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[RP fermé] Pardonnez-moi car j'ai péché.

Elisabeth_courden
Ceci est un RP confession. Tout ce qui se dira dans ce RP ne pourra être entendu par qui que ce soit d'autre, à part les deux personnages de ce RP. Merci d'en tenir compte et ... bonne lecture !

    [ Au milieu de la journée ]

Décidément … Pardoooon.

Y avait-il foule à Orléans ? Comme dans toutes les capitales, non ? Et bien soit, disons qu’il y avait encore plus de monde que d’habitude. La fin de l’année approchait à très grands pas et les marchands devaient être gelés par cette fraîcheur mais quand il était question de vendre. Décembre … Maudit soit ce mois .. oh merci ! Pardonn !

Le « merci » était adressé à … personne, finalement. Mais elle avait trouvé une ruelle quasiment vide. Alors, elle en profita pour s’y faufiler afin de mieux arriver à l’Église ! Pourquoi l’Église ? Il n’y a pas de moment pour parler à Dieu, pardi ! Surtout que depuis le matin de cette journée … glaciale, elle ne cessait de se demander si elle ne devait pas faire un point avec un ecclésiastique. Bien qu’elle n’avait aucun doute sur certaines choses, il fallait quand même qu’elle parle. En fait, c’était ça son véritable problème : elle avait besoin de parler ! Elle avait le loisir de parler, oh ça oui !

Mais qui serait apte de lui dire si dans ses actes et/ou dans ses paroles, elle commettait un péché ? En bonne aristotélicienne – quand cela l’arrangeait, bien sûr ! – elle se souciait quand même de savoir si elle allait finir comme les bonnes âmes, au Paradis Solaire ou bien, aux Enfers aux côtés de Lucifer … Par Déos ! Voilà qu’elle se mettait à penser à n’importe quoi ! Il fallait vraiment trouver l’Église. Cela devenait pire qu’urgent, cette histoire. M’enfin…
Ahh ! La voilà !

Et hop ; on se faufile de plus belle, direction le lieu saint. Elle poussa l’une des lourdes portes de l’Eglise et laissa échapper un soupir de soulagement dès qu’elle fut dans le lieu. Oui un moment, il y en a marre de zigzaguer entre les gens ! Elle se signa doucement, restant quelques secondes sur place avant de se diriger vers le confessionnal. Une personne ou plutôt, un homme devait, lui aussi, avoir besoin de se confesser mais la jeune femme en avait … décidé autrement. S’approchant de l’homme, elle le tira vigoureusement par la manche afin de pouvoir accéder plus vite au confessionnal :

Navrée messire mais repassez plus tard pour raconter votre misérable vie.

Mais … mais …

Non non, pas de mais ! Trouvez-vous un autre confesseur ! Moi, ça devient trèèès aristotéliciennement urgent !

Assise sur le petit banc du confessionnal, Élisabeth sortit son chapelet qu’elle garda entre les doigts afin de mieux joindre ses mains mais avant de faire cela : Il y a quelqu’un ..?

Pas de réponse ; ça commence bien ! En attendant ou plutôt, pour faire passer le temps, elle décida de réciter la prière du pardon en latin … enfin, d’après ses souvenirs !

Confiteor Deo omnipoténti, et omnes sanctis et vobis, fratres, quam peccávi nimis cogitatióne, verbo et ópere.
Mea culpa, mea culpa, mea máxima culpa.
Ideo precor omnes Sanctos, et vos, fratres, oráre pro me ad Dóminum Deum nostrum.
Misereátur nostri omnípotens Deus et, dimíssis peccátis nostris, perdúcat nos ad vitam aeternam.
Amen


Pfiou ! Bon, ça va. Elle ne s’était pas trop mal débrouiller pour une personne qui n’avait pas récité cette prière en latin depuis … oui bon, ne remuons pas le couteau dans la plaie ! La Balafrée décida qu’il était temps de demander s’il y avait enfin quelqu’un …

Hum… excusez-moi mais … oui bon, j’en ai marre là ! Il y a quelqu’un oui ou non ?!

Pitié Aristote, pardonnez-lui ce petit écart …
_________________
_xalta
( tout ceci se passe avant son départ pour etre logique RP)

Elle était dans la sacristie, elle était venue se recueillir avant son départ, un besoin de retrouver un certain réconfort. Et puis elle était tombée sur une personne qui souhaitait se confesser, donc petit tour pour se changer. oui plus sérieux en tenue qu'en civile. Elle retourne dans la nef.

Froncement de sourcils, l'homme croisé quelques minutes plus haut affiche un air désemparé et un murmure s’élève du confessionnal

Mais que faites vous là ?

Qui est dans le ...? designe le meuble

Une dame..


Une dame ? mais elle y était avant vous ?

Non ma sœur


Re froncement de sourcils

elle vous a pris votre tour ?

Oui ma soeur.

Pourquoi ?


L'a dit que c’était urgent.


oui bon, j’en ai marre là ! Il y a quelqu’un oui ou non ?!

Plissement des yeux. elle s'avance vers le confessionnal, tire la porte et voix ferme et sérieuse

Non mais où vous croyez vous madame ? !
Nous ne sommes pas dans une étable !
ni dans un tripot, je vous prierai de rester correcte


Comment ça elle exagère ? Bon un chouïa .. parce qu'aucune grossièreté n'a été prononcée. Puis elle reconnait ce visage.

Bonjour Elisabeth.

Vous êtes donc celle qui vole la place des autres fidèles pour pouvoir vous confesser..

Hum donc nous sommes déjà a deux choses a vous faire pardonner: votre impatience et le vol de place.


Un sourire vient ourler délicatement de la diaconesse. Puis elle pivote légèrement vers le fidèle qui attend les bras ballants.

Mon frère, je crois qu'il s'agit en effet d'une urgence. Pouvez vous patienter que je l’écoute et tente de la ramener sur le droit chemin?

Merci


Re-pivotage

Elisabeth, je vais vous entendre.

Elle entre dans la partie qui lui revient, s'installe puis ouvre la petite fenêtre grillée qui les sépare.

Ma fille, je vous écoute.
Elisabeth_courden
Si on lui avait dit qu’on pouvait ouvrir la porte pour voir qui était dans le confessionnal, la blonde balafrée vous aurait ri au nez, à coup sûr ! Mais là, le chapelet en main, elle essaya de prendre un air – faussement – choqué parce qu’elle ne s’attendait vraiment pas à ça ! Surtout pas à ce qu’on la sermonne … rhooo le bougre ! Le misérable petit homme l’avait balancé ! Elle fronça les sourcils et écouta attentivement ce qu’on lui disait. Mais la voix ne lui était pas totalement inconnue … cette voix féminine. Cherche Médor, cherche ! Elle plissa les yeux et … vlan ! Dans les dents !! C'est la duchesse Xalta qui la salue.

Votre Grasce ?

Voleuse de place … oui bon certes, elle ne pourra pas nier cela, c’est un peu vrai mais c’était la première fois qu’elle piquait les places ainsi. Elle n’eut pas le temps de riposter, d’avouer que c’était vraiment la première fois qu’elle faisait cela que la jeune femme lui dit, dans un sourire qu’elle avait déjà deux choses à se faire pardonner. Arghh.. deux choses en plus sur la liste ; hé ben, on n’est pas sorti du sable, hein !* Elle écouta attentivement ce que la duchesse disait à la misérable balance puis, se redressant, elle adressa un sourire à la jeune femme.

Je vous remercie, Xalta.

Le moment fatidique approchait réellement et ce qu’elle allait devoir dire, allait sortir d’un instant à l’autre. Toujours assise sur le petit banc, la blonde joignit ses mains, gardant toujours le chapelet entre les doigts et dès qu’Exaltation lui donna le top départ, elle prit une grande inspiration et dit doucement : Bénissez-moi ma mère car j’ai .. pé … ché. Humff.. je pèche ; tu pèches ; il pèche ; nous péchons, vous péchez ; ils pèchent … Pfff .. Non mais tout le monde pèche, ma mère ! Moi la première mais les autres aussi, nanmé ! Celui qui dit qu’il n’a pas péché est un menteur compulsif, croyez-moi !! Mais soit. Mes péchés sont … plus ou moins graves, je crois, je ne sais pas !

Élisabeth soupira, ce début est une véritable catastrophe ! Néanmoins, elle continua : Ma dernière confession remonte à … pfiou lala ! Quelques années, je crois. En tout cas, ma toute dernière confession a été un désastre. Un véritable désastre, croyez-moi ! Une confession est faite pour être absous de nos péchés, n'est-ce pas ? Et bien, le confesseur m’a presque dit que j’étais l’enfant du Malin. Vous vous rendez compte ?! L’enfant du Malin ! C’est absurde, vraiment ! Je suis bien la fille d’Héloïse Maria Lefebvre et de Jehan Aymeric Courden ! Mais je crois que ce n’est pas vraiment la question, en fait … Revenons à l’aut… euh, lui ! Le confesseur, quoi ! Soit disant que je faisais n’importe quoi et que je n’étais pas consciente de mes actions. Non mais, comment voulez-vous ne pas faire fuir une fidèle, hein ? Surtout qu’à ce moment-là, j’étais un peu influençable !

Il faut dire qu’à ce moment-là, elle se sentait véritablement seule au monde ; son frère avait disparu, sa fille était probablement morte et ses parents eux, étaient bien morts ! En plus, côté Lefebvre – la famille maternelle – elle les voyait que très peu. De temps en temps mais pas suffisamment pour combler le manque qu’avait la jeune fille qu’elle était, à cette époque. Et puis, ce n’était que batailles constantes avec sa « tante Dragon » : l’affreuse Cunégonde. Élisabeth se mordit les lèvres en se souvenant de ces passages puis, dans un léger toussotement, elle essaya de se reprendre :

Avant que nous n’entrions véritablement dans le vif du sujet ou plutôt, des sujets à venir, pourriez-vous me pardonner de mon impatience et de ce petit … « vol » de place ? Je vous l’avoue, ma mère. La patience n’a jamais été ma première vertu ! J’ai beau essayé de me soigner de ce petit problème mais rien n’y fait … je ne dirais pas que je ne changerai jamais car il ne faut jamais dire jamais mais je crois que, malheureusement, il me sera impossible de corriger cela : mon impatience.

Elle prit une profonde inspiration ; non seulement, parler donne faim mais parler donne surtout très soif ! Tant pis, on attendra la fin de la confession pour combler tout cela : Je vous avoue ma mère, je ne sais pas réellement par où commencer … j’ai tellement de « péchés » à me faire pardonner … la gourmandise, l’orgueil et l’égoïsme, la luxure, aussi. Humff. En plus, je pèche beaucoup ; que ce soit en pensées … Ah oui, sans rire ?.. en paroles … avec une langue aussi pendue que la tienne, ça ne m’étonnerait pas que tu ne te rendes pas compte de tes bourdes !.. en actions aussi …, dit-elle dans une grimace. « ‘‘Etttt ACTION !’’ ‘‘NON STOPPP !! J’ai oublié mon teeexte !’’** » N’im-por-te-quoââ ! Bon allez, crache le morceau !

À votre avis, par quoi devrais-je commencer ? Par les péchés qui sont un plus pardonnables que les autres ou l’inverse ?

Mieux vaut préparer psy-cho-lo-gi-que-ment le confesseur à entendre les « pires » choses de sa life plutôt que tout balancer d’un coup et de se retrouver comme un con parce que le confesseur n’aura pas totalement supporté les paroles arrivées dans ses chastes oreilles – ça, ça reste à prouver ! – et qu’il fasse une crise cardiaque dans la petite boîte que l'on nomme plus communément .. confessionnal ! N’ai-je pas raison ?


* Inspiration d’un épisode de la série Kaamelott
** Vous vous douterez bien que c’est la narratrice qui parle et non pas Élisabeth

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_xalta
A peine installée qu'elle est noyée sous un flot de paroles plus ou moins cohérente. Concentration pour ne rien raté parce que sinon, elles ne sont pas sorties de l'auberge... enfin du confessionnal et puis elle a aussi son départ à finir de préparer. Son fils à dorloter une dernière fois. Bon que dit elle?

Oui ça on pêche tous, même elle ! Mais si diaconesse ne veut pas dire sainte femme.

Nous pêchons tous oui mon enfant
. Un sourire amusé en prononçant ces deux derniers mots.

Plus ou moins graves ?
Elle a du mal à imaginer la jeune femme commettre de graves pêchés et puis elle connait la nature féminine a toujours exagérer. Mais en même temps, elle ne peut que se remémorer sa propre confession à Dariush. Le Pauvre il avait manqué de choir de sa chaise. Bon avec le recul.. il y avait certainement de quoi, elle lui apprenait qu'elle avait une liaison charnelle hors mariage avec son Blond depuis des mois, qu'elle avait eu des envies de danser sur des tombes..

L'enfant de la Bête sans Nom ? Elle ecarquille les yeux. Les pêchés devaient donc être monstrueux pour qu'un clerc ose tenir de tels propos .. a moins que la jeune femme enjolive ou plutôt déforme les dires.

Un peu influençable ? Oui elle a envie d'en savoir plus.

Pardonner ? ah oui enfin .. vous présenterez des excuses au pauvre homme . et de vraies excuses sincères et s'il vous excuse alors j'en ferais de même. Car tout de même lui que vous avez lésé et qui est obligé de patienter avec sa conscience qui le torture surement.

L'impatience.. est un defaut qui se corrige avec le temps. Rassurez vous.

Bon sinon .. nous allons commencer tout d'abord par ce qui vous semble le plus important et nous reviendrons progressivement sur les plus petits. Il n'y a pas de fautes plus pardonnables que d'autres. Le tout est d'être réellement sincère dans le repentir que vous manifesterez ou pas .

Car si je peux vous pardonner .. je ne puis savoir ce qu'il y a au fond de votre âme et de votre coeur , seul Dieu sait et lui seul saura vous pardonner ou non.. mais cela se jouera au moment de votre mort.


Elle reprend son souffle.

Bien ma fille, commençons par ce qui vous semble le plus impardonnable.
Elisabeth_courden
Et bien, pour répondre à votre question sur mon influence d’avant : oui, à une époque, je fus influençable.

Elle fit une pause, serra tellement fort ses mains que les jointures se mirent à blanchir. Elle fronça les sourcils et relâcha un peu ses pauvres mains. Elle garda néanmoins son chapelet entre les doigts puis, reprit finalement : J’étais encore … assez jeune. Après la mort de mes parents, mon frère m’a laissé au couvent. Je ne lui avais pas totalement pardonné, à ce moment-là, de m’avoir laissé tomber. Car j’appelais cela – et je continue encore, malheureusement – un abandon. Il m’avait dit, avant de partir, que c’était pour mon bien, qu’il fallait qu’on se préoccupe de mon éducation mais moi, je me fichais un peu beaucoup de mon éducation, je voulais rester auprès de mon frère. Je me suis donc retrouvée seule … ohh certes, j’avais ma famille, la famille de Maman, pour être précise parce que je ne connais pas celle de mon père mais je ne pouvais et ne voulais pas rester auprès de mes grands-parents. Je ne pouvais car même s’ils étaient aidés, ils ne pouvaient me prendre avec eux et en plus, mon affreuse tante Cunégonde était toujours dans les parages et entre elle et moi, il n’y avait que des joutes verbales. Je ne m’en lassais pas parce que, c’était vraiment drôle de la voir pâlir sous mes répliques mais qu’aurait-elle fait au bout d’un moment, si j’habitais avec mes grands-parents ?

Elle n’avait aucune réponse à cette question, même si imaginer le pire la faisait frissonner, étant plus jeune. Elle se remémore et soupire, cela faisait un peu mal, en y repensant : Je suis donc restée au couvent et là … même si au début, je souhaitais me laisser mourir de faim parce que je me sentais abandonnée et j’avais presque tout perdu mais, ensuite … j’ai plutôt bien réussie cette dite éducation ! N’est-on jamais mieux servi que par soi-même ?

Un sourire étira ses lèvres puis elle reprit : Entre les prières, les lectures, les bêtises, la couture, les séances d’écriture. Je crois que je n’ai pas réellement vu le temps passé ! J’avais, entre temps, oublié de camoufler cette carapace que je m’étais promis de construire, pour ne pas trop souffrir, encore. Vers ma dix-huitième année, j’avais le choix entre prendre le voile ou partir. Je n’ai pas mis ad vitae aeternam pour faire mon choix. Il était hors de question que je me fasse nonne … et pourtant. Ne sachant où trop aller, j’ai eu petit coup de pouce de la Mère-Supérieure. Je vous épargne la suite, ma mère car si je me mettais à vous raconter toute ma vie jusqu’à présent, nous ne nous en sortirons pas … tout cela pour vous dire qu’en sortant de mon couvent, j’étais … perdue, désorientée, affreusement égarée. Je n’ai peut-être pas fait les bons choix au bon moment mais tout ce que je peux vous dire, c’est que je souhaite vraiment me repentir …

Le silence s’installa quelques secondes mais fut rompu rapidement : Je présenterai donc des excuses à la balance ! au pauvre homme à qui j’ai … sauvagement emprunté la place. Mes excuses seront, comme toujours, sincères. Je n’aime pas l’hypocrisie donc, si cela peut vous rassurer.

Élisabeth écouta attentivement et sagement la jeune femme. Tout se jouera au moment de sa mort ? En espérant qu’elle n’ait pas encore accumulé les conn… humfff, les péchés entre temps. Toujours assise sur le petit banc, elle tendit les jambes en les croisant. À force de rester assise, elle allait finir par avoir mal à son fessier. Bon alors, revenons aux péchés ; il fallait qu’elle commence parce que qui lui semblait le plus impardonnable. Pour ce coup-ci, elle hésitait entre deux choses. Elle plissa les yeux, colla son dos et sa tête au mur et se pinça les lèvres. Comment allait-elle dire tout ça ?…

Quel est au juste le péché mortel, ma mère ? Qu’est-ce qui peut être impardonnable aux yeux de Dieu ? Elle soupire légèrement : Le péché qui me semble impardonnable est celui de mettre fin à ses jours. Les Très-Haut nous a donné la chance de pouvoir vivre. Sauf qu’il faut vivre dans un monde qui est … vicieux. La vie peut être clémente avec vous comme elle peut être infecte. Il est parfois insupportable de subir tout ce qui vous arrive et vous n’avez envie que d’une et une seule : mettre fin à votre vie. Mettre fin à une souffrance qui semble sans fin… Oui, j’y ai pensé à plusieurs reprises et je n’ai pas peur de le dire, mais je n’ai pas seulement pensé à mettre fin à tout, je l’ai tenté. On m’a rattrapé de justesse … même si j’ai pas réellement eu le temps de voir la mort venir à moi pour m’emmener !

Après la ou les tentative(s) de suicide, passons à ce qui pourrait être affreux et cela concerne les pensées, cette fois-ci : Ensuite, j’ai souhaité la mort de plusieurs personnes … C’est affreux, n’est-ce pas ? Souhaiter la mort à quelqu’un ... fort heureusement pour moi, ces personnes ne sont pas encore mortes ! Mais avouons quand même que même si vous n’aimez pas certaines personnes, il ne faut pas en arriver à leur souhaiter la mort … si ? Ce n’est pas la chose la plus terrible en soi mais d’un côté, vous vous torturez l’esprit et vous priez pour que ladite personne meurt … c’est quand même abominable ! Mais ce qui est encore plus cruel c’est les … meurtres.

Elle fit une grimace, il fallait qu’elle explique cela : J’ai tué un homme. Cet homme n’est peut-être pas le seul que j’ai tué mais j’ai la certitude que j’en ai tué un …

Si ça, ce n’est pas de l’aveu ! Par contre, il va peut-être falloir que tu termines ta phrase au plus vite : ... Si cela peut vous rassurer, ce n’est sûrement pas de gaieté de cœur que j’ai tué cet homme ! C’était … de la légitime défense, je peux vous le promettre ! Je vais vous expliquer en bref ce qu’il s’est passé pour que j’en vienne au meurtre.

Elle toussota et pendant qu’elle s’apprêtait à expliquer le pourquoi du comment, elle se mit à entortiller le chapelet autour de ses doigts. Il fallait avouer, à présent : Alors que je m’apprêtais à me rendre dans une autre ville que celle où j’avais élue domicile contre mon gré, fort malheureusement, j’aperçus deux silhouettes. Chose étrange en pleine nuit, il faut l’avouer ! Il ne pouvait s’agir que de brigands, à coup sûr. La seule arme que j’avais, c’était mon hibou … que j’ai toujours, d’ailleurs, mon bel Affreux – mon hibou ! En m’approchant, je me rendis bien vite compte que la première silhouette était bien un brigand mais la deuxième silhouette était loin d’être un brigand … c’était une jeune fille. J’ai tenté de la sauver et pour la sauver, je l’ai sauvée ! Sinon, elle ne serait certainement pas sa vassale aujourd’hui même ! Alors que j’avais assommé le brigand – qui n’était pas très malin, il fallait l’avouer ! – j’ai … essayé d’éloigner la jeune fille de l’homme mais l’imbécile s’est réveillé trop vite. Je suis donc tombée entre ses griffes et il a tenté de me tuer ! Il a réellement tenté de me tuer ! Il m’a étranglé, même ! Je manquais d’air et j’allais réellement finir par trépasser et franchement, je n’aurai pas aidé la jeune fille. Je lui aurai juste fait gagner quelques minutes de plus dans sa survie. Par chance, j’ai trouvé quelque chose de pointue. Vous imaginez bien que le truc pointu est allé droit vers sa tête avec l’aide de ma main ! Oh ça oui ! Vers la tempe, je crois … quand il fût assez couic à mon goût, je l’ai … achevé, définitivement ! Mais vous ne devinerez jamais ! Le brigand qui avait attaqué la jeune fille qui est mon amie à présent, c’était le même brigand qui m’avait attaqué quelques semaines auparavant, alors que je voyageais tranquillement. Et le vil abruti m’avait volé l’anneau de ma mère, ainsi que la dague que mon père avait fait pour mon dixième anniversaire ! L’abruti avait coincé la bague de ma mère à son petit doigt et pour récupérer la bague qui me revenait de droit … j’ai dû couper son doigt ! Ahh mon Dieu ! Qu’il était sale et dégoutant ! En plus, il puait et transpirait comme un porc ! Beurk, vraiment !

Elle avait encore trouvé le moyen de faire des commentaires pendant qu’elle racontait son petit périple. Quand le moulin à paroles se met en marche, le bouton « off » ne marchait plus vraiment … Mais le pire, c’est qu’après tout cela, j’ai dû promettre sur ma vie, à la jeune fille que je venais de sauver, que je ne dirais rien à personne … rien de ce qui c’était passé ce soir-là. Jusqu’à présent, je n’avais absolument rien dit, je suis restée aussi muette qu’une tombe !

Élisabeth approcha de la petite fenêtre grillée qui la séparait de la jeune femme. Avait-elle tenu le coup ? Allait-elle prendre la fuite en entendant ce que la blonde avait dit ? En tout cas, étrangement, il y avait un énorme poids qui s’était retiré de son estomac mais un autre, plus petit, s’était installé. Quel serait le verdict d’Exaltation ? La blonde balafrée murmura doucement : Allez-vous prendre vos jambes à votre cou et fuir ? Ou allez-vous rester et m’aider à revenir vers le droit chemin ? J’ai véritablement besoin de me repentir et en plus, je n’ai pas fini de me confesser !..
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_xalta
Et de s'installer confortablement, des confessions, elle en avait déjà entendu.... mais des comme celle-la... non il faut bien l'avouer. Le plus étrange c'est qu'elle se retrouvait presque dans les paroles que la jeune femme déversait... tout semblait sortir comme si les digues avaient lâché. Là elle sut qu'elle ne devait pas l'interrompre... pour cela qu'elle écouta dans un silence respectueux tout ce qui était narré.

Et parce qu'elle est humaine avant tout, elle ne pouvait faire que des parallèles avec sa propre existence: elle aussi avait été mise au couvent très jeune, ses parents préférant la savoir là plutôt que sur les routes avec eux. Ils avaient fait de même avec ses deux sœurs et son frère quand ils avaient été en âge... De même elle avait quitté le couvent non pas par la grande porte comme elle mais en faisant le mur pour échapper à l'avenir qui lui était prédestiné. Elle ne put s’empêcher d'esquisser un sourire.

Les silences s'installaient parfois, mais elle ne dit rien, elle devinait qu'il fallait qu'Elisabeth puisse exprimer pleinement ce qui la travaillait.. toute cette introduction n'était là que pour permettre au reste de s'exprimer.. il fallait qu'elle se sente en confiance. De toute façon tout ce qui était dit ici resterait à jamais entre elles.

Mettre fin à sa vie... étrangement malgré tout ce qu'elle avait vécu non elle n'avait jamais eu cette envie. De partir loin oui , de tout quitter... Pendant des années, elle avait condamné les gens qui pensaient au suicide considérant l'acte comme lâche. Mais avec le temps elle avait appris à comprendre ce qui pouvait pousser un être à de telles extrémités. Et puis il est vrai que l'Eglise réprouvait cet acte et que si untel le commettait il n'avait pas le droit de reposer en terre consacrée , ni aux funérailles et encore moins au Paradis solaire.

Tuer ou souhaiter la mort... les deux étaient condamnables mais les circonstances qui avaient poussé l'Orléanaise à le faire était des plus compréhensibles. Il ne s'agissait que de légitime défense. Même un acte de bravoure car elle avait sauvé une vie. Mais elle comprenait que trop: le poids d'une mort sur une conscience. Elle laisse échapper un léger soupir qu'elle réprime de suite. Puis un sourire naquit sur ses lèvres en entendant la question de la jeune femme.

Non je ne fuirais pas. Je vais rester et vous aider à retrouver un chemin serein.

Tout d'abord, ... vouloir mourir est une faiblesse répandue... il faut avoir beaucoup souffert pour y songer et y tenter. Mais mourir n'est pas une solution, juste un moyen de fuir de façon définitive. Mais dites vous que même si vous vous pensez au fond du trou , il y a toujours un espoir, il faut parfois se battre, il faut s'accrocher... tel l'âne d'une méditation de Saint Barnabé. Regrettez vous d'avoir voulu tenter de mettre fin à vos jours ? Sincèrement? Pouvez vous assurer que vous n'y songerais plus ?

Car vous avez des amis, des proches, un homme qui vous aime, ils seront là pour vous si leurs sentiments sont sincères. Si vous doutez tournez vous, vers eux .. ou vers la prière ou même je dirais vers un serviteur de l'Eglise tel que moi.


Une inspiration et elle reprend.

Souhaiter la mort est condamnable en effet.. c'est un pêché également courant... personne n'y échappe... même pas moi. Mais souvent c'est sous l'effet de la colère, de l'envie ...il vous faut vous débarrasser de ce qui est cause de tout ceci... il vous faut trouver au fond de vous cette force qui vous permettra de ne plus vous laisser mener par vos emportements. Regrettez vous du plus profond de votre coeur ces mauvaises pensées ?

Si cela vous reprenez, inspirez profondément, faîtes le vide dans votre cœur et votre tête. Apprenez a maîtrisez ces instincts inspirés par la Bête sans Nom et ses démons du nom de Léviathan, Satan et Bélial.


Un silence, elle passe la langue sur ses lèvres.

Vous avez tué un homme certes, mais il s'agit d'un cas de légitime défense. De plus, c'est un acte de bravoure car en agissant tel que vous l'avez fait vous avez sauvé une femme d'une mort certaine et cela vous l'avez fait au péril de votre vie. Tuer n'est pas chose facile mais il est encore plus dur de vivre avec cela pour le reste de sa vie. Vous avez largement expié cette mort. Il vous faut trouver désormais la paix de l'âme. Vous avez agi vaillamment , vous avez agi comme vous deviez. Il vous faut vous pardonner à vous-même.

Pour tout ce que vous m'avez raconté jusqu'ici: regrettez vous sincèrement ? Parlez avec votre coeur. Je vous écoute mais Dieu lui vous entendra.
Elisabeth_courden
C’est un soupir de soulagement que la jeune femme laissa échapper. Bah oui quoi, vous imaginez votre confesseur qui prend la fuite après avoir entendu tout cela ? La seule fois où elle avait apprécié de se confesser, c’est quand elle avait ses quinze-seize ans. Elle avait réussi à faire rire son confesseur ; ça c’était la bonne époque, enfin … entre guillemets, bien sûr ! Élisabeth écouta attentivement les réponses d’Exaltation. Cette fois-ci, il allait falloir dire si on regrette tout ça mais avec sincérité. Le non-sérieux de la jeune femme, c’était bon il y a quelques années ! À présent, elle s’était un peu assagie et était devenue un peu plus sérieuse, encore plus depuis qu’elle était fiancée – enfin, un peu avant la demande, quand même ! – mais quand nous disons qu’elle s’est un assagie, il n’y a qu’une petite part de vérité dans cela. Vous voyez une boîte de camembert – un exemple to-ta-le-ment banal et absurde, je vous l’accorde ! – et bien avant, ses conneries étaient entières mais ça, c’était avant ! Maintenant, elle s’est assagie d’un tout petit quart de la boîte. Vous voyez ce que je veux dire ou c’est encore flou ? Décidément mes pauvres loulous, z’êtes pas touché par la grâce divine ! Faites un effort, aussi !... Rhoo ça va, je joke enfin, je blague – c’est la même chose mais bon soit !

Revenons à l’instant présent, elle écouta trèèès attentivement Exaltation. Si elle regrettait d’avoir voulu tenter de mettre fin à sa vie ? Oui, elle le regrettait sincèrement, à présent. Si elle regrettait au plus profond d’elle d’avoir pu penser à ces mauvaises choses ? Oui, finalement, oui. Si elle regrettait sincèrement tout ce qu’elle avait dit jusqu’ici ? Oui, très sincèrement. Elle inspira très profondément, continuant de « jouer » avec son chapelet – elle passa plus ses nerfs qu’autre chose ! – puis, fermant les yeux, elle reprit d’une voix calme et sereine, tout en étant sincère :
Jusqu’ici ma mère, tout ce que je vous ai confessé, je le regrette très sincèrement. J’ai … toujours cru que j’étais poursuivie par la malchance, la poisse. Il m’arrive encore d’avoir cette impression. Je ne sais pas comment m’en débarrasser … En priant, peut-être ?... Qu’en sais-je ?

Le silence s’installa quelques instants, la jeune femme avait besoin d’un petit moment de réflexion avant de reprendre : Je regrette d’avoir voulu mettre fin à ma vie ; je regrette d’avoir eu ces mauvaises pensées qui m’ont égarées sur un chemin sombre ; je regrette … d’avoir été obligée d’en arriver au meurtre pour survivre et pour sauver une vie. Même si au final, cela reste un geste … « héroïque ». Puis-je continuer ?

Elle avait fait exprès d’omettre la question « quelle sera ma pénitence ? ». Avec la chance qu’elle avait, elle allait devoir faire un truc bizarre, à coup sûr ! Elle toussota avant de se remettre à parler : Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, j’ai plus ou moins péché, comme tout personne normalement constituée qui ne se prend pas soit pour un dieu, soit pour un archange !

Elle se tut ; il ne manquerait plus qu’elle se mette à blasphémer mais non, elle fût raisonnable. Pas de blasphème ! Elle reprit : Je pense que je vais continuer avec la gourmandise ; c’est un péché, certes, mais pas si grave que cela, n’est-ce pas ?

Elle commençait à avoir soif, très soif. Le comble serait de demander « Vous n’auriez pas du vin de messe, en réserve ? » Ohohohh ! que c’est pas drôle ! Elle avala le peu de salive qui lui restait encore puis reprit : Je me suis déjà confesser pour la simulation de fantôme pour pouvoir manger à ma faim, dans la réserve du couvent où j’ai grandi. Humm … tenez ! Pour avoir plus de macarons, j’ai fait ma petite réserve : une cachette dans mon bureau de secrétaire, dans mon coin au dortoir mais cela est à Belrupt ! Ensuite … chez moi, dans ma chambre … avec quelques bouteilles de … d’alcool.

Fort heureusement, elle était seule dans la petite boîte donc, personne ne pouvait voir la rougeur qui lui montait aux joues. Elle reprit aussitôt : Mais j’ai fait une promesse à mon fiancé : plus d’alcool, plus rien … ni même de la lavande avec du chanvre. Vous avez déjà essayé ? Doux Jésus, vous n’imaginez pas à quel point ça soulage enfin, ça fait du bien et ça calme en plus !

Dans le dernier flot de paroles qui venait d’être sorti, elle venait d’avouer indirectement qu’elle avait été … alcoolique en plus d’être un peu droguée. Elle ne put réprimer un soupir. Elle n’était pas totalement fière de ces aveux, loin de là mais parfois, se confier, ça fait du bien. Elle se mordit les lèvres après avoir dit lentement : Je suis une véritable catastrophe ambulante …

Elle s’approcha à nouveau de la petite fenêtre grillée puis elle demanda : Croyez-moi, la gourmandise n’est peut-être pas le péché le plus souvent … répété ? Avant de continuer, pour tout ce que je vous ai confessé jusqu'ici, quelles sont mes pénitences ?
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_xalta
Voilà la partie intéressante, celle où le confessé doit être sincère et convaincre le confesseur de sa sincérité, de la véracité de son repentir. Ce qui est loin d'être une tâche aisée. Mais la jeune femme à ses hésitations semble sincère, en même temps que gagnerait-elle à mentir ? surtout à une soeur ou mère, une appellation qui sonne à chaque fois étrangement à ses oreilles. Elle sourit doucement en l'entendant parler de poisse.

Oui, il arrive parfois qu'on a l'impression d'être poursuivie par la malchance quand une série d’évènements négatifs nous arrive. Mais dites vous que la malchance n'existe pas, parfois le Très-Haut nous met à l'épreuve. Penser que cela est de la malchance c'est être défaitiste, or vous ne semblez pas l'être. même si vous avez pensé un jour à mettre fin à vos jours, vous avez seulement écouté la voix de la Bête sans Nom.

Il faut absolument que vous lisiez cette méditation de saint Barnabé. la Septième
qui se termine ainsi:


et de réciter par coeur car elle aime particulièrement ce texte.

"La vie va essayer de vous engloutir sous toutes sortes d’ordures et de décombres. Pour se sortir du trou ? Se secouer pour avancer ; chacun de nos ennuis est une pierre qui permet de progresser. Nous pouvons sortir des puits les plus profonds en n’arrêtant jamais de nous battre. "

La jeune femme reprend.

Bien sur que vous pouvez continuer.

Elle l'écoute de nouveau avec attention. Mais il commence à faire plutôt chaud dans l'étroit habitacle. Et puis les soutanes sont fait de laines de grande qualité. Il commence à faire plus que soif mais il serait malvenu de sortir pour aller se servir un verre. La confessée pourrait mal le prendre. Donc elle prend son mal en patience, évitant de songer à sa gorge sèche, parce qu'il existe une chose inévitable, plus on pense à une chose plus elle vous obnubile surtout quand vous ne pouvez satisfaire cette envie. C'est comme celle de faire pipi... d'accord l'exemple n'est pas le meilleur mais tout le monde connait ou a connu un moment où l'envie se fait pressante et plus on tente de ne pas y penser plus la vessie se fait douloureuse jusqu'à ce que vous vous tortillez sur place. Eh bien là c'est pareil, plus elle tentait d'éviter de penser à sa soif plus celle-ci se faisait grande.

En effet, tout le monde pêche plus ou moins. C'est une évidence. Le nier serait mentir.
La gourmandise oui, un péché répandu et moins grave si l'on devait faire une échelle mais tout dépend à quel point l'on pousse le vice.


La suite de la confession tire un sourire à la diaconesse.
Bouteille d'alcool dans les tiroirs... Ca elle connait bien.. elle-même en a . Oui enfin chut, pas elle qui se confesse mais Elisabeth. Un haussement de sourcils ah non tiens, elle n'a jamais essayé le chanvre... oui elle a pris des drogues .. comme les graines de pavot mais c'etait pour oublier la douleur lors de divers accidents ou blessures. Elle se souvient bien de la béatitude qui vous envahit. Mais jamais pris pour des motifs autres que ceux preconisés par les médicastres.

Non je n'ai jamais essayé.

Oui elle ne dit rien d'autre, on l'a dit pas elle qui se confesse mais la Blonde !

Votre pénitence alors...

Ah oui tiens ... t'es bien là , allez réflechis vite. Un moment de silence. Cerveau qui fume.

Pour votre pénitence, je vais vous demander deux choses. Tout dabord de vous rendre pendant une semaine , tous les jours à la cathédrale pour y demander pardon et pour y prier... et en plus je vais vous demander de lire à haute voix dans la cathédrale une méditation de Saint Barnabé.
7 jours = 7 méditations. Il y en a 10.. enfin 11 mais vous ferez votre choix parmi les 10 premières.


je vous donnerais les récits en sortant tout à l'heure ( sinon c'est là (http://rome.lesroyaumes.com/viewtopic.php?p=167182#167182) pour les curieux qui veulent déjà aller voir)

Avez vous autre chose sur la conscience ?


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Elisabeth_courden
Pendant sept jours, sept méditations. À lire à haute voix. Humm… au moins, elle apprendra un passage du Livre des Vertus à force de lire un passage tous les jours pendant sept jours. En entendant cela, elle faillit faire loucher ses yeux. Et dire qu’avant, elle avait bien pire … pas de commentaire ! Tu pourrais, en effet, te retrouver avec une pénitence bien piiiire ! Elle laissa échapper un petit soupir puis vint la question d’Exaltation : « Avez vous autre chose sur la conscience ? »

Et de répondre, tout simplement :
Ouhla oui, ma pauvre amie !

Et crotte … voilà qu’elle venait de dire tout haut ce qui venait de lui traverser l’esprit, à l’instant même. Mains sur la bouche, elle renchérit en s’excusant : Pardonnez-moi Exal… euh.. ma sœ .. rhhaaa ! Ma mère ! Pardon, c’est sorti plus vite que je ne le souhaitais.

Toussotant doucement, elle tenta néanmoins de se reprendre puis, joignît ses mains sur ses genoux, toujours en restant droite, la tête collée contre le mur : Pour répondre à votre question, j’ai encore … autre chose sur la conscience … enfin, plusieurs choses … enfin, j’ai encore deux trois choses à vous avouer et ensuite, promis je vous libère !

Elle ne put s’empêcher d’esquisser un sourire. Elle commençait à avoir mal aux fesses … bah ouai ! Les chaises des confessionnaux sont hyyyyyyyper durs ! Donc les fesses, à la fin d’une confession, sont en marmelades !... Oui bon d’accord, j’exagère mais juste un peu. Se dandinant un peu sur la chaise, elle apporta sa main à sa bouche pour étouffer un bâillement. Ouaip, la blonde est crevée et alors ? Ohh mais j’y pense ! Vous comprendrez peut-être – et là je dis bien peut-être ! – le pourquoi du comment – pourquoi elle est fatiguée, rhoo ! – tout à l'heure ? Soit, revenons à Élisabeth qui vient tout juste d’arrêter de se dandiner sur sa chaise pour se concentrer à nouveau pour reprendre le cours de la confession. Elle reprit enfin : Tout à l’heure, je vous disais que j’avais « beaucoup » de choses à me confesser : paroles, actions, pensées, gourmandise, l’orgueil & l’égoïsme mais aussi la luxure. Donnnc, si nous faisons cela comme une liste, nous avons presque terminé !... la confession, évidemment ! Roulement des yeux, un brin émoustillée – allez savoir pourquoi ! – elle se retint de rire, pourtant, le sujet qu’elle allait évoqué n’était pas si drôle que cela … le prochain, peut-être, vu la réaction mais celui-là :
L’orgueil et l’égoïsme … je ne me souviens pas d’avoir été orgueilleuse .. encore moins égoïste ! Certes, j’ai peut-être fait du mal à quelques personnes mais de là à dire que je suis un horrible personnage … vous savez que j’ai droit au statut de garce ? On cherche peut-être à me punir de ce que j’ai fait dans une vie intérieure mais je ne vois pas ce que j’ai pu faire pour avoir droit à cela ?... Rho puis crotte ! Je les enquiquine tous !

Elle se pinça les lèvres et croisa les bras en disant : Pardon … c’est sorti plus vite que je ne l’aurai voulu ! Mais je tiens à dire que si j’ai fait du mal, je n’ai fait que rendre les coups que j’ai pu recevoir … les coups, ne croyez-pas qu’on m’a battu, hein ! C’est … une image. Oui ! Une image ! Elle s’interrompit avant de reprendre : Quelques mois avant de me fiancer … ohh oui, largement quelques mois, une amie m’a présenté un homme … une connaissance, si vous préférez. Elle me ditsait « Tu ne peux pas attendre que l’homme que tu aimes ouvre enfin les yeux pour te voir. Vis un peu ! » … ce n’est pas exactement la phrase qu’elle m’a sorti mais c’est presque ça … *soupire*, j’ai donc sympathisé avec cet homme. Il était gentil, agréable, charmant aussi. Sur le coup, je n’avais aucune envie de faire sa connaissance, puisque j’en aimais un autre … sauf qu’au fur et à mesure que nous discutions, que nous nous voyons, je me suis laissée aller … j’étais ravie, je ne pensais plus trop à Édo… à Édouard. *Re-soupire* Je ne souffrais plus vraiment. Il y a eu des hauts et des bas, le problème, c’est qu’en y réfléchissant maintenant, je crois qu’il n’avait que trop peu confiance en moi. Je pense qu’il l’a bien senti que j’aimais une autre personne mais … je lui demandais un peu de temps. Le temps que ma « blessure » se cicatrise… D’ailleurs, elle commençait à se cicatriser … sauf qu’il s’est absenté. Je lui avais pourtant assuré que je l’attendrais mais en fait, je me suis retrouvée, encore une fois, seule. Toute seule.

À force de parler, on a soif et ça, ça se faisait sentir et pas qu’un peu ! Elle réprima un soupir, elle n’allait pas demander à Exaltation de partager un peu de vin de messe avec elle, ça ferait désordre ! Elle entortilla une mèche de cheveux à son index droit tout en reprenant : J’ai donc repris mes mauvaises habitudes : le génépi, le calva, le chanvre et je vous en passe des vertes et des pas mûres ! Surtout qu’à son retour, il m’avait clairement fait comprendre qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas … et permettez que je garde sa réflexion pour moi, enfin ce qu’il m’a dit. Sa dernière pique m’a … blessée. Je ne m’attendais vraiment pas à ce qu’il me dise cela. Et une blessure en plus ! C’est à se demander si je les collectionne, tiens ! Une petite semaine plus tard, j’ai failli trépasser en voulant aller en Bourgogne ; c’était à la fin du mois de mai. On ne m’a pas raté ; des côtes fêlées et je vous épargne les détails ! Je vous le dis .. j’ai la poisse ! Enfin, j’avais la poisse. Je l’ai toujours mais moins qu’avant, peut-être ?

En fait, elle avait parlé mais tellement parlé – comme d’habitude ! – qu’elle venait seulement à s’inquiéter si Exaltation l’écoutait toujours. Cela aurait plus que con si le confesseur n’écoute plus … voire même, vous imaginez si votre confesseur dort ? En pensant à cela, elle s’approcha pour la troisième fois – ou plus, je n’ai pas compté, moi ! – de la petite fenêtre grillée et s’inquiéta enfin : Vous êtes toujours là, hein ? Allez, courage mon amie. J’ai presque fini ! D’ailleurs, j’ai une question qui va peut-être vous paraître farfelue mais vous n’auriez pas un peu de vin de messe en réserve ? Il fait chaud et en plus, je ne sais pas vous mais j’ai la gorge sèche, pour ma part …

Le problème, avec les pipelettes, c’est qu’elles parlent, elles parlent et parlent encore mais il arrive un moment, où elles ont soif. Très soif ! Ce qui est le cas, évidemment, pour Élisabeth. Maintenant, elle a soif et ferait tout pour pouvoir boire ! Aristote … pardonnez-lui, s’vous-plaît !
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Xalta
[ Toujours le 3 décembre 1460 !!!!!!]


Elle écoute la suite de la confession avec attention, elle se demande combien de temps elles sont là enfermées dans ce petit meuble. Si petit, c'est étroit, c'est sombre, étouffant même, et la soutane qui est de très bonne qualité est également très chaude. Il y a pire, elle pourrait être dans le froid à se geler. Un sourire ourle les lèvres de la Châtaigne quand elle entend Élisabeth se mêler les pinceaux dans l’appellation. Ne pas rire. surtout pas, on ne sait jamais elle pourrait mal le prendre.

Tout à l’heure, je vous disais que j’avais « beaucoup » de choses à me confesser : paroles, actions, pensées, gourmandise, l’orgueil & l’égoïsme mais aussi la luxure.

Un sourire amusé s'affiche clairement sur son visage, heureusement elle ne peut rien en voir. Le pêché suprême pour beaucoup alors que les autres sont tout aussi importants. Mais elle avait appris au cours de ces longues années de vie, que les gens attachaient une attention plus particulière à ce vice. Peut-être parce que cela les obligeaient à dévoiler une partie de leur vie intime. Il y avait cet aspect honteux, surtout lorsqu'il fallait en discuter avec un représentant de l'Eglise dont les clercs, enfin ceux qui avaient été ordonnés prêtre et bien plus, étaient sensés être des personnes chastes.

Et soudain, la jeune femme s'arrete et lui adresse une demande qui cette fois-ci lui déclenche cette fois-ci un rire léger. Rire heureusement étouffé par le bois ouvragé et épais du confessionnal. Elle se penche à nouveau vers la grille, perçoit le minois de la Blonde Orléanaise et lui sourit. Puis murmure

Attendez moi, je vais chercher de quoi nous désaltérer et nous reprendrons.


Elle sort du confessionnal et pousse un long soupir d'aise quand elle est envahie pas la fraicheur du lieu saint. Une grande goulée d'air et un regard sur les bancs, quelques personne prient, d'autres allument des cierges. Et l'homme est toujours assis sur son banc. D'ailleurs il se lève et se rapproche.

Ma soeur. Est ce mon tour ?

Moment de flottement. petite moue gênée de la duchesse-diaconesse aux joues légèrement empourprées par la chaleur ressentie dans le meuble.

Non veuillez m'excuser. Il va vous falloir patienter encore un peu. Cette jeune femme est ... une grande pécheresse... je vais vous demander de faire preuve d'encore un peu de patience.


Bien ma soeur. Bon courage. Et il lui adresse un sourire aimable.

Vous êtes un brave homme. Merci à vous. Veuillez m'excuser je reviens.

Elle file dans la sacristie, cherche deux verres, et puis non trois, qu'elle emplit non pas de vin mais d'eau. Elle revient dans la nef, ses verres à la main sous l'oeil intrigué des quelques fidèles présents. Elle se rapproche du bonhomme patient et lui en tend un avec un sourire. Puis quelques pas de plus, elle toque à la porte d'Elisabeth.

Elisabeth, ma fille, je vous apporte de quoi vous rafraichir ... vous m'entendez ?


En espérant que la jeune femme n'ai point fait de malaise durant sa courte absence.
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en cours de ...
Elisabeth_courden
    [ Woui woui, toujours le troisième jour du dernier mois de l’an de grasce mil quatre cent soixante ! Héwoué ! ]

Un rire étouffé ? C’est plutôt bon signe ! Un franc sourire – mais surtout, un sourire amusé – étira les lèvres élisabéthaines. La jeune femme sortit de la grosse « boîte » ; si Élisabeth entendait les échanges de la victime de place – sisi, vous savez, la balance ? – et Exaltation, elle aurait eu un rire un peu … crispé. Grande pécheresse … tout de même pas, si ? Hein, vraiment ? Soit ! En attendant, la blonde s’agite, pense à la bouteille de calva qu’elle a caché dans un placard. Si jamais Édouard tombe dessus, elle aurait droit à une mini-guerre. Oui mais, la fin de cette guerre aurait été exquise, à coup sûr !... Arff non ! Pardon seigneur ! Elle pèche encore, la vilaine ! Les joues devenues rouges à cause de ces … dernières pensées, elle toussota, essaya de les chasser – toujours les pensées ! – qui étaient … on ne peut plus … torrides, quand on a beaucoup d’imagination. Ahem. Puis qui dit rougeur dit chaleur –c’est logique, nan ?

Rha pis étrangement, elle a la tête qui tourne. Il faut qu’elle sorte de la bôa-boite … et vite ! Elle ferma les yeux pendant quelques instants puis les ouvrit à nouveau et précipitamment, elle poussa la porte pour sortir du confessionnal, abandonnant ses vêtements d’extérieur mais emportant quand même son chapelet … allez savoir pourquoi ! Peut-être que le Diable la pourchasse ? Enfin non, pas dans une Église, quand même … Pour en revenir à la sortie précipitée d’Élisabeth, c’est à peine si elle avait entendu la question d’Exaltation. La pauvre ! Cette dernière faillit recevoir la porte en pleine figure si la blonde n’avait pas rattrapé – et de justesse ! – la dite porte. Les yeux écarquillés, la jeune femme, honteuse, se confondit … en excuse ?


Ma mère .. je suis navrée ! Absolument … confuse ! Je commençais à étouffer dans la boî… humm, dans le confes .. sioooonnal ? Arrête avec tes bourdes ! Et je crains ne pas vous avoir … totalement entendu mais je suis navr… Ohh ! Vous avez ramené d… e l’eau ?!

Ohh bah crotte, alors ! Le vin de messe, c’est raté ! Point de déception, elle sourit à Exaltation – elle pouvait quand même bien comprendre que la jeune femme n’allait pas lui donner du vin, faut pas rêver non plus ! Les ecclésiastiques sont un peu radins, vous trouvez pas ? Quoi … moi ? J’ai rien dit ! – puis elle lui prit le verre en la remerciant avant de boire une petite gorgée. Yeaah vas-y ! Comment ça décoiffe .. euh, désoiffe !

Je vous remercie, ça fait du bien !

Elle jeta un regard à la balance, se retenant bien de lui tirer la langue mais bon, n’enchaînons pas les péchés, non plus ! Elle regarda à nouveau Exaltation avant de lui dire : Veuillez m’excuser quelques instants, je vais aller m’excuser auprès de la ba… Heuum ... de l’aimable messire qui m’a gentiment laissé sa … place. Elle s’approcha donc du dit môôôsieur et lui sourit, un peu crispée sur les bords – et non, pas constipée, crispée. Bande d’andouilles !

Messiiiiire … Hey toi la balance ! Je viens à vous pour humm … te foutre la raclée de ta vie ! m’ex-cu-ser ! Oui, c’est ça. M’excuser ! parce queee … T’as pas honte d’être une balance, tête de nœud ? je vous ai pris, ou plutôt … *déglutit pour réussir à dire le mot :* « volé » … votre place. En plus, ta tronche me r’vient pas ! Acceptez mes plus sincères … excuses. Ceci n’est pas digne d’une … croyante aristotélicienne … Tu acceptes mes excuses ou je te défonce !

Dire autant de chose pour tout simplement recevoir comme réponse :
J’accepte vos excuses, m’dame. Mais la prochaine fois, je serai peut-être moins clément, sauf si vous refaites le même coup à une autre personne !

Gnia-gnia-gnia ! Je t’enquiquine, le vieux schnock qui ressemble à rien ! Un sourire échangé – toujours aussi crispé, hein ! – et ils se quittèrent ainsi. La blonde revint vers Exaltation, sourire aux lèvres – plus crispé du tout !

Continuons, voulez-vous ? J’ai presque fini. La dernière phrase était adressée à la balance. Elle entra à nouveau dans le confessionnal après avoir profité de l’air frais de l’Église. Allons nous étouffer, encore une fois, dans la boîte qui nous sert couramment de confessionnal ! Elle but une nouvelle gorgée d’eau puis, bien installée, elle reprit dare-dare :

Avant de détailler … enfin non, je ne vais pas tout détailler non plus, c’trop gênant ! Enfin surtout, quelle idée de dire qu’on va détailler, hein ! Alors, je vais récapituler : avant de vous … dévoiler – mais juste un peu, hein ! – les derniers … « péchés » qui sont censés me torturer … enfin non, je ne dis pas que je ne suis pas torturée par ces péchés-là, je dis juste que, même si la luxure est considérée comme un péché, je n’en suis pas au stade du prince-démon Asmodée !

Précipitamment, elle se signa. Elle se doutait bien que dire le nom d’un « Prince-Démon » dans une Église n’allait que lui apporter la poisse, à coup sûr ! Elle reprit néanmoins : D’ailleurs, fort heureusement pour moi que je ne suis pas comme … Lui ! D’ailleurs, en lisant ce passage – cela fait fort longtemps –, je me demande comment Notre créateur a pu laisser cette chose arriver … être un homme et une femme en même temps, ça doit être … gênant ! Enfin, là n’est pas vraiment la question. Je vous disais donc que je confirme ceci : j’ai commis à plusieurs reprises le péché de luxure mais … c’est difficile de dire qu’on souhaiterait se repentir si on y a prit du plaisir … Mais surtout… est-ce que cela fait de moi, automatiquement une dévergondée ? Une … catin ? Je ne crois pas … car l’amour que je Lui porte – à mon fiancé, je précise ! – est tout simplement … indescriptible ! Comment l’expliquer ? Si l’amour que je lui porte est sincère et qu’un mariage se prépare et ait lieu, nous serons donc « lavés » de ces … péchés … Elle se retint de soupirer car oui, dans sa tête, elle ne péchait pas vraiment … sauf que sa conscience spirituelle lui faisait bien comprendre le contraire. Qu’est-ce qui est dérangeant dans ce péché ? Est-ce le fait que deux personnes aient le « malheur » de s’aimer un peu trop … ouvertement ?

Elle s’accorda une petite pause avant de dire : Je ne sais si le mot est juste mais … est-ce un crime d’aimer ? Encore plus de cette … manière ?... Imaginons s’il y a des … conséquences ? On ne va pas s’étaler sur le sujet ! Non mais c’est pas parce qu’on vit le … humm … comment dire ça ?! qu’on aime plus une personne que Dieu qu’il va nous punir, si ? Je ne dis pas que j’aime pas Dieu, ce serait blasphémer, tu blasphèmes peut-être mais on sait tous une chose, tu t’enfonces !, mais … le Très-Haut peut nous pardonner ça, non ?Aimer plus une personne que Lui ?...

Je ne sais pas si le Très-Haut pardonne ça mais j’espère pour toi que le Très-Haut pardonne les personnes … comme toi ?!
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