Les Enfants de Chritos : Asile pour orphelins

Renard examina la bâtisse du 139 quartier de la vierge. C'était un bâtiment assez grand et relativement en bon état malgré son abandon. Il y aurait quelques travaux à effectuer, mais l'essentiel semblait déjà y être: une bonne charpente, des murs solides et un toit ayant gardé son étanchéité.

L'Irlandais déchargea sa charette qui contenait les cinq lits qu'il avait confectionnés chez lui à l'orée du bois. C'était des lits simples mais robustes qui sauraient procurer tout le confort nécessaire une fois couvert d'une bonne poche de paille.

Il suffisait d'un rien pour rendre l'asile fonctionnel et prêt à recevoir ses premiers occupants. Mais encore fallait-il qu'il retourne se procurer ces quelques petits ''riens''. Un allez à sa cabane et un arrêt au marché et il serait vite de retour.
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Renard arriva devant l'asile avec sa charrette et reconnu le jeune homme devant la porte.

Bonjour Poil dru! J'espère que tu n'attend pas depuis trop longtemps, j'avais quelques petites courses à faire.

L'Irlandais lui sourit et ajouta:

Ça tombe bien que tu sois là, j'ai encore beaucoup de choses à décharger. Après, si tu veux, nous pourrions commencer à t'apprendre à écrire...

Le jeune homme semblait impatient d'apprendre l'art de mettre sur papier les mots et Renard, sans véritable malice, se disait que ce serait sans doute suffisant pour le motiver à l'aider au déchargement des denrées et accessoires remplissant la charrette.
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Renard sourit.

Appelle-moi Renard, maître n'est aucunement nécessaire.

Ensemble, ils déchargèrent la charrette et une fois cette tâche terminée, ils s'installèrent sur une table où l'Irlandais disposa des papiers, deux plumes et un encrier.

Décidément ce jeune homme avait le don de faire sourire et d'énerver à la fois. Après tout s'il voulait l'appeler maître Renard qu'il le fasse en autant qu'il démontre autant d'obstination à l'effort d'apprendre.

Cela dépendra de toi Poil dru. Voyons d'abord comment tu te débrouilles avec une plume. Peux-tu retracer ces lettres sur ce papier?

Renard tendit une plume à Poil dru. Durant deux bonnes heures ils travaillèrent ensemble.
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Valentina écoutait en rigolant les réclamations de Poil dru.

Tu veux dire que depuis que ton arrivée à Niort tu n’as pas pris un bon bain ? Et…dis-moi ! Comment comptes–tu faire de l’effet sur une jeune fille si tu sens mauvais ?

Elle fit une pause pour sourire.

Zut ! A l’eau vite fait et voici ce qu’il te faut.

Val sortit de sa poche un gros morceau de savon : matière dure et grasse qui sentait fort bon, faite de ses mains avec des herbes parfumées cueillies aux bords de la rivière.




Ça c’est pour toi…petit cadeau ! Et sur ce je te laisse mon petit, ainsi tu ne pourras pas dire que c’est une ruse pour te regarder…

Elle reprit son panier et regarda le jeune homme pour ajouter :

Tu n’oublieras pas de dire à Ren...oui, ben à Renard que je suis passée.

Sans attendre réponse Val fit encore un sourire et s'en alla.
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Renard lisait tranquillement quand on toqua à la porte. Serait-ce Poil dru qui revenait de son escapade? L'Irlandais eut une idée à la vue des barbes de laine confisquées à Lys la veille.

La porte s'ouvrit promptement, révélant à la visiteuse un homme de près de deux mètres de haut grimé d'une noire barbe de laine. Ce n'était pas son élève, mais plutôt Kiki qui se tenait devant lui. Le jeu ayant commencé, aussi bien le poursuivre se dit Renard. De sa voix la plus grave il tonna:

Qui cé qui réveille l'ogre Miam-Miam dans son sommeil? Miam-Miam, n'était certainement pas le nom le plus original à donner à un ogre, mais le manque de temps l'avait contraint à prendre le premier nom venu taquiner ses pensées.

Ce s'rait pas mon goûté c'te p'tite rousse là?! Ajouta-t-il le sourire bien dissimulé sous sa barbe.
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Lys avait réussi à trouver le chemin de cet orphelinat. Elle espérait pouvoir mettre la mains sur ces possessions.

Comme elle ne voulait pas se faire remarqué elle fit le tour, crocheta une serrure d'une porte arrière. Etant un peu ivre l'opération fu un peu plus compliquer que d'ordinaire. Une fois réussi elle poussa un petit cri de victoire et pénétra dans la bâtisse. Elle se retrouva dans ce qui semblait être une cuisine. Ce pendant sa toux toujours présente, risquait de trahir sa présence. Elle essaya donc de toussé le plus directement possible et se mit à fouiller, à retourner quelques trucs. Ce déplaçant sur la pointe des pieds et en soufflant des : chuuuuttt dès qu'elle faisait du bruit.

Entendant une voie d’homme approchée, elle resta un moment indécise. Devait-elle se cacher derrière la cheminée ou sortir son poêlon et frappé la personne à qui appartenant la voie.
La voie se rapprochait, il n’était plus temps de réfléchir. Prise de panique elle lâcha un sac de farine qu’elle tenait dans ses mains. Tout en courant se réfugier derrière la cheminée et en sortant son poêlon elle se prit les pieds dans un panier.

Ton voyage t'a été plaisant? Rajouta Renard criant presque alors qu'il franchissait la porte de la cuisine.

Trébuchant, elle gagna son refuge en tachant de reprendre une respiration régulière, poêlon toujours en main.

Renard faillit sursauter quand il vit que Kiki l'avait suivit, et que par ce fait il avait crié pour rien.

Bien sûr que tu peux m'aider, quoi que je ne sache pas encore ce que j'allais t'offrir.

L'Irlandais sourit en coin lorsque Kiki lui parla de son voyage. Les choses ne changeaient pas beaucoup finalement.

Ils entrèrent tous deux dans la cuisine.

Oui, je suis bien heureux de voir ce projet se concrétiser. Et aussi, je me suis fi... Mais c'est quoi ça?

Un sac de farine dormait sur le sol en plein milieu de la cuisine et un léger nuage blanc enveloppait une partie de la pièce. Kiki s'approcha doucement de la cheminée à l'instant où Renard réalisa le danger de la chose. Il y avait quelqu'un ici!
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Lys vit une ombre approché, son cœur battait fort sa gorge et ses cotes lui faisait mal ainsi elle ne fit pas attention aux voix. Par peur elle s’élança poêlon en l’air pour frapper. Puis elle reconnu Kiki et baissa son poêlon juste à temps.

Kiki, chuchota t-elle en fronçant les sourcils. Ca va pas d’arrivé comme ça sans prévenir ! Tu m’as fait une peur bleu. La prochaine fois... je sais pas moi... envoi moi des signaux de fumé.

Lys balaya la pièce du regard et vit Renard. Elle devint rouge et baissa la tête.

Jour

L'orphelinat n'avait pas été dur à trouver, c'était le plus grand bâtiment de la rue. Louis Henri ne savait pas trop comment se comporter pour aller chez les gens, il n'avait jamais habité dans une maison et n'avait jamais eu d'amis, en dehors de la caravane, à qui rendre visite. Quand le Gros Fred se rendait chez un client, il rentrait simplement dans la boutique. Alors le garçon poussa la lourde porte et entra. Il déboucha dans un grand hall et aurait été perdu si, quelques instants plus tard, n'était pas arrivé Kiki. Il ne l'aurait jamais avoué, mais il était bien content de tomber sur quelqu'un qu'il connaissait.

Salut Kiki ! Oui j'ai trouvé, c'était assez facile. D'accord, je te suis.

Sur les talons de Kiki, guidé par les effluves provenant de la cuisine, il se rendit à la cuisine et y découvrit le fameux Renard en compagnie d'une jeune fille. Cette jeune fille, il la connaissait, c'était Lys ! Il l'avait rencontrée à la taverne, elle aussi.

Salut Lys ! Bonsoir m'sieur Renard. Oh oui, j'adore les omelettes ! Dis Kiki, tu mets pas de légumes dans tes omelettes ? J'aime pas les légumes, alors faut pas en mettre...

Il se tourna vers Renard, le regarda, baissa les yeux et le regarda à nouveau. Il ne savait pas trop ce qu'il devait lui dire : il ne pouvait pas simplement lui demander à manger et un endroit pour dormir s'il ne travaillait pas un peu pour lui. Mais Louis ne savait pas quel travail Renard faisait, ni s'il serait capable de l'aider ou de faire des tâches secondaires. Il se décida donc à essayer la technique inverse, demander ce dont il avait envie et attendre de voir ce qu'on demandait de lui en échange. Au pire, il se prendrait une taloche, ce n'était pas grave...

Kiki a dit que je pourrais dormir ici, je peux ? Je sais compter et je peux porter des choses, si c'est pas trop lourd, j'ai pas peur de travailler.

Il attendit la réponse de Renard, la tête baissée.

Valentina était venue à l’orphelinat pour voir son amour, Renard.
Elle se trouva devant la porte qu’était restée ouverte, certainement pour inadvertance.
Val entendit des voix dans la cuisine elle s’y dirigea.

Elle vit doux et beau fiancé assis avec Lys et Louis, alors que Kiki s’activait autours des fourneaux….rien d’étonnant car visiblement cette dernière sentait le besoin d’être la maitresse de lieux en toute situation. Enfin… cela commençait à déranger Val au plus haut point.
Surtout après la scène que Kiki s’était permise de faire à la taverne…pitoyable !

Bonsoir mon amour, bonsoir tout le monde !
Kiki je ne savais pas que l’on t’avait embauché en tant que femme à tout faire ici ! Décidemment on te trouve de partout…là où il y a Renard. Mais Max, n’a pas besoin de toi au moulin ?

Elle rigola intérieurement. Elle s’approcha de Renard et l’embrassa tendrement.

Par contre il faudra te concentrer car ça commence à sentir le cramé.

Elle se dirigea vers la fenêtre pour l’ouvrir et laisser sortir la fumée qui devenait épaisse.

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Enchanté, Louis Henri. Commençons par nous sustenter et ensuite je te montrerai ton lit, tu nous conteras ton histoire autour d'un bon repas... avec quelques légumes, bien entendu.

Louis Henri releva la tête. Il était content que Renard ait l'air d'accord de l'accueillir. Sinon, il aurait trouvé une grange où dormir ou, au pire, un chariot sous la bâche duquel se coucher. Mais un lit, c'était quand même mieux, et s'il fallait manger quelques légumes pour y avoir droit, il se forcerait. En plus il commençait à avoir faim et le repas ne serait certainement pas composé que de légumes, Kiki avait parlé d'une omelette. En étant assez discret, il pourrait même jeter ses légumes par terre, la cuisine était déjà un peu sale, personne ne remarquerait rien. Et si vraiment, il dirait que c'était Lys.

Sur ces entrefaites arriva Valentina. Elle avait dit à Louis que ses amis l'appelaient Val, mais il ne savait pas si il était son ami ou pas. Il ne voulait pas trop s'avancer, alors il la joua prudemment.

Bonsoir Valentina ! Comment tu vas ?

Il renifla quand elle fit une remarque sur l'odeur, mais ça ne le choquait pas particulièrement. Les abattoirs, voilà ce qui sentait mauvais, Louis en avait déjà visité un. Mais de la nourriture, même un peu cramée, restait de la nourriture et sentait bon. Surtout quand on avait faim... Certes, il y avait un peu de fumée dans la pièce, mais beaucoup moins que quand on faisait brûler du sapin pas sec. En plus, il faisait froid dehors et l'air glacial allait entrer par la fenêtre...

C'est bientôt prêt ?

Décidément, il avait vraiment faim !

Lys restait en arrière toujours indécise.

Baveuse ou pas l'omelette ?

Cette question l'étonna. pour elle une omelette était une omelette. Elle s'approcha pour regardé. ça sentait bon. Sans pouvoir se contrôlé son estomac se mit à gazouiller. ça l'embarrassa et elle rougit. Tout en regardant l'omelette de Kiki, elle ne fit pas vraiment attention aux mots de cette dernière mais elle comprit qu'elle partait.

Bonne fin de journée Kiki. Elle est très belle ton omelette.

Elle salua Kiki et la regarda partir. Puis son regard se reporta sur la cuisine.

Valentina s’installa à table, cependant elle était glacée de remords.
Certes, elle avait été blessée par le comportement de Kiki, qui de plus ne voulait pas l’admettre, mais ses valeurs et son éducation lui empêchaient de tolérer la réaction qu’elle avait eue. Kiki avait sans doute poussé le bouchon un peu loin mais bon...Dans sa tête baleina le souvenir de sa maman toujours douce avec tous.
D’instinct elle se leva, fit un sourit timide à son amour et à l’assemblée et sortit en courant.

Kiki était encore devant la bâtisse, ne lui fut pas difficile de la rejoindre, elle lui pris le bras et lui dit :

Je suis navrée Kiki, reviens dedans s’il tu plais, ta place est mise…nous allons nous partager ta bonne préparation et je m’occuperais de la vaisselle avec Louis: cela lui fera faire connaissance avec l’eau puisqu’il veut devenir pirate.

D’ailleurs il y a un truc dont je voulais te te parler….

Val souhaitait détendre l’atmosphère.

Tu sais Kiki, dans quelques jours ce sera l’anniversaire de Renard. (hrp : décalage entre action et date réelle ! ) Qu’en penses-tu d’organiser un diner ou bien même la pendaison de la crémaillère de l’orphelinat à cette occasion ? On pourra le faire ensemble car je sais que tu es calée pour cela, hein ?

Elle regarda Kiki doucement. Elle lui sourit, et en la trainant par le bras elles firent retour à l’intérieur.
Val attendit que Renard eut fini sa prière, pendant que Kiki prenait place, pour s’approcher de son oreille et lui murmurer :

Je suis désolée mon amour, ça c’est encore un coup de ma folle passion, la même que tu aimes tant en d’autres circonstances…

Lui fit un petit sourire coquin, une caresse sur la joue et alla s’assoir à coté de Louis.

Alors mon très cher, la vaisselle est pour nous, hein ???

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Kiki était déjà presque loin, elle comprenait fort bien le comportement d'une femme jalouse, cela nous emmene parfois à agir de la sorte, Kiki le savait car elle était des plus jalouse qui puisse excister, mais elle n'avait jamais autant incister à ce point, elle en parlait avec la personne et basta.
Val n'avait pas l'air de vouloir admettre cette jalousie, elle parlait plus de respect certe.
Elle entendit une voie, elle se retourna et vut que c'était elle, elle la fixa avec un regard assé sombre, quoi de plus normal avec ce qui venait de se passer, Kiki avait sa fierté, une certaine fierté qu'elle tenait de ses longs voyages et surtout elle s'était attendrie, car à une certaine époque les choses ne se serait pas passé ainsi, elle avait mis de l'eau dans son vin comme on dit.

Val l'invita à les rejoindre à l'intérieur, Kiki la suiva sans dire un mot, il était facile de vouloir rattraper les choses ainsi, mais la rouquine n'était point rancuniére.

Elles rentrérent toute deux à l'intérieur, Kiki se sentait affreusement pas à sa place, elle regarda les autres à table et essaya de sourire puis elle écouta Val

Tu sais Kiki, dans quelques jours ce sera l’anniversaire de Renard. (hrp : décalage entre action et date réelle ! ) Qu’en penses-tu d’organiser un diner ou bien même la pendaison de la crémaillère de l’orphelinat à cette occasion ? On pourra le faire ensemble car je sais que tu es calée pour cela, hein ?

Elle la regarda et lui repondit avec sourire:

Je serais ravie d'organiser tout cela avec toi, tu auras cas passer boire un verre au moulin ou tu seras la bienvenue, sinon nous en parlerons en taverne.

Il était temps pour elle d'aller rejoindre son futur époux, elle avait ses futur noces à préparer, le mariage de ses deux là était pour bientôt, dans 3 jours elle deviendrais madame Kiki Maxuminus.
Elle regarda tout le monde puis leur dit:

Je vais vous laisser manger tranquillement, je n'ai pas trés faim, c'est gentil de ta part Val d'être revenue me chercher, mais je dois dire que j'ai l'estomac un peu noué, je vous souhaite à tous un trés bon appetit et vous dit à trés bientôt dans d'autre circonstance, nous avons plusieurs événements à fêter il me semble.

Petit clin d'oeil à Val, salutation à Renard Louis et Lys, elle s'en retourna.

Val était satisfaite d’avoir réussi à convaincre Kiki…tout compte fait elles avaient étés amies et l’amitié c’était une chose importante pour Val au même titre que l’amour.

Jalousie ou pas jalousie, Kiki était libre de penser ce qu’elle voulait. Val ne s’en souciait point, les raisons que Kiki préférait trouver pour justifier son comportement étaient vraiment le cadet de ses soucis.

Et eau ou pas eau dans son vin, Val trouvait Kiki trop orgueilleuse pour dire que oui, elle avait poussé le bouchon trop loin.

D’ailleurs, Valentina trouvait carrément grotesque le fait que Kiki pense que si elle s’excusait c’était parce qu’elle était la seule tributaire de la faute et une personne faible par-dessus le marché...

Val ne savait que trop bien que, au contraire savoir reconnaitre ses erreurs et en faire amende est une preuve de force (pas une force de combat mais une force de l’esprit , bien plus importante) et que ce n’est pas pour cela que le destinataire est autorisé à jouer sa victime, surtout comme, dans le cas précis, les fautes sont clairement partagées !
Ainsi que, d’utiliser de cette condescendance pour accepter ses excuses ne servait vraiment à rien.

Mais bon, …une fois de plus Val agissait selon son cœur. Ce même cœur qui débordait de l’amour pour son Renard.
Rien d’autre ne l’intéressait que d’être en paix avec le monde pour se concentrer exclusivement sur lui.

Elle le regarda, d’un regard amoureux, pendant qu’il parlait et qui partageait son repas avec ses convives.

Valentina songeait à tout cela, quand elle fut ramenée à la réalité par la toux incessante de Lys, ce qui commençait à l’inquiéter.

Louis, laisserais-tu que Lys touche à l’eau glacée dans son état ? Ne trouves tu pas plus judicieux qu’elle aille se reposer aux cotes de la cheminée plutôt ? Voyons, même un pirate se doit de connaitre les bonnes manières…

Ceci dit, elle se mit à ramasser assiettes et couverts et, après avoir jeté un regard passionné à son amour, se dirigea vers le lavoir.

Looouis, Looouuuis…je t’attend !

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Valentina sourit en voyant arriver Louis comme s’il se dirigeait sur le bucher…
Dès qu’il fut à la portée de sa main il lui passa un tablier coloré et elle commença à lui expliquer.

Oh que tu es beau avec ça !!!
Donc, voyons…on va dire que faire la vaisselle c’est un peu comme attaquer un bateau : avant tout on étudie la situation, à bâbord et à tribord ! Ensuite on choppe un marin ennemi…

Elle regarda un bac et puis l’autre et attrapa une assiette sale dans l’eau savonneuse.

On lui passe un bon savon…sans le laisser s’échapper: Tu pensait de te la faire belle, hein félon?

Val frotte sans pitié l’assiette avec un morceau de jute savonné.

Et puis tu le jette à la mer….quelqu’un trouvera son corps ! Héhé

Elle se trouva un peu cruelle et se disait aussi que son exemple était certes un peu tiré par les cheveux, mais bon, si c’était pour intéresser Louis…tout était bon à prendre !

Pour faire plus simple, on va dire que tu tues les marins et moi je récupérés les corps dans la mer pour les mettre à sécher dans le panier. Ça te va ?

On est prêt ? Trois, deux, un….à l’abordageeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee!!!

Entre les rires et les éclaboussures d’eau la vaisselle fut vite pliée. Ce soir-là tout le monde allait se coucher bien fatigué !
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Lys fut réveiller par des : HOU HOU Y'A QUELQU'UN ICI?????

Elle se frotta les yeux, distinguant de la lumière elle se redressa d'un bon sur son lit.
Le soleil était déjà bien levé. Elle rechercha Jmanci son tuteur qui était là la veille. Il lui avait dit qu'il partirait une fois endormi. Ce qu'il avait du faire. Où peut-être qu'il était dans la cuisine, où ailleurs... Lys mit une couverture sur ses épaules et quitta sa chambre en courant. Personne dans la cuisine, elle alla donc voir dehors où elle vit Kiki, avec un âne bien chargé.

Kiki ?! C'est quoi tout ça ? demanda t-elle en toussant puis en éternuant. Dis tu n'aurais pas vu un homme brun ?

Louis Henri dormait à poings fermés. C'était éreintant de faire la vaisselle... Il avait d'abord grogné, quand Val lui avait passé un tablier autour de la taille. Et finalement, ça allait. C'était quand même plus amusant quand on imaginait qu'on attaquait un bateau ! Mais quand même, c'était fatiguant... alors Louis Henri dormait à poings fermés.

Mais comment voulez-vous dormir tranquillement quand Lys tousse et éternue tout le temps ? Maintenant qu'elle habitait aussi à l'orphelinat, les bonnes nuits de sommeil se faisaient rares. Ajoutez à ça que la fenêtre de Louis donnait droit sur la rue, il ne mit pas longtemps à se réveiller quand Kiki et Lys se mirent à discuter.

Il s'étira en baillant dans son lit, grognant contre l'impossibilité de dormir en paix, puis se dirigea vers la fenêtre et l'ouvrit.

Coucou Lys, coucou Kiki ! Vous en faites du bruit, moi qui voulais dormir... Tu veux qu'on t'aide avec ta charrette, Kiki ?

Il était arrivé à l'aurore et voilà qu'on le réveillait si peu de temps après qu'il ait enfin trouvé sommeil. Poil dru leva la tête avec difficulté, les paupières semblaient protester contre cette levé du corps jusqu'à ce qu'un mot provienne aux oreilles du jeunes homme.

-Des tartes!!

Poil dru descendit les escaliers quatre à quatre et arriva sur le seuil de la porte à moitié nu, la bave déjà présente au coin des lèvres et, comme d'habitude, les cheveux dressés sur la tête tel un hérisson.

-Wouah! pas d'problème Kiki, j'vais t'aider à tout décharger. Mais travailler, ça donne faim aussi, j'aurai sûrement b'soin d'une bonne part de tarte pour r'trouver mes énergies après. Dit-il en se léchant les lèvres.

Renard était attablé depuis le crépuscule dans le petit bureau qu'il avait aménagé. Calculs et opérations mathématiques diverses lui faisaient la vie dure.

Je retient deux... L'irlandais se prit le menton pour regarder son papier qui commençait à perdre de sa clarté, noircie à l'instar de sa mâchoire, de toute cette encre. La vieille plume de l'homme avait tant travaillé qu'elle perdait son encre comme un être sue à l'ouvrage.

Le calme du petit matin fut interrompu d'un coup avec l'arrivée de Kiki. Renard l'entendit appeler à la porte, ensuite se fut le tourbillon de jeunesse qui se fit entendre à commencer par Lys et Louis qui semblaient discuter avec la visiteuse. S'en suivit le tremblement de terre lorsque Poil dru dégringola les marches quatre à quatre tel un ogre affamé.

Je continuerai plus tard. Murmura-t-il avant de se levé et d'aller accueillir sa vieille amie.

Oh! En voilà de bonnes choses! C'est tout pour nous ça Kiki?

Ils étaient tous là devant la charrette de Kiki, comme Perrette et son pot de lait s'imaginant en chemin tout ce qu'elle pourrait s'offrir.

Allez jeunes gens, aidons Kiki à décharger avant de songer aux plaisirs que pourrons procurer ces si appétissantes denrées. Ensuite, ce sera la toilette matinale, la prière du matin... et alors vous pourrez penser à remplir vos gourmands estomacs.

Renard souriait en pensant à la facilité avec laquelle tous s'étaient levés, alors que sans cette charrette, il aurait sans doute fallu tout un combat afin de les tirer un à un de leur lit.

L'Irlandais s'apprêtait à décharger quand il aperçut un homme à dos d'âne s'approchant du bâtiment. Un être à l'allure modeste, mais suscitant chez Renard un sentiment de déjà vu... doublé d'une excitation qu'il n'aurait su s'expliquer.

Bonjour sir, bienvenu aux Enfants de Christos...
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Lys, comment ça à porter les tartes dans la cuisine, en toussant.Puis vient Poil Dru et louis. Ces deux là tout aussi affamé qu'elle, voulaient commencé la dégustation tout de suite. Renard qui arriva les avertis qu'il faudrait avant tout faire une toilette et une prière. Elle n'avait rien contre la prière mais la toilette ! Elle grimaça en pensant à l'eau. Il allait falloir qu'elle trouve une ruse pour y échappé. Perdu dans ses pensés elle ne remarqua pas l'arrivé d'un homme sur un ane. Ce n'est qu'une fois la charrette vide qu'elle remarqua que Renard lui souhaitait la bienvenue et que Louis se proposait de s'occuper de l'ane. Oh voilà qui pourrait lui faire échapper à la toilette.

Celui de Kiki aussi à besoin d'être dorloté, il a porté toutes les tartes tout seul.

Toujours sur son âne le jeune évêque, décida calmement d'en descendre. Et malgré son pied handicapé il en descendit avec une grande aisance, comme s'il avait toujours fait cela. Il salua alors ces deux interlocuteurs et prit le temps de répondre au plus jeune.

Bonjour à toi. Bien sûr mon petit tu peux. Mais ne t'inquiètes pas le plus souvent il s'occupe très bien de lui tout seul. Il sait directement où se trouve le meilleur endroit pour se nourrir.

Et Forth lui laissa donc prendre les rênes. Il retira juste sa canne qui avait été glissée le long du flanc de l'animal comme s'il sortait à ce moment un sabre ou une épée. Puis il donna un tour de moulinet au tout et la canne se retrouva en un instant posée au sol et servait déjà à s'appuyer pour lui. Puis il s'adressa à l'homme qui était venu à sa rencontre.

Bonjour Mon Fils. Père Forth With évêque de Poitiers. Enchanté de vous rencontrer.
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Le jeune évêque qui prenait grande attention à l'égard de son interlocuteur le remercia de son accueil et l'écouta avec grande attention. Il semblait toujours être très attentif à ce que les personnes qui s'adressait à lui, lui disait. Et cette attention était nullement feinte. Il considérait qu'il était de son devoir d'écouter toutes les paroles. Il pouvait ensuite en faire ce qu'il voulait et décider le contraire de ce qu'on lui disait mais au moins il avait pris le temps d'écouter attentivement et pouvait décider en connaissance de cause.

Appelez moi Mon Père cela me suffira amplement. Le titre de Monseigneur me gêne quelque peu. Je serais bien sûr ravi de visiter votre asile et peut être d'en discuter avec vous. Mais avez vous le temps pour cela?
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Kiki vint se présenter à son tour à l'évêque. Après quoi, Renard invita Forth With à entrer en lui assurant qu'il disposait de tout le temps nécessaire à une visite de l'asile pour orphelins ainsi que d'un entretient avec lui.

Au premier étage, L'Irlandais fit visiter la grande pièce commune où se trouvait deux grandes tables, le foyer central et quelques bibliothèques remarquablement bien fournies.

Pour l'instant, une table est réservée aux repas tandis que l'autre nous sert aux leçons. En effet, une des tables étaient encombrée d'encriers, de plumes, de livres et de parchemins de toutes sortes alors que l'autre était complètement dégagée, simplement décorée d'un bouquet en son centre donné par sa douce et tendre Valentina.

Les pensionnaires ont des leçons assez variées. De l'écriture et la lecture, aux leçons de convenance, en passant par le tir à l'arc... et bien entendu je leur enseigne et leur lit le Livre des Vertus. Poil dru est particulièrement doué et démontre une très belle connaissance de celui-ci. Je confesse qu'il suscite chez moi une fierté pas trop éloignée d'un péché d'orgueil, Ajouta-t-il affichant un sourire sincère et un peu gêné. Quant à Louis, très récemment arrivé, je commencerai sous peu son éducation aristotélicienne.

La cuisine était située juste à côté de la pièce commune. C'était l'unique autre pièce du premier étage. Renard se tourna vers Kiki:

Dis Kiki, je pourrais te demander encore un service? Tu pourrais veiller à ce que la toilette matinale de nos jeunes gens soit bien faite pendant que je continue à faire visiter l'asile au Père Forth With? Val devrait arriver bientôt, elle pourra prendre le relais à ce moment.

Poil dru redescendit à ce moment plus convenablement vêtu. L'Irlandais s'adressa à lui. Son ton était tout aussi sérieux qu'à son habitude, mais ses yeux et son sourire affichait toute la fierté qui l'habitait à la vue de son pensionnaire aîné.

Quant à toi Poil dru, je compte sur toi pour réciter la prière du matin.

Renard monta au deuxième avec l'évêque. À cette étage, il y avait quatre pièces.

Pour l'instant, je n'ai pas encore fait l'aménagement de ce deuxième étage comme il devrait l'être. Les deux pièces ici, qui sont les plus grandes, sont les chambres des garçons. Éventuellement, j'enlèverai le mur qui les sépare pour en faire un dortoir où il sera plus facile de chauffer.

Ici, c'est la chambre de Lys. Étant donné que nous avons le luxe d'avoir une chambre libre, je lui ai réservé, étant la seule damoiselle à l'asile.

Renard fit entrer l'évêque dans la dernière pièce. Dans cette petite pièce se trouvait un lit, un bureau aussi encombré que la table de leçons du premier étage, une chaise, une petite bibliothèque et un coffre.

Voici ma chambre qui me sert aussi de bureau. L'homme lui tira la chaise, le pria d'y prendre place et s'assit sur le lit face à lui. C'est bien modeste, j'en convient mon Père, mais nous serons ici tranquille pour discuter.
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Valentina fit son arrivée à l’orphelinat les bras chargés des paniers avec des provisions : du pain chaud, des tartes, des œufs bien frais, des bouteilles de jus de fruit et de la charcuterie, de la viande et du poisson.

Elle ait eu le temps de voir Renard monter à l’étage avec un autre homme. Elle comprit qu’il devait s’agir d’une visite importante pour son homme et décida de ne pas le déranger.
Elle aurait eu l’occasion de se présenter à l’étranger à la fin de leur rencontre.

Kiki et les jeunes étaient sur le parvis et déchargeaient encore la charrette, Val s’approcha d’eux, les salua en les embrassant.
Puis rentra dans la cuisine pour se libérer les bras.

Alors la jeunesse ? Ça avance ?
Dès la fin de votre toilette, on mettra la table pour le petit déjeuner et Lys, tu amèneras quelques gâteaux sec et du jus pour Renard et son invité.

Elle se mit au travail à coté de Kiki. Elles devaient affiner pas mal de détails pour la crémaillère.

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Sacré Renard,toujours occupée a aider son prochain et pus de temps pour s amuser et venir prendre un verre avec ses amis. Je compris assez tot que le seul moyen de pouvoir passer du temps de qualité avec lui était de se rendre a l orphelinat ou il passe la plupart de son temps. Je décidai donc de m y rendre en compagnie de ma douce et du petit Cia qui malgré ses réticences décida de nous suivre quand meme. Faut dire que depuis le temps il travallait,je me suis jamais pointer pour voir le fruit de son travail.Il etait bien temps d y remedier. Donc je toquai a la porte attendant qu on nous recoive.

Renard acquiesça de la tête.

Bien entendu, je trouverai quelques gens pour venir trier et emporter ce qu'il sera utile pour rendre cet asile un peu plus présentable... et fonctionnel surtout.

Je me présenterai à l'archevêché le plus tôt possible. Partagerez-vous notre repas mon Père?

Renard descendit avec l'évêque alors que Poil dru terminait la prière du matin. La table était déjà mise et les jeunes gens affamés semblaient prêts à se ruer sur les succulentes victuailles qui emplissaient la pièce de leur odeur ragoûtante. Il remarqua également que sa douce compagne Valentina était arrivé et s'empressa d'aller l'embrasser tendrement.

On cogna à la porte. L'Irlandais alla répondre et fut agréablement surpris d'y voir son vieil ami Johnston accompagné de sa tendre moitié, dame Keena et d'un jeune garçon.

Jongo! Tu viens partager notre repas? Allez, allez entrez!

Renard les fit entrer et les invita à s'installer à la table.

Comment vas-tu vieille branche? Vous dame Keena, comment allez-vous? Bonjour jeune homme, je suis Renard, comment te nommes-tu?
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Valentina était en train de servir leur repas aux jeunes quand elle entendit les deux hommes descendre au premier étage de la bâtisse. Vite elle ajouta une place à la table pour l’invité de son fiancé.
Lorsqu’ils furent en bas elle alla embrasser tendrement son Renard et puis s’inclina en direction de l’Evêque. Les jeunes et Kiki, qui était partie, l’avaient informée de sa présence dans le lieu.

Bonjour Monseigneur, je me nomme Valentina et j’ai le plaisir de vous connaitre, venez-vous assoir et faites nous le plaisir de gouter à notre humble déjeuner.

Elle n’ait pas le temps de terminer quand elle vu rentrer dans la pièce Keena et Johnston.
Eux aussi allaient se joindre à la compagnie, c’était une belle journée.
Quand tout le monde ait pris place Val regarda Renard avec amour et lui murmura :

Mon cœur, voudrais-tu remercier le Très Haut pour ce repas partagé avec les amis ?

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John s avanca accompagner de keena et le ptit cia qui trop timide ne repond pas a renard.

T inquiete Renard le ptit vois jamais les gens c est pas que tu lui fais peur. Il se nomme Ciaran mais on l appele Cia. Nous somme venus visiter ton orphelinat vu que nous partons tres bientot.

Renard fit faire le tour rapidement a son vieil ami et sa compagne. Le petit reste bien cacher toujours aussi timide. John fut tres content de revoir son vieil ami et espere qu il le reverra a son retour ou a son mariage.

Merci Renard pour la visite tu fais du tres bon travail. C est un bel endroit chaleureux pour ceux dans le besoin,Ne lache pas tes efforts ils seront recompenser du bonheur que tu offre a ces jeunes.

Ils prirent une tisane ensemble avant leurs depart.

[Quelques jours plus tard...]

Louis et Lys étaient partis tous deux en voyages. Renard n'en était pas moins occupé. Entre l'élevage des moutons et son métier de tisserand, il devait aussi organiser son départ pour l'archevêché où il irait parfaire ses connaissances théologiques.

Il n'était pas question de laisser l'asile à l'abandon durant son absence. Il avait demander à Poil dru de prendre le relais durant son voyage. Iris avait également dit qu'elle assisterait ce dernier dans cette tâche. Cette nouvelle avait ravit l'Irlandais tout en l'inquiétant à la fois. Eux deux, seuls maîtres des lieux? Non! S'il partait rassuré, c'est parce que l'homme savait que sa tendre moitié, Valentina, veillerait à ce que tout ce déroule sans anicroche.

Refermant son sac qui contenait quelques vêtements de rechange, certains livres, sa plume et des parchemins, Renard fit un dernier tour d'horizon. Il aimait bien ce lieu... il lui manquerait.

L'Irlandais poussa la porte et quitta le bâtiment convaincu qu'il y reviendrait avec sa licence de théologie. Il sourit.
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Louis ouvrit un oeil puis, décidé à ne pas s'arrêter en si bon chemin, un second. Il faisait sombre dans la pièce - il faisait toujours sombre, la fenêtre était mal orientée - mais ce n'était pas les ténèbres de la nuit noire, juste une pâle lumière diffuse. A vue d'nez, le soleil venait de passer l'horizon, une bonne heure pour se lever. Surtout que la journée s'annonçait bien chargée. Val l'avait sollicité pour aller chercher des matériaux de constructions au siège de l’Évêché, il avait bien entendu accepter.

A vrai dire, Louis n'en avait aucune idée de ce qu'était l’Évêché, ni d'où son siège pouvait bien se trouver. Quant aux matériaux de construction, il voyait pas trop ce qu'on pourrait bien en faire : l'orphelinat tenait debout et la place était amplement suffisante. M'enfin, peut-être arriverait-il mettre deux trois bouts de bois de côté pour son futur navire...

Après avoir vaillamment lutté contre ses couvertures pour s'en extraire, enfilé ses braies toutes neuves et passé une main dans sa tignasse pour la dompter un minimum, il dévala les escaliers et entra en trombe dans la cuisine.

Vaaaaaal ! Y'a quelque chose à manger ?

Faut dire qu'il n'avait rien mangé depuis la veille au soir. Et forcément, dormir, ça creuse. Il avait donc une faim de loup et il était impensable d'entamer la journée sans avoir au préalable rempli son estomac.

Le garçon se mit à rire lui aussi, l'hilarité de Val étant souvent contagieuse. Il fit une vilaine grimace quand elle le bisouilla, plus pour la taquiner que pour montrer une réelle répugnance. Il s'assit à table et commença à dévorer des yeux toutes les bonnes choses qu'il y avait sur la table, avant de les dévorer au sens propre.

Ai bien dormi, j'ai rêvé que j'étais un pirate et que je naviguais sur la mer et que j'allais jusqu'au bout du monde et là je découvrais une grotte et dans la grotte y'avait un dragon et il fallait répondre à des énigmes mais moi je savais pas la réponse à la question alors le dragon s'est mis à cracher du feu et la grotte s'est effondrée mais j'ai réussi à sortir juste à temps et je suis retourné sur mon bateau. Et toi ? T'en fais pas pour moi, j'ai l'habitude des longs voyages, je te rappelles que je suis déjà allé à Thouars ! Est-ce qu'on y va que les deux ou t'as demandé à d'autres personnes de venir ?

Tout en parlant, Louis continuait de manger et de boire, ce qui rendait parfois difficile à comprendre ce qu'il racontait. Mais les tartines de Val étaient tellement bonnes qu'il ne pouvait s'arrêter d'en manger.

Une fois le repas terminé et chacune des miettes nettoyée, ils sortirent, attelèrent l'âne à la charrette et prirent la route. Le gamin ne connaissait pas beaucoup le Poitou, il n'avait donc aucune idée de leur destination ni de la route à prendre. Il se fiait donc entièrement à Val pour les guider.

Dis Val ? C'est quoi un évêché ?

[Quelques jours après...]

Renard était revenu, et l’orphelinat retrouvait les soins de celui qui l’avait créé. Valentina pouvait repartir chez elle.

Elle regroupa ses petites affaires et rangea la chambre pour la laisser à son propriétaire dans le meilleur état possible.

Val laissa un mot dans la cuisine avec un joli panier de fruits frais pour remercier la maisonnée pour l’accueil qu’on lui avait réservée.
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Éclairé à la bougie alors qu'il aurait suffit d'ouvrir un volet pour avoir l'éclairage adéquat, Renard concentré sur son travail n'avait pas réalisé que le jour était venu depuis maintenant quelques heures.

L'orphelinat avait besoin de certains travaux pour convenir parfaitement à la mission que l'Irlandais avait en tête et, à ce moment précis, c'est un problème de charpente qui lui prenait la tête. Allait-il rajouter une poutre ici, pouvait-il sans risque enlever celle-là?

Le silence, maître des lieux, allait très vite se faire détrôner quand la charpente, au coeur des problèmes de Renard, tressaillit aux échos d'un interrogation.

IL Y A QUELQU'UN?

L'homme sursauta, renversant du même coup son encrier sur le sol. Il épongea rapidement le dégât avec un peu de laine qui trainait par là avant de descendre à la rencontre de la visiteuse.

Oh Lys! Tu es de Retour? L'Irlandais affichait un large sourire.

Je suis bien content de te voir. Ton voyage s'est bien passé? Allez, viens t'asseoir et raconte-moi cela.
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La comtesse Icie de Plantagenêt faisait un petit voyage en Poitou. Elle avait tenu à visiter chaque ville poitevine consciente que ses charges l'avait eloigne du peuple du Poitou. Ce n'etait pourtant pas par manque d'interêt. Depuis des années elle luttait pour qu'il vive mieux et en paix.

C'est à La Rochelle qu'elle avait croisé sieur Johnston. Elle avait souhaité le rencontrer depuis longtemps et le hasard avait répondu à son voeux autour d'une chope en taverne.
Conversation fort interessante. Elle avait apprecié la ponderation de l homme à l'agora et son attitude s'etait confirmé.
Il lui avait alors parlé de l'orphelinat et elle avait promis d'aller le visiter tout en déplorant que Monseigneur Fort With ne l ai pas prévenu.

La maison etait simple mais propre apparement.

Bonjour

Y a t il quelqu'un?
Je suis Icie de Plantagenêt, comtesse de Salbart. Je suis de passage en cette ville. L'on m a dit que des orpheins étaient acceuills ici. Puis je visiter?
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Après avoir entendu parler de cette orphelinat,elle se décide enfin a s y rendre pour trouver un refuge un peu plus permanent que la belle niortaise ou souvent des bruits venant de la taverne perturbe le sommeil de son petit Branston. Elle se décide donc de toquer a la porte.

Le petit semble tout impressionner par la grandeur de l asile. Une cuisine grandiose, des chambres aménager pour les enfants, un jardin assez grand pour courir.

Dites mister Johnston, je peux courir au jardin??

N attendant même pas la réponse, le petit Branston file au jardin laissant sa maman et le maire de Niort discuter.

Venu faire un peu de ménage a l orphelinat, John entend des voix a l entrer.Il y trouve Fayom accompagner d un enfant qu il n avais jamais vu dans les parages.

Salut Fay, tu nous amenent de la compagnie??

Renard est toujours au monastere mais je m occupe de l endroit en attendant son retour. Entrez donc qu on puisse discuter.

John sourit au petit enfant et appelle le petit Branston pour venir jouer avec lui.

Branston amene le petit jouer au jardin s.t.p que je puisse discuter avec messire Fayom. A condition que ta mere veuille bien sure.

Il regarde le petit partir avec Branston et invite Fay a venir boire une chope a la cuisine.

Oh ce sacré Renard, je n ai plus de nouvelles depuis fort longtemps a part le fait qu il a bien payer ses impots.

Alors c est toi qui prend la responsabilité du petit?? Je ne connaissais pas cette Élilie mais j imagine qu elle devait t etre tres fidele sinon tu ne prendrais pas charge du petit Jason.

Sourire en coin il poursuit.

Dis moi, qu est-ce que l asile peut faire pour t aider?

Pas de soucis tu es au bon endroit. D ailleurs il semble déja bien s entendre avec le petit Branston. Pour le moment je m occupe de l asile en esperant que Renard revienne et je suis heureux d avoir l aide d une compatriote angloise pour les détails de tout les jours. D ailleurs s il le veut je peux lui donner des lecons de lecture ou d écriture.

Pour le reste c était le domaine de Renard alors s il revient il pourra en apprendre plus.

Une femme entre dans la piece.

Oh et voici la dame dont je te parlais. C est dame Gillian, la mere du petit.

C'était là le premier endroit où aller. L'asile, sa maison. La seule qu'il n'ait jamais eu.
La nuit était déjà bien avancée, mais il savait Renard, le maître des lieux, plutôt insomniaque.

TOC TOC TOC!

Le jeune homme attendait que l'on vienne lui ouvrir en contemplant les étoiles. C'est à ce moment qu'il aperçu, au coin de la fenêtre de sa chambre, un vieux tas de plumes qu'il cru avec raison reconnaitre.

-Conard, mon vieux c'est toi?

Le pigeon leva la tête et se pressa d'aller rejoindre son jeune maître.

-Comme je suis content de te voir! Je croyais que les brigands t'avaient fait cuire en brochette!

Le jeune homme caressait son pigeon quand un bruit se fit entendre de l'autre côté de la porte.

Quelques mots seulement et pourtant...

Ses plaies guérissaient à peine que d'autres maux venaient le visiter. Des maux provenant d'un mot si doux à son coeur: Irisdessa. Le malheur provenait d'un accord déterminant entre un nom et un autre. Cet autre était Johnston.

-Euh... Était le seul son apte à franchir ses lèvres sèches. Il se reprit.

-Et Renard, lui, il est où?

Le jeune homme semble un peu perturber de la voir et cherche messire Renard.

Humm, Renard ??????

Ah ce doit etre l homme qui a fonder l asile. Et bien de ce que j ai compris cela fais deja plusieurs mois qu il est parti en retraite et son retour n est pas attendu. C est pour cela que messire Johnston a pris la releve.

Sinon,puis-je vous aider?? Ici y as mon fils Branston et le petit Jason.

Gillian regarde le jeune homme un peu perdue.

Si vous avez besoin de repos il reste de jolies lits la haut.

C'est emmitouflée dans une capeline qui, sans équivoque, n'en était pas à son premier hiver, que Margaux arriva à la porte de l'orphelinat. Elle avait emmené avec elle quelques livres de divers genres ne sachant pas ce qu'il aimerait écouter. Quelques livres d'histoires, une bible, mais aussi des articles de l'AAP. Messire Renard lui avait dit hier soir, qu'il ne se tenait plus guère au courant de l'actualité et elle pensait qu'il serait interessé d'en avoir des nouvelles.
Elle ne doutait pas non plus qu'il devait avoir ses propres livres, elle en serait d'autant plus ravie, qu'elle les découvrirait en même temps qu'elle lui ferait la lecture. Et puis, ils auraient pu bavarder aussi, elle avait des choses à lui dire encore.
Elle coinça ses bouquins sous son bras le mieux qu'elle put, de façon à pouvoir toquer à la porte et attendre qu'on vint lui ouvrir.
Mais au premier coup donné contre l'huis, celle ci s'ouvrit doucement, on avait du la fermer mal. Margaux entra lentement, passant d'abord juste la tête et osant un

Y a quelqu'un ?

Sans aucune réponse et pour ne pas refroidir le bâtiment, elle glissa son corps dans l'ouverture et prit soin de bien refermer la porte. Elle s'aventura de deux pas, regarda autour d'elle quelques instants et s'annonça plus fermement.

Y a quelqu'un ? Je m'appelle Margaux et Messire Renard m'attend.

Elle décida qu'elle attendrait ici dans l'entrée, espérant voir arriver Azza qui lui avait promis de l'accompagner ainsi qu'une personne qui la guiderait jusqu'à son ami.
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Des pas feutrés, un corps qui se déplace lentement, Margaux tourne la tête pour apercevoir Renard descendant les escaliers. Instinctivemnt elle s'avance dans l'élan d'aller le rejoindre pour lui éviter de descendre. Mais elle se ravise réalisant qu'elle ne sait pas s'il ne va pas la recevoir au rez-de-chaussée. C'est donc au bas de la première marche qu'elle l'accueille, lui offrant son sourire qu'elle sait chaleureux. Elle est sincérement heureuse de le revoir, et elle veut qu'il puisse se voir dans ses yeux comme elle l'a toujours perçu.

Il tente de lui prendre quelques uns de ses livres, mais la jeune femme ignore le geste volontairement en regardant ailleurs. Elle ne lui laissera pas penser qu'elle le croit incapable de ce geste galant.

Je vais bien je vous remercie, et tournant légèrement son corps, cet établissement est impressionnant.

Elle se tourne à nouveau vers lui et lui sourit.

Les enfants sont ainsi, imprévisibles. Enfin, je suppose ! Combien en avez vous accueilli depuis l'ouverture de cet asile ? Je suis la fois étonnée et admirative. J'avais déjà deviné chez vous un coeur bon, une âme charitable. Vous vous souvenez comme vous m'incitiez à suivre ma pastorale ? finalement je ne l'ai jamais faite .... ainsi va la vie. Mais je prie chaque jour. Et vous savez, quand j'avais de la rancoeur ou de la rage, il me revenait souvent vos paroles.
Je crois que si je ne suis pas trop moche aujourd'hui, c'est sûrement grâce à vous. Si je n'ai pas cédé au désespoir, c'est aussi peut être parce que vous m'avez donné une certaine force.
Rhooo, mais quelle bavarde je fais. Prenez mon bras, et indiquez moi vers où je dois nous diriger.

Elle lui tend son bras.

Je pense que Messire Azza nous rejoindra plus tard. A ce qu'il m'a dit il avait une charge de travail importante ce matin.
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A ces paroles, elle fut transportée plus d'une année en arrière. La Trémouille, été 1459, cette ruine qu'elle avait reconstruite de ses mains. Elle y avait laissé sang et eau. Sa cheminée qu'elle avait eu tant de mal à retaper. Sa fierté d'avoir réussi et ce repas .... à jamais inachevé.
Elle l'écoutait parler, souriant quand il l'émouvait.

Il lui prit le bras et ils montèrent ensemble vers l'étage, lentement, perdus l'un et l'autre dans leurs pensées communes. Dieu sait qu'elle lui en avait voulu. Un sourire triste à cette pensée.
Elle était silencieuse, elle venait juste de comprendre une chose : ce qu'elle avait vécu ensuite, découlait de cette période. Elle savait maintenant pourquoi elle n'avait pas mis fin plus tôt à ce qui la torturait. La peur de l'abandon.
Les voila devant la porte de son bureau, il lui prend les mains, elle sort de ses pensées un peu surprise et le regarde.

Non, je crois que c'est à moi qu'il fait le plus beau des présents. Il vient de me donner l'occasion de me racheter de la colère que j'ai eu envers vous, il vient de me permettre de voir clair en moi, il vient de m'offrir l'occasion de comprendre ce que j'ai vécu après votre départ et pourquoi j'ai été dans l'acception, il vient de m'aider à avancer et à ouvrir mon coeur à nouveau.

Ils entrent dans la pièce sobre, épurée, comme l'est son occupant. Margaux regarde autour d'elle, il fait la lumière en ouvrant les volets, elle se dirige instinctivement vers la fenêtre et admire le paysage . Dieu que c'était beau. Elle balaye des yeux ce qu'elle voyait de Niort. Mais le froid pinçant de cette matinée hivernale lui fait vite refermer les battants. Elle se retourne et va s'installer dans la chaise qu'il lui avait indiquée. Confortable en effet, elle aurait préféré qu'il la choississe, mais elle ne voulait pas lui enlever ce plaisir de délicatesse.

J'ai amené quelques lectures que je peux vous faire. Mais preférez vous les votres ? ou que nous discuttions de notre "après La Trémouille" ?

Elle riait disant cela.
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Elle le regarde s'installer et regrette déjà amèrement de ne pas avoir insister pour lui laisser la chaise. Il faudra qu'elle trouve une excuse pour interchanger leur place sans qu'il ne puisse refuser.

Evidemment que j'ai des choses à vous raconter. Mais je le ferai après vous.

Elle pose sagement ses documents sur ses genoux et se rappelle soudainement.

Oh vous sous souvenez des documents dont nous avions parlé ? malheureusement je suis retournée dans les bureaux et je n'en ai plus les accés, je ne pourrai donc rien vous lire là dessus.
Allez y maintenant ! je vous écoute.
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Margaux confortablement installée dans cette chaise berçante s'apprêtait à entendre les confessions de son ami.
Un bruit de porte lui fit tendre l'oreille alors que Messire Renard n'avait rien perçu.

Oh ! pardon Messire Renard je crois qu'Azza vient d'arriver? Permettez moi de lui dire de monter.

Et, sans vraiment attendre son accord, elle sortit du bureau, s'avança vers le palier et, appuyée sur la rembarde, lui indiqua où les trouver.

Azza ! nous sommes ici à l'étage ! monte, viens nous rejoindre.

Et souriante, la main déjà tendue vers lui, elle le regarda se diriger vers les escaliers et en gravir les marches quatre à quatre.
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