RPartage - [RP] Seignelay - Une visite attendue

[RP] Seignelay - Une visite attendue

Della

J'en pense que cet enfant est très bien ici, Isandre !
Vous en prenez soin et il ne manquera de rien.
Lorsque Clément reviendra, ils pourront même jouer ensemble. Je suis certaine que la compagnie d'autres enfants fera du bien à Juste.

Della voulut caresser la joue du gamin, dans un geste maternel mais elle n'acheva pas son geste, ne voulant pas prendre le risque d'être la prochaine proie de l'enfant.
Et du coup...elle se demanda si c'était bien raisonnable de laisser Clément jouer avec lui.
Mais bon, sans doute ce petit bout allait-il se calmer et retrouver de la joie de vivre, comme tous les enfants de son âge.

Et vous, messire Watelse, quels sont vos projets ? A part revenir me voir avec vos croquis, bien entendu ! Rit-elle en achevant son verre.
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--Adhemar_watelse

. Il regarda l'enfant et Isandre, sourit un peu fautif de ne pas avoir quelques rudiments d'éducation pour élever un enfant. Il se perdit dans la contemplation de son verre un moment, puis releva la tête pensif, tandis qu'on débattait sur l'avenir de Juste.

Citation:

Et vous, messire Watelse, quels sont vos projets ? A part revenir me voir avec vos croquis, bien entendu !

Bonne question à vrai dire qu'on lui posait là.

- Ma foi j'aurais emmené Juste en Guyenne s'il l'avait fallu. L'élever je ne le peux, vous ne pouvez que constater mon ignorance sur l'éducation d'un enfant et j'ai l'intention de visiter le royaume donc il me serait difficile de garder un enfant si jeune à mes côtés. Son père reviendra peut-être finalement, s'il ne vous gêne en rien, autant lui éviter un voyage qui à son âge pourrait lui être pénible.

Pour ma part, je vais reprendre la route, m'installer surement dans le sud, dans un port de préférence, là où le commerce est le plus florissant. Pour l'instant je n'ai pas arrêté mon choix, donc je vais voyager dans les mois à venir afin de trouver une ville propice à ouvrir une échoppe.

Isandre.watelse

Elle ne put s'empêcher de ressentir une pointe de déception.
Ainsi, à peine arrivé, il parlait déjà de repartir. Elle baissa les yeux sur son hanap vide.
Après tout, c'était prévisible. Qu'avait il pour le retenir ici ? Un neveu muet, une nièce qui lui tenait tête et une amie qui repartait. Rien en Bourgogne pour le retenir.

- Et bien mon oncle, vous voilà bien prompt à nous quitter on dirait. N'avez vous point souper des voyages après votre vie italienne ?

Elle secoua un peu la tête pour chasser le voile de son visage :

- Un port dites vous ? Cosne est un port, mais je conçois bien que la vie provinciale que nous y menons ne vous conviendrait sûrement pas.
Avez vous penser vous installer à Paris mon oncle ? Quand mon père reviendra, je suis sûre qu'il ouvrira à nouveau son atelier. Que diriez vous d'essayer de concevoir des tenues alliant à la fois votre talent et le sien ?
Imaginez des robes d'apparat où les pierres précieuses ou les émaux mettraient de l'éclat.
Je pense que c'est une idée à creuser non ? Qu'en pensez vous ?

L'idée lui était venue bien trop spontanément pour ne pas être une inspiration divine. Elle était certaine qu'il y avait là quelque chose de bon à tirer.
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Della

Les Watelse mâles avaient tous quelque chose de bizarre, ça, c'était certain.

Si le Georges était hautain et imbuvable, celui-ci était...inattendu. Alors que sa nièce et Della l'invitaient à s'installer à Seignelay, lui, il était déjà reparti. Du moins, dans ses paroles.

Della n'intervint pas, sur sa décision, cela ne la regardait pas, au final.
Mais elle ne put rester muette quant à l'enfant.

Laissez Juste ici, messire. Votre voyage sera bien plus aisé sans lui. Et un enfant aussi jeune et...fragile a besoin qu'on s'occupe de lui. Elle aurait bien continuer en affirmant qu'il n'était pas capable de cela mais elle se tut. A Georges, elle l'aurait dit, sans détour, mais à Adhémar, elle ne se le permettrait pas, ils ne se connaissaient pas aussi bien que Georges et elle. Ennemis à vie mais...complices tout autant.
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--Adhemar_watelse

Avait-il déceler dans la voix de sa nièce, une petite déception quand il informa qu'il reprendrait la route ? Surement oui, il aurait aimé la garder à ses côtés, mais elle n'était pas sa fille et elle avait surement une vie déjà bien remplie. Une fille finalement comme il aurait aimé en avoir une. Il lui sourit tendrement, un instant regarda comme elle était belle, fière, Watelsque, quand soudain il vit son visage s'animer d'un feu nouveau.

Citation:

Avez vous penser vous installer à Paris mon oncle ? Quand mon père reviendra, je suis sûre qu'il ouvrira à nouveau son atelier. Que diriez vous d'essayer de concevoir des tenues alliant à la fois votre talent et le sien ?
Imaginez des robes d'apparat où les pierres précieuses ou les émaux mettraient de l'éclat.
Je pense que c'est une idée à creuser non ? Qu'en pensez vous ?

Il l'écouta, elle ne put que lire de l'admiration dans son regard quand il s'échappa un instant sous la réflexion et revint se poser sur elle.

- Je trouve ton idée plus qu'excellente. J'ignore si ton père reviendra bientôt, mais somme toute, n'importe qu'elle joallier ferait l'affaire en l'attendant. Bien sur qu'il nous faut la creuser cette idée, bien évidemment. Isandre tu es un génie, mais je n'en doutais pas, ton idée est lumineuse. Je vais récolter des fonds et je pense que Paris serait une ville idéale. Un peu fraîche surement par rapport à mes envies de chaleur du sud, mais si fourmillante que ça me donne de l'inspiration.

Il sourit les yeux brillants et regarda Dame Della, la mine réjouit :

- Vous avez raison le petit à besoin de soin en effet. L'idée d'Isandre est ingénieuse non ? Qu'en pensez vous Dame Della ?

Bien évidemment faire commerce avec Gorges Léonard serait un vrai calvaire. Son vieux corbeau de frère démodé, prétentieux, méprisable et méprisant à la mine pathétique ne lui inspirait rien qui vaille. Mais il aviserait le moment venu de ce détail là.

Della

Je pense que vous êtes brave, messire Watelse, d'envisager un commerce avec votre frère. Mais je suis persuadée que ce qui sortirait de ce commerce serait absolument fabuleux !
Je ne connais hélas pas votre talent mais j'entends votre nièce en parler et je ne puis donc mettre ses paroles en doute. Ma chère Isandre n'est point menteuse ! La Duchesse sourit en parlant, soulignant ainsi le côté humoristique de ses paroles.

Vous devez me faire une promesse, messire. Celle de m'inviter à Paris, lorsque vous ouvrirez votre négoce avec votre frère. C'est à cette condition que je garderais Juste sous mon toit.
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Seignelay - Une visite attendue

Isandre.watelse

La suite des brebis échaudées

Elle était finalement rentrée au chateau et elle avait couru avertir Dame Della de la visite prochaine de son oncle.

Le portier était également prévenu, tout comme la cuisinière.
Ensuite, elle était allé s'occuper d'habiller son fils. Pas facile de trouver des vêtements pour un enfant si frêle. Heureusement, la générosité de Dame Della l'avait encore bien aidée et elle disposait de quelques jolies tenues devenues trop petites pour Clément.

Finalement, tout étant fin prêt, elle vaqua à ses occupations, attendant fébrilement la visite de son oncle et de la jeune personne qui l'accompagnait. Elle n'eut heureusement pas à patienter trop longtemps. Le portier vint rapidement l'avertir que quelqu'un l'attendait dans l'antichambre.
Elle lui demanda de prévenir Dame Della, et se rendit à la rencontre de son oncle qu'elle eut la surprise de trouver seul.

- Mon oncle, soyez le bienvenu à Seignelay. Vous avez fait vite finalement !
Mais entrez donc, venez, nous allons nous installer au petit salon.
Dame Xanthy a préféré rester au chaud finalement ?
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--Adhemar_watelse

Les grilles s'ouvrirent enfin et il suivit un majordome ou un domestique, il ne savait pas puisqu'il ignorait les fonctions de l'intendance d'un château. L'endroit était calme et il observait de son œil d'artiste les courbes et les ogives de chaque parcelle de la bâtisse. Le dessin voilà ce qui l'avait sauvé dans son métier. Ne pouvant approcher de trop près les femmes qu'il habillait, il les recevait dans son bureau, les interrogeait sur leurs vœux, les observait et enfin dessinait les tenues demandées. Après plusieurs croquis, la cliente choisissait celui qui lui plaisait et il faisait réaliser le projet par ses couturières. On lui rapportait les soucis rencontrés aux essayages, qu'il corrigeait à fur et à mesure, donnant ordre et instruction. Quand enfin la Dame était prête à être vue, sa nouvelle acquisition ajustée à sa taille, il la recevait à nouveau pour admirer le résultat et pour évaluer le prix de l'achat. Et pour la première fois depuis bien longtemps, son envie de réaliser quelques esquisses lui revint.

Il pénétra dans une pièce meublée avec élégance et sans tapage, il était posté devant une fenêtre à admirer l'allée quand sa nièce apparut. Toujours aussi ravissante, il lui déposa un baiser sur le front et l'accueillit avec un grand sourire, qui faillit s'évanouir à sa question :

- Oui Dame Xanthy a préféré rester à l'auberge. A vrai dire je crois qu'elle doit partir sous peu et elle doit prendre ses dispositions pour poursuivre son voyage à l'heure qu'il est.

Il resta un moment pensait. Il espérait oui que toute cette cacophonie féminine s'était calmée. A vrai dire il était homme à s'enfuir en courant en voyant une femme feindre une relation quand il n'y en avait pas. Et malheureusement la jolie brune l'avait déçu sur ce point. Certes ils étaient proches, très proches même mais pas au point de s'embrasser à pleine bouche devant une parfaite inconnue au décolleté plongeant. Il chassa ses idées noires et regarda sa nièce. Un léger soupir, il se reprit et retrouva son entrain.

- Cette bâtisse est magnifique, dommage qu'elle ne t'appartienne pas. En venant l'idée de dessiner m'a repris, il faudra un jour que je te montre toutes les esquisses que j'ai réaliser à Florence dans ma boutique. Par chance je les ai conservé toutes. Je te suis au petit salon ou où bon te semblera, mais tu es sur que ma présence ne dérange pas ? Je t'avoue n'avoir jamais été reçu dans pareille demeure. Comment va Jules depuis ce matin ?

Juste.watelse

J'aime pas quand on m'habille.
Isandre a l'air décidée à m'embêter aujourd'hui. Si elle continue, je vais la mordre.

Non... pas la peine, elle me pose dans le petit salon et elle s'en va.

Bon, j'attends en regardant le bois du plancher. Ca fait des lignes qui partent et se rejoignent.

Du monde revient déjà. Une voix d'homme on dirait. Peut être que c'est père qui vient enfin me chercher ?

La porte s'ouvre... Non, c'est juste Isandre avec quelqu'un. Le plancher c'est plus intéressant finalement.

Isandre.watelse

Tiens, tiens... curieux ce départ précipité. Son oncle paraissait ennuyé. Y-aurait-il eu une dispute ? Ca n'était guère à Isandre d'aller fouiner dans les affaires de coeur de son oncle. Elle se mordilla pensivement les lèvres, tout en poussant la porte du petit salon.

- Entrez mon oncle et mettez vous à l'aise.
Ainsi Dame Xanthy doit déjà repartir. C'est dommage. J'espère que la suite de son voyage se passera bien.

Voyager seule en hiver, c'était sans doute une imprudence mais après tout... Elle s'avança dans la pièce et attrapa l'enfant qui semblait toujours aussi léthargique.

- Cette demeure est très agréable oui. Ceci dit, je doute pouvoir un jour disposer d'un tel logis. J'appartiens à la roture et il n'y a guère de chances que cela change. Ceci dit, je suis bien ici. Je ne manque de rien et mon travail n'en ait pas vraiment un. Tenir compagnie à Dame Della est un plaisir, pas une contrainte.

Elle rajusta le col de son frère avant de poursuivre :

- J'ai hâte de voir vos esquisses. Nous avons une couturière de génie au château. Peut être pourriez vous également les lui montrer ?

L'enfant gigotait dans ses bras, s'impatientant peut être un peu.

- Monsieur Juste va très bien, je crois. C'est difficile à dire en réalité. Il est toujours si... calme.

S'adressant au sujet de ses préoccupations, elle entreprit de faire les présentations :

- Juste, voilà ton oncle. Je ne pense pas que tu te souviennes de lui. C'est le frère de ton père.

Elle enchaina à l'attention de son oncle.

- Je ne suis pas sûre qu'il comprenne vraiment ce qu'on lui dit, mais je continue à lui parler malgré tout.
Mais je manque à tous mes devoirs ! Prenez donc un siège mon oncle. Voulez vous boire quelque chose ? Une tisane ou un verre de vin peut être ? Le domaine donne un vin tout à fait appréciable. Je suis sûre que vous l'aimerez.
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--Adhemar_watelse

Ah les femmes ! Toujours ce terrible instinct pour déceler s'il y a un loup quelque part. Elle le regardait un peu en biais en parlant de la brune Guyennaise, mais il ne répondit rien. Il ne s'étalerait pas sur ce sujet. Il était bien trop discret pour se lancer dans de grandes explications et d'autre part, bien trop orgueilleux pour reconnaître sa mauvaise foi ou des tords quelconques. Il regarda le bambin assis sur sa chaise.

Il n'avait pas entièrement les traits de son père, mais il en avait les attitudes. Ses sourcils se froncèrent tandis que sa nièce bavardait et le prenait dans ses bras. Oui c'était bien là Georges-Léonard dans toute sa splendeur. Le regard détaché et dédaigneux, la moue belliqueuse, il semblait bien que le marmot ne parlait pas uniquement parce qu'il ne le voulait pas.

- Voilà un enfant bien silencieux en effet et tu crois qu'il ne parle pas parce qu'il ne comprends pas ?

Il s'approcha de l'enfant et planta son regard dans le sien.

- Ton père n'aurait pas mis au monde un simple d'esprit quand même ? Faudrait le placer dans un hospice s'il est dépourvu d'intelligence.

Il fit un clin d’œil discret à sa nièce, espérant qu'elle comprendrait qu'il provoquait l'enfant et ne le condamnait en rien. Il fallait essayé et si l'enfant était aussi fier que son père, il réagirait...

Posant sa main sur la menotte de l'enfant il poursuivit son jeu.

- Parce que son père ne voudra jamais d'un fils muet, ou pas intelligent du tout et qui se laisse porter comme une petite fille ou encore un peureux. Tu crois qu'il est peureux ? Tu es sur que c'est un garçon au moins ? En principe les garçons sont courageux, t'as bien regardé, c'est peut-être une petite fille.

Le visage tourné vers le bambin, il scrutait ses réactions puis ajouta sans détourner le regard.

- Oui Isandre merci je veux bien gouter le vin de ce domaine, j'accepte avec plaisir.

Juste.watelse

Non mais il se prend pour qui celui là ?
Il me touche en plus ! Et il veut me faire la leçon !

Mon oncle.... Ben voyons... Il veut juste me piquer Isandre. Il lui fait des clins d'oeil !

Hospice ? Je sais pas ce que c'est, mais je suis sûr que j'aimerai pas.

Je veux pas parler, et je parlerai pas ! J'ai décidé ! J'attends mon père.

hein ???
Une fille moi ! Une femelle !?
Pas courageux ? Attends, tu sais ce que c'est toi de vivre avec une troupe d'oies gloussantes !

Tiens, je vais te montrer si j'ai peur de toi !
J'attrape ton doigt, et je mords un grand coup !
C'est des dents de fille ça peut être ? Prends ça tiens et enlève tes pattes !

Isandre.watelse

Isandre comprenait bien que la provocation de son oncle avait pour but de faire réagir le bambin.
L'enfant le comprit il également ?
En tous cas, la réaction ne se fit pas attendre et avant que la jeune fille n'ait le temps de réagir, les dents se plantèrent dans la chair exposée.

- Juste ! Non !

Malgré cela, les quenottes eurent le temps de laisser leurs empreintes dans le doigt de l'ongle. Isandre, furieuse, donna une tape sur la main de l'enfant tout en l'écartant rapidement.

- Je suis désolée mon oncle. Il fait ça depuis peu mais quand on le contrarie, il mord. Il me l'a déjà fait également quand je le force à manger quelque chose qu'il ne veut pas... Il vous a fait mal ?

Question un peu stupide. Le doigt rougi répondait de façon assez évidente. Heureusement, à cet instant, un valet arriva porteur d'un pli qu'il tendit à Isandre. Elle déposa assez rudement l'enfant sur le sol pour décacheter le pli et le parcourir.

Citation:

Chère Isandre, chère damoiselle,

Ce mot pour vous demander de bien vouloir m'excuser de ne pouvoir tenir promesse de vous visiter.
Je suis triste de ne pouvoir saluer votre hôtesse et faire la connaissance de votre frère.
J'en suis vraiment navrée et déçue car je me sens proche de vous deux, en effet, j'ai perdu mon père à votre âge et ma mère en bas âge.
Si d'aventure, il vous venait l'envie de vous confier à une presque inconnue, vous trouverez en moi une amie attentive et discrète.

Que le très Haut vous protège tous deux,

Xanthy

Tiens donc... décidément quelque chose ne tournait pas rond. Elle regrettait de ne pas avoir eu la visite de Dame Xanthy qui lui avait fait bonne impression à l'auberge. Elle fronça les sourcils en réfléchissant. Elle répondrait à Xanthy, oui. Si son oncle s'était mal conduit... Elle replia le billet avec soin et le glissa dans sa manche.

- Excusez moi mon oncle. Le mot d'une amie. Je vais aller vous chercher de quoi nettoyer votre doigt. On ne sait jamais. Il n'est point sot, mais peut être est-il enragé finalement.
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--Adhemar_watelse

Il avait grimacé de douleur, mais n'avait émis aucun son. L'enfant était agressif et ça l’inquiéta. Finalement Isandre avait du courage à le garder avec elle. Il était peut-être devenu sénile ou était tout simplement simple d'esprit.

- Humm ça m'inquiète cette affaire, il est agressif, il faut peut-être le montrer à un bon médecin. Ca ne m'étonnerait pas qu'il soit simple d'esprit après tout sans porter jugement ton père est âgé et c'est peut-être pas bon d'avoir un enfant à un âge avancé.

Il regardait l'enfant assis parterre à présent. Isandre avait montré son impatience avec lui, elle semblait à bout de nerfs à vrai dire. Elle était partie, la mine contrariée et il s'accroupit pour observer son neveu.

- Alors comme ça tu n'aurais pas tout ton esprit toi ? Quelle misère, tu ne parles même pas en plus. Enfin si ta sœur ne veux plus de toi, je vais te renvoyer en Guyenne, au prieuré ils feront de toi un enfant de cœur au pire, si rien ne peut rentrer dans ta caboche. Il y aura bien assez de travail pour t'occuper quand tu grandiras un peu. Un jour ton père reviendra, enfin si sa carcasse supporte un si long voyage.

Il se releva et s'installa finalement dans un fauteuil pour attendre sa nièce.

Della

L'on était venu avertir Della d'une visite, comme Isandre l'avait demandé.
Elle avait fait un petit signe de tête à la servante, montrant par là qu'elle arrivait.

Dans sa chambre, là où maintenant, elle passait le plus clair de son temps libre, il faisait bien chaud.
Ce n'était pas le cas dans les couloirs de Seignelay et donc, comme à son habitude, Della s'enroula dans un long châle bien chaud avant de descendre au petit salon, lieu de toutes les arrivées.

Chemin faisant, elle croisa Isandre qui semblait revenir des cuisines, tenant entre les mains quelques linges et un petit bassin d'eau.

Isandre ? Y a-t-il un souci ?
Demanda-t-elle en indiquant le bassin et les linges.

On m'a avertie de l'arrivée de votre oncle, j'ai hâte de le rencontrer !

Georges Watelse détestait fabuleusement Della qui le lui rendait bien. Cependant, curieusement, il lui manquait. Elle regrettait que cet homme de talent s'en soit allé, interdisant ainsi les femmes de s'offrir de nouveaux bijoux de sa manufacture.
Elle était impatiente de voir le frère de l'orfèvre. Lui ressemblait-il ? Avait-il ce même caractère imbu et méprisant ? Isandre assurait que non mais...n'était-ce pas peut-être, une marque de fabrique, tous les mâles Watelse en étant victimes ? Bientôt, elle saurait.
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Isandre.watelse

Perdue dans ses pensées, elle faillit lacher le petit bol d'eau en entendant Dame Della l'interpeller dans le couloir.

- Oh, vous ètes déjà descendue ! Vous avez fait vite.
Il y a un soucis oui. Juste a encore mordu.
Cette fois, il s'en ait pris à mon oncle qui essayait de le provoquer un peu pour le faire parler. Ce gamin est vraiment spécial...

Elles arrivaient devant la porte du petit salon.

- J'ai pris la liberté de faire rentrer mon oncle dans cette pièce. J'espère que cela ne vous importune pas. Je suis sûre que vous allez vous entendre.

Elle poussa la porte et s'effaça pour laisser passage à Dame Della. Une fois dans la pièce, elle entreprit de faire les présentations :

- Dame Della, je vous présente donc mon oncle. Messire Adhémar Watelse qui nous arrive presque directement de Florence.

Mon oncle, voici Dame Della de la Mirandole, Baronne de Seigneley.

Elle s'approcha de son oncle, posant son bol sur un petit guéridon.

- Aller, donnez moi cette main. Ce petit affreux est vraiment impossible. Franchement, je suis confuse.
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--Adhemar_watelse

Des pas se firent entendre, légers, martelant le carrelage avec douceur. Et sa nièce revint, du moins il le crut, mais ce fut une inconnue qui entra dans la pièce la première, suivie d'Isandre.

A sa tenue, il ne put que croire que c'était la maitresse de maison, il se leva prestement, resté assis aurait été d'un bien mauvais gout. Et le mauvais gout, il ne le tolérait pas.

Isandre suivait, tenant un petit bassin d'eau, l'air complètement confus presque coupable et ça l'agaçant profondément. Il pressentait que sa nièce avait du s'excuser toute sa vie devant son père et à présent qu'il était parti, elle en faisait autant avec son frère. Il faudrait qu'il est une conversation sérieuse avec elle et ça sans qu'elle se mette en colère, ce qui n'était pas gagné.

Il s'inclina devant celle qu'on lui présenta :

Baronne, je suis enchanté de vous rencontrer. Ma nièce ne tarit pas d'éloges à votre sujet, j'avais hâte de croiser celle qu'elle admirait tant.

Propos tout à fait vrais, Isandre semblait si heureuse de vivre aux côtés de cette femme. Il tendit son doigt à sa nièce et ajouta :

- Ne soit pas confuse, tu n'y es pour rien et le petit s'exprime à sa manière, voilà tout, ceci dit si nous le mordions à notre tour je pense qu'il n'apprécierait pas ce moyen de communication.

L'idée le fit sourire.

-

Isandre.watelse

Tout en nettoyant la petite plaie sur la main de son oncle, elle écoutait la conversation. Son oncle n'avait pas tord sur certains points, mais elle n'était guère d'accord avec ses méthodes éducatives.

- Il communique peut être comme cela oui.... Possible mais j'aimerai qu'il ait d'autres moyens.
Le mordre ne ferait que le conforter dans l'idée que c'est la bonne façon. Je ne pense pas que nous devions lui montrer le mauvais exemple.

Elle termina de désinfecter la petite plaie doucement et rendit la main à son propriétaire.

- Je pense qu'il traverse une phase. Mais laissons cela pour le moment.
Dame Della, mon oncle me disait justement qu'il avait ramener des modèles de vêture de Florence. Je pense que cela vous intéressera non ?

Posant le bol d'eau, elle prit un autre hanap qu'elle posa devant Dame Della.
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Della

Oui, bien sûr, vous avez bien fait Isandre ! Nous nous devons d'accueillir tout visiteur au mieux et plus encore lorsqu'il s'agit de parents ou d'amis.

Et d'entrer avec Isandre, pour enfin rencontrer le frère de Georges.

Messire Watelse, soyez le bienvenu à Seignelay.
Votre visite me ravit, j'avais hâte de vous rencontrer également.

La Duchesse observa la jeune femme soigner du mieux qu'elle pouvait le doigt mordu puis, son regard fila sur l'enfant enfermé dans son silence. Elle en avait pitié, pauvre enfant.

Un sourire répondit à l'annonce de Isandre, concernant les modèles de Florence.

Oui, absolument !
Il faudra que vous me les montriez, messire ainsi qu'à Clarinha, c'est elle qui nous habille à peu près tous, ici.

Elle s'empara du hanap et le leva un peu.
Mais avant toute chose, buvons à notre visiteur.
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--Adhemar_watelse

Isandre mit un doigt sur un sujet qu'il ne maitrisait absolument pas, les enfants et leur éducation. A vrai dire, il avait toujours fait en sorte de ne pas en avoir, puis il en avait voulu, mais sa femme visiblement ne pouvait lui en donner. Et le temps avait passé, leur couple s'était égaré et la vie Florentine avait fait le reste.

La maitresse de maison lui adressa la parole et il sourit. Certes il semblait être le bienvenu, mais il en fut tout de même étonné.

J'apporterais la fois prochaine mes ébauches, vous pourrez voir ce qui se fait à Florence en matière de vêture. C'est bien différent d'ici à vrai dire.

Il n'osa pas développé plus avant, la mode française lui paraissait si vieillotte. Il se tourna vers sa nièce et lui répondit pensif

- Je n'avais pas pensé une seconde que le mordre, lui montrerait que c'était un moyen de communiquer approuvé. Je n'y connais décidément rien aux enfants. Mais as tu une idée de ce nous allons faire de ce petit ? Pour ma part je ne peux le prendre, une vie sur les routes ne seraient pas bon pour un enfant.

Prenant à son tour une timbale il la leva.

- A notre rencontre Dame Della et à votre hospitalité...

Il sourit et inclina la tête avec respect. [/quote]

Isandre.watelse

Un fond de vin, c'était tout ce qu'elle s'autorisait dans une journée. Elle appréciait le goût du breuvage, mais elle en redoutait les effets. Sans doute une séquelle de son voyage à Paris, où les ivrognes rendaient certains quartiers particulièrement peu sûrs à la nuit tombée. Elle leva son verre pour porter un toast.

- Au futur !

Elle avala sa gorgée pensivement.
Son oncle avait d'abord évoqué le prieuré de Guyenne et maintenant, il évoquait son impossibilité de prendre Juste avec lui. La jugeait il complètement inapte à éduquer un enfant ? Ceci dit, vu l'attitude de son frère il n'avait peut être pas tort, mais son père avait fait un choix.

- Ce que nous allons faire de ce petit mon oncle ? Ma foi, nous allons attendre le retour de ses parents légitimes en nous en occupant le mieux possible. Je ne vois pas quoi faire d'autre ?

Elle reprit une gorgée de vin avant de poursuivre.

- Mon père me l'a confié. Simple d'esprit ou pas, cet enfant est un Watelse et il doit être élevé parmi les siens. Il est évident qu'il a besoin de confort et de stabilité. Il est bien trop jeune pour courir les routes. Aussi je pense que le mieux, avec l'approbation de Dame Della bien entendu, c'est que je le garde ici, jusqu'au retour de ses parents.

Elle n'oubliait bien évidemment pas la rancoeur qu'elle avait vis à vis du double abandon de son père. Il avait d'abord chassé sa mère et ensuite il avait abandonné son fil. Mais l'enfant n'était pour rien en cause dans ces actions.
Elle savait également que les mauvaises langues risquaient de s'en donner à coeur joie, laissant entendre que Juste n'était pas son frère mais le fruit d'amours clandestines. Qu'importe.
Elle se tourna vers la Baronne :

- Dame Della, qu'en pensez vous ?
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Della

--Adhemar_watelse

Citation:

Et vous, messire Watelse, quels sont vos projets ? A part revenir me voir avec vos croquis, bien entendu !

Isandre.watelse

Della

--Adhemar_watelse

Citation:

Della

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