Keridil
On va voir ta maman-heu, on va voireuh ta mamaaaan, ta mââââmaaaan.
Chantait Keri-Keri dans son carrosse, dégoupillant ainsi les oreilles novices de son fiston, et avec elles celles des deux nourrices - Anahis et Jeannette - qui, depuis Auxerre, avaient soupé de la joie sensible du Duc de Chartres.
Finies les vacances, pour peu qu'on considère qu'un grand seigneur puisse être en vacance. Il faudrait pour cela admettre qu'il travaille. Mais ne nous embêtons pas de palabres. C'est la rentrée à Seignelay, après un éreintant slash passionnant slash exaltant voyage par delà la Méditerranée et l'Atlantique.
Adieu cousin Acta, Ingounette, Coquelicot et consorts. Adieu ou au revoir. Tant d'escales, tant de vomissements, tant de frayeurs au Domaine de Poséidon. Mais c'est vifs qu'ils rentraient, et Clément, prunelle des yeux de son papa, semblait même avoir attrapé quelques couleurs au soleil de Castille.
Le cortège, simple et sans fioriture, sans armes même, arriva à Seignelay en fin d'après-midi, le soleil avait commencer à décroître comme il le fait après l'été.
Il en faut plus pour atteindre la joie ambiante que vit un Keridil d'Amahir ravi de retrouver son épouse grosse comme une montagne et l'ayant attendu gentiment pour sa délivrance. Hallelujah !
Et ta maman va accoucheeeer !
C'est plein de poésie, et c'est approprié pour un môme qui comprend à peine que sa mère va lui donner un frère ou une soeur.
Puis les dix-sept tours approchent et deviennent invisibles pour qui ne lève pas les yeux, tant elles sont proches. Le carrosse fille vers les hauteurs, vers le coeur de Seignelay, et vite, l'on annonce l'arrivée du maître des lieux, qui entre dans l'entrée du Château, un présent blond dans les bras, un présent pour son épouse : son fils, vivant.
Et le papa indélicat de crier dans le hall, et de faire résonner sa voix.
Della ! Ma vie ! Je suis rentré !
Il était temps, et il faudra au moins ça pour se faire pardonner quelques jours à Auxerre.
*Putain de m*rde !
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Chantait Keri-Keri dans son carrosse, dégoupillant ainsi les oreilles novices de son fiston, et avec elles celles des deux nourrices - Anahis et Jeannette - qui, depuis Auxerre, avaient soupé de la joie sensible du Duc de Chartres.
Finies les vacances, pour peu qu'on considère qu'un grand seigneur puisse être en vacance. Il faudrait pour cela admettre qu'il travaille. Mais ne nous embêtons pas de palabres. C'est la rentrée à Seignelay, après un éreintant slash passionnant slash exaltant voyage par delà la Méditerranée et l'Atlantique.
Adieu cousin Acta, Ingounette, Coquelicot et consorts. Adieu ou au revoir. Tant d'escales, tant de vomissements, tant de frayeurs au Domaine de Poséidon. Mais c'est vifs qu'ils rentraient, et Clément, prunelle des yeux de son papa, semblait même avoir attrapé quelques couleurs au soleil de Castille.
Le cortège, simple et sans fioriture, sans armes même, arriva à Seignelay en fin d'après-midi, le soleil avait commencer à décroître comme il le fait après l'été.
Il en faut plus pour atteindre la joie ambiante que vit un Keridil d'Amahir ravi de retrouver son épouse grosse comme une montagne et l'ayant attendu gentiment pour sa délivrance. Hallelujah !
Et ta maman va accoucheeeer !
C'est plein de poésie, et c'est approprié pour un môme qui comprend à peine que sa mère va lui donner un frère ou une soeur.
Puis les dix-sept tours approchent et deviennent invisibles pour qui ne lève pas les yeux, tant elles sont proches. Le carrosse fille vers les hauteurs, vers le coeur de Seignelay, et vite, l'on annonce l'arrivée du maître des lieux, qui entre dans l'entrée du Château, un présent blond dans les bras, un présent pour son épouse : son fils, vivant.
Et le papa indélicat de crier dans le hall, et de faire résonner sa voix.
Della ! Ma vie ! Je suis rentré !
Il était temps, et il faudra au moins ça pour se faire pardonner quelques jours à Auxerre.
*Putain de m*rde !
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