Roxannemontfortlaval
Et parce que c'est la nuit de Nöel, c'est un vieux conte breton de saison qui est narré.
« Ny a-t-il pas en ces lieux un petit enfant couché dans une crèche, un petit enfant couvert de pauvres langes et qui sourit endormi ? Prends ton repos , doux oiseau du ciel ! Prends ton repos en attendant la croix. Le Foloët na pas toujours eu son église de granit ciselé, comme on cisèle lor à la ville, et nos pères noffraient point en sacrifice lEnfant-Noël caché sous lazyme. Dans la forêt, au carrefour du vieux chêne, on voit encore sur quatre pierres moussues une grande dalle grise.
« Sur la dalle grise est une rigole doù ruisselait le sang des captifs, souvent même de la jeune vierge et de lenfant innocent. Frappe ! disait lhomme des chênes ; frappe ! Mais pour satisfaire pleinement le ciel, il faudrait, ô druide ! un sacrifice impossible : humain, parce que lhomme est coupable ; divin, parce que cest sur le rang de loffensé quon mesure une offense, et loffensé, cest Dieu ! Noël ! Noël ! pauvres condamnés ! limpossible est accompli. Gardez vos fils, pauvres mères ; cest Dieu qui donne le sien. Il est là, le petit enfant, couché dans sa crèche ; le petit enfant couvert de pauvres langes et qui sourit endormi... Prends ton repos, doux oiseau du ciel, prends ton repos en attendant la croix ! »
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En deuil de ma Pelote, Dame de Concoret & de Naël d'Artignac, Duc du Tregor et Chevalier de Pontekroaz.
« Ny a-t-il pas en ces lieux un petit enfant couché dans une crèche, un petit enfant couvert de pauvres langes et qui sourit endormi ? Prends ton repos , doux oiseau du ciel ! Prends ton repos en attendant la croix. Le Foloët na pas toujours eu son église de granit ciselé, comme on cisèle lor à la ville, et nos pères noffraient point en sacrifice lEnfant-Noël caché sous lazyme. Dans la forêt, au carrefour du vieux chêne, on voit encore sur quatre pierres moussues une grande dalle grise.
« Sur la dalle grise est une rigole doù ruisselait le sang des captifs, souvent même de la jeune vierge et de lenfant innocent. Frappe ! disait lhomme des chênes ; frappe ! Mais pour satisfaire pleinement le ciel, il faudrait, ô druide ! un sacrifice impossible : humain, parce que lhomme est coupable ; divin, parce que cest sur le rang de loffensé quon mesure une offense, et loffensé, cest Dieu ! Noël ! Noël ! pauvres condamnés ! limpossible est accompli. Gardez vos fils, pauvres mères ; cest Dieu qui donne le sien. Il est là, le petit enfant, couché dans sa crèche ; le petit enfant couvert de pauvres langes et qui sourit endormi... Prends ton repos, doux oiseau du ciel, prends ton repos en attendant la croix ! »
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En deuil de ma Pelote, Dame de Concoret & de Naël d'Artignac, Duc du Tregor et Chevalier de Pontekroaz.