Della
Elles se l'étaient écrit, cela avait été promis : à Paris, elles se rencontreraient !
Ce serait avant les naissances, avant le mariage, ce serait leur moment rien qu'à elles, parce que ce sont elles !
L'enfant avait remué plus que d'habitude, ce matin-là. Et comme à chaque fois qu'il se manifestait, Della s'était sentie mal, ne sachant que faire, quelle attitude avoir. Parfois, elle posait une main délicate sur son ventre, semblant caresser et parfois, la main était lourde, comme voulant faire cesser ces mouvements révélateurs de la vie qui grandissait en elle.
Lorsqu'elle se regardait dans un miroir, elle se trouvait moche déformée par la grossesse. Dans le regard de son époux, elle lisait la lassitude de la regarder ainsi, aussi ronde. Ce qui n'arrangeait rien pour les sentiments tellement paradoxaux qu'elle ressentait.
Est-ce la Colombe vivait les mêmes choses, elle aussi ?
Il faudra qu'elles en parlent, tantôt !
Car c'est aujourd'hui, qu'elles se revoient...
Elle avait voulu être belle, aujourd'hui !
Levée aux aurores, elle avait trempé longtemps dans un bain parfumé de lavande et de jasmin venus du Sud.
Sa peau avait été enduite d'une huile délicate, parfumée de même.
Son visage avait été saupoudré de la plus fine des poudres, lissant à merveille les traits rendus encore plus fins.
Et sa robe...un vrai bijou offert par son époux, viendrait parachevé l'oeuvre.
Oui, elle se trouvait belle, là, aujourd'hui, rayonnante de bonheur à l'idée de serrer bientôt sa Colombe entre ses bras.
Oh, elles en avaient des secrets à se partager, des sourires et des baisers en retard, des soupirs aussi...!
Non, ne vous méprenez pas, toutes deux ne s'adonnaient pas aux plaisirs saphiques (ou pas encore), non, elles s'aimaient tout simplement, d'un amour indescriptible qu'elles seules pouvaient comprendre.
Le rendez-vous était aux Halles.
Le carrosse de l'Amahir s'arrêta tout près, attendant le bon vouloir de la Baronne, à en descendre.
Ce qu'elle fit, après une prière adressée au Très Haut, en remerciement de cette journée qu'elle considérait comme un Cadeau avec un grand C.
Une fois dehors, levant les yeux vers le ciel bleu, on l'entendit :
Parce que c'est Toi...(*)
(*)Axelle Red
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Ce serait avant les naissances, avant le mariage, ce serait leur moment rien qu'à elles, parce que ce sont elles !
L'enfant avait remué plus que d'habitude, ce matin-là. Et comme à chaque fois qu'il se manifestait, Della s'était sentie mal, ne sachant que faire, quelle attitude avoir. Parfois, elle posait une main délicate sur son ventre, semblant caresser et parfois, la main était lourde, comme voulant faire cesser ces mouvements révélateurs de la vie qui grandissait en elle.
Lorsqu'elle se regardait dans un miroir, elle se trouvait moche déformée par la grossesse. Dans le regard de son époux, elle lisait la lassitude de la regarder ainsi, aussi ronde. Ce qui n'arrangeait rien pour les sentiments tellement paradoxaux qu'elle ressentait.
Est-ce la Colombe vivait les mêmes choses, elle aussi ?
Il faudra qu'elles en parlent, tantôt !
Car c'est aujourd'hui, qu'elles se revoient...
Elle avait voulu être belle, aujourd'hui !
Levée aux aurores, elle avait trempé longtemps dans un bain parfumé de lavande et de jasmin venus du Sud.
Sa peau avait été enduite d'une huile délicate, parfumée de même.
Son visage avait été saupoudré de la plus fine des poudres, lissant à merveille les traits rendus encore plus fins.
Et sa robe...un vrai bijou offert par son époux, viendrait parachevé l'oeuvre.
Oui, elle se trouvait belle, là, aujourd'hui, rayonnante de bonheur à l'idée de serrer bientôt sa Colombe entre ses bras.
Oh, elles en avaient des secrets à se partager, des sourires et des baisers en retard, des soupirs aussi...!
Non, ne vous méprenez pas, toutes deux ne s'adonnaient pas aux plaisirs saphiques (ou pas encore), non, elles s'aimaient tout simplement, d'un amour indescriptible qu'elles seules pouvaient comprendre.
Le rendez-vous était aux Halles.
Le carrosse de l'Amahir s'arrêta tout près, attendant le bon vouloir de la Baronne, à en descendre.
Ce qu'elle fit, après une prière adressée au Très Haut, en remerciement de cette journée qu'elle considérait comme un Cadeau avec un grand C.
Une fois dehors, levant les yeux vers le ciel bleu, on l'entendit :
Parce que c'est Toi...(*)
(*)Axelle Red
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