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[RP] Alea Jacta Est...

Caro
Un soir de janvier 1460, lasse de tout, j’avais décidé d’aller prendre une retraite de quelques jours, mais les jours, les mois passaient et nous en étions déjà à dix mois, dix longs mois que je n’avais plus mis le nez hors du couvent.

De temps à autre je prenais de nouvelles de ma fille et d’Aurélien mais j’étais arrivée à un tel point où ma vie n’avait plus vraiment d’importance et que de la remettre entre les mains d’Aristote était encore la seule solution qu’il me restait.

Durant de longues semaines j’avais médité loin des nones, ne me mêlant même pas à elles lors des heures de prières et puis un matin de mars je décidais de sortir quelque peu de mon isolement. Prenant part à la vie de ce que je pourrai nommer mes consœurs, je les aidais comme je pouvais, que ce soit en soignant, jardinant, récoltant le dur fruit de notre labeur pour nourrir tout le monde. M’occuper également des personnes qui venaient frapper aux portes du couvent en quête d’un peu de nourriture ou de repos, voire même venir vouer sa vie entière au Très Haut.

Plus d’une fois la Mère Supérieure m’avait demandé si je ne voulais pas rentrer dans les ordres, me parlant d’Aurélien, de sa foi et de tout ce qu’il avait accomplit pour l’Eglise. Elle avait beau essayer, je ne m’étais jamais sentie le cœur à franchir le pas. Non…

J’étais Caro la louve, la solitaire depuis tant de temps à présent, Caro la mère et surtout Caro l’aventurière qui n’avait peur de rien et surtout pas de sortir son épée, se battre en cas de besoin. Veuve par deux fois et alors que je pensais pouvoir surmonter mon deuxième veuvage, mon deuxième deuil, tout avait basculé.

En l’espace de quelques mois j’avais perdu des êtres chers, les personnes qui comptaient le plus pour moi et de cette liste, ma sœur de cœur, mon amie Fleur en avait été la première. Choc rude et terrible dont je savais l’issue fatale après avoir diagnostiqué sa maladie. S’en suivait quelques mois après la mort de Lara, retrouvée au bord d’un chemin, la disparition inexpliquée de Labretagne et puis pour finir par m’achever totalement, une lettre… une terrible lettre d’un moine qui m’annonçait la mort d’Oli.

J’avais beau chercher à savoir, à comprendre pourquoi ce décès alors qu’il avait tout quitté du jour au lendemain pour retrouver les moines et ce sans même me prévenir, me donner de nouvelles voire une simple explication. Cette mort où je n’avais même pas pu faire mon deuil en mettant en terre mon propre époux, cette page qu’on avait refusé que je tourne en ne me remettant pas le corps.

Me réfugier chez mon ami Anacron ou alors parler longuement avec mon ami Elek, ces deux personnes proches de moi, prêtes à tout pour m’aider à remonter la pente, n’avait pas suffit à ce que je me retrouve. J’errais la mort dans l’âme dans tout le Royaume, fuyant ce Béarn où tout rappelait à mon souvenir mes années de bonheur et pourtant… pourtant j’y suis revenue. Mais pourquoi ? Pour finir par me dire que la seule chose qui pourrait encore m’aider à surmonter cette épreuve, était la retraite.

Et voilà dix mois, dix mois déjà où il m’avait fallu aussi surmonter la maladie qui m’avait frappée et dont je pensais qu’elle m’emporterait un matin de mai…

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en construction
Caro
Fièvre, toux interminable au point de vous faire croire que vous alliez ressortir vos bronches, tout cela avait été une période plus que difficile. De mes délires il en ressortait toujours les même horreurs. Vivre et revivre cette guerre en Provence où je me revoyais sur le front puis à chercher et chercher partout celui que tout le monde croyait mort et dont je savais qu’il ne l’était pas. Je le savais, je le sentais au plus profond de mon être, lui et moi, moi et lui unis à la vie à la mort.

Des jours que je ne me nourrissais plus, des jours que le mal s’emparait malicieusement de ma personne. Des semaines que ce mal, cette douleur me rongeaient de l’intérieur jusqu’à me rendre encore plus lasse de tout.

Des journées entières à rester allongée loin de tous et de tout. J’en étais à nager dans les eaux troubles, à attendre ici la fin, à flotter dans l'air trop lourd, du presque rien. Je n'ai trouvé de repos que dans l'indifférence, rien n'a plus de sens, et rien ne va.

A regarder autour de moi, tout est chaos et de ma couche je cherche son âme, qui pourra m’aider. Que faire quand la raison s'effondre, à quel saint se vouer ?
Repensant à tout ce que j’avais pu vivre mes pensées vagabondaient dans le néant à se dire :

Qui n’a connu douleur immense n’aura qu’un aperçu du temps. L’aiguille lente, qu’il neige ou vente, l’omniprésente souligne ton absence….. Partout
Qui n’a connu l’instable règne, qui n’a perdu ne sait la peine. Plus de réserve, du tout. Ni dieu, ni haine, s’en fout, plus de superbe, j’ai tout d’une peine… Un enténèbrement

Si j’avais au moins revu ton visage, entrevu au loin le moindre mirage
Mais c’est à ceux qui se lèvent, qu’on somme « d’espoir », dont on dit qu’ils saignent
Sans un au-revoir, de croire ….
Et moi pourquoi j’existe ? Quand l’autre est mort. Pourquoi plus rien n’agite
Ton cœur …

Tous mes démons, les plus hostiles, brisent des voix les plus fragiles de tous mes anges les plus dévoués.
Et moi l’étrange paumée, Fiancée à l’enténèbrement…

Je ne suis plus que poussière vivante, je cherche en vain ma voie lactée. Dans ma tourmente, je n'ai trouvé qu'un mausolée et je divague, J'ai peur du vide.
Je tourne des pages, mais ... des pages vides. Poussière errante, je n'ai pas su me diriger
Chaque heure demande pour qui, pour quoi, se redresser. Et je divague, j'ai peur du vide
Pourquoi ces larmes ? Dis... à quoi bon vivre ?
Mais mon Dieu de quoi j'ai l'air …Je ne sers à rien du tout
Et qui peut dire dans cet enfer où j’ai tout perdu, ce qu'on attend de nous ?
J'avoue ne plus savoir à quoi je sers. Sans doute à rien du tout. A présent je peux me taire
Si tout devient dégoût. Poussière brûlante, la fièvre a eu raison de moi. Je ris sans rire, je vis, je fais n'importe quoi et je divague, j'ai peur du vide, je tourne des pages. Mais ... des pages vides
Mais mon Dieu de quoi j'ai l'air

D'avoir mis son âme dans tes mains, de t’avoir donné mon cœur, tout de moi, d'avoir condamné nos différences….. et aujourd’hui….Nous ne marcherons plus ensemble

Sa vie ne bat plus Là où il est il fait un froid mortel et pourtant, j’ai rêvé, j’ai rêvé qu'on pouvait s'aimer au souffle du vent, élevant nos âmes mais à présent plus rien, le vide le néant

A quoi bon abattre des murs nous ne marcherons plus ensemble. A ta disparition…. le monde comme une pendule s'est arrêté

Et pourtant tout au fond de moi cette impression, ce ressentit que tu es toujours là. Je ne ressens pas ce vide que l’âme sœur devrait ressentir quand sa moitié nous a quitté… et pourtant…. Et pourtant le temps à filé et tu n’es pas revenu. Pourquoi donc mon cœur, mon âme se jouent-ils de moi de la sorte ? Pourtant à l’évidence il faut se rendre non ? Et me voilà une fois de plus à songer à ce qui aurait pu se passer, à songer à ce qui aurait dû se passer … le temps des regrets semble s’emparer de moi.

Chaque mot qu'on garde, chaque geste qu'on n'a fait, sont autant de larmes, qui invitent au regret.
'Si j'avais su ' est trop tard, le ' j'aurais dû ', dérisoire….
Sans voix, et là... j'ai un peu froid... à chaque fois je sens l'émoi

Si j'avais la foi du monde, en cette seconde,
Serais-tu là ?
Si j'avais le choix : mourir….. pour t'entendre vivre,
Serais-tu là ?
Si j'avais le choix : souffrir… sans même te le dire,
Serais-tu là ?

Mais voilà … mon âme a mal…… et se meurt... et tu n'es plus là.

Des jours et des jours encore à voyager dans cette torpeur, à ne pas chercher ni vouloir m’en sortir et ce jusqu’à ce rêve. Ce rêve étrange, ce rêve blanc, brumeux d'où j'entendais une voix, une petit voix qui me disait de me battre. De reprendre ma vie en main, de ne pas baisser les bras. Combative je l’avais toujours été, bravant vents et marées. Cette voix, cette petite voix était celle de Camille, Camille Compalite ma mère.

Une douceur, une grandeur immense s’était alors emparée de moi, une force insoupçonnée et inimaginable qui vous pousse à aller de l’avant non sans mal. En l’espace d’une nuit j’avais revu toutes mes mésaventures, j’avais vu cette étoile qui brillait au-dessus de moi et cette nuit, oui cette nuit du mois de mai, je m’étais levée de ma couche pour aller à la fenêtre.

Lune haute, mon amie la lune, tu brillais dans cette noirceur d’un ciel sans nuages et là, toute petite, mais tellement scintillante, cette étoile…. Et tout changeait…

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en construction
Caro
On ne trouve jamais les mots pour se convaincre d'oublier ? Que faire alors ? Marcher vers l'échafaud ou faut-il se réfugier ? De ces moments j’en étais à affronter durant tant de nuits les désastres du passé au point d’avoir oublié de vivre. Drôle de vie qui fait, pauvre de moi, un pantin de bois. Mais aujourd’hui il suffit !

Printemps, été, automne. Au fil du temps, au fil des jours, la vie chaque jour me donne, un peu plus de courage que je savoure. Retrouver lentement, doucement une santé et enfin pouvoir goûter du bout des doigts cette vie que j’avais voulu quitter et ce même si des moments de doutes revenaient en force, mais…

Cette page je voulais la tourner pour aller de l’avant mettant tout en œuvre pour y arriver. Sortir de ma chambre, retrouver le chemin qui menait à une vie commune avec les sœurs tant au niveau du temps de prières où je continuais mon recueillement salvateur, qu’au niveau des tâches communes et qui rythmaient la vie du couvent.

Mais si tout au long des journées qui passaient, je retrouvais une certaine joie de vivre, pourtant, pourtant chaque nuit ce même rêve, chaque nuit le même réveil en sursaut et de me rendre compte que tout cela n’avait été qu’un songe.

De ce songe si beau, si vrai et tellement agréable malgré la dure réalité des faits, je devais en tirer les conclusions. Il fallait laisser le passé au passé et de cette vie n’en garder que le meilleur. De cette vie n’en prendre que le plus beau pour se reconstruire …. Enfin.

Mais prête à quitter ce lieu je ne l’étais pas encore. Chaque jour un pas de plus, chaque jour un petit pas qui me mènerait vers cette sortie, chaque jour un peu plus d’envie pour me projeter vers un probable avenir, mais chaque jour aussi ce manque de courage d’oser franchir le pas et de reporter inlassablement le moment au lendemain.

Demain peut-être….



*un grand merci à LJD Aknail pour la vidéo faite il y a deux ans déjà
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en construction
Caro
Demain peut-être…. Restait quelque peu loin encore. Septembre, octobre et dans un soir de recueillement de la fin novembre alors que j’étais assise sur mon lit, je prenais mon manteau et sortais dans le jardin. Ce magnifique jardin intérieur qui trônait au milieu des arcades qui étaient longuement mon chemin de ronde. Mais ce soir je me rendais en son milieu pour aller m’asseoir sur un banc, m’emmitouflant dans mon manteau, et levant les yeux au ciel, comme si j’avais longuement répété, des mots que je murmurais sortaient tous seuls.

Un présage d'automne
Là, la peur s'engage
Sur mon visage
Le doute frissonne
Suis-je faite pour les rêves ?
D'une voix faible,
Dis-moi de ne plus être

A l'ombre
Risquer de n'être personne
On se cache et l'on se cogne
A l'ombre
On se coupe de soi même
On s'arrache un signe au ciel
A l'ombre
Et sans dire que l'on se lâche
Que rien ni personne ne sache
Quand la nuit tombe
Las de cette vie trop brève
On devient l'ombre de soi même

L'âme est la lumière
Mais l'âme erre
Sur tous les chemins
Mon cœur se ferme
Le diable harcèle
Nos lendemains
Et là sous les érables
Le froid se cabre
Mais toi, dis-moi
De ne pas être
A l'ombre
Risquer de n'être personne*

Une larme perlait sur ma joue, un profond soupir s’emparait de tout mon être et remettant ma tête droite à regarder autour de moi, malgré cette nuit sombre, la réponse à moi venait d’arriver. Du revers de ma main je chassais cette larme en me levant, inspirant encore profondément l’air froid de la nuit avant de retourner sous les arcades, terminer mon chemin de ronde, le cœur plus léger et serein. Le demain peut-être venait de prendre tout son sens en devenant un Demain ferme et définitif.

C’est ainsi que le lendemain matin aux aurores j’étais levée, et après une toilette, je remettais enfin mes vêtements favoris trop longuement délaissés. Ce n’était pas une émotion certaine que je me retrouvais et lorsque je plaçais mon épée autour de ma taille, un vent de liberté soufflait sur moi.

Chainette en main, je portais un baiser sur la croix que je portais autour du coup et me voilà enfin prête. Un tour du couvent pour saluer et remercier les nones, surtout la Mère Supérieure, non sans un pincement au cœur. Mais je leur promettais de revenir les voir.

La lourde porte du couvent s’ouvrait ma nouvelle vie. Remontant le col de mon manteau et enfilant mes gants, je me dirigeais vers Khépris, mon cheval qu’on venait de m’emmener et rien qu’en croisant son regard, je pouvais vois sa joie de me retrouver. Flatter son encolure avant de m’emparer des rennes et de lui grimper sur le dos, un dernier regard vers les sœurs rassemblées à la porte et me voilà à quitter ce lieu pour d’abord aller galoper dans la vaste campagne autour de Pau.

Caro est de retour…..


*Parole de Mylène Farmer
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en construction
Caro
Pour un retour, c’était un retour. Après ma chevauchée qui m’avait fait un bien fou et où je retrouvais le sourire, j’étais passée dans l’appartement abandonné à Pau. Entrant en ce lieu où je n’avais mis les pieds qu’une seule fois ou deux, le passé me frappait à nouveau en plein visage. Soupir, profond soupir mêlé de tristesse, regrets et surtout de ce qui au fond de moi ne s’éteindrait jamais même si un temps je l’avais souhaité plus que tout et maudisssant ce qu'on m'avait infligé, ce mal, cette douleur qui au fur et à mesure était devenue rage pour en fin de compte revenir à son état initial.

L’esprit, les pensées, le cœur et l’âme dans le passé, je rassemblais les quelques affaires dans une malle et le tout fermé, j’avais fait demander à ce qu’elle me soit livrée à Tarbes et que l'appartement soit mis en vente. Les écus récoltait à donner aux plus nécessiteux. Un dernier regard et la porte se refermait sur mon passé une fois de plus.

Direction Tarbes….

Les jours passaient et se suivaient jusqu’à ce que je décide de retrouver des amies : Azilize et Telya. Quelle ne fut pas leur surprise en me voyant. A leur visage on aurait dit qu’elle avait vu un fantôme et j’en riais même. Je leur expliquais ma retraite, le pourquoi de cet isolement. Ni l’une ni l’autre ne m’avait jugé, elles semblaient même comprendre que de tourner une grande page de ma vie, non que dis-je, un livre, ne serait pas simple à refermer.

Difficilement je l’avais fait, le temps m’ayant aidé et voilà j’étais de retour. Elles me mettaient au fait de la situation actuelle du Béarn et puis naturellement, je proposais mon aide à Azilize pour les prochaines élections. Ce Béarn que j’avais quitté durant six mois, m’avait fait revenir pour mieux me voir partir chez les nones et me voilà à nouveau m’engager pour lui, même si c’était de loin. Et là…

Quelle surprise de revoir mon ami Anacron, mais quelle déception aussi de voir que l’homme qui voulait rester simple, vivre de sa foi et ne jamais se montrer violent, ni en paroles ni en gestes, se montrait à présent être un homme mordant, insultant. Qu'il défende ses convictions oui mais pas en devenant celui qu'il était à présent. L’homme calme et posé, n’existait plus. Il était tel un lion en rage, prêt à tout pour arriver à ce que son amie, dont il semblerait fortement épris, monte sur le trône. Femme sans aucune éducation, n’hésitant pas un seul instant à insulter les nobles et qui osait nous dire que le sud ne serait pas le futur sanctuaire des réformés et des sicaires ou que sais-je encore comme groupe, ordre, confrérie.

Et voilà qu’aujourd’hui le Roy faisait une annonce à vous faire tomber à la renverse. Un Roy qui allait mettre le Royaume à feu et à sang. Un Roy qui se moquait bien de son peuple. Seul ses amis et son auguste fessier sur le trône lui importait… Pauvre Royaume.

J’avais quitté un peu le stand pour marcher et essayer de retrouver Navigius mais en vain. Il faudrait que je lui fasse savoir que quoiqu’il arrive mon soutien il l’aurait toujours. Jamais, je n’approuverai ce que le Roy venait de faire.

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en construction
Ptit_jean
[En direct de Pau le 20 décembre 1460]

Ptit Jean le Sans Famille trainait ça et là dans tout le comté depuis plusieurs mois maintenant. D’après ce qu’il raconte pourtant, La Mère Poularde l’aurait pris sous son aile depuis qu’il a quatre ans, mais en fin de journée il se retrouvait toujours tout seul. Elle allait au travail d’après ce qu’elle lui racontait et Ptit Jean pour ne pas s’ennuyer trainait dans les rues de la capitale.

Il était entre chien et loup lorsqu’au détour d’une ruelle il se fait accoster par une personne avec un long manteau, capuche sur la tête. Se penchant vers lui elle lui murmurait quelques mots et Ptit Jean hochait de la tête. Il ne savait pas si c’était un homme ou une femme, mais les « choses » en main il partait en courant, remerciant la personne qui comme si de rien n’était continuait son chemin pour s’évaporer dans les ruelles devenant de plus en plus sombres.

Ptit Jean quant à lui réfléchissait comment faire et après quelques minutes prenait sa décision et se rendait à l’endroit pensé. Tel un enfant affamé il attendait, attendait, demandant l’aumône pour ne pas trop attirer l’attention. En période de fête de fin d’année, il n’était pas rare de voir des enfants mendier. Durant de longues heures, il attendait, bravant avec courage le froid. La récompense qu’il avait eu, soit dix écus, valait bien ce sacrifice. Et enfin là, à quelques pas de lui il la voyait. Il la savait simple et abordable même si elle avait sur ses épaules tout le poids du comté. Doucement il s’approchait d’elle.


M’dame la Comtesse ? M’dame la comtesse ?

Un garde devant le château s’avançait mais Ptit Jean se dépêchait pour rejoindre la Comtesse et arrivé devant elle, il lui faisait un semblant de révérence.

M’dame la Comtesse…. On m’a chargé de vous remettre ça, j’sais pas qui c’est et j’ai pas ouvert promis, j’ai pas regardé, on m’a juste donné des écus et depuis je vous attends.

Il lui tendait le parchemin bien enroulé et fermé par une simple ficelle.

Bon ben j’ai fait ce que j’avais à faire… Je vous souhaite une bonne nuit M’dame la Comtesse.

Et sans plus attendre, Ptit Jean partait en courant pour que le garde ne l’attrape pas. Car paraitrait que lorsqu’on se fait prendre, le garde mettait les gens en prison et ça Ptit Jean ne le voulait pas. Il courait et courait et ce jusqu’à disparaitre au détour d’une ruelle. La comtesse quant à elle en déroulant le parchemin y verrait cette affiche :
Azilize
La journée avait été longue et elle avait hate de rentrez à Mirepeix afin de retrouver son fils avant de se coucher, et le lendemain elle se lèverait tôt à nouveau, et se rendrait à nouveau au castèth.

Donc elle sortait et était allez aux écuries, chercher son cheval. La jolie Ombre, hennit en la voyant arrivée. Elle lui caressa la tête et lui tendit une pomme, qu'Ombre mangeat rapidement. Elle prit son cheval par la bride et accompagnée de ses gardes se dirigea vers la sortie du château.

A peine était elle sortit, qu'un gamin l'interpella


Citation:
M’dame la Comtesse…. On m’a chargé de vous remettre ça, j’sais pas qui c’est et j’ai pas ouvert promis, j’ai pas regardé, on m’a juste donné des écus et depuis je vous attends.



Elle regarda l'enfant et lui caressa la tête. Puis elle sorti un écu de sa bourse et le lui tendit,
tien voilà de quoi t'acheter une douceur...

L'un des gardes qui l'accompagnait repoussa ensuite l'enfant. Elle regarda ce que lui avait donner l'enfant.

C'était une
affiche

En la regardant elle fut surprise et rentra à nouveau au château.
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Caro
La vie continuait son petit bonhomme de chemin. Depuis ma sortie de retraite j’avais donc repris contact avec le monde, avec des amis et enfin participant à cette période d’élections, fallait avouer que côté bassesses je n’avais jamais vu ça. Pourtant Aristote sait combien de fois j’ai pu débattre et me rendre en place publique, mais alors là on dépassait tout entendement. Une réformé voulant monter sur le trône, froissant les amis Gascons en les insultants mettant même peut-être en péril l’entente amicale entre nos deux contrées. Tout cela allait tellement loin qu’un soir une nouvelle des plus inattendue m’attendait. Un message me disant d’aller rejoindre une vieille connaissance.

Grandement étonnée qu’il puisse encore se souvenir de moi, je m’y étais donc rendue et là ce que j’apprenais m’avait fait grand plaisir aussi. Le temps me dirait du coup si ce que je pouvais penser aller se révéler exact. De retour, je m’empressais d’aller poser les affiches avant d’aller m’octroyer une bonne nuit de sommeil. Mais arrivée en ma petite demeure je n’arrivais pas à dormir. Les travaux de mon cabinet médical terminé, j’allais y faire un tour et entrant dans le laboratoire, j’en étais à me dire qu’une fois toutes les plantes rassemblées il me faudrait tout de même songer à me mettre à mes potions.

Des années que je ne l’avais plus fait et je n’étais d’ailleurs même plus certaine d’y arriver, surtout que mon carnet où j’avais tout noté était resté introuvable ou alors perdu lors de mes déplacements sans que je ne m’en rende compte. Encore une chose précieuse en moins du coup, encore quelque chose qui me ramenait toujours vers ce passé qui ne voulait décidément pas me laisser vivre en paix et ce même si me mêler à la foule m’avait fait le plus grand bien. Eh oui j’étais enfin redevenue celle que j’étais et ce même si certains pouvaient penser que je n’avais plus la hargne d’autrefois. Ils se trompaient en tout point, ce n’est pas parce que je ne réagissais plus aussi « violemment » que j’avais perdu de ma personnalité, oh que non certainement pas…

Et aujourd’hui, voilà que nous étions à quelques jours de la Nativité et que je me retrouvais seule pour cet évènement, les êtres les plus chers n’étant plus là et me manquaient terriblement. Quant à Clémence je ne savais pas où elle se trouvait et Aurélien qui lui aussi était plus qu’occupé et à vivre à l’autre bout du Royaume. D’ailleurs en parlant du Royaume, avec l’annonce royale concernant Navigius, je n’étais même pas certaine qu’il fasse une messe pour la Nativité. Enfin de toute manière je m’étais promis de faire préparer suffisamment de gâteaux et de lait chaud au miel pour aller voir les plus démunis et leur offrir ce présent. Cela m’occuperait l’esprit et me permettrait de ne pas trop penser dans les jours à venir.

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en construction
Caro
Les élections venaient de se terminer, Azilize allait rester en place et j’espérais vraiment que le Béarn sortirait un peu de cette léthargie. Revoir le Béarn comme au temps d’avant pouvait sembler utopique, mais on pouvait y parvenir. Pour cela il fallait se serrer les coudes, montrer que le Béarn avait plein d’atouts et surtout qu’il y faisait bon vivre. Faire de la propagande saine et peut-être que là aussi des gens auraient l’envie de venir s’y installer.

D’autres nouvelles j’avais appris aussi, mais cela serait pour plus tard sans doute et rien que d’y repenser cela me faisait sourire. C’était donc le cœur léger que je décidais de rentrer chez moi. Mais avant de partir je voulais aller saluer mes amis pour leur souhaiter bon courage et surtout de passer de bonnes fêtes de la Nativité, amis qui devaient sans doute se trouver pour l’heure au Casteth pour les premiers débats du nouveau conseil fraichement élu et ce malgré les démissions qui étaient déjà tombées. Pour m’y rendre je décidais de passer par les petites ruelles que je n’avais plus arpentées depuis un moment et juste avant d’arriver près de la grille, dans cette toute petite ruelle, quelque chose attirait mon attention.

Remontant le col de mon manteau, je m’avançais pour mieux voir et lire mais plus je me rapprochais moins je lisais, fixant mon regard sur ce dessin. Mon cœur se mettait à battre de plus en plus vite… non ce n’était pas possible !

Tremblante j’arrachais l’affiche
pour la lire enfin.

Fronçant les sourcils, je reprenais la marche l’affiche que je venais de froisser par incertitude, en main. Il me fallait de l’air, me retrouver dans cette ruelle étroite et j’avais l’impression d’étouffer. Mais même, à me retrouver devant les grilles où le ciel se laissait voir sous un soleil radieux, j’avais de plus en plus de mal à respirer. Vacillante, j’allais m’adosser contre le tronc d’un gigantesque arbre où fébrilement, tremblante de tout mon être je remontais ma main pour regarder cette boule de papier qui trônait en ma paume.

Mon cœur battait à tout rompre au point d’en avoir mal aux tempes, à la poitrine et rassemblant mes idées me disant que j’avais rêvé, que ma vision m’avait joué des tours, je défroissais l’affiche pour reposer mon regard sur ce visage et ce nom.


Jean le Cayeux… Jean le Cayeux….

Les yeux vissés sur ce visage que je détaillais, je ne pouvais croire ce que je voyais. La ressemblance était pourtant si frappante, et puis ce regard si bien repris…. Le nœud à l’estomac, la boule à la gorge, j’avais de plus en plus de mal à respirer et à déglutir. Je n’arrivais plus à quitter cette affiche des yeux, tout s’embrouillait dans ma tête alors que je glissais le long de ce tronc pour me retrouver accroupie. La vue brouillée par les larmes naissantes j’avais envie de hurler, crier et tout ce que j’arrivais à faire c’était laisser retomber ma main sur mes genoux, de fermer les yeux en penchant la tête vers l’avant laissant mes cheveux encercler mon visage et de murmurer sans cesse :

Pourquoi ? Pourquoi tu m’as fait ça ? Pourquoi ???!!! Mais pourquoi nom d’un chien ???!!!!
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en construction
Artefact


[Pendant ce temps là, Près de la maison de la dame...]

Artefact avait décidé de faire surveiller la baronne de machin chose, la catin de La Rose Noire... Ainsi que les aller et venues dans la maisonnée.

Il savait que le fourbe ne pourrait s'empêcher de venir par ici, si comme il le pensait, iceluy était toujours vivant.

Il était venu ce matin là, sachant que la dame en question était à Pau pour les élections, repérer les lieux et définir le meilleur moyen d'effectuer son oeuvre.

la demeure était cossue, agrémentée d'un jardin et d'une fontaine représentant une fort jolie femme presque nue qui versait l'eau d'une sorte d'amphore, elle s'emmerde pas la baronnesse!! se dit Artefact



Il se rapprochait discrètement , de la cheminée sortait la fumée, signe d'une présence...

Artefact attendit un peu, essayant de dénombrer les personnes présente dans la maison.

La cuisinière préparait un repas léger, aidé par une servante, elles parlaient et riaient plus que ne travaillaient, signe que les proprio étaient bien absent... sur la table de la cuisine étaient dressé couverts pour trois, une miche de pain, un cruchon de vin ...

Un homme, sans doute homme à tout faire apportait du bois dans la cuisine, et en passant, prit la servante par la taille, lui volant un baiser au passage... ils riaient tous de bon coeur...

Après avoir fait le tour de la demeure, et repérer les lieux s'assurant que point de mâtins ne montaient la garde, Artefact s'approchât près de la porte d'entrer, et grava sur le chambrant de la porte quelques signes...




Le temps était venu de quitter les lieux, ne pas éveiller les soupçons et mettre en place la surveillance à tour de rôle de l'endroit.

Caro
Les larmes avaient finis par trouver le chemin et filaient sur mes joues où elles coulaient tel un petit ruisseau. Me redressant lentement le long du tronc, je levais ensuite les yeux au ciel me remémorant encore cette lettre que j’avais eu de ce moine. Mot pour mot je m’en souvenais et c’est sortie du fin fond de ma mémoire et sans le vouloir que je me la répétais dans ma tête comme si j’étais à la lire réellement.

« A vous Caro de la Rose Noire

C’est de mon monastère retiré que je vous écris afin de vous porter nouvelle. Depuis des mois déjà votre époux Oli de la Rose Noire s’était retiré en notre lieu de recueillement. Homme de grande foi nous avons souvent discuté tous les deux de sa vie et bien sur de vous, son épouse pour qui et même si homme peu expressif, j’avais pu percevoir à quel point il vous vouait un amour sans faille.

Cependant, si ce jour je prends la plume, c’est pour vous annoncer une bien triste nouvelle. Votre époux, Oli de la Rose Noire n’est plus. En ce jour du mois de juin 1459, après s’être longuement battu contre une terrible maladie inconnue, il s’en est allé rejoindre le Très Haut. Je suis de tout cœur avec vous et vous présente mes sincères condoléances. Que le Très Haut vous aide à surmonter cette épreuve avec force et courage.

Mais je me dois également vous faire savoir, qu’au vu de cette maladie inconnue qui l’a emportée, et par mesure de précaution, nous ne pourrons vous rendre le corps de votre époux. Vous pourrez malgré cette cruelle nouvelle, comprendre que nous ne pouvons nous permettre de le faire traverser le Royaume et courir le risque d’une éventuelle épidémie. Deux de nos moines ayant eu les mêmes symptômes que votre défunt époux, sont décédés également.

Je suis vraiment navré et désolé de ne pouvoir vous permettre de vous retrouver une dernière fois. Mais sachez que de notre monastère toutes nos prières vous accompagnent.

Prenez soin de vous Baronne et qu’Aristote vous bénisse et vous protège.

Frère Benoît
Monastère reculé de Poligny »


Petit ruisseau deviendra grand, voilà ce qu’était devenu mon visage, mes joues, une rivière de larmes sans fin où la douleur, la tristesse et la colère se mêlaient. M’essuyant les larmes du revers de ma main, je reposais les yeux sur cette affiche.

Deux ans ! Deux ans et un an et demi à te croire mort !!! Pourquoi ???? Pourquoi tu m’as fait ça Jean le Cayeux !!!

De rage et de colère je me reculais du tronc d’arbre où du plat de ma main qui portait l’affiche je tapais l’écorce avec force vissant mon regard sur le portrait.

Tout, je t’ai tout donné de moi, un amour plus fort que tout et toi !!!!! Tu m’as abandonné, fais croire à ta mort !!! Je te hais Oli de la Rose Noire, je te hais !!!

Je criais ma rage et ma colère, posant mon front contre cet arbre. Mais non, même si je disais le haïr ce n’était que le mal qui parlait, cette douleur insupportable qu’il m’avait sciemment infligé et dont je ne comprenais pas pourquoi. Même par delà la mort je lui vouais un amour sincère et profond, n’arrivant pas à faire mon deuil, errant comme une âme en peine au point de décider de me retirer de tout en me réfugiant chez les nones… et là j’apprenais par une affiche, qu’il était vivant, recherché et avait changé de nom...
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Caro
[RP ouvert à tous ceux qui veulent participer et qui connaissent bien Caro]


De longues minutes encore à rester dans cet état, à crier ma rage et ma colère contre celui que j’avais tant aimé et qui à qui j’avais tout donné et ce jusqu’à presque mourir pour lui, jusqu’à le vouloir peut-être aussi et ceci dans le seul et unique but de le retrouver pour l’éternité. Et maintenant je me rendais compte que si j’avais trépassé cela n’aurait rien servi à rien puisqu’il m’avait berné depuis tant de temps. Même un moine s’était moqué de moi encore qui si ça se trouvait ce n’était peut-être même pas un moine qui m’avait répondu.

Je me souvenais de la lettre que je lui avais envoyée, l’informant alors que j’allais en ce cas moi-même me déplacer pour le voir une dernière fois, ayant même déjà pris les chemins lorsque j’apprenais que de me rendre sur place ne servait à rien, son corps ayant été enseveli dans une sorte de fosse commune.

La nausée venait de me prendre et la tête contre le tronc d’arbre je respirais fortement pour tenter de faire partir ce mal qui venait à me dominer. De longues minutes encore à reprendre mes esprits et ce jusqu’à ce que je cesse de pleurer et que froisse une fois de plus cette affiche avant de la mettre dans la poche de mon manteau. La nuit était tombée et l’envie d’aller souhaiter de bonnes fêtes à mes amis n’était plus. Pour moi il n’y avait plus de fêtes, plus de joie, plus de sérénité en moi non plus.

Tournant les talons et m’emmitouflant dans mon manteau, je décidais de rentrer sur Tarbes où j’allais devoir prendre de grandes décisions, mais en passant devant la cathédrale, je décidais d’y entrer pour prier. En entrant le confessionnal était ouvert et après un instant de réflexion, j’allais me confesser.

En ressortant, rattachant mon épée et enfilant mes gants, debout sur le parvis j’étais un peu plus calme, mais toujours aussi perturbée par la nouvelle. Quelques pas sur ma droite et j’allais m’asseoir au bord sur une marche, fixant la petite place devant moi, le regard dans le vide, cherchant encore et toujours à comprendre pourquoi il m’avait fait cela.

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Azilize
Elles avaient regarder toutes les deux l'affiche, il n'y avais aucun doute ni pour Telya ni pour elle, ce visage, elles le connaissaient...

Elles partir à la recherche de Caro. Azi se demandait cmment son amie allait réagir quand elle apprendrait qu'il était sans doute encore vivant. Elle savait à quel point elle l'avait aimé. Elle aurait sans doute à la réconforté...

Arriver chez Caro, elle demanda à la voir. Une servante les fit rentrer dans un salon. Le temps que Caro arrive on leur servit rafraichissements et douceurs.


La comtesse se tournat vers Telya : comment vas t'elle prendre cette nouvelle ? Je suis inquiète, elle commence juste à reprendre gout à la vie.

Elle avait été heureuse de revoir Caro retrouver sa verve.
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Telya
Telya aussi etait inquiéte , elle ne savait pas du tout comment annoncer à Caro qu'Oli était peut être encore en vie.
Elle ne voulait pas lui donner de faux espoir . Peut être ne s'agissait il que d'une simple ressemblance . Si c'etait le cas , elle se serait sentie cruelle de l'avoir fait esperer pour rien.

Et si elle faisait un malaise ?
Tout le monde attendrait qu'elle lui porte secours . Aprés tout elle était medecin ....
Elle se souvint qu'Azi la connaissait bien et qu'elle ne la laisserait pas toucher à Caro.
Cette pensée la rassurat un peu .


Je ne sais pas comment elle va prendre cette nouvelle.
Je ne sais même pas comment , moi , je prendrais cette nouvelle.
J'espére juste qu'on ne va pas lui donner de faux espoir.
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Caro
Tant de temps pour apaiser le mal, tant de temps pour essayer de se faire une raison et de se rendre à l’évidence, tant de temps aussi pour essayer de se reconstruire et là en l’espace de quelques secondes, tout venait de s’écrouler. Tout ce travail sur moi-même réduit à néant pour ne plus laisser de place qu’à une douleur immense qui en une fraction de seconde avait fait voler en éclat tout ce que j’avais pu m’imaginer et penser.

Mal j’étais mal et j’avais le cœur et l’âme en lambeaux une fois de plus, l’esprit embrouillé et surtout je ne savais plus quoi penser. J’en arrivais même à me dire qu’après tout j’avais mérité tout cela et que s’il avait joué sur sa mort c’est parce qu’il ne m’aimait plus, qu’il n’avait plus envie de partager sa vie avec moi et qu’il avait regretté de m’avoir épousé. Et moi, moi pauvre idiote je l’avais pleuré durant des mois, je pleurais encore aujourd’hui son amour perdu alors qu’il se fichait royalement de moi. Et aujourd’hui ? Si ça se trouvait il menait une belle vie, serait avec une femme qu’il aimait et qui l’aimait plus que tout aussi. Peut-être aussi avait-il des enfants, ne se souciant pas un seul instant de tout ce que j’avais pu traverser et ce que j'endurais à présent. Mais comment, comment pouvais-je encore l’aimer et être emplit de tant de colère à son égard ?

Les yeux à nouveau remplis de larmes, je me levais pour rentrer chez moi. Demain je rentrerai sur Tarbes et je verrai ce que je ferai de ma vie. Toute la motivation à reprendre goût à la vie venait de me quitter, venait d’être soufflée comme on souffle sur un château de cartes. Perdue je l’étais et comme je ne l’avais jamais été, mais une décision je venais de prendre en repensant à mes échanges avec Namay. Décision était prise et je l’en informerai en me rendant au campement de Memento. Je n’avais de toute manière plus rien à perdre, tout était déjà perdu et maintenant bien plus encore.

Traversant les ruelles, j’arrivais enfin chez moi du moins ce qui était encore pour ce soir, mon chez moi. En ouvrant la porte une domestique venait vers moi.


Baronne on vous…

Je la regardais ne lui laissant pas le temps de finir sa phrase.

Qu’on me laisse seule, je ne veux voir personne et encore moins vous entendre, je n’ai pas le cœur à quoi que ce soit… que mes bagages soient prêts pour la première heure demain matin, je rentre.

Je continuais mon avancée pour monter dans ma chambre lorsqu’en passant à côté du salon j’entendais des voix. Tournant mon regard je voyais deux personnes assises. Etonnée que quelqu’un soit là je me tournais vers la domestique.

C’est ce que je voulais vous dire, que deux personnes étaient à vous attendre…

Sans rien dire, je me rendais dans le salon enlevant mes gants et déboutonnant mon manteau. Je me sentais mal, j’avais longuement pleuré et maintenant il allait falloir faire bonne figure devant Azilize et Telya. D’ailleurs pourquoi étaient-elles là ?

Azi ? Telya ? Je ne m’attendais pas à vous voir ici, je vous pensais au conseil… il y a un souci ?
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