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[RP] Baptême de Beldurian

Rehael
Le prélat avait officié des centaines de baptêmes durant sa longue carrière, mais il ressentait toujours une grande joie de pouvoir célébrer en personne l'arrivée d'un nouveau membre dans la grande communauté aristotélicienne.

Ce jour serait donc une belle journée pour lui, et c'est donc avec joie qu'il fit donner consigne à un jeune sonneur d'aller animer les cloches de l'église., lesquelles se mirent alors à retentir avec puissance.



Le prélat fit ensuite ouvrir les portes de l'église et alla vérifier que tout était pret pour accueillir le futur baptisé.


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Beldurian
Le jeune homme attendait ce jour avec impatience, ayant accompli sa pastorale avec émerveillement, découvrant alors les préceptes de la religion aristotélicienne, des préceptes qui paraissaient si solides, ancrés dans une histoire séculaire, empreints de divinité et de sagesse. Il souhaitait avec ardeur rejoindre la communauté aristotélicienne et tendre à obéir aux principes qui lui avait été inculqué. Plus qu'une simple cérémonie symbolique, ce baptême était pour lui une manière de concrétiser le chemin qu'il avait choisi de prendre, un acte de naissance nouveau qui devait l'amener à rester fidèle aux valeurs d'Aristote et de Christos.

Du moins l'espérait-il, car il savait que la voie de la vertu et de la sagesse étaient bien difficile à suivre et que de nombreux obstacles se dresseraient sans doute sur son chemin. Il se souvenait des paroles de Frère Peccatore, qui l'avait guidé sur le chemin de sa pastorale : "l'homme est naturellement limité, car il est radicalement en-dessous de Dieu". Il lui faudrait donc être humble, savoir ses faiblesses, les accepter, mais tout faire pour tendre à en amoindrir l'influence.

Le jeune homme frissonnait en marchant, ayant quelque peu froid. L'hiver était là, le sol était recouvert de neige, mais une douce chaleur vibrait en son cœur et le rassurait quelque peu. Il ne savait pas véritablement comment allait se passer ce baptême. Il avait été décidé un peu rapidement, et le jeune homme n'avait pas eu le temps de prévenir grand monde ce la cérémonie. Ce serait donc probablement relativement confidentiel. Il regrettait de n'avoir pas pu avoir celui qu'il désirait comme parrain auprès de lui, pour diverses raisons, et notamment parce qu'il n'était pas encore baptisé, mais il se consolait en sachant qu'il lui donnerait bientôt une autre fonction bien plus importante encore...et ne le considérait-il pas déjà comme un frère, d'ailleurs ? Il savait également qu'il pouvait compter en ce jour sur celle qui allait devenir sa marraine, qui était devenu une véritable amie au cours de ces dernières semaines, un soutient nécessaire et rassurant, qui saurait l'accompagner pendant cette cérémonie. Il espérait simplement qu'elle n'aurait pas la mauvaise idée d'amener un peu de Calva de Fécamp à cette occasion...

Le jeune homme arrivait donc devant les portes de l’Église, qui étaient ouvertes, écoutant un instant le son des cloches tout en observant l'édifice qui se dressait face à lui. Cet édifice, c'était le symbole de la communauté qu'il s'apprêtait à rejoindre. Et il entra...
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Jean Beldurian,
Eleveur et paysan rouennais (moutons et maïs),
Ambassadeur de Normandie auprès du Bourbonnais-Auvergne,
Membre du Conseil Ducal de Normandie,
Commissaire au Commerce de Normandie.
Matouminou
Arffff, elle était sans doute en retard, à courir comme ça de pièce en pièce. Elle avait bousculé un peu tout le monde au phare, Suzon d'abord pour qu'elle l'aide à enfiler sa houppelande et rentrant son ventre encore un peu malmené par sa grossesse récente et en se tortillant comme elle pouvait. Elle lança un regard noir en réponse à celui que posait sur elle, sa servante.

- Je te dis que j'y arriverai!! enfin, quoi?? j'ai plus la terreur dans mon ventre...il ne se peut pas que je n'entre pas dans cette houppelande...

Matou était têtue et finalement elle y parvint. C'était très près du corps, certes, elle manquait d'air, certes...mais elle était rentrée dans sa tenue. Elle enfila son tout nouveau manteau de fourure et laissa Suzon lui arranger ses cheveux.

Antoine était entre les mains de la nourrice de Luna, de ce côté là, tout était réglé. Seul Stromb n'avait pas été averti qu'elle était de baptême ce jour-là. Enfin, elle avait tenté de le lui dire, mais ils avaient été interrompus.

Elle chargea donc Didier de le prévenir. Il la rejoindrait s'il avait le temps. Elle maugréa:

- Faut dire aussi, il est marrant Jean...il me prévient la veille pour le lendemain!!

Quoi qu'il en soit, elle n'avait pas été longue à accepter, car elle avait en haute estime le jeune homme et elle était fière de l'accompagner dans son entrée dans la grande famille aristotélicienne. Le seul "hic" au programme, est qu'elle n'avait plus le temps de faire mettre un tonneau de calva dans la carriole. Elle grimaça, dommage, elle aurait aimé voir la tête de Jean. Toutefois, elle prit quand même plusieurs bouteilles très, très vieilles, couvertes de poussière et les glissa dans le coffre en bois situé à l'arrière de la carriole.
Stromb allait surement râler...mais elle lui expliquerait que c'était aussi pour la bonne cause..il devenait impératif de sauver Jean de cet horrible calva Rouennais dont il s'abreuvait.

Quelques temps plus tard, la carriole s'arrêta devant le parvis de l'Eglise. Les cloches étaient, déjà, en train de sonner. Elle se précipita vers l'entrée de l'Eglise, le souffle court, commençant à regretter d'avoir mis cette houppelande.
Il était trop tard, il fallait qu'elle assume et surtout qu'elle prie, heureusement c'était l'endroit, pour que l'habit ne craque point.

Elle laissa ses yeux s'habituer à la pénombre de l'intérieur de l'Eglise et repéra Jean, devant l'autel. Elle le rejoignit rapidement.

Essoufflée, elle salua le Prélat, et fit la bise à Jean:

- Je suis là!! oufff..j'ai bien cru arriver en retard...un de ces mondes sur les routes...pffff

Ben non, elle n'allait pas lui raconter son histoire de robe tout de même. Elle lui fit un grand sourire:

- Alors, prêt???
Davyxiv
Davy arriva pour le baptême de son ami Beldurian , le baptême est toujours un grand moment dans la vie de chacun il ne pouvait donc raté cela .


Connaissant bien Beldurian il se demande la quantité de boissons prévu pour fêter cela à la fin de la cérémonie et ce mit à sourire tout seul .


Davy était parmi les premières personnes arrivées sur place , il salua d'abord son Eminence Rehael .


Bonjour Eminence , comment allez vous ?


Il vit ensuite Matou .


Bonjour marraine , tu est resplendissante comme toujours , ou est passé le reste de la famille ?


Davy salua ensuite Beld qui attendait .


Bonjour Beld pas trop stressé ? c'est plus simple que les mandats ducaux tu verra , davy lui sourit .
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Huissier Royal Procureur de Normandie
Princepatrick


L’homme avait entendu les cloches et c’est en bon baptisé qu’il se rendit dans la cathédrale. Il fit révérence à Dame Matouminou qu’il avait rencontré en d’autres lieux, salua l’aspirant Beldurian qui émettait le désir d’entrer dans la famille d’Aristote puis se dirigea vers son ami Davy pour le remercier de son soutien pour Avranches.

Sieur Beldurian que je ne connais pas, va entrer dans notre grande famille. Je m’en réjouis ! J’ose juste espérer qu’il se conduira autrement que tu l’as fait avec mon fillot Mic et sa première adjointe Damoiselle Hernanie.
J’ai de l’estime pour toi Davy, tu l’as bien mise à mal en prenant parti dans cette affaire qui n’en était pas une au départ mais que des malveillants se sont emparés pour en faire une péripétie de caniveau avec l’intention de nuire. Nuire à Avranches et Normandie.

Se tourne vers le prélat, incline la tête pour le saluer.

Je souhaite que le baptême de cet homme ne finisse pas comme celui des tavernes ! S’il vous arrive de faire malaise, faites vous assister, Aristote vous en sera reconnaissant au moment du jugement dernier.

Afin de calmer sa colère et de s’en repentir devant Maria, l’homme alluma trois cierges sur l’autel de la mère de Christos et se recueilli, agenouillé

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Rehael
Le vieux prélat avait fait préparer une tunique d'un blanc imaculé pour le futur baptisé. Celle-ci symbolisait la purification que représentait le baptême par rapport à la vie passée, lavée de tout péchés, et l'entrée, tel un nouveau né, dans la grande communauté aristotélicienne.

C'était justement Beldurian qui arriva le premier dans l'église. Celui-ci était heureux - cela se voyait - et par ricochet le cardinal n'en était que plus satisfait de célébrer son baptême en ce jour. C'est donc de bonne humeur qu'il alla accueillir le jeune homme.

Mon fils, bienvenue dans la maison du Très-Haut. Etes vous fin prêt pour ce grand jour ? Avez vous passé la nuit en prières ? Je vous ai fait préparer votre tunique blanche pour le baptême, vous pourrez aller la passer dans la sacristie.

Il vit ensuite Matouminou arriver, visiblement essouflée, suivie de Davy. Il ne put s'empêcher de sourire.

Tout va bien ma fille, nous n'avons pas encore commencés. Sachez que je suis très heureux que Beldurian puisse avoir une marraine en votre personne. C'est un rôle très important, car vous devrez le guider dans ses premiers pas de fidèles.

A Davy :

Mon fils, quel plaisir de vous voir ! N'oubliez pas que vous m'avez promis de participer à mon prochain office. Je suis heureux de vous savoir toujours fidèle aux différents évènements religieux qui se déroulent dans notre duché.

Enfin, ce fut l'arrivée Princepatrick qui l'abreuva derechef de reproches. L'archevêque lui répondit le plus amicalement du monde.

Mon fils, vous n'êtes pas sans ignorer que je n'ai pas en charge que la Normandie, mais aussi l'Alençon. Même si ma résidence est établie en Normandie, il m'est nécessaire de quitter assez régulièrement notre beau duché pour me rendre en Alençon, parfois en urgence. Malgré tout mes efforts, je n'ai pu me dédoubler. La personne qui était censée co-officier avec moi la bénédiction des tavernes devait terminer l'office, mais a préférée utiliser ce temps pour casser du sucre sur mon dos plutôt que pour faire son devoir. Ma foi, cela ne fait rien, peu importe le passé, seul l'avenir m'importe. Nous ne sommes pas là pour règler des comptes, mais pour fêter l'entrée de Beldurian dans notre communauté. C'est un jour de fête !

Sur ces mots, le vieux prélat gagna l'autel et se prépara à débuter ce baptême. Tout était prêt, et plusieurs pains croustillants, accompagnés de quelques bouteilles, avaient été installés non loin de l'autel. Un beau baptême pour un jour joyeux !
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Princepatrick


Votre Éminence, pardonnez mon impertinence. Je suis un peu à cran ces derniers temps. Il m’est agréable de vous savoir en bonne santé. Il courrait tellement de bruit à votre endroit.

Incline la tête puis s'éloigne se poster dans les premiers rangs

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Beldurian
Le jeune homme poussa un long soupire de soulagement et sourit plus encore lorsqu'il vit arriver Matou : il n'était pas seul, elle était bien là ! Après lui avoir fait la bise, il hocha légèrement la tête pour répondre à sa question, la regardant avec un air quelque peu amusé, constatant son empressement. Il se demandait bien ce qui avait pu lui arriver...mais son tact légendaire lui permit de résister à l'envie de formuler la demande.

Oui, prêt ! J'ai même hâte...!

Il glissa son regard alentours, puis le reporta sur Matou, puis sourit doucement, poussant un deuxième soupire de soulagement. Elle n'avait pas encore apporté de bouteille de Calva de Fécamp...heureux présage ? À moins que cela n'attende en dehors de la cathédrale ? Il se mordait légèrement la lèvre inférieure, se penchant vers son amie pour lui murmurer :

Dis, c'est mon baptême alors...il faudra boire du Calva rouennais avec moi, hein ?

Un petit sourire malicieux apparut sur ses lèvres, tandis qu'il sursauta pour se tourner vers l'origine d'une voix qui lui était familière : Davy ! Il fut enchanté de le voir ici, le saluant en inclinant la tête.

Davy ! Tu es là ! Eh bien...un peu stressé si...mais avec toi et Matou ça devrait aller, et puis celui qui officie est l'archevêque quand même...il saura bien me guider je pense ! Si c'est plus simple que les mandats ducaux alors ça va...plus simple aussi que les négociations avec les maires parfois j'espère !

Il rit légèrement, amusé, vraiment soulagé de retrouver ici des personnes connues. Il fut plus étonné en revanche de voir Princepatrick s'avancer dans la cathédrale et venir parler à Rehael. Il ne le connaissait pas vraiment, l'avait quelque fois aperçu en permanence ducale, et ne put s'empêcher de sourire en l'entendant formuler quelques reproches à Davy. Après tout, malgré les reproches que Princepatrick formulait, celui-ci semblait plutôt souhaiter que tout cela se passe bien...et Jean fut soulagé de constater que Princepatrick n'insistait pas trop et qu'il ne semblait pas être venu pour perturber le baptême...c'est que c'était un jour important. Jean inclina la tête pour saluer cet homme respectueusement, quelqu'un dont on lui avait dit tantôt du mal, tantôt beaucoup de bien, selon les personnes. Un homme intéressant, donc !

Puis, il finit par se tourner vers l'archevêque et lui sourit timidement, inclinant la tête avec respect pour saluer le représentant de la Sainte Église.

Monseigneur, je suis prêt, et j'attendais ce jour avec impatience. J'ai prié, et je prie encore intérieurement pour que le Très-Haut veuille bien m'accueillir et me donner une place au sein de cette noble communauté aristotélicienne.

Il prit la tunique blanche, un peu surpris. Lui qui n'avait jamais assisté à aucun baptême ne savait pas comment cela allait se dérouler. Il se sentait un peu gêné, d'ailleurs, mais n'avait comme seule ambition que d'apprendre et de se conformer aux règles et aux rites aristotéliciens. Il s'en alla donc dans la sacristie pour passer sa tunique, comme lui avait demandé l'archevêque. Il s'observa un instant, faisant une petite moue, se demandant quel air il pouvait bien avoir ainsi. Puis il revint près de Matou et de l'archevêque, et hocha la tête.

Je suis prêt, Monseigneur.
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Jean Beldurian,
Eleveur et paysan rouennais (moutons et maïs),
Ambassadeur de Normandie auprès du Bourbonnais-Auvergne,
Membre du Conseil Ducal de Normandie,
Commissaire au Commerce de Normandie.
Rehael
Rehael sourit à Princepatrick pour lui indiquer que tout allait bien.

Quelques instants plus tard, Beldurian quittait la sacristie vétu de sa tunique blanche immaculée. Il avait eu l'oeil et la tunique était à sa taille.
Il se souvint d'un baptême ou, la tunique était trop longue, le futur baptisé s'était pris les pieds dedans et avait trébuché pour atterrir la tête la première dans le baptistère. Fort heureusement, aucun incident de ce genre ne semblait devoir perturber la cérémonie d'aujourd'hui.

Se raclant la gorge, l'Archevêque de Rouen se signa à nouveau, puis se tourna vers l'assemblée afin de débuter l'office.

Mes enfants, nous sommes réunis en ce dimanche 16 Décembre de l'an de grâce 1460 de notre Seigneur pour célébrer le baptême de Beldurian.

Cette célébration permettra son entrée sur le chemin de l'Amitié Aristotelicienne. La prière, les sacrements, les témoignages de douceur et de compassion envers les autres, le feront avancer sur cette voie et parvenir à l'union spirituelle avec les autres baptisés et à la communion avec les Saints. Ce jour est donc un jour de fête pour tous les fidèles !

C'est sur ces paroles que l'orgue entama une mélodie, signe que le futur baptisé pouvait rejoindre le Cardinal auprès de l'autel...

Rehael ouvrit son vieux grimoire, et débuta la cérémonie par un extrait du livre des vertus :

LIVRE DES VERTUS -Livre 1, le Mythe Aristotélicien- Partie VII, l'amour a écrit:
“Nous sommes certes enchaînées à la matière, certes soumis à ses lois, mais notre but est de tendre vers Toi, l’Esprit Éternel et Parfait. Donc, selon moi, le sens que Tu as donné à la vie est l’amour.” Alors Dieu dit: “Humain, puisque tu es le seul à avoir compris ce qu’était l’amour, Je fais de tes semblables Mes enfants. Ainsi, tu sais que le talent de ton espèce est sa capacité à M’aimer et à aimer tes semblables. Les autres espèces ne savent aimer qu’elles-mêmes.


Se tournant vers Beldurian :

Et toi, mon fils, peux-tu me confier les raisons qui te portent en ce jour dans la maison du Très Haut afin de rejoindre la communauté Aristotélicienne ?
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Matouminou


Elle répondit par un sourire à la remarque du vieux prélat. Bien sûr qu'elle allait guider Jean dans ses premiers pas ....pour lui apprendre à reconnaitre un bon calva d'un mauvais, avant toute chose...pour le reste, la foi, la fidélité...toussa, toussa...Jean était quelqu'un de loyal et d'honneur, elle n'aurait guère à lui apprendre quoi que ce soit des valeurs qu'elle partageait également.

Elle embrassa affectueusement Davy qui venait d'arriver, rosissant sous le compliment...un peu perplexe toutefois. Il était prompt aux sarcasmes et ne la ménageait pas. Elle aussi se laissait aller de temps en temps à quelques piques à son encontre. Tous deux ne s'en formalisaient pas, fort heureusement.

Elle sourit à Princepatrick qui venaient d'entrer également et qui s'était incliné devant elle. S'en suivit un échange entre ce dernier et le Prélat, puis avec Davy, échanges auxquels elle ne prêta guère attention, car Jean venait de se pencher vers elle:

Citation:
- Dis, c'est mon baptême alors...il faudra boire du Calva rouennais avec moi, hein ?


Elle réprima une petite grimace et lui dit d'un ton aussi sérieux que possible:

- Hum...il est vrai que, comme c'est ton baptême, tu as le choix des armes...et prendre le calva de Rouen, c'est une sacrée arme offensive non seulement pour notre palais mais aussi pour nos intestins...

Et elle lui fit son plus charmant sourire, songeant qu'elle avait bien fait, finalement de prendre quelques bouteilles de calva fécampois. Au moins s'épargnerait-elle un bon mal de tête et de ventre...
Tandis qu'il allait se changer afin de se vêtir de la tunique blanche, elle décida de s'asseoir au premier rang.
Cependant, c'était sans compter sur le caractère très serré de sa houppelande, et au moment où elle tenta de s'asseoir, elle sentit une résistance, et là, elle sut qu'elle était dans de beaux draps car elle n'avait que deux solutions: soit restée debout durant toute la cérémonie, soit prendre le risque de déchirer la houppelande étriquée. Elle opta pour la première, et décida qu'elle improviserait pour le cas où on lui demande de s'asseoir.








Ava.
Elle allait arriver un peu en retard, légèrement, oui parce que du coup ça lui permettait de ne pas devoir dire bonjour à tout le monde, ce n’était pas vraiment son truc les présentations, les courbettes, les sourires…tout ça…
Enfin bref, elle ne connaissait pas grand monde à part le principal intéressé, Jean.
Ça tombait plutôt bien c’était son baptême…

Et elle lui avait dit qu’elle viendrait, alors…

Eochaid O Uathair, tu le connais le chemin toi ?
Parce que bon, ce n’est pas un endroit que l’on fréquente tous les jours toi et moi… oui oui, elle murmurait à l’oreille de sa monture et alors… d’autres devaient l’avoir fait avant elle… ou le feraient un jour…

Après avoir pris la route, fait quelques détours, tours et retours, être retournée chez elle parce que oui elle avait froid…
Elle arriva enfin sur les lieux du…
Sur les lieux…

Elle chercha une écurie, ne manqua pas de saluer affectueusement son compagnon de route, de laisser quelques pièces à un gamin pour qu’il surveille que personne ne s’en approche, oui il était un peu sauvage l’animal, curieusement comme sa cavalière, alors bon, il valait mieux prendre quelques précautions…

Elle frotta avec grâce et élégance bien entendu les pans de mon manteau si discret tout en ronchonnant de n’avoir pas trouvé une couleur plus neutre, moins voyante…
Mit un ordre approximatif dans sa chevelure quelque peu désordonnée et…

Voilà… elle était prête et en bas des marches. Ne restait plus qu’ a monter…

Elle en profita pour s’attarder un peu sur l’architecture de l’édifice, c’était beau, c’était impressionnant…
Elle prenait le temps d’admirer, c’était fort bien mais elle était déjà en retard…
Bon allez hein, il faut y aller… elle prit une grande inspiration.

Voilà encore quelques pas et…
Elle trouverait un banc, au fond tout au fond… ça tombait bien, il y avait toujours un banc au fond… c’était inévitable… au fond...

C’était fait, elle fut soulagée…
S’installer tranquillement et écouter la suite…

Ben voilà ce n’était pas si compliqué… enfin si, mais elle l’avait fait…

Elle se pencha légèrement sur le coté pour admirer la tenue de Jean et eut un léger sourire, une esquisse, juste une esquisse…
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Beldurian
Le jeune homme inspirait doucement pour se donner du courage, tandis qu'il entendait l'archevêque commencer l'office. Confiant dans sa décision, ayant le cœur à rejoindre cette belle communauté, attendant cet instant avec impatience depuis bien longtemps, il continuait toutefois de se sentir quelque peu intimidé en cet endroit, devant ces personnes rassemblées pour lui, et surtout sous le regard du Très-Haut. Lui, l'actuel Commissaire au Commerce de Normandie, qui pourtant avait l'habitude de prendre contact avec autrui, qui disposait d'une certaine assurance en public, qui prenait la parole pendant les débats électoraux et n'hésitait pas à faire la fête en taverne, était maintenant timide. C'est que le Très-Haut était tout puissant, et comment ne pas faire preuve d'humilité dans sa maison ?

Il glissa un dernier regard vers l'assemblée, esquissant un léger sourire ravi en voyant Ava entrer et se placer au fond de la salle. Cette présence était importante pour lui, à bien des égards. Parce qu'il la considérait comme une amie avec qui il sentait avoir beaucoup d'affinités, quoiqu'ils ne se connaissaient au fond pas énormément. Parce qu'elle était peu sociable, ce qui donnait bien plus d'importance à sa présence encore. Et parce qu'elle lui rappelait Dieppe, la vie qu'il avait eu là-bas pendant quelques semaines, et par conséquent la femme qu'il aimait et qui lui manquait terriblement ces temps-ci, incapable de savoir précisément où elle se trouvait.

Ses yeux se posèrent également un instant sur Matou, cette fois-ci intrigué, et même perplexe. Pourquoi donc restait-elle debout ? Puis il se dit qu'il s'agissait sans doute là d'une obligation rituelle de la part de la future marraine, et Jean se maudit intérieurement de ne pas mieux connaître les coutumes et les rituels à accomplir durant les cérémonies religieuses. Il finit donc par sourire à Matou, avant de très vite redonner son attention à l'archevêque.

Il écouta ses paroles et espéra être en mesure de répondre de son mieux aux exigences de l'Amitié Aristotélicienne. Le Très-Haut, sans doute, voudra bien l'aider dans sa tâche et l'aider à lutter contre toute forme de méchanceté, de corruption, de désirs excessifs ou de brutalité. Jean ne put s'empêcher de frissonner longuement en écoutant l'orgue, ce magnifique instrument qui avait comme vertu de parler directement à l'âme. Il eut alors une pensée pour Floralise, cette musicienne rouennaise qui excellait dans l'art de la musique et dont les mélodies trouvaient encore quelques échos dans son âme aujourd'hui. Puis il rejoignit le Cardinal près de l'autel.

Monseigneur, je souhaite rejoindre la plus noble des communautés par amour. Par amour du Très-Haut, tout d'abord, mais aussi par amour des hommes à travers lui, et dans l'espoir de contribuer à guider autrui dans ce beau chemin qu'est celui des vertus aristotéliciennes. Je me sais humain, Monseigneur, et par conséquent faillible. J'ai besoin de force pour poursuivre la voie qui me guidera peut-être jusqu'au Soleil, et je sais pouvoir compter sur la communauté pour m'accompagner et m'aider dans ce chemin, tandis que j'espère tout autant aider les autres en retour.

Tandis qu'il parlait, sa main droite s'accrochait quelque peu à sa longue tunique avec laquelle il jouait distraitement, probablement par nervosité et sans trop s'en rendre compte. Il avait parlé d'une traite, peut-être un peu précipitamment, laissant son cœur parler et ne reprenant son souffle qu'après cela. Il pensait à tous ceux qu'il aimait à cet instant, à tous ceux de qui il allait pouvoir se sentir plus proche encore, car quel lien plus fort pouvait-il y avoir que celui instauré par le Très-Haut ?

Il ne pouvait plus voir les personnes présentes, derrière lui, mais sentait leurs regards sur lui et leur attention. Chaque regard était comme un fil qui l'attachait à eux, ces fils s'entrelaçaient et se nouaient et formaient déjà l'esquisse de la communauté aristotélicienne qu'il était sur le point de rejoindre.
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Jean Beldurian,
Eleveur et paysan rouennais (moutons et maïs),
Ambassadeur de Normandie auprès du Bourbonnais-Auvergne,
Membre du Conseil Ducal de Normandie,
Commissaire au Commerce de Normandie.
Rehael
L'Archevêque fut quelque peu étonné de voir Matouminou rester debout alors que tout les autres avaient pris place, en dehors du prélat et du futur baptisé. Il ne se doutait pas qu'il s'agissait d'un problème de vêtement.

Son attention se reporta cependant très vite sur Beldurian qui répondait à son interrogation. Le jeune homme s'exprimait avec coeur, et même une certaine fougue ce qui ne pouvait que toucher le prélat. Il était toujours heureux de voir la conviction dans la très sainte foy aristotélicienne, foy qui permettait bien souvent de soulever des montagnes.

Il esquissa un fin sourire et acquiessa doucement aux propos de Beldurian. Il s'exprima d'une voix affectueuse et profonde.

Mon fils, au nom du Très-Haut, notre Créateur, j'accepte en ce jour de te recevoir la communauté de ses Enfants.

Il tendit alors la main en direction de Matouminou, l'invitant à venir à son tour les rejoindre.

Que la marraine s'approche à présent pour se tenir à coté de son filleul, afin de réciter le crédo, symbole éternel de notre foy.

Il s'efface du pupitre pour laisser Matouminou prendre sa place et faire dire le crédo à l'assistance, Beldurian à ses côtés.
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Sakopi


Hum ... Je pense que je suis légèrement en retard ...

Le Cerf, qui pour une fois, avait fait nettoyer son mantel gris poussière, cirer ses bottes, avait prit un vrai gros bain ... Enfin, il avait vraiment voulu être impeccable pour son ami Beldurian, qui allez rejoindre la famille Aristotélicienne ... Pour des raisons particulières qui intriguées le Cerf. Enfin, qu'importe, il avait promis d'y être, alors il sera la ! Même avec un peu de retard ...

La porte étant encore entrouverte, le Cerf passa discrètement, et s'assied au fond de la salle afin de ne pas déranger la cérémonie ... L’archevêque ayant une voix portante, il n'aurait pas de difficulté à suivre ... Espérons le du moins. Mais il ne put s'empêché de voir le Beld', tout studieux, rempli de stress, dans son aube blanche ... Une histoire à raconter plus tard en tav', avec une bonne tisane !
Matouminou


Surtout éviter de croiser le regard de ceux qui se demandaient sans doute pourquoi elle restait debout, tandis que tout le monde était assis. Elle se sentit rougir, quelle sotte elle était d'avoir insisté pour mettre cette houppelande...comment appelait-on ce péché? Péché de coquetterie...haannn, elle songerait à se confesser avec une petite prière.

D'autant que le Monseigneur Rehael venait de 'linviter à s'avancer:

Citation:
Que la marraine s'approche à présent pour se tenir à coté de son filleul, afin de réciter le crédo, symbole éternel de notre foy.


Elle s'approcha donc se plaça à côté de Jean, et regarda les personnes présentes. Le Crédo...il fallait qu'elle fasse réciter le Crédo...euh...Bon, heureusement, elle le connaissait par coeur, mais elle n' allait pas commencer comme cela de façon abrupte. Elle sourit et inspira un grand coup, et cela lui fut fatal, à elle, et à sa houppelande dont le craquement qui, dans une foule bruyante ne se serait pas fait entendre, dans une église silencieuse, devant une assemblée dans l'attente de la prière, fut sans équivoque:

- CRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAACCCCCCCCCCCCCCCCC!!!!!!!!!!

Que dire? que faire? Elle roula des yeux, dans un premier temps soulagée de pouvoir respirait librement, soulagée aussi de ne pas avoir enlevé sa cape qui masquait sans doute un bel accroc dont elle estima l'étendue du milieu de son dos jusqu'au milieu de ses fesses. Elle se sentit devenir cramoisie à l'idée qu'elle avait failli l'enlever.
Restait à tenter de faire bonne figure. Tenter une explication, que la qualité des étoffes laissait de plus en plus à désirer, qu'elle poursuivrait en justice le tisserand qui avait fait du mauvais travail...cela n'aurait fait qu'accentuer les sourires goguenards qu'elle voyait déjà se dessiner sur les visages. De plus au péché de coquetterie, se serait rajouté celui du mensonge! Inutile de s'en mettre plus sur le dos...haaan, non! ne pas penser au dos..vite, vite, revenir à la cérémonie et au Crédo.

Elle toussota, préférant donc enchainer, très honteuse quand même:

Nous voici réunis pour ce grand jour, où notre ami Jean Beldurian a décidé de franchir le grand pas pour entrer dans la famille aristotélicienne, ce n'est pas sans un craquem....euh..sans émtion que j'ai accepté d'être sa marraine, et je dois dire que je suis très honorée qu'il m'est choisie.

Donc, je vous invite à joindre vos voix à la mienne afin, qu'ensemble, nous récitions le Credo

Elle fit un petit sourire vers Jean et commença à réciter la prière:

Je crois en dieu, le très haut tout puissant
créateur du ciel et de la terre.
Des enfers et du paradis,
juge de notre ame a l'heure de la mort.

Et en Aristote son prophète,
le fils de nicomarue et de phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
né de Marie et de giosep.
Il a voue sa vie a nous montrer le chemin du paradis.
C'est ainsi qu' après avoir souffert sous ponce,
il est mort dans le martyre pour nous sauver.
Il a rejoint le soleil ou l'attendait Aristote a la droite du très haut.

Je crois en l'action divine,
en la sainte église Aristotélicienne romaine, une et indivisible,
en la communion des saints,
en la rémission des péchés
en la vie éternelle.

Amen








































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