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[RP] Mon père, Ce Héros!

Johanara
La pluie fine avait laissé de la fraîcheur dans l’air. Vêtue d’une robe de chambre bleue bordée damassée et d’hermine, Johanara regardait le ciel étoilé, son minois de madone tourmenté et ses grands yeux ombrés d’un voile de nuit brumeuse….

Qu’allait-il advenir de sa santé mentale si chaque jour trouvait son lot de drames et de tristesse ?

Une main malfaisante comprimait son palpitant, le terrassant à chaque battement. L’angoisse tenaillait ses entrailles. Bientôt il serait là. Bientôt son regard de braise enflammerait sa peau d’albâtre. Et elle, ne penserait qu’à la torture qu’elle devra probablement lui infliger.

Pourquoi avait il fallut qu’elle découvre cette missive ? Et surtout pourquoi l’avait-elle lu ? Foutue indiscrétion !
Alors qu’elle se trouvait en la demeure de son fiancé pour achever les derniers préparatifs qu’impliquaient les noces et le déménagement de la Mesnie Ambroise chez Balian, la gracieuse rousse se retrouva le museau plongée dans une caissette de bois. Un caillou, des cartes à jouer, et une missive… un brin jaunie par le temps.

Le nom de son fiancé, couché sur le vélin, attira son attention. Peut-être un billet doux à une maîtresse d’antan…
Piquée par la curiosité, la main fébrile et impatiente déplia le parchemin qui put livrer ses secrets aux grands miroirs de jade qui déchiffraient prestement l’encre bleutée.

Johanara sentit la morsure d’une gifle imaginaire marquer le satin de sa peau. Chaque mot semblait une lame qui saccageait sa chair et le flot de ses veines qui palpitaient sans relâche à ses tempes.
La lettre lui aurait été adressée qu’elle en aurait moins souffert. Si elle saignait des larmes, délavant la missive à certains endroits, c’était pour son fiancé.

Prime réaction, brûler la lettre. Réduire en cendres tout ce qui pouvait blesser Balian. Car la Baronne s’était promis de paver sa route de liesse et de félicité, lui qui avait déjà tant souffert.

Et pourtant… Son bonheur ne dépendait-il pas de ce courrier jamais envoyé ? Se ferait-elle l’instrument de sa douleur pour qu’il se retrouve ? et LE retrouve.

Son fils, cette partie de lui qui lui échappait peu à peu. Une ombre planait entre eux, de plus en plus sombre, de plus en plus massive, nourrie par l’incompréhension et l’indifférence.

La porte s’ouvrit soudain et son cœur manqua un battement. Il fallait qu’elle trouve la force de lui parler d’Euzen, de cette lettre lourde de sens aux arabesques acérées comme des serres de rapaces….

Mais n’était ce point son devoir de future épouse après tout ? Amasser les nuages au-dessus de sa tête et faire passer la tempête ?

Son sourire se fit doux tandis qu’il pénétrait la chambrée après une dure journée de labeur au tribunal . Ses longs cils noirs s’ébrouèrent, dévoilant ses yeux de biche débordant d’une tendresse rare. Mais ce soir, elle ne ferait pas semblant. C’était de la femme aimante qu’il aurait besoin.


Vous voilà enfin mon doux promis. La journée fut elle bonne ?
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Sirbalian
Les journées s'enchainaient et balian était de plus en plus fatigué à mesure que les journées raccourcissaient. Sa seigneurie, son champ, ses cochons, sa boucherie, sa taverne..., le conseil comtal et le tribunal, il essayait de voir aussi un peu ses jumelles mais le temps passait si vite.

Ce soir là, il n'avait envie que d'une chose.. "Foutre ses savattes et merci bonsoir !"
Autrement dit, retirer ses bottes, se mettre à l'aise et boire un bon calva de la réserve pénélienne (réserve de feu la soeur de bali : pénélope, pour les incultes ^^)

Mais il avait oublié un paramètre important et non le moindre : sa promise.
Ses humeurs étaient aussi changeante qu'une girouette et le mal de crane n'était jamais bien loin.
Le juge pénétra dans la chambrée sur la réserve. Sa promise était là et lorsque son regard croisa le sien, ce fut pour tenter de déceler son humeur.
Et à peine le temps de poster son mantel que quelque chose l'interpella déjà...


Vous voilà enfin mon doux promis. La journée fut elle bonne ?

"Mon doux promis"

Depuis quand l'appellait elle ainsi ?
Certes ils leur arrivaient de ne pas se chamailler, se disputer en taverne..
Mais de là à l'appeller ainsi et à se faire aussi tendre, le brun ne put que plisser le front, se demandant à quoi s'attendre.

Assurément elle tentait de l'amadouer, il pensa de suite qu'elle allait lui demander quelque chose, ou qu'elle avait fait une bétise, ou encore qu'elle allait lui donner une nouvelle facture imposante à payer...

C'est donc sur ses gardes qu'il lui répondit.


Hum,

Me voilà oui, ma journée fut comme toutes les autres.. et la votre ?
Vous semblez de bonne humeur..

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Johanara
De bonne humeur ?

Ne décelait il point dans le feutre de sa voix rauque l’angoisse et le désespoir ?

Un sourire naquit sur les pétales rosés tandis que ses mains liliales vinrent l’aider à défaire le lourd mantel de velours brodé.


Laissez-moi faire, vous semblez harassé… Quant à moi j’ai préparé notre future installation. Vider les chambrées inoccupées afin d’accueillir ma famille et mes gens. Certains sont réticents à l’idée de quitter leurs quartiers, mais je suis certaine que tous apprécieront leur nouvelle vie.

Une fois débarrassé de sa pelisse, la Baronne l’invita à prendre place entre les bras accueillants d’un vieux fauteuil en cuir brun.

Vous passez beaucoup trop de temps au tribunal. J’avais pensé vous rendre visite avec une part de tarte, Mme Patmore nous a gâtés au déjeuner, mais j’ai eu peur de vous déranger.

Tout en devisant, les mirettes imperceptiblement voilées, elle se baissa machinalement sans réfléchir à ce qu’elle faisait pour l’aider à retirer ses bottes. Trop préoccupée par la missive pour garder son rôle de fiancée distante et lunatique, elle s’abandonna à celui de l’épouse avec brio.

Son corps ondula ensuite vers la table basse et le pichet de vin. Ses longs cheveux rutilants et dénoués semblaient l’entourer d’un halo de lumière tandis qu’elle remplissait deux coupes du liquide purpurin.

Qui connaissait la Baronne au gré de longues soirées arrosées, l’excitée du bocal, l’Attila des tavernes, la fantasque aux mille idées suicidaires aurait eu grande peine à reconnaître l’Ange roux qui se lovait dans les bras de son fiancé tout en faisant tinter sa coupette contre la sienne.


De sa main libre, elle vint effleurer la joue du seigneur avant de souffler, le minois dévoré par l’appréhension :

Balian…Si je vous disais des choses horribles…Blessantes…De la part de quelqu’un que vous aimez profondément…. Me pardonnerez-vous ? J’hésite à me taire mais n’avons-nous pas promis d’être toujours sincère l’un envers l’autre… Pardonnez-moi… Pardonnez-moi…
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