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[RP] Quartier des Poternes-Est / Nord / Sud…

Heros2
heros tout propre tout beau

oui..il avais mis sa chemise blanche pour la jolie Louison du moins , il croyais qu'il lui étais pas indiffèrent

donc il descends et l'aides as mettre le restant des couverts
hum...on vas se regaler ..


quand il vis margaux ...

lui sourit...attendant ...qu'elle arrive pour lui demander de ses nouvelles
Margaux..
Elle entre dans la cuisine, attirée par les bonnes odeurs, et poussée par son estomac vide qui crie vengeance. Elle salue Heros en tenue soignée aidant sa Louison rougissante et mal à l'aise, échangeant des regards discrets avec celui qui frôle ses mains, mettant les couverts avec elle.
Margaux sourit, feint de ne rien voir. Pour un peu elle regretterait d'être présente et de ne pas laisser ces deux là seuls. Mais il est bien trop tard pour faire demi tour. Elle trouvera bien un moyen plus tard de les laisser seuls, et se retirer elle aussi dans sa chambre lui permettra de réfléchir à la venue d'Elio.


Hummm ! comme ça sent bon. Une fois de plus Louison vous vous êtes surpassée. *puis se tournant vers Heros* et bien que vous voila beau ! Vous êtes fort séduisant ma foi !

Petit sourire ironique et entendu vers Louison. Puis elle prit la cruche, versa un verre de vin à chacun et les invita à prendre place.

Louison, prenez donc place près d'Héros, nous allons inverser les rôles ce soir, je vais faire le service.

Elle se dirigea vers l'âtre, mit la viande dans un plat qu'elle amena à Heros afin qu'il en fasse la découpe. Puis elle servit les lègumes.
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Heros2
heros se senti rosir as la remarque de margaux

Vous êtes fort séduisant ma foi

il pris le couteaux pour découper finement la viande très tendre .avant de rétorquer

vous etes tres belles toutes les deux mesdames...

prenant un verre il le donnas as Louison avant 'en prendre un lui meme

margaux ayant déjà le sien

la soirée..commençais bien....discutant de tout de rien
ils buvais .mangeais tranquillement
les discussion allais bon train..........déjà la nuit arrivais et ils étais au dessert

enfin le dessert pis ...chaqu'un se dirigas vers sa porte de chambre en se souhaitant une bonne nuitee
Heros2
(des heures plus tard)

il avais des choses as préparer

heros rangeas tout .fis ses sacs

il avais cueillis des fleurs pour Louison
il avais plus qu'as lui donner ...........mais la voyant pas de la journe il les mis avec un mots

pour Louison

pour les heures passer as rire et as jouer
et pour la remercier de pas le dénoncer quand il ronflais

encore merci as toi


il franchis le seuil de la propriété

regardas vers les remparts il partais .mais laissais une part de lui ici
.louison.


Elle avait continué à vaquer à ses occupations, mais avait bien remarqué qu'il faisait son bagage. Louison avait de la peine de le voir partir. Elle avait décidé de se coucher tôt afin de ne pas assister à son départ.
Mais ce matin en se levant elle découvrit sur la table un bouquet de fleurs et un petit mot qu'elle eut du mal à déchiffrer sans l'aide de Mam' Margaux, ne maîtrisant pas vraiment la lecture.
Son cœur battait fort mais elle n'en montra rien, seul un sourire trahissait ses sentiments.
Elle prit le bouquet et le disposa dans un récipient
puis l'installa au centre de la table.
Margaux..
Margaux souriait de voir ainsi Louison. C'était la première fois qu'elle la voyait troublée, presque amoureuse. Mais un autre bouquet était posé sur la table de son bureau. Intriguée Margaux approcha et lut le petit mot qui l'accompagnait :



Pour une fleur parmi les fleurs.
A toi margaux, pour ce jour si spécial ........ qu'il soit celui qui te fera heureuse
Ton ami heros


Un jour spécial ??? Oh ! c'est mon anniversaire, j'avais oublié.

Elle fêtait ses 20 ans aujourd'hui. Fêtait ... elle se souvint de ses 19 ans et des fleurs qu'Elio lui avait offertes. Mais cette année, qui à part Héros y penserait ? Azza, y aurait pensé aussi si... Elle aurait préparé un diner en amoureux, la soirée aurait été des plus romantiques, ils se seraient aimés, si ..... Elle hocha la tête ! Ce jour sera comme les autres jours.

Elle prit le bouquet et alla l'installer dans la salle à vivre.



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Pensiero

[Un jour si particulier...]

Le retour de missive ne se fit pas attendre, sur le chemin vers le Périgord les lignes coulaient sous le regard du brun.
Une fois de plus, Margaux activait sa faculté à envenimer ses mots, non, il n’avait pas utilisé tous les actes dictés, il avait seulement écrit ce qu’il comptait faire prochainement mais la colère de la jeune femme, il la comprenait que trop bien.
Bien sur qu’il n’avait demandé qu’une seule visite puisque déjà celle-ci, il devait l’arracher à leurs destins, évidement qu’il aurait voulu plus que cette rencontre d’ailleurs un sourire venait à s’afficher à la lecture de certains passages.
Esquisse radieuse qui rapidement s’assombrit alors qu’il comprenait n’avoir ce droit simplement parce que le père décidé pour Jeanne ne reviendrait peut être plus, il devenait ainsi le second choix, celui de substitution. Margaux avait eu au moins la franchise ou la maladresse de le lui écrire. Si l’avenir devait être ainsi, le brun irait surement poser un cierge pour que son rival jamais ne se relève mais ça, jamais il l’avouera.


Citation:
Margaux,
Pour commencer, je te souhaite un merveilleux anniversaire auprès de notre enfant, son sourire et son regard te suffiront ils à te consoler des épreuves que tu traverses ? Je l’espère sincèrement.
Les fleurs que j’aurai pu joindre à ces quelques lignes n’auraient pas eu belle allure, je m’abstiendrais donc pour l’heure.
Pour ce qui est de ma venue, les élections sont proches, je ne pourrais malheureusement pas m’attarder, j’en suis d’avance désolé.
Mais, il m’est venue une idée, peut être pourriez vous venir toutes deux en Périgord ? Evidemment pour me voir ainsi qu’Opale, j’ai toujours ma première maison qui abrite la boulangerie qui ne me sert guère, vous y seriez très bien, pour le temps que vous le jugeriez nécessaire…La porte est ouverte, à toi d’entrevoir cette possibilité.
Au sujet de Jeanne, j’aime lorsque tu m’en parles, je l’imagine déjà, au sujet de son vocabulaire, je pourrai amplement le développer lorsqu’elle sera près de moi, fais moi confiance pour ça. J’ai déjà mille idées de ce que nous pourrions faire elle et moi.
Réponds-moi vite.

Elio.
Margaux..
Lorsqu'elle était à Niort, Margaux n'omettez jamais de venir partager le goûter avec Jeanne et Louison. Une missive posée sur la table l'attendait. L'écriture était connue, et la jeune maman en avait encore de l'appréhension. Mais la lecture sera pour plus tard. Elle s'installa d'abord à table, prépara des petits morceaux de fruits pour sa fille. Jeanne les appréciait beaucoup et les mangeait avec les doigts. Margaux souriait devant la volonté qu'elle avait de vouloir tout faire toute seule. Le temps d'après fut consacré à jouer avec elle. Mais Margaux l'écourta ne voyant que cette missive et voulant savoir ce qu'elle contenait.

La première ligne fut pour elle une immense surprise. Ainsi, il n'avait pas oublié ! Elle étira un sourire qui ne la quitta de toute sa lecture.
Comme elle le faisait à chaque fois qu'elle avait à écrire, elle s'installa dans le bureau d'Azza.


[Quand la tendresse rencontre la douceur...]



Elio,

Merci, vraiment, pour vos voeux. Je dois reconnaître qu'ils me sont allés droit au coeur, je ne pensais pas que vous vous en souviendriez.

Jeanne me console de beaucoup de choses, mais la douleur reste vive.

Les élections ! je comprends ne vous en faites pas. Mais, pour ce qui est de votre visite à votre fille, ce n'est pas tant sur sa longueur que je m'inquiétais. Je voulais juste m'assurer que je ne m'étais pas trompée sur ce que j'avais senti au travers de vos mots. Votre motivation semble venir de votre coeur et c'est exactement ce dont elle a besoin.

Quand à la notre en Périgord, je n'y suis pas prête. Qui plus est, j'ai moi aussi des obligations à Niort et en Poitou. Mais votre invitation m'a touchée. Je vous promets d'y penser.

Vous semblez vouloir que je vous parle de votre fille. Elle commence à parler, à marcher. Au sujet de son caractère, vous en seriez fier ! elle est vous en devenir, elle impose, elle s'impose. Mais elle a aussi la douceur et la tendresse de sa mère. Un équilibre parfait dont elle saura jouer plus tard. Je ne sais pas pourquoi, mais l'idée que vous puissiez lui apprendre quelques unes de vos formules bien senties, me fait froid dans le dos. Si nous l'avions élevée ensemble, j'aurais passé mon temps à dénouer quelques unes de vos ficelles. Je ris à cette idée.
Elle vous séduira Elio.

Margaux


Un ramier, un envol, un regard qui le suit longuement.
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Margaux..
La journée était magnifique. Margaux était debout depuis l'aube. Elle souffrait d'insomnies depuis qu'Azza ne dormait plus auprès d'elle. Des heures passées dans son lit, les yeux ouverts, à se souvenir. Sa vie lui semblait derrière elle et elle n'arrivait plus à se projeter vers l'avenir qu'au travers de celui de Jeanne. Ses années de bonheur de femme avaient été de courte durée, mais elle aurait sans doute encore des choses à partager avec sa fille.
Quant elle se réveilla, Margaux alla la chercher et elles passèrent la matinée ensemble. Puis, attendant le repas que Louison préparait, elles allèrent au jardin. Jeanne réservait une énorme surprise à sa maman.


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Cela faisait plusieurs jours qu'elle s'essayait à l'autonomie et quand elle avait décidé, Jeanne n'avait de cesse d'y arriver. De qui tenait elle ce trait de caractère ? Malgré la peur et le réflexe de lui venir en aide, la jeune maman se retint et la laissa partir. La voyant se débrouiller, Margaux souriait fière et lui tendit les bras.

Bravo mon amour ! Je suis tellement fière de toi ... Louison .. venez voir !!

La nourrice arriva rapidement, s'agenouilla près de Margaux et ensemble elles applaudirent.
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Pensiero


Alors que l'italien n'était pas en PA, une nouvelle arriva.

Citation:
Un pas de géant

Bonjour Elio,
Je ne vais pas vous ennuyer longtemps, mais je pense que vous serez content d'apprendre que Jeanne a fait ses premiers pas. Elio, notre fille marche.
Je n'ai pu partager cette immense nouvelle avec personne, hormis Louison et un jeune homme Niortais qui me fait une cour assidue.
Et puis, je dois bien avouer que, lorsqu'elle a marché, déterminée, sans autre souci que celui de se frotter les mains pour se débarrasser de quelques herbes qui lui collaient, mes premières pensées ont été pour vous.
J'aurais aimé que vous puissiez voir ça et partager ce moment exceptionnel avec vous, à vous regarder sourire, ému mais tellement fier d'elle.
Mais voila, c'est fait, en différé, mais c'est fait.
Vous m'aviez demandé sur votre dernière lettre de vous répondre vite, ce que j'ai fait. Puis-je vous faire la même demande ?
J'ai réfléchi à votre proposition, nous en discuterons lors de votre venue en Poitou.

Margaux.


Certaines fins sont appréciables, celle de ce contrat qu’il pouvait qualifier d'interminable avait la saveur de la liberté mais aussi le gout amer de l’absence, il ne pourrait se rendre en Poitou compte tenu des échéances à venir en Périgord Angoumois. Son investissement prenait le visage d’une prison à la rédaction de ses lignes, sentence qu’il avait désiré c’est certain mais il avait espéré une permission avant cet enfermement…Hélas, rien n’avait évolué en ce sens, le destin insistait lourdement pour qu’il ne puisse étreindre son enfant. Si la souffrance était vive, il restait silencieux sur le sujet, il n’était pas homme à partager ses douleurs, les taire était pour lui sa façon de les combattre. Mais comment le leur dire ? Les mots s’écrasaient difficilement sur le vélin. Sur cet homme évoqué, il ne demandera rien.

Citation:
[Plus longue sera l’attente]

Margaux,
Pour commencer, je suis très heureux que Jeanne puisse découvrir le monde par ses propres moyens, à elle l’aventure…
J’ai vraiment hâte de voir ses exploits mais il est tellement difficile de l’imaginer sans même l’avoir jamais vu…Et vu les événements à venir tout est compromis…

Pour continuer, je suis sincèrement désolé du retard de mon courrier, j’étais encore sur les routes, je n’ai découvert ta missive qu’à mon retour…
Cette mission m’aura fatigué mais aussi volé mon espoir de vous voir prochainement, les élections étant dans 11 jours, l’aller retour pour Niort durant 12 jours, le calcul est vite fait, je suis condamné à vivre encore votre absence.

Cette douleur reste vive, je vais devoir vivre avec lors des mois à venir, je pense à vous.

Tendrement
Elio De Messina


Elle avait répondu le jour même, lui aussi. Un immense sourire aux lèvres, comme une étincelle d'espoir, enfin...

Citation:
Margaux, Jeanne et Louison,

Il est évident que mon invitation est toujours d’actualité et d’autant plus dans les conditions actuelles. Vous me comblerez à venir toutes trois occuper les locaux qui vous seront destinés, vous pourrez y rester le temps qu’il vous plaira, vous ne manquerez de rien.
Merci pour votre décision, vous me rendez fou de joie…Tout sera prêt pour vous accueillir, je m’en charge personnellement. Je compte dès à présent les heures…

Tendrement
Elio De Messina
Margaux..
Un pigeon était arrivé à la taverne alors qu'elle y faisait son travail. Margaux, s'essuya les mains et le parcourut des yeux. Chaque phrase confirmait ce qu'elle avait pressenti depuis plusieurs jours ; il ne viendrait pas.
Les suppositions qu'elle en avait tirées était erronées. Un soulagement pour sa fille et elle remit en question son jugement et sa décision.
Elle rentra chez elle, elles déjeunèrent ensemble, et une fois Jeanne à la sieste, Margaux s'enferma dans le bureau d'Azza. Elle y réfléchit longuement. Jeanne devait connaître son père. Toutes les rancœurs étaient maintenant derrière elle, elle devait aller de l'avant et surtout mettre l'avenir de Jeanne à l'abri.
Elle s'installa au bureau d'Azza, prit un parchemin et laissa sa plume déverser sur le vélin tout ce qu'elle avait dans son cœur de maman.




Bonjour Elio.

Je ne suis pas étonnée de la tournure que prennent les événements. Sans nouvelle de votre part, je me doutais bien que vous ne viendriez pas.
Autant je m'en serais réjouie il y a quelques temps de ça, autant aujourd'hui je suis attristée.
Je suis néanmoins soulagée de constater que c'est juste votre emploi du temps qui vous retient et non pas un désintérêt.

Vous savez que j'ai beaucoup réfléchi. Oh pas pour moi mais pour notre fille.
- Elle a besoin de son père, puissiez vous devenir son papa.
- Ma vie actuelle est complétement dénuée d'intérêt, hormis celui de Jeanne évidemment.
- J'ai pris un congé illimité de l'OST.
- Azza ne se réveille pas, et, depuis maintenant 3 mois 1/2, je m'attends au pire.
- Mon emploi du temps est aussi vide que mon existence.
- Je n'ai plus rien qui me retienne à Niort, même si je ne suis pas décidée à quitter mon Poitou.

Votre invitation tient elle toujours ? Seriez vous prêt et heureux de nous accueillir, votre fille, Louison sa nourrice et moi même ? Nous ne resterions que quelques jours, le temps qu'elle et vous fassiez connaissance.
Et puis, nous pourrions organiser vos rencontres futures. Car évidemment, je rentrerai à Niort.
Enfin je m'emballe peut être. Vous savez comme je suis, je passe de la réserve à l'excitation en peu de temps.

Si vous n'avez pas changé d'avis, je me mets en route demain soir.

Tendrement,
Margaux


Elle fit partir son pigeon et alla trouver Louison qui s'afférait à la vaisselle. Elle se mit à préparer une coupelle de fruits pour le goûter de Jeanne et une tarte aux mûres, quand un autre pigeon se posa sur le rebord de la fenêtre.

Citation:
Margaux, Jeanne et Louison,

Il est évident que mon invitation est toujours d’actualité et d’autant plus dans les conditions actuelles. Vous me comblerez à venir toutes trois occuper les locaux qui vous seront destinés, vous pourrez y rester le temps qu’il vous plaira, vous ne manquerez de rien.
Merci pour votre décision, vous me rendez fou de joie…Tout sera prêt pour vous accueillir, je m’en charge personnellement. Je compte dès à présent les heures…

Tendrement
Elio De Messina


Son cœur se mit a battre plus fort dans sa poitrine. Elle du se retenir pour ne pas aller réveiller Jeanne et lui annoncer la bonne nouvelle : Tu vas faire la connaissance de ton papa ! Elle prit les mains de Louison étonnée et se mit à sautiller avec elle.

- Mam'Margaux, vous arrive quoi ?
- Louison, nous partons demain soir.
- Ah bon Mam'Margaux ? et nous allions où cte'fois ?
- En Périgord, chez le père de Jeanne
- Z'êtes sûr Mam ??
- Certaine, absolument certaine !
- Bon ben ! j'vas tout préparer alors. Serions partis longtemps ?
- Je ne sais pas, quelques jours sans doute, nous verrons bien. Je suis contente Louison, Jeanne a le droit d'en être aimée. Il va tomber sous son charme. Demain je préparerai la carriole. Je suis soulagée, si vous saviez !

_________________
Margaux..
La vie avait une fâcheuse tendance en mettre des bâtons dans les roues de Margaux. Et, une nouvelle fois, elle avait failli réussir. Le dernier client tardait à partir. Dès qu'elle en fut débarrassée, elle ferma son atelier bien avant l'heure et alla préparer la carriole. Un coin de paille fraîche ferait office de lit pour Jeanne et Louison. Jeanne marchait maintenant, à n'en pas douter elle se mettrait debout dans la charrette. La jeune charpentière avait confectionné une barrière afin de protéger sa fille de tout incident fâcheux. Tout paraissait correct. Elle attela le cheval et se dirigea vers sa maison. Une fois arrivée elle laissa Louison se charger des bagages. Elle emmena Jeanne dans le bureau d'Azza et la prit sur ses genoux. Comme si elle saisissait l'importance de la discussion, Jeanne écoutait sa maman, son regard noir plongé dans le sien.

Mon étoile, nous allons partir, nous allons rencontrer ton papa. Tu ne le connais pas et il ne te connaît pas, mais vous aurez tout le temps de vous apprivoiser. Je ne sais pas comment tout cela va se passer, mais je suis certaine que tout ira bien. Ce ne sera peut être pas facile tout de suite, mais je serai là et ces jours seront parmi les plus importants de ta vie.
Prête pour la grande aventure ??? On y va ?


Jeanne babillait en souriant, Margaux lui fit un gros baiser dans le cou ce qui lui déclenchait toujours un éclat de rire.
Elle installa sa fille pendant que Louison fermait la maison. La nourrice prit place près de Jeanne.


- Prête Louison ?
- prête Mam'Margaux
- alors c'est parti pour le Périgord ! Mais avant nous passerons par le monastère.


Un claquement des rennes sur la croupe du cheval et la monture se mit en branle.
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Cornelia


Les feuilles commençaient à se jaunir et pour certaines, déjà, à quitter le giron qui les avait créées pour choir, non sans légèreté,
sur le sol qui redevenait chaque jour plus vert après la saison chaude. La nature, les saisons, elle les comprenait jusqu'au fond de son être.

Un rayon de soleil pointant, doré et timide, avait réveillé la brune au travers du volet. Pour une fois depuis plusieurs mois, elle avait décidé de quitter le lit,
laissant Ani encore dans le chaud des couvertures après un bref baiser sur l'endormi, pour profiter de la naissance du jour dans la clairière qui avait concéder une place à sa maison.
Elle descendit les escaliers, prit son châle accroché à une patère et, sans même rien avaler, ouvrit la porte sur le jour pointant son nez.
La rosée avait couvert l'herbe alentour et tout avait un aspect de douce froideur printanière.
Elle referma la porte derrière elle et inspira un grand coup, comme pour retirer les derniers lambeaux de brume de son esprit tout récemment éveillé.

Expirant, une faible buée s'échappa de ses lèvres et elle sourit. Ses yeux d'ambre avaient rencontré la douceur d'un rai de soleil et tout fut sublimé par la lueur mordorée du presque automne.
Elle sentait l'odeur de la terre humide qui changeait, l'humus qui commençait à se faire et dégageait, en fin de journée, la douce odeur des champignons bientôt à venir.
La saison claire entamait sa lente révérence pour laisser la place, très bientôt, à la saison sombre.
Tout était dans l'ordre des choses et c'était bien. Les dieux, celtes, elle en était certaine, protégeait et bénissait cet endroit si particulier pour elle.
Pour rien au monde elle ne troquerait sa clairière pour un château ou autre chose. Non.
Tout était là et il ne manquait rien. Elle entendit la porte grincer légèrement derrière elle et vit un museau noir pointer sa truffe moustachue pour venir la rejoindre en se frottant le long de ses jambes.
Comme aiment le faire tous les chats avec les gens qu'ils connaissent et apprécient.

Elle le regarda un instant, tous ses sens apparemment réveillés, il remuait son nez noir pour humer les odeurs si subtiles que seuls les animaux peuvent sentir.
Ses yeux verts se relevèrent et croisèrent ceux dorés de sa maîtresse et il étrécit les yeux, dans une douce attitude de respect. Comme si tous deux partageaient ce petit plaisir simple.
Elle s'accroupit vers lui pour le dispenser de quelques caresses qui eurent pour effet de déclencher quelques ronronnements sonores.

Alors Ulysse, tu n'as pas été réveiller Ani cette fois, dis-moi, lui dit-elle dans un faux air de remontrance, en souriant un peu.

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