au sol, elle sous la table, pour les protéger, elle et son fils, de tout les crobes environnant . mais ça la conforte dans son idée qu'il est méchamment infecté . elle oublie qu'il a tendance à glisser fréquemment, rien à faire, pour elle, c'est la maladie, pis c'est tout !

et , un homme entre ... et là, elle doit avouer qu'elle a pas tout compris quand même . il semblait vouloir mélanger, ou du moins partager ses fluides avec son ange . et comment qu'elle a pas jouer, elle, du coup !! parce que là, étrangement, elle a tout compris tout de suite ! comme quoi, ça serait à croire qu'elle le fait exprès ! mais même pas, en plus ! aller, savoir à quoi ça tient .... peut être le son descendant vers elle, sous la table .... mais elle a tout compris et se marre grave en disant à ce pauvre Djal, qui tente de se protéger, comme il peut, avec un balai, qu'il n'est pas très accueillant, quand même, qu'il pourrait échanger ses fluides avec l'homme, histoire de lui être agréable . bon, on reconnaitra, l'extrême courage du brun, qui tente de refourguer un grand blond de leur groupe .... et .... ben doit y avoir des problèmes de captage lorrain, encore, parce que d'un coup, elle décide que l'homme aussi est malade . et pourquoi ? ben tout simplement parce qu'il le dit, tiens ! 'fin pas franchement, mais il annonce le nom de sa maladie . on en apprend tout les jours, et ce jour, la lorraine a appris qu'on pouvait être atteint de québécois..... erie ? bref, de fil en aiguille, comment qu'elle comprend plus rien . mais alors, rien de rien . faut croire que l'éclair de lucidité compréhensive ne dure guère longtemps, chez elle ! et cette maladie rend parfois muet et force à partir, en grommelant et en claquant la porte sans même que ça prévienne .

hhhmm..... la suite ? les deux amoureux finissent par sortir, aussi, l'un se dirigeant vers le bureau de recensement des malades, l'autre, son fils dans les bras, vers la charpenterie . 'fin presque . parce qu'avant même d'y être arrivé, elle fait demi tour, pour vérifier qu'il s'acquitte bien de sa tache et en remettre une couche ! VENGEANCE !!! vengeance de la brune hyper jalouse qu'une femme ait approché son homme . je sais, je sais, c'est bas, petit, mesquin et c'est tellement elle . elle ne sait pas faire dans le mesuré . malgré sa taille, avec elle, tout n'est que démesure, il n'y a qu'à la voir jouer à la soule, et on comprend tout de suite . y a même un chêne qui doit pas mal se mordre les doigts de l'avoir accepté dans l'équipe mais au moins, elle te fait le ménage et pas qu'un peu .

la nuit passe et passe la nuit . au petit matin, elle retourne au bureau du recensement pour voir comment s'en sortait son ange . et oh... une affichette . chouette, de la lecture !!! les yeux de jais décrypte les mots ... moui, rien de nouveau au soleil .. et .....? c'est tout ? ah non, c'est pas tout, elle entend, au milieu des personnes dans le bureau, une femme parler ... hhhmmm.... mouais, c'est pas pour elle, qu'on parle . la fierté Franc Comtoise ou Luxovienne, c'est pas pour elle . léger haussement des épaules . doit y avoir eu un truc qui s'est passé qu'elle sait pas . un truc entre gens d'ici et non de là bas ... ben après tout, s'ils veulent , hein ?! la lorraine les trouve même très prévenant, entre eux . elle se hausse sur la pointe des pieds, étire son cou .. mais ne voit pas son ange ... elle espère juste que tout va bien .

et, perdue dans ses pensées de maladie, de personne guérie, de fierté de chez eux ... ben elle se rend pas compte d'où elle va . et lorsqu'elle récupère le peu d'esprit qu'elle peut avoir ... elle se rend compte qu'elle est .... sur le marché !! et bé ... comment perdre son temps ? ben en parcourant, encore et encore les étales . ce qu'elle fait, d'ailleurs . encore et encore et encore .... et, vous me croirez pas ... mais rien . ça en deviendrait presque lassant, tiens . mais comme elle n'a rien d'autre à faire .... ben elle arpente les allées entre les étales, l'oeil torve . quand on a que ça à faire, hein ?! ben au moins, ça occupe, quoi . quand soudain (c'est récurant, oui, je sais )...

là, droit devant elle !!! elle rêve ou quoi ??? ça ressemble à des légumes !!! elle s'avance, méfiante parce que bon ,depuis le temps qu'elle furète partout pour en trouver .... elle plisse les yeux mais oui, plus elle se rapproche plus ça ressemble bien à des légumes . regard à droite, regard vers l'autre droite ... personne en vue . elle flaire le piège, là . elle s'avance encore .... et du coin de l'oeil, elle avise une silhouette qui se dirige au même endroit qu'elle . ah ça, même pas en rêve !! elle va peut être tomber dans le piège le plus grossier jamais encore inventé, mais tant pis . même s'il y a plus de viande que de végétaux (ça hiberne pas les vers, si ?!) ben tant pis ! les légumes présent, ils sont pour elle, pis c'est tout ! comment que le crémier il va te faire la tronche en la voyant pas obligé de venir lui prendre, en râlant, son lait ! et les 4 légumes, sont embesacés, bien avant d'être payé !!! non mais oh !! et c'est avec un regard triomphal vers la personne qui passait (ben quoi ?! on a dit que la personne se dirigeait vers .. on a pas dit qu'elle y allait), que la lorraine rentre à la charpenterie . le premier qui, sur le chemin, l'approche de trop prêt, sur qu'elle va pas penser qu'il est malade .. mais qu'il va venir lui piquer ses légumes, ça, y a des chances . donc, elle fera ça célèbre spécialité . du deux en un !! elle te le guérira à vie .....
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[défaillance technique lorraine]

la lorraine a comme un tout petit soucis . encore, me direz vous ? et bien, oui, encore. sinon, ben il n'y aurait rien à dire, sur sa vie, et ça serait assez triste .

son soucis c'est que malgré le fait qu'elle mange, elle maigri . et oui, l'injustice est de ce monde ... mais, pourquoi est ce un soucis ? ben parce qu'elle ne devrait pas maigrir ! non, bien au contraire, elle devrait commencer, même à avoir un petit ventre qui se dessine . le genre de petit ventre que même tu fais le régime draconien de ta vie, ben il continu à s'arrondir ! et pas qu'un peu, même . durant 9 mois, il enfle . la lorraine en mode future baleine échouée . mais là, elle perd trop de poids, et elle sait que faut pas .

elle ne l'a dit à personne, le coup de son ventre qui devrait enfler ... elle attend le bon moment pour l'annoncer à son tendre . histoire de voir si la semelle de ses bottes fument derrière lui lorsqu'il va filer plus vite que la lumière ... mais pour ça, il faut qu'elle prépare bien son coup . qu'il fasse voir à tous comme un homme peut se sauver vite, à l'annonce de certaines choses . bref, la toute petite brune pas franchement rassurée avec son secret . mais si son tendre ne sait pas le secret, encore ... il doit se rendre compte de l'amaigrissement de sa future . parce qu'il est au petits soins, pour elle . et vas y que je fais le marché en tentant de ne trouver que des choses que la toute petite brune apprécies . et croyez moi, qu'il se creuse la tête . limite qu'il la traine avec lui, en s'arrêtant à chaque échoppe . il l'observe, voir si le regard de jais se pose sur quelque chose de précis . il l'écoute, voir si, par le plus grand des hasards, elle ne se laisserait pas aller, à quelques confidences, même pas sur l'oreiller . mais non ,rien de rien . faut dire que bon, elle est pas complètement folle, non plus . juste un peu mais faut pas pousser . elle sait très bien, qu'il serait capable de se priver de manger pour qu'elle puisse avoir quelque chose qu'elle aime . et croyez le ou non, mais la tête de lorraine va jusque là . oui, elle refuse de prendre 1 écu à cet homme qu'elle aime . certes, ils vont bientôt être marié (c'est même déjà fait mais tellement discrètement, que ça c'est pas encore vu) . et quand ils le seront (reconnu par tous) ils partageront tout, y compris la nourriture mais .....

oups, pardonnez moi, un instant, mais la lorraine n'a pas l'air d'accord, avec mes écrits ... euh ... ah ben ... euh ... en fait, le partage, c'est pas gagné ! je connais un brun qu'est pas sorti de l'auberge, moi . courage Djal, on est tous avec toi, pour cette future épreuve qui t'attend ! une vie avec la lorraine ...? faut y être fou, quand même . ben, bref, la lorraine ne semble pas vouloir changer sa façon de voir, et de faire, juste parce qu'il lui aura mis la bague aux doigts (bagues que d'ailleurs il va falloir se bouger un peu ... hhhmm.. qui m'aime comprenne ...) . bref, la lorraine au marché, avec son ange, ne laissant rien paraitre ... sauf que .. (il est tout de même traitre, le futur, parce qu'il fini par parcourir les allées, sans plus rien dire ... et forcément, ben, elle se méfie plus et PAF ! devant l'étalage de la crémière ... elle tombe sur un fromage frais, onctueux, encore humide ... et lui vient des visions, de fruits, en compote, une bonne dose de miel .... elle en salive, et son ventre se fait entendre, des fois, qu'on est pas compris compris ! rrrhhhaaaa !! quand le corps humain flingue le romantisme !! et pour bien enfoncer le clou, son homme vient immédiatement prendre possession de la douceur fromagère et tout sourire, se retourne vers sa belle ... et à la place du sourire de reconnaissance, de la lorraine (chose que tout homme amoureux, ou pas, est en droit d'attendre, lorsqu'il offre une chose qu'il est sur que sa douce veut) il a droit à un teint, virant très légèrement au verdâtre . aaahhhh !! c'est beau ! ça lui rappelle des souvenirs, tiens, à la toute petite brune .

mouais, on peut pas dire qu'il se réserve des jours gais, le futur .... mais bon ,au moins, la lorraine va manger et surement reprendre son poids . et même plus, mais cela ne nous .... euh .. sera dévoilé que plus tard . en son temps ....

et tiens, en parlant de problème ... en voilà, un autre qui se profile . elle a aidé à la surveillance de la ville, gratuitement . mais voilà, y a eu du changement, depuis et sa chef de meute euh .... de lance lui envoie une missive pour la prévenir qu'elle est remplacée . bon ,d'accord, jusque là, rien de bien anormal . sauf, que du coup, la lorraine est un peu perturbée . faut pas lui changer ces petites habitudes, à la toute petite brune . c'est vachement dangereux . c'est même mortel, parfois . et là, elle veut prendre le temps de réfléchir, avant de s'engager avec quelqu'un d'autre . c'est que c'est pas une mince affaire que de faire confiance, comme ça . elle se dit qu'elle va attendre la missive de demande, comme d'habitude . et elle attend, elle attend .. bon ,elle attend pas sans rien faire, non plus, hein ?! faut pas croire que c'est une inactive . et ... un beau jour ... ou peut être une nuit ( y a un aigle noir ... hahemm ..) ... qu'est ce qu'elle voit ? hein ?! qu'est ce qu'elle voit elle, la toute petite brune ? ben elle voit qu'elle est dans une lance qu'elle a même jamais fait la demande pour y entrer . vous y croyez, à ça ? et là, la question se pose ... comment la lorraine peut être à deux endroit à la fois . certes, on reconnait, qu'au mieux de sa forme, elle passe tellement vite à certains endroits, qu'on pourrait avoir l'impression que .... mais, d'une, là, elle est pas au mieux de sa forme ... et de deux, ben même elle, elle voit pas comment elle peut faire ça, c'est vous dire . et pourtant, c'est un fait établi, la lorraine travaille dans un champ, et entre, aussi, dans la lance sans même le savoir .... moi, j'dis, elle est est , quand même, le top du trop forte, elle !! ou alors, le top de la mémoire qui flanche . mais franchement, là, ça l'étonnerait beaucoup .

bref, ceux qui la connaisse un tant soit peu, doivent bien se douter que ça va créer comme un soucis . à elle, d'abord . parce que bon, il est bien connu, qu'elle n'aime pas se faire imposer quoi que ce soit .. demandé à un grand blond ou un brun futur époux ... il devrait pour voir vous renseigner .. mais aux autres, aussi . parce qu'il est aussi, bien connu, que la lorraine contrainte de faire quelque chose qu'elle souhaite pas .... ça peut partir en n'importe quoi ... demandez donc à un autre brun .. qu'est même pas ici, vous verrez comment qu'il vous racontera des histoires insensées sur ce que le lorraine peut sortir de son cerveau que d'aucun disent malade ... et tiens, en parlant de ce brun là ... elle va peut être finir pas accepter, la pension qu'il proposait . mais avec une option : "puisque t'es plein aux as que s'en est indécent, passe moi une pension pour quelques années mais d'un coup, que je puisse payer mes robes " .. ben quoi ...? qui ne tente rien .........
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[ on en redemande encore tellement c'est bon ]

tel le chat, elle retombe toujours sur ses pattes . à peine quelques jours après l'enlèvement de son fils et la revoilà souriante, confiante et aimable ... un amour de petite lorraine qu'on en croquerait si on avait pas peur de s'empoisonner . douce, calme, attentive aux autres et tellement prévenante ... aaaahhhhh le plaisir de la retrouver elle même . comment ça, vous y croyez pas ? et pourquoi ??? c'est rageant de savoir que vous commencez à bien la connaitre . y a plus de surprise, plus de mystère ... quoi que ... tout le monde ne semble pas la connaitre parce que .....

la revoilà en taverne arnachée de Julian toujours aussi épris de liberté . comme quoi, on sait ce qu'on perd une fois qu'on ne l'a plus . mais la mère est intraitable . son fils ne sera plus l'enjeu d'une course poursuite ni d'une guerre ouverte . elle l'assoit sur une table en face d'elle .

Julian, faut qu'on cause .

couinement du petit

ooohhh m'man, pitié, pas çaaaaaaaaaaaa !!!

même pas qu'elle écoute ses jérémiades . l'instant est grave !

je sais que tu as passé des moments difficiles et éprouvants quand tu étais .... euh ... avec les inconnus

oui ben hein ?! elle sait pas trop comment dire alors .. ça vient comme ça peut . et le bambin de prendre un bout de tissu qui dépasse pour le mâchouiller

n'importe quoi, toi, j'ai même pas eu peur, d'abord !! arfff fichues dents qui poussent, ça magne !

ben voyons ... elle y croit

si ça c'est passé c'est pour deux raisons bien précises .. la première ...

dur moment que de devoir avouer sa faute ...

c'est que je t'ai laissé seul . et crois moi, ça ne se reproduira plus jamais .

retournement à 4 pattes pour tenter une évasion vers le bord de la table, immédiatement stoppée par la mère

au secouuuuuuurs !!! j'm'en fous, j'creuserais un tunnel, j'attaquerais mes barreaux avec mes dents, je soudoierais la dame à coup de jouets !!

on remarquera l'évidente facilité de creuser un tunnel avec une cuillère en bois, surtout lorsqu'on habite l'étage d'une charpenterie . serait ce à dire que l'enfant aurait les même idées que ça mère ? on est pas sorti de l'auberge, là . et en ce qui concerne les barreaux ... ben au moins, ça aidera, peut être, les dents à sortir . parce qu'avec 8 dents toutes neuves, il va pas aller loin .. mais passons

la seconde raison .... ton père . 'fin, ton père et sa nouvelle famille .

retournement et attrapage de crinière

p'pa ??? p'pa a une famille ??? j'savais pas

j'ai pas dis "papa" j'ai dit ton père ... c'est ... un peu compliqué . mais j't'en ai déjà parlé, souviens toi .

secouage de crinière surement histoire de voir si elle est bien accrochée

t'as mis quoi, dans ton lait, toi ? non parce que ... père, papa, y a comme qui dirait une logique, tu vois ?

si elle était pas si mal de culpabilité, comment qu'il se ferait remettre en place, lui ! comment qu'il lui parle !! mais là, va falloir expliquer et elle est plutôt dans ses ptits souliers que dans ses gros sabots, voyez ?!

hhheeemmm ... ton papa ... c'est pas ton père .

admirons la logique .

ton père, c'est un autre monsieur . un monsieur que t'as dû voir quand on t'a ... 'fin là bas ... le monsieur qui t'a ramener à moi ... ben c'est lui, qui t'a fait .

les petits doigts sont tellement emmêlés dans la crinière que l'enfant tire pour se libérer . va falloir couper ? non, laissons ses doigts à se pauvre petit, quand même ! aaaahhh !! vous parliez des cheveux !! euh .. non plus, la mère le libère patiemment .

le brun ? celui qui me faisait des câlins et après y me regardait méchamment ? pis qu'après il est redevenu gentil ? c'est mon père ????

hochement de tête de la toute petite brune . pas fière d'elle, sur ce coup là . pas pour le père mais pour ce qui s'est passé .

tu m'rassures, j'ai cru que tu voulais parler de l'autre avec les cheveux qui font mal aux yeux à regarder ... il a été gentil aussi, hein ?! mais euh ... voilà quoi

lueur de meurtre qui passe dans les yeux de jais de la mère en pensant au rouquin . on l'a trahi de bien des façons, mais jamais aussi lâchement . et quoi qu'il arrive, quoi qu'il se passe, même si c'est la dernière action qu'elle fera avant de mourir, il paiera !

ce que je veux te dire c'est .... que donc, le brun, il veut rester ton père ... il veut te voir de temps en temps ... il veut, que si tu le souhaites, quand tu seras plus grand, tu portes son nom ...

deux billes noirs se fixent dans les yeux de jais avant de sortir le plus baveux des " BLEGRA"

s'appelle comment déjà ? non parce que si il s'appelle dufroc ... moyen quoi

léger sourire attendri de la mère

Louis Track, c'est son nom .

c'est bien la première fois depuis leur séparation qu'elle prononce son nom ...

et p'pa, y s'appelle comment ? non parce que si faut choisir, autant prendre le plus chouette .... ou alors, j'pourrais avoir les deux ?

tiens, elle y avait pas pensé, à ça . mais c'est qu'il est loin d'être bête, ce petit homme ... elle le regarde, admirative . une mère couvant son enfant du regard ...

'fin .. on en est pas là, non plus, hein ?! mais je dois te dire, que j'ai accepté que ton père te vois et ... ça fait beaucoup de mal à ton papa

elle voudrait lui dire, a son bébé, la douleur que ressent Djal . cette déchirure d'avoir tout donné pour un enfant, même en sachant qu'il n'était pas le sien, de l'aimer comme s'il était sien et de le voir s'éloigner pour les bras d'un autre . des bras dont il n'a pas gouté la douceur, ou presque. un étranger qui arrive et revendique alors qu'on s'est saigné aux 4 veines pour l'amour le plus pur . elle connait ça . elle l'a vécu avec le premier fils du père qui n'était pas le sien mais dont elle a servi de maman durant les 6 premières années de sa vie ... ça la tue de devoir faire ça à l'homme qu'elle aime . mais a t elle le choix ? oui, elle l'a . elle pourrait changer de nom, partir loin, dans des contrées inconnues . oui, elle pourrait ... faire vivre à son fils et son futur époux une vie de traque et de peur continuelle ...

j'veux pas qu'p'pa il est mal . j'l'aime moi . et j'le connais pas l'brun . et quand je s'rais grand, j'le tuerais .

ben v'là aut'e chose ... serait ce que le ptit homme aurait le caractère de sa mère en plus de la ressemblance ? non v'la bien, tiens

tut tut tut ... la meilleure façon de montrer à ton papa que tu l'aimes c'est de rester comme tu es avec lui . et tu ne tueras pas ton père ! non mais oh ! tu ... tu apprendras à l'aimer aussi ...

crénom que ça fait mal ! les mots lui écorchent la bouche . lui lacère l'âme .

tu l'aimeras différemment, bien sur, mais tu apprendras à, au moins, le respecter .

faut pas trop lui en demander, à la lorraine, là . elle fait ce qu'elle peut et ce qu'elle fait, c'est tuer une partie de son homme, elle le sait . quoi de pire que de faire du mal à la personne qu'on aime tout en le sachant ? rien . elle voudrait que tout soi différent, mais c'est ainsi .

et elle s'apprête à lui raconter, un peu, son père, lorsque la porte s'ouvre . instinctivement, l'enfant est collé contre sa poitrine et la dague est de sortie .

un homme semblant avoir fait une longue chevauchée, l'air épuisé, la mine pas franchement avenante et tenant un paquet la regarde ... elle se méfie et observe . s'il s'approche, elle cherchera pas plus loin, il mourra . mais il ne bouge pas . et d'une voix rocailleuse ...

j'cherche une certaine Ryxende

léger plissement des yeux de jais tout en faisant passer Julian sur une hanche et en resserrant ses doigts sur le manche de sa dague ...

et tu lui voudrais quoi, à cette Ryxende ?

et oui, la lorraine tutoie rarement et surtout pas au premier abord . sauf lorsqu'elle méprise la personne en face d'elle ou qu'elle sent un arrière gout d'ancienne vie qu'est pas si ancienne . un sourire en coin vient étirer les lèvres, craquelées par le froid, de l'homme (découvrant quelques chicots noirâtres )

j'ai un paquet pour elle

et de lever le bras pour montrer le paquet ... haussement de sourcil de la toute petite brune . mouvement du menton vers une table entre eux

pose ça là et recules

ricanement de l'homme

et qu'est ce qu'y m'dit qu'c'est toi ? j'veux pas d'problème avec le Gaucher, moi

et aller !!! comment donner une mine de renseignement en une seule phrase ? ben écouter donc le porteur ... il vient de lui annoncer la couleur . d'où il vient, de quel milieu et surtout, ce qu'elle doit dire pour prouver son identité ...

t'en aura pas, d'problème avec lui, mais si tu poses pas ça tout de suite et que tu te recules pas, c'est avec la Sombre que tu vas en avoir, vu ?!

marrant comme il y a des mots et surtout des noms qui font réagir plus que d'autre . il avance de quelques pas, pose le paquet et recule sagement . elle prend le temps de l'observer quelques instants ... elle va avoir besoin de ses deux mains .. adroitement, elle glisse Julian, toujours en mode : la liberté à tout prix, dans son harnachement ventrale, et se lève pour s'approcher du dit paquet . au moindre mouvement du porteur, il se retrouvera avec la dague plantée dans la gorge . il semble s'en rendre compte et ne bouge pas pendant qu'elle ouvre le dit paquet . des braies neuves, un bol sculpté avec sa cuillère assortie ... une bourse et ... un parchemin !

les petites mains, libres, elles, s'emparent immédiatement de la cuillère et la mâchouille . elle ramène le tout à la table où elle était est commence la lecture du parchemin tout en surveillant l'homme ....

wwwooouuhhhaaaaa dès les premiers mots, ça sonne étrange . il accepte ? sans même un ptit truc à dire ? elle ne connait qu'un Gaucher, ça peut pas être quelqu'un d'autre .. alors quoi ?

ah ben la suite, ça, ça ne l'étonne pas .

le bol et la cuillère ... Hadès ... comme elle aurait aimé que Julian joue avec le loup . comme elle aurait aimé qu'il le connaisse ... elle sourit légèrement en se souvenant des partie qu'elle faisait, avec lui . comment qu'elle lui avait fait gouter les plaisir du miel ... souvenirs, souvenirs ....

je me moque, oui, bien sur ... je me suis toujours moqué de toi, hein, Louis ?! c'est mon grand jeu de rire dans ton dos ... tu me connais si mal ... et pourtant ... mais tu as raison, ça ne me concerne pas .

et la revoilà en train de se parler à elle même ...

ça l'agace quand il a raison !! mais ça l'agace !! comment voulez vous qu'elle puisse lui en vouloir s'il a raison ?? c'est pas juste !! pourquoi qu'elle pourrait pas le haïr tranquillement ? certes, elle a bien d'autres sujets, où elle pourrait le haïr, mais celui là était tellement facile !! il a raison !! pppffffff !! bien sur que ça ne ressemble en rien à ce qu'il pourrait faire ! bien sur ! mais même ! pis allez savoir, si ça se trouve il a changé ! il fonctionne différemment ! c'est possible ça, non ?! sauf que pour son plus grand malheur, elle le connait trop bien . et elle sait, même avec la plus mauvaise foi du monde que ça ne peut pas venir de lui ..

hoplààààà elle saute le passage parlant du rouquin ! rien ni personne ne pourra l'attendrir face à ce qu'il a fait ! c'est pire qu'un simple enlèvement, ce qu'il a fait, c'est de la trahison pur et simple . et elle se charge de lui apprendre que toute trahison se paie un jour ou l'autre .

et re hoplàààààà .. elle saute le passage la femme ... elle pourra être taxée de tout ce que l'on veut . on pourra même dire que tout est de sa faute, si rien ne s'arrange . elle en à rien à battre . les deux personnes qui forment sa "famille" maintenant, sont les deux personnes qu'elle a aimé sans condition, sincèrement . et deux personnes lui ayant lâchement planté un couteau dans le dos . et s'amusant, même, à retourner lentement la lame des fois que ça fasse pas assez mal .. alors qu'on dise ou pense tout ce qu'on veut, elle, elle sait et non, elle veut rien savoir de plus !

et tiens, en parlant de couteau qu'on retourne ... Nicolas ... elle remarque, juste comme ça, que les deux enfants de sa femme sont cités en premier . même pas par ordre d'arrivé, Julian est en dernier (ben quoi .... on se trouve de la rancoeur où on peut, hein ?!). Nicolas qui l’appelait "maman" avant de lui écrire en l’appelant "tata" ! Nicolas qu'on lui a arraché sans possibilité de même l'embrasser une dernière fois . rien ....

fais des rêves, fais des voeux ... tu as tué les miens ... alors fais en autant que tu veux, maintenant, c'est d'autres qui les réaliseront, et surement mieux que moi .

elle regarde le porteur ...

va y avoir une réponse ... tu bouges pas ...

ouvrant la bourse comprise dans le paquet, elle en sort une pièce et lui lance ...

paies toi à boire, en attendant, c'est le gaucher qui rince

l'homme attrape la pièce au vol et se dirige vers le comptoir sans demander autre chose, il va pouvoir étancher la soif du voyage ...

le parchemin est retourné (et oui, elle, elle a toujours pas les moyens ) et au fusain, tout en tentant d'écrire lisiblement avec un Julian essayant d'attraper le tout ...



rien ne transparait sur le visage de la lorraine, rien . parce que le porteur est là . elle est comme ça, elle montre rien . tout se passe lorsqu'elle est seule .. allez comprendre vous ... elle souffle sur l'encre et fouille dans sa besace tout en tenant le précieux parchemin loin des petites mains ... le croquis est sorti .. elle le regarde en souriant .. puis le roule en prenant garde, discrètement, de glisser un de ses cheveux en même temps . rrrhhhoooo !!! allez pas vous imaginer qu'elle offre une mèche de cheveux à son ancien compagnon !! non !! j'ai dis UN cheveux !! et pourquoi ? tout simplement pour que le destinataire puisse se rendre compte si la missive a été ouverte et lu avant lui . le croquis et le parchemin bien roulés ensemble et tenu par une bandelette de tissu ... elle se relève pour poser le tout sur la table un peu plus loin avant de se reculer ...

tiens, ramène ça de là où tu viens ... de la par de la Sombre et ....

elle lui lance la bourse offerte

le retours est payé par le Gaucher ...

petit sourire en coin en le voyant prendre le rouleau après avoir chopé la bourse au vol ... comment ça elle est têtue ? comment ça ? ben .. en même temps, c'est la lorraine, quoi . et parler écus avec elle ... ça revient à .... se retrouver à parler dans le vide ...
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[ reprendre pied dans la vie tout en douceur]

elle avait cru mourir . on lui avait arraché la chair de sa chair . en une fraction de seconde, elle avait vu sa vie revenir au point zéro . cercle vicieux sans fin . le serpent qui se mord la queue . la déchirure avait été violente . personne, je dis bien personne, ne pouvait savoir ce qu'elle avait ressenti . elle qui fut, autrefois, il n'y a peut être pas si longtemps, la douce, la calme, la réfléchie .... elle était devenu la sanguinaire ! rien n'aurait échappé à sa colère, sa vengeance, sa douleur . rendez vous compte, elle a menacé de prendre une petite fille . ce qu'elle en aurait fait ... sur le moment, l'idée lui était venue de la faire souffrir pour que la mère entende ses pleurs . que le père devienne fou de douleur . que l'amant se torture de culpabilité . elle, elle qui jamais, au grand jamais, n'aurait fait de mal à un enfant . elle qui s'est retrouvé avec un poignard dans le flan à cause de sa réticence à blesser un enfant . oui, elle avait eu ces idées là . en éprouvait elle des remords ? sur le moment ... même pas en rêve ! et maintenant ? elle ne sait pas . c'est peut être le pire ça . ne pas savoir si elle s'en serait voulu . mais on l'a sauvé de se genre de question . son fils, la prunelle de ses yeux, lui a été rendu . mais le choc a été rude, très rude, trop rude, pour elle . une fois récupéré elle s'est enfermée chez les nonnes avec son bébé . besoin de calme et surtout, besoin de se reprendre . et s'il y a une chose qu'elle a appris (bien qu'elle le savait déjà), durant ce séjour chez les religieuses, c'est que Julian est le petit garçon le plus adorable de la terre entière ! les femmes, vieilles ou jeunes, étaient tombées sous son charme . et elle, ne l'avait pas laissé un seul instant seul . veillant son sommeil sans pouvoir trouver le sien . grignotant du bout des dents en refusant de le laisser à d'autres . elle avait eu besoin de le sentir contre elle, toujours . de respirer son odeur continuellement . le voir à chaque instant . sentir ses petites s'agripper à sa crinière . écouter son souffle s'approfondir en s'endormant contre elle . se besoin de se rassurer . il était, de nouveau, avec elle .

mais la vie ne se passe pas derrière des hauts murs . surtout lorsqu'on est elle et qu'on a besoin de bouger, de liberté ... ça avait été dur . elle restait méfiante . mais elle était sortie . refus de sortir en taverne, tout d'abord . ne pas être en contact avec des étrangers . ne pas risquer de se le faire reprendre . comment ça, elle devient parano ? mais non rrhhhooooo !! 'fin si, un peu . mais bon, ça se comprend, non ?! ben nous, on décide que si, ça se comprend, pis c'est tout ! premier pas dehors . regard partout . surveiller derrière elle.

les jours passant, elle se détend un peu . ce qui se traduit, chez elle, par : " je ne sors plus ma dague au moindre bruit" . y a du progrès, c'est un fait .

et oooohhhhhh !!! surprise !!! ils devaient attendre qu'elle sorte parce que ... BAM ! ça lui tombe sur le coin de nez . vous êtes une étrangère! vous pouvez pas rester ! loi martiale ! et gnia gnia gnia ! et gnia gnia gnia ! et vous savez pas le pire ??? ben c'est qu'elle, elle a pas reçu LA fameuse missive lui enjoignant de déguerpir ! avouez que c'est pas de chance, quand même ! c'est son ange, qui l'a reçu . doivent faire ça par ordre alphabétique, c'est pas possible autrement ! non parce que franchement, faire cette missive à un brigadier et pas à elle .... on se demande s'ils sont bien au fait de tout, eux . même si, et il est important de le souligner, elle est restée sage comme une image (d'Epinal, bien sur) . mais quand même, elle en vient à ce dire que la sécurité aurait bien des leçons à apprendre de personne comme elle . pis c'est frustrant, de pas recevoir LA missive ! vous pouvez même pas vous imaginer . la dernière réponse qu'elle avait fait à un courrier comme ça ... elle avait été assez fière d'elle . mais là, rien . elle peut même pas râler . sauf qu'il est pas question qu'elle laisse faire ! ils veulent rester . ils vont se marier ici . ils crèvent de faim pour cette région . alors hein ?! y a comme un sentiment d'injustice ! et oui, injustice et ça lui brule même pas la langue de dire le mot ! on lui donne un nom, elle écrit en tentant de rester calme et polie . aller hop, la lorraine en mode : une question d'habitude et même pas peur . t'façon, elle bougera pas, ils auront qu'à venir l'encager ! elle se mariera à travers les barreaux, s'il le faut ! et à Luxeuil, non mais oh ! bon, dame Jenah risque de trouver ça un peu .... particulier , mais elle en est sure, c'est une femme avant gardiste ! mais son ange, il a pas l'habitude de ça . il doit pas gouter les geôles !

elle décide d'aller faire un tour en taverne . affronter sa peur est le meilleur moyen de l'éradiquer . malgré l'age et surtout le poids de son enfant, elle l'arnache devant elle . ooohhh ... faut pas croire, il est pas du tout d'accord . et le fait sentir en hurlant et en gigotant ...

A BAT LES MÈRES SUR PROTECTRICES !!! LIBERTÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉÉ !!!!

mais rien à faire, elle résiste . plie sous le poids, non pas de l'enfant mais de ses gesticulations . plisse le nez de douleur sous les poignées de cheveux qu'il lui arrache . mais elle a encore le dessus et ne se gène pas pour en abuser . non mais oh !

et premier contact avec les Luxoviens .... une petite bonne femme blonde. une petite fille, apparemment contente de la revoir . et entre la toute petite brune et la encore plus petite blonde vient le temps des secrets . secret que lui demande la femme, tout d'abord . secret de tissu et émerveillement de l'enfant . sourire lorrain . une complicité nouvelle vient de se créer . faut dire que bon . c'est la lorraine qui occupait l'esprit de la petite pendant qu'elle se faisait recoudre . c'est encore elle qui lui tenait la main lors de certains soins . et si un certain cabot n'était pas venu jouer les chiens dans un jeu de quille (hhhoouuuu qu'elle est belle, celle là) elle aurait pu .... mais bon . bref, blonde et brune s'accorde à merveille . femme enfant et enfant voulant grandir trop vite . et voilà le temps du second secret . grandir trop vite .... difficile de faire comprendre certaines choses, quand on est une enfant élevée par une louve . encore un brin sauvage .... elle avait quel age, elle, lorsqu'on l'envoyait détourner l'attention pour voler de la nourriture ? lorsqu'elle a fait sa première mission d'éclaireuse ? mais la petite n'est plus en milieu hostile . elle doit vivre une enfance aimée . un sourire face au déchainement d'énergie pour prouver sa valeur, sa force, son courage .... la lorraine l'observe, la contre à certains moments, se laissant toucher pour ne pas vexer .... il aurait été très facile de la bloquer dès le début . mais elle ne veut pas lui faire de mal, ne veut pas déchirer les vêtements .... alors, sagement, elle tente d'inculquer quelques préceptes simples, à la petite . et, à la surprise de la toute petite brune, non seulement, l'enfant écoute et comprend, mais en plus, elle demande à apprendre . là, elle voit déjà le grand blond de père hurler à la mort . pester et râler . ordonner . punir . et ça la fait rire en douce . et la complicité se resserre lorsque l'enfant affirme son obstination . elle lui apprendra . l'une sait que ça va être difficile, l'autre commence à s'en apercevoir lorsque son corps réclame du repos . la lorraine n'oblige pas, elle demande .... l'enfant ploie mais ne rompt pas . elle accepte . après le mariage, elle trouvera l'endroit idéal . quelques exercices en tavernes seront de mise, bien sur ... la lorraine professeur ... on aura tout vu ....

bon, ce premier pas vers l'extérieur c'est plutôt bien passé . mais ça fatigue et elle décide de rentrer . Julian, exténué de ses gigotements et de ses pleurs décide de s'endormir rapidement . elle l'allonge contre elle et le regarde dormir . la journée est finie sans accroc et ça la rassure un peu . pourra t elle reprendre une vie presque normale ? elle l'espère . elle l'espère vraiment . pour Julian, pour Djal, pour la famille qu'ils sont . un léger regard sur son ventre, une main qui vient effleurer le tissu le protégeant ... un soupir .

tiens, qui ne c'est qui grinng? ah ben non, ça grinng pas, ça pik en fait . il fait nuit noire . il n'y a que le feu dans l'âtre et une lampe à huile qui donne un peu lumière dans la chambre . on a pas idée d'envoyer des pigeons nocturnes !! dingue de dresser ces pauvres bêtes à voler de nuit . faut y qu'il soit supra intelligent, quand même . et re pik . pppfffffff !!! elle sent qu'il va falloir qu'elle se lève . et si ça se trouve, c'est pas pour elle, mais pour Djal ! mais d'un coup ... hhhéééé mais si c'était LA missive !!! ah aaaaaaahhhhh !! voilà qui lui redonne le sourire ! elle s'étire, prend Julian, qui ronchonne dans son sommeil (pas facile de supporter la maman maintenant) et va à la fenêtre qu'elle ouvre juste le temps de laisser passer l'oiseau . main légère qui récupère le rouleau attaché à la patte et retours sur le lit pour reposer son fils avant de commencer sa lecture, réfléchissant, déjà à comment tourner sa réponse ....

eeeeeeeeeeeeeeetttttttttttttttttttttt c'est repartiiiiiiiiiiiiiii !!! pensez vous qu'elle aura la chance, et le privilège, de pouvoir se défouler ? ah, si, peut être , tout compte fait ? parce que, certes, ce n'est pas LA missive mais c'en est une autre . et quelle autre !!! l'écriture si particulière est immédiatement reconnue . un bras vient entourer l'enfant endormit et se resserrer un peu plus . pourquoi ? ben parce que ......

avouez que ça commence hyper bien, déjà, c'est son diminutif ! c'est donc bien pour elle ! en même temps, elle voit pas trop ce qu'il aurait bien pu écrire à une autre ... 'fin si mais pas avec la suite ....

ben j'avais prévenu, hein ?! y a des évidences qui trompent pas . elle serait taquine, et extrêmement cultivée que ça serait pas possible tellement elle en connaitrait plus que tout le monde, elle pourrait sourire et penser : "accessoirement, il serait plutôt de tes spermatozoïdes et de mon sang" mais, comme elle a aucune idée de ce que peuvent être des spermatozoïdes .... ben elle pense rien . ou plutôt si, mais rien à voir avec tout ça ...

elle ouvre la bouche, comme pour répondre de vive voix . mais ça lui coupe un peu la chique, faut dire ce qui est .... et j'ai bien l'impression que la chique, va être sectionnée et pour un moment ....

ah oui, la chique est même avalée toute ronde ! le sang quitte le visage ... la main froisse le parchemin lorsque les doigts se resserrent . arffff ça aide pas à lire la suite !!! mais doit elle lire ??? et si elle faisait comme si elle l'avait pas reçu ?! hein ?! ça existe, ça , des pigeons perdus, après tout . oui, voilà, elle va faire ça ! bruler le parchemin, zigouiller l'animal et le bouffer ! quoi que .... si jamais c'est sa femme qui s'est occupé de la bête, elle est fichu d'avoir mis un truc dedans . pas un truc pour tuer, nnnnnooooooooooooooooonnnnnnnnnnn !! mais pour rendre malade comme un chien, ça oui . ou si jamais c'est le rouquin ..... mouais, non, on oublie le festin pigeonnesque . on défroisse le parchemin, et on continu la lecture ....

limite qu'elle pourrait lui dire qu'elle le remercie . mais non, faut pas pousser, non plus !

comment qu'elle s'en serait pas douté !!! il écrit sur des parchemins, lui . mais étrangement ... ça parle pas aux oreilles de la toute petite brune . les écus, tout ça .....

écus, écus, écus ..... pension .... gros soupir ....

aaaahhhh voilà qui est mieux, déjà . on parle plus écus ! on progresse ....

OOOOHHH crénom, c'est plus de la progression, là ! c'est de l'avancée fulgurante ! bon, y a encore ce truc des écus .... mais pas que ....

houlàààààààà !!! elle s'est retenu a temps, là .... elle voit déjà se profiler une réponse longue et détaillée . ou pas, ça va dépendre ....

y a pas, il y met les formes .... c'est assez rare, chez lui, pour être souligné .

elle reste le parchemin en main, et regarde son petit bout d'homme tout contre elle . ces boucles noires, ces prunelles sombres .... ce petit nez, ces joues rebondies, ces longs cils ..... parfait, il est parfait ! il lui ressemble, pas de doute, mais avec cette beauté qui lui manque, à elle . cette innocence perdue . que personne ne viennent lui dire qu'il ressemble à son père ! même si c'est de la mauvaise foi évidente, elle veut pas l'entendre, pis c'est tout . pis de toute façon, personne ne l'a jamais vu, le père alors ....

elle se mord l'intérieur de la joue ... encore sous le coup de sa "séparation" forcée, elle lui en veut . elle n'arrive pas à croire qu'il ne savait pas . qu'elle ne savait pas . rien qu'avec ce qu'ils ont fait, elle pourrait leur faire mordre la poussière sur bien des domaines . elle respire profondément . la tranquillité pour son fils, doit passer par des concessions . la confiance, elle ne l'a plus depuis ce fameux jour . c'est étrange, d'ailleurs, qu'elle l'ait gardé tout ce temps . mais là, non, plus de confiance . ils l'ont fait souffrir . lui, LUI, savait ce que ça lui ferait de perdre encore un enfant ... il l'écrit, d'ailleurs .... elle .... elle, elle n'a pas dû assez souffrir de la séparation d'avec le sien . l'autre .... l'autre ne compte plus puisqu'elle se vengera . d'une manière ou d'une autre, il paiera !

des concessions ... la tête se pose sur l'oreiller et les yeux contemplent le plafond ... se faire violence . accepter certaines choses . accepter tout ? ouais, ben non, hein ?! mais avant tout, faire comprendre .... elle se fout de savoir s'il va en rire . s'il va afficher sa missive aux yeux de tous pour la moquer en "famille" . elle, elle a peut être besoin de ça pour se libérer d'un poids !

se décalant doucement, pour ne pas réveiller Julian, elle se glisse au sol, fonce au bureau, chope plume et encrier, et revient à fond de train près de son enfant . la parano a un prix : le bon fonctionnement des jambes . et qu'on se rassure, de ce coté là, elle est au top !

bon, elle va répondre au dos du parchemin, puisqu'il veut participer financièrement parlant, qu'il commence par lui faire faire des économies de vélins, non mais ! et, comme chacun sait, écrire sur un édredon avec une plume, ça rend l'écriture supra lisible et gracieuse ... mais tout est de leur faute ! tant pis !



et bé .... mal écrit, le parchemin n'a pas suffit ... comme quoi, il sera dit qu'elle paiera tout de même pppfffff !!!! regard sur le volatile .

t'as intérêt à être costaud, toi , crois moi ...

la charge en place, le pigeon est éjecté dehors .. et elle revient près de son enfant . elle lui caresse le front, doucement . lui chuchote encore plus doucement ...

et ben, mon bébé, tu es au centre d'un beau bordel ...



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[ ça doit valoir cher une peau de lorraine ...]

ils veulent sa peau, sur et certain, ils veulent sa peau ! alors qu'elle demande rien à personne ... 'fin, qu'elle demande plus rien à personne, voilà t'y pas qu'on se rappelle à son bon souvenir. non mais imaginez un peu ...

elle était là, tranquillement en train de préparer son départ ... profitant des derniers instant avec son fils .. une petite vie peinarde, quoi . même pas qu'elle attendait une visite ou un courrier, rien . elle avait pas grand chose à emmener, puisque le plus gros c'était surtout des affaires pour Julian, alors ... tout avait été vite préparé . elle avait reçu l'acceptation pour la garde du petit, elle était rassurée, certes, même si ça lui faisait énormément de mal de s'en séparer . elle en pouvait pas l'emmener là où elle allait, c'était tout simplement impossible . mais elle savait que là où elle le laissait, il serait en sécurité, choyé ... il ne manquerait de rien .

bref, c'est pas le tout de la décider et d'avoir l'acceptation, fallait, maintenant, en parler avec l'intéressé . et étrangement, elle pensait que ça ne serait pas le plus facile ... assise sur le lit, le petit dans les bras, elle respire un grand coup et se lance ...

Julian, tu sais combien je t'aime, hein ?!

petite main qui se frappe l'une sur l'autre :

ouais, moi aussi j't'aime m'man ! c'est quand qu'on mange ?

euh ... plus tard, écoutes moi ... je dois te dire ...

petites mains qui viennent attraper les cordon de la houppelande pour tirer dessus ...

mais j't'écoute ! t'as quoi là dessous ?

sourcil qui se hausse ...

non mais .. écoutes moi, à la fin . c'est très important !

machonnage de cordons...

mais j'fais qu'ça, t'écouter ! c'est quand qu'on retourne jouer dans la neige ?

tu auras tout le temps, plus tard . faut que je te dise que ton (oups, les "tes" n'est pas passé loin) papa il ... 'fin ...

abandon des cordons pour se concentrer sur ses orteils

oui, j'sais, il est parti faire une course . ça sert à quoi, ça ?

pas exactement, disons que s'il est parti faire une course, c'est certainement une boite d'allumettes, qu'il est parti chercher et ... ben il doit vouloir de la super qualité parce qu'il ... est parti loin .

grand sourire et yeux qui pétillent de malice ..

tu veux dire que c'est papa qui les fabrique ??? dis, j'pourrais aller avec lui pour voir ?

euh .. non, il les fabrique pas ou alors ... il doit être en train de chercher des matériaux hors de nos frontières, j'pense

énorme bulle qui éclate et éclat de rire ..

j'en ai d'la chance, moi . mon papa y sait fabriquer les allumettes ! on va l'voir ? y m'manque .

hhmm.... ben euh .. en fait ... non . Julian, tu vois qui c'est Jerone ? tu sais qu'il a plein d'enfants ... et .. ben ... il aimerait te garder un peu chez lui .. et moi ... euh ...

aller, courage, suffi de lui dire: "ton père nous a abandonné et je vais te laisser à Jerone pour finir ce qui n'aurait pas dû s'arrêter ..." mouais, plus facile à se dire qu'à articuler, ça . terrible sentiment d'échec . mais elle se l'est jurée, ce sera le dernier ! donc ... elle regarde son enfant, n'appréhendant pas ce qui va se passer . lui passe une main dans les cheveux, doucement, et ouvre la bouche ...

PLOK ! CCCCOOOOUUUUUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!!!!!!!

mère et fils ont un énorme sursaut ! et les deux regards de jais, se tournent vers la fenêtre . mais .. c'est quoi encore que ça ???? un pigeon semble avoir pensé que la fenêtre était ouverte et vient de s'écraser contre la vitre . glissant lentement jusqu'au rebord, assommé . ben v'là autre chose .... si les pigeons en viennent à frapper en plein vol, maintenant . sur qu'il risque d'y avoir des pertes des deux cotés . mais la toute petite brune, y voit une échappatoire. temporaire, certes, mais tout de même appréciable . elle ne ronchonne pas, elle se lève et se dirige vers la fenêtre, Julian calé sur un bras .

non, n'y vas pas ! vu la période, en ce moment, je s'rais toi, j'ouvrirais pas ...

la main se pose sur la fermeture et commence l'ouverture ....

moi, j'te dis ça, mais .... tu devrais pas ... je le sens pas duuuuuuuuuuuuuuu tout !

la fenêtre s'ouvre, laissant entrer un souffle d'air froid, la main libre se pose sur la bête assommée ...

ni touche pas !! on sait jamais, il a peut être la rage !!

mais la main attrape la volatile et le rentre à l'intérieur, tout en repoussant la fenêtre de l'épaule . .. une missive . Julian, surement affamé, décide que le pigeon ça se déplume vivant ! et c'est riant aux éclats, des plumes plein les mains qu'il est posé dans son lit . au moins, là, il ne bougera pas le temps de lire ce qui est écrit .

lis pas !!! c'est surement .. euh ... le petit d'homme qui veut un doigt de Julian pour .. le voyage de noce de son père !! ou pire, la mère qui te redemande des nouvelles !!!

mais la missive est détachée, déroulée et la lecture commence ... et non, elle aurait pas dû . ou si ... ou non ... ou si ... elle sait pas ! ça s'agite sérieusement dans le corps, le coeur et le cerveau de la pauvre lorraine !

aller hop, une lorraine dans les vaps, une ! 'fin, non, pas tout à fait . mais pas loin, la tête lui tourne .. faut qu'elle s'assoit .. première réaction, larmes de soulagement . il va bien ! merci oh merci, il va bien ! et son coeur bat la chamade ...

hhmm... il se fout d'elle, là ? hein ?! non parce que .... c'est bien lui, qu'elle a vu passé ce soir là ?! elle a pas rêvé .

elle en reste estomaquée .

et il croit quoi ? que tout ces mots doux vont marcher ? comme ça ? oui, bon, d'accord, ils marchent ! mais même pas en rêve qu'il le saura un jour ! ça, jamais !

ah tu veux venir t'expliquer ? ah ben, viens, je t'attends !

le pauvre déplumé n'étant pas en état de refaire un voyage... de toute façon, elle ne lui répondra pas ... elle attend . bras croisés, regard noir (et pas que par sa couleur naturel). elle attend .

voyons, comment va se sortir un homme, face à la lorraine en mode : " tu vas m'le payer, crois moi, tu vas me le payer ...."


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[ un cercle sans fin]

hyper active, la toute petite brune ? à ça ... on peut le dire ... depuis hier, elle n'arrête pas . c'est simple, on a à peine le temps de la voir à un endroit, qu'elle est déjà ailleurs . petite mais ... costaude ! Julian, toujours en garde de la jeune fille. elles ont fini par s'entendre . la lorraine ne frappe plus, elle paie ! les fonds de bourses, besaces .. sont raclés pour trouver quelques pièces . la jeune fille, évite la lorraine autant qu'elle peut . une équipe qui gagne, quoi . folle d’inquiétude, la toute petite brune ne peut pas rester en place . bon on reconnait qu'elle reste rarement en place, en générale, mais là, pas le temps de manger, pas le temps de dormir, pas le temps ... la seule chose qui l'occupe c'est ... se rassurer . se dire qu'il ne l'a pas abandonné, comme les autres .

les moindres recoins de la ville sont fouillés, retournés, auscultés avec (ou sans) méthode . les personnes croisées sont arrêtés ( un peu abruptement) ..

vous auriez pas vu une type d'à peut près ... cette taille là * et de lever le bras pour une démonstration* brun, les cheveux ... jusque là * mains qui se posent sur le haut de la poitrine* un regard triste ... il s'appelle Djal .

mais, ce que voient et entendent les passants ressemble plutôt à une petite brune gesticulant et semblant parler un langage rien qu'à elle . l'accent, surement . faut dire que dans sa panique, le françois pur ne trouve plus trop le chemin vers la sortie . l'épuisement doit jouer, aussi .

les échoppes ? aaahhhh !! les échoppes !! fallait pas les ouvrir ! parce que c'est une tornade brune qui s'engouffre à l'intérieur, retourne tout, ouvre chaque placard, se glisse sous les étales, s'invite des les caves, visite les réserves et les greniers .. tout y passe . le sourire commerçant fait vite place à une expression interloquée avant de passer à l'incompréhension puis la colère ... les femmes ne s'y frottent pas trop . mais les hommes ....

un grand et gros, la chope pas le col de sa houppelande et la soulève ...

tu t'crois où ?

mais .... comment dire ....? si le corps est en suspend dans le vide, il ne semble pas l'avoir remarqué . les jambes continues de patiner dans le vide. les yeux bougent à toute vitesse dans tout les coins ... seules, les mains, prennent le chemin de ce qui semble la retenir. les ongles s'enfonçant dans les chairs ...

AÏÏÏÏÏÏEEEEEEEEE !!! mais l'est folle, elle !!!

et la main lâche ... la course peut donc reprendre ... 'fin presque, parce que elle est vite ceinturée . mais eeeeuhhhhhh !!! pourquoi tant de haine ???

j'vas app'ler l'gens d'arme, moi !

avant de la jeter dehors ... mais, pas assez rapide, il n'a pas le temps de refermer la porte qu'elle est déjà de retours à l'intérieur . cette fois, il ne tente pas de l'attraper, non, il file dehors, aussi vite qu'il peut . surement pour aller chercher la garde ou un truc comme ça ... et ça donne tout juste le temps, à la lorraine, de faire son investigation en profondeur avant de ressortir . bref, on vous passe les cris de colère et les vindictes qui la poursuivent . elle n'entend rien.

elle se retrouve sur une place, complètement perdue . elle a déjà cherché partout . deux ou trois fois ... elle tourne lentement sur elle même .. où ..?

t'as pas encore compris ?

tais toi !

tu crois quoi ? qu'il est parti te cueillir des fleurs ?

tais toi !

mais réfléchis, un peu! il fait comme les autres !

TAIS TOI!

tu vas encore te morfondre ? ou, enfin, réagir !

et allez savoir à quoi ça tient ... la fatigue, le manque de nourriture, le ras le bol ... elle abandonne . on lui a déjà fait le coup de l'absence ... et elle se revoit, angoissée, paniquée, refoulant sa colère pour comprendre ... comprendre l'incompréhensible ... les hommes ! les épaules se voutent lentement, la tête se baisse légèrement ... elle qui fut nommée "La Sombre" à une époque .. la sent revenir. inonder ses veines, s'insinuer dans ses muscles, envahir son âme, même ....

une dernière chose à faire avant de lui laisser toute la place ... les bottes trainent, plus qu'elles ne claquent sur le chemin la ramenant à la charpenterie ... les escaliers, sont montés lentement , la porte ouverte presque sans bruit ... la jeune fille restée, en garde, s'aperçoit, immédiatement, d'un changement et croyez moi, qu'elle ne cherche pas plus loin . elle fuit .


la toute petite brune s'installe au bureau et, prenant ce dont elle a besoin, elle écrit ..




le pigeon envoyé ... elle commence, déjà, à préparer ses affaires ... t'façon, elle s'en fout, s'il refuse, elle lui laissera devant la porte, il sera bien obligé de le prendre ....
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Sigmund étant en train de lire la lettre, l'italien s'imagina déjà entouré de toutes les femmes de la ville. Plus qu'un défi, c'était pour lui un mode de vie. Comme il aimait se le répéter, "Là où Roberto passe, li donna* tombent dans ses bras et lé souivent au bout del mondo**". Vrai ou pas, c'est ainsi qu'il se voyait, un bourreau des coeurs. Femmes mariées, célibataires, jeunes, mature, à deux, à trois, et même plus, il se vantait ouvertement d'avoir tout fait, tout essayé, et cela contribuait à son mythe. Une chose était certaine, les deux compères ne passaient jamais inaperçu !

Ma ! Tou as tout à fait raison ! Moi aussi jé vais étriper son compagnon s'il sé montre incorrect ! Hors dé question qu'elle sé laisse marché déssous par un abruti dé première ! Jé vais loui briser les os uno per uno***, loui couper les oreilles et les faire cuire avant de les donner au chien, lé découper en morceaux et lé mettre dans notre chéminée. Ma ! Jé té vois déjà venir, on a pas dé cheminée ! Mais ça sera l'occasion dé l'acheter ! J'ai hâte dé lé rencontrer, cet uomo**** on va loui présenter tous nos voeux en bonne et du forme !

L'italien bougeait dans tous les sens en parlant, ne tenant jamais en place, parlant autant avec ses mots qu'avec ses mains. Même les sourds le comprenaient, c'est pour dire.

Si ! Mio aussi, elle m'a beaucoup manqué, la pétite. Ma, j'espère qu'elle va buone fare***** les choses, et qu'il y aura dé donna pendant la cérémonie ! Lé Lorraines, cé sont les bellissimas donna del mondo, elles ont cé charmes particuliers qui émoustille lé coeur des uomo. jé t'accorde qué mon coeur à moi papillonne dès qu'il y a una donna face à moi, mais jé peux te dire qué leurs coeurs à elles fait plous que papillonner ! Jé suis oune créateur dé tornade sentimentale ! Lé plous grandioso ! Cé n'est pas pour rien qu'on mé surnomme Robertornado !

Tou as tout à fait raison, il va falloir fare les provisiones. Et trouver oune cadeau pour la pétite Ryxende. C'est oune longue voyage qui nous attend, ma avec la plous belle des récompenses : oune uomo à dépecer !

Rob prit la lettre que lui tendait Sigmund.

Grazie****** Ma jé parle, jé parle, et la lettre né va pas s'envoyer toute seule ! Jé vais écrire oune pétite mot aussi.



L'italien accrocha le vélin à la patte du pigeon, non sans lui caresser la tête avec appétit, et le lacha pour qu'il aille apporter le mot.

Bene ! Plou qu'à attendre de connaitre lé lieux, et nous serons parti ! Aaaaaaaaahhhhhhh !!!! J'ai hâte d'y être, pas toi ?

Il n'eut pas de réponse, son frère d'arme étant déjà assoupi. Cela fit sourire l'italien. Tout en sortant chercher des provisions, il se dit :

Ma, il est ounepressionnant, ma il est trop fragile, cé petit. Qué ferait-il sans moi ?

*les femmes
**du monde
***un par un
****cet homme
*****bien faire
******merci

[ on a toujours besoin de plus grands que soi ]*

elle a beau être fille du nord, la toute petite brune, il y a une chose qu'elle aime pas . c'est la neige ! c'est froid, humide et ça trouve toujours le moyen de s'insinuer sous les vêtements pour venir fondre en eau glacée directement sur la peau . c'est traitre comme truc, ça . c'est vrai que c'est joli à regarder . ça change le paysage, comme si ça mettait une peau neuve sur le monde . à voir, c'est doux . mais mettez y les mains et vous vous retrouvez avec des engelures et faut couper . si si , vrai de vrai, on lui a dit, même alors .....

bon, elle reconnait qu'aux premiers flocons, elle avait joué dans la neige avec Julian et son brigandier . mais son homme a ce pouvoir, sur elle, de lui faire oublier certaines choses . et son aversion pour la neige, l'espace d'un instant, avait disparu tout simplement, pour ne laisser place qu'à l'enfant qu'elle n'avait jamais été . ça s'était fini, devant la cheminée, les vêtements humides séchant, l'enfant endormit dans son lit et les deux amoureux se réchauffant à leur manière . on peut même dire qu'il avait fait super chaud .

bref, la toute petite brune évitée toutes les guerres de neige qu'elle voyait se profiler . et elle était devenue assez forte, pour ça . louvoyant, changeant de direction, évitant les places du villages .... seulement voilà, c'était sans compter sur le grand blond ! bon elle doit reconnaitre que durant les premiers assauts avec Djal et Julian, il avait, reçu quelques boules perdues ... mais n'est ce pas le risque de toutes guerres ? lui, un militaire devrait le savoir ... pis, ça lui apprendra à travailler la porte de la charpenterie grande ouverte, non mais ! doit on dire qu'il n'avait pas laissé ce crime de lèse charpentier impuni ? parce que oui, le grand blond avec deux bottes bleues est rancunier ! il avait rendu boule pour boule avec supplément gratuit . mais là ....

elle avait laissé Julian avec son ange, le temps d'aller chercher quelques provisions (pain, jambons et peut être, si elle trouve , une ou deux dagues de bonne facture) . et c'est le sourire aux lèvres qu'elle descend les escaliers . elle a même pas le temps de poser le pied au sol que .... PLATCH !!! un truc froide et blanc vient s'écraser contre sa tête . tout d'abord surprise et saisie, elle ne réagit pas ... grave erreur !!!! PLATCH !! sur son épaule . elle court se mettre à couvert derrière un tonneau (devant une charpenterie, quoi de plus naturel) .

qui ... mais qui oserait ... elle attend un peu et se redresse doucement, ne laissant que les yeux noirs dépasser . mais ça suffit pour l'assaillant ! PLATCH !! suivi d'un ricanement . et heureusement qu'il y a ce ricanement, parce que la vision est totalement hors service pour cause de neige dans les yeux . JERONE !! c'est lui !!! elle se re camoufle derrière le tonneau protecteur en pestant !

SORS DE LA ? SI T'ES UN .... *trouver le mot qui fera mouche* FOU !!!

et tout en parlant, les mains s'activent seules . façonnant des boules bien rondes et tassées . comment qu'elle va pas se laisser faire, elle ! non mais ! elle demandait rien à personne et v'là t' y pas qu'on vient l'agresser en sortant de chez elle, qu'est même pas chez elle , alors ... ça mérite bien une réplique cinglante (puisqu'elle ne peut être sanglante) . et les paroles ont dû faire mouche parce qu'en se penchant rapidement, elle avise la fameuse couleur surmontée de la tête blonde . a t on déjà dit que la toute petite brune était assez douée au lancé de dague ? non ? ben le blond a pu se rendre compte qu'elle savait parfaitement viser .

et ça fuse dans tout les sens ... jusqu'à extinction de tout manteau neigeux près d'eux . essoufflés, parce que bon, mine de rien, ça fatigue . ils se regardent, couvert de neige, le visage rouge de froid ... serait ce un défi qui passe dans le regard ? encore ? non, c'est juste un énorme éclat de rire . parce que le rire ça soulage de tellement de pression . pis un peu marre de se battre avec lui . marre de devoir planquer les marques qu'elle a à chaque rencontre . un peu de calme ne peut pas faire de mal, de temps en temps .

tu sais qu't'es un grand malade, toi ? bon, j'ai plus qu'a aller m'sécher maintenant ! du coup, t'es d'corvé d’approvisionnement .

pis ça lui fera faire des économies, mine de rien . parce qu'on peut pas dire que rester sage, ça rapporte des masses, voyez ?! d'ailleurs va falloir qu'elle parle à son brigandier . va falloir refaire un ptit tour sur les routes histoire de se renflouer un peu s'ils veulent pas mourir de faim sous peu . et c'est avec un grand sourire qu'elle grimpe les escaliers 4 à 4 et entre se mettre au chaud . Julian dormant encore, Djal s'occupe de lui enlever ses vêtements trempés et de la réchauffer . ben quoi ?! il en prend soin de la toute petite brune . il veut surement pas qu'elle attrape la mort ...

quelques heures plus tard (hé hé j'en vois des jalouses) une fois bien réchauffée, installée entre les jambes de son homme, la tête reposant sur sa poitrine .. vient le moment des discutions ...

dis euh .... pour le mariage ... euh ...

y aller en douceur, ne pas brusquer les choses ...

je .. je voudrais pas de trucs imprévus de dernière minute, tu vois ?!

légère moue ses doigts caressant doucement une cuisse bien trop poilue pour être la sienne .

'fin .. j'veux dire ... j'voudrais pas d'invités surprise . surtout ceux que j'veux pas voir, et euh .. toi aussi, p't'être ...

toujours impliquer l'homme comme si il était directement concerné . ça doit lui donner l'impression que c'est, limite, lui qui le veut et le décide .

et euh .... ben, dans mes connaissances, j'ai .. des gens qui pourraient ... euh ... non aider là dessus

bon, ça c'est dit ...

sont pas très .... 'fin c'est pas le genre de personne que tu invites à prendre une tisane, d'accord, mais ... sont efficaces, j'peux t'le dire .

elle se retourne posant ses mains croisées sur le torse et son menton sur ses mains, et elle le regarde en penchant légèrement la tête ...

s'te plait ... j'voudrais juste que tout soit vraiment parfait, quoi .

et il faut croire qu'il ne peut rien lui refuser, ou alors que lui aussi a envie de tranquillité et qu'il ne trouve pas son idée si mauvaise que ça, parce qu'il lui sourit et hoche la tête . elle lui rend son sourire et se hissant elle l'embrasse . mais pas trop longtemps parce que du coup, l'idée étant là ..... ben faut quelle soit suivi d'acte . et prenant garde de bien s'enrouler dans un drap (parce que devant la cheminée et dans ses bras ça va mais plus loin ...) et surtout ... en se dirigeant vers le bureau ....

ah, au fait, je s'rais toi, je ... *petit regard taquin* me couvrirais un peu . Jerone devrait pas tarder à arriver avec des vivres .. maintenant, tu fais comme tu veux .

et de s'installer au bureau, sortant tout ce dont elle a besoin pour écrire aux deux affreux ...




et hop, le pigeon s'envole destination ailleurs ......


* remanié du "lion et le rat" / Jean de la Fontaine


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Tranquillement affairé à ses petites affaires de transactions, Roberto, italien certifié 100% pur jus n'avait pas remarqué le pigeon qui avait atterri non loin de lui. L'homme avait les cheveux noirs comme la nuit, la moustache épaisse et soigneusement entretenue, le regard d'un charmeur invétéré (comment ça, invertébré ?!), n'était pas une boule de muscles, mais avait quand même une carrure impressionnante. Et c'est alors qu'il se tournait vers son acolyte qu'il remarqua le volatile près de lui. Il dit alors, avec son accent italien chantant, roulant gracieusement les "r" :

Ma qué ? Régarde, Sig, one dirait qu'il y a encore des gens assez fou pour nous envoyer dé la volaille por mangiare* !

L'italien s'approcha du pigeon.

Ah ! oune messagio **!

Il décrocha le vélin de la patte de l'oiseau et se mit à le lire. Arrivé à la fin, il éclata d'un rire tonitruant.

Sig, il faut qué tou lises ça. Tou té souviens dé notre petite Ryx ? Jé crois qu'elle est encore folle d'amore por mio***. Jé savais qu'elle finirait par succomber définitivemente à mon charme divin ! Jé fais cet effet-là à tutti li donna****. C'est jouste dommage por son compagnon, elle ne veut pas qu'on le baptise à notre manière... Ma !!! Pas d'bise dé loin ?! On les fera de près alors !!

Et Roberto se remit à rire fortement, tout en tendant la missive à son inséparable frère d'arme, Sigmund, et se mit à parler à grand renfort de gestes des mains et des bras.

Buon, en attendant dé savoir où on va aller, jé vais aller faire quelques provisiones por la route. Jé né sais pas cé qué tou en dis, mais moi, où qué cé soit, j'y vais ! On va pouvoir profiter dé bonnes choses, et tou vas pouvoir mettre en pratique les astuces qué jé t'ai donné pour séduire les donna ! Tou vas voir, c'est ouneparable ! Elles té tombent toute cuite dans les bras, à tel point qué c'en est presque lassant. Jé dis bien "presque", perché***** una donna dans les bras, c'est la plous belle chose qui puisse arriver, tou n'es pas d'accord avec ça ?

Légèrement bavard aussi, le Roberto. D'ailleurs, il aimait s'en servir pour embobiner les gens. Se levant, de bonne humeur, il affûta ses lames pendant que Sig lisait, et se prépara à partir chercher de quoi se nourrir en ville.

Nda : Roberto parle un genre d'italien, mais à la français et bourré de fautes.
*pour manger
**un message
***folle d'amour pour moi
****toutes les femmes
*****parce que

[partage des tâches version lorraine]

bien, comme le père veut commencer l'apprentissage de la vie de Julian, il n'est pas question que la toute petite brune y ailles pas de son petit couplet . non mais oh .

et c'est donc, tout naturellement, qu'elle prend son fils sur le lit, avec elle (enfant qui doit commencer à avoir l'habitude des conversations avec les deux zouaves), qu'elle l'installe confortablement et que limougeot et lorraine se font face, en presque position assise (tailleur pour la mère, indéfinissable, mais ça tient, pour le fils).

bon, cette fois, on rigole pas . faut que tu m'écoutes bien attentivement . c'est très important, Julian .

et l'enfant se trémousse histoire de bien s'installer

dis, m'man, va y en avoir pour longtemps ?! non parce que, j'prendrais bien un quignon d'pain, tu vois ?! mes dents et tout ... pis p't'être un peu d'lait chaud ou d'tisane (on peut toujours tenter, hein ?!) .pis j'suis pas sure qu'mes langes tiennent le coup, non plus . tiens, d'ailleurs, maintenant que j'y pense, ça m'démange dans le dos, tu voudrais pas ....

et là, me demandez pas pourquoi, mais le petit doit sentir comme un très mouvement d'impatience, de la part de la mère ou peut être un mini système d'alarme se transmettant de mère en fils ... mais ...

oui, non, en fait, j't'écoute, vas y

et le tout dans des gazouillements que le commun des mortels penseraient tout enfantin . mais, on l'a déjà dit, la lorraine à un traducteur/décodeur intégré . pauvres de ceux qui ne l'ont pas . comment voulez vous qu'ils suivent ...

t'es sure ? tu veux pas, non plus, une pintade rôtie arrosée de mirabelle ? non, vraiment ? réfléchis bien, parce qu'on y reviendra plus

on pourrait constater un instant de réflexion de la part du petit qui dans un merveilleux sourire

ben maint'nant qu'tu l'dis ...*un haussement de sourcil de maman* euh ... oui, non, oublies . j't'écoute

léger hochement de tête et ....

je vais t'apprendre à reconnaitre un éclaireur . il y en a de deux sortes . les feignants et les bosseurs .

l'enfant boit les paroles maternelles, tout près à s'imprégner de sa sagesse

les feignants, tu peux difficilement les louper . l'éclaireur nait, l'éclaireur meurt . c'est le cycle naturel de la vie mais à vitesse grand V , tu vois ?

comme les bestioles ?

oui, un peu comme ça . des éphémères . les éphémères, ils ne sont là que pour fouiner près des groupe armés, fureter dans les maréchaussées, ce genre de chose . en bref, si tu croises un bébé tout juste sorti du ventre de sa mère mais déjà en train de compter les effectifs armés ... tu te méfies et même pas que tu lui donnes un godet de lait , vu ?!

petites mains qui s'accroche à la crinière ...

mais, m'man, c'est pas possible, c'que tu dis .

je sais bien, que c'est difficilement compréhensible, mais sache que l'éclaireur éphémère nait avec de supers pouvoirs . surement que ceux ci les consument tellement vite qu'ils en meurent rapidement . vas savoir .

elle doit avouer une certaine ignorance de ce genre de personnage . ils tuent la profession et c'est lamentable . mais bon, si jamais on la voit égorger un nouveau né, même si elle explique, sur que personne la croira, alors ... ben elle s'en occupe pas .

parlons, maintenant des éclaireurs à long terme . là aussi, plusieurs sortes . commençons par les plus reconnaissables . ceux qui adore la déesse Hache R Paix . là, Julian, je plaisante pas . je t'interdis , tu entends bien, interdis de t'approcher de ce genre d'adorateur ! cette déesse est pire que le mal incarné . elle perturbe le cerveau de ses adeptes au point qu'ils ne sont plus capable de faire la différence entre réel et imaginaire . il parle avec un drôle d'accent, en générale . attends, je vais tenter de t'en faire une imitation ...

raclement de gorge ... concentration ... assouplissement des mâchoires ...

(p'tain il pleut chez moi et chez toi ?) *tentative de garder l'accent tout en prenant un nouvelle voix* (t'as trop pas d'chance, toi! moi j'ai un grand soleil)

ça fait mal aux muscles du visage mais, courageusement, elle poursuit ! il faut qu'il apprenne pour s'en méfier ..

(tu sais que jd machin il a fait une entourloupe hrp et qu'il s'en sert ig?) *re tentative de changement de voix* (tkt c 1 mélangiste, tt l'monde le c)

elle en peut plus, ses mâchoires sont tellement crispées, qu'elle doit arrêter sous peine de ne plus pouvoir s'en servir normalement . et là, on doit reconnaitre que Julian est drôlement courageux (ou alors c'est qu'il est tellement effrayé, le pauvre petit bonhomme) parce qu'il ne dit rien . ne pleure pas . ne cri pas . il reste là, à regarder sa mère . cette femme qui a toujours été si douce et aimante avec lui . et il ne la reconnait pas . à peine un frémissement de la lèvre inférieure et une main vient caresser la joue rebondie .

chhhhuuut mon bébé, chuuuuuut ... là, c'est fini . je le ferais, plus, promis . mais tu vois, ceux là, tu fuis . parce qu'ils écouteront ce que tu pourrais essayer de leur dire et s'en serviront pour essayer de te pourrir la vie . même si tu essaies d'imiter leur accent . je dirais même SURTOUT si ... alors, jamais, d'accord ?

oui, promis, m'man . font trop trop peur, eux

sourire aimant de la toute petite brune . oui, elle y a été un peu fort, elle le sait, mais mieux vaut qu'il en ait peur plutôt que de tomber dans leur piège .

aller, passons à une autre sorte d'éclaireur . je te rassure, les autres sont nettement moins effrayants . les éclaireurs bavards .

elle rit, et Julian rit avec elle sans même savoir pourquoi . détendre l'atmosphère après ce dur coup .

les bavards, c'est pas très compliqué . suffit de les écouter . ils parlent, parlent, parlent . et pose une foultitude de questions . mais attention, c'est des malins, faut pas croire . ils parlent tellement, qu'on ne fait plus trop attention . et ils glissent quelques questions importantes . et comme, toi, tu es saoulé de paroles, ben tu fais pas attention et tu donnes les informations .

elle secoue doucement la tête comme si ça l'affligé rien que d'y penser . et le petit fait comme elle . sur, c'est bien le fils de sa mère ...

ils y en a même qui animent comme personne . ils se font vite apprécier .... ou ceux qui se plaignent ... ça, c'est les pires, parce qu'ils jouent avec les sentiments des gens .

c'est pas facile, l'éducation . mais, on ne le répètera jamais assez, Julian est le bébé le plus intelligent du monde !! la preuve en est que sa maman comprend ses questions et peut y répondre correctement .

alors, tu vois, quelqu'un qui parle beaucoup, qui pose tout un tas de question ... tu écoutes bien . et, souvent, tu trouves un truc qui va pas . ils parlent tellement qu'ils se contredisent tout seul . et ils comptent sur le flot de parole et l'inattention des gens, ce qui est bien souvent le cas .

yeux de jais dans yeux de jais . sourire partagé, c'est sur, ils sont en phase ..

et les derniers . les écouteurs . eux, restent toujours discrets . tu les entends peu . ils trainent, très souvent, dans les tavernes municipales où tout autres endroits où ils croiseront les bourgmestres ou personnage politique . eux, ne sont pas bien méchants . ils font juste leur travail .

petit hochement de tête .. une intense réflexion laisse un petit air rêveur sur la petite frimousse et dans un bleblebleeee

et toi, m'man, t'es laquelle ?

léger toussotement, quand même ...

moi ? euh ... moi ... je suis ... c'est plus compliqué, pour moi . je t'expliquerais, un jour .

oui ben ... elle s'attendait pas à celle là, aussi . ils ont de ses questions, ces gamins ... j'vous jure !! bref, le cour étant fini, la journée se termine doucement .

et .... allez savoir pourquoi, mais les rêves du petit bout d'homme ont été peuplé de bébé aux immense oreilles, à la bouche encore plus grande et parlant avec un accent .............
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[ un bien pour un mal ]

connaissez vous la plus angoissée des ptites lorraines ? non ? vraiment ? ben .. il vous aurait suffit de juste la croiser, dans la matinée, sortant d'une taverne, un sourire lui tranchant le visage en deux, les yeux pétillants comme rarement et sautillant en marchant . euh .. on se serait pas trompée de petite lorraine, là ?! parce que .. rien de bien angoissée, a ce qu'on peut en voir . plutôt l'air heureuse et rêveuse . hhmm... ça cache quelque chose, ça . c'est louche . à ben tiens, en parlant de loucher . la voilà qui éclate de rire, toute seule, en pleine rue . et pourquoi ? parce qu'une énorme mouche (on se demande comment ces saletés de bestioles arrivent à survivre en hivers, mais bon) vient se poser, pile, sur le bout de son nez et qu'elle louche pour la voir (ce qui, on doit bien le dire, n'arrange en rien la vision) et qu'elle souffle, la bouche de travers, pour la chasser . mouais, de plus en plus lou... étrange ! on la lâchera pas tant qu'on saura pas pourquoi !!! que ça soit dit ! la mouche finie, mollement, par reprendre son envole (j'suis certaine qu'elle aussi, a eu peur de la transformation lorraine) . et la toute petite brune reprend sa marche sautillante . mais .. mais ...mais elle fait quoi, là ????? la voilà qui attrape le bras d'une ménagère allant faire son marché, et qu'elle l'entraine dans des pas de danse, et le tout, en riant, je vous prie ...

euh non là, je dis STOP !! ça peut plus durer comme ça !! non, mais, faut appeler l'inquisition et dare-dare !! elle doit être possédée ou pas loin sans faut !! y a un esprit malin qui joue avec elle !! et je l'imagine, si petite et fragile chose, blottit à l'intérieur de son propre corps, se rendant compte avec effroi de la gaité et de la joie dont elle semble rayonner ! la pauvre ... quelle torture cela doit être !! qu'a t elle bien pu faire pour mériter tel traitement ? aurait elle offensé Déos ? arrrfff serait ce une punition pour avoir prié le sans nom de nombreuses, si nombreuses fois ? je me fais l'avocat du diable euh .... de la lorraine !! non mais, faut la comprendre quoi !! elle a des circonstances atténuantes quand même !! comment vous auriez réagit si, à force de prière à Déos (oui, bon d'accord, comme il répondait pas, elle a aussi prié les Dieux de nombreuses fois) vous étiez si mal que vous ne saviez plus vers qui vous tourner, hein ?! comment ??? pis faut reconnaitre, aussi, que le sans nom, il lui a jamais rien accordé, non plus, soyons franc !! alors ça mérite pas ça ! moi j'dis !!

et la voilà qui chante !! non mais cette fois, on l'a vraiment perdu ! chanter ! à pleine voix! dans les rues de Luxeuil ! faisons une manifestation !! RENDEZ NOUS? LA LORRAINE !! RENDEZ NOUS LA LORRAINE !!! oh oh !! attendez, j'crois qu'ça marche !! elle marche nettement moins vite . regardez , les épaules s'affaissent !! le regard se fait inquiet ! la bouche ne sourit plus mais les dents viennent mordre la lèvre !! oui, ça y est !! j'crois qu'elle a gagné son combat sur le malin !!! elle est trop forte, on le dira jamais assez !! aaahh bien, maintenant qu'on l'a retrouvé, voyons voir ce qui ce passe !!

elle monte, de plus en plus lentement, les marches montant à l'étage de la charpenterie . elle entre, comme si elle avait préféré être ailleurs . donne quelques pièces à la jeune fille présente, qui file sans demander son reste, d'ailleurs (doit pas avoir l'air trop engageante, elle) . et prend Julian dans ses bras . l'enfant sourit en s'accroche immédiatement à la crinière de sa mère . elle fait une très légère moue et les yeux de jais rencontrant les billes de jais ...

Julian, faut qu'on parle ... on va s'balader

ah ben, ça commence bien tiens . elle ne lui laisse pas le temps de répondre qu'elle l'emmène dehors . pas sur que l'enfant aurait eu quelque chose contre, voyez ?! mais bon, lui laisser au moins le loisir de s'exprimer n'aurait pas été vraiment déplaisant . mais bon, surement habitué à la manière de faire de sa mère, le touuuuuuuuuut petit brun se laisse emmener et même couvrir, avant . elle a, quand même de la chance, d'avoir un tel enfant, moi j'dis . bref, elle parcourt la ville à la recherche d'un endroit tranquille . on taira, pour ne pas heurter sa fierté, les chuchots sur son passage . certains doigts allant même jusqu'à venir tapoter des tempes . hhmm... oui, vaut mieux taire tout ça .

elle en trouve un, d'endroit tranquille, près du lac . elle s'installe au sol, le petit dans ses jambes en tailleur . les yeux sombres s'affrontent un instant . les uns semblant dire : "bon ben on y est ! tu voulais quoi ?" tandis que les autres ... "euh ... en fait ... euh .. si on allait manger un gâteau au miel ? hein ?!" moue perplexe du petit ( ben oui d'abord! il est supra intelligent, pis c'est tout !) tortillement de la bouche embêtée de la mère . mouais, il va pas se laisser avoir comme ça, c'est sur . bon ben .. quand faut y aller ...

Julian ? tu te souviens que je t'avais dit que ton papa t'aimait et qu'il t'aimerait toujours ?

une bulle vient éclater sur les lèvres du bébé . traduction :

oui, m'man . jusque là, t'as tout juste, Julian, c'est moi ! papa ? euh .. tu m'as dis ça ? euh .. bah si tu l'dis, j'te crois

bon, ça commence, bien ,non ?! elle esquisse un sourire et poursuit ...

ben ... voilà, ton papa, euh .. comment dire ... euh ... tu vois le monsieur qui est avec nous ? celui qui s'occupe de toi ?

une autre bulle mais moins grosse, cette fois :

m'man ? t'es sure que tu vas bien ? t'aurais pas d'fièvre, par hasard ? oui, j'vois l'monsieur, comme tu dis . papa quoi !!

oui ben elle va pas chercher à expliquer, elle hoche la tête en souriant ... biiiiieeeennnn !! tout ça est ... parfait !! continuons !!

ben voilà, papa .. 'fin .. il a demandé un truc à maman . et euh ... ben ... j'voudrais savoir c'que t'en pense .

un filet de bave coule sur le menton :

m'man, accouches quoi ?! commence à faire faim !!

crévindiou !! comment qu'il lui parle, lui !!! non mais oh, jeune homme !! on va s'calm... euh .. non, ne pas le brusquer . tout en douceur ...

papa, il voudrait épouser maman . panique sous caboche lorraine !! elle l'a dit !! elle a osé le dire !!!

elle le rattrape de justesse avant qu'il n'arrive à choper un mille patte pour le porter à sa bouche :

wouho wouho wouho !! tout doux, vous deux là !! c'est quoi qu'cette histoire ??? tu z'y a pas dit oui, hein ?! non mais attends !! il est pas question qu'il prenne plus de place ! pis il croit quoi ? qu'on épouse ma mère comme ça ? il donne quoi en échange ? hein ?! non parce que ... faut pas qu'y croit !! euh .. m'man, ça veut dire quoi, épouser ?

mouais, tout de suite, on comprend, un peu mieux, l'angoisse de la toute petite brune . pas facile de tout ça ... léger soupire et revers de manche qui essuie le menton .

ben épouser, c'est qu'il sera mon mari et je serais sa femme, tu vois ?! et euh ... il prendra pas plus de place que maintenant, tu sais . et euh ... p't'être que j'aurais une bague et tout ...

ben quoi, faut bien arriver à calmer le gamin, là .. sinon ... petits poings qui frottent les grandes billes noires !

parce que vous l'êtes pas déjà ???? attends un peu que j'le vois !! j'vais lui dire ma façon d'penser à p'pa !! et tiens, après mon repas, mon changement de lange et ma sieste .... t'auras qu'à m'emmener l'voir, j'vais lui causer d'homme à moi !

doux hochement de la tête de la part de la mère, rassurée . non seulement il a rien contre, mais en plus, il croyait que c'était déjà fait ... aaahh qu'est ce qu'elle l'aime, son bébé !! et il a parlé de repas et de changement de lange ... on va pas le laisser mourir de faim ... elle le ramène donc à l'étage de la charpenterie avant de l'emmener en taverne . il y a bien eu explication entre père et fils ... mais ce qui s'est dit .... ne regarde qu'eux ....

bon, si tout le monde a bien suivi ... nous venons d'avoir la partie "un bien" il est temps, maintenant, de passer à la partie "un mal" !

et la conversion entre père et fils à peine finie, c'est une petite fille blonde qui entre . un bandage ensanglanté visible . bon puisque les deux "hommes" semblent ne pas avoir tout à fait fini leur pour-parlé, l'adulte emmène l'enfant et la femme reste avec la petite . ben oui, ça s'appelle le partage des tâches ! d'explications sommaires en soins, la petite s'endort . la lorraine, par la fenêtre, avise une personne qu'elle voulait voir .. qu'à cela ne tienne, hop, elle file dans le taverne bondée, se faufile entre les tables en s'excusant et en saluant pour atteindre sa cible . sans omettre de surveiller du coup de l'oeil, dague sortie, un gamin mort, mais qui l'est plus ... 'fin c'est compliqué. bref, elle chuchote, et s'excuse en se re faufilant entre les table et en saluant pour resortir . hop hop ... faut pas que ça traine !! discutions, acceptation, grand blond !!!

là, c'est la cata ! bêtement, parce que oui, il lui arrive de faire des choses bêtes, elle jette un oeil par la fenêtre ... et qu'est ce qu'elle voit, dans la taverne juste en face ? la douce du grand blond, seule . la même qui disait vouloir être son amie quelques temps plus tôt ! elle file la chercher et là ..... dude froide !! que dis j, froide, gelée :: et le messire qui entre, ne semble pas s'en émouvoir ... étrange comme elle sent comme un truc ... quel truc .. ben .. LE truc qui vous fait dire ... "ah ? mais alors, tout s'explique !" et de repartir ...

bon , on passe, rapidement, sur l'épisode autre taverne, où le grand blond tentait de venger sa fille lâchement poignardée par un monstre qui se planquait derrière une petite fille, tandis que la toute petite brune s'installait au sol, pour demander un truc à une autre petite fille, toute contente d'accepter, d'ailleurs . du coup, lorsque la lorraine se relève, pour faire passer le gout du pain au mort pas mort ... ben elle a pas tout suivi ce qui c'était passé et voit le grand blond partir en claquant la porte et la gamine (la première, celle derrière qui le monstre était planqué) lui faire face pendant que le mort pas mort la narguait ! là, on va dire que la gamine planqueuse ET le planqué ont eu de la chance que le père de la première reste calme et se fasse obéir par sa fille . et que, tout aussi calmement il parle poliment à la lorraine ! (là je dis ... excellent résumé et super clair, on s'améliore !)

bref, retours dans une taverne vide et calme ... vide ? pas tant que ça, en fait ! parce qu'il y a une surprise, derrière le comptoir !! mais c'est pas la lorraine qui la découvre la surprise, c'est l'enfant blonde . qui repart déçue . la lorraine fnie, elle aussi, assise par terre face au grand blond, parce que oui, m'sieus dames .... c'est bien de lui dont il s'agit !! Jerone, lui même !! et là, elle se rend compte qu'il a peur ! qu'il se trouve toutes les excuses possibles et imaginables pour se rabaisser mais qu'il a peur !! ça la laisse un moment sans voix . lui, il a peur ? et oui ! et il a peur de la seule chose qui peut mettre un homme a terre ! la seule et unique chose ! perdre ce qu'il a de plus précieux au monde ... sa famille ! sa femme et ses enfants ! pas de larme, pas de cri . une vision noircie de ce qu'il est . de ce qu'il a fait ou fait maintenant .... elle n'accepte pas, ça ! non ! et elle le voit partir . il semble si ... fatigué . tout ça pour des mensonges dis, des inventions, des mélanges malsains et une jalousie puérile ....

la suite ??? bbaaaahhhhhh !! il vous suffit de savoir qu'elle a parlé (ou tenté , le sol trop glissant, la fatigue ...) avec une femme ... et qu'elle a reçu deux missives . une pour témoignage, auquel elle s'est appliquée à répondre franchement et une autre ... qui la laisse encore rêveuse .....
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[Tu seras un homme, mon fils]*


La petite famille s'occupait tranquillement dans la charpenterie. La pièce était meublée d'amour, et Djal, assis sur le lit, chantonnait des chansons à Julian tout en jouant avec lui, se mettant en scène afin de mettre les paroles en images. Julian semblait apprécier et riait de bon coeur en regardant les pitreries du brigandier qui en rajoutait tant qu'il pouvait. Il tomba d'ailleurs plusieurs fois du lit tellement il s'emportait, à la grande joie du jeune enfant qui semblait en redemander.

Oh ! j'ai une idée !

Djal obstrua un peu la fenêtre pour cacher la lumière et alluma une bougie. Il donna un doux baiser à sa belle - J'en ai pour un tout petit instant mon amour, c'est pour euh... apprendre la vie à Julian ! - et mit ses mains entre la bougie et le mur.

Mon fils, Et là-dessus, Djal rougit beaucoup. Les mots venaient naturellement, tant il avait d'amour pour Julian. Certes, ils en avaient déjà parlé avec sa belle, mais appeler Julian ainsi, tout comme bientôt il pourrait appeler Ryxende "ma femme", le transportait de joie à chaque fois.

Mon fils, nous allons apprendre à découvrir les animaux ! Ainsi, tu pourras les reconnaitre facilement quand tu les verras ou les entendra. Attention, c'est parti !

Djal entremêla ses doigts de façon à former une tête de loup. Il regarda vers Julian

Tu vois, ça, c'est un loup. Ou un chien, et voici la différence entre leurs façons de communiquer : le loup hurle,

AOUUUUUUUUUUUUUUUUHHHHHHHHHHHHHH !!!!!!!!! AOUUUUUHHHH AOUUUUUUUUUUUUHHH !!!!!!!!!

alors que le chien aboit.

WAF ! WAF WAF !!

ou même

WOUF WOUF !!

Ca dépend des pays je pense.

Le brigandier changea ensuite ses mains de position, sous l'oeil visiblement intéressé du jeune enfant. La forme sur le mur ne ressemblait pas à grand chose, mais avec un peu d'imagination, tout était possible

Et voici maintenant la poule ! Et la poule caquette, ou glousse.

CÔT CÔT ! CÔT CÔT CÔT ! CODEEEEEEEC !!!!

Et Djal de faire les mouvements de la poule en même temps, repliant les bras, mains sous les aiselles, agitant tout ça comme pour voler, et faisant aller la tête d'avant en arrière comme quand marchent les poules. Il picora d'ailleurs Julian sur la tête, le ventre, les bras, les jambes, au grand bonheur de celui-ci qui riait beaucoup. Tout attendri, il retourna ensuite près de la bougie, et fit une nouvelle forme.

Et voici un lapin ! Et le lapin euh...

*grattement de tête, puis reprise de la forme avec ses mains*

Ben... le lapin est super discret et ne fait pas de bruit ! D'ailleurs, contrairement aux croyances, c'est un animal redoutable et très dangereux. Par deux fois, je me suis fait surprendre par ce prédateur naturel, ta maman pourra même te le confirmer,

Regard vers sa belle pour avoir son approbation. Il lui fit aussi un beau sourire, repensant à cet épisode, et regarda à nouveau Julian.

mais heureusement, papa *rougissement* a plusieurs cordes à son arc, et s'en est toujours sorti. D'ailleurs, je crois qu'il est temps de te donner les clefs pour survivre en milieu hostile. Je cite : "le mode...

Et là-dessus, Djal souffla sur la bougie, sauta et se rattrapa, jambes légèrement fléchies, bras entr'ouverts, prêt à sauter partout.

furtif" !
Mais je te vois venir, et j'apprécie ta curiosité, elle me touche beaucoup. La question que tu me poses est primordiale : qu'est donc le mode furtif ? A quoi sert-il ?
Le mode furtif te permettra d'évoluer en silence dans des endroits inhospitaliers, grâce à différentes techniques de roulades. Il te faudra apprendre à te servir de chaque détail du décor qui t'entourera pour être indétectable. Petit cours en image.

Le brigandier laissa la lumière entrer à nouveau dans la pièce, déplaça quelques objets, et disposa une chaise et quelques plantes au sol. Il regarda si Julian était bien attentif, et vit que sa belle s'était rapprochée afin de surveiller l'enfant - voir les deux enfants - et, après un sourire à ses deux anges, il se prépara à la démonstration. Il se laissa doucement glisser au sol, rampa jusqu'à la chaise, puis passa en dessous, se mit en position accroupie et fit une roulade de façon à se retrouver près d'un pot de fleurs, détacha une petite branche, la mit dans son col, roula rapidement jusqu'à un deuxième pot, cueilla cette fois une fleur qu'il prit entre ses dents, et se laissa rouler sur le côté, en direction du lit, grimpa sur celui-ci puis regarda fièrement Julian qui faisait quelques bulles avec sa bouche. Il lui sourit.

Oui, je sais, c'est assez impressionnant, mais après quelques années de pratique, tu y arriveras, c'est certain.

Il caressa affectueusement la joue de Julian en disant cela.

Oh ! Et le choix des plantes qui vont te camoufler est primordial, mon fils. Privilégie les feuilles grandes et épaisses qui te permettront de faire des roulades sans te ralentir et feront que tu te fondras dans le décor, et garde les jolies fleurs pour faire un bouquet à ta maman !

Et Djal offrit la fleur qu'il venait de cueillir à Ryxende, lui murmurant un tendre "je t'aime". Puis le brigandier s'allongea près de ses amours, laissa Julian jouer avec la branche feuillue qu'il avait dans son col et demanda :

Tout était clair ? Si vous avez des questions, n'hésitez surtout pas ! Je pourrai continuer l'apprentissage demain, le temps qu'il engrange déjà tout ça.

Tout sourire le Djal.

*poème de Rudyard Kipling
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Du Jour Au Lendemain...

[ça va pas non ? non ça va pas]

Enième rencontre en taverne avec sa soeur, toujours la meme chose meme si l'apprentissage n'est qu'une vieux souvenir, maintenant avec la buée il fallait envoyer des pigeons pour dire qu'on etait en taverne et dans laquelle.

Un avantage car Ryxende n'aimait pas se retrouver avec du monde quand elle etait avec Jerone, le blond choisit donc la taverne la moins fréquenté pour la voir.

Et c'est reparti comme en 14, mais Jerone n'était pas dans son assiette, la brunette non plus, un coup c'est lui qui partait loin sur son passé avant de se rendre compte qu'il en disait trop, puis hop retournement de situation il envoya la lorraine sur le chemin de son passé à elle.

Mais Jerone parti en délire quand la brunette lui embrouilla à nouveau la tete par rapport à Jerona, le coté féminin du guerrier blond. Aussi douce que Jerone est tranchant. Et le voila qu'il part en délire se mettant à engueuler sa propre conscience. Confondant meme la lorraine avec.

Et cette derniere qui prit un malin plaisir à s'auto d'écrire de manière fort Péjorative, un coup de tete sur la table, mais ça suffit pas un deuxieme, plus fort et il se retrouve au sol, mais pas inconscient, il fit le mort pour tromper son ennemis et reussi à la prendre par le cou mais quelque chose lui fait retirer sa main, quoi il ne savait pas. Mais c'est seulement en se décidant à la relever qu'il remarqua son énorme erreur à la sensation du sang sur sa main. Il se confondit en excuses, pleurant meme tellement il s'en voulait.

Et le retour des questions existantielle, et sur le passé, un coup l'un ensuite l'autre. Il reussi difficilement à lui faire dire son nom de famille, en promettant de ne pas le dire. Surprise chez le blond, il ne le connaissait pas mais venant que la petite brune ça l'étonnait qu'elle ait pu porter un nom comme ça et que dire de son 3eme prénom, vallait mieux pas qu'il se moque lui qui n'en a qu'un. Mais le deuxieme, digne d'etre sur l'arbre de Jerone, Eléonore, un prénom qui inspire la douceur.

Et il proposa au pire que cette derniere porte son nom de famille ne disant que ça ne changerais rien à la réputation de la famille et qu'il lui irait plutot bien et surtout son fils en aurait un de nom de famille. Cela semblait la faire souffrir autant qu'un enfant qu'elle a élevé comme une mère et qu'on lui a retiré. J

erone allait surement insister dans cette voie, quitte à l'emmener, de force s'il le faut, ben oui il est un poil sadique sur les bord comme meme mais pas volontairement s'il le faisait volontairement il serait pire, retrouver son fils, il n'a pas connu sa fille pendant 15 ans, il n'allait surement pas attendre que ce temps passe avant que Ryx ne revoit SON fils.
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[Un coup de poignard, ça fait mal, mais ce qui ne tue pas rend plus fort]

Bon je vous passe les détailles sur la stratégie habituelle du blond, soit bisou d'entré. Les memes paroles pleuvent mais Jerone avait décidé d'elucider une question, une petite phrase qui lui etait passé par la tete.

Il va y aller gentillement d'abord. elle campe sur ses position, quoi de plus banal pour la brunette. Un Jerone en quete de savoir est tres vicieux et mauvais, tant qu'il n'a pas ce qu'il veut, il va insister sans relache quitte à faire mal, tres mal y compris à sa propre soeur.

Et va s'y qu'il répete sans cesse le nom du petit : Ael, glissant quelques petites phrases assassines. Et dans ce genre de cas il peut etre des plus sadique, si si, c'est un bourreau né.

Mais voila, la petite du pays des mirabelles (oui je ne l'avais pas utilisé depuis longtemps) commençait à s'ennerver, alors il continue, sadique je vous dis.

Mais d'un coup plus d'air, et surtout ça lui sert à la gorge, la brunette l'étranglait son frère, il savait qu'il avait été trop loin là, mais il voulait savoir et malgré le manque d'air il continua. Mais elle attaqua, ses oreilles bourdonnaient, sa vue devenait floue, il voyait une vague silhouette d'une petite fille chatain au loins, les Ael se transformait en Gaelle.

Mais la lorraine lui parlait de Camille, qu'il avait fuit que c'etait un lache. Ah non tout mais pas ça, Jerone n'est pas un lache, il ne l'a pas abadonné, il ne les a pas abandonner. Mais comment lui repondre sans air. Il lui cramponna l'un des bras et serra, fort, elle se mit à le mordre, mais continua.

Elle lacha enfin prise et il tenta de rester debout de s'expliquer mais elle continuait la bougresse, les larmes coulaient car il s'en voulait tant qu'assez d'etre parti. Il tombe à terre et cherche son souffle, il arrive à gueuler une premiere fois, puis il tente de serrer la cheville de Ryx qui l'envoie bouler plus loins. Mais elle insistait, il se releva et l'attrapa à son tour par le cou.

Il ne lui laisse juste de quoi rester en vie mais parler hors de question.
Et il s'expliqua, au final c'est encore à lui de dire les choses sur son passé avant. Mais juste avant l'arrivé de sa fille, il la lacha et eu ce qu'il voulait, enfin pas tout à fait la vérité mais il avait le pourquoi.

Et les chamaillerais habituelles reprenaient de plus belle, jusqu'a ce que Lanna ne cherche encore à dissimuler des problemes avec sa blessure. Jerone alla donc s'occuper d'elle. Moment choisi par la brunette pour lancer Lanna sur son amoureux, celui que Jerone veut tuer.

Pour embeter l'une il prit de la mirabelle comme désinfectant, précisant que ça sentirait bon, et pour l'autre il mit de la mauvaise volonté à etre des plus délicats. Les soins durèrent, pour faire durer le plaisir avant que Ryx ne fit à Lanna ce que Jerone attend depuis un petit moment, un bisou.

Il alla bouder, non à son age, ben oui à son age, serait-il jaloux, un peu oui, mais il fait tout pour que la lorraine lui montre une once d'amour et sa fille qui au début ne pouvait pas la voir en peinture y avait le droit. Jerone il aime pas ça faire enormément d'effort pour rien, mais pas du tout. Il finit donc la soirée dans son coin.
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[une soirée dans la peau d'une lorraine ou ... viens que j't'apprenne le Rock 'n' roll ]

aaahhh Luxeuil ! Luxeuil et ses rencontres avec une dame juge . Luxeuil et son retours dans son passé en entendant une toux . Luxeuil où une petite fille vient vous raconter l'histoire de son papa qui pleure . Luxeuil, reposant, attirante, calme, animée, joyeuse, triste .... mais surtout .. Luxeuil et son Jerone ! on pourrait parler de son lac . de ses champs où les brumes matinales s'accrochent encore longtemps après le levé du soleil . de sa petite église nichée au coeur de la cité . de ses animations . mais ... pour la toute petite brune Luxeuil c'est Jerone !

aller, on commence par un petit air tout doux et gentillet . elle s'installe en taverne avec la ferme intention de discuter avec le grand blond qui a même pas une chaussure noire mais deux bottes bleues . elle se sent prête . calme et tout . presque prête a abandonner un morceau de terrain . ou à mettre un sabot dans le ruisseau . c'est selon les vues de chacun . bref, elle s'installe, tout en repensant à cette dame rencontrée quelques heures plus tôt . étrangement, elle sent un mal être, chez elle . pas chez elle, elle, hein ?! chez la dame à la mauvaise toux . elle la connait pas . elles n'ont que peu discuté . mais souvent, soigner le mal être guérit plus vite le corps . mais quoi faire ? à part lui donner son col .... euh .. non, lui prêter ! faut pas pousser . elle y tient . c'est un cadeau, tout de même . rrhhaaaa son bon coeur la perdra, tiens . son bon coeur ou ..... ses réflexes émoussés par sa conception des choses !

par ce que ça continu un peu plus .. remuant, quand même ! le gamin entre . vous savez, LE gamin ! mais siiiiii ! le gamin qui avait voulu l'empêcher de sortir !!! celui qui frappe les petites filles, leur arrache leur poupée et les regarde pleurer avec délectation . ouiiiii celui là même !! j'vois que vous y êtes ! ben le gamin entre, la bouille angélique et les mains dans le dos . là, vous vous dites, il prépare un sale coup, l'animal ! et vous savez quoi ? ben la toute petite brune se dit la même chose . mais c'est un môme, quoi ! elle se méfie mais ne fait rien ! là, c'est de l'inconscience, non ?! ben quoi ?? c'est un môme, je le rappelle ! elle va pas coller sa dague sous la gorge d'un gamin, quand même !! et le gamin approche doucement, les mains toujours dans le dos . là, faut pas non plus trop pousser ! la main se glisse le long de sa botte . pour tout ceux que se demandaient, encore, le pourquoi de l'assise en tailleur .... vous avez la réponse, là ! pas besoin de se baisser, donc de perdre du temps ou de se faire repérer pour attraper sa dague . mais c'est un gosse ! un gosse, quoi !!! elle a juste l'instant d'hésitation de trop et il se jette sur elle, couteau à la main, visant son ventre . hhhmmm.... là, l'instinct de survie et les réflexes font le reste . elle se décale pour éviter le coup tout en sortant sa lame . de sa main libre elle l'attrape lorsqu'il passe à ses cotés, en le maintient contre elle, glissant la lame sous la gorge enfantine et maintenant le menton relevé . s'il bouge un muscle, il s'égorge seul . elle le prévient, d'ailleurs . l'enfant semble agressif, lui promettant l'éventration et autres joyeusetés en tout genre .... et la lame appuie un peu plus . elle en profite pour le désarmer et garde l'arme avec elle . et le temps passe, ainsi, lui en travers du petit corps souple et elle, sentant une brulure à son flan mais refusant d'y prêter attention pour le moment . il tourne la tête .. mauvaise idée ! la lame entaille la peau et coupe quelques petits vaisseaux sans importance . elle relâche la pression de la lame et le pousse loin d'elle . il est inintéressant, il n'apprendra jamais . s'attaquer à une femme rompue au combat de grands (et petits) chemins ... quand on a quoi ... 7/8 ans à tout casser ? pas faute de pas lui avoir déjà démontré qu'elle n'était pas une proie facile ... mais bon ! il insiste ! surement que la vue du sang sur ses doigts, après les avoir passés sous sa gorge, le mette en colère . il chope un caillou et lui lance dessus !! petit, petit, petit .... quand comprendras tu ? non, décidément, rien de rien . tu aurais pu faire de grandes choses . elle aurait pu t'en apprendre que tu apprendras jamais ailleurs ... soupir ! il se jette, à nouveau, sur elle, elle l'envoie valser plus loin . il la fatigue . et cette douleur que se fait plus précise, plus incisive ... plus tard, elle est face à un petit fauve qui en veut à sa vie ! elle ne lui laisse pas le temps de se redresser, anticiper, toujours anticiper ! et vient le redresser par le fond de ses braies, l'emmène jusqu'à la porte par laquelle, elle le balance dans le froid de la nuit ...

les chiens c'est, dehors !

avant de claquer la porte et de revenir s'installer, en tailleur . mais cette douleur ....

pas le temps de dire ouf, que messire Estebaiy entre à son tour . et là, c'est un petit air légèrement soutenu qui s'impose .soit il a piétiné le gamin en arrivant, soit ce dernier a filer plus vite que son ombre . elle était en train d'essuyer sa lame avant de la remettre en place . arfff !!! faut donner des explications ? euh .... oui alors voilà .. en fait ... ça c'est passé comme ça .. vous all.... outch, la main se place sur le flan gauche ... rrrhhhaaa serait ce sa vieille cicatrice qui se rappelle à son souvenir ? non, impossible ! alors quoi ??? elle ne regarde pas sa main, mais sent un liquide chaud et poisseux lui enduire les doigts . le sale gosse l'a touché, en fin de compte . surement pas grand chose mais ça chatouille méchamment quand même ! le geste est surpris et le sieur veut la soigner ... ce qui implique un contact physique !! non mais c'est à croire qu'ils veulent tous mourir dans cette ville !! parce que même blessée, elle pourrait lui en remontrer s'il tente ne serait ce qu'un geste vers elle . pas qu'elle en ait envie, attention, mais c'est comme ça . et là, elle vient de prendre une leçon . même les gamins sont dangereux . et contrairement à lui, elle, elle apprend assez vite .. donc, c'est avec un immense plaisir que je vous livre sa presque phrase fétiche qu'elle fait passer dans son regard "tu m'touches, j'te bouffe" et oui !!!! la douceur même, la lorraine . et le messire semble avoir bien pris la portée du regard parce qu'il n'insiste pas ! mais crénom, cette douleur !! la main se resserre sur la plaie .

eeeeettttttt ACTION !!! et dans un virevoltement de longs et fins cheveux blonds voilà qu'entre ..... JERONE !!! personne y croit, hein ?! surtout pas elle !! et pourtant ....... un petit air entrainant .. oui c'est bien le mot, entrainant ! mais entrainant quoi ? qui ? comment ? où ? pourquoi ? ben entrainant le sieur Estebaiy vers l'extérieur . oui oui .. très entrainant, même . bon, on reconnaitra la très légère aide du grand blond . mais sans aucune éraflure ni aucun accroc sur l'entrainé . vrai de vrai ... et la preuve en est qu'il revient à chaque fois . et sans boiter, ni rien ! mais pas franchement content quand même ! une sombre histoire de municipale et de libre entrée pour tous ! hhhhmmmm... Jerone est tavernier, non ?! et la caste des taverniers n'a t elle pas ses lois ? hhhmmm.... peu importe, le messire fini par comprendre que le grand blond et la toute petite brune ont à se parler .

le calme revient . même les paroles semblent teintées d'une pointe de complicité mais nullement agressive . presque plus têtue . il est calme, elle l'est aussi et l'air se fait chaud et doux . et oui, les deux affreux plus têtus qu'une mule et une lorraine réunis se laisse aller à le parler et .... elle se laisse toucher . ses gestes sont doux et attentionné . elle, elle en profite pour s'enfiler la mirabelle qu'il a eu la délicatesse d'amener . faut dire que malgré tout sa douceur, au grand blond, tout son attention, ben il lui fait pas QUE du bien ! et en échange de pouvoir la toucher, elle aura quoi ??? le droit de pouvoir passer ses mains dans la longue chevelure blonde ! c'est y pas le meilleur des échanges, ça ? comment ça ? hein ??? quoi ??? ben pas le temps de vous expliquer parce que .....

dame Saffig entre . oups, la lorraine commence a se refermer .

non mais arrêtes !!! reprend au passage d'avant s'te plait .. aller, chantes avec moi "I STILL LOVING YOUUUUUU!!!" comment ça tu parles pas l'anglois ? mais on s'en fout, d'ça !!! imprègnes toi de la musique ... comment ça, c'est une musique de sauvage qui casse les oreilles ? ah euh .. oui, pour toi, p't'être .. mais bon, respire à fond *outch* non pas à fond mais respires et détends toi ! voilà ...

mais le vilain mot est déjà lâché ! "apprentissage!" . ce n'est pas, en soit, un si vilain mot que ça, vous me direz, non, c'est vrai . mais entre ses deux là, c'est peut être l'un des pire . avec "restes" "soeur" .... bref, il n'a rien contre, mais pour des feux d'artifices . ooohhh elle dit pas qu'elle en crève pas d'envie . non non non . depuis la première fois qu'il lui en a parlé, elle y réfléchit dur, même . mais ......

une autre dame entre ... et là, l'huitre lorraine se clos totalement . comment ça, y a pas d'huitre en Lorraine ?? comment ça ?? et elle, c'est quoi ???? un bigorneaux ??? pppffff !!! et du coup, la tête de lorraine refait son apparition sur un petit air dévastateur ! tout s'enchaine et elle fuit . la fuite dans la hargne . la fuite dans un simulacre de colère . la fuite dans une insulte ! et elle le voit à terre . il abandonne ! le choc lui fait bruler les yeux ! mais la fierté ! p**ain de fierté ! non pas devant elles ! non ! pas une larme ! rien ! rester la froide ! paraitre l'insensible ! ne rien montrer ! surtout pas ! mais lui .... elle fuit, cette fois, l'humour sarcastique aux lèvres .

et la nuit est longue ... ou courte ... ou longue .... ou courte .... et d'air .... elle n'a plus ...
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[ vous aviez demandé la terre ...? quittez pas j'vous passe la lune !]

ça vous semble pas très explicite, comme titre ? ben attendez un peu de voir dans quel monde s'est retrouvée la toute petite brune . non, mais vrai, ça pouvait tomber que sur elle . et encore, sur elle et de cette manière . quand elle y repense ... elle se demande si y aurait pas eu comme une déchirure du temps . ou de l'espace . ou d'elle sait pas trop quoi mais sur de sur, y a eu un truc pas normal . bon, on attaque !! à l'abordage !!!!

elle lui avait écrit, elle l'a fait !! si si ! et croyez bien que ça lui a couté, de le faire . quoi donc ? ben aller le voir dans une taverne où y a déjà du monde . quoi que .... non en fait ... hhhmmm ...... calmons nous et reprenons .

forte de sa même pas promesse mais qu'elle va le faire quand même parce que c'est lui et qu'elle lui a écrit qu'elle le ferait et qu'elle va le faire .... (inspiration !) elle se balade dans la rue des tavernes regardant pas les fenêtre si elle le voit . la main sur le flan, parce que ça pique, quand même . elle va, de ci, de là, cahin, caha ... ah ? le voilà, elle s’apprête à pousser la porte lorsqu’un éclat de cheveux sombre vient percuter sa rétine ! ça fait mal, mais que voulez vous ... bref, elle regarde mieux et reconnait, DAME STEPHANNIE !!!!! alors là, même pas qu'elle entre ! non non non !! pourquoi ??? elle en aurait après la douce de Jerone ?? mais non !! rrhhhoooo !!! elle en a pas après tout l'monde, non plus !! mais bon, ça fait longtemps que le blond s'ennuie et s'inquiète pour sa femme, alors les laisser seul, c'est un minimum, non ?! pis euh .... comme elle a une fâcheuse tendance à s'attirer les foudres des femmes .... ben voilà, c'est pas l'moment et pis c'est tout ! donc, hop hop (mais doucement hein ?! parce que bobo) elle va se balader ailleurs, plus loin ... regarde qui fait le tour des alentours ... là bas ! oui, là bas c'est bien ! doit bien y avoir un truc à faire, là bas ... et c'est donc, là bas, qu'elle s'en va !

mais, faut croire que le "là bas" ne l'a pas occupé bien longtemps, car la revoilà, regardant par les fenêtres . bon, il est plus là . hhhmmm... quoi faire ? mais .. mais c'est pas une chevelure blonde qu'elle voit dans un coin, là ? mais si, et une chevelure blonde qu'elle reconnait, en plus . une petite fille . elle entre ! léger moment d'incompréhension . pas qu'elle soit en mode Ryxendien, non !! pas avec l'enfant ! mais ce qu'elle entend .. punie ! la petite est punie parce qu'il semblerait que son père ait compris que c'est la petite qui aurait commandité son attentat ! même si on doit reconnaitre que ça ne l'étonne pas du père (c'est l'même que le blond, pas le même père hein ?! mais le Jerone, c'est le père de la ptite, quoi ! tout l'monde suit ? on y r'tourne) , ça la laisse tout de même perplexe . décidément, c'est du grand n'importe quoi ! mais après tout, c'est aussi pour ça qu'elle l'aime . d'explications et tentatives de compréhension Jeronienne (et croyez moi, c'est aussi difficile que la compréhension Ryxendienne) le dit Jerone se pointe . là, faut avouer que tout va à une vitesse folle . affrontement entre la fille et le père ... qui fini par une excuse en forme de bonbon (cherchez pas, même elle, elle a pas bien compris) et un changement de pansement . là, faut reconnaitre, qu'elle en mène pas large, la toute petite brune . parce que ... en public ... mais bon, elle laisse faire puisqu'il lui a apporté son bonbon a elle . une bonne bouteille de mirabelle !! chacune le sien .. sauf que la ptite, elle veut gouter ! euh .. non mais euh ... c'est de la mirabelle, quoi ! c'est pas du lait ! alors ... sentir ? bon, ça , si elle veut . et de tendre la bouteille sous le nez de la blondinette . elle aurait dû se méfier . elle aurait dû ! elle aurait dû entendre et comprendre les paroles du père lui souhaitant bonne nuit . mais non, trop occupée à surveiller les alentours durant le changement de pansement . et PAF ! la petite, à peine le nez sous la bouteille, qui s'écroule, endormie ! regard de jais sur la bouteille, puis sur Lanna, la bouteille, Lanna .. Jerone !

qu'est ce que vous avez mis là d'dans ?

non parce que bon, s'il a osé droguer la mirabelle .. la mirabelle qu'il lui donne à boire ... SA mirabelle, donc ... comment qu'il va le regretter !!!!

l'alcool endort toujours Lanna
vous auriez p't'être pu m'prévenir, non ?!

ben non, faut croire que non ! bref, la gamine est transportée à dos de louve (oui oui, de louve) jusque chez elle et le face à face reprend . doit on recommencer le ..

p'tite soeur ...
j'suis pas vot'e soeur !
mais si
mais non

non on va pas le refaire ! mais de discution en acte de vandalisme sur sa p'tite personne ... voilà t'y pas qu'il se passe quelque chose d'étrange ... quoi, avec elle c'est habituel ??? même pas vrai, d'abord ! son champ visuel se rétréci, le noir envahit sa vision . le son est bien là, lui, mais l'image ..... et PLOUF ! plus de lorraine ! 'fin si, mais ... 'fin inexplicable !

le temps passe et passe le temps ... d'un coup elle se rend compte, qu'elle est en train de marcher à l'aveugle, dans les rues ! ah ben ça .... vous m'avouerez tout d'même ... ses derniers souvenir sont, la taverne, Jerone, Eli et une étrange sensation de disparaitre lentement . et la voilà dans la rue, légèrement titubante, se demandant bien où est passé le temps ...

une lumière .. elle voit une lumière et entre .... arf de arf !! mais que venait donc elle faire dans cette galère ???? une taverne avec tout plein de monde . tout ce qu'elle aime, quoi ! et pire que tout, Jerone !! non pas que ce soit le pire, qu'il soit là, hein ?! non, au contraire, c'est la seule chose qui la rassure, là dedans . mais il l'attrape, comme ça, et hop, allongée sur le comptoir ! non mais oh !! ça va pas non ! elle se redresse, pendant qu'il vérifie sa blessure .. il la recouche presque de force ! ah oui ... il veut jouer à ça ? elle l'agrippe par le col, se laisse rouler sur le comptoir et tombe en s'accrochant !! non mais !! et voilà t'y pas qu'il veut la faire parler devant SES amies ! euh ... allo ??? y a de la friture sur la ligne ??? c'est elle, la toute petite brune, la lorraine, Ryxende, quoi !!! celle qui joue les huitres dès qu'il y a du monde qu'elle connait pas . bon, on reconnait qu'elle met excessivement longtemps avant de connaitre ET de faire confiance, mais là .... et en parlant d'huitre ...

tu ressembles à une huitre pas fraiche !
pauv' bigorneau !

et oui, ils s'aiment, que voulez vous .... bref, de chamailleries (parce que décidément, non, elle lâchera pas devant des étrangers inconnus, qui sont pas étrangers puisqu'ils sont chez eux mais bon ...) il fait ce qu'il a l'habitude de faire, maintenant . il la chope et la tient fermement dans ses bras . ça doit être un tic, chez lui . si si , j'vous assure ! c'est comme lui faire la bise, il peut pas s'en empêcher . d'ailleurs, il doit avoir quelques traces de morsures en plus . bref, ça hurle, ça se débat ... et ... l'entrée d'une dame met le feu aux poudres (faudra qu'elle pense à remettre la poudre sur le tapis, d'ailleurs) lorraine !!! une de ... une de .... non !!! mais il va la lâcher, oui ?! elle se secoue dans ses bras, et lui, lui parle communication, ouverture de coeur et tout !! inconscient, va !!! une de .... non, tout mais pas ça !!! Jerone ... si tu la lâches pas, ça va mal finir ... mais ... mais ... serait ce que le dit Jerone entendrait la voix de la raison/sagesse ? parce qu'il lui chuchote . elle hoche tout plein et avec le sourire .... il la remet sur ses pieds et elle en profite tel l'éclair sombre lorrain . un souhait de bonne nuit, une inclinaison mais pas trop grande, et hop ..... elle est déjà dans une autre taverne, se mettant dos au mur ! oui, ben hein ?! il lui a déjà fait le coup trop souvent ! maintenant, c'est chaise collée contre le mur pis c'est tout !

et c'est là que l'espace temps se déchire . comment ça, vous pensiez que c'était déjà fait ?! ben non, enfin !! jusque là, y a rien eu de vraiment anormal, du moins, pour elle . mais là !!! Jerone entre et se met a parler étrangement . il parle de lui comme s'il était pas lui . elle pose deux trois questions genre ....

qui a fait quoi ?
une de Sparte a sauvé Jerone
et euh ... vous êtes qui ?
Jerona

oui oui oui , mais bien sur .... rien que ça ... et elle ose faire ce qu'elle ne fait jamais ! elle tend la main et effleure, juste un instant, le front du blond .

z'êtes malade ?

et là, oui là m'sieurs dames, s'en suit une explication digne des plus grands écrivains . si si , j'vous jure . Jerone abrite, sous sa sale caboche d'âne bâté et buté ... une femme !!! 'fin pas vraiment mais ... il s'est passé un truc et hop, une personnalité féminine a élu domicile dans un recoin (surement mal ventilé) de l'esprit Jeronien ! là, on serait tenté de dire "la pauvre!" et oui ! la pauvre ! mais pas la pauvre elle ! non, la pauvre lorraine qui se perd . parce qu'elle commence à parler à Jerone comme si c'était elle, la Jerona ! des fois, elle s'en rend compte et des fois pas ! non mais c'est fou ça ! c'est plus un dialogue de sourds, c'est un dialogue de fous !! parce que ça lui rappelle, étrangement, sa déchirure mentale à elle, d'il y a quelques temps ! celle qui lui faisait rechercher Ael .... et comme elle est encore très fragile (ben oui, on a pas eu le temps de tout bien barricader, là d'dans) ben s'installe un dialogue des plus naturel entre le blond qu'est une fille et la lorraine qui trouve même pas ça anormal !

j'veux Jerone
tout ce que tu diras, il le saura
m'en fous, j'veux Jerone
vous êtes pareil, tout les deux
j'veux Jerone
il n'est pas aussi doux que moi, il veut pas te faire de mal
m'en fous, j'veux Jerone .......

et comme ça durant un bon moment ... jusqu'à ce que .... la lorraine sent comme un suintement à l'intérieur de dedans elle même . oui, ça suinte . et ce qui suinte, ben c'est mauvais , ça fait bruler les yeux . elle tend ses mains devant elle ... Ael . Ael qu'elle partait chercher ... Ael qui s'est évaporé .. comme ça, pppfffiiiooouuuttttt ! elle peut pas en dire plus . non, elle peut pas ! les larmes roulent sur ses joues . silencieuses, brulantes, acides . et la femme laisse place à l'homme . il la prend dans ses bras . hop, changement de cap . faut dire qu'il l'aide, aussi !! elle est pas féminine ? et alors ??? elle le cultive ça . la douceur, ça sert qu'à se faire piétiner ! elle le sait ! alors hein ?! mais de là à lui dire qu'elle ressemble à sa mère en moins douce .... il cherche la guerre, lui !!! et de guerre ... ben il a presque eu !! parce que bon, la blessure, le suintement, les chamailleries .. tout ça, tout ça ... ça l'épuise de plus en plus vite, la toute petite brune ... elle tient bien moins le choc qu'avant .

mais ..... avec tout ça, elle a pas encore passé ses doigts dans la chevelure blonde !!!!!
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[ la vie est belle et si ....... surprenante ]*

aller, devinez un peu . une taverne (va falloir d'ailleurs penser à nettoyer un peu les vitres parce qu'on voit lus rien à travers ! des travaux de voiries, surement, qui entache toutes les fenêtres de toutes les tavernes ! non mais ... pourraient faire le ménage après avoir mis, le souque, eux !) . Luxeuil . et ..... un grand blond (toujours sans chaussure noire que ça en deviendrait presque suspect) ! ça laisse pas un arrière gout de déjà vu, ça ?! ben p't'être pour vous, mais pas pour elle . parce que, certes, on prend les même protagonistes, je vous l'accorde, mais à chaque rencontre ....

là, ça papote à coeur presque ouvert, si si, j'vous assure . ça raconte des trucs qui font mal . Ael ... Camille ... et tout et tout !! vous comprenez pas ? baaah tant pis hein ?! on va pas non plus, tout vous dire . faut sortir un peu, quoi ! bref, ça commence à suinter des deux cotés . et, aller savoir le pourquoi du comment que même en cherchant bien ben vous l'trouverez pas . le grand blond semble .... un peu à la masse . m*rde !! on le perd !! mayday ! il commence par des ptits trucs pas vraiment perceptibles ...

tu aurais pas dû te mettre en brune, ça te va moins bien

ça mérite même pas qu'elle lui réponde, ça . elle sait bien, qu'elle est pas jolie, même en brune, alors .... pis, ils avaient joué, avec son brigandier et Eli, à faire un croquis d'elle en blonde ... alors, elle sait très bien que le blond ... c'est pas pour elle . mais elle répond pas .. mais il insiste, le bougre ! oui bon, c'est bon !!! j'suis moche ! ok, on peut passer à autre chose ou c'est vraiment vital ? non parce que.. pas qu'elle soit particulièrement susceptible, question physique, la toute petite brune, elle est lucide hein ?! faut pas se la raconter ! mais bon, c'est pas forcément des plus agréables de se l'entendre dire, déjà, mais quand on le répète ... pas que ça soit lourd, hein ?! ça donne même envie de faire un gros câlin, voyez ?!

t'es aussi jalouse que Ryx

blocage !!! alors là ... elle se tenterait bien un regard par la fenêtre, histoire de voir si tout est encore en place à l'extérieur . mais d'une : ON VOIT RIEN A TRAVERS SES FOUTUE FENÊTRES !!! et de deux, ben elle ose plus trop bouger . on sait jamais, des fois qu'il décide que c'est le bon moment pour lui rire et se foutre de sa gue*le, voyez ?! donc, elle bouge pas . remise à niveau du traducteur incorporé . non, de ce coté là, ça marche . pas de soucis . un petit problème d'audition ? toujours possible ça . avec ce froid, on sent plus ses oreilles . bon, ben ..... va, quand même, falloir finir par dire un truc . et, si possible, de tellement supra intelligent qu'elle brillera au panthéon des phrases célèbres !

et euh ... qui je suis, moi ?
t'es folle ?
non, mais ... j'm'appelle comment ?
tu perds la mémoire ?
dites mon nom
tu sais plus ton nom ???

rhhhhhaaaa c'est coriace, un grand blond ! on peut pas dire ! mais elle va y arriver ! assouplissement des muscles, craquement des jointures ....

tu ferais mieux de retourner dans ma tête au lieu d'essayer de prendre sa place !

ah aaaaahhhh !!! voilà un indice plus que bienvenu ! oui oui oui !! maintenant, elle sait ! il déjante sec, mais elle sait ! et ce qui lui fait tout drôle, c'est qu'il y a quelques temps, elle était un peu comme ça . bon, pas au point de voir une blonde dans sa tête sortir et se transformer en brune, hein ?! pas trop son truc, à elle . mais trouver un échappatoire pour supporter certaines choses ... quitte à s'inventer une impossibilité comme, partir à la recherche de son fils ... cherchez pas, on vous dit !! bref .. elle le comprend . et elle veut l'aider . elle veut lui créer un choc . et comme elle est en mode douceur que plus doux tu peux pas trouver sur toute la terre entière ....

la lorraine ?
la froide?
mauvaise?
brigande?
arrêtes !
agressive ?
moche ?
ARRÊTES !!

BOUM!! ça, c'est la tête de Jerone rencontrant, par inadvertance et par hasard (ou pas), le bois de la table . tiens ? il semblerait que le "choc" fonctionne . tiens ? si on en remettait encore une couche . juste un petite, histoire de voir ... le coeur sur la main, la petite lorraine . elle y tient, à son Jerone ! elle veut l'aider ! aaahh comme c'est beau !!

sans coeur ?
violente ?
ARRÊTES !!*t'as qu'à croire, j'suis lancée, on m'arrête pas comme ça*
manipulatrice ?
ment....

BOUM !! suivit de près par un PONK !! bon, le boum, tout le monde à saisit, hein ?! on la refait pas ! mais le PONK .... aaaahhh le PONK !! c'est le bruit que fait le corps du grand blond en s'écroulant au sol ! ah ben oui, hein ?! quand la lorraine veut créer un choc tout en douceur ... inimitable, j'vous dis !

elle l'appelle . 1 fois ! 2 fois ! 3 fois !! nous seulement il répond pas (le comble de l'impolitesse, vous avouerez) mais en plus, il bouge plus ! pas que ça soit la panique, sous la caboche lorraine, pas encore . mais elle s'inquiète, tout de même ! elle se baisse, difficilement (blessure au flan oblige !! c'qu'il faut pas faire, quand même) et s'agenouille pas trop loin de lui . elle lui touche le bras en l’appelant . mais rien . panique ??? mais non, voyons !! elle s'approche juste et lui secoue l'épaule !! c'est pas paniquer, ça !! c'est ... oui, bon, d'accord, d'elle, c'est de la panique . qu'elle touche quelqu'un, même lui, et qu'elle le secoue ... bref . elle aurait pas dû . ça non ! elle aurait dû voir, la poitrine se soulever normalement . elle aurait dû percevoir son signal interne . mais que voulez vous ... elle est plus elle même ! alors non, elle a pas, pis c'est tout . et elle a même pas de réaction lorsqu'il la chope d'une main par le cou, en serrant fortement pour la bousculer de l'autre et s'assoir sur elle .

elle étouffe, agrippe la main meurtrière de ses petites mains (le ridicule ne tue pas ) . mais il lâche pas ! elle suffoque, griffant les mains et arrivant, péniblement à articuler ...

tu m'fais mal

la main se dessert , les doigts la relâchent (sur qu'elle aura une belle marque mauve en guise de col, demain) . l'air s'engouffre dans sa gorge torturée . ça brule mais, p**ain !!! qu'est ce que c'est bon ! on dirait même que l'air a un gout . un délice ! mieux que le miel, c'est vous dire .... mais ... mais si l'air peut enfin entrer . et si la gorge, bien que brulante, est libre, le corps, lui, ne l'est pas . il reste assis sur elle .

t'es lourd!
tu vas t'excuser ?

euh .... comment ? et de le frapper dans le dos !

t'es lourd !
je sais

et je vous passe le sadisme du blond appuyant, exprès, sur la blessure . cri de douleur étouffé .

tu serais Ryx, je serais déjà mort !

aaahhh mais tu vas mourir, oui, parole ! dès que je verrais plus tout ces petits points noirs qui commencent à danser devant mes yeux . vrai de vrai, je vais te tuer ! dès que j'aurais plus cette impression de flottement qui me rend lourde, lourde, lour.... ah non, légère ! elle s'envole !! 'fin non, Jerone la prend par la taille et la remet debout . je vous passe tout les détails du reste de la "conversation" mais il s'avèrerait, qu'il faudrait, qu'elle se trouve un mari . oui, oui, vous avez bien entendu .. le grand a décidé qu'elle devait trouver un homme qui l'aimerait, pour elle, pour ce qu'elle était . et qu'elle retrouve sa douceur !! avouez que là .. c'est la poêle qui se fout du chaudron, non ?! mais bon ... elle quitte la taverne et vous savez quoi ??? ben le Jerone, ben il est même pas mort !!

on passe le temps qui passe . elle a fait des trucs et des machins . elle a tenté de camoufler la marque sur sa gorge (elle, ma foi, elle a plutôt bien réussi. faut dire que question maquillage pour camoufler, elle s'y connait .. re cherchez pas !!) bref, une petite vie qui passe ....

bon, ben ... va falloir se préparer pour la nuit . Julian dort, enfin . tout ça, ça semble le perturber, pauvre petit bonhomme . mais d'une berceuse lorraine, chantonnée en sourdine, de caresse sur le front et tendre baiser sur les joues rebondies ... il dort . elle s'étire .. ça va enfin pouvoir être à elle, de dormir !

toc toc toc toc toc toc pic ! *traduction "toc" bruit sur du bois, "pic" bruit sur du verre *

mais c'est quoi encore que ça ???? mais c'est pas vrai !! ça va réveiller Julian !!

toc toc pic toc toc pic pic pc ! *tout pareil qu'un peu plus haut*

c'est à la fenêtre !! vite !! aller voir avant que les petits yeux sombres ne s'ouvrent à nouveau !! la fenêtre est atteinte en un temps record et ouverte tout aussi vite ! alors là ... un pigeon ! oui m'sieurs dames !! un pigeon ! en pleine nuit ! on arrête pas le progrès dans l'art du dressage de pigeon, moi j'dis ! et, au premier regard, elle sait que c'est pas un pigeon jeronien alors ... elle décide que c'est pas pour elle . ben oui, elle décide et alors ??? ça vous dérange ? elle attrape le volatile stoppé en plein roucoulement et hop, le jette ! mais .... c'est un pigeon ... et un pigeon, ça à des ailes ... donc, ça sait voler ...(tout le monde suit ? j'vais pas trop vite ? bien) et comme ça sait voler et que, contrairement à la lorraine, le dit pigeon il a décidé que si, c'était bien pour elle, ben il fait quoi, le pigeon ? hein ?! il fait quoi ?? ben rétablissement en plein ciel, virage serré sur une aile, et on revient direct sur la fenêtre qu'elle a même pas eu le temps de refermer ! rrrhhhaa mais c'est un coriace, celui là . et Julian qui commence à grogner doucement et à gigoter mollement ! ooohhh non, pas ça !! tout, mais pas ça !!! bon, pigeon, d'accord, tu entres ...mais ccchhhuuutttt !!! et tout passe dans le regard .

oooohhhhh une missive !!! ooohhh comment qu'elle s'en doutait pas, que le pigeon il lui amenait une missive !!! comment qu'elle est surprise !! 'fin non ! perplexe et fatiguée, surtout . elle déroule l'écrit et là ...... regard vers le pigeon .. puis sur les premiers mots ... puis le pigeon et en chuchotant ...

dis, tu s'rais pas en train d'te foutre de moi, hein ?! tu oserais pas ! pas à cette heure !!

mais le pigeon semble supra sur de lui . ah . ben là, doit y avoir maldonne, quand même parce que ......

ça, même en cherchant au plus profond de sa mémoire .... ben .... non, vraiment, ça lui dit rien . mais alors, rien de rien . tata ??? elle ???? euh .... serait elle en train de retrouver des membres de sa famille que c'est même pas possible ???? euh ... bon, admettons . elle poursuit la lecture ...

euh ... là aussi . franchement .. rien de rien . même pas un petit indice de rien du tout ! c'est pénible, tout de même !!!

bon , elle passe sur ce surnom ridicule de "ryry" qu'on semble vouloir lui donner . même si elle remarque une certaine propension à un ego surdimensionné par la majuscule mis au "Moi et non au surnom ... pis elle aurait presque tendance à répondre, en relisant "bah .. c'est bien mon gars ou ma grande" parce que bon, on semble vouloir lui donner des nouvelles de toute la ptite famille . hhhmmm... regard meurtrier sur le pigeon "toi, si tu t'es gouré, tu vas y passer" mais, d'un mouvement d'aile, le volatile lui enjoint de poursuivre . et quand un volatile vous enjoint ... ben vous enjoigniez, quoi ?!

là, les réponses seraient (et dans l'ordre, s'il vous plait) "ben figures toi, qu'j'aimerais bien t'voir aussi, tu vois . histoire d'éclaircir un peu toute cette histoire" " tu veux quelque chose de moi ? un rein ? mon foie ? un oeil ? ah non, c'est à Julian que t'en veux ? rien que ça ?" " Julian! répètes après moi JU LI AN !" " un mariage ? mais tu sais qu't'en as d'la chance, toi ? petit veinard !" le seul soucis, c'est qu'elle voit toujours pas . bon, certes, on peut dire que ça la connait puisque le prénom de son fils semble connu ... mais là .. elle sèche totalement ! on évite le regard sur le pigeon .. et on poursuit ...

euh ... qu'est ce qu'elle en pense ? euh .. elle en pense quoi ? euh ... ben là, tout de suite, elle en pense pas grand chose ! ou beaucoup, elle sait pas encore . mais, courageusement elle attaque la dernière ligne droite, la signature !! voyez comme c'est consciencieux, une ptite lorraine . jusqu'au bout, quoi qu'il arrive ... et c'est , peut être, la seule chose qu'elle aurait pas dû lire . non, ça, elle aurait pas dû . les yeux s'enflent de larmes d'un coup . la poitrine se resserre (il sera dit qu'elle devra mourir par manque d'air, c'est pas possible) . les mains tremblent . lui ! lui !

lui qu'elle pleure chaque nuit en secret . lui, dont elle parle à Julian dans le creux de l'oreille alors qu'il dort . lui, dont elle revoit les 5 ou 6 première années défiler dans sa tête à chaque fois qu'elle n'est pas occupé . lui !!

lui, qu'elle a bercé, langé, nourrit (pas au sein hein ?!), éduqué, vu grandir .. lui !

lui,qu'on lui a "offert" presque à peine né et qu'on lui a arraché, un soir, sans rien dire . lui, a qui elle se refusait d'écrire pour qu'il l'oublie et vive heureux .

lui, son petit d'homme . la déchirure s'agrandit en voyant ce simple nom . la tête se penche en arrière , la bouche s'ouvre en un hurlement silencieux, le visage s'inonde de perles d'eau salée .

l'épuisement fait tarir les larmes, lentement, dans un dernier sanglot . tout lui semble si froid, si sombre ... elle caresse l'écrit comme si ça pouvait être sa joue . son petit d'homme, rien qu'à elle ... son amour de bébé . et les yeux retombent sur les premiers mots . l'épuisement fait place à la colère . enflamme les prunelles sombres . comment ont ils osé ??? comment ??? c'est donc ainsi qu'ils lui ont parlé d'elle ? doit elle les remercier de la rappeler au souvenir de l'enfant par le truchement d'une lien de parenté tellement .... comment ont ils donc présenté la chose ? peu de chance qu'elle soit du coté de la mère ... c'est donc ... encore ? non, mais elle rêve !!! non,en fait elle rêve pas, elle cauchemarde ! l'enfant pense donc que son frère est son cousin ? comment ? pourquoi ? c'est .. il n'y a pas de mot !

mais lui, n'y ai pour rien . il ne fait que croire ce que c'est parents lui disent ... rien de plus . et un souvenir de Julian ? pour le père qui n'a jamais écrit ne serait ce que pour avoir des nouvelles de son fils . gout amère de la rancœur . ainsi, ils poursuivaient leur comédie à ses dépends ? n'en avaient ils pas assez ? leur vie ne leur suffisait elle pas ? pourquoi ?

tant de questions qui n'auront, certainement, jamais de réponses . et après tout, c'est aussi bien comme ça . mais lui, lui n'y ait pour rien . lui, qui a son amour de mère à tout jamais . elle doit lui répondre .. mais quoi ? (qui a dit qu'elle avait la vie facile ? hein ?! qui ??) elle va jusqu'au bureau, mais ne prend pas de parchemin . un de ses vélins à elle . c'est puéril, certes, mais elle veut qu'il ait quelque chose d'elle . la plume tremble en se trempant dans son encre colorée . elle la regarde, cette plume . puis à un mouvement pour en prendre une autre . une enrubannée d'herbe sèche . puis elle se ravise .



non pas ça !! il ne sait pas !! réfléchis !! oui, ben hein ?! réfléchir, là .... c'est légèrement problématique, voyez ?! alors on s'excuse mais voilà ! elle raye le mot .



ça, peu de chance qu'il l'imagine un jour , c'est sur ! donner de ses nouvelles ? dire, "ça va" ? rajouter un "et toi?" ? non, elle voudrait pouvoir lui dire qu'elle crève de l'avoir perdu . qu'une partie d'elle est morte ce soir là . qu'elle aimerait qu'il lui raconte tout ce qui se passe dans sa vie .

sa mère ... l'enfant venu aux mauvaises dates ....



qu'est ce qu'on peut écrire comme connerie quand on aime et qu'on veut protéger, quand même !! elle aurait voulu lui dire que sa mère ça a été elle, durant quelques années .

et le paradoxe suprême . offrir quelque chose d'un fils, à son père, pour son mariage avec celle qui a tout fait pour que ce même enfant soit un bâtard ! un sans nom sauf celui de sa mère ! elle refuse ! non, ça , jamais !! et pourtant, elle tourne ne regard vers cette petite forme endormie pas loin d'elle . la plume se pose et elle se lève (la lorraine, pas la plume) pour s'approcher du petit lit . une masse de boucle noires posée sur le drap blanc . la dague est sortie . une petite main vient prendre une boucle de cheveux encore fins et ... un coup sec et la boucle est tranchée . à peine un cillement de paupière mais Julian ne se réveille pas . retours au bureau où elle entreprend de nouer les cheveux avec un bout de ficelle trainant là . l'offrande est posée près du vélin et la plume est reprise ..



échappatoire futile . oui . elle sait pour quoi c'est faire . elle sait pour qui c'est destiné . mais en l'offrant à son petit d'homme, c'est à lui qu'elle fait un cadeau . c'est à lui qu'elle donne un souvenir de son frère . le revoir ? elle en crève ! elle l'a demandé tellement souvent, dans ses prières à tout et rien . à Deos, aux Dieux, au sans nom .... tout y est passé . mais rien . jamais rien . et le revoir, maintenant, en "famille" . sour le regard de la mère . éluder ...



la main tremble ... signer tata ryry ? ou même juste tata ? non, ça, c'est au dessus de ses forces . non , elle ne peut pas .



elle souffle doucement sur l'encre, comme elle soufflait sur la petite bouille qui riait, lorsqu'il était petit, si petit . la boucle volée est posée sur le vélin qu'elle roule le plus serré possible . vérification faite, la mèche ne tombera pas . tout petit rouleau attaché à une patte et le volatile est ramené à la fenêtre . premières lueurs de l'aube .. la bestiole volera donc de jour ... et le regard de jais poursuit la fuite de l'oiseau jusqu'à ce qu'il disparaisse . et même là . elle reste debout, face à ce ciel qui lui a apporté un tout petit morceau de joie et qui remporte, sur des plumes, une déchirure .... elle n'en parlera pas . personne ne saura ! Jerone voulait qu'elle ouvre son coeur ? il est ouvert . il saigne . elle ne s'ouvrira plus jamais .

hahemmm ... le premier qui vient lui dire qu'elle a la vie facile ... elle risque fort de vouloir lui montrer comment fonctionne le corps humain mais vu de l'intérieur !

*humour sarcastique
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[ il y a toutes formes d'humour .... et .... il y a l'humour qu'on ne comprend pas ]

elle vivait sa ptite vie sans grande importance tranquille dans son coin . elle avait même fait en sorte de mettre un maximum de lieues entre son coin et celui d'autres . elle écrivait pas, comme ça, pas de harcèlement . elle recevait pas de nouvelles, comme ça pas de tortures inutiles . tranquille, quoi !

elle avait rencontré quelques personnes charitables, voulant bien l'aider . l'aider à quoi ? ben à se croire vivante, tiens . pas facile, mais elle y était arrivée . si si, vrai, promis et craché par terre ! elle avait, enfin, fait table rase du passé . mais alors, LA table rase . plus rien ! seul son fils pouvait lui rappeler qu'elle avait eu une vie, avant . mais cette vie là, non, elle devait l'oublier . et pour bien l'oublier, elle avait commencé à changer . qui pouvait s'en apercevoir ? personne . ou peut être une ou deux personnes mais connues il y a tellement longtemps, que même elles ne s'en rendaient pas compte . bref ... une petite lorraine morte dans le sud . une autre venant prendre sa place . et cette autre, ben elle lui convenait . comme elle avait dit à une surprise qu'elle s'attendait pas à voir là, un soir, en taverne "marre de prendre des coups tout le temps, maintenant, c'est moi qui en donne" . et d'un gamin chopé par le col et ramené à la porte ... de dague sortie en taverne pour mieux appuyer sa façon de penser ....

oui, table rase ! adieu la petite chose se faisant piétiner, se laissant humilier ... oui, adieu . et comme un changement ne survient jamais seul, ben adieu les tenues sombres et discrètes . t'aimes pas ???? ben c'est dommage pour toi ! pis c'est tout !!

bref, une toute petite brune devenue un moment catin, pour finalement atterrir dans la peau d'une changeante comme le temps . il parait qu'elle avait brulé quelques bougies dans les case de sa cervelle, ben sur qu'elle a pas remis la lumière à tout les étages ! et alors ? que ce soit catin ou agressive .. elle se faisait haïr autant qu'aimer alors ...

bref, c'est à la frontière de la Lorraine, que la toute petite brune se balade . ouep, parce qu'elle le vaut bien .. pis surtout, parce qu'elle en a envie, non mais oh ! bref, en mode toooouuuttt va bien et le premier qui me dit le contraire, j'l'émascule direct ! pis si c'est une femme, ben elle souffrira tout pareil mais pas pareil , pis c'est tout !

et un pigeon en pleine tête, UN ! tiens, ça faisait longtemps, ça . seulement là, le pigeon, il a du mal à s'en remettre, voyez ?! il flappouille (du verbe flappouiller . battre mollement des ailes) lamentablement au sol . le bec entrouvert, l'oeil dans les vaps . oui, l'oeil, parce qu'elle en voit qu'un, l'autre étant de l'autre coté de la petite tête posée au sol . et le regard de jais l'observe . va crever ou va pas crever ? elle mâchonne quelques plumes restées collées à ses lèvres avant de les cracher, s'apercevant, enfin, que la bête moribonde porte une missive accrochée à la patte . non mais on a pas idée de vouloir faire suicider les pigeons ! ils pourraient, au moins, leur apprendre à se poser délicatement sur une épaule, plutôt que de viser la tête . ça serait plus rentable . non parce qu'à ce rythme là .. nul doute qu'ils doivent dépenser une fortune en pigeon . 'fin bon, ça la regarde pas, elle .

mais qui sont c'est "ils" ? hein ?! qui qu'ils sont ? bbbeeeennn pour le savoir, une seule solution ! prendre la missive et l'ouvrir . ce qu'elle fait en se penchant . l'ouverture se fait en se relevant et ... arfff serait ce un lumbago? une sciatique ? quelques choses dans ce style ? parce qu'elle reste bloquée , le dos à l'équerre . et c'est là qu'on dit, vive les abdos de dingues qu'elle a !! parce que faut pouvoir tenir, dans cette position quand même . mais .. elle ne semble pas souffrir, non . ben alors, y se passe quoi ??? serait ce la lecture ??? ah oui, ça doit être ça .

le vélin qu'elle tient en main ... c'est pas pour elle, elle en est persuadée . parce que si c'était pour elle, ben ça relèverait de la vacherie la pire qui soit . et encore, en y mettant les formes . quoi que .... la première partie, la fait sourire . oui oui , parole . et pas un sourire amer hein ?! un vrai sourire ! celui qui lui rappelle la franche tranche de rire qu'elle avait eu avec quelqu'un . rrhhhoooo !!! on leur avait dit que c'était franchement pas charitable .. mais là, deux dagues étaient sorties rapidement (et pas les deux à elle, hein?!) et l'intrus bien pensant avait pas cherché à approfondir plus avant sa pensée .

non parce que quand même .... le second dit enfant ... ben faut il qu'il en ai voulu de son ex femme, le gaucher pour accepter cet enfant comme le sien, comme ça ... alors que les dates correspondaient pas ! et que même aux dates émises, l'ex femme était bien en main avec quelqu'un d'autre ... mais bon ... elle, elle s'en fout royal . elle a pas cherché à en parler . elle a seulement écouté et rit de bon cœur . marrant comme on voulait qu'elle se mette en guerre contre eux . bbaaahh s'ils savaient seulement, tous, comme il est bien plus facile de pas faire la guerre contre certains ....

bref, le pigeon est remis, de force, debout et le vélin rattaché . le tout renvoyé . non mais, franchement ....

et la voilà repartie dans sa ballade . grand air ... forêt ... tout quoi !! et qui qu'elle voit rappliquer ? ben le pigeon ! crénom de nom ! il va plus vite que l'éclair, lui ! il avait pourtant pas l'air bien vaillant ... bbaaahhh .. on lui met p't'être un ptit mot d'excuse genre : oups, désolé, c'était pas pour toi . alors, comme des excuses, quelle qu'elles soient, c'est toujours bon à prendre ... hop hop .. on reprend le vélin et on le lit ... on le retourne ... de coté, à l'envers ... ben ça alors, tout pareil !! c'est le même !!!

aaahh mais attendez !! non !! y a un truc qu'elle avait pas vu, là . une petit annotation tout en bas, rien que pour elle . elle plisse un peu les yeux, pour mieux lire et là ... ben pas de doute, c'est de l'humour qu'elle comprend pas . ou alors, y a un sens caché que, franchement, elle a pas envie de chercher .

elle commence par en rire . oui, en rire . et après, ben elle sait pas ce qu'elle doit faire ... non, elle sait vraiment pas comment réagir .

comment vous réagiriez, vous, si vous receviez une invitation au mariage de votre ex époux, père de votre fils, qui vous a larguer pour retrouver celle avec qui il vous avait trompé, tout en vous affirmant que c'est vous qu'il aimait, mais en ne pouvant pas s'empêcher de vous humilier avec ou pour elle, tout en vous assurant qu'elle le dégoutait ...(digne de Proust, on va arrêter là)

mouais, ça doit être une de leur blague à eux deux . une de leur blague histoire de bien faire sentir certaines choses ... mais ... ce qu'elle sent, c'est que l'ex époux, il veut reprendre sa femme, c'est son problème, mais il ne veut pas voir son compagnon, à elle ... et le sourire en coin est de rigueur, là ..... aller, on pari qu'il va faire passer ça pour dire qu'il veut voir son fils ? noooooonnn ils oseraient pas, hein ?! la dernière humiliation en public ? c'est ça qu'ils veulent ? rrhhhooooo ... mais c'est pêché de gourmandise, ça !!!

bon .. et cette ballade ?? elle en est où ? ben elle se poursuit , tranquillement, dans son coin de ptite vie sans grande importance ......
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[Prend la dans tes bras, elle te mordra]

Encore une journée morose pour le blond. Il profita du sommeil de sa nièce de coeur pour changer de taverne et continuer les "négociations" avec la mule lorraine. C'est qu'en une nuit les positions de Jerone avaient changées. Ce n'est plus simplement faire rester la petite brune à Luxeuil qui le motivait mais bien en faire sa soeur. Rien de plus étrange quand on connait le bas-Poitevin d'origine, toujours à vouloir décapiter le moindre brigand. Chaque règle a son exception, la brunette du pays des mirabelles devait être cette exception surement à cause de son sale caractère.

Tntez de faire traverser un ruisseau à un âne et vous comprendrez pourquoi ces deux mules braient de chaque côté de ce dernier. Mais dans le lot l'une des deux est bien plus folle que l'autre.

La fausse blonde, en rapport à ses cheveux longs et fins comme ceux d'une femme, la faute à Déos qui a oublié de lui rendre sa coupe le 2 avril, décida de chager de tactique et de chercher la passerelle pour atteindre la brunette.

Cela commençait par l'attaque sournoise dès son entrée en taverne, glissant le long des murs il parvint à surprendre son adversaire d'une bise imparable. Il était bien le seul assez fou pour oser prendre la lorraine en traitre. Cependant sa longue crinière blonde n'empecha pas la petite de le reconnaitre et d'éviter le bain de sang.

S'en suivit la deuxieme attaque, frontale cette fois.

bonjour ma ptite soeur
j'suis pas votre soeur
si, parce que je l'ai décidé
m'en fous j'suis pas votre soeur

Cette attaque ne servait que de diversion pour les sapeurs qui procédaient à une nouvelle attaque

et c'est quand que tu me tutoies ?
quand vous admettrez qu'j'suis pas vot'e soeur
ben si tu l'étais, j'pourrais faire ce que font tout les grands frères, t'apprendre des conneries, comme la poudre, par exemple...

Oui, c'était petit, mais le grand blond s'était simplement mis à la hauteur de la petite brune. Les négociations restaient a même point.

vous m'le mettez sur papier signé, ça ?
tu signes et j'remplis après
nan, vous signez j'remplis après
non, je signe pas moi, je scelle !

je veux que tu restes ici !
nan
si autrement je t'attache

La brunette perdait patience et montra ses chevaux attelés à l'exterieur.

voyez les chevaux prêt à partir, là ?

Les cordes n'étant pas prêtes, le blond décidé de surprendre la petite lorraine et la prit dans ses bras en veillant à bien lui immobiliser les bras et à légerment la décoller du sol. Bien sur les représailles allaient venir, Jerone avait prévu le coup en prenant ce qu'il appellera plus tard ses braies et bas en fer. Elle n'apprécia pas ce geste notamment quand le luxovien d'adoption décida d'attaquer à coup de bisoux. Les menaces ne tardèrent pas à arriver.

si quelqu'un entre ça va pas l'faire avec votre douce, et comptez sur moi pour enfoncer le clou

Et tres vite débarqua Isabelle qui semblait surprise de voir la brunette dans les bras du blond. Ce dernier coupa l'herbe sous le pied de la lorraine.

Isa .. je te présente ma soeur
NNNAAANNN j'suis pas votre soeur !

Isabelle ne comprit rien, qui pouvait comprendre quelque chose de toute façon, et restait méfiante envers la petite brune agitée et rallia le camp de son chef à la Garde Civile. Mais là débarqua un jeune garçon fort peu apprécié du luxovien. En effet ce petit se chamaillait systématiquement avec la fille adoptive du blond. Le pire fut que celui-ci décida d'aider Jerone.

La fille du pays des mirabelles fit tout pour l'amadouer pourtant, au point de forcer Jerone à une manoeuvre périlleuse, il se retrouva sur un pied à faire tomber la dague de la brune avec l'autre pied avant de le poser sur la lame. Voyant ses espoirs de s'echapper se reduire, la lorraine mordit, Jerone dans cou du coté droit, fort douloureux mais Jerone ne lacha pas. Dans le meme temps le petit du subir et la colère du blond et de la brune.
Un mince espoir de victoire se fit paraitre avant que la lorraine ne ruse pour faire jouer la jalousie de la rousse en sa faveur.

bon, d'accord, je reste . j'aurais tout plein d'amis et je pourrais retourner à la forge !

Isabelle changea immédiatement de camp, piquée à vif par les propos de la petit brune.

veux tu la lâcher !! on ne retient pas les gens contre leur volonté !

La fausse blonde serra plus fort à en couper involontairement la respiration de la brunette qui n'etait pas moins bien formée, une erreur d'appréciation de l'etreinte et des formes de la lorraine dirons nous.

Mes cette dernieres ne lâcha pas son morceau et devint rouge avant qu'un choc à la tête ne fin desserer l'etreinte de l'ancien militaire. La rousse l'avais pris en traitre et il n'aimait pas cela. Une once de lucidité le fil sauter dans les pieds de la lorraine avant qu'il ne se retrouve dehors sans savoir pourquoi.

Il rentra à nouveau et repris son assault, enfin tenta, son adversaire le menaçant de sa petite dague. Mais c'est pas cela qui arrete le blond, réputé fou parmis les fous et au lieu de sortir son épée comme il avait l'habitude de le faire dans ce genre de moment, il prit la lame de la dague à main nue. La lorraine devant tant de determination retira son arme, le blond la laissant filer entre ses doigts sans se faire couper, pour une fois, et c'est lui qui dégaina son épée avant de la poser devant lui et de fixer la brune.

Le dialogue de sourd aurait pu reprendre si un évenement inconnu de les avait pas mit dehors, laissant Ryxende fuir à nouveau et Jerone dans une rage incommensurable de voir sa soeur fuir et de s'etre fait trahir par son propre personnel, les personnes qu'il vit ensuite en firent les frais.

Il avait cependant envoyé un courrier à la lorraine entre temps, il savait très bien comment cela allait terminer mais il ne voulait pas se faire à l'idée de reperdre la seule brigande qu'il veut aider à s'en sortir.
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[entre Lorraine et Franche Comté ... t'as pris ta raclée ! ]

en revenant de Nanteeeeees euh .. non , en revenant de la Lorraine ....

mais n'anticipons pas . commençons par le commencement . aaahhhh la Lorraine !! elle en avait rêvé ! elle l'a fait ! et ... elle en repartait ! 'fin non, ils en repartaient ! pas simple de revenir après tant de temps passé . tout un tas de ptits nouveaux se prenant pour des anciens ... et des nobles super agressifs insultants ... bref, pas en mode franchement heureuse, là bas la toute petite brune !! rrhhhaaa mais elle va y arriver, oui, à se sentir bien quelque part ???? on jurerait qu'elle le fait exprès, quand même !! pppffff !! mais bon, ce qu'elle retient de son retours ? un cadeau, blottit contre sa peau, tenu par une fine chaine . un pendentif sculpté avec le bois de sa montagne . et la montagne, surtout le sienne, ça vous gagne !!! bref, un pendentif qui lui rappellera toujours deux choses, mais ces deux choses, ben il aurait fallut être là au moment où il a été offert pour les savoir . et TOC ! et un autre cadeau, qu'elle porte sur elle . un cadeau qui lui tient chaud . un cadeau qui a dû couter la peau des fesses que même que celui qui lui a offert, il doit plus pouvoir s'assoir, c'est vous dire . une houppelande ! oui, m'sieur dame ! une houppelande !! et pas du bas de gamme, attention ! de la laine la plus finement filée et tissée . teintée d'une couleur magnifique !! du bleu le plus profond . bref ... elle garde ça en mémoire . 'fin non, sur elle . dans sa mémoire, il y a le regard de son fils sur SA montagne, les longues promenades avec lui pour lui montrer les endroits, secrets, qu'elle avait enfant . les histoires qu'elle lui a raconté, assise au pied d'un grand sapin . voilà ce qu'elle a dans la tête au moment du départ . départ qui se fait tard . elle est fatiguée, et deux des garçons ont des charrettes !! donc, elle en squatte une manu militari !! après tout, elle a un enfant en bas age, hein ?! ça s'comprend, non ?! etttttt .. la charrette Djalienne se retrouve avec son si petit poids en plus .

puisque les garçons s'occupent du convoi, autant qu'elle, elle en profite pour dormir un peu . après tout, faut bien que ça serve à quelque chose d'être une femme, non ?! bref, essayant de se caler confrotablement entre deux stères de bois (on a pas idée de transporter tout ça, aussi ppfff) elle ferme les yeux et s'en va aux pays des songes, son fils bien calé contre elle . exit le froid de la nuit . exit les grincement des essieux. exit les ronchonnements masculins . exit tout ça et même plus . elle ronflotte tranquillement . et elle rêveeeeeeeeeeeeeee ......

tout est bleu . oui, oui, bleu . pas que ça soit franchement dérangeant, étrange, oui, mais pas désagréable . le ciel est bleu, les arbres sont bleus, l'herbe aussi ... bref, tout est dans des déclinaisons bleutées . elle ? ben elle, elle se voit pas, puisque c'est son rêve ! mais elle doit être tout pareil . bref, elle avance dans ce paysage bleu . même pas étonnée . il fait presque pas froid, les oiseaux (on le dit pas mais bleus aussi, hein ?!) chantent gaiement dans les arbres et les futaies ... c'est d'un calme, d'un reposant .... tellement que direct, elle décide que c'est un cauchemar ! parce que déjà, ça l'agace tout ce calme et se repos . quand soudain .... aaahhh un peu d'action !! elle voit passer ... toute une cohorte de lapins . oui, et alors, me direz vous ?! rien de bien grave en soit . ben non sauf que ... c'est une cohorte de lapins bleus ! hhhmmm... oui, bon, d'accord, comme tout est bleu, rien de bien étonnant, là dedans . ben .. qu'est ce que vous voulez que j'vous dise, moi ?! c'est son cauchemar, hein ?! pas le mien . bref, elle en est là, à regarder, restant sur ses gardes, la cohorte de lapins bleus passer lorsque soudain ... les lapins se tournent vers elle et commence à faire de drôles de bruits . elle le savait bien, elle, que c'était dangereux !! non mais déjà, des lapins bleus, mais si en plus ils la regardent en faisant de drôles de bruits .... des bruits ... comme un combat mais étouffé, voyez ?! et chacun y va de son son (là je dis, chapeau, arriver à mettre "son" le sien avec "son" le bruit ....) . non mais c'est quoi ce cauchemar, là !! ça rime à rien !!! ben si ça rimait à quelque chose, ça serait pas un cauchemar, hein ?! et les lapins amplifient les sons, les rendant plus ... proches . arf de arf !! elle va se faire attaquer par des lapins !!!

elle ouvre les yeux .. péniblement ... mais .. les sons la poursuivent . non mais c'est quoi cette histoire ? le temps de reprendre pied dans la réalité , un éclair bleu passe dans son champ de vision .. ah oufff , c'est sa houppelande, pas de panique ... mais alors, et les bruits ? crénom de nom ! c'est les garçons !!! ils sont en train de se cogner dessus !! non mais ... c'est pas vrai, ça !

z'avez pas fini, oui ??? y en a qui dorme !

c'est vrai quoi ... ils pourraient au moins respecter ça . ben non ! aucun respect, j'vous jure ! ils vont l'obliger à se lever et à y mettre bon ordre . mais au fait, pourquoi ils se battent ?? c'est bien la première fois qu'elle les voit (ou plutôt entend) se battre, quand même . ça doit être méga grave pour qu'ils en viennent aux mains . pour que Djal en vienne à frapper ... et Brann dont ... serait ce que le petit nouveau de la bande aurait dépassé les limites ? pppffff !! mais les limites de quoi ??? et pendant ce temps là, ben ils continuent de se crêper le chignon .

la charrette tangue . non mais c'est pas vrai !! ils vont finir pas se faire mal, ces imbéciles ! elle y croit pas ! et surtout, surtout, ils vont réveiller Julian ! là, le sang de la mère ne fait qu'un tour ! elle se redresse, péniblement . ppffff je vous raconte pas le mal de dos !!! saleté de bois . tiens, ça lui fait comme un écho dans la tête, ça, bois . mais qu'est ce ???? elle se met à y réfléchir intensément (et croyez moi, réveillée en pleine nuit, c'est pas si facile de réfléchir intensément) mais les combattants décident que c'est pas l'moment . l'écho du bois devra attendre . là, ça la met presqu'en rogne ! même ça, ils respectent pas !!! elle se lève, se tenant aux stères parce qu'ils ont surement décidé que se battre contre l'autre charrette ça serait nettement moins drôle, et voit ... ben voit pas grand chose, en fait . à part , des bras, des bâtons et tout plein de mouvements un peu désordonnés . et, ne voulant pas être agressive tout de suite ...

gaffe .... j'vous soignerais pas !

ça c'est de la menace, hein ?! la menace suprême, même ! sur que s'il y a des plaies et des bosses, ils pourront toujours s'accrocher un moment avant qu'elle ne daigne s'en occuper . ils auront qu'à se le faire tout seul, non mais oh ! mais la menace ne semble pas fonctionné . mais alors, pas du tout ! ils continuent comme si de rien n'était ! là, tout de suite, maintenant, elle se sent comme invisible . comme .... muette . les petits poings se posent sur les hanches, le regard, cerné par la fatigue, se fait meurtrier ...

aaaahh c'est comme ça !! attendez un peu !!!

petit coup d'oeil sur Julian, qui dort comme un ange . sourire attendri de la mère avant de reprendre son air revêche et d'attraper son bâton avant de sauter à bas de la charrette . ça va faire mal ! et qu'il y en ai pas un qui se trompe de cible, sinon, ça va saigner !! des dos, des jambes, des bras, des têtes ... ah ? des têtes !! voilà la cible parfaite pour les stopper ... elle lève son bâton et attend .. attend .. attend ... et VLAN !! une tête dépassait . fallait pas ! le corps, à qui appartenait la dite tête, s'écroule au sol . et étrangement, ça les calme tout les trois direct ! ah aaaahhhh !!! on fait moins les fiers, là, hein ?! et trois visages se tournent vers elle . petit sourire en coin, pas encore danse de la victoire, mais pas loin . elle les a calmé et sans même froisser sa toute nouvelle houppelande, elle est trop forte !!! elle scrute les visages l'un après l'autre . haussement de sourcil vers Djal l'air de dire " toi ? ça me déçoit" . puis froncement de sourcils vers Brann l'air de dire " toi, faudra qu'on cause" . puis sourcils immobile en regardant Eli l'air de dire "euh ... t'es qui toi déjà?" ... bien, les trois sont au fait de sa pensée par regard interposé . elle refait le tour du propriétaire du regard . Djal, Brann, Eli .. et là, moment de flottement . Djal, Brann, Eli .... Djal, Brann , Eli ? DJAL,BRANN, ELI ??? mais alors ... qui ? qui est au sol ??? le regard se baisse pour découvrir ... quelqu'un qui avait certainement l'intention de les soulager de quelques possessions . euh ... le regard remonte vers les trois ... euh ... et comme elle ne serait pas elle si elle rajoutait rien ....

alors ça .... à trois dessus .... et ....

déçue, la toute petite brune ? ben non, même pas ... super fière d'elle, en fait . et là, ils y échappent pas ! elle leur fait, sa fameuse danse de la victoire ... limite qu'elle hurlerait à la lune, en plus ! et c'est avec un air supra conquérant que supérieur tu peux pas faire plus ...

on fait un bras de fer ????

oui, bon, elle abuse un tantinet de la situation, mais la vache , qu'est ce que ça fait du bien !!!! bon, ils n'ont pas l'air décidé à se faire humilier un peu plus, eux . vas y que ça ronchonne, que ça fait mine d'être super occupé à vérifier l'état de son bâton, et je parle même pas des haussements d'épaules . nooooon !! on va pas en parler, hein ?!

bon, ben c'est pas tout ça, mais .... y encore de la route . laissant les garçons dégager la vilaine pas belle qui reprend ses esprits juste à temps de s'excuser et à genoux, s'il vous plait, elle remonte dans la charrette où son petit ange dort encore profondément . GGGRRRR tout ce bois commence à l'agacer, elle a pas de place pour se mettre confortablement ! c'est pas une vie, ça . mais d'un coup, la connexion se fait . le bois !!! LE BOIS !!! oups . Djal reprenant la route en poussant le tout, elle se tourne vers lui, angélique, et ...

hahemmm .. dis, ça te dirait pas de .. euh .. refaire un tour à Epinal ? hein ?! juste histoire de s'remettre dans le bain, quoi ?!

après le cirque qu'elle leur à fait tout à l'heure, comment arriver à leur avouer, quand fait, elle a totalement oublié de vider sa demeure avant de partir ? hein ?! comment ????
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[ .... et on a vu Vesoul .... t'as voulu voir Luxeuil .....]

un peu triste, la toute petite brune, Vesoul lui a laissé comme un sentiment d'abandon, de vide . elle avait espéré ....... mais l'espoir, s'il fait vivre, peut être traitre ... bref, c'est, toujours, en reculant quelle quitte cette ville . retardant encore le départ . encore un peu . juste quelques minutes . persuadée, qu'elle est , que c'est une fois partie, qu'ils viendront . mais on ne peut pas toujours tout retarder, n'est ce pas ? surtout lorsqu'on vous presse de partir . ils ont presque dû la tirer pour entrer, ils doivent presque la pousser pour repartir .

mais tu nous fais quoi ? * cou qui se tend en arrière * rien, pourquoi ?
tu voulais pas v'nir et maint'nant tu veux plus partir * sautillement pour voir par dessus les épaules* mais si, j'veux ! r'garde, j'suis sur la route
oui, mais la route, elle se dirige vers là bas ! * petit coup d'oeil par dessus son épaule avant de revenir sur les remparts* oui, ben ... t'as qu'à m'guider
non mais tu vas pas nous faire ça tout l'temps, hein ?!* et de voir les remparts disparaitre dans la nuit glaciale avec un soupir et se retourner* non mais c'est bon !!

elle avait espéré quoi ??? voir l'ancien maire lui faisant un signe des remparts ? comme il avait l'habitude de le faire lorsqu'il savait qu'elle venait . sauf qu'il savait pas, là, qu'elle venait ! ppfff bref .. elle reprend la route pas franchement la joie au ventre, quoi . mais avec l'espoir, que, peut être, la prochaine ville ....

sauf que du coup ... ben y a comme une encore plus grande appréhension ! et si c'était comme à Vesoul ? hop; les talons se plantent dans le sol et la bourrique lorraine refuse d'avancer . et c'est une toute petite bourrique à la longue crinière de boucles noires ... blanche d'appréhension .

mais, cette fois, les compagnons ne se laissent pas avoir . dès les premiers symptômes, elle se sent soulevée de terre, jeté sur une épaule et transbahutée ainsi . alors là, on peut tout de suite dire qu'ils n'ont eu aucun soucis de brigandage . rien de rien . parce que les cris perçant de la bourrique lorraine, ça ferait fuir une armée de mercenaire alors je vous raconte pas les oreilles des deux compagnons .. limite qu'ils l'abandonneraient sur le bord de la route ...

mais bordel ! tu vas t'taire !!! NNNNAAAANNNNNNN !!! LÂCHES MOIIIIIIIIIII !!!
tu la fermes ou on te bâillonne !! t’essaies, t'es mort !!! LÂCHES MOIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!!!
mais m*rde, RYX !!! tu gueules comme un veau !! j'suis pas un veauuuuuuuuuuuuuuu !!! j'suis une lorraiiiiiiiiiiiiiiiinnnnnnnnnnnnnnnnneeeeeeeeeeeeeee !!!!!!!!!!!!!!!!! LÂCHES MOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!!!!!!!
assommes la avant que j'la tue ! * et de mouliner des poings dans le vide * v'nez y !!! v'nez y vous allez voir !!! LÂCHES MOIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

et l'un qui sort l'arme fatale ... une bouteille de mirabelle ... et on sait tous que la mirabelle ça assommerais un bœuf en pleine course . et pour être bien sur de stopper le boeuf bourrique lorrain en pleine course hurlante .... PAF : un bon coup sur le coin du museau .

aaahhhhhh !! on reconnaitra que ce fut efficace . la lorraine s'est tue ! le reste du voyage fut calme ! mais heureusement que le réveil est une autre histoire parce que ...........
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[et oui .... toujours et encore là]

que dire ? ILS SONT PARTIS !!!!!!!!!!!!! certains respirent mieux, d'autres regrettent ... mais eux, ils sont sur les routes . et comme la toute petite brune ne perd pas ses bonnes habitudes et surtout, qu'elle semble sacrément déteindre sur son homme ... ben la ligne droite, on oublie . ce qui fait qu'ils sont bien partis de la ville aimée, puis détestée mais qu'ils sont encore dans la région. faut y qu'ils l'aiment la Franche Comté, tout de même ... ben en fait, l'époux, on sait pas, mais la lorraine ... ça lui laisse comme un arrière gout de : surtout, t'y r'viens pas ! mais comme elle en est pas encore partie ... ben elle peut pas ne pas y revenir, c'est une question de logique, tout ça . bref, il a une charrette et la lorraine doit y rester durant le voyage . même leur fils a le droit de se dégourdir les jambes (avant de trop attaquer les bords) mais pas elle . ou si, dans sa très grande mansuétude, son homme admet qu'un besoin pressant ne peut pas se faire DANS la charrette ... ben je vous assure que c'est pas de la liberté de mouvement . mais qu'à cela ne tienne .... si elle n'a pas la liberté de mouvement, la toute petite brune a la liberté d'expression ! et il s'en rend vite compte, l'homme de sa vie . entre menaces non déguisées et coup de pieds qu'elle l'a surement pas fait exprès, vu son visage reflétant une totale innocence ... il append la dur loi de la jungle lorraine . quel amouuuuuuur !!!

non parce que vous imaginez la scène ... attention, on plante le décor !

une charrette, un enfant rongeant tout ce qui passe à sa portée et même plus, un grand brun souriant et sifflotant (oui, il peut le faire !!!) et une toute petite brune ronchonnant et cherchant mille stratagèmes pour échapper à la surveillance ... les routes et chemins de Franche Comté ... la pluie, le vent, le soleil, le froid .... la campagne ... les montagnes qui s'éloignent avant que d'autres ne fassent leur apparition ....

et .... ACTION !!!!

tout ce petit monde se promène . ou plutôt, fuit . fuit les mauvaises gens hurlant leur bon accueil mais ne supportant pas les étrangers . bref, le train train quotidien, quoi ! l'enfant attaque sa seconde planche de bord . planches, patiemment consolidée, au fur et à mesure, par son père charpentier . le père, quand à lui .. ben heureusement qu'il a prit quelques muscles. parce qu'il pousse tout le petit monde dans la charrette . et le tout, en souriant . en s'extasiant sur le paysage . et trouvant des perces neiges et en les offrant à sa douce épouse ... la douce épouse ... qui a [img=http://travel.mongabay.com/animals/sf/600/mandrill_2759.JPG]la tête des bons jours[/img] . bras croisés, calée dans le fond de la charrette . entourée de coussin, couverture et autre truc pour rendre le voyage des plus confortables ... sauvant, de justesse, les fleurs que son ange lui offre des toutes nouvelles quenottes Julianesque ... mais ne rêvant que d'une chose ... marcher un peu . et c'est là toute la finesse de la chose . son homme veut prendre bien soin d'elle et du coup, il préfère qu'elle se repose . et cette grossesse qu'elle commence à très mal vivre ben elle va lui servir . toutes les 5 minutes, elle fait arrêter la marche . une envie qu'elle seule peut soulager . le bébé en fini plus de bouger et ça pardonne pas ! donc STTTOOOPPPPPPP !!!! bon, on reconnaitra que la toute petite brune ne s'attendait, surement pas, à ce qu'il veuille la porter . mais elle laisse faire . par contre, lorsqu'il se prépare à l'aider dans son assouvissement de besoin pressant . là, ça bloque . il est fou lui ? non mais oh !!! un peu d'intimité, que diable !! aller ouste !! un amoureux refoulé aux abords des taillis ! là, elle se rend compte que c'est pas gagné, cette histoire . et elle prend tout son temps avant de repointer son bout de nez hors des broussailles . et ce qui devait arriver, arriva . il était là, à l'attendre . hop, de retours dans ses bras avant d'être reposée, délicatement, dans son nid chaud et douillet . et immédiatement, la tronche renfrognée, les bras qui se croisent, reviennent du coté lorrain . et on remarche 5 minutes .. et re belote !! elle va l'avoir à l'usure, elle le sait, elle le sent !! mais les lieux passent et il garde le sourire , sa joie de vivre ... et la toute petite brune peste de plus en plus ...

quand soudain (euh ... en fait ,non, pas soudain mais c'est mieux, pour l'intrigue) elle avise un village et ..... un verger ! alors là, l'esprit tourne à grande vitesse ! les idées affluent tellement qu'on craint de la perdre définitivement . mais malgré la surchauffe ... une idée prend le dessus sur les autres et s'impose ! et là, nous avons le droit au grand art brunesque . la mine se fait un peu triste, une très légèrement moue se dessine sur les lèvres . mais la moue discrète que tu sais qu'elle se voit mais que tu peux faire comme si tu le savais pas . le regard devient lointain et ... pour bien enfoncer le clou, le soupir ! celui que tu fais venir du fond de la poitrine . celui qui arracherait des larmes à tout un peloton de teutonique commandé pas le géant lorrain ! et surtout, surtout, tu regardes pas ton époux !!! tu ne dis rien !! et tu attends . et s'il un tant soit peu comme le brun de la brune, bien direct il se dit qu'elle est triste . il suit le regard et voit les arbres fruitiers pleins de fruits (qu'on se demande même ce que c'est comme fruits en février mais bon) et s'imagine que sa femme, la prunelle de son oeil droit (le gauche c'est son fils, pour l'instant. prunelle gauche qu'il devra partager avec l'enfant à venir, d'ailleurs) soupire après ces douceurs sucrées ... et il se pose pas trois ans la question, elle veut, elle aura . et direction le village !!!

bon, on reconnaitra que la charrette, en plein marché, ça aurait pu passer . s'il y avait eu des denrées à l'intérieur et non un petit bout de femme tendant un bras languide vers tel ou tel étale . l'ange courant partout pour négocier tel article semblant plaire à la baleine échouée dans la charrette .. quand vient le tours des étalages de fruits . aaahhhh l'oeil qui s'allume ! le jais en deviendrais lumineux, tiens . et elle observe son époux transactionner avec le cueilleur ... léger haussement de sourcil féminin .... l'ange bataille ferme . plissage d'yeux noirs en bonne et dû forme ... son homme ne lâche pas le morceau . et la voix au lourd accent german s'élève . claire, nette, sans bavure (manquerait plus que ça, qu'elle bave)

non mais c'est une plaisanterie ? des fruits à ce prix là ? dans un village fruitier ? et bé ... qu'est ce que ça serait s'il en manquait et que c'était une denrée rare ....

tout en douceur et en délicatesse .. tout elle, quoi ! et elle s'extirpe de la charrette . évite, de justesse le portage, puisqu'il a les mains pleines de fruit et qu'il n'est pas question qu'il la touche et la tache ! et s'approche de chaland . grand beau sourire à l'homme se frottant déjà les mains de voir une femme venir en renfort . tu crois quoi, toi ?! que la lorraine se déplace pour t'aider à voler le monde ? non, monsieur, non ! ce serait plutôt elle, qui emprunterait, habituellement . sauf que là, elle a pas le droit . c'est pas drôle, c'est pas juste, mais c'est comme ça . alors si tu crois que si elle, elle a pas le droit, tu tu vas l'avoir et avec la bénédiction du peuple ... t'as qu'à croire !!! le sourire est dons là, une petite main vient se poser sur le bras paysan . on vous racontera pas comment les jointures de l'époux blanchissent sur "brise tête" ... mais le bâton n'aura pas le temps d'entrer en lice . coulant une main sous le menton de l'homme, elle lui attrape la mâchoire, serre fort et secoue le visage à la bouche en cul de poule ...

ON NE VOLE PAS LES GENS ! C'EST PAS BIEN ! JE VAIS T'ENVOYER JERONE, MOI !! ALLER, RÉPÈTE APRÈS MOI : VOLER, C'EST PAS BIEN ! FAUT PAS !

comment ça, c'est la poêle qui se fout du chaudron ? et qui le sait, d'abord ? hein ?! allons, qui osera affirmer qu'il le sait ? mouais, il me semblait, aussi ... hé hé ... pas le tout d'affirmer des trucs, faut il encore le prouver ! et la lorraine, là, elle peut prouver que cueillir des fruits dans un arbre et les vendre presque (ou plus) de 10 écus .... ben si c'est pas du vol qualifié, ça ... mais alors ... ça voudrait dire que ... le regard de jais se tourne vers les habitations, puis dans les rues, aussi loin que son regard peut porter ... ils seraient dans une ville de brigands ? de receleurs ? aaahhh mais c'est que ça change tout, ça ! vi vi vi ! et tout de suite, elle lâche la mâchoire prisonnière (pas de réaction pour cause de surprise) et tapote l'épaule ...

aller, dis moi tout, c'est qui ton chef ? tu fais parti de quel groupe ? t'aurais pas vu l'Gaucher passer par là avec sa clique ?

bon c'est pas le tout, mais ... elle se retourne vers son époux ...

dis ... on peut rester un ou deux jours ? euh .. pas que je replonge, hein ?! non ,non ,non .. mais euh .... 'fin euh ....

ben quoi... elle en avait toujours entendu parler, une ville de brigands, mais elle en avait jamais vu, encore ... alors, c'est comme faire du tourisme, non ?! et si la Franche Comté est bien étrange par beaucoup de coté, ils ont tout de même une curiosité . 'fin deux . avec la municipale de Luxeuil devenue lieu de débauche ... Poligny ville brigande !! cette contrée n'a pas fini de la surprendre ... c'est sur
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