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[RP] Seignelay - Holy shi't* ! C'est la rentrée !

Della
Adélaïde avait dit qu'elle voyait la tête !!!
Isandre affirmait que c'était le dernier effort...
Et Clarinha ne l'abandonnait pas.

L'espèce de mixture qu'elle venait de boire avait un goût horrible et il était sans doute préférable de ne pas connaître les ingrédients, laissons cela à la sage-femme. Pourtant, elle eut de l'effet, cette potion car de violentes contractions vrillèrent le corps de la Duchesse.

Alors, Della qui n'était plus cette duchesse un peu hautaine et si fière d'elle mais bien une pauvre femme se tordant sous les douleurs de l'enfantement telles toutes les femmes donnant naissance à leur rejeton, rassembla toutes les forces qui lui restaient et transforma la rage de l'impuissance en la volonté de faire naître enfin sa fille. Elle serra les mâchoires, crispa les mains sur les draps sous l'effet de la tension de son corps et répondant à un instinct animal, elle hurla aussi fort qu'elle poussa pour expulser l'enfant.
Son corps se détendit aussitôt et il lui sembla qu'elle flottait dans l'air, qu'elle abandonnait son enveloppe charnelle pour mieux se reposer. Mais cela ne dura pas longtemps, les cris du bébé la réveillèrent...


Est-elle belle ? Articula-t-elle péniblement.
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Clarinha
Que d'efforts ! Que de peines ! Que de bruits ! J'étais là, inlassable, quoique suant à grosses gouttes, soutenant ma maîtresse. Quel plus beau présent pouvait-elle me faire que l'honneur de m'instituer "celle sur qui elle se repose" ? Ma sueur étant due tant aux efforts qu'à l'émoi. L'émoi, surtout, la chamade qui faisait battre mon cœur. Je priais intérieurement. Seul le remuement de mes lèvres trahissait ma concentration révérente.
Je priais :
-pour la survie de ma maîtresse
-pour la survie de l'enfant
-pour que ce soit une adorable petite fille...
-... sans quoi, si le corps de ma maîtresse survivait, je ne donnais peut-être pas cher de son esprit...
-... et priait donc pour que, quelle que fût l'issue, tout se finît bien pour tous.

Adélaïde était la matrone parfaite. L'on n'aurait pu rêver mieux pour mettre au monde Béatrice.
Il me sembla rester ainsi des jours entiers. Quelques heures de travail, lorsqu'on s'y adonne corps et âme, c'est une telle épreuve ! Les regards que me lançait parfois Isandre, quand je les saisissais au milieu de mes prières et de ma concentration, en disaient long sur sa propre inquiétude. Alors, je priai pour nous toutes. Je n'avais jamais autant et aussi sincèrement prié de toute ma vie de pécheresse.

Et puis, la délivrance vint dans un hurlement apocalyptique. Le regard de la matrone eut un regain de vigueur, l'enfant fut hors, et j'épongeai le front de la Duchesse. La question était désormais sur toutes nos lèvres : une fille... ?

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Ne cliquez pas sur ma bannière.
Adelaide


Les trois femmes encouragèrent la maîtresse. Della en avait presque terminé et les derniers efforts devaient être donnés par la parturiente. Le breuvage ingéré donna les contractions nécessaires à expulser le nourrisson. Adélaïde l’aidait doucement à se dégager se penchant bien au-dessus. Les derniers cris de la mère emplirent toute la chambre. Et finalement, le bébé se dégage peu à peu de son antre.

La matrone coupe le cordon comme il est d’usage de la faire et jette la secondine dans un seau. Le bébé en profite pour balancer ses petites menottes à la figure d'Adélaïde. Ses binocles tombent au sol au moment de la question fatidique.

Elle est belle ? demandait la Duchesse. La sage-femme voulait s’assurer que ce soit bien une fille mais sans ses binocles, sa vue était bien floue …


Mes binocles ! Par Dieu ! Où sont passé mes binocles !

D’une main, elle cherche à tâtons sur le lit tandis que l’autre main tenait l’enfant. Hélas, Elle ne pouvait pas se baisser plus bas pour les chercher et les ramasser de peur que l’enfant allongé sur le lit roule au sol.
Isandre.watelse_


Etait il possible que quelqu'un puisse avoir autant de souffle.
Médusée, Isandre assistait à l'arrivée de l'enfançon qui avait nécessité tant d'effort.
L'apparition de l'enfant la figea sur place. Elle s'y attendait bien sûr, mais malgré tout, quelques instants d'incrédulité lui firent perdre pied.
C'était pareil à chaque naissance. On a beau s'y attendre, on est toujours surprise quand le résultat arrive.
En l'occurance, le résultat gigotait et criait aussi fort que sa mère quelques instants auparavant.

La matrone semblait un peu déroutée elle aussi, et cherchait ses binocles, mettant en équilibre précaire le bébé. Aussi, Isandre, se souvenant des consignes prévues saisit délicatement la chose gluante et vagissante pour lui éviter la chute.

Le nouveau né était chaud et humide. Sa peau semblait terriblement glissante mais elle réussit malgré cela à soulever le bébé de la couche pour le nettoyer, tâche qui lui avait été dévolue.

La question inquiète de Della restait en suspens dans la chambre. Tenant l'enfant contre, elle, Isandre se dit qu'ili valait peut être mieux rassurer son amie.
Ses yeux descendirent lentement le long du petit corps. Le visage était bien formé, pas de bec de lièvre ou d'autres horreurs qui arrivent parfois. Les yeux étaient ouverts déjà. Les deux petits bras s'agitaient vigoureusement, et un nombre de doigts raisonnable se fermait et s'ouvrait. Plus bas... Petit ventre qui se gonflait et se dégonflait activement, un petit bout de cordon un peu sanglant et ...

Rapidement, elle enveloppa l'enfançon dans un linge.


- Votre enfant va bien Dame. Je vais nettoyer un peu les traces de sang, je vous l'apporte tout de suite.

Le baquet était prêt. Elle y plongea délicatement le nouveau né qui parut se calmer en retrouvant un élément liquide.

Se mordillant la lèvre, elle faisait doucement couler l'eau tiède sur le petit corps. Devait elle en dire plus ?

Della, incarné par Ambroise.


Della était dans une espèce d'état second, frôlant l'inconscience, épuisée. Son corps tremblait, les muscles se relâchant progressivement après l'effort de cette naissance. Elle avait chaud, sentait la sueur qui coulait le long de ses tempes.
Soudain, elle se redressa, prit appui comme elle le pouvait et chercha sa fille du regard.
Elle la vit, du moins vit-elle sa petite tête dépassé du bras d'Isandre occupée à la laver alors elle sourit et s'étendant un peu plus, pour mieux la voir, elle s'impatienta un peu :


N'est-elle pas assez propre, Isandre ? Je voudrais la voir.

Isandre lui avait dit qu'elle allait bien, ce qui était une très bonne chose mais l'envie de serrer son enfant, de la sentir tout contre elle, de détailler chacun de ses traits était de plus en plus forte.

Adélaïde, aidez donc Isandre, cela ira plus vite !



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Adelaide


Mes binocles ! Par Dieu ! Où sont passé mes binocles !

Une main secourable attrapa le nourrisson, celle d’Isandre qui voulait lui faire prendre son premier bain afin que ce petit ange fasse honneur à sa mère. Adelaïde tâte encore au sol afin de retrouver ses lorgnons lui permettant de mieux appréhender le monde.

La dame de compagnie rassura la mère qui devait être épuisée. Malgré tout, cette dernière semblait avoir un regain de vigueur pour se redresser. Adelaïde pouvait l’entendre au grincement du lit. Elle ne pouvait dissimuler son impatience à voir sa fille, sa petite poupée, sa chair son sang … Empressée, elle l’enjoint à aider Isandre.


Euh ! Oui Madame ! dit-il en tâtant toujours le sol bien sombre pour ses yeux. Elle finit par mettre sa main sur un objet, elle en dessine les contours avec ses doigts. Elle pouvait deviner sans mal son « vélo » …

Ah ! Mes binocles ! J’ai retrouvé mes binocles !

Pffiouu, la matrone se redresse en prenant appui sur le bord du lit, et ajustes ses lorgnons sur son nez. Elle y voyait bien mieux d’un coup. Un petit regard vers la mère qui semblait aller bien après cette bataille qu’est de donner la vie. Rassurée, elle rejoint Isandre qui lavait l’enfant avec douceur.

Tenez-lui bien la tête ma chère … lui dit-elle, et en rassurant la maman, elle ajoute Elle va sentir très bon la rose votre fille, et du miel aussi.

Elle aide au mieux la dame de compagnie qui se débrouillait très bien d'ailleurs. Mais son attention se porta sur l’organe viril de l’enfant. Avait-elle bien vu ? Elle repositionne ses binocles et penche sa tête en avant, le regard complice vers Isandre. Comment lui dire ?

Madame ? dit-elle en s’adressant à Della. Je crois bien que Dieu vous ai donné un vaillant chérubin, une belle tête de vainqueur ...

La réaction de la mère à présent n’allait pas tarder …
Isandre.watelse_


Et voilà ! La Matrone avait recouvré la vue et découvert ce qu'Isandre essayait de camoufler à la nouvelle mère, le sexe de l'enfant.

Laver le nourrisson ne lui aurait pas pris si longtemps, mais son regard s'était figé sur le ridicule petit appendice qui ruinait les projets de Dame Della.
Elle avait beau frotter, ça ne partait pas, rien à faire. Ca n'était pas un petit bout de peau ou de placenta qui serait resté accroché hélas. C'était bien un petit organe mâle dans toute sa fierté de coquelet.

Elle ruminait pour savoir comment l'annoncer délicatement, quand Dame Adelaïde la soulagea de sa peine. Elle leva vers la vieille dame un regard plein de reconnaissance. Ca au moins, elle n'aurait pas à le faire.

Elle fit couler un peu d'eau sur le visage, histoire d'aider les yeux à s'ouvrir correctement tout en soupirant.

- Une belle tête de vainqueur oui, avec un équipement complet ... plutôt bien membré pour une donzelle, j'en ai peur Dame Della. Mais il bouge bien, il est vigoureux et c'est un beau bambin...

Elle espérait que la déception de mère ne serait pas trop forte. Que se passerait il si Dame Della repoussait l'enfant...
Elle saisit un linge fin et enveloppa le petit corps pour le porter jusqu'à sa mère, ou directement à sa nourrice, selon la réaction de la duchesse.


Della, incarné par Ambroise.


L'immédiate suite d'un accouchement n'est pas le moment idéal pour se torturer les méninges à propos de mots ou de phrases que l'on aurait mal compris, mal interprétés, mal ouïs tout simplement et donc quand Della entendit parler de tête de vainqueur, cela ne percuta pas de suite dans son cerveau, pas plus que lorsque l'une des deux femmes évoqua un équipement complet...Non, Della planait et ce n'est qu'après plusieurs longues longues longues secondes qu'enfin l'écu tomba !

Blink blonk blunk !

Un garçon ?! C'est un garçon ? C'est ça que vous êtes en train de me dire ? Que j'ai mis au monde un garçon ?!

La jeune mère se laissa tomber contre les oreillers trempés de sueur, gémissant comme si elle était à l'agonie, ne retenant pas les sanglots qui venaient lui serrer la gorge.

Je ne veux pas d'un garçon !
Je devais avoir une fille...Béatrice...Où est ma fille ? Vous me l'avez prise ! Je le sais, vous mentez, je n'ai pas eu un fils ! Menteuses...!!! Vous mentez toutes les trois, je le sais ! Laquelle de vous a pris ma fille ?


Nous mettrons sous le coup de la fatigue, les vilaines choses que la Duchesse lançait à l'encontre de ses braves suivantes qui bien entendu, n'auraient jamais imaginé jouer un aussi vilain tour à leur chère Della qui est si gentille avec elles, même qu'elles l'aiment trop fort.

Jetez-le !
Dans le puits...allez...allez le jeter, tout de suite !
Vite! dépêchez-vous !


La remarque vaut aussi pour ce qu'elle demandait à présent, suffoquant entre les larmes et la colère, hoquetant plus qu'elle ne parlait, se serrant entre ses bras et se balançant pour se consoler elle-même de cette mauvaise farce que venait de lui jouer dame Nature.

Puis, enfin...elle sembla s'apaiser...Le souffle court, le hoquet toujours là, elle renifla bruyamment et essuya ses larmes avec le drap du lit...Elle lança un regard en direction du paquet emballé dans les langes, elle eut une petite grimace qui découvrit ses canines, elle renifla encore et passa ses mains dans ses cheveux pour tenter de les remettre en place, elle grimaça encore et lança aux trois femmes qui étaient auprès d'elle un regard de cette couleur acier qui n'évoquait rien de bon.


Laissez-moi le voir. Aboya-t-elle tandis que ses bras se tendaient presque malgré elle.

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Adelaide


Isandre semblait soulagée que la matrone ait pris l’initiative de révéler à la mère, la vérité sur le nourrisson. Elle qui espérait tellement une fille, il était à craindre que sa déception soit grande. La dame de compagnie en rajoute une couche à son tour. Là, il n’y avait plus de doute possible et aussitôt dit, la mère réagit plutôt mal, très mal …

Ce n’était pas la première fois que la matrone eu droit à une mère déçue et en colère, mais que voulez-vous, les voies du Seigneur sont impénétrables. Et lorsqu’il décide que cela soit un garçon, il fallait bien l’accepter. La duchesse avait d’abord pensé à une farce de ses suivantes mais Adelaïde ne broncha pas. Elle restait bien sérieuse, le regard compatissant.

Le jeter ! Ensuite, qu’elle avait enchainé la mère … Bah voyons ! Et quoi encore. Fallait vraiment qu’elle se reprenne la Duchesse sinon Adelaïde devrait user de tact pour la faire revenir à la raison. Ça aussi, elle avait dû faire bien que cela soit rare. Et en générale, c’est plutôt l’inverse que les parents attendent. Un mâle est toujours mieux perçu qu’une demoiselle.

Finalement, elle accepte de le voir. Alléluia ! Qui sait ? Sa fibre maternelle ferait craquer la mère devant le joli minois de cet enfançon. En tout cas, il avait l’air d’être bien en forme. Il en hurlait même de toutes ses cordes vocales.


OUIIIIIIIIINNNNNNN ! OUIIIIIIIIINNNNNNN ! OUIIIIIIIIINNNNNNN !

Ça, c’est le signe évident qu’il a froid et qu’il a besoin de la chaleur de sa chère maman. disait-elle avec le sourire. Isandre tenait le bébé dans ses bras. A elle l’honneur d’offrir le fils cadet à sa mère. Tandis qu’Adelaïde observa la scène toujours avec une grande émotion. C’est l’un des plus beaux moments pour une sage-femme de voir ce beau tableau qu’est la mère avec son nouveau-né.

Madame, voilà un ravissant futur champion des joutes, ou de soule … il va en faire craquer plus d’une …Regardez comme il est mignon ... dit-elle bien espérant que la mère accepterait toujours l’enfant. Tant d’espoir qui disparaissait d’un coup, tant de rêve que l’on fait qui s’évanouissent. Mais c’était tout de même sa chair et son sang. Et ça, Della devrait en tenir compte.
Isandre.watelse_
La réaction avait été violente et pas vraiment maternelle. Les cris et les hurlements finirent malgré tout par s'éteindre et Dame Della semblait retrouver un semblant de calme.
Etait ce juste une accalmie avant la prochaine tempête ou la résignation devant le fait accompli ? Isandre avait quelques doutes mais Adelaïde semblait sûre d'elle.
Hésitante, elle s'approcha du lit, les bras chargés du futur champion de soule. La petite chose rose s'agitait doucement posé sur un drap de lin fin, insouciant du drame qui se jouait peut être et qui risquait de marquer toute sa vie.
La demoiselle de compagnie s'arrêta à quelques pas du lit et tendit doucement l'enfant à sa mère, prête à faire un bond en arrière s'il fallait éloigner le poupon brusquement.

- Voyez Dame Della. Il est superbe, bien proportionné et bien joufflu....

Effectivement, l'enfançon paraissait grassouillet à souhait. Pas étonnant que la naissance ait été si difficile...
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