Maryan
Debout depuis ce qui lui semblait être une éternité maintenant, Maryan commençait à sentir des fourmis dans ses jambes, et avait le plus grand mal à se tenir immobile.
Peste soit de ces cérémonies qui nen finissaient pas !
Et pourtant la chose ne manquait pas de susciter lintérêt de la jolie Dame de Bellevue. Ce défilement continu de tenues dapparat, de visages nobles, de démarches altières et de serments dallégeance donnait le tournis à la jeune demoiselle dAmbroise, ce qui ne lempêchait pas de détailler tous les faits et gestes des personnes présentes avec lavidité des novices.
Son regard azuré plein de candeur ne cessait daller et venir sur les visages des nobles gens qui savançaient tour à tour vers le Duc de Berry.
Maryan pinça les lèvres de frustration. Comme elle aurait souhaité avoir le privilège de rejoindre le trône ducal, elle aussi, et prêter allégeance comme les autres !
Laissant échapper un léger soupir, elle sattarda sur le minois du Duc en exercice, qui murmurait à présent quelques mots à son suzerain, lancien Grand Maître de France.
Deux hommes plein de prestance et de noblesse dans les traits et dans lallure. La jeune femme ne se lassait pas de les observer.
De nombreuses missives parvenaient aux mains du Duc de Berry, apportant les allégeances de ceux qui navaient pu se présenter en personne au Castel de Bourges.
Maryan se demanda comment la cérémonie se terminerait. Le caractère nouveau de la chose pour elle ne permettait pas de supputation à ce sujet, et la jeune damoiselle dAmbroise se mit à rêver à banquet et bal de clôture, divertissements mondains que la mignonette affectionnait particulièrement.
Son jeune âge orientait bien souvent son esprit vers ce genre de festivités, laissant les cérémonies fastidieuses et lourdes de protocole pour ses aînés.
Elle se trouvait encore dans cette période de la vie où lâme et le cur avaient priorité constante sur la raison et le devoir. Aussi son esprit était-il encombré de rêves de chevauchées, de guinguettes agréables, de musiques entraînantes et de romans passionnants.
Perdue dans ces pensées, la damoiselle laissa son regard errer vers nulle part, affichant un sourire rêveur sans destinataire.
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Peste soit de ces cérémonies qui nen finissaient pas !
Et pourtant la chose ne manquait pas de susciter lintérêt de la jolie Dame de Bellevue. Ce défilement continu de tenues dapparat, de visages nobles, de démarches altières et de serments dallégeance donnait le tournis à la jeune demoiselle dAmbroise, ce qui ne lempêchait pas de détailler tous les faits et gestes des personnes présentes avec lavidité des novices.
Son regard azuré plein de candeur ne cessait daller et venir sur les visages des nobles gens qui savançaient tour à tour vers le Duc de Berry.
Maryan pinça les lèvres de frustration. Comme elle aurait souhaité avoir le privilège de rejoindre le trône ducal, elle aussi, et prêter allégeance comme les autres !
Laissant échapper un léger soupir, elle sattarda sur le minois du Duc en exercice, qui murmurait à présent quelques mots à son suzerain, lancien Grand Maître de France.
Deux hommes plein de prestance et de noblesse dans les traits et dans lallure. La jeune femme ne se lassait pas de les observer.
De nombreuses missives parvenaient aux mains du Duc de Berry, apportant les allégeances de ceux qui navaient pu se présenter en personne au Castel de Bourges.
Maryan se demanda comment la cérémonie se terminerait. Le caractère nouveau de la chose pour elle ne permettait pas de supputation à ce sujet, et la jeune damoiselle dAmbroise se mit à rêver à banquet et bal de clôture, divertissements mondains que la mignonette affectionnait particulièrement.
Son jeune âge orientait bien souvent son esprit vers ce genre de festivités, laissant les cérémonies fastidieuses et lourdes de protocole pour ses aînés.
Elle se trouvait encore dans cette période de la vie où lâme et le cur avaient priorité constante sur la raison et le devoir. Aussi son esprit était-il encombré de rêves de chevauchées, de guinguettes agréables, de musiques entraînantes et de romans passionnants.
Perdue dans ces pensées, la damoiselle laissa son regard errer vers nulle part, affichant un sourire rêveur sans destinataire.
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