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[RP] Le moulin sur l'Oudon

Adess


Quelque part, à quelques minutes de marche de Craon, se trouvait un petit moulin. Posé sur l'Oudon, sa roue à aubes tournait lentement mais sûrement. Son bruit régulier agissait comme une berceuse sur le jeune homme.
Ce dernier, depuis quelques jours, avait décidé d'y passer le plus clair de son temps . Il commençait à apprécier l'odeur du blé moulu, le vent frais balayant l'herbe grasse qui ornait les alentours et le son apaisant des aubes battant l'eau de la rivière.

Il préférait cet endroit à Craon. Il aimait tellement la nature. Et dans sa petite propriété, il se sentait tellement vivant...
Le jeune Craonnais était assis sur la berge de la rivière, écoutant le clapotis de l'eau passant par la roue. Guenaella n'allait pas tarder. Il avait préparé une salade de légumes, de la viande froide et avait même cueilli quelques fruits dans un verger, non loin de là.
Il tendit son visage vers le soleil, attendant la belle. Le programme était simple : petite visite du moulin et explications sur la mécanique de la roue ; déjeuner en pleine nature ; et peut-être même une petite balade sur les berges voire directement sur l'eau.
La journée allait être bien remplie, tout du moins, il l'espérait. Et il espérait également que tout se passerait bien. Lorsqu'il lui avait parlé en taverne, il n'avait pas toujours su quoi dire. Il n'était pas d'une nature très loquace et il ne savait pas encore si cela gênait la blonde.

Il se leva, décidant de faire quelques pas pour chasser les fourmis qui lui dévoraient les jambes et ajusta son gilet en cuir. Il avait essayé de se faire beau. Ses cheveux noirs étaient propres, son bouc était peigné... Bref, il était fringant.




Fringant, mais tout de même un peu nerveux maintenant qu'il y pensait sérieusement. Il tâcha de ne pas penser à ce qui pourrait se passer pour se concentrer sur sa préparation mentale.


Je vais bien ! Je vais bien ! Je vais bien !
Guenaella
Lorsqu'Adess lui avait proposé de venir visiter son moulin c'est sans hésitation que Guénaella avait accepté, elle était curieuse de découvrir son univers. Outre sa curiosité elle avait hâte de passer un moment en sa compagnie, elle qui appréciait chaque instant passé avec lui.

La boulangère avait commencé tôt ce matin là, plus vite elle en aurait fini avec son pain plus vite elle pourrait le rejoindre. Sa fournée terminée elle avait couru au marché pour déposer ses miches encore toute chaude puis Guéna était rentrée chez elle pour se préparer.

La petite blonde avait déjà choisi une robe à son image, simple, jolie et surtout discrète. Sa robe enfilait, ses cheveux soigneusement noués avec un nœud assorti à sa tenue il ne lui restait plus qu'à prendre son panier et y déposer les quelques miches de pain promise à Adess. Bien sûr elle n'oublia pas de glisser une nappe dans son panier.

Grâce au plan fourni par son hôte, la jeune femme trouva rapidement le moulin, lorsque de loin elle l’aperçu LUI elle se mit tout à coup à paniquer. Guéna n'avait encore jamais passé toute une journée seule avec un homme, qu'allait-elle lui raconter ? Et si finalement il la trouverait ennuyeuse à mourir ?

Elle tenta de chasser ses idées noires et " se jeta à l'eau ", il était trop tard pour reculer, advienne que pourra.
Une fois devant le jeune homme elle afficha son plus beau sourire puis le salua nerveusement :


_ Bonjour Adess, j'espère ne pas être trop en retard.


Elle prit une longue inspiration avant de renchérir.

_ Voyez j'ai trouvé le chemin, votre plan était très bien fait.

Elle l'observa longuement, sourire toujours aux lèvres, elle se sentait déjà beaucoup mieux.
Adess
Alors qu'il essayait de se détendre depuis quelques minutes déjà, il la vit venir au loin. Elle ne s'était pas perdue et c'est avec un grand soulagement qu'il s'apaisa quelque peu ; au moins, elle était là maintenant.
Dieu, elle était là ! Sa nervosité reprit de plus belle. Il tritura nerveusement l'un des bouts de sa pèlerine, puis il la regarda approcher.

Elle était magnifique, comme d'habitude... Son corps, menu, était drapé d'une robe d'une simplicité coquette et ses cheveux d'or étaient délicatement noués. Et dans ses bras gracieux, elle portait un panier... Sûrement le pain qu'elle lui avait promis.

Alors qu'elle n'était plus qu'à quelques pieds de lui, son corps se décrispa. Son cœur battait comme jamais, il était légèrement tremblant mais ce n'était plus de la nervosité, c'était de la fébrilité, de l'impatience, de l'amour...


_ Bonjour Adess, j'espère ne pas être trop en retard.

_ Voyez j'ai trouvé le chemin, votre plan était très bien fait.


En entendant sa voix, le jeune homme dégaina son plus beau sourire. Son cœur bondissait de bonheur.

Bonjour, vous ! Ne vous en faites pas vous êtes pile à l'heure... Enfin, plus ou moins, dit-il d'un ton taquin. Je suis ravi que vous ayez trouvé le chemin...

Puis il marmonna :

J'étais inquiet.


Et avant qu'elle ne puisse dire quelque chose, il se hâta d'enchainer :

Vous... Vous êtes ravissante...
Guenaella
A chaque fois qu'Adess lui souriait le cœur de la blonde s'emballait, telle une gamine elle restait plantée bêtement de longues minutes sans savoir quoi dire. Cette fois ne fut pas différente des autres, elle mit certain temps avant de lui répondre.

_Inquiet ? Mais pourquoi ?
_Ravissante ? Hmm ... merci.


Ses joues s'empourprèrent alors, elle eut envie de rajouter qu'elle avait fait un effort pour lui plaire mais elle n'osa pas. Guéna savait très bien qu'il en serait gêné et préféra éviter de le mettre mal à l'aise.

Son regard scruta les environs, le cadre était magnifique, même si la jeune femme aimait la ville, ses animations, son monde, elle aimait aussi se retrouver au calme, elle appréciait déjà les lieux.


_Voilà donc votre moulin ? C'est très beau et pas que le moulin...


Bien entendu elle ne parlait pas que de l'endroit, le maitre des lieux l'intéressait bien d'avantage, là encore la jeune femme se garda d'avouer la vraie raison de sa visite.
Elle lui montra alors son panier et enchaina :


_J'ai pensé au pain, à la nappe, oh et j'ai des pommes, c'est Cune qui les a cueilli, elle a une passion pour les pommes et tenait à nous en faire profiter.

_Vous aimez les pommes ?


Guenaella approcha lentement sa main, regarda Adess avant de se saisir de la sienne, elle fit un pas et tira sur son bras. Elle cherchait à lui faire croire qu'elle était impatiente de visiter alors qu'en vérité elle ne voulait que serrer sa main dans la sienne.

_Alors ? Vous me faites visiter ?
Adess
Alors que lui se sentait à l'aise, c'était elle qui se montrait gênée... Il adorait la voir ainsi, tout émoustillée. Elle restait sur place, ne sachant que dire, fuyant son regard, jouant avec ses mains...

_Inquiet ? Mais pourquoi ?
_Ravissante ? Hmm ... merci.


Et la voilà qui se mettait à parler à toute vitesse. Et maintenant, elle rougissait. Elle était adorable...
Il ne dit mot, prit un air amusé et la laissa finir son monologue. Il était ravi que l'endroit lui plaise et oui, il aimait les pommes. Mais ne le laissant répondre à rien, il patienta.

C'est alors qu'elle s'approcha de lui, glissa l'une de ses menottes dans l'une de ses mains à lui et tenta de le tirer par le bras.


_Alors ? Vous me faites visiter ?

Il laissa la blonde tirer sur son bras et ne bougea pas d'un pouce. Elle se retourna, l'air intrigué. Il lui sourit et lui déclara :


Nous avons le temps... Inutile de nous presser...

Il caressa doucement la main de la belle, se rapprocha d'elle, colla son épaule contre la sienne et commença à avancer. C'est ainsi qu'ils commencèrent la visite des lieux, épaule contre épaule et mains amoureusement entrelacées.


Vous souvenez-vous de ce que vous aviez dit à propos du fonctionnement des moulins ? C'était en partie fondé. Quelques moulins, lorsque le terrain est en altitude et que le vent y est présent sont munis d'ailes. Le vent fait alors tourner l'axe horizontal sur lequel se trouvent les ailes, au bout duquel se trouve une grande roue dentée. Les petites dents s'imbriquent alors dans un engrenage qui fait tourner un axe vertical sur lui-même. La meule est rattaché à cet axe par un axe plus petit. Ainsi, lorsque le grand vertical tourne sur lui-même, il entraine la meule dans un mouvement circulaire. Et puisque celle-ci est ronde, elle roule. Et c'est en roulant qu'elle va réduire le blé en farine !

Mais c'était sans compter l'Oudon. Pas besoin de vent lorsque l'on a de l'eau...
Le fonctionnement de mon moulin est donc similaire à celui d'un moulin "à air" sauf que le vent est remplacé par l'eau et les ailes, par une roue à aubes.


Il leva son bras de libre et pointa le doigt sur la roue qui tournait.



Et les aubes, ce sont les petites planches de bois qui permettent à l'eau de faire tourner la roue.

Fier de son érudition, certes dans un domaine qui n'était pas celui de la belle, il lui offrit son plus beau sourire et attendit sa réaction et les éventuelles questions qu'elle avait à lui poser.
Guenaella
La boulangère avait écouté attentivement les explications du meunier, il était bon professeur puisqu'elle avait tout comprit. Un instant elle eut honte en repensant à la conversation qu'ils avaient eu en taverne quelques jours plus tôt. Grand dieu comment avait-elle pu lui parler d'ailes ? Elle faisait une bien piètre boulangère ne sachant même pas comment était produite la farine qu'elle utilisait tous les jours. L'avait-il trouvé niaise à ce moment là ?

_Si j'avais su...

Rouge de honte elle se tourna alors vers lui, les yeux rivés vers le sol avant de rependre.

_Vous avez dû me trouver bien inculte l'autre jour.

Gênée elle n'osait pas le regarder, elle aurait voulu savoir ce qu'il pensait d'elle à cet instant. Grande érudite lui avait-il dit un jour, visiblement la blonde avait encore bien des choses à apprendre, ces choses là ne s'enseignaient pas sur les bancs de l'université. Il était grand temps qu'elle sorte le nez de ses parchemins.
Adess
La belle avait baissé le regard et ses joues s'étaient teintées de rouge. Le jeune homme ne comprit pas ce qu'il avait fait de mal. Et il avait beau chercher, il ne trouvait pas.

_Vous avez dû me trouver bien inculte l'autre jour.


C'était donc ça ? Comment pouvait-elle penser cela ? Il prit le menton de Guénaella et releva le visage de la blonde. Il lui sourit et rétorqua :

Ce n'est pas le cas...

Il approcha son visage de celui de la boulangère. Il avait terriblement envie de l'embrasser... Toutefois, il se détourna de son visage pour faire mine de regarder les cheveux de la blonde.

Vous... vous avez un petit quelque chose dans les cheveux.

Il enleva le "petit quelque chose" imaginaire, se détourna d'elle pour faire face au moulin et ajouta :

Bien, continuons la visite !

Ils entrèrent dans la bâtisse. L'intérieur était assez modeste. Peu de meubles et aucune décoration... Le charme rustique d'un moulin. Ils passèrent par la cuisine où séchaient de la viande pour aller dans le séjour. Là, il y avait une table relativement grande, quelques chaises, un coffre et une étagère. En sus, il y avait une vieille cheminée en pierre... Enfin, à gauche en entrant dans la pièce, il y avait un petit escalier en pierre qui donnait accès à l'étage supérieur et tout en empruntant ce dernier, il dit à l'attention de la jeune Craonnaise :


Je suis désolé, ce n'est pas très guilleret comme endroit. C'est que ça ne fait pas longtemps que j'habite ici et...


Il était gêné pour sûr ! Il n'avait pas vraiment réalisé qu'il l'inviterait un jour à visiter sa demeure. Cependant, il changea de sujet rapidement car ils étaient arrivés dans la pièce la plus importante.
C'était une grande pièce, baignée de lumière. Au milieu, se tenait la fameuse meule et le long du mur du fond, des sacs de blé et de farine étaient entreposés.




Elle ne paie pas de mine mais c'est une bonne meule... Et ce que vous voyez au fond, ce sont des noix. Mon père était connu dans tout le Bourbonnais Auvergne pour ses pains "spéciaux". Il commandait des farines de noix, de châtaigne, de froment, de millet ou d’épeautre et composait lui-même des mélanges. Le pain qu'il obtenait ainsi était merveilleux...
De grands seigneurs louaient ses services et il a même voyagé dans d'autre pays. En royaume d'Italie, par exemple.

Moi, je ne suis pas aussi doué que lui... Je tente de percer les secrets de ses recettes mais ce n'est pas très probant pour le moment...



Il regarda la blonde et avec un air attristé, ajouta :


Mes excuses, je dois vous ennuyer avec mes histoires !
Guenaella
Le cœur de la blonde s'emballa lorsque le meunier approcha son visage, elle pouvait sentir son souffle sur sa joue. Allait-il l'embrasser ? Elle n'attendait que ça, elle fut déçue lorsqu'elle comprit qu'il ne s'était approché que pour lui enlever quelque chose des cheveux.

Guénaella haussa les épaules avant de suivre le meunier, elle fut gênée lorsqu'elle se rendit compte qu'elle n'entrait pas dans un simple moulin... Le jeune homme habitait là. Mais la gêne laissa rapidement place à la curiosité. Elle scrutait les moindres recoins, la pièce manquait de touche féminine. Elle imaginait un cadre par ci, un bouquet de fleurs par là, un feu dans l'âtre mais Adess la tira de sa rêverie et sans dire un mot elle le suivit à l'étage.

Lorsque la boulangère entra dans la grande pièce elle resta un instant sans voix, le bruit de la meule moulant le blé, l'odeur familière de la farine tout ici était fait pour lui plaire, elle se sentait à l'aise. Elle buvait les paroles du jeune homme, elle même aurait aimé essayer ces farines dont il parlait. Lorsqu'il eut fini son récit, Guéna le regarda longuement, elle ne manqua pas de remarquer son air triste, elle sera doucement les mains du jeune homme dans les siennes avant de s'adresser à lui.

_ Vous ne m'ennuyez pas du tout, bien au contraire j'aimerais beaucoup faire du pain avec de la farine de noix ou bien encore de châtaignes. Il m'arrive souvent de faire du pain aux noix mais je ne connaissais pas la farine de noix, ce n'est pas quelque chose que l'on trouve à Craon.

Intriguée Guéna regarda tour à tour les sacs de noix, la meule puis le maitre des lieux, décidément elle ne comprenait pas, n'imaginait pas. Au risque de paraitre idiote elle osa poser une question.

_Je... enfin... dites moi, comment faites vous pour obtenir de la farine avec des noix ? Contrairement au blé qui est dur, la noix quant à elle est grasse, j'imagine que la moudre comme le blé est impossible, en tout cas pour en faire de la farine, de l'huile par contre...


Elle s'arrêta nette n'en pouvant plus de voir cet air triste sur le visage de l'homme qu'elle aimait, elle s'approcha de lui se hissa sur la pointe des pieds et posa délicatement ses lèvres sur sa joue. Peut-être qu'un baiser lui ferait retrouver le sourire.
Adess
_Je... enfin... dites moi, comment faites vous pour obtenir de la farine avec des noix ? Contrairement au blé qui est dur, la noix quant à elle est grasse, j'imagine que la moudre comme le blé est impossible, en tout cas pour en faire de la farine, de l'huile par contre...

Alors qu'il allait lui répondre, la belle s'empressa de lui donna un baiser. Le jeune homme frissonna longuement avant de la regarder, reconnaissant de ce qu'elle venait de faire. Il lui sourit timidement et lui caressa tendrement les mains.
Puis, il déclara :


Vous voyez, vous n'êtes pas inculte... Vous avez raison, on ne peut pas moudre les noix comme on moud le blé.

Il l'entraina près de la meule.


Regardez ! Les cerneaux commencent à se coller à la meule... Il est temps...



Il lâcha la main de la blonde pour attraper un chaudron qui était posé dans un coin de la pièce. Puis, avec une truelle, il détacha les cerneaux pour les mettre dans le chaudron.
Il regarda Guénaella et lui demanda, en désignant le contenu :


Vous voyez cela ? Il faut le faire chauffer jusqu'à ce que de petits amas, de petites boules, se forment.
Ensuite, on amène cette "pâte" à une presse, pour extraire l'huile naturelle de la noix. Une fois celle-ci extraite, il ne reste des cerneaux, qu'une galette bien sèche. On casse cette dernière en morceau, on place les morceaux sous la meule et on moud.

Voilà comment on obtient cette farine... et, en sus, une huile délicieuse.


Il la regarda et lui sourit avant de lui dire :


D'ailleurs, que diriez-vous d'aller manger ? Vous auriez ainsi l'occasion d'y goûter...
Guenaella
_Manger ?

Elle lui sourit à son tour. Guénaella n'avait rien pu avaler ce matin là, bien trop nerveuse à l'idée de passer la journée seule avec le jeune homme. La faim commençait sérieusement à se faire sentir.

Elle lui prit la main, le regarda longuement avant de lancer :


_Pourquoi pas.


Avant qu'ils ne quittent la pièce, elle se mit face à lui tenant toujours sa main fermement dans la sienne, elle s'adressa à lui :

_Merci pour l'invitation, pour la visite et... pour les pas en avant.

Guéna lui adressa alors un clin, lui relâcha la main et sans même l'attendre descendit les marches en courant. Une fois en bas elle cria :

_Bien alors ! Vous trainez Adess, je meurs de faim !
Adess
_Merci pour l'invitation, pour la visite et... pour les pas en avant.


Il se regardèrent intensément pendant quelques secondes et alors qu'il s'apprêtait à lui répondre, elle lui fit un clin d’œil, lâcha sa main et descendit les escaliers en toute hâte.


Je... je vous en prie, dit-il tout bas.


_Bien alors ! Vous trainez Adess, je meurs de faim !


Adess étouffa un rire devant l'entrain de la jeune femme. Il descendit, tranquillement, observant la blonde qui l'attendait aux pieds des escaliers, les poings sur les hanches. Elle était adorable lorsqu'elle boudait ou lorsqu'elle jouait avec lui ou... En fait, Adess la trouvait adorable quoi qu'elle fasse...
Une fois arrivé en bas des escaliers, il s'approcha de la belle et sans prévenir, il l'attrapa par la taille et l'embrassa tendrement. Il n'avait pas pu résister.

Puis sans mot dire, il la relâcha et s'en alla dans la cuisine pour chercher le grand panier qu'il avait préparé.
Celui-ci contenait un récipient rempli d'une salade de légumes, quelques morceaux de viande froide, deux ou trois fruits et une petite bouteille d'huile de noix.



Bien alors ! Vous trainez Guénaella, je meurs de faim !

Il s'esclaffa, tendit une main dans la direction de sa douce et attendit qu'elle vienne s'y accrocher.
Guenaella
_Moi je traine ?

Le regard de la blonde se posa sur la main du jeune homme, allait-elle la saisir ou continuer à le défier et s'en aller en courant à la recherche de l'endroit idyllique ? La question ne se posa dans l'esprit de la blonde qui afficha un grand sourire et prit la menotte tendue.

_ J'espère que vous avez prévu assez.


Guéna attrapa son propre panier, il n'était pas question d'oublier le pain ni les pommes Cunienne d'ailleurs. La boulangère emboita alors le pas au meunier afin de lui montrer son impatience, une fois dehors ne sachant quelle direction prendre c'est contrainte et forcée qu'elle s'arrêta nette.


_Ou allons nous ? Au bord de l'eau ?


Elle était d'humeur romantique la petite blonde.
Adess
Le regard pétillant, Adess scruta le visage de la belle pendant quelques merveilleuses secondes. Ses yeux se plissèrent, sa bouche s'étira en un joli sourire. Il n'avait jamais été aussi heureux de toute sa vie. Sentir la main de la blonde dans la sienne et voir ainsi son empressement lui procurait une douce sensation dans le ventre. Il exultait.

_Ou allons nous ? Au bord de l'eau ?

Oui, au bord de l'eau... Je connais l'endroit parfait...

Il lui pressa doucement la main comme pour l'inviter à le suivre. Ils suivirent le cours d'eau pendant quelques minutes, silencieux. Elle semblait heureuse, regardant alentours avec un fin sourire dessiné sur ses lèvres délicates. Lui, qui connaissait bien l'endroit, n'avait d'yeux que pour sa douce.

Soudain, ils entrèrent dans le petit bois que le jeune homme prenait souvent plaisir à arpenter. L'endroit était beaucoup plus boisé que les abords de son moulin. Il y avait des bouleaux, des aulnes, quelques saules ici et là et... un orme superbe, esseulé, au centre d'une petite clairière.
C'était un grand orme, au tronc plutôt sombre et aux feuilles jaunes, oranges et rouges. L'automne était là depuis un moment déjà mais cet arbre n'avait pas l'air pressé de perdre son feuillage bigarré. Néanmoins, au pied de celui-ci un tapis de feuilles s'était formé. Et du pied de cet arbre, ils avaient une vue dégagée sur l'Oudon, qui était à quelques coudées seulement, et sur la rive opposée qui était également magnifiquement boisée... L'endroit était parfait !
Quoi que, la frondaison, bien que laissant filtrer quelques rayons de soleil, ainsi que la proximité de la rivière rendait l'air plutôt frais...

Il observa la jeune femme, lui sourit timidement et lui demanda :


Alors, qu'en pensez-vous ?
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