Caro
Un soir de janvier 1460, lasse de tout, javais décidé daller prendre une retraite de quelques jours, mais les jours, les mois passaient et nous en étions déjà à dix mois, dix longs mois que je navais plus mis le nez hors du couvent.
De temps à autre je prenais de nouvelles de ma fille et dAurélien mais jétais arrivée à un tel point où ma vie navait plus vraiment dimportance et que de la remettre entre les mains dAristote était encore la seule solution quil me restait.
Durant de longues semaines javais médité loin des nones, ne me mêlant même pas à elles lors des heures de prières et puis un matin de mars je décidais de sortir quelque peu de mon isolement. Prenant part à la vie de ce que je pourrai nommer mes consurs, je les aidais comme je pouvais, que ce soit en soignant, jardinant, récoltant le dur fruit de notre labeur pour nourrir tout le monde. Moccuper également des personnes qui venaient frapper aux portes du couvent en quête dun peu de nourriture ou de repos, voire même venir vouer sa vie entière au Très Haut.
Plus dune fois la Mère Supérieure mavait demandé si je ne voulais pas rentrer dans les ordres, me parlant dAurélien, de sa foi et de tout ce quil avait accomplit pour lEglise. Elle avait beau essayer, je ne métais jamais sentie le cur à franchir le pas. Non
Jétais Caro la louve, la solitaire depuis tant de temps à présent, Caro la mère et surtout Caro laventurière qui navait peur de rien et surtout pas de sortir son épée, se battre en cas de besoin. Veuve par deux fois et alors que je pensais pouvoir surmonter mon deuxième veuvage, mon deuxième deuil, tout avait basculé.
En lespace de quelques mois javais perdu des êtres chers, les personnes qui comptaient le plus pour moi et de cette liste, ma sur de cur, mon amie Fleur en avait été la première. Choc rude et terrible dont je savais lissue fatale après avoir diagnostiqué sa maladie. Sen suivait quelques mois après la mort de Lara, retrouvée au bord dun chemin, la disparition inexpliquée de Labretagne et puis pour finir par machever totalement, une lettre une terrible lettre dun moine qui mannonçait la mort dOli.
Javais beau chercher à savoir, à comprendre pourquoi ce décès alors quil avait tout quitté du jour au lendemain pour retrouver les moines et ce sans même me prévenir, me donner de nouvelles voire une simple explication. Cette mort où je navais même pas pu faire mon deuil en mettant en terre mon propre époux, cette page quon avait refusé que je tourne en ne me remettant pas le corps.
Me réfugier chez mon ami Anacron ou alors parler longuement avec mon ami Elek, ces deux personnes proches de moi, prêtes à tout pour maider à remonter la pente, navait pas suffit à ce que je me retrouve. Jerrais la mort dans lâme dans tout le Royaume, fuyant ce Béarn où tout rappelait à mon souvenir mes années de bonheur et pourtant pourtant jy suis revenue. Mais pourquoi ? Pour finir par me dire que la seule chose qui pourrait encore maider à surmonter cette épreuve, était la retraite.
Et voilà dix mois, dix mois déjà où il mavait fallu aussi surmonter la maladie qui mavait frappée et dont je pensais quelle memporterait un matin de mai
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en construction
De temps à autre je prenais de nouvelles de ma fille et dAurélien mais jétais arrivée à un tel point où ma vie navait plus vraiment dimportance et que de la remettre entre les mains dAristote était encore la seule solution quil me restait.
Durant de longues semaines javais médité loin des nones, ne me mêlant même pas à elles lors des heures de prières et puis un matin de mars je décidais de sortir quelque peu de mon isolement. Prenant part à la vie de ce que je pourrai nommer mes consurs, je les aidais comme je pouvais, que ce soit en soignant, jardinant, récoltant le dur fruit de notre labeur pour nourrir tout le monde. Moccuper également des personnes qui venaient frapper aux portes du couvent en quête dun peu de nourriture ou de repos, voire même venir vouer sa vie entière au Très Haut.
Plus dune fois la Mère Supérieure mavait demandé si je ne voulais pas rentrer dans les ordres, me parlant dAurélien, de sa foi et de tout ce quil avait accomplit pour lEglise. Elle avait beau essayer, je ne métais jamais sentie le cur à franchir le pas. Non
Jétais Caro la louve, la solitaire depuis tant de temps à présent, Caro la mère et surtout Caro laventurière qui navait peur de rien et surtout pas de sortir son épée, se battre en cas de besoin. Veuve par deux fois et alors que je pensais pouvoir surmonter mon deuxième veuvage, mon deuxième deuil, tout avait basculé.
En lespace de quelques mois javais perdu des êtres chers, les personnes qui comptaient le plus pour moi et de cette liste, ma sur de cur, mon amie Fleur en avait été la première. Choc rude et terrible dont je savais lissue fatale après avoir diagnostiqué sa maladie. Sen suivait quelques mois après la mort de Lara, retrouvée au bord dun chemin, la disparition inexpliquée de Labretagne et puis pour finir par machever totalement, une lettre une terrible lettre dun moine qui mannonçait la mort dOli.
Javais beau chercher à savoir, à comprendre pourquoi ce décès alors quil avait tout quitté du jour au lendemain pour retrouver les moines et ce sans même me prévenir, me donner de nouvelles voire une simple explication. Cette mort où je navais même pas pu faire mon deuil en mettant en terre mon propre époux, cette page quon avait refusé que je tourne en ne me remettant pas le corps.
Me réfugier chez mon ami Anacron ou alors parler longuement avec mon ami Elek, ces deux personnes proches de moi, prêtes à tout pour maider à remonter la pente, navait pas suffit à ce que je me retrouve. Jerrais la mort dans lâme dans tout le Royaume, fuyant ce Béarn où tout rappelait à mon souvenir mes années de bonheur et pourtant pourtant jy suis revenue. Mais pourquoi ? Pour finir par me dire que la seule chose qui pourrait encore maider à surmonter cette épreuve, était la retraite.
Et voilà dix mois, dix mois déjà où il mavait fallu aussi surmonter la maladie qui mavait frappée et dont je pensais quelle memporterait un matin de mai
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